Retour sur les manifestations de l'ultra-droite à Romans sur Isère après la mort de Thomas

  • l’année dernière
La situation se tend. Entre samedi et dimanche plusieurs rassemblements de l'ultra droite ont eu lieu à Romans-sur-Isère ce week-end, dont une descente samedi soir dans un quartier lié à certains suspects dans l'enquête sur la mort de Thomas, 16 ans, le week-end dernier à Crépol (Drôme) en marge d’une fête de village. Le préfet de la Drôme a appelé dimanche au calme de toutes parts : “On ne peut pas répondre à la violence par la violence”, a-t-il martelé.
Que s’est-il passé ?
Samedi soir, environ 80 militants d’extrême droite, “qui venaient de toute la France”, ont organisé une descente dans les rues du quartier populaire de la Monnaie à Romans-sur-Isère, a confirmé dimanche matin le préfet de la Drôme Thierry Devimeux, sur France Bleu Drôme Ardèche. La police a arrêté 20 personnes, dont 17 ont été placées en garde à vue “à la suite de violences contre les forces de l'ordre”. Un homme de 20 ans, venu de Mayenne, issu des rangs de l'extrême droite, a été hospitalisé, après avoir été “sorti de sa voiture de force” et “tabassé” par des personnes pour l'instant non identifiées, a indiqué le préfet de la Drôme. Ces affrontements ont fait plusieurs blessés, dont cinq CRS souffrant de contusions et des manifestants, selon cette source.
Transcript
00:00 Justice pour Thomas !
00:02 Justice pour Thomas !
00:04 Islam hors d'Europe.
00:06 80 membres de l'ultra-droite
00:08 défilent hier soir à proximité du quartier de la Monet.
00:10 Un secteur de romans
00:12 dont sont originaires plusieurs des suspects
00:14 arrêtés après le bal de Crépole.
00:16 Les forces de l'ordre
00:18 les repoussent vers le centre-ville.
00:20 L'un des manifestants
00:22 est roué de coups
00:24 et même entièrement déshabillé.
00:26 Voilà les fachos
00:28 comment ils finissent !
00:30 L'homme, originaire de Mayenne,
00:32 sera hospitalisé, mais ses jours
00:34 ne sont pas en danger.
00:36 Ce matin, en présence du préfet et de la maire
00:38 de la ville, les habitants de la Monet
00:40 expriment leurs inquiétudes.
00:42 Depuis hier soir, tout le monde a peur, tout le monde est tendu.
00:44 Moi j'ai pas fermé l'oeil de la nuit.
00:46 J'ai veillé sur ma mère toute la nuit.
00:48 Parce que tu me dis qu'il y a personne qui rentre chez moi.
00:50 Il y a eu un drame épouvantable
00:52 il y a quelques jours dans un village aux alentours
00:54 de Romand, mais ce ne peut pas
00:56 expliquer ou en tout cas valider
00:58 cette volonté d'en découdre
01:00 qu'il y a eu hier soir.
01:02 À la mi-journée, nouveau rassemblement
01:04 à l'appel de la droite identitaire
01:06 dans le centre-ville.
01:08 Ils sont une trentaine, vite dispersés
01:10 par les CRS. Le rendez-vous avait
01:12 été donné sur les réseaux sociaux.
01:14 On en a marre d'être agressés,
01:16 on en a marre de se faire marcher dessus
01:18 par ces racailles.
01:20 Et puisque l'Etat ne fait rien, et on l'a vu,
01:22 la police a préféré protéger la cité
01:24 et attaquer les manifestants.
01:26 Nos fêtes de village
01:28 et toutes ces manifestations
01:30 de village sont
01:32 notre tradition française, il ne faut surtout pas
01:34 que ce soit perdu.

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