• il y a 2 ans

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Amusant
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00:00 Vous écoutez Arabelle, il est 19h, soyez les bienvenus.
00:05 Merci beaucoup Sylvie Poffet, retour de l'info à 20h.
00:09 19h20, Place Publique sur Arabelle.
00:15 Bonsoir à toutes et à tous, Nicolas De Wallens avec vous, heureux de vous retrouver.
00:23 Soyez les bienvenus dans Place Publique.
00:25 Chaque jeudi, entre 19h et 20h, nous nous intéressons aux grandes questions politiques
00:29 et sociétales.
00:30 Depuis le début de l'année, nombre de restaurants bruxellois ont fermé leurs portes parmi eux
00:35 des établissements parfois installés depuis des décennies.
00:38 Covid, crise de l'énergie, inflation, les raisons sont multiples et s'enchaînent
00:43 ces dernières années au point d'asphyxier tout un secteur.
00:46 Comment éviter de nouvelles fermetures de restaurants ? C'est la question que je vous
00:50 pose ce soir.
00:52 J'attends vos appels au 078 077 088 et je lis vos sms au 0488 106 800.
01:00 C'est aussi la question que je pose à mes invités.
01:03 David Lester, président du Mouvement Réformateur Bruxellois.
01:06 Bonsoir.
01:07 Bonsoir.
01:08 Merci d'être avec nous.
01:09 David Sophia Benanni, députée bruxelloise, Les Engagés.
01:13 Bonsoir.
01:14 Pas député, conseillère communale.
01:16 Conseillère communale, Les Engagés.
01:18 Bonsoir.
01:19 La ministre du Divine de Magnanville, présidente de la Fédération Horeca Bruxelles.
01:23 Bonsoir.
01:24 Bonsoir.
01:25 Les autres partis étaient également invités, mais ils sont, et je le regrette, absents
01:29 de ce studio.
01:30 Soyez les bienvenus.
01:31 Place publique commence maintenant.
01:32 Jusqu'à 20h, Place publique sur Arabe.
01:40 Et par téléphone avec nous, d'ores et déjà, nous accueillons un restaurateur.
01:47 Bonsoir.
01:48 Bonsoir.
01:49 Bonsoir, Nicolas.
01:50 Bonsoir, Mathias Vanenno.
01:51 Oui, tout à fait.
01:52 Bonsoir, les éditeurs.
01:53 Vous êtes le chef du restaurant Bruckmann à Bruxelles.
01:54 Oui, tout à fait.
01:55 Le chef du restaurant Bruckmann, avenue Bruckmann, au 52-54.
01:56 Merci de participer à Place publique ce soir par téléphone.
01:57 Entrons tout de suite dans le vif du sujet.
01:58 Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés au quotidien et qui peuvent
01:59 mettre votre établissement en danger ?
02:00 Pour commencer, Bruckmann est un établissement à 8 mètres carrés.
02:22 Donc, il faut être très vigilant avec le coût de l'énergie, responsabiliser les
02:27 équipes au quotidien, en bon père de famille, au niveau de l'énergie, du gaz et de l'électricité.
02:35 Les prix d'énergie ont augmenté, mais vos autres fournisseurs ont aussi augmenté leurs
02:40 prix.
02:41 Oui, parce que l'inflation est pour tout le monde, pour nos fournisseurs, pour nos
02:46 clients, pour nos ouvriers, pour nos employés.
02:48 Et oui, ils redemandent leur coût.
02:50 Par exemple, on travaille avec une blanchisserie, pareil, c'est une usine.
02:54 Ils ont le même coût que nous sur le linge, sur tout ce qui est nappage.
02:58 Il y a une augmentation sur nos fournisseurs, les boucheries, la crèmerie, les produits
03:05 alimentaires.
03:06 Tout ça, on enveloppe tout ça.
03:08 Donc, on est face à une augmentation directe.
03:10 Comment est-ce que vous gérez tout cela au quotidien ?
03:14 On le gère en bon père de famille, en chef d'entreprise.
03:18 Donc, on responsabilise chacun, tout le monde.
03:21 Et puis, on regarde ce qui rentre.
03:23 On achète bien.
03:24 Et l'essentiel d'un restaurant pour qu'il tourne, c'est qu'il soit rempli, en fait,
03:29 complet.
03:30 Donc, il faut inviter nos clients à revenir et à créer une nouvelle expérience à Bruckmann.
03:34 En ce qui concerne les prix de l'énergie, qu'est-ce que ça signifie ? Que vous chauffez
03:38 moins qu'avant, alors qu'on entre tout doucement vers la période hivernale ? On va devoir
03:44 venir chez vous avec un ou deux pulls ?
03:46 Non, pas du tout, pas du tout.
03:48 On est toujours bien reçus, ne vous inquiétez pas pour ça.
03:50 Mais c'est-à-dire qu'au mieux d'allumer le fourneau, nous, on a deux cuisines de préparation.
03:55 Donc, on va faire avec une cuisine de préparation.
03:58 On a revu les horaires pour nos équipes parce qu'on a quand même 22 ouvriers.
04:01 Donc, l'après-midi, on éteint tout le bâtiment.
04:05 Il n'y a pas besoin que les trois étages soient éclairés.
04:07 Donc, chose qu'on ne faisait pas avant, maintenant, c'est-à-dire que toutes les salles de banquiers,
04:11 le bar, tout ça, on éteint tout de 15h00 jusqu'à 18h30, 18h15.
04:15 Et puis, c'est une autre façon de travailler.
04:17 La façade, on l'allume directement quand il commence à faire nuit.
04:21 On a changé notre fiche de poste, en fait.
04:24 Vous avez aussi beaucoup de mal à trouver du personnel.
04:28 Alors, le personnel, oui, c'est surtout des passionnés qu'il faut trouver.
04:32 C'est surtout ça qui manque à Bruxelles.
04:36 C'est d'avoir du personnel passionné et qui soit bon.
04:40 Voilà, ceux qu'on a, il faut vraiment les chouchouter pour les garder.
04:43 Alors, tout cela, ce sont les problèmes auxquels vous êtes confrontés.
04:48 C'est le constat.
04:49 Parlons solution.
04:51 Quelles sont les stratégies spécifiques que vous mettez en place pour ajuster les prix à la carte
04:56 tout en maintenant la qualité des plats que vous proposez ?
04:58 Alors, Bruxelles, il y a une formule à 29 euros au niveau du business lunch,
05:03 deux entrées de plats de dessert.
05:05 Donc, on essaye beaucoup de communication avec nos fournisseurs.
05:09 On fait marcher la concurrence, mais généralement, on est fidèle à nos fournisseurs.
05:15 Donc, ils sont là pour nous accompagner.
05:17 Et c'est une clientèle qui revient à d'autres moments ?
05:22 La clientèle que vous arrivez à attirer avec le lunch ?
05:25 Alors, nous, on a une clientèle qui vient deux fois le midi pour le business lunch
05:30 et qui revient le soir en semaine ou le week-end en famille.
05:35 Et sinon, ils viennent pour leur séminaire d'entreprise.
05:39 Comme on a plusieurs salles, ils peuvent venir en séminaire d'entreprise.
05:41 Donc, ils viennent à 20, 25, 30, 50 personnes.
05:44 Le mouvement réformateur et les engagés sont présents en studio avec nous,
05:49 comme vous l'avez entendu.
05:50 Qu'est-ce que vous avez envie de dire aux politiques ?
05:52 Les politiques, après, moi, je connais mon travail.
05:56 Donc, on sait ce qu'on fait.
05:58 Mais je pense qu'il faudrait baisser les taxes de l'horeca
06:03 et augmenter les salaires des ouvriers et des salariés.
06:07 Ça, c'est très important pour qu'ils aient un pouvoir d'achat
06:09 parce qu'eux aussi, ils ont la crise comme nous.
06:11 Donc, vous savez, un grand restaurant comme Brookman ou plein d'autres
06:15 qu'il y a à Bruxelles, pour nos amis, confrères, restaurateurs,
06:17 le problème, il est le même pour tous les cuisiniers et tout ça.
06:20 Donc, eux également, ils ont une augmentation des ouvriers.
06:22 Donc, il faudrait augmenter les salaires vraiment importants
06:26 pour qu'ils aient un pouvoir d'achat et réduire les charges
06:29 parce que les charges sont beaucoup élevées.
06:33 Ils vous répondent dans un petit instant.
06:36 Merci d'avoir été avec nous. Je vous laisse rejoindre votre équipe.
06:40 Merci d'écouter Arabelle au restaurant Brookman à Bruxelles.
06:45 Et merci surtout pour le temps que vous nous avez consacré.
06:48 Avec plaisir. Merci.
06:51 [Musique]
06:59 [Musique]
07:01 Jusqu'à 20h, place publique sur Arabelle.
07:05 [Musique]
07:08 On s'intéresse ce soir aux nouvelles fermetures des restaurants
07:13 que tout le monde veut tenter d'éviter.
07:15 Michael Vossard des filles nous a également rejoint.
07:18 Bonsoir et merci d'être avec nous.
07:21 Juste avant la pause, Mathias Vanenno, chef du restaurant Brookman à Bruxelles,
07:25 évoquait les problèmes auxquels il est confronté au quotidien.
07:28 Des problèmes que d'autres restaurateurs rencontrent également.
07:32 Ludivine Demagnanville, vous êtes présidente de la fédération ORECA Bruxelles.
07:37 C'est un constat que partagent l'ensemble des restaurateurs de la région bruxelloise.
07:42 Je trouve déjà Mathias assez positif, pour être honnête,
07:46 à essayer de s'adapter à ce qui lui arrive dans son quotidien.
07:50 Alors que, honnêtement, je ne fais pas ce constat-là avec tout le monde.
07:55 J'ai beaucoup de gens qui pleurent au téléphone,
07:58 qui ne savent plus s'ils doivent continuer,
08:01 s'ils jettent l'éponge,
08:04 parce qu'on a beau avoir la passion,
08:07 si on est en négatif sur son compte et qu'on a du mal à payer ses ouvriers et toutes ses charges,
08:13 et bien en fait, il ne nous reste plus rien.
08:17 Et c'est un constat qui est assez difficile, pour être honnête, à entendre.
08:22 Et donc, j'ai beau être une épaule, de temps en temps, je ne peux plus l'être.
08:27 Vous avez des restaurateurs qui pleurent au téléphone avec vous ?
08:31 Oui, bien sûr. Oui, qui me disent "Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je fais ?
08:35 Je vois mes travailleurs partir parce que je ne sais pas leur offrir
08:41 le black qui va permettre de combler la faim d'un mois,
08:46 ou qui préfère être au chômage, ou je ne sais pas quoi faire,
08:50 parce que j'ai beau avoir augmenté un tout petit peu mes prix,
08:54 parce que j'ai envie de garder mes clients,
08:56 parce qu'aujourd'hui, les seuls qui nous soutiennent, ce sont nos clients.
08:59 Et je n'ose pas augmenter plus, mais en fait, je me crève pour rien gagner.
09:06 À quelle fréquence est-ce que vous avez des restaurateurs qui sont effondrés comme cela,
09:11 et qui l'expriment à votre oreille ?
09:15 Il faut être honnête, il y a eu une jolie reprise après le Covid,
09:21 c'est-à-dire que nos clients étaient là, étaient là pour nous soutenir,
09:25 et nous avions manqué. Donc, c'était plus un "Oui, nos caisses sont vides,
09:32 mais nos clients sont là." Donc, il y avait vraiment cette espèce d'espoir,
09:35 et là, entre la crise énergétique, la hausse de tous les prix,
09:41 et surtout, et c'est très important de le souligner,
09:46 le tunnel qui n'a pas de fin avec ces élections en 2024 au niveau du fédéral,
09:51 et aucune aide structurelle en vue,
09:54 en fait, les gens jettent l'éponge et n'en peuvent plus.
09:58 On parlera des aides dans un instant.
10:00 David Lester, vous êtes président du mouvement réformateur bruxellois.
10:04 Que vous disent au quotidien les restaurateurs ?
10:08 C'est exactement ce que Ludivine vient d'expliquer.
10:11 Je voudrais en effet saluer, je pense, le côté positif et constructif de Mathias.
10:15 Je suis assez impressionné par sa capacité d'intégrer le sens de la responsabilité
10:22 au travers de son restaurant et de tous ses employés.
10:26 Mais derrière ça, on l'a vu pendant le RECA, vous fermez le RECA,
10:30 vous avez des quartiers, des communes, des villes entières qui en fait se meurent.
10:34 Sans un RECA, c'est très très difficile de faire vivre,
10:37 de faire battre le cœur d'un quartier, de faire battre le cœur d'une cité.
10:41 Et donc aujourd'hui, nous les politiques, pendant le COVID et après le COVID,
10:45 on a dit il faut aider les RECA, on doit les soutenir,
10:49 et puis aujourd'hui que le COVID est derrière nous,
10:51 on se rend compte que malgré ça, ils souffrent toujours.
10:53 Ils souffrent toujours.
10:55 Et on a cité évidemment l'indexation des prix de l'énergie, des matières premières,
11:01 mais reconnaissons qu'il y a un poste qui est extrêmement lourd
11:05 pour toute entreprise, mais singulièrement dans le secteur de l'RECA,
11:09 c'est celui des charges salariales.
11:11 C'est-à-dire, c'est extrêmement lourd.
11:14 Alors vous allez me dire, vous êtes au gouvernement depuis longtemps,
11:16 qu'avez-vous fait ?
11:18 C'est un combat qu'on mène, pas uniquement pour le RECA,
11:21 mais c'est je pense la pointe de l'Arisberg.
11:23 C'est que vous devez baisser les charges sur les salaires.
11:26 Comment est-ce que vous baissez les charges sur les salaires ?
11:28 Vous faites en sorte qu'il y ait plus de personnes qui contribuent à la société.
11:31 Et pour ça, ça tombe bien à Bruxelles, vous avez presque 90 000 demandeurs d'emploi.
11:35 Donc nous, c'est vrai qu'on est pour une activation plus intense des demandeurs d'emploi,
11:39 pour que derrière, il y ait plus de personnes qui travaillent,
11:41 donc plus de contributions à la société,
11:43 et pour qu'on puisse prendre de véritables mesures
11:45 qui aident celles et ceux qui ont créé un emploi,
11:48 et qui offrent des emplois.
11:49 Mais qui pour le moment, il faut le reconnaître,
11:51 si vous êtes un petit RECA,
11:53 ici, Bruckmann, c'est déjà un RECA quand même impressionnant,
11:56 donc je pense qu'il a les épaules, il parvient à tenir, et bravo à lui,
11:59 mais si vous venez de vous lancer,
12:00 vous êtes un petit RECA avec un ou deux employés,
12:02 vous ne tenez pas à la fin du mois,
12:05 même si votre société fonctionne,
12:07 même s'il y a tout le temps quelqu'un à vos tables,
12:09 à la fin du mois, quand vous avez fait tous vos comptes, il ne vous reste rien.
12:13 Donc vous tenez un an, deux ans, on voit dans des tas de quartiers,
12:15 des petits RECA qui ouvrent, tout le monde est content.
12:18 C'est très chouette, on va prendre un verre, un café,
12:21 et puis après deux ans, comme par hasard,
12:22 il a fermé ce petit café ou ce petit restaurant.
12:24 Parce que c'est intenable, on ne tient pas,
12:26 parce que les charges sont trop élevées.
12:28 Et pour baisser les charges, il faut une vraie réforme fiscale,
12:30 sur les bas et les moyens salaires,
12:32 et pour financer cette réforme fiscale,
12:34 il faut entre autres qu'il y ait plus de personnes qui travaillent,
12:36 et ça tombe bien, parce qu'il y a des emplois,
12:38 entre autres dans le RECA, mais pas que là,
12:40 qui ne demandent qu'à être remplis,
12:42 et il y a des personnes qui ne demandent qu'à trouver un emploi.
12:44 Réforme fiscale, on en parlera.
12:46 Sophia Benani, que vous disent les restaurateurs ?
12:51 Autant le témoignage de Mathias était vraiment très positif,
12:57 et il était rempli d'espoir,
12:59 il essayait de trouver des solutions,
13:01 à la fois pour garder son personnel,
13:03 et à la fois maintenir son activité,
13:05 mais forcé de constater que, pendant le Covid,
13:08 déjà, ça a été vraiment une vraie galère pour les restaurateurs.
13:11 Il y a eu une disparité des aides,
13:14 entre par exemple la France et la Belgique francophone,
13:17 pardon, entre la Flandre et la Belgique francophone.
13:20 Clairement, toutes les entreprises,
13:23 tous les restaurateurs flamands,
13:25 étaient bien plus aidés que la Wallonie et Bruxelles,
13:31 d'une première part.
13:33 En plus, il ne faut pas se leurrer,
13:35 il y a aussi un élément dont on parle moins,
13:38 c'est le plan Goodmove.
13:39 Le plan Goodmove a été problématique
13:41 pour toute une série de restaurants,
13:42 qui ont dû déménager, qui ont dû se déplacer,
13:44 qui ont dû fermer,
13:45 pour la simple et unique raison que c'est devenu très difficile
13:48 d'accéder aux restaurants.
13:51 Maintenant, vous réfléchissez à deux fois avant d'aller quelque part.
13:55 Cette façon de travailler du gouvernement bruxellois,
13:58 en particulier de la ministre Van den Brandt,
14:00 a eu un impact sur les restaurateurs.
14:02 Maintenant, il ne faut pas se leurrer,
14:04 et je suis très heureuse d'entendre le MR parler de réforme fiscale,
14:08 les charges du travail sont extrêmement élevées,
14:11 sans réforme fiscale, on n'y arrivera pas.
14:14 Alors ce gouvernement, donc le gouvernement fédéral,
14:17 a vraiment raté le coche de pouvoir faire changer les choses.
14:21 Aujourd'hui, les charges sur leur travail sont immenses,
14:24 les salaires dans l'horeca sont relativement bas,
14:27 pourquoi travailler dans l'horeca,
14:29 quand vous pouvez à la fois travailler dans d'autres entreprises,
14:34 gagner plus ?
14:35 Il y a aussi un autre élément, c'est le coût de l'énergie.
14:39 Le coût de l'énergie a été très impactant,
14:42 particulièrement dans l'horeca, mais aussi dans d'autres secteurs.
14:46 Ce coût de l'énergie a un impact direct sur les finances des restaurateurs.
14:53 Parallèlement à cela, il y a une baisse du pouvoir d'achat.
14:57 Je veux dire, nos concitoyens hésitent avant d'aller au restaurant,
15:02 ils réfléchissent à leurs dépenses,
15:05 et aller au restaurant, c'est plus accessible financièrement qu'avant.
15:08 Parce qu'effectivement, toutes ces charges dont on parlait précédemment
15:11 doivent être répercutées dans les prix.
15:13 Et une fois que c'est répercuté dans les prix,
15:15 vous hésitez avant d'aller au restaurant.
15:17 Donc, à moins d'une réforme fiscale forte,
15:20 à moins d'une volonté d'aide, avec des aides structurelles,
15:25 tant au niveau fédéral qu'au niveau régional, on n'y arrivera pas.
15:29 – Vous êtes d'accord, le maire, et des filles, sur cette problématique
15:32 et sur cette proposition de réforme fiscale.
15:34 Dans un instant, c'est Michael Vossart, des filles, qui vous répond.
15:39 [Musique]
15:53 Comment éviter de nouvelles fermetures de restaurants ?
15:56 C'est la question que je vous pose.
15:58 Vous nous appelez par téléphone au 078 077 088
16:02 et je lis évidemment vos SMS au 0400 88 106 800.
16:07 Juste avant la pause, David Lester, M.R. et Sophia Benanni, les engagés,
16:13 proposent une réforme fiscale comme solution pour aider les restaurateurs.
16:17 Michael Vossart, des filles, c'est aussi votre proposition ?
16:21 – Ça fait partie des solutions.
16:26 On sait qu'il y avait un slogan, c'est "Bruxelles attend",
16:30 on attend aussi de notre côté une réforme fiscale de la part du niveau fédéral.
16:37 Alors, il faut être sérieux, parce qu'on ne doit pas venir avec des slogans
16:44 pour pouvoir répondre à la détresse des citoyens,
16:49 et en particulier des indépendants, et en particulier de l'Horeca,
16:54 qui comme mes collègues en ont parlé, et je crois qu'il faut le dire,
17:00 c'est que personne ne savait prévoir qu'il allait y avoir
17:04 la crise sanitaire, la guerre en Ukraine,
17:07 maintenant on voit ce qui se passe en Palestine et en Israël,
17:11 donc il y a des effets externes à la situation que peuvent vivre
17:16 tous les citoyens dans ce pays, et en particulier les indépendants et l'Horeca.
17:20 Et l'Horeca, on l'a dit, a souffert, parce que pendant le Covid,
17:25 les pouvoirs publics, que ce soit Bruxelles, que ce soit les communes
17:29 dans leur ensemble, ont essayé de trouver des solutions
17:33 pour faire continuer l'activité, trouver des formules pour créer
17:38 même de la solidarité, on l'a ressenti avec les citoyens
17:41 qui venaient dans les établissements qui consommaient beaucoup plus,
17:44 et maintenant on est rattrapés par, finalement, la question
17:48 qui est importante, c'est comment on crée de l'emploi,
17:54 comment on diminue les charges sur l'emploi, mais il faut aussi
17:57 trouver des candidats et des candidates pour pouvoir rentrer
18:02 dans ce processus, parce que l'Horeca, et ça c'est un travail
18:08 qui va être mené au niveau du gouvernement Bruxellois,
18:10 c'est travailler sur l'image, c'est organiser un certain nombre
18:13 de JobDay, c'est travailler avec la fédération Horeca,
18:15 en particulier à Bruxelles, pour revenir sur des nouvelles solutions,
18:20 parce que tout ne vient pas que du politique, on doit travailler
18:23 en bonne concertation avec les acteurs de terrain,
18:25 et je pense que c'est cela, les solutions qui vont être apportées,
18:28 et au niveau fiscal, je pense que clairement, il y a un travail
18:32 à faire, on sait que la valeur du travail n'est pas assez récompensée
18:37 dans le pays, et il est temps d'y arriver, mais pour y arriver,
18:41 il faut trouver des équilibres, que vous n'avez pas encore retrouvés
18:44 au niveau fédéral, on espérait trouver une solution,
18:47 maintenant, voilà, je pense que ce sera pour la prochaine législature,
18:52 mais il faut arrêter les slogans, il faut vraiment arriver
18:55 sur des solutions très concrètes, parce que les citoyens
18:58 et les indépendants attendent des choses beaucoup plus perceptibles
19:02 que ce qu'on leur a vendu ces dernières années.
19:04 – Ludovic Ludivine de Magnanville, vous êtes président de la fédération
19:09 "Horeca Bruxelles", les restaurateurs, qu'est-ce qu'ils demandent
19:13 en ce qui concerne la fiscalité ?
19:15 – Ils demandent à être considérés à leur juste valeur, si je puis dire,
19:21 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, nos entreprises sont belges,
19:26 non délocalisables, nous ne pouvons pas ouvrir notre restaurant
19:31 si nous n'avons pas de main-d'œuvre et de travailleurs,
19:35 et nous ne sommes pas considérés tels quels, parce qu'aujourd'hui,
19:38 il faut savoir que nous sommes un des premiers employeurs
19:41 de la région bruxelloise et le troisième du fédéral.
19:44 Quand on arrive avec des demandes et vraiment des propositions
19:50 très concrètes à chaque enclave, on se fait remballer d'une manière
19:56 très claire par certains partis, et certains partis disent plus de gauche,
20:01 alors qu'on oublie que nos entreprises, aujourd'hui,
20:04 s'il n'y a plus d'entreprises, il n'y a plus de travailleurs.
20:07 Donc, à un moment, il faut pouvoir dire les choses telles qu'elles sont.
20:12 On a aujourd'hui le seul secteur qui devra prouver que nous sommes blancs.
20:18 Moi, ça me va très bien de travailler et de pouvoir dire,
20:24 moi je dis toujours que pour être vu comme quelqu'un de respectable,
20:29 il faut aussi arriver de manière claire et honnête.
20:34 – Ceux qui nous écoutent, vous voulez dire que dans la restauration,
20:37 on ne peut plus faire de l'argent noir ?
20:39 – Ah, c'est pas qu'on ne peut plus, c'est que nous avons l'obligation
20:43 aujourd'hui de tout déclarer et nous avons une boîte noire qui nous le permet.
20:49 – Ça veut dire que c'était mieux avant ?
20:51 – Ah, certainement pas.
20:53 Certainement pas parce que c'est simple, aujourd'hui, le noir, moi,
20:58 je défends le blanc depuis deux ans et demi.
21:02 Je dis qu'aujourd'hui, un travailleur qui n'est pas payé correctement,
21:06 c'est rentrer dans une misère sociale et d'évaluer vraiment les valeurs
21:12 de notre secteur.
21:14 Donc à un moment, il faut pouvoir être clair et honnête.
21:17 Si on doit payer toutes nos charges avec l'indexation et tout ça,
21:22 nos prix, vous paierez votre steak frites quasiment 45 euros.
21:27 Est-ce que tout le monde est prêt à payer un steak frites 45 euros ?
21:30 Donc il faut pouvoir trouver des solutions et c'est pour ça que nous demandons
21:33 des aides structurelles.
21:35 Pas d'être subsidiés ou autre, des aides structurelles qui puissent
21:39 permettre à nos entreprises de vivre correctement en Belgique
21:42 et nos travailleurs d'avoir un salaire décent.
21:45 Il faut savoir, et c'est pour ça que je reviens sur les salaires bas,
21:49 vous savez qu'aujourd'hui un plongeur sans qualification qui fait 40 heures
21:53 par semaine est payé plus ou moins 2200 euros net avec un 13ème mois
21:57 et son PQ de vacances en plus.
21:59 Une infirmière qui aura des horaires tout aussi compliqués,
22:05 parce qu'on dit que l'horeca c'est compliqué,
22:08 qui aura fait des études, gagne beaucoup moins bien en net.
22:13 Donc à un moment, il faut aussi savoir déconstruire les idées
22:18 qu'on a sur notre secteur.
22:20 Et moi j'aimerais qu'on soit entendus à la hauteur de nos valeurs,
22:25 de nos entreprises et de nos travailleurs.
22:28 Si demain Audi, qui a 3000 travailleurs dans le pays,
22:32 c'est-à-dire beaucoup moins que nous, dit "moi je suis désolée,
22:36 je paye trop cher, je m'en vais", on va l'écouter.
22:40 Nous, nous ne sommes que le petit restaurant au coin du quartier,
22:43 le petit bar où on va prendre sa chope.
22:47 On n'est pas considéré comme important, en tout cas nous n'avons pas
22:51 de valeur économique pour le fédéral.
22:53 Le constat est posé, les demandes aussi, en tout cas les premières
22:57 questions que vous avez posées, c'est que dans un instant,
23:00 les hommes et femmes politiques qui sont autour de la table
23:03 dans ce studio vous répondent, vous écoutez Place Publique,
23:06 on est ensemble jusqu'à 20h.
23:08 [Musique]
23:20 [Musique]
23:26 Comment éviter de nouvelles fermetures de restaurants,
23:29 c'est la question que je vous pose ce soir dans Place Publique
23:32 et que je pose aussi à mes invités.
23:34 Par téléphone avec nous Cédric Gérard.
23:38 Bonsoir.
23:41 Vous êtes le propriétaire de différents établissements à Bruxelles,
23:44 notamment de Mayo qui a ouvert il y a quelques jours au Halle Saint-Géry.
23:49 Vous pouvez-vous participer ce soir par téléphone à Place Publique ?
23:56 Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés vous au quotidien ?
24:00 La plus grande difficulté que nous avons maintenant dans le secteur,
24:04 c'est de recruter, de valoriser le personnel qui nous entoure
24:09 et qui nous permet d'avancer.
24:12 C'est votre problème majeur, vous, c'est de recruter du personnel ?
24:17 Le recrutement et la formation du personnel qui est complètement dévalorisé
24:23 et qui n'a plus aucune envie de rester ou de travailler dans un secteur.
24:28 On est dans un secteur qui est en pleine mutation.
24:31 On sent bien que l'horeca à Bruxelles surtout,
24:33 qui est une ville qui bouge et qui change à une vitesse folle,
24:39 de par son tourisme, de par son pétonnier,
24:42 de par tout ce qui s'est passé jusqu'à présent
24:45 et la jeunesse qui est notre première source d'emploi change
24:54 et ils ont d'autres envies, d'autres choses à faire
24:58 et nous subissons réellement cela à cause d'une mauvaise...
25:08 On a des charges sociales qui sont complètement folles.
25:13 Notre première source d'emploi, c'est les jeunes, les étudiants.
25:19 Un étudiant est payé à peu près 16 euros, entre 15, 15, 50 et 16 euros net de l'heure.
25:25 Un employé, lui, va toucher 14 euros.
25:28 Que pensez-vous qu'il arrive lorsque votre employé fixe vient vous voir et vous dit
25:32 "Ecoutez, vous êtes gentil, mais il n'est pas fourni, il n'a aucune compétence.
25:35 C'est moi qui vais le fournir et je vais fournir quelqu'un qui va gagner plus que moi."
25:39 Comment vous faites alors au quotidien pour recruter ?
25:43 C'est constant. Nous avons des annonces qui tournent en permanence
25:47 sur les réseaux sociaux, dans les écoles, on est en recrutement constant.
25:55 C'est le problème majeur qui peut mettre en danger votre activité ?
26:00 Oui, il faut se dire que c'est un secteur qui a quand même eu quelques complications
26:05 depuis quelques années. On va passer les années Covid, on va passer les attentats,
26:09 on va passer le changement du piétonnier pour ce qui est du centre-ville,
26:15 le changement de mentalité, comment on fait pour arriver en ville maintenant,
26:19 comment est-ce qu'on fait pour se garer, comment est-ce qu'on fait pour accéder au plaisir.
26:24 C'est un ensemble de choses qui font qu'aujourd'hui, faire de l'horeca à Bruxelles,
26:30 en ville, est un vrai challenge.
26:34 En ce qui concerne le prix de l'énergie et l'augmentation du coût des matières premières ?
26:38 Ça fait partie de tous les challenges à relever après le Covid, après les augmentations,
26:48 après l'inflation sur les loyers qui a grimpé de manière complètement folle.
26:54 On en arrive à devoir proposer une bière 25cl à 3,50€ au minimum.
27:01 Est-ce que le client est encore d'accord de payer ce genre de prix ?
27:06 Ou alors c'est réservé à une certaine catégorie de personnes ?
27:10 - Cédric Gérard, je rappelle que vous êtes propriétaire de différents établissements à Bruxelles,
27:15 notamment de Mayo qui a ouvert il y a quelques jours au Halle Saint-Géry.
27:19 Qu'est-ce que vous avez envie de dire à nos politiques ?
27:22 - Une petite réforme. Notre secteur n'a pas été réformé depuis un long temps.
27:29 On travaille toujours comme si on était dans les années 80.
27:32 On est toujours des parias regardés de manière un peu traverses.
27:37 On fait du black, on ne paye pas les gens, on sert de l'alcool.
27:43 On est toujours regardé d'une manière un peu mauvaise.
27:49 Alors que je pense que nous sommes un secteur en plein effort, qu'on offre de l'emploi.
27:57 Et que surtout que l'Horeca en 2023 n'est plus l'Horeca de 1980.
28:01 On est les premières personnes qu'un touriste voit.
28:09 Nous sommes l'image de Bruxelles.
28:11 Lorsque vous arrivez dans un lieu, c'est l'Horeca qui fait que Bruxelles donne du...
28:17 C'est tout un chacun, chaque petit bar, chaque petit café, restaurant qui donne cette vie à Bruxelles.
28:24 Et je pense qu'il y a une valorisation qui doit être refaite de notre secteur.
28:29 Et une refonte profonde, vraiment profonde du système économique, du système statégéal, le MFSH, etc.
28:37 Je vais prendre un exemple simple.
28:40 Que vous soyez un bar ou un petit café, vous organisez une soirée d'anniversaire ou n'importe quoi.
28:47 Vous souhaitez mettre en sécurité votre personnel.
28:51 Vous engagez un sous-vac qui dit simplement à l'entrée "attention, il pourrait y avoir un pickpocket, attention, mettez bien votre verre de côté, attention, ne buvez pas si vous avez laissé votre verre de côté", etc.
29:03 Ce qui est de la gérance très simple.
29:06 Ça vous coûte combien par soirée, rapidement ? Et on va conclure là-dessus.
29:10 Un homme de sécurité avec talent au bac, on parle encore de talent au bac, je ne sais pas si vous imaginez.
29:14 On sort du Covid, on nous a demandé...
29:17 Concrètement, combien ?
29:19 65 euros de l'heure.
29:21 Donc un homme de sécurité coûte 65 euros de l'heure.
29:25 Merci.
29:26 Vous voulez, vous...
29:28 Merci pour cet éclairage, merci de nous avoir consacré du temps ce soir.
29:32 Merci aussi d'écouter Arabelle au centre-ville de Bruxelles.
29:37 Les politiques vous répondent dans quelques secondes.
29:39 A tout de suite.
29:40 Merci.
29:42 19h20, place publique sur Arabelle.
29:49 Comment éviter de nouvelles fermetures de restaurants ?
29:55 C'est la question que je vous pose ce soir et que je pose à mes invités.
29:58 Merci à vous de réagir nombreux ce soir par téléphone,
30:01 comme ces restaurateurs qui écoutent Arabelle à Bruxelles dans les cuisines de leur restaurant.
30:07 Ludivine Demagnanville, vous êtes présidente de la fédération ORECA Bruxelles.
30:11 Que souhaitez-vous dire à ces restaurateurs et aux politiques qui sont avec nous ce soir ?
30:15 Je souhaitais appuyer ce que disait monsieur précédemment.
30:18 C'est-à-dire qu'il disait que nous n'avons pas aujourd'hui...
30:21 Nous ne sommes pas le même ORECA entre 2023 et il y a 10-15 ans.
30:26 Il faut savoir que structurellement, depuis que nous avons installé la boîte noire dans notre secteur,
30:31 il n'y a pas eu d'indexation d'aides.
30:35 Et économiquement parlant, nous avons totalement stagné depuis 2010.
30:40 Michael Vossard, vous avez écouté avec beaucoup d'attention ce que nous disait ce propriétaire d'établissement ORECA.
30:47 Qu'est-ce que vous avez envie de lui répondre ?
30:49 Quelles sont les mesures qu'il faut mettre en place pour aider ce secteur ?
30:54 Ce qui était important, mais il y a beaucoup de choses, je ne vais pas répondre sur tout,
30:59 mais sur un point sur lequel je pense qu'en tant que région, on a des leviers.
31:03 Et puis sur ce qui relève peut-être du fédéral, je laisserai les autres, notamment ce Lester, intervenir.
31:10 Mais je dirais qu'il y a d'abord la question de la valorisation du métier.
31:15 Il a bien expliqué qu'il avait besoin d'avoir du personnel.
31:21 Tout à l'heure, on a parlé des conditions de travail et aussi du statut.
31:27 Je pense qu'il y a un travail à mener et c'est pour cela qu'au niveau bruxellois, au niveau du gouvernement,
31:33 il y a une dynamique qui a été mise en place pour justement permettre de redorer ou en tout cas de valoriser l'image de ce métier.
31:43 Parce que c'est vrai que pendant la crise Covid, des habitudes se sont installées,
31:46 que ce soit auprès des clients, mais aussi des travailleurs, par rapport aux horaires par exemple.
31:53 Maintenant, on doit absolument, c'est un peu comme pour l'enseignement, on a une pénurie qui s'installe.
31:58 C'est la même chose ici au niveau de l'Horeca.
32:00 Ici, le gouvernement travaille là-dessus.
32:02 Il y a une enveloppe de 600 000 euros qui a été reconduite avec un vrai plan d'action.
32:06 On travaille avec Horeca Formation qui travaille là-dessus.
32:12 C'est de travailler sur le bilan de compétences parce que ça aussi, c'est détecter les talents, c'est susciter des vocations.
32:20 C'est vraiment le job de la région.
32:23 C'est ce qu'on fait ici.
32:25 Ce n'est peut-être pas encore assez, mais on s'y attelle.
32:28 Moi, je dirais aussi qu'il faudrait introduire un peu plus la notion d'alternance.
32:32 Et ça, c'est de manière générale, mais l'alternance permet de toucher au métier pendant le fait d'être étudiant
32:39 et en même temps commencer déjà un travail.
32:41 Je pense que c'est une notion, une pédagogie qui doit être introduite beaucoup plus.
32:45 Donc ça, c'est aussi un partenariat au niveau régional, mais surtout au niveau de la Fédération Alliée Bruxelles.
32:50 On peut susciter des vocations et je crois que l'alternance fait partie des solutions.
32:54 Voilà déjà pour un premier élément de réponse par rapport à ce que nous, on peut faire au niveau bruxellois.
32:59 Il y a encore du travail à mener.
33:01 David Lester, vous êtes président du mouvement réformateur bruxellois.
33:04 Comment votre parti envisage-t-il de soutenir le secteur de l'Horeca ?
33:09 J'ai déjà eu l'occasion en amont de parler de la réforme fiscale.
33:12 Je pense que c'est la clé.
33:13 Il ne faut pas le sleurer et je dis nous-mêmes portons une responsabilité à la fois dans le passé,
33:18 mais surtout dans l'avenir, pour s'assurer qu'on puisse baisser à nouveau les charges pour les entrepreneurs sur le bas et les moyens salaires.
33:25 Derrière ça, il ne faut pas se leurrer, lorsque vous êtes une région ou une ville,
33:29 vous avez une multitude d'outils pour faire en sorte que, pas que l'Horeca,
33:33 toutes les entreprises se sentent bien et puissent davantage se développer.
33:37 On a parlé, c'est vrai, de la mobilité.
33:39 On peut aussi parler de la sécurité dans certains quartiers.
33:42 On peut parler du cadre de vie.
33:43 Est-ce que vous avez certains quartiers qui redeviennent beaux, qui donnent envie à être fréquentés, qui sont propres ?
33:49 Est-ce que vous avez des rues qui sont propres ? Est-ce que vous avez des rues qui sont sécures ?
33:53 Est-ce que vous pouvez facilement y accéder ?
33:55 Tout ça, évidemment, ça fait partie, je dirais, d'un cocktail qui peut et qui a déjà été utilisé dans des tas de communes,
34:03 dans des tas de villes, que ce soit à Bruxelles ou en dehors.
34:06 Et rapidement, en quelques mois, en quelques années, vous voyez très, très, très, très rapidement de l'Horeca qui se développe,
34:12 mais pas que de l'Horeca.
34:14 Derrière ça aussi, d'autres petits commerces, parce que vous avez eu quelqu'un qui a pris en main à la fois la sécurité,
34:19 derrière ça, le cadre de vie, que ce soit la sécurité, la mobilité, j'en passe des meilleures.
34:24 Et naturellement, évidemment, que derrière ça, vous avez tout un entrepreneuriat qui se profile.
34:29 Si en plus de ça, vous ajoutez une réforme fiscale qui fait que c'est moins lourd à la fin du mois
34:34 et que si vous avez lancé votre entreprise, que vous avez pu créer de l'emploi,
34:38 mais en plus, vous pouvez vous payer un tout petit peu quand même et récolter les fruits de votre travail,
34:43 c'est bingo et c'est toute une société qui y gagne.
34:45 Ce n'est pas que l'entreprise en tant que telle, c'est la société en tant que telle qui y gagne.
34:49 - Donc, la recette du cocktail gagnant, on la connaît ?
34:51 - On la connaît. Je veux dire, il ne faut pas chercher midi à 14h.
34:54 Vous avez des tas de villes, communes, villages, qui ont su, au travers de toute une série d'outils bien précis,
35:00 ils sont connus.
35:01 Je veux dire, il suffit, moi vous savez, on est en position en Bruxelles depuis 20 ans.
35:04 Donc, on a le temps d'étudier à la fois ce qui se fait à Bruxelles et ce qui se fait dans des tas d'autres villes
35:08 et qui font qu'ils ont connu une situation telle que Bruxelles la connaît aussi aujourd'hui, budgétairement,
35:13 fiscalement j'en pense c'est des meilleurs.
35:15 Et grâce à un cocktail bien précis, dont j'ai éliminé quelques ingrédients ici,
35:19 on peut en 3, 4, 50 ans devenir assez rapidement, non seulement génératrice d'emploi, génératrice d'entreprise,
35:28 mais aussi rapidement en fait des exemples qui sont suivis par des copines un peu plus loin.
35:32 C'est exactement ce genre de projet qu'il faut suivre.
35:36 Vous prenez l'exemple de Copenhague, vous prenez l'exemple de Glasgow, vous prenez l'exemple de Bordeaux,
35:39 qui sont connus, on a des tas de Bruxellois qui vont faire des city trips là-bas,
35:42 et puis qui reviennent à Bruxelles et disent "pourquoi est-ce que c'est pas la même chose ici ?
35:44 Bruxelles est géniale, mais on pourrait faire tellement mieux dans certains endroits,
35:47 ça aiderait pas que l'horeca, ça aiderait une société dans son ensemble."
35:51 - Sophia Benani, les engagés, comment votre parti envisage-t-il de soutenir le secteur de l'horeca ?
35:58 - Je pense que structurellement, il y a aussi, je le disais, et je persiste là-dedans,
36:05 les salaires sont relativement bas effectivement, on a une conception très européenne des choses,
36:10 de penser que parce qu'on n'a pas fait d'études, on ne mérite pas de gagner un certain niveau de salaire.
36:16 Alors effectivement, les infirmières qui ont fait des études touchent un salaire qui est relativement bas,
36:22 et je déplore que le gouvernement fédéral n'ait pas eu ses promesses de revoir leur niveau salarial,
36:28 mais effectivement, quand on voit la charge de travail, la complexité du travail,
36:32 qu'est de travailler dans l'horeca, et je l'ai fait en tant qu'étudiante,
36:36 j'ai travaillé pour payer mes études dans l'horeca, on touche.
36:40 Ce n'est pas formidable, voilà, c'est des métiers durs, c'est des métiers où il faut vraiment s'investir,
36:47 c'est des métiers où on abandonne une partie de sa vie de famille,
36:50 et je pense que le Covid a également changé notre perception du travail,
36:55 de la façon dont nous voulons voir notre vie organisée,
36:58 et c'est vrai qu'on a envie de passer plus de temps à la maison,
37:02 et le télétravail est arrivé comme étant une option.
37:05 Et c'est vrai que dans tout ce qui est métier comme restauration, ce n'est pas possible.
37:09 - Et donc vous êtes en train de dire qu'après avoir passé toute la journée en télétravail à la maison,
37:13 on n'a pas envie de sortir et de s'offrir un moment de plaisir ?
37:17 - Mais a-t-on encore les moyens de pouvoir le faire ?
37:19 Je veux dire, notre pouvoir d'achat a largement diminué,
37:23 et je le dis vraiment avec beaucoup de peine, c'est que les restaurateurs sont impactés,
37:28 à la fois par le prix de l'énergie, à la fois par le coût de l'énergie,
37:35 les problèmes, je le redis, de Goodmove, on n'arrive pas à se stationner,
37:41 ou le déplacement est compliqué, ou il n'y a pas de transport encore.
37:44 - Et donc pour remplir à nouveau les restaurants, il faut redonner du pouvoir d'achat aux citoyens ?
37:48 - Il faut redonner du pouvoir d'achat aux citoyens,
37:50 il faut faire en sorte que l'horeca bénéficie d'aides structurelles,
37:54 ce qui n'a pas été le cas véritablement,
37:57 à part pendant la période du Covid et encore il y avait une disparité entre les régions.
38:01 Je pense qu'il faut également faire une réforme fiscale, mais une vraie réforme fiscale,
38:05 sur le salaire des personnes qui travaillent, mais à la fois dans tous les domaines,
38:10 parce que tout cela peut être valable également pour une boulangerie, pour des artisans,
38:14 il faut aller en profondeur faire une réforme fiscale,
38:17 pour donner plus de pouvoir d'achat aux gens, et pour pouvoir sortir,
38:20 parce que comme vous le dites si bien, payer un steak à 47 euros, c'est très compliqué,
38:24 mais récemment, j'ai une bande d'amis qui sont allés dans un restaurant,
38:28 et qui ont payé leur steak à 47 euros,
38:31 je veux dire on a des institutions qui ont fermé à Bruxelles,
38:33 comme le COCOB, comme la Manufacture, ou encore comme le Béguinage à Anderlecht,
38:37 et ils n'ont pas formé de gaieté de cœur, ils ont formé parce qu'à un moment donné,
38:40 ils n'arrivaient plus à faire face à leur coût,
38:42 et ça, sans véritable aide structurelle à l'égard du secteur de l'horeca,
38:50 et d'autres secteurs, parce qu'il n'y a pas que l'horeca qui est touché par ça,
38:53 on ne va pas s'en sortir.
38:55 On continue d'en parler dans un instant, vous écoutez Place Publique jusqu'à 20h.
38:59 Menthissa, elle a du talent, elle est belge, Balance,
39:11 c'est le titre qu'elle nous propose ce soir dans Place Publique.
39:24 Activité de nouvelle fermeture de restaurant, c'est la question que je vous pose ce soir,
39:28 et que je pose à mes invités, juste avant la pause,
39:31 Sophia Benanni les a engagés à s'exprimer,
39:35 Ludivine Demagnoville, présidente de la Fédération Horeca Bruxelles,
39:38 vous n'êtes pas d'accord avec ce qu'on vient d'entendre ?
39:41 Je ne suis pas d'accord avec un certain nombre de choses,
39:44 et je suis prête à faire mon "mea culpa" en tant que représentante de secteur,
39:49 je me dis qu'à la limite, on n'a peut-être pas assez communiqué
39:52 sur l'éventail de possibilités qu'il pouvait y avoir
39:55 en tant qu'employée et collaborateur chez nous.
39:58 C'est-à-dire qu'une mère célibataire peut déposer ses enfants à l'école
40:03 et aller travailler en tant que réceptionniste dans un hôtel
40:06 jusqu'à 16h et récupérer ses enfants,
40:09 un papa peut faire la même chose,
40:12 nous sommes un métier qui forme,
40:15 nous sommes dans un secteur qui forme,
40:18 dans lequel il y a des possibilités d'évolution,
40:21 soit évoluer au sein d'une entreprise,
40:24 soit carrément développer sa propre entreprise,
40:27 donc en fait, j'ai beaucoup de mal avec la stigmatisation
40:30 que l'on peut avoir peut-être trop facile.
40:33 Il y a un secteur dans lequel il est possible de s'épanouir,
40:36 les yeux dans les yeux, Michael Vossard défie,
40:39 quel engagement prenez-vous si vous êtes élu pour soutenir les restaurateurs ?
40:44 Écoutez, juste avant, petite remarque,
40:48 parce que c'est vrai que là, je pourrais le dire,
40:51 si j'ai encore la chance d'être élu au Parlement bruxellois,
40:54 c'est de valoriser le métier, parce que autour de la table,
40:57 je pense qu'on a tous été jobbistes,
41:00 et effectivement, moi-même, je suis passé par le secteur horeca,
41:03 et ça m'a apporté tellement de choses,
41:06 je peux vous dire au niveau de la communication vers les autres,
41:09 la connaissance de soi, l'effort,
41:12 finalement, la répétition d'un travail,
41:15 la mémoire, la communication,
41:18 comme je disais, c'est aussi l'usage de plusieurs langues, etc.
41:21 Donc je crois que vraiment, le gros chantier,
41:25 à côté d'une bonne formation, à côté de la fameuse réforme fiscale
41:30 pour vraiment alléger la situation pour ceux qui veulent entreprendre,
41:34 c'est de travailler sur l'image de l'horeca, ça c'est très important,
41:38 et alors je dirais que, et ça, moi je suis assez critique même
41:41 avec ce qu'on peut faire à Bruxelles,
41:43 - Une mesure ?
41:45 - C'est de faire en sorte que, quand on met des mesures d'isolation,
41:48 de rentrer dans l'économie circulaire,
41:51 tout le monde puisse y participer,
41:53 donc on est très attentif à ça avec Défi,
41:55 c'est que tout le monde puisse vraiment rentrer dans ce circuit
41:58 du développement durable, et que quand on lance des primes,
42:01 notamment des primes énergie,
42:03 tout le monde puisse y bénéficier,
42:05 par exemple, que l'horeca puisse participer à ce mouvement-là,
42:09 parce qu'ils y ont droit, et on ne doit pas les laisser sur le côté,
42:12 ça a déjà été fait au niveau bruxellois,
42:14 on a travaillé là-dessus, mais on doit continuer
42:16 pour leur permettre d'avancer, de se moderniser.
42:18 - David Lester, vous êtes président du MR Bruxellois,
42:22 le Mouvement Réformateur Bruxellois,
42:24 quelle est votre promesse pour soutenir les restaurateurs ?
42:27 - Mais quand vous êtes restaurateur, c'est comme tout entrepreneur,
42:30 ce que vous voulez faire, c'est à la fois, surtout comme restaurateur,
42:33 apporter un peu de bien-être à vos clients,
42:36 en profiter pour embellir un peu votre quartier,
42:39 le rendre plus dynamique, plus sympathique,
42:41 et quand même, on va pas se leurrer, gagner sa vie.
42:43 À la fin du mois, vous devez pouvoir vous payer,
42:45 voire tellement suffisamment bien vous payer
42:47 que peut-être vous allez vouloir développer un deuxième restaurant,
42:50 et engager encore plus de personnes.
42:52 Et on a besoin d'entrepreneurs à Bruxelles
42:54 qui engagent des personnes à Bruxelles,
42:56 on en a drastiquement besoin.
42:58 Mais si à la fin du mois, quand ils font leur compte,
43:00 et qu'il ne leur reste plus rien,
43:02 parce qu'ils ont dû payer le CADAS, parce qu'ils ont dû payer des charges sociales,
43:04 parce qu'ils ont dû payer telle ou telle amende,
43:06 j'ai en passé des biens pires, ça n'est pas possible,
43:08 et donc ils font autre chose.
43:10 Et donc on perd des gens qui veulent se sortir
43:12 un tout petit peu d'une situation confortable,
43:14 rentrer dans une situation compliquée, risquée,
43:16 à savoir créer son emploi, créer l'entreprise,
43:18 offrir de l'emploi, et qu'ils se disent
43:20 "Mais tu sais quoi, moi je vais faire autre chose,
43:22 je vais retourner comme salarié, ou je vais retourner
43:24 comme toute autre chose, peu importe."
43:26 Et c'est dommage, parce que c'est Bruxelles qui y perd,
43:28 et c'est tous ceux qui pourraient être employés par ces restaurateurs
43:30 qui y perdent aussi. Et donc on doit,
43:32 comme mesure, je suis désolé, mais comme mesure,
43:34 on doit augmenter le taux d'emploi,
43:36 on doit faire en sorte qu'il y ait plus de personnes qui travaillent,
43:38 si vous faites ça, vous augmentez
43:40 la contribution générale à la société,
43:42 et vous pouvez baisser les charges
43:44 sur les bas, les moins et un salaire,
43:46 dans par exemple l'horeca, mais dans les entreprises en général.
43:48 - Et donc les entrepreneurs et les restaurateurs
43:50 qui votent pour vous ne seront pas déçus alors ?
43:52 - Mais ça là,
43:54 je ne veux pas isoler l'OMR plus que d'autres,
43:56 je pense qu'on est de nombreux partis à avoir
43:58 ces dynamiques-là en tête. - On écoute tout le monde.
44:00 - Bien sûr, et moi je pense qu'on est dans un pays de compromis,
44:02 dans un pays où on doit de toute façon créer des coalitions,
44:04 je sais qu'il y a des partis
44:06 qui ont cette dynamique entrepreneuriale
44:08 à l'esprit, qui veulent aider les entrepreneurs,
44:10 moi je leur tends la main,
44:12 et j'espère qu'ensemble on pourra dès l'an prochain, ne fût-ce qu'à Bruxelles,
44:14 créer une coalition qui sera,
44:16 je pense, un peu plus
44:18 entrepreneur-friendly que la coalition actuelle.
44:20 - Sophia Benani,
44:22 défie votre engagement, l'engagement
44:24 de votre parti, si les...
44:26 - Moi ce n'est pas défier, moi c'est les engager,
44:28 et donc ça va pas encore, ça sera jamais.
44:30 - Je tweete.
44:32 - Refaisons-le correctement,
44:34 Sophia Benani, les engager,
44:36 quel est votre engagement et celui de votre parti
44:38 pour soutenir les restaurateurs ?
44:40 - Alors, je pense qu'il faut quand même être clair,
44:42 c'est qu'à un moment donné,
44:44 on doit vraiment soutenir les secteurs
44:46 qui sont vraiment en difficulté.
44:48 Premier élément, nous ce qu'on pense,
44:50 on croit vraiment en l'alternance, et je pense que
44:52 Michael Wurzer t'en parlait bien,
44:54 au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
44:56 c'est pas normal qu'à Bruxelles nous n'ayons
44:58 qu'un seul CFA, c'est-à-dire un seul
45:00 centre d'éducation et de formation
45:02 en alternance, qui dépend de la Fédération
45:04 Wallonie-Bruxelles. Aujourd'hui,
45:06 on doit se baser sur l'exemple allemand,
45:08 et développer tout ce type
45:10 de structures pour pouvoir créer des vocations.
45:12 Et c'est vrai que travailler dans l'horeca,
45:14 c'est quelque chose de beau, et c'est une fille d'ancien
45:16 restaurateur qui vous le dit,
45:18 ce n'est pas un métier aisé,
45:20 c'est compliqué, c'est magnifique
45:22 parce que vous pouvez faire de belles rencontres.
45:24 - Votre promesse ?
45:26 - Ma promesse, c'est une réforme fiscale.
45:28 Sans réforme fiscale, on pourra pas
45:30 augmenter les salaires nets, on pourra pas les rendre
45:32 attractifs. Sans réforme fiscale,
45:34 on ne pourra pas aller plus loin. Et on doit aussi
45:36 se mettre à la fois,
45:38 c'est-à-dire qu'on doit s'asseoir avec les fédérations,
45:40 les entendre, et prendre en considération
45:42 ce qu'ils ont à dire. Parce qu'à un moment donné,
45:44 on ne peut pas faire fi de leur réalité
45:46 de terrain, et on ne peut pas les laisser
45:48 péricliter comme ça. Nous avons
45:50 trop d'institutions bruxelloises
45:52 qui ont fermé leurs portes,
45:54 à cause du good move, à cause de la sécurité,
45:56 à cause de la malpropreté. Il faut
45:58 évoluer, faire évoluer
46:00 Bruxelles, faire quelque chose de
46:02 plus beau, de plus attractif. Nous sommes
46:04 la capitale européenne, et il est temps de lui
46:06 redonner la place qu'elle mérite, c'est-à-dire
46:08 une place centrale. - Merci Sofia
46:10 Benhany, les engagés. Merci David
46:12 Lester, MR. Merci Michael Vossa,
46:14 des filles. Merci Ludimille de Magnanville,
46:16 présidente de la fédération Auréca-Bruxelles.
46:18 C'était Place publique, une émission
46:20 à retrouver sur arabelle.fm et sur vos
46:22 plateformes habituelles. Merci d'avoir
46:24 été avec nous. Merci à tous mes invités.
46:26 Rendez-vous jeudi prochain 19h, je vous souhaite une très belle fin de semaine !

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