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Art et designTranscription
00:00 Donc je rappelle que ce lieu était autrefois l'école communale de garçons de Fontaine-l'Édition
00:06 et que nous l'avons transformé en galerie afin d'accueillir des artistes,
00:10 afin qu'ils puissent se faire connaître et puis pour exposer.
00:14 Alors monsieur Tébignon, vous comme madame Lamagne, vous avez été inspiré par André Clodo.
00:21 Donc vous voulez nous faire percevoir des émotions nouvelles, c'est ça ?
00:25 Votre travail est très structuré et puis effectivement vous jouez avec la lumière,
00:30 vous jouez avec les contrastes.
00:31 Manarmé disait qu'effectivement l'artiste est un aristocrate,
00:36 donc vous êtes un petit peu comme un artiste au-dessus des autres.
00:40 Merci effectivement pour ces émotions nouvelles, merci à vous,
00:45 j'espère que vous aurez un petit peu combré.
00:47 Comme disait Catherine, moi je suis ravie de recevoir Gérard
00:52 et je vais vous donner un scoop.
00:56 Gérard a été sélectionné pour Dijon Vuppart cette année.
01:01 Gérard a intitulé son exposition,
01:06 "Puisun", je pense que vous en seriez douté.
01:10 Alors donc architecte de formation, il ne veut pas qu'on le dise mais je vais le tirer quand même.
01:15 Gérard fait du bâti urbain l'élément central de sa production.
01:22 Il s'intéresse à l'architecture en tant que telle,
01:26 mais aussi à sa représentation graphique,
01:30 à la construction de la perspective et à la profondeur que celle-ci peut donner au sujet.
01:36 Ce thème du paysage urbain est peu représenté dans le domaine plastique contemporain.
01:43 Gérard n'est pas à la recherche d'une architecture singulière ou d'un lieu spécifique.
01:49 Il se promène, il regarde les façades d'immeubles, les places, le mobilier urbain,
01:55 autant d'éléments qui vont nourrir son imagination.
01:59 Toute création est refonte et transmutation du réel.
02:06 Le dessin ne vise plus à représenter mais à évoquer, à suggérer.
02:11 Là est le miracle fondamental sans lequel il n'y aurait pas d'art.
02:16 Sa densité et son caractère facilement estompable offrent une palette de valeurs très large,
02:24 allant du quasi blanc du papier au noir les plus intenses.
02:29 Ces paysages urbains si logiquement construits nous inquiètent par l'intensité de leur vide.
02:37 Aucune présence humaine n'est détectée.
02:41 Gérard nous invite dans un monde où règne un silence méditatif.
02:46 Il semble qu'il existe dans le cerveau une zone tout à fait spécifique
02:52 qu'on pourrait appeler la mémoire poétique et qui enregistre ce qui nous a charmés,
02:59 ce qui nous a émus, ce qui donne à notre vie toute sa beauté.
03:04 Merci à madame Fayol qui représente la mairie de Fontaine
03:08 de m'avoir prêté cet espace que j'aime beaucoup.
03:13 Ce bâtiment a un petit côté fin de siècle, je parle du 19e siècle bien entendu.
03:20 Je trouve que mes dessins sont vraiment bien accrochés contre ces murs.
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