TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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TVTranscription
00:00 -Tout allait bien dans votre vie ? -Tout allait bien.
00:02 -Vous étiez avec la maman ? -Ça faisait 12 ans qu'on était ensemble.
00:07 -Vraiment le bonheur ? -Une rencontre standard, le bonheur.
00:10 On a profité de la vie,
00:14 enfin, une vie normale, quoi.
00:16 -Avec Sandra ? -Avec Sandra.
00:19 Avec Sandra Lodzis.
00:20 -Vous étiez très amoureux, très liés,
00:23 enfin, une belle famille.
00:25 -J'ai rencontré une femme douce, sensible, qui m'a charmé.
00:29 Je suis tombé amoureux d'elle. On a pris le temps de...
00:32 -Vous êtes connus comment ? -On s'est connus via des amis
00:35 qui nous ont...
00:36 Lors d'une soirée, qui nous ont présenté,
00:39 on a échangé des mots, on a bien rigolé, on s'est revus.
00:43 On est sortis ensemble d'une manière, je dirais, classique.
00:48 -Bien sûr. Et après ?
00:49 Vous êtes restés 12 ans ensemble ? -Exactement, ouais.
00:52 -Vous étiez mariés ? -Non, on était en union libre.
00:56 -En couple, d'accord.
00:58 Vous avez donc Estelle.
01:00 Ca se passe bien, au moment de la naissance d'Estelle ?
01:04 -Ouais, c'était un choix commun, de fonder une famille,
01:07 d'avoir une fille.
01:08 La naissance d'Estelle, on est ravis, c'est le moment de bonheur.
01:12 On...
01:13 On démarre la vie de famille, tout se passe bien.
01:16 On s'occupe chacun, tous les deux, d'Estelle.
01:19 Et on commence à construire une vie standard, quoi.
01:25 -Vous étiez heureux ? -On était heureux, ouais.
01:27 -Vous trouviez votre petite fille tous les soirs.
01:30 -Je suis menuisé, ouais. -D'accord.
01:32 Mais il y a des tensions qui ont fait que vous souhaitiez
01:36 mettre fin à la relation.
01:38 Si c'est pas trop indiscret, pourquoi ?
01:41 Qu'est-ce qui se passait ?
01:42 -À la naissance de notre fille, Sandra, c'est centré sur elle,
01:46 c'est devenu...
01:48 -C'est vrai qu'elle était jalouse, aussi.
01:50 -Elle était jalouse, possessive, même vis-à-vis de moi.
01:54 C'est ce que j'ai expliqué.
01:56 Quand je parlais à une femme ou que j'avais une amie trop proche,
01:59 elle était jalouse.
02:00 Elle faisait des remontrances.
02:03 C'est un côté efflateur d'avoir une femme qui tient à soi.
02:06 Je le voyais pas d'une manière extrême
02:09 et non plus comme un défaut trop important.
02:11 Mais ce côté possessif s'est accentué au fil du temps
02:15 avec notre fille.
02:16 C'est devenu son seul centre d'intérêt.
02:19 Moi-même, j'avais plus de place.
02:21 J'ai perdu ma place de père.
02:23 J'étais exclusivement centré sur elle.
02:25 -Votre place de père et de...
02:27 -J'ai perdu ma place de conjoint.
02:29 -D'abord, elle voulait s'occuper exclusivement de votre fille
02:33 et de l'éducation. -Exactement.
02:35 -Pourquoi elle vous laissait pas vous occuper ?
02:38 -Au début, je m'en occupais.
02:40 Les 6 premiers mois, je m'en suis occupé.
02:42 Après, j'ai repris le boulot.
02:44 Je me suis centré sur mon boulot.
02:47 J'étais content qu'elle s'en occupe, qu'elle donne les biberons.
02:51 J'ai arrêté de travailler pour s'occuper de notre fille.
02:54 Du coup, je m'en suis occupé de moins en moins.
02:57 Jusqu'à ne plus m'en occuper du tout.
03:00 Dès que je voulais lui donner un biberon,
03:02 je le faisais pas bien, je le faisais pas comme il faut.
03:06 Elle m'a complètement évincé de mon rôle de père au fil du temps.
03:11 -Alors...
03:12 Vous vous séparez ?
03:14 C'est vous qui décidez de vous séparer ?
03:17 -Oui. -Elle avait quel âge, Estelle ?
03:19 -Quand on s'est séparés, elle avait 3 ans.
03:22 -Donc c'était... -Oui.
03:24 -Vous lui dites quoi ? "Il faut qu'on se sépare."
03:27 -Euh...
03:28 Quand j'avais plus mon rôle de conjoint
03:31 et quand je me suis aperçu que mon rôle de père s'effritait,
03:35 je lui ai dit que c'était plus possible.
03:37 -Vous préférez avoir une garde partagée,
03:40 quand vous avez la fille, vous vous en occupez.
03:43 C'était mieux d'avoir votre fille 2 jours par semaine
03:46 plutôt que de ne pas l'avoir du tout.
03:49 -Oui, ça, ouais. Je...
03:50 Je lui ai demandé la garde alternée
03:55 et pour elle, c'était inacceptable.
03:58 Elle n'a jamais envisagé de...
04:00 de se séparer de sa fille.
04:02 -Donc comment vous faisiez pour voir votre fille ?
04:05 -Comment ? -Vous faisiez comment ?
04:07 -Je la voyais, mais je pouvais pas...
04:10 -Vous aviez des moments seuls ? -Non.
04:12 Comme elle ne travaillait plus, dès que j'étais à la maison,
04:16 c'était pour moi... Dès qu'on allait se promener,
04:19 Sandra était toujours là.
04:21 C'est au fil du temps, et c'est que tard,
04:23 où je lui ai exprimé et je me suis "révolté" contre elle tard,
04:27 en lui disant qu'il faut aussi que j'ai des moments seuls avec elle,
04:31 que je puisse aller me promener seul avec elle.
04:34 Je lui disais ça.
04:35 Si je voulais faire une activité avec elle,
04:38 il fallait qu'on en arrive à la dispute.
04:41 -Vous faisiez chambre à part. -Ouais.
04:43 -Et...
04:45 C'est le 12 novembre 2020,
04:47 chez vous, au nord de Lyon,
04:49 que le pire arrive.
04:52 Incroyable.
04:53 On vous a raconté le début de l'histoire,
04:56 un couple normal qui se rencontre.
04:59 Ils ont une petite fille qu'ils aiment passionnément.
05:02 Ca se passe très bien.
05:04 Après, il y a des problèmes dans le couple.
05:06 Après la naissance d'un enfant, c'est assez classique.
05:10 Ca arrive. Vous faites chambre à part.
05:12 Il y a des couples qui reprennent et qui repartent mieux qu'avant.
05:17 Mais vous, le 12 novembre 2020,
05:20 vous entendez votre fille pleurer en pleine nuit.
05:23 Vous faites chambre à part.
05:25 Vous entendez votre fille pleurer, vraiment.
05:28 Et elle hurle.
05:30 -Non, elle pleure.
05:32 Il arrivait qu'elle pleure la nuit.
05:34 Toutes les tensions qu'on avait, on s'était promis,
05:37 on essayait de plus disputer devant elle.
05:40 On disait des disputes qui troublaient ses nuits.
05:43 Il arrivait souvent qu'elle pleure la nuit.
05:46 Cette nuit-là, je l'ai entendue.
05:48 Comme sa mère s'en occupait, je suis pas monté la voir.
05:51 -Vous n'êtes pas allé.
05:53 Vous vous êtes dit qu'on s'en occuperait.
05:56 -Oui. Et je me suis rendormi, comme toutes les nuits.
05:59 -Et là, elle pleurait plus.
06:01 -Sereinement.
06:03 -Le lendemain matin, vous vous préparez pour aller au travail.
06:06 Vous voulez voir votre fille.
06:09 -Euh... C'est l'horreur.
06:11 -Le matin, je me réveille comme d'habitude,
06:13 je monte les marches, j'entends murmurer dans la chambre d'Estelle.
06:17 J'entends que mon ex-conjointe qui parle.
06:20 Je me dis comment ça se fait qu'elle parle toute seule.
06:24 Donc, je décide de monter voir.
06:26 Et là, j'entre dans la chambre de ma fille.
06:29 Et je découvre ma fille sur son lit,
06:32 avec mon ex-conjointe penchée sur elle.
06:35 -Et là...
06:36 Euh...
06:37 -Et je...
06:39 Je vois les...
06:41 Je vois le sang, tous les impacts.
06:44 -Votre femme suit votre fille Estelle, âgée de 3 ans,
06:48 de plus de 354 coups de couteau.
06:50 -Avec un ciseau, Estelle.
06:53 -Avec un ciseau, oui. Donc, près de 50 au niveau de la nuque.
06:57 Ca s'est passé dans la nuit.
06:59 -Hm.
07:00 -J'imagine que quand vous revoyez la scène,
07:03 je vous vois, c'est insoutenable.
07:07 -C'est les images que j'ai eues, j'ai été transpercé de peur.
07:11 J'étais engordi.
07:12 J'ai pas tout de suite compris ce qui s'est passé.
07:15 -Vous voyez votre fille en sang ?
07:18 -J'ai vu tous ses impacts,
07:20 j'ai vu une tache de sang derrière sa tête.
07:23 J'ai...
07:24 Je comprenais pas, je tremblais.
07:26 Et glacer le sang, je sais exactement ce que c'est,
07:29 physiquement, j'ai ressenti, aujourd'hui.
07:32 -C'est ça, c'est comment on doit se sentir.
07:35 -Vous faites quoi, à ce moment-là ?
07:38 On vous dit que vous trouvez votre femme,
07:40 elle l'aurait tuée dans la nuit, quand vous l'avez entendu pleurer.
07:45 Là, c'est le matin, elle est toujours penchée sur elle,
07:48 alors que votre fille est en sang, 354 coups de ciseaux.
07:52 Vous faites quoi ? Vous dites quoi ?
07:54 -Je lui dis "Qu'est-ce qui se passe ?"
07:57 Je comprenais pas.
07:59 Et là, elle m'a pas répondu.
08:01 Elle s'est tournée vers moi, elle m'a dit "C'est toi qui as fait ça".
08:05 "T'as voulu nous séparer."
08:07 -Vous répondez à ça ?
08:09 -J'ai rien répondu, j'avais mon téléphone dans les mains,
08:13 je voulais appeler les pompiers, je tremblais tellement.
08:16 -Vous vous sentez de récupérer votre fille ?
08:19 -Oui, je me suis dit "Il faut que je la sauve."
08:22 J'avais qu'une idée, de la sauver.
08:24 J'ai pas vu la transition entre le moment où elle allongeait
08:28 dans son lit et au moment où j'ai baissé la tête
08:31 pour taper sur mon téléphone, j'ai relevé les yeux,
08:35 et je me suis dit "Il faut que je la sauve,
08:37 "que je la récupère pour appeler les pompiers et la sauver."
08:41 J'essaie de récupérer Estelle, je commence à tirer,
08:44 mais elle a tellement d'impact, que si je tire trop fort,
08:48 je vais... -Vous allez avoir un bon coup.
08:50 -Je vais l'abîmer.
08:52 Du coup, je commence à lui taper sur la tête,
08:55 je me dis "Il faut que je la sauve, qu'elle le lâche."
08:58 Je commence à lui mettre des coups de poing dans la tête,
09:02 elle est assommée, elle tient Estelle avec son bras,
09:05 j'arrive à lui faire lâcher son bras, son bras repasse devant moi,
09:09 je la mors, je casse son bras avec mes dents,
09:12 je prends un puits avec mon pied sur sa tête,
09:15 je tire fort Estelle et je cours jusqu'à chez mes voisins.
09:19 -Vous vous enfermez chez votre voisin,
09:22 vous avez votre fille dans les bras, et secours arrive.
09:25 Que se passe-t-il ? -Les secours arrivent...
09:28 Avant ça, il y a eu des trucs, mais je suis pas sûr
09:32 que je puisse faire le massage cardiaque,
09:35 c'est Nico qui l'a fait, c'était compliqué.
09:38 -Votre voisin ? -Oui.
09:39 Les secours arrivent, il y a le SAMU,
09:42 je reprends espoir, je me dis "Il faut qu'il la sauve."
09:45 Et quand il branche le monitoring, je reprends espoir,
09:49 j'ai l'impression qu'il y a son coeur qui bat.
09:52 Malgré les doutes et la vision d'horreur,
09:55 je me dis "Elle vit encore, il faut qu'il la sauve."
09:58 Et...
10:00 Et malgré tout ça,
10:01 un moment, il s'arrête et il m'annonce que c'est terminé.
10:05 -Votre maison est passée ensuite sous scélés,
10:08 vous vous retrouvez à l'hôpital nu ?
10:11 -Ouais, donc, à la suite du décès,
10:14 je suis emmené dans les camions de pompiers,
10:17 je suis allé à l'hôpital, les gendarmes,
10:20 j'étais en caleçon et en tee-shirt,
10:22 je me levais, ils récupèrent mon t-shirt, mon caleçon,
10:26 ils le mettent dans des pièces à conviction,
10:29 en tunique d'hôpital.
10:31 Et par la suite, j'avais plus de téléphone,
10:34 plus de portefeuille, plus de voiture, plus de maison,
10:38 je me suis retrouvé au sens propre, à poil.
10:42 -Alors ensuite, votre ex-compagne,
10:45 Sandra, a avoué son meurtre.
10:47 -Hm.
10:48 -À 6h45, elle avait écrit un SMS à sa mère,
10:52 elle lui avait dit "J'ai tué ma fille,
10:55 "il a voulu la garde totale, je ne peux vivre sans elle."
10:59 Comment elle a avoué son meurtre, à part par ce SMS ?
11:03 -Elle a fait ce SMS dans un premier temps,
11:06 ensuite, quand je suis arrivé dans la chambre,
11:10 la phrase qu'elle m'a dite, "T'as voulu nous séparer,
11:13 "c'est toi qui as fait ça, tu as voulu nous séparer."
11:16 Les pompiers et les gendarmes sont arrivés,
11:19 sa déclaration, c'était de dire "J'y réfléchis toute la nuit,
11:23 "ils voulaient me l'enlever, j'étais obligé de le faire."
11:28 -Elle lui avait déjà levé la main dessus ?
11:31 -Ca a toujours été une femme douce, sensible, attentionnée,
11:35 il n'y a aucun signe, elle ne l'a jamais frappée,
11:39 elle n'a jamais eu un mot difficile pour elle,
11:42 elle était très attentionnée, elle ne laissait personne s'en occuper,
11:47 à part elle, parce qu'elle voulait que tout soit bien fait.
11:50 Il n'y avait que sa mère, moi-même, j'ai été exclu,
11:53 et il n'y avait plus que sa mère qui avait le droit de s'en occuper.
11:57 -On va aller encore un step,
11:59 puisque le 9 novembre dernier, le procès a eu lieu.
12:04 "Votre ancienne compagne a été déclarée irresponsable pénalement,
12:08 "elle ne sera donc pas jugée et n'ira pas en prison."
12:12 Quand une irresponsabilité est prononcée,
12:15 c'est qu'il y a eu au préalable une contre-expertise
12:18 avec deux autres experts,
12:21 et donc elle a été considérée comme "folle",
12:24 donc pas de procès.
12:26 Après avoir mis 354 coups de ciseaux à votre fille, à sa fille,
12:32 et aujourd'hui, pas de procès,
12:35 comment vous avez accueilli cette décision ?
12:40 -J'avais toujours gardé espoir que la justice fasse son travail
12:44 de par les expertises psychiatriques,
12:47 et c'est pour ça que j'ai jamais voulu médiatiser cette histoire,
12:51 mais quand il a été établi qu'elle allait être irresponsable,
12:56 j'ai médiatisé cette injustice,
12:58 et j'ai accueilli jusqu'à la chambre d'instruction,
13:01 j'ai toujours gardé espoir,
13:04 j'ai eu le sentiment que le jury et l'avocat général
13:07 avaient eu une lecture objective,
13:09 parce qu'ils ont approuvé qu'elle mentait sur ses voix,
13:13 qu'elle avait une mémoire parcellaire pour s'arranger
13:16 et se déculpabiliser,
13:18 elle rejette toute la culpabilité sur moi-même,
13:21 et du coup, jusqu'à la chambre d'instruction,
13:25 j'ai gardé espoir, je me suis dit qu'ils allaient prendre la bonne décision,
13:28 et c'est le 17 novembre qu'ils ont annoncé qu'elle était irresponsable,
13:31 et jusqu'à ce jour-là, je gardais espoir,
13:34 mais quand ils ont annoncé ça, j'ai été révolté,
13:37 vis-à-vis de ma fille, c'est inaudible,
13:40 et c'est un manque de respect incroyable.
13:44 -Aujourd'hui, 3 semaines après le procès et 3 ans après le drame,
13:47 votre ex-compagne est à l'hôpital.
13:50 Elle y sera combien de temps, selon vous ?
13:53 -Elle n'est plus entre les mains de la justice, moi-même,
13:56 je ne sais pas où elle est aujourd'hui,
14:00 passée dans quel hôpital, je ne sais pas,
14:03 on ne me tiendra pas informé de quand elle sortira,
14:06 elle sortira quand les experts psychiatres jugeront
14:09 qu'elle est lucide et non dangereuse pour la société.
14:12 Elle peut sortir dans 2 ans, comme dans 3 ans, 5 ans...
14:16 -Elle va sortir.
14:19 -Elle va sortir, oui.
14:22 -Je suis révolté par votre histoire.
14:25 Aujourd'hui, ce que l'on veut savoir, les téléspectateurs,
14:28 c'est comment, Benjamin, on reprend une vie normale
14:32 après un tel drame ?
14:35 Je crois que c'est la pire chose qui puisse arriver.
14:38 -Déjà, la justice est très lente, très longue,
14:41 et jusqu'à cette procédure, mon combat,
14:44 c'était de rendre justice à ma fille.
14:48 Aujourd'hui, c'est terminé, je me sens un peu désarmé,
14:51 j'ai l'impression de devoir redémarrer à zéro.
14:54 Maintenant, je réamorce.
14:56 -Vous travaillez ? -Non, je travaille toujours pas.
14:59 Je n'arrive pas à travailler, je me suis fracturé la jambe,
15:03 ça a été très long, on m'a opéré il y a 4 mois.
15:06 -Vous arrivez à vivre une vie normale ?
15:09 -Une vie normale, pour l'instant, non,
15:12 parce que je n'arrive pas à reprendre le travail,
15:15 c'est trop compliqué, toute cette histoire,
15:19 tout ce bruit que ça fait, ça m'épuise.
15:22 -Vous réhabitez dans votre maison ? -Oui.
15:25 -La maison où il y a eu le drame. -Oui.
15:28 J'ai pu réintégrer ma maison à la suite des cambriolages,
15:31 de l'inondation, il y a eu 8 mois de travaux,
15:35 j'ai fait des combats contre les assurances,
15:38 qui m'ont exclu, parce qu'ils m'ont expliqué
15:41 qu'il y avait trop de sinistres sur ma maison.
15:44 J'ai fait des combats avec les avocats,
15:48 j'ai pu réintégrer ma maison.
15:51 On m'a rendu la maison en l'état, on est retourné avec les gendarmes,
15:55 j'y suis allé avec un huissier, les gendarmes m'ont rendu les clés,
15:59 devant ma porte d'entrée, ils sont partis,
16:02 j'ai récupéré une maison cambriolée, gazialextincteur, inondée,
16:05 avec la scène de crime, mon frère et mon cousin ont nettoyé ça,
16:09 et c'est moi-même, plus tard,
16:12 qui ai repeint le mur de la chambre de ma fille,
16:15 parce que ça me tenait à cœur de le faire,
16:18 c'est une manière de me reconstruire.
16:21 Donc j'ai réintégré cette maison,
16:25 parce que pour moi, c'est la maison où ma fille a grandi,
16:28 où on a partagé tous ses moments de bonheur,
16:31 c'est mon pilier psychologique.
16:34 Mes nuits sont très compliquées, je dors très mal,
16:37 mais ça me tient à cœur d'être là-bas.
16:41 À partir du moment que je suis seul, que je dors chez moi ou ailleurs,
16:44 c'est un moment très difficile,
16:47 mais c'est un moment très difficile,
16:50 et c'est un moment très difficile,
16:53 et c'est un moment très difficile,
16:57 et c'est un moment très difficile,
17:00 et c'est un moment très difficile,
17:03 et c'est un moment très difficile,
17:06 et c'est un moment très difficile,
17:09 et c'est un moment très difficile,
17:13 et c'est un moment très difficile,
17:16 et c'est un moment très difficile,
17:19 et c'est un moment très difficile,
17:22 et c'est un moment très difficile,
17:25 et c'est un moment très difficile,
17:29 et c'est un moment très difficile,
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17:38 et c'est un moment très difficile,
17:42 et c'est un moment très difficile,
17:45 et c'est un moment très difficile,