Kevin Luciano, réélu maire de Vallauris Golfe-Juan le 12 novembre, est l'invité de "L'interview à la Une", une émission de la rédaction de Nice-Matin en partenariat avec Radio Émotion.
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00:00 [Musique]
00:14 Bonjour à tous. Souvenez-vous, au printemps dernier, la ville de Val-au-Riz-Colfe-Juan était dans une impasse.
00:20 Trahi par les félons, ce qu'il appelle les félons, le maire n'avait plus de majorité au conseil municipal.
00:25 Seule solution pour remettre la machine en marche, retourner aux urnes. Une nouvelle élection est organisée le 12 novembre.
00:31 C'est un triomphe pour Kevin Luciano qui retrouve son fauteuil dès le premier tour avec 57,33% des souffrages et une majorité renforcée, 29 sièges sur 35.
00:41 Kevin Luciano, bonjour. Bonjour.
00:43 Bienvenue sur le plateau de l'interview à la Une, l'émission de la rédaction de Nice Matin en partenariat avec Radio Emotion.
00:48 J'aurais le plaisir de vous interroger aujourd'hui avec Émilie Moulin, journaliste à l'agence d'Antibes de Nice Matin. Bonjour Émilie.
00:54 Bonjour Lionel, bonjour Kevin Luciano. Le 12 novembre dernier, les Valoriens et les Golfe-Juan sont retournés aux urnes.
01:01 Enfin, pas tous, 57% d'abstention, c'est beaucoup. Sur 19 000 votants, 4 500 ont voté pour vous. Comment est-ce que vous prenez ces chiffres ?
01:09 Disons qu'effectivement, si on les prend de façon brute, ça peut paraître peu. Néanmoins, c'est beaucoup plus déjà qu'en 2020,
01:17 qui était une municipale non pas partielle mais générale. On a trois points de participation en plus, presque 1 000 inscrits en plus.
01:25 Donc la participation est en forte hausse ou relativement forte en tout cas. Et puis, il ne faut pas oublier non plus que sur une municipale partielle
01:32 ou en tout cas sur une élection partielle, même de façon plus générale encore, il y a toujours une très forte abstention.
01:37 Donc on est dans des chiffres qui, sans être bons, je ne vais pas vous le dire, mais sont bien meilleurs que ce qu'on pouvait escompter,
01:45 compte tenu du contexte.
01:47 En conseil municipal, lundi, vous avez demandé aux élus de travailler en bonne intelligence. Est-ce qu'aujourd'hui, avec tout ce qui s'est passé, c'est encore possible ?
01:55 Écoutez, moi, je pense que c'est important. Il faut bien comprendre que nous ne sommes pas là pour nous. Nous sommes là pour travailler au service de nos concitoyens.
02:03 Nous sommes là pour servir des valeurs que nous devons naturellement porter. Je ne vous dis pas que j'ai de la considération pour certaines des personnes de l'opposition.
02:11 Mais ce qui compte, ce n'est pas mon sentiment ou mon ressentiment ou ce que eux-mêmes peuvent avoir.
02:17 Ce qui est important, c'est que nous soyons capables de travailler en réfléchissant à l'avenir et en disant que nous travaillons pour une cause qui nous dépasse.
02:24 Et ça, ça me paraît important. Et c'est la raison de l'appel que j'ai fait.
02:28 On va éclairer une question qui a été posée pendant ce conseil municipal également.
02:33 Selon l'ancienne maire, Michèle Saluki, vous auriez fait la promesse pendant la campagne de la construction d'une mosquée à Valorice. Est-ce que c'est vrai ou pas ?
02:40 C'est absolument faux. Il n'y a aucun élément de véracité dans ce qu'a dit Mme Saluki, ce qui est assez habituel chez elle d'ailleurs.
02:49 Ça interroge quand même sur le fonctionnement de cette campagne où des choses énormes ont été dites.
02:53 Tout le monde s'est plus ou moins traité de menteur, notamment sur ce plateau. Jusqu'où on peut aller comme ça ? Il n'y a pas un moment où il y a des bornes qui sont franchies ?
03:01 Écoutez, moi, je n'ai jamais menti. Maintenant, je ne vais pas me prononcer sur la façon de mes adversaires de faire de la politique.
03:06 Néanmoins, Mme Saluki n'est pas nouvelle dans le paysage politique valorien et elle a toujours agi de même.
03:14 Elle l'a fait en 2014 contre son prédécesseur et elle l'a toujours fait. C'est sa façon de masquer une absence de travail, une absence de résultats, une absence de compétences, je pense.
03:26 Alors, vous le savez, l'Assemblée Générale de l'AMF, l'association des maires de France qui est présidée par le maire de Cannes, David Lysnard, s'est déroulée cette semaine à Paris
03:33 avec un cri d'alarme qui a été lancé devant la forte hausse des agressions d'élus. Est-ce que vous vous sentez concerné par ce genre de problème ?
03:41 Moi, pour ma part, je n'ai jamais été menacé. Donc, je ne vais pas dire que je me sens en danger. Néanmoins, on sent que dans la société en général, il y a de plus en plus de violences,
03:53 il y a de plus en plus de tensions, malheureusement. Et hélas, les élus n'y échappent pas.
03:59 Je voudrais rebondir, justement, cet été, dans un contexte déjà tendu. Votre adjoint à la sécurité, Dominique Bruzizi, avait menacé de divulguer les adresses personnelles des élus sur Facebook.
04:09 En tout cas, ceux qui concernaient les élus qui avaient refusé certaines délibérations liées au budget. Est-ce que pour vous, c'est normal ?
04:18 Excusez-moi, mais il n'a jamais menacé de divulguer. Il avait dit que, en plaisantant, ce qui était une mauvaise blague, on est bien d'accord, qu'il pourrait dévoiler ses noms.
04:28 Mais il ne l'a jamais fait. De toute façon, s'il avait voulu le faire, qu'est-ce qu'il en empêchait ? Il les avait, ses adresses.
04:33 Là, vous jouez sur les mots, M. Luciano. Il a écrit sur Facebook qu'il pouvait quand même les divulguer. C'est une forme de menace.
04:41 Rien ne l'empêchait de le faire. S'il ne l'a pas fait, c'est qu'il ne comptait pas le faire.
04:44 Vous n'avez pas essayé de l'empêcher de le faire ?
04:46 Il n'a jamais été question. Moi, j'ai discuté avec lui. Il n'a jamais eu l'intention de faire ça.
04:50 Donc, c'est un dérapage ? Comment vous appelez ça ?
04:52 C'était une provocation.
04:53 Une mauvaise blague, du tout ?
04:54 Une mauvaise provocation.
04:56 Vous lui avez dit ?
04:58 On en a parlé, bien sûr. Et lui-même en est conscient.
05:00 Bien.
05:02 C'est une mauvaise provocation dans le contexte qui était celui de cet été. Néanmoins, l'attitude de ces personnes est grave.
05:10 Il n'aurait jamais dû tenir ses propos. Il le sait. Il n'avait aucune intention de dévoiler une quelconque adresse de qui que ce soit.
05:19 Néanmoins, ce qu'il cherchait à faire, c'était de mettre en perspective la gravité du comportement de ces élus qui ont trahi les Valoriens et les Golfeux-Joannets.
05:29 Moi, je ne l'aurais pas fait. Et lui-même regrette d'avoir eu cette formule, non pas tant pour la gravité de la formule qui est assez accessoire,
05:37 mais pour la façon dont elle a été montée en épingle et pour la résonance qu'elle a pu avoir dans un contexte qui était un contexte et qui demeure un contexte délicat.
05:46 Une question sur la procédure d'attribution des concessions d'édopores de la ville à Golfeux-Joan.
05:51 Vous le savez, le parquet a ouvert une enquête préliminaire fin septembre pour des faits présumés de favoritisme.
05:56 C'est le choix de l'assistant à maîtrise d'ouvrage de la société Corinth Ingénierie qui est dans le viseur.
06:01 Sur ce plateau, le 9 novembre dernier, vous estimiez que ces enquêtes initiées par l'association Anticor étaient courantes et ne débouchaient jamais sur rien.
06:09 Ce sont vos termes. Sauf que depuis, Émilie, la situation a changé.
06:12 Je ne l'ai pas dit jamais.
06:13 Vous n'avez jamais, jusqu'à présent ?
06:15 Je n'avais pas débouché.
06:16 Vous n'avez pas débouché jusqu'à présent, tout à fait. Donc la situation a un petit peu changé, Émilie.
06:20 Oui, effectivement, Lionel. Mardi, le maire de Cavalère, Philippe Léonelli, a été mis en examen pour favoritisme et corruption.
06:26 Dans le cadre du marché de la rénovation du port, la société Corinth Ingénierie aurait pu être choisie en raison de la proximité entre son président et le maire de Cavalère.
06:34 Est-ce que vous êtes toujours aussi serein ?
06:37 Bien entendu. Écoutez, moi, je ne connais pas les rapports entre le maire de Cavalère et le président de Corinth Ingénierie.
06:43 Pour ma part, je n'ai aucun rapport avec cette personne. Je n'ai aucun rapport avec les personnes de l'AMO, si ce n'est un rapport de travail,
06:51 où il y a eu des présentations qui ont été faites par cette AMO. Donc on ne peut pas comparer deux situations qui ne sont pas comparables.
06:59 Et d'ailleurs, je ne sais pas si M. Léonelli a ou pas des relations avec Corinth. Ça, je ne peux pas en discuter, parce que je ne connais ni l'un ni l'autre.
07:07 Je connais un petit peu les personnes de Corinth et plus généralement de l'AMO. Corinth n'est pas seul dans cette AMO. Il y a un groupement.
07:14 J'ai vu ces personnes à de rares occasions en raison de la procédure. Mais moi, je n'ai aucun lien avec personne. Vous savez, moi, je n'ai pas de problème.
07:25 Je n'ai pas de bateau. Personne de ma famille n'en a. Et je n'ai pas de relation avec toutes ces personnes.
07:29 Je ne vois pas bien ce qu'on pourrait me reprocher.
07:31 Alors notre partenaire de Radio-Emotion, Christian Gasparro, s'est rendu hier à Golfe-Giant, où il a rencontré des gens avec une caméra pour faire les questions
07:38 qui vous seront soumises par la suite. Et surprise, sur le port de Golfe-Giant, absolument personne n'a souhaité poser de questions, vous poser de questions,
07:46 avec un argument assez étonnant, c'est qu'on ne veut pas se mettre contre la mairie. On ne veut pas que ce qu'on puisse dire puisse être mal interprété par la mairie.
07:52 Donc la question, c'est est-ce que vous trouvez ça normal, ce genre de réaction ? Comment vous l'expliquez ?
07:57 Écoutez, moi, je ne peux pas vous parler d'une réaction que je n'ai pas ni vue ni entendue. Pour ma part, et je le redis, on est à peine au début d'une procédure.
08:05 Donc on a déjà des gens qui crient avec les loups en disant qu'il y aurait des choses illégales. Je ne vois pas bien comment il pourrait y avoir des choses illégales
08:13 sur une procédure de commande publique qui vient à peine de commencer. Donc je suis un peu étonné, même si l'étonnement est peut-être un peu relatif,
08:24 mais je suis étonné qu'on fasse autant de battage à propos d'une procédure qui n'est pas allée à son terme, où il n'y a pas eu d'attribution,
08:31 où personne pour l'instant ne peut se prévaloir d'avoir été ni écarté ni retenu. Donc ça me paraît quand même surprenant.
08:39 Et j'ai l'impression qu'on fait beaucoup de fumée avec ces ports. Il faut être vigilant. Nous le sommes, je le suis.
08:48 Toute la procédure est parfaitement menée sous le contrôle, comme je l'ai dit lors de notre débat de la préfecture, parce que rappelons-le,
08:56 on est sur le domaine public maritime et donc ni la ville ni aucune autre autorité que l'État n'a véritablement la main.
09:03 On a demandé à ce que dans les commissions de délégation de services publics qui sont mises en place, il y ait à chaque fois le représentant
09:10 de la répression des fraudes et le représentant de l'État. Moi, je suis très tranquille sur ces procédures.
09:16 Donc après, je ne sais pas ce qui a été demandé aux personnes sur le port de Golfe-Juan et je ne sais pas ce que les personnes nous ont répondu.
09:22 Mais je pense que les gens ont conscience ou en tout cas ont l'impression qu'il y a une utilisation de choses qui sont peut-être illégales
09:31 par ailleurs, je n'en sais rien dans les autres communes, mais en tout cas, on utilise ça et d'aucuns et en particulier mes adversaires utilisent cela
09:38 pour essayer de nourrir un amalgame, étant donné que sur le fond de la politique, ils n'ont rien à reprocher.
09:44 Ils essaient de décorner mon image et celle de toute notre équipe en allant sur ce terrain-là.
09:50 Moi, je suis, comme je l'ai dit, parfaitement en phase avec ce qui doit être fait.
09:56 Les commissions de délégation de services publics, pour rappel, je n'y assiste pas.
10:00 C'est cette commission-là qui est chargée d'ouvrir les plis. C'est cette commission-là qui décidera du classement des candidats.
10:07 Et ensuite, c'est le conseil municipal qui validera ou pas ce choix qui lui sera soumis.
10:12 J'ai l'impression, et elle est peut-être fausse, qu'on cherche à m'atteindre à travers ces ports alors qu'on en est à peine au début d'une procédure
10:22 où rien encore n'a été fait. C'est un peu surprenant.
10:25 Mais alors vous-même, quand vous allez à Golfe-Gianc, que vous demandent les gens ?
10:28 Personne ne me parle des ports. La seule chose qui intéresse…
10:31 À Golfe-Gianc, sur le port de Golfe-Gianc, personne ne vous parle des ports ?
10:33 Si, on me parle des ports. On me dit « Est-ce que les tarifs vont augmenter ? Est-ce qu'on va pouvoir garder notre place ?
10:38 Est-ce qu'il va y avoir des travaux ? » Voilà ce qu'on me demande.
10:41 Personne, je vous le dis dans les yeux, personne ne me parle de ces procédures.
10:45 Alors peut-être qu'ils n'osent pas m'en parler en disant « C'est le maire, il va mal le prendre. »
10:49 C'est possible. Mais en tout cas, je vous dis, personne ne m'a parlé directement de ces procédures des ports.
10:54 Et je pense même que ça n'intéresse pas grand monde.
10:57 Ce qui intéresse les gens, c'est de savoir que demain, on aura des ports qui fonctionnent bien,
11:01 qui fonctionneront, on l'espère, encore mieux que ce qu'ils fonctionnent aujourd'hui, et ils sont déjà bons.
11:06 Qu'on aura des tarifs qui seront maîtrisés, parce que ça, on l'a mis dans le cahier des charges.
11:11 Et que ce qui est important, c'est de faire véritablement que ces ports, qui sont des outils majeurs pour le développement de notre ville,
11:17 continuent à faire rayonner Valoris Golfogean.
11:19 Et c'est plutôt ça qui préoccupe nos concitoyens que de savoir si, par ailleurs, dans d'autres villes,
11:25 il y a eu ou il n'y a pas eu telle ou telle infraction ou tel ou tel comportement.
11:29 Et d'essayer de replaquer des choses qui se sont produites peut-être ailleurs, on n'en sait rien.
11:34 Vous nous dites que telle mer est mise en examen.
11:37 Entre la mise en examen et la condamnation, il y a une très importante marge.
11:42 Moi, je ne peux pas parler de ces procédures dans d'autres villes.
11:45 En tout cas, ce que je peux vous dire, et vous garantir, et le dire à tous les Valoriens et tous les Golfogeanais,
11:50 c'est que ce qui est fait chez nous est parfaitement conforme à la loi.
11:54 La question est illégitime, parce qu'il y a quand même eu une enquête préliminaire qui a été ouverte.
11:58 Tout à fait, mais la question n'est pas illégitime. Mais ma réponse est légitime également.
12:01 Est-ce que vous répondez aux gens sur le port qui vous demandent si on va pouvoir rester en place ?
12:06 Nous nous avons demandé dans le cahier des charges à ce qu'une priorité soit accordée aux professionnels et aux usagers qui sont déjà en place.
12:16 Maintenant, on est sur le domaine public. Le domaine public est par nature insessible et imprescriptible.
12:22 Et donc, on ne peut pas garantir à qui que ce soit avec certitude qu'il va rester.
12:27 Mais c'est valable sur le port, c'est valable pour n'importe quelle utilisation du domaine public, tout simplement parce que la loi l'interdit.
12:34 Donc je ne peux garantir à personne qu'il va rester. Néanmoins, ce que j'ai dit, et que j'ai dit tout le long de cette pré-procédure,
12:41 c'est qu'on ferait en sorte d'essayer de maintenir au maximum les usagers, déjà, de leur assurer non pas une garantie de rester,
12:51 mais en tout cas des droits équitables dans le renouvellement et que les professionnels qui donnent satisfaction déjà n'ont pas de raison d'être écartés.
13:01 Maintenant, ce n'est pas moi qui vais le décider, ça. Ça, ça va être fait dans le cadre d'une procédure qui est un appel d'offres européen,
13:07 qui est encadré par des textes et qui nous oblige à avoir une très grande transparence, et c'est heureux que ce soit le cas,
13:14 et qui nous oblige aussi à une neutralité, c'est-à-dire à permettre à ce que le domaine public, il ne soit la propriété de personne,
13:21 il ne soit approprié par personne, et que tout le monde puisse concourir de façon égalitaire pour pouvoir demain prétendre à agir et à profiter de ce domaine public.
13:32 En un mot, Kevin Luciano, est-ce que les prix vont augmenter, puisque c'est une question qu'on vous pose ?
13:36 Alors, les prix vont sans doute augmenter un peu, mais il n'y aura absolument pas d'explosion des prix comme on a pu en voir ailleurs.
13:43 Et ça, on est extrêmement vigilant. Le vieux port, aujourd'hui, c'est sans doute le port le moins cher de toute la côte d'Azur.
13:50 Donc il est probable que les prix augmentent un peu, mais ce sera maîtrisé. Il n'y aura pas d'explosion des tarifs.
13:56 Le nouveau port, lui, est un peu plus cher, mais il y a d'autres prestations. Donc il n'y aura pas d'augmentation massive de prix ni sur l'un ni sur l'autre.
14:06 Et ça, pour nous, c'est un élément majeur dans le choix qui se fera.
14:11 Kevin Luciano, une autre question qui, vous le savez, est vraiment importante à Valoris, c'est la question du commerce et du centre-ville.
14:18 Beaucoup d'habitants ont l'impression que la ville se meurt, pour reprendre leur mot.
14:21 Tristan Gasparro de Radio Emotio est allé à leur rencontre et parmi eux, il a rencontré Benhamou Daouanes, qui a souhaité vous poser une question. On le regarde.
14:28 Je me présente. Je m'appelle Benhamou Daouanes. Je suis franco-tunisien. J'habite à Valoris de plus de 30 ans.
14:35 La question que je pose à M. Le Maire de Valoris, c'est pourquoi Valoris est devenue comme ça, une ville-dortoir, et pourquoi les locations, les commerces et les logements sont trop chers ?
14:49 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
14:50 Alors, je lui réponds qu'on n'est non pas sur une phase qui concerne uniquement Valoris.
14:56 Ce phénomène des desertifications commerciales des centres-villes, il se réalise partout, dans toutes les villes moyennes et petites, même dans des grandes villes.
15:06 Et c'est un phénomène qui a été amorcé, hélas, depuis longtemps déjà.
15:10 Donc, ce n'est pas quelque chose qui est propre aux trois années qui viennent de s'écouler.
15:14 C'est un phénomène qui a malheureusement, qui s'est ancré, et j'en veux pour preuve, aussi les autres communes, y compris des communes voisines, qui ont pourtant des moyens et un rayonnement plus important.
15:25 Donc, tout ça fait qu'on est dans une situation qu'on connaît, qui est compliquée.
15:30 Néanmoins, j'attire l'attention de ce monsieur et de l'ensemble de ceux qui nous écoutent.
15:35 Depuis 2020, lorsque nous sommes arrivés en fonction, il y a une reconquête commerciale.
15:41 Il y a des créations d'entreprises qui ont fortement augmenté.
15:44 Ce sont les chiffres de la Chambre des métiers et de l'artisanat qui disent qu'il y a eu 39% de créations d'entreprises en plus entre 2019 et 2022.
15:54 Donc, il y a déjà une amélioration de la situation. Je ne suis pas en train de vous dire que tout va bien et qu'on peut se féliciter en disant on s'arrête là.
16:03 Pas du tout, il faut continuer.
16:05 On a néanmoins rétabli les fondamentaux. Il y a des présupposés qui font que le commerce peut fonctionner.
16:10 Il fallait que la ville soit propre. Elle l'est devenue. Désormais, c'est quand même quelque chose d'intéressant.
16:15 On a maintenant une heure de pleine gratuité sur tout le stationnement de la commune.
16:20 Auparavant, dès la première minute, il fallait payer.
16:24 Donc, ça aussi, c'est un élément qui améliore l'attractivité des centres-villes.
16:28 Pas seulement Valois, mais il y a aussi Golfe-Juan.
16:30 On a travaillé sur la sécurité avec le commissariat qui est maintenant en place de police nationale et qui permet d'avoir plus de présence policière
16:39 et donc d'améliorer le sentiment de sécurité ou d'insécurité.
16:43 Appelez-le comme vous voulez, ce qui est important.
16:46 On a travaillé aussi et on continue de travailler avec Erilia en particulier, mais aussi avec d'autres propriétaires pour racheter des fonds de commerce
16:53 et pour y installer des commerçants, des artisans, des artistes.
16:58 Tout ça ne se fait pas en un claquement de doigts. On commence à avoir des premiers résultats.
17:03 Il faut continuer. C'est ce qu'on est en train de faire. Il y a des discussions avec des opérateurs.
17:08 On a racheté un grand local au Tanagra qui fait plus de 300 m².
17:14 On souhaite aussi implanter de la formation professionnelle parce que ça va nous amener des gens qui vont demain être des professionnels aguerris
17:23 et qui s'installeront. En tout cas, c'est le but à Valoris-Golfe-Juan.
17:26 Et ça permet aussi d'avoir davantage de clientèle qui va pouvoir faire marcher les commerces alentour.
17:35 Mais tout ça, je le dis, ça ne se fait pas rapidement.
17:37 Et donc, je dis à ce monsieur, si on a des tarifs, des loyers qui sont élevés, c'est aussi parce que la ville a un certain rayonnement
17:45 et qu'il y a de la demande. Alors, il faut arriver à bien mettre en adéquation cette demande et l'offre qui ne sont pas toujours bien alignées.
17:54 On y travaille aussi. Maintenant, il faut bien comprendre que la ville ne peut pas se substituer aux propriétaires.
18:00 Et je ne peux pas imposer des tarifs aux propriétaires, tout simplement parce que la loi permet à chacun de vendre ou de louer les biens au prix qu'il le souhaite.
18:09 Et donc, on travaille. On a notamment mis en place le dispositif Bourses aux locaux qui permet de mettre en relation des personnes qui cherchent des locaux
18:17 et des personnes qui sont propriétaires, qui souhaitent louer. On a travaillé aussi sur l'annuaire des commerçants qui est en train de se déployer.
18:24 Et je regrette un petit peu que les commerçants ne soient pas plus nombreux à s'y inscrire parce que depuis cet été, on a lancé un outil qui est intéressant,
18:31 qui permet d'avoir une meilleure visibilité. Donc pour l'instant, on en a quelques centaines, mais ce n'est pas encore quelque chose qui rayonne autant que possible.
18:40 Il y a beaucoup d'actions qui sont entreprises au niveau du commerce, mais il faut aussi qu'il y ait du temps. Et il faut aussi – moi, j'appelle tous les commerçants,
18:48 et je ne dis pas qu'ils ne le font pas, mais peut-être à le faire davantage encore, à ouvrir plus, à participer davantage à toutes les manifestations qui sont organisées par la ville,
18:58 parce que là aussi, il y a un facteur d'attractivité. Quand vous avez des bus qui viennent – il n'y en a pas tous les jours, mais il y en a de temps en temps –
19:05 et que certains commerces sont fermés, malheureusement, ils ne peuvent pas profiter de cette manne. Donc il faut aussi avoir une meilleure visibilité.
19:14 Il faut qu'on travaille, nous aussi. La ville doit encore améliorer les choses. Il y a beaucoup de choses qui demeurent sur le métier.
19:22 Mais on avance ensemble et on avance avec les commerçants. On avance aussi avec les Valoriens et les Golfeux-Jouanais,
19:29 parce que j'entends souvent qu'on nous dit des commerces fermes. Les commerces, pour qu'ils marchent, il faut que les gens y consomment.
19:37 Vous avez parlé des artisans. Justement, c'est aussi une question de la céramique. Tristan Gasparrois a interrogé une commerçante. Marie Laglace, on l'écoute.
19:44 M. le maire, bonjour. J'aimerais vraiment que Valoris, comme c'est votre ville natale, redevienne ce qu'elle était, c'est-à-dire la capitale mondiale de la céramique.
19:58 Qu'est-ce que vous avez à répondre ?
20:00 On le souhaite tous. Moi, je suis né à Cannes. On n'est pas à Valoris, il n'y a pas de maternité. Mais depuis que je suis tout petit enfant, je suis dans cette ville.
20:10 Effectivement, dans les années 80, il y avait beaucoup plus de céramistes, il y avait beaucoup plus d'activités.
20:15 Tout le monde regarde un peu avec nostalgie cette époque. Il y a des éléments, évidemment, qu'on peut regretter.
20:22 Il y en a d'autres qui ne sont peut-être pas aussi beaux qu'on se les imagine aujourd'hui. Maintenant, la céramique, c'est l'ADN de Valoris.
20:29 Et cette céramique, véritablement, on l'a remise au cœur de toute l'action autour de Valoris.
20:36 Les événements autour de Picasso et le cinquantenaire de Picasso qui a été célébré tout le long de cette année 2023 a été placé principalement sous le signe de la céramique.
20:47 Donc ça a amené aussi du rayonnement. On a reparlé à la faveur de ces manifestations de Valoris, pas seulement en France, pas seulement dans le département des Alpes-Maritimes ou au cœur de notre cité des Potiers,
20:59 mais dans le monde entier, en Inde, en Australie, aux États-Unis. Tout ça a fait qu'il y a eu aussi davantage de gens qui sont venus.
21:06 Davantage de gens qui sont venus visiter le musée Manielli, musée de la céramique avec les deux expositions Picasso.
21:12 Davantage de gens qui viennent aussi parce qu'on a relancé le musée Jean Marais qui avait été fermé il y a déjà plusieurs années.
21:19 Donc tout ça amène du rayonnement, de la visibilité. Sur la céramique, il y a eu une activité qui a été plus importante cette année.
21:27 La plupart des céramistes vous le diront, ils ont mieux travaillé cet été, lors même que dans pas mal de villes, avec la crise du pouvoir d'achat, ça a été plus compliqué.
21:35 Ça ne veut pas dire encore qu'on est revenu aux années 80 ou a fortiori aux années 60. Pas du tout.
21:41 Maintenant, cette visibilité, elle fait que Valoris retrouve de son aura. On sait à nouveau, pas seulement dans les environs, mais au-delà, qu'il y a de la céramique à Valoris.
21:51 On a des jeunes, on a des moins jeunes, on a des artisans, on a des artistes de très grande qualité.
21:57 Et maintenant, ce qu'il faut, c'est qu'il y ait davantage de gens qui viennent. On y travaille, notamment avec le partenariat avec Bizen.
22:08 On a fait un jumelage avec Bizen qui est la capitale asiatique de la céramique.
22:12 Grâce à ça, il y a encore quelques jours, il y a une chaîne de télévision japonaise qui est venue faire un reportage sur Valoris.
22:18 On va faire des échanges avec des céramistes japonais et des céramistes de notre commune.
22:23 Tout ça va ramener cette dynamique autour de la céramique.
22:27 Mais comme je l'ai dit tout à l'heure à propos du commerce stricto sensu, ça ne se fait pas d'un claquement de doigts.
22:33 Tout ça, ça veut dire que c'est du travail de longue haleine. C'est du travail en termes de communication.
22:37 C'est du travail en termes de manifestation et c'est du travail aussi de fond sur la remise en place de ces présupposés fondamentaux
22:45 qui font que le commerce et que l'attractivité touristique de façon générale fonctionnent ou ne fonctionnent pas.
22:51 La pompe se réamorce. Il y a encore beaucoup de choses à faire.
22:55 Et évidemment, c'est ce qui fait aussi la passion de cette fonction de maire et d'élu, pas seulement maire, parce qu'il y a une équipe aussi.
23:01 Un autre problème qui ne se règle pas en un claquement de doigts, c'est le problème des logements insalubres.
23:05 Alors ça date bien avant vous de la municipalité précédente et même d'Alain Gumiel.
23:10 Est-ce que vous avez aujourd'hui les moyens de régler ou d'amorcer un règlement de ce problème-là ?
23:15 La question des logements insalubres, c'est une question qui est compliquée parce que là encore, on a affaire à des propriétaires privés.
23:21 Ces propriétaires privés n'ont pas forcément la volonté ou les moyens de remettre les logements dans un bon état.
23:28 C'est pour cela que dans le cadre du projet Action Cœur de Ville, il y a un gros volet OPA-RU,
23:34 Opération de Rénovation de l'Habitat et Rénovation Urbaine.
23:40 Dans ce projet, il y a des moyens importants à la fois alloués par la Casa, par la Ville et par l'État pour la rénovation de ces logements.
23:50 On a déjà fait à date à peu près 500 logements qui ont été rénovés.
23:55 Ça ne veut pas dire forcément que c'est le logement stricto sensu qui est concerné.
23:59 Ça peut être la copropriété qui est faite, ça peut être les façades, mais en tout cas déjà 500 logements sont concernés par ce projet d'OPA-RU
24:07 et déjà avec des mesures concrètes.
24:10 Ces mesures, c'est quoi ? C'est de la réhabilitation des intérieurs des logements.
24:15 Ce sont aussi des travaux qui concernent la meilleure prise en compte des économies d'énergie.
24:22 Ce sont des travaux qui permettent d'améliorer les cages d'escalier, les parties communes.
24:26 Tout ça fait qu'il y a cette amélioration, mais bien sûr ça prend du temps et ça suppose aussi que les propriétaires privés mettent la main à la poche.
24:34 Et ça c'est parfois compliqué parce que comme je le disais, certains n'en ont pas l'envie et d'autres ont l'envie mais n'ont pas forcément les moyens.
24:42 Donc il faut arriver à mobiliser ces subventions qui sont faites, mais toujours avec une participation des propriétaires.
24:50 Et naturellement nous y travaillons. Déjà des résultats tangibles ont été constatés, notamment sur la vieille ville, mais pas seulement.
24:57 Mais tout ça, bien sûr, c'est aussi du travail de longue haleine.
25:01 Vous avez parlé de mon prédécesseur, vous avez parlé d'un légumel, mais ce problème de la vieille ville et des dégradations de logements, il est même antérieur à ça.
25:08 Ça fait des décennies que par endroit, et c'est pas propre à Valois, prenez le Vieux-Grasse, prenez beaucoup d'autres villes, il y a de la dégradation.
25:18 Il y a un habitat qui n'est pas forcément adapté non plus, parce que lorsque dans la vieille ville vous avez des petites maisons avec 3, 4, 5 étages, c'est pas forcément quelque chose d'adapté à des familles par exemple.
25:29 Or aujourd'hui, c'est le cas souvent de ces logements. Donc on est sur un travail là aussi de longue haleine.
25:37 Un gros chantier.
25:39 C'est des gros chantiers, oui.
25:40 Kévin Luciano, vous venez d'être réélu, il vous reste encore 2 ans et demi avant la fin de votre mandat. Est-ce que vous pouvez nous dire concrètement quels projets vont aboutir d'ici là ?
25:48 Il y a beaucoup de projets qui vont aboutir. Il y a notamment le projet de réhabilitation de l'école Mistral qui avait été bloqué, vous vous en rappelez, au mois de juin et qui va être réalisé dès l'été prochain.
25:59 Tous les gros travaux dans les écoles, on est obligé de les faire pendant les grandes vacances, naturellement.
26:03 On va également réhabiliter l'école Gachon à Golfe-Juan qui elle aussi est ancienne et dégradée.
26:10 On va réaliser le jardin public Avenue du Tapis Vert en plein centre-ville de Valoris.
26:14 Et on va commencer le grand projet de la Coulée Verte.
26:18 Il y a également des travaux de rénovation énergétique.
26:21 Il y a également des travaux en matière d'environnement qui consistent à mettre notamment des panneaux solaires pour équiper les bâtiments publics,
26:27 ce qui va permettre de réduire notre facture énergétique, mais qui va permettre aussi et surtout de produire de l'énergie propre et de s'inscrire dans une perspective environnementale vertueuse.
26:36 Les travaux de la Coulée Verte, ils sont prévus pour quand ?
26:39 Les travaux de la Coulée Verte, ils sont phasés sur une longue durée.
26:42 Les travaux de la Coulée Verte, c'est un des projets majeurs, pas seulement du mandat, mais c'est même un projet majeur des 50 dernières et prochaines années de Valoris-Golfe-Juan.
26:53 Il s'agit véritablement de réaliser un trait d'union entre les deux centralités.
26:57 Jusqu'à présent, on a la chance d'avoir ces deux centralités qui sont complémentaires, mais qui ne sont pas forcément mises en synergie.
27:04 L'idée de cette Coulée Verte et de ce trait d'union, c'est de les faire fonctionner en résonance.
27:09 Donc l'idée, c'est quoi ?
27:11 C'est, un, on part de l'église de Valoris jusqu'au square Nabo-Nan et vice versa.
27:15 Et on refait complètement ce schéma directeur, on va dire, ce lien majeur entre les deux, avec la réhabilitation complète de l'avenue Georges-Témenceau,
27:26 avec la création de parking pour qu'on puisse stationner, avec une Coulée Verte naturelle entre les deux,
27:32 et la réhabilitation du centre-ville de Golfe-Juan avec le square Nabo-Nan et l'îlot Berger, sur lequel on souhaite édifier une halle,
27:40 et pouvoir utiliser cet espace aussi comme une salle des fêtes, qui manque à Golfe-Juan.
27:46 Bien. On va terminer, comme d'habitude, par la question personnelle.
27:49 Kévin Luciano, vous semblez toujours très sûr de vous, on vous entend rarement vous remettre en question.
28:01 Est-ce que ça vous arrive de douter ? Et quelle est la dernière fois où vous avez douté ?
28:06 Alors écoutez, je n'ai pas besoin de mettre en public mes doutes, puisque j'ai déjà assez de détracteurs qui le font pour moi.
28:14 Il m'arrive de douter comme tout le monde, il m'arrive de me poser surtout la question en amont du bien fondé ou pas d'une décision qui va être prise,
28:22 et ça je le fais tout le temps. Maintenant, il y a deux temps, il y a le temps du doute et il y a le temps de l'action.
28:27 Dans un premier temps, vous devez douter avant de prendre la décision. Après, ça ne sert plus à rien.
28:32 Donc vous vous posez la question avant, vous concertez, c'est ce que j'essaie de faire tout le temps, avec mes équipes, avec mes élus,
28:40 et même avec d'autres gens, mais ça, ça relève de ma sphère personnelle. Et une fois que la décision est prise, après, je pense que c'est la bonne décision.
28:50 Et là, je ne doute plus, j'avance. Parce que si vous êtes dans un doute métaphysique, vous allez vous bloquer dans l'action.
28:58 Donc on doute avant, et une fois qu'on a pris la décision, on avance.
29:02 Et c'est quand la dernière fois que vous avez douté avant, comme vous dites ?
29:05 Chaque décision que vous prenez qui a une incidence sur la vie de nos concitoyens amène un doute, une réflexion.
29:12 Donc je n'ai pas d'exemple précis à vous donner, mais chaque fois que je prends une décision, je me pose la question de savoir si c'est une bonne décision ou pas.
29:19 On a quand même la vie de milliers de nos concitoyens entre nos mains. Alors ce n'est pas la question de la vie ou de la mort,
29:26 mais c'est la question du bien vivre pour les Valoriens et les Golfo Joannet.
29:30 Il est évident que je me pose des questions, et je pense que tout élu se pose des questions.
29:35 Sinon, il n'est pas à sa place. Donc on doute avant, et une fois qu'on a suffisamment travaillé le sujet,
29:41 parce que les choses ne se font pas de façon non plus complètement spontanée.
29:45 On réfléchit, on prépare, il y a un gros travail qui est fait en amont, et après, une fois qu'on a pris nos décisions,
29:52 a priori, on ne doit plus en douter. Après, évidemment, on va avoir un jugement rétrospectif sur ce qui a été fait,
29:59 et ça m'arrive souvent. Je n'ai pas besoin, même si je ne suis pas complètement satisfait après de ce qui a été fait,
30:06 je n'ai pas besoin d'en faire publiquement état pour ne pas moi-même me poser des questions,
30:10 et pour ne pas corriger le tir en changeant ce qui doit l'être et ce qui peut l'être.
30:14 Kevin Hussaino, j'aimerais vous poser une seconde question perso, sans jingle, cette fois ce n'est pas nécessaire.
30:19 Le soir de votre élection, devant vos partisans réunis, vous vous êtes comparé à Jules César.
30:23 Absolument pas.
30:24 Alors vous allez m'expliquer ça. Quel est votre personnage historique préféré ?
30:29 Pas de comparaison à Jules César, c'est un premier élément.
30:32 Non, ce n'est pas une comparaison à Jules César, c'était une petite blague, on va dire.
30:38 Ce que je voulais mettre en évidence, c'était que les félons avaient poignardé, non pas moi-même,
30:43 mais les Valoriens et les Golfe-Johannais, et que ceux-ci s'étaient vengés.
30:47 Vous les avez comparés à sept Brutus en expliquant que dans votre version, Jules César avait vaincu Brutus.
30:52 Je n'avais pas dit que j'étais Jules César.
30:54 C'est implicite.
30:55 C'était les Valoriens et les Golfe-Johannais, Jules César, ce n'est pas moi.
30:57 D'accord, très bien, parfait.
30:58 Donc on en revient à la question, quel est votre personnage historique préféré ?
31:01 Il y en a beaucoup, on a la chance d'être né dans un pays où il y a une très grande et très riche histoire.
31:07 Alors si, pour l'anecdote, je vais vous livrer Napoléon que j'apprécie,
31:11 parce qu'il y a un lien avec notre commune évidemment et son démarquement à Golfe-Johan.
31:15 Bien, merci à vous Kevin Luciano, merci à Émilie Moulin, merci à Sophie Dancé et Philippe Bertinic
31:21 qui ont préparé et réalisé cette émission que vous pourrez revoir en replay sur toutes les plateformes de Nice matin et de Radio Emotions.
31:28 On se retrouve la semaine prochaine pour une prochaine édition de l'Interview à la Une.
31:32 Passez une bonne journée et surtout un bon week-end.
31:34 A très bientôt.
31:35 [Musique]