Rachel Keke, députée LFI du Val-de-Marne, s'exprime lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale de ce mardi 28 novembre.
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00:00 - La parole est à monsieur le ministre de l'Intérieur.
00:05 - Monsieur le ministre de l'Intérieur, il s'appelait Thomas,
00:08 il avait 16 ans. Il a été tué le lundi 19
00:12 novembre. Avant tout, je voudrais ici lui
00:14 rendre hommage, saluer sa mémoire, dire ma solidarité à ses proches,
00:19 sa famille et tous les blessés. L'extrême droite a instrumentalisé
00:25 l'élection présidentielle. A Rome, à Lyon, à Grenoble et à Rennes,
00:31 un seul a été franchi. Qu'avez-vous fait pour protéger
00:36 nos concitoyens de ces bandes néonazis qui menacent, qui
00:41 agressent, qui terrorisent? Monsieur le ministre de l'Intérieur,
00:46 l'un est grave. Quelles questions poser, quels mots
00:51 utiliser, quels faits décrire pour enfin vous faire réagir?
00:57 Faut-il vous rappeler les croix gamées targuées sur les murs de
01:01 nos villes? La profanation des tombes juives et
01:05 musulmanes? Les ratonnades et les meurtres
01:09 racistes? Monsieur le ministre, nous vous
01:12 allaitons depuis des mois sur ces ministres privés.
01:17 Vous avez été le premier ministre à nous dire que nous ne sommes pas
01:22 des services de renseignement. Expliquez-nous comment les
01:26 agresseurs de Romand suissière ont-ils eu accès à la liste des
01:30 suspects? Les dissolutions judiciaires ne
01:34 suffisent pas. Fermez les locaux fascistes.
01:39 Arrêtez de semer la confusion. L'extrême droite est antisémite,
01:43 elle est dénonciée. La République doit être fracturée.
01:49 Pour nous, elle doit rester unie. Je vais finir par un message très
01:54 fort, surtout pour les jeunes. Nos origines sont une richesse.
02:00 Tenons notre ligne.
02:02 - Merci Madame la députée.