• l’année dernière
Avec Sabrina Agresti-Roubache, Secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, députée élue de la 1re circonscription des Bouches-du-Rhône et conseillère régionale Région Sud.

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-11-27##

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News
Transcription
00:00 - 8h34, notre rendez-vous politique, les Français veulent savoir tous les matins parlons vrai avec notre invité ce matin,
00:06 Sabrina Agresti Roubage, secrétaire d'État chargée de la citoyenneté de la ville. Bonjour. - Bonjour Jean-Jacques Bourdin. - Merci d'être avec nous.
00:14 Le Proche-Orient, 58 otages libérés depuis vendredi,
00:19 117 prisonniers palestiniens libérés.
00:22 Pour l'instant parmi les otages aucun Français, pourquoi ? - Alors la première chose c'est que les huit Français,
00:28 alors, ou disparus ou en otage, la réalité c'est que on ne sait pas... - On ne sait pas s'ils sont morts
00:35 ou s'ils sont toujours otages du Hamas, ou du djihad islamique. - Absolument, la chose qui est sûre, et ça je viens l'affirmer
00:45 devant vous et devant tous les Français qui nous écoutent, c'est que le président c'est
00:49 le dossier sur lequel il passe tout son temps. La ligne en ce moment c'est de dire
00:56 "libérez les Français encore
00:58 détenus en Israël".
01:01 - On ne sait pas si les huit Français sont vivants.
01:04 - Alors on ne sait pas, la réalité c'est qu'on n'a pas plus d'informations que ça, et puis quand bien même j'en aurai, je pense que ça serait très délicat que je
01:13 vienne à votre micro le dire, mais c'est l'obsession du président de la République
01:17 et qu'une chose est sûre, et il a dit, et moi je reprends ses mots, "la France n'abandonne et n'abandonnera jamais ses enfants".
01:25 Où qu'ils soient.
01:27 Et une pensée vraiment particulière pour les familles, parce qu'on a rarement l'occasion de leur dire,
01:34 moi je leur dis que tous les jours j'y pense, tous les jours je partage leur peine, et que
01:38 la France c'est ça, la France c'est partager la douleur et de dire on sera toujours à leur côté.
01:44 - La trêve s'achève demain à 6 heures, est-ce que la France souhaite que la trêve soit prolongée ?
01:50 - Il me semble que le président de la République s'est exprimé, il a eu raison
01:53 de dire qu'une trêve humanitaire était indispensable.
01:57 La réalité c'est que cette trêve humanitaire
01:59 permet aussi la libération des otages au fur et à mesure, regardez vous venez de citer le nombre d'otages libérés,
02:06 donc tout ce qu'on peut souhaiter c'est que cette trêve
02:09 entraîne la libération de tous les otages détenus par le groupe terroriste du Hamas, ça c'est la première chose, et l'autre chose de dire
02:16 les populations civiles à Gaza doivent être aussi préservées, moi je l'avais dit plusieurs fois et je suis
02:23 parfaitement alignée sur la ligne du président de la République et de mon gouvernement et du gouvernement auquel j'appartiens, de dire on doit préserver
02:30 toutes les vies civiles à Gaza. - Toutes les vies civiles à Gaza,
02:36 le meurtre aveugle de civils innocents
02:40 dans les territoires palestiniens
02:42 est-il
02:45 inacceptable ? - Écoutez, c'est chaque vie perdue de civils parce que qu'est-ce qui est juste
02:52 inacceptable ? C'est que comme d'habitude ce sont toujours le Hamas qui vient de créer, c'est le... faut revenir au départ,
02:58 qui provoque ça à la base ? C'est quand même l'attaque
03:02 odieuse, et moi j'ai pas de mots assez forts pour qualifier ce qui s'est passé le 7 octobre, et la réalité c'est que encore une fois
03:09 les populations civiles à Gaza se retrouvent
03:13 prises en otage en réalité par le Hamas qui met, ce sont des boucliers humains... - Oui, mais moi je vous ai parlé du meurtre aveugle de civils
03:21 innocents dans les territoires palestiniens. - Oui !
03:23 - Alors, est-ce acceptable ? - C'est pas acceptable.
03:27 - C'est ce que dit le Premier ministre espagnol. - Non, mais c'est pas acceptable, mais à la fois le droit d'Israël de se défendre, et c'est pas moi
03:34 qui...
03:35 comment dire, vous m'avez déjà interrogé, j'avais répondu très franchement, le droit d'Israël de se défendre dans le cadre
03:40 des règles de la guerre, et dans le cadre du droit international.
03:45 La mort de Thomas à Crépol, aucune minute de silence pour Thomas sauf sur les terrains de rugby ce week-end, pourquoi ?
03:52 - Je sais pas vous dire, mais en tout cas Thomas mérite
03:55 une minute de silence parce que déjà, première chose, je voulais, et j'en profite, tous les mots que je pourrais prononcer à votre micro,
04:02 à l'endroit de ses parents, ne pourront jamais être à la hauteur de la peine et de la douleur provoquée par la perte d'un enfant,
04:08 ça c'est la première chose, je vais leur dire que mes pensées les accompagnent et leur présenter toutes mes plus sincères condoléances.
04:14 Première chose. Et Thomas, oui, moi je pense que Thomas,
04:17 comme tous les enfants, c'est un enfant de 16 ans qui a perdu la vie, 16 ans c'est pas un âge pour
04:22 partir, donc oui, vous avez raison, c'est une...
04:26 on m'a déjà questionné, j'ai dit oui bien sûr, une minute de silence pour Thomas. - Il l'a faut.
04:31 Il l'a faut.
04:33 Samedi soir à Romand, sur Isère, des militants d'extrême droite, plusieurs dizaines,
04:37 certains armés de barres de fer ou de bêtes de baseball
04:42 ont défilé à proximité du quartier de la Monnaie, derrière une banderole, justice pour Thomas, ni pardon ni oubli.
04:47 Mais j'ai vu aussi d'autres mots, la rue la France
04:52 nous appartient.
04:54 La rue la France nous appartient.
04:57 Islam hors de France, à qui appartient la rue ? - La rue elle appartient à tous les français.
05:03 La rue appartient à tous les français. - Vous condamnez cette manifestation ?
05:07 Non, non, mais alors non seulement je la condamne, je rappelle juste, et vous me permettez aussi de saluer les forces de l'ordre qui ont
05:12 anticipé, donc je rappelle juste, 20 interpellations
05:15 avant que des drames arrivent à nouveau, donc ça c'est la première chose, la mobilisation exceptionnelle de nos forces de l'ordre sur lesquelles
05:22 certains
05:24 partis tapent sans arrêt. S'ils n'étaient pas là, il y aurait eu des drames, oui, donc moi je salue déjà leur courage et leur
05:30 leur sens de l'anticipation, c'est la première chose. Évidemment que je la condamne parce que vous imaginez bien que
05:36 les mots qui ont été prononcés, vous savez on ne répare jamais une injustice par une autre injustice.
05:41 On peut demander, et on a le droit de demander la justice pour Thomas, mais on la demande
05:46 dans des règles. Nous sommes un état de droit,
05:49 nous sommes un état de droit, et moi je peux pas accepter que dans mon pays des propos pareils soient tenus,
05:53 d'un côté comme de l'autre, et évidemment que je condamne cette manifestation parce que c'était sans ambiguïté. - Eric Ciotti ne la condamne pas.
06:00 C'est son problème, c'est son problème, pas le mien, moi je
06:05 je pense qu'à un moment donné on peut pas non plus tout accepter. - Mais oui, mais lorsque vous entendez
06:08 la rue, la France... - C'est l'extrême droite, non mais parce que vous l'avez pas, voilà, ce sont des groupes d'extrême droite, absolument,
06:15 d'extrême droite qui sont venus
06:17 en découdre.
06:18 Alors là, Thomas n'est qu'un prétexte, vous savez, prendre la mort d'un jeune,
06:22 vraiment, en prétexte pour venir exprimer tout ce qu'il y a de plus
06:26 horrible, de plus méchant, tout ce qu'il y a de plus haineux, en soi.
06:31 Non seulement je le condamne, et la justice fera son travail, puisque la police a fait le sien. - Mais
06:35 certains quartiers n'appartiennent-ils pas aux trafiquants de drogue ? - Non, ils n'appartiennent pas, ils sont
06:41 investis par des trafiquants de drogue, non, non, non, ils sont investis par des trafiquants de drogue, et moi par contre sur ce sujet je
06:47 sais d'où je parle. La réalité c'est qu'il faut, sans relâche, avec beaucoup de courage, avec
06:53 tous les outils que le droit nous permet, ne rien lâcher, ne rien abandonner. C'est ce qu'on fait, vous savez,
07:00 mais moi je le vois et je répète souvent ce chiffre, parce que c'est une réalité,
07:04 quand à Marseille on arrive à pilonner et à stopper complètement, sans que ces points de deal se reproduisent ailleurs.
07:10 70 points de deal en deux ans.
07:12 Évidemment vous créez une tension
07:14 chez les trafiquants de drogue, qui deviennent de plus en plus violents, parce que vous leur réduisez leur part de marché. La réalité c'est ça,
07:20 c'est une guerre impitoyable contre les trafiquants de drogue, et moi je l'avais dit, il va falloir aller beaucoup plus loin,
07:27 notamment sur les maires nourris, qu'on oblige donc à
07:30 cacher de la drogue, et j'avais dit il faut un statut spécial sur le modèle par exemple du repentir, ça c'est mon idée,
07:36 je la mets sur la table, j'en ai beaucoup parlé,
07:38 c'est de dire si vous voulez que les gens parlent, il faut qu'ils soient protégés, et des gens qui ne sont pas protégés ne parlent pas.
07:43 C'est comme ça, on appelle ça la terreur. Donc si les gens se sentent protégés, ils parleront plus facilement.
07:48 Et là, la police pourra encore mieux faire son enquête, parce que de quoi vit, comment travaillent nos policiers ? C'est avec le renseignement.
07:55 - Oui, Sabrina Agresti Roubache, les consommateurs, parlons des consommateurs.
08:00 - J'en ai souvent parlé.
08:02 - Pourquoi des amendes délectuelles sont en place ?
08:05 - Oui. - On est d'accord, mais pourquoi ne pas inscrire ces condamnations, ces amendes,
08:11 sur le casier judiciaire ?
08:14 - Moi je suis favorable, c'est un délit. C'est un délit, c'est pas rigolo de consommer de la drogue, c'est pas drôle.
08:19 - Vous allez le proposer, le gouvernement va le proposer ?
08:21 - Je sais pas si le gouvernement va le proposer, mais en tout cas, moi, dès que c'est mis sur la table, et je vous dis,
08:26 c'est le rôle du Parlement aussi. - Est-ce que vous allez mettre ça sur la table au Parlement ?
08:30 - Je pense que ça va être mis sur la table au Parlement, et je le souhaite. En tout cas, je le souhaite.
08:34 - C'est-à-dire qu'une amende délictueuse, une amende pour consommation de drogue, sera inscrite au casier judiciaire ?
08:40 - Je demande à ce que ça le soit. Moi en tout cas, c'est ma position. Et puis, vous voyez, on est quand même avec le ministre de l'Intérieur,
08:45 et on peut pas dire, enfin on peut reproduire beaucoup de choses, mais on peut pas dire que le ministre de l'Intérieur,
08:49 Gérald Darmanin, sur ces sujets, hésite, ou ne sait pas exactement où il va.
08:56 Moi, je pense très sincèrement que si on ne va pas aussi loin, on ne pourra pas, on ne pourra jamais agir sur les consommateurs.
09:03 Mais autre chose, à côté de ça, je veux parler en face de prévention.
09:07 Sujet qui a complètement disparu, mot qui a complètement disparu, parce que la réalité, c'est que la prévention, c'est important,
09:13 parce qu'on sait très bien que sur les consommateurs, ceux qui ne sont pas encore complètement, on va dire,
09:18 envahis et complètement irrécupérables, il y a plein de gens sur lesquels on peut faire ce travail de prévention.
09:25 Mais de l'autre côté, oui, consommer de la drogue, ce n'est pas drôle.
09:30 Il y a une implication, il y a des conséquences sur notre société, sur la santé des gens en premier, des consommateurs eux-mêmes,
09:36 et sur le trafic de drogue. Je l'avais dit, pas de consommateurs, pas de dealers.
09:39 - La mort de Thomas est instrumentalisée, selon vous ?
09:42 - La mort est instrumentalisée par deux extrêmes, et je trouve ça non seulement indigne...
09:48 - Vous comprenez qu'on publie les prénoms des agresseurs potentiels ?
09:55 - Non, vous savez, je vais vous dire, moi, ce que je réponds à ça, et je m'attendais à ce que vous me posiez la question,
10:01 ce qui fait que ces individus décérébrés, complètement débiles, crétins, enfin, je n'ai pas assez de mots pour les nommer,
10:09 irresponsables, assassins, tout ce que vous voulez. Ce n'est pas leur origine ethnique, c'est leur bêtise.
10:15 C'est la bêtise, en fait.
10:17 - Il n'y a pas de racisme anti-blanc, là ?
10:19 - Là, il y a eu un assassinat...
10:22 - Même si certains d'entre eux auraient... J'emploie le conditionnel.
10:25 - C'est pour ça qu'il faut laisser la justice faire son travail.
10:27 - J'emploie toujours le conditionnel. Aurait dit "on est là pour planter des blancs, tuer des blancs".
10:33 - Vous savez, moi, je ne me positionne jamais à la place de la justice.
10:37 - La justice le dira.
10:39 - Non, mais la justice non seulement le dira, non seulement j'espère que la justice sera d'une sévérité absolue
10:46 envers ceux qui ont commis cet assassinat, parce que c'est un assassinat,
10:49 et la réalité, c'est que, encore une fois, si on part du principe que c'est l'origine ethnique qui fait provoquer tel ou tel crime,
10:56 mais d'un côté comme de l'autre, on se trompe.
10:59 La réalité, c'est que c'est la bêtise humaine, c'est la haine qui emmène à ce genre de comportement et qui emmène à des drames pareils.
11:05 - Est-ce qu'il y a aussi une volonté d'installer le chaos chez certains ?
11:09 - Regardez, clairement, vous savez, de cette situation naîtra le néant, du chaos naît le néant.
11:16 C'est ça la réalité, c'est que la conséquence sera le néant.
11:19 Mais nous, on est un grand pays, on est une grande nation, on est la sixième puissance mondiale.
11:23 J'aime mon pays et je l'ai suffisamment dit, je pense qu'on est capable de transcender tout ça.
11:27 La réalité, c'est que les gens, vous savez, moi, vous me connaissez un petit peu, je suis tout le temps dehors.
11:33 Les gens, la police fait son travail.
11:35 Regardez ce qui s'est passé, justement, à Romain Suirizer, où la police a su et anticiper et interpeller tous ceux qui étaient venus en découdre.
11:43 Mais de l'autre côté, qu'est-ce que vous demandent les gens ?
11:45 Ils vous demandent de la justice. Et je demande, et moi, c'est vraiment mon souhait,
11:49 que la justice soit à la hauteur du crime qui a été commis et des crimes qui sont commis.
11:54 - Bien, Sabrina Agresti-Roubach...
11:56 - Et je sais qu'elle le sera, moi, j'ai confiance en la justice de mon pays.
11:59 - Jérôme Ferrar-Colomb a démissionné du ministère de l'Intérieur en 2018.
12:03 Il disait, le jour de sa démission, de son discours de départ,
12:08 "Aujourd'hui, on vit côte à côte, je crains que demain, on ne vive face à face."
12:12 Est-ce que la prophétie est en train de se réaliser ?
12:14 - Non, il avait le bon diagnostic, et j'en profite pour présenter...
12:18 - Si j'ai un message... Tiens, je vais le lire.
12:20 - Allez-y. - Si j'ai un message à faire passer,
12:22 je suis allé dans tous les quartiers nord de Marseille, au Mirail à Toulouse,
12:27 à ceux de la couronne parisienne, Corbeil, Aulnay, Sevran.
12:30 C'est que la situation est très dégradée,
12:32 et le terme de reconquête républicaine prend là tout son sens,
12:35 parce qu'aujourd'hui, dans ces quartiers, c'est la loi du plus fort qui s'impose,
12:39 celle des narcotrafiquants et des islamistes radicaux qui a pris la place de la République.
12:44 - Quel constat ! - Il a raison.
12:46 - Alors, il a raison dans ce constat pour certains quartiers, oui, il avait raison, puisque la réalité...
12:50 - Et il a toujours raison ? - Non, non, parce que...
12:52 - Ah non ? - Non, quand je dis non, c'est...
12:54 Vous savez, on peut partir, c'est une enfant de Marseille qui vous répond.
12:57 Et moi, qui ai produit un documentaire qui s'appelle "Territoires perdus de la République",
13:00 alors c'est pas moi qui vais venir à votre micro dire le contraire
13:03 de ce sur quoi j'ai travaillé pendant des années.
13:05 La réalité, c'est que, plusieurs choses.
13:07 Déjà, la France perd un grand homme d'État, un grand homme politique,
13:12 et il a été un grand ministre de l'Intérieur.
13:15 Donc ça, c'est la première chose.
13:16 Et j'en profite, pareil, j'en profite d'être à votre micro,
13:19 pour présenter mes condoléances à sa famille, j'avais pas eu l'occasion de le faire.
13:23 La deuxième chose, c'est que, si vous considérez que tous nos combats sont perdus,
13:27 vous savez, les seuls combats perdus, c'est ceux qu'on mène pas.
13:29 Moi, j'ai décidé qu'on devait, moi, dans ma vraie vie, avant de faire de la politique,
13:33 et quand je vois Gérald Darmanin, à la tâche, en disant "on ne va plus jamais les laisser tranquilles",
13:38 la réalité, c'est que c'est un combat difficile.
13:40 Première chose, moi je plaide pour un désarmement financier massif des narcotrafiquants.
13:46 On sait où aller les chercher, et il faut taper là où ça fait mal, c'est-à-dire leur porte-monnaie.
13:50 La deuxième chose, on parlait des consommateurs.
13:52 La prévention, et oui, je pense qu'il faut inscrire, oui, c'est un délit.
13:55 C'est un délit de consommer de la drogue.
13:57 - Et on inscrit ce délit au casier judiciaire du consommateur.
14:00 - Absolument, et l'autre chose, comme je vous disais, de protéger les gens pour qu'ils parlent.
14:05 La réalité, c'est que, si on ne donne pas un cadre juridique suffisamment protecteur
14:11 aux mères de familles, notamment qui sont les plus exposées,
14:13 je vous rappelle que 30% de familles monoparentales dans les quartiers prioritaires,
14:17 c'est pas un chiffre que j'invade, c'est la réalité.
14:20 Et que, il faut maintenant aller beaucoup plus loin.
14:22 Moi, je plaide pour ça, pour qu'on puisse protéger ces femmes mieux, pour qu'elles puissent parler.
14:27 Et vous savez, s'ils ne savent plus où mettre leur drogue dans le casier, ils partiront.
14:31 - Un statut ? - Un statut !
14:32 Moi, je plaide pour un statut, je l'ai toujours dit.
14:34 Vous savez, c'est un sujet que je connais par cœur.
14:36 Combien de mes amis d'enfants sont perdus des enfants dans des règles de l'endocrine ?
14:39 - Ça aussi, ça va être inscrit dans la loi ?
14:41 - Non, là, pour l'instant, j'ai posé l'idée.
14:44 J'en parle avec, bien sûr, le ministre de l'Intérieur, qui est quand même mon ministre de tutelle.
14:48 - Il y est favorable ?
14:49 - Favorable, et j'en ai parlé aussi à la Première Ministre, j'en ai parlé à Éric Dupont-Moretti.
14:54 - Favorable ?
14:55 - Favorable, en disant "oui, c'est une piste".
14:57 Je n'ai pas dit que ça se fera, c'est une première piste.
15:00 Et je pense qu'on doit, et c'est notre responsabilité, la mienne en tout cas,
15:04 moi, c'est le sens de mon engagement.
15:06 Tout ce que je pourrais essayer de faire pour aider, et pour que tout cela cesse.
15:11 Tous les jours, on a des gens, vous savez, à Marseille, on a eu la petite Sokhaina,
15:14 et maintenant, on a Dijon.
15:16 - Voilà, la petite Sokhaina, c'était la fille d'une amie à moi, AVS, une AVS de l'école de ma fille.
15:21 C'était la fille de Leïla.
15:23 Et la réalité, c'est que, comment pouvoir se dire, le matin, quand je me lève,
15:27 "non, j'ai tout perdu".
15:28 - Tuée par les balles de trafiquants de drogue.
15:30 - Absolument, donc moi je dis que rien n'est perdu.
15:32 - Alors qu'elle était en train d'étudier dans sa chambre.
15:34 - Absolument, et la réalité, c'est que face à eux, on ne tremblera pas,
15:37 face à ces criminels et ces dealers, ces trafiquants de drogue,
15:41 on ne tremblera pas, et c'est eux qui perdront in fine.
15:43 - Sabrina Arassirouba, projet de loi immigration.
15:47 Vous faites un lien entre l'immigration et ce qui s'est passé à Crépole ?
15:50 Certains l'ont fait.
15:51 - Non, non, non, non, je vous dis, le seul lien que je fais, c'est la bêtise humaine.
15:55 Regardez vous-même la bêtise humaine.
15:57 - Bien, projet de loi immigration qui arrive ce lundi en commission des lois à l'Assemblée Nationale.
16:03 Vous pensez que vous allez éviter le 49-3 ?
16:06 - Oui, moi honnêtement, je pense qu'en responsabilité,
16:10 je vais vous permettre juste de reprendre l'expression de vos confrères,
16:13 vraiment du point qu'il y avait très bien résumé la situation,
16:15 et j'ai adoré ce titre, c'est la loi immigration,
16:18 la loi sur laquelle tous les français sont d'accord, sauf les partis politiques.
16:21 Moi, j'appelle tout le monde, quel que soit le bord politique,
16:25 d'un côté et de l'autre de l'hémicycle, de prendre leur responsabilité.
16:28 Les français attendent quoi ? De la fermeté.
16:30 Les français attendent quoi ? De la cohérence.
16:32 Les français attendent quoi ? A ce qu'ils soient entendus sur ce sujet.
16:36 La réalité, c'est que je ne vois pas comment,
16:38 vous savez après, toutes les lois, on peut les améliorer,
16:41 et c'est le rôle du Parlement, regardez, c'est passé au Sénat, ça revient.
16:45 Alors moi j'étais commissaire aux lois, et aujourd'hui,
16:47 ça arrive chez mes anciens collègues commissaires aux lois de l'Assemblée.
16:49 - Est-ce que le texte sera amené à sa version initiale ?
16:52 - L'Assemblée Nationale le dira.
16:54 Moi honnêtement, alors sur ça, j'ai vraiment pas de texte.
16:56 - Le texte du Sénat vous va ? Est-ce qu'il vous convient ?
16:59 - Non, le texte du Sénat, c'est un texte,
17:02 alors je reprends pareil, les propos de Gérald Darmanin,
17:05 c'est un Sénat qui est à droite.
17:07 Donc c'est un texte de droite qui a été voté.
17:09 Et moi ce que je dis, c'est que sur, notamment, quelques sujets,
17:13 par exemple, on va parler des métiers en tension,
17:16 qu'il soit réécrit dans l'article 4 bis, c'était l'article 3, rappelez-vous.
17:19 - Qui a été transformé en article 4 bis.
17:22 - De l'automaticité de la régularisation, nous passons à une automaticité à la main du préfet.
17:27 Ça, l'Assemblée Nationale, et le travail de mes anciens collègues députés,
17:31 députés que j'ai été, va être de trouver un consensus.
17:34 Moi je suis sûre qu'on peut trouver un consensus sur un sujet aussi primordial.
17:39 Il n'y a pas que la France qui est touchée par ce radis.
17:41 - Que changeriez-vous du texte du Sénat ?
17:43 - Moi je pense qu'il faut revenir réécrire sur l'article 3.
17:46 - L'article 3 ?
17:48 - L'article 4 bis maintenant, je pense qu'il faut revenir, probablement,
17:51 une version plus initiale de notre adhérent.
17:54 - La suppression de l'AME ?
17:56 - Non, l'AME, alors je vais vous dire,
17:58 alors moi j'ai toujours pensé, déjà c'est un cavalier législatif,
18:00 vous verrez que le Conseil Constitut va le retoquer à tous les coups.
18:03 - On se demande ce qu'il fait dans ce texte.
18:06 - Mais moi je veux comprendre des collègues, comme d'un côté comme de l'autre,
18:09 de dire, est-ce qu'on a le droit de discuter de l'AME ?
18:11 Et je dis juste que la Première Ministre, en anticipation,
18:14 et je pense qu'elle a pris une excellente décision,
18:16 de confier un rapport, parce que vous savez,
18:18 on ne peut pas prendre juste des décisions parce qu'on l'a décidée,
18:20 de confier un rapport à l'ancien ministre Évain
18:24 et à M. Stefanini sur ce sujet de l'AME.
18:28 Donc un, grand spécialiste de l'immigration,
18:30 et l'autre, grand spécialiste des sujets de santé.
18:32 - Je vais vous interroger sur Marseille.
18:35 Il va nous rester trois minutes, mais j'ai un mot quand même,
18:38 parce que je me mets à la place des Français.
18:40 Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux devant la justice.
18:42 Olivier Dussopt, ministre du Travail devant la justice.
18:45 Ça ne fait pas un peu trop ?
18:47 - Ça fait que la justice, ça demande quelque chose.
18:50 Moi j'écoute ce que les gens m'ont dit, notamment à Marseille.
18:53 C'est drôle que vous parliez de ça.
18:54 - Bah évidemment qu'ils vous en parlent !
18:56 - Tout le monde est un... est justiciable !
18:58 Si, écoutez-moi, la justice fait son travail.
19:00 Et je suis de celle qui dit "attention, présomption d'innocence,
19:03 je ne parle jamais, ni je ne commente jamais,
19:06 ni une condamnation, ni une mise en examen,
19:08 la justice fera son travail".
19:10 Et je vous le redis, moi je pense...
19:12 - S'ils sont condamnés, ils doivent démissionner.
19:15 - C'est ce qu'avait dit peut-être la première ministre, il me semble.
19:18 Et puis je pense qu'en responsabilité, et vous verrez,
19:21 vous savez, je n'aime pas parler ni à la place de mes collègues,
19:23 ni à la place de personne.
19:25 En responsabilité, ils sauront prendre la bonne décision au bon moment.
19:28 - Terminons avec Marseille.
19:30 L'Etat a fait un effort considérable pour Marseille.
19:33 5 milliards d'euros, on est bien d'accord.
19:35 - Oui, 5 milliards.
19:37 - Est-ce que si en 2026, ça n'avance pas, vous reprenez l'argent ?
19:40 - Oui absolument, ça repart directement à Bercy.
19:42 La réalité c'est que vous me permettez...
19:44 - Vous reprenez l'argent si les chantiers ne sont pas...
19:48 - ...avancés, ne sont pas faits.
19:51 La réalité c'est que c'est un plan de sauvetage inédit,
19:53 décidé par le président de la République.
19:55 - Oui.
19:56 - C'est un plan de sauvetage inédit, qui a été dévoilé en septembre 2021.
19:58 Ça c'est la première chose.
20:00 Les écoles, vous le savez, c'est un domaine absolument municipal.
20:03 Un maire, quel que soit le maire, pas seulement celui de Marseille.
20:05 Tous les maires ont la charge de leurs écoles.
20:08 L'Etat met 1 milliard sur les écoles à Marseille.
20:10 188 écoles, 400 millions d'euros en subventions,
20:13 et 650 millions d'euros en prêts garantis par l'Etat.
20:16 Ça veut dire que si demain ils n'arrivent pas à payer, c'est l'Etat qui paye.
20:18 Bon, moi tout ce que je suis venu demander,
20:20 et je vais vous parler aussi des projets en rue,
20:22 donc de la rénovation urbaine,
20:24 c'est que sur les écoles, j'attends que les chantiers s'accélèrent,
20:26 et que tout le monde se mette enfin en ordre de bataille pour faire avancer.
20:30 Pas pour me faire plaisir, pas pour faire plaisir au président de la République,
20:33 pour que les petits marseillais aillent dans des écoles décentes.
20:35 Et moi je fais partie des petits enfants marseillais
20:37 qui sont allés dans des écoles pas correctes.
20:39 Donc je voudrais que les petits marseillais aillent dans des écoles correctes.
20:42 Ça c'est la première chose.
20:44 La deuxième chose, sur la rénovation urbaine.
20:46 650 millions d'euros conventionnés,
20:48 on est d'accord, depuis à peu près, je crois que c'est 2019-2020,
20:52 les concertations ont démarré à peine parce que j'ai tapé du poing sur la table,
20:57 et que j'ai dit "il va falloir concerter avec les habitants".
20:59 Et la réalité, c'est que je déclenche,
21:03 et c'est ce qui est en train de se passer.
21:06 J'ai demandé à ce qu'il y ait des opérations d'intérêt national,
21:09 ça veut dire en gros que l'État,
21:11 donc ça sera instruit par le préfet,
21:13 reprenne la main sur l'instruction de certains dossiers primordiaux,
21:16 je parle de cités, les gens comprendront,
21:18 la Castellane, Herbel par exemple,
21:21 qui sont deux grandes cités, deux grands groupes de logements sociaux,
21:25 où l'État est tellement dégradé,
21:27 c'est-à-dire leur état de...
21:29 de... comment dire...
21:31 l'état des bâtiments...
21:33 - Des immeubles, des bâtiments, ouais.
21:35 - Des immeubles est tellement dégradé que c'est catastrophique.
21:37 La réalité, c'est que l'argent est là, et j'attends qu'il soit instruit.
21:39 Donc maintenant, les OYN, opération d'intérêt national,
21:42 - C'est quand même extraordinaire,
21:44 l'État est prêt à engager 5 milliards d'euros,
21:46 et ça n'avance pas.
21:47 C'est quand même extraordinaire.
21:49 - Non, c'est encore...
21:51 Non mais le sujet, c'est...
21:53 Un, est-ce que la ville de Marseille,
21:56 et moi, j'ai vu le maire de Marseille,
21:58 et vous voyez comment s'est passé quand même ma venue de vendredi,
22:00 c'est qu'on est tous d'accord.
22:02 Et on s'est dit les choses des yeux dans les yeux.
22:04 Que ce soit avec la présidente de la métropole et du département,
22:06 Martine Vassal,
22:08 et le maire de Marseille, Benoît Payan.
22:10 À partir d'aujourd'hui, on ne dira plus, c'est la faute du voisin.
22:12 Donc moi, tout ce que je leur ai demandé, c'est de dire,
22:14 l'argent est là, il faut qu'il soit déployé,
22:16 pas pour se faire plaisir,
22:18 mais pour que la vie des Marseillais change, enfin.
22:20 - Bien, un mot sur les dérives sectaires.
22:22 - Oui.
22:24 - Est-ce que vous allez créer un délit de provocation à l'abandon,
22:26 à l'abstention de soins,
22:28 à l'adoption de pratiques exposant à un risque grave pour la santé ?
22:31 - Absolument.
22:33 - Dis-moi, Didier Raoult aurait pu être poursuivi si ce délit avait existé ?
22:36 - Oh, là, vous me posez une...
22:38 C'est une excellente question.
22:40 - Oui, c'est une excellente question.
22:42 - Mais je pense que le Covid, très sincèrement,
22:44 c'était ma collègue Sonia Bakès qui avait beaucoup travaillé sur ce sujet,
22:46 c'est ma mère qui prépare le texte de loi avant que j'arrive,
22:49 je pense que la première chose,
22:51 c'est que 25% des signalements à la myvillude concernent la santé.
22:56 Donc ça veut dire que sur la santé, on a un vrai sujet.
22:58 La réalité, c'est que...
23:00 C'est quoi l'abandon de soins ?
23:02 Je prends un exemple...
23:04 - On est pressé par le temps.
23:06 - Vous êtes malade, vous avez une maladie très grave,
23:08 et vous avez un gourou,
23:10 comme je les appelle, 2.0,
23:12 qui vous explique que vous allez abandonner, par exemple,
23:14 la chimiothérapie, et que de prendre un jus de légumes,
23:16 ça va vous soigner.
23:18 La vaccination, c'est un peu différent,
23:20 parce que... Non, la vaccination c'est différent.
23:22 Dire à quelqu'un "ne te vaccine pas contre la grippe",
23:24 c'est pas la même chose que de dire "abandonne ta chimio".
23:26 - Je parle du Covid.
23:28 - Le Covid, c'était une obligation,
23:30 et c'était un intérêt général.
23:32 Pas la même chose.
23:34 - Bon, d'accord.
23:36 Merci Sabrina.
23:38 - Je vous en prie, j'ai encore plein de choses à dire.
23:40 - Vous avez parlé des yeux dans les yeux.
23:42 - Jeudi matin, 10 ans après les yeux dans les yeux,
23:44 Jérôme Cahuzac sera ici.
23:46 - C'est vrai.
23:48 - Il est 8h58, merci d'être avec nous sur l'antenne de Sud Radio.
23:50 d'être avec nous sur l'antenne de Sud Radio.

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