Avec Alain Chevalier, Secrétaire de région de l’UFAP UNSA justice
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##LA_VIE_EN_VRAI-2023-11-15##
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00:00 La vie en vrai.
00:02 La vie en vrai, mais que se passe-t-il ?
00:04 Cinq véhicules de l'administration pénitentiaire ont été incendiés en ce début de semaine dans la nuit
00:09 en Isère à Saint-Quentin-Falavier,
00:12 donc des véhicules pour transporter a priori des détenus.
00:16 Nous sommes avec Alain Chevalier, secrétaire de région de l'UFA Punsa Justice.
00:20 Bonjour.
00:21 Bonjour.
00:22 Pourquoi on s'est attaqué à ces véhicules de l'administration pénitentiaire selon vous ?
00:28 Il y a plusieurs raisons possibles,
00:30 difficile de déterminer au moment où les enquêtes sont en cours
00:34 les raisons précises,
00:36 mais ça peut être une attaque purement et simplement d'une institution
00:40 qui représente une forme d'autorité,
00:43 ça peut être de la rébellion sur tout ce qui touche un petit peu à l'uniforme,
00:48 puis ça peut être aussi un acte isolé ou en lien avec des affaires en cours au niveau de la justice.
00:55 Oui, c'est ça.
00:56 Bon, alors, parce que ce sont des véhicules qui servent à transporter en fait les détenus pour les procès, c'est ça ?
01:03 Alors, c'est ce qu'ont pensé en tout cas les gens médics ou les gens incendiés,
01:07 puisque ce sont des véhicules qui sont stéréographiés.
01:10 Il se trouve que ceux-là en question sont destinés à la formation des personnels,
01:16 donc il y a eu probablement une maîtrise sur la cible,
01:20 mais en tout cas ce sont quand même des véhicules de l'institution qui ont été identifiés comme tels.
01:25 Bon, est-ce qu'il faudrait sécuriser un peu les parkings,
01:29 alors où vous stationnez vos véhicules devant les prisons ?
01:33 Évidemment, alors les incidents sont multiples.
01:37 On a des véhicules par moment de personnel qui sont brûlés sur des parkings
01:42 que sont pourtant, bon, ceinturés, on va dire grillagés, voire en surveillance vidéo.
01:47 Là en l'occurrence c'est un peu spécifique, dans la mesure où ce sont des véhicules qui sont stéréographiés,
01:53 donc identifiés d'administration pénitentiaire,
01:57 et qui sont visibles depuis la voie publique,
02:00 puisqu'ils sont simplement stationnés derrière un grillage, on va dire, de 2,53 mètres de haut,
02:06 qui n'est en aucune façon un rempart suffisant.
02:09 Oui, oui. Bon, d'une manière ou d'une autre, on a voulu attaquer l'institution,
02:14 effectivement, de l'administration pénitentiaire.
02:17 On a l'impression depuis quelque temps quand même qu'elle est visée, que c'est de plus en plus difficile,
02:23 justement aussi pour vous, pour toute la profession qui contrôle les détenus dans les prisons.
02:32 Alors évidemment, c'est un métier qui est extrêmement compliqué,
02:36 où la violence est quotidienne, elle s'exerce entre les détenus eux-mêmes,
02:43 à l'encontre des personnels, envers d'ailleurs l'institution d'un point de vue matériel,
02:49 comme c'est l'exemple en l'occurrence, et puis ensuite, on manque cruellement de moyens.
02:54 Alors concernant les pôles d'extraction judiciaire,
02:57 bon c'est très bien puisque ça fait régulièrement l'aïde d'actualité,
03:00 qu'on manque de personnels pour assurer pleinement les missions qui nous sont confiées,
03:05 et en l'occurrence, ça génère des impossibilités de faire,
03:08 des situations qui sont forcément très mal appréciées par les magistrats,
03:13 qui sont parfois obligés de repousser leur calendrier,
03:17 voire parfois ça amène à la délibération de personnes avant même qu'elles soient jugées.
03:22 - Ah bon, parce que vous manquez de personnel à ce point-là,
03:24 et donc c'est compliqué pour vous d'organiser la sécurité des transports de détenus par exemple,
03:31 c'est ça, de l'extraction, c'est ce que vous avez dit ?
03:34 - Tout à fait, historiquement, c'était la police nationale qui prenait en charge souvent les extractions,
03:41 la gendarmerie, et puis à un moment ils ont considéré que c'était des charges indues,
03:45 et ils ont été donc renvoyés à l'institution pétancière,
03:48 qui a dû donc développer des services spécifiques pour réaliser ces extractions judiciaires,
03:54 avec des moyens qui étaient totalement insuffisants,
03:58 et un maillage qui n'est pas bon du tout.
04:00 Les cadernes gendarmerie et de police, on en trouve quasiment un peu partout,
04:04 donc c'était facile de mobiliser rapidement pour une justice ou un tribunal de proximité.
04:09 En l'occurrence là, on est sur un pôle d'extraction judiciaire
04:12 qui est censé couvrir la région de Ronalp-Coverne,
04:16 c'est extrêmement compliqué, manque de personnel, manque de véhicules,
04:20 et les commandes ou les missions qui tombent la veille pour le lendemain,
04:25 ne sont pas toutes assurées.
04:28 - Merci beaucoup Alain Chevalier, secrétaire de région de l'UFAP,
04:32 une sage justice donc après cet incendie de véhicules de l'administration pénitentiaire
04:38 en début de semaine du côté de Saint-Quentin-Falavier.