• il y a 2 ans
A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau est revenu sur la tentative d’expédition punitive menée par des groupuscules d’extrême droite ce week-end à Romans-sur-Isère.

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Transcription
00:00 C'est l'information principale de cet après-midi, on la suit vers 15h15.
00:03 La relaxe qui a été demandée par la Cour de justice de la République envers Éric Dupond-Moretti.
00:08 Une réaction à ce micro, s'il vous plaît.
00:09 Écoutez, je constate comme vous, j'ai pas de commentaire à faire, d'autant plus que je n'ai pas lu encore les attendus.
00:15 Mais c'est la Cour de justice de la République, c'est une instance très, très solennelle qui mêle à la foi...
00:19 Qui fait polémique, c'est une justice d'exception.
00:22 Non, qui fait... Oui, mais parce que les décisions politiques doivent faire l'objet justement d'un examen particulier et surtout très, très spécifique.
00:32 Et vous savez qu'elle mêle à la fois des parlementaires comme juges, mais aussi des juges, des magistrats professionnels.
00:38 Trois, oui, effectivement.
00:40 Un mot sur le sujet principal de cette séance, le drame de Crépol et cette réponse de l'exécutif qui va dissoudre lors du prochain Conseil des ministres,
00:49 trois groupes d'ultra droite, une réaction, elle est bonne, la réponse de l'exécutif depuis le début sur ce dossier ?
00:54 Deux choses. Sur la dissolution des groupes d'extrême droite, j'y suis favorable et je condamne d'ailleurs ces groupes, ces groupuscules, devrait-on dire.
01:03 Mais je ne fais pas le tri, moi, entre l'extrême droite et l'extrême gauche.
01:08 Deuxième chose, je pense qu'il ne faut pas que l'exécutif ou d'autres, je vois notamment la gauche ou l'extrême gauche,
01:14 se réfugient derrière justement ces groupes d'extrême droite pour échapper à la vraie signification de Crépol.
01:22 On doit d'abord poser le bon diagnostic pour avoir de bons remèdes.
01:26 Et là-dessus, le gouvernement n'a pas le bon diagnostic, selon vous ? Il se trompe de sujet ?
01:30 Il sait.
01:31 Lequel est-il, le sujet, vous voulez le dire ?
01:33 Il est surtout dans le déni. Vous avez bien vu qu'en huit jours, ils ont changé de pied.
01:37 Ils ont dû envoyer M. Véran, d'ailleurs, qui s'est fait huer sur place.
01:41 Parce que quand vous écoutez les gens sur place, ce qu'ils veulent, eux, c'est que la France silencieuse,
01:47 celle qui ne crée pas de problème, celle qui élève ses enfants sans haine des Français, puisse être reconnue et que justice soit faite.
01:53 Le Premier ministre qui a dit, face à la désinhibition de la violence chez certains, il nous faut de nouvelles réponses.
01:58 Qu'est-ce que vous pourriez prôner, vous ? C'est une réflexion autour de la justice des mineurs.
02:01 Exactement. C'est ce que je prône depuis très longtemps.
02:04 Notre justice des mineurs n'est plus du tout adaptée à leur hyper-violence.
02:07 Et je pense qu'il faut, par exemple, des courtes peines, des tout premiers délits.
02:11 Il faut, par exemple, abaisser la majorité pénale à 16 ans. Il faut, par exemple, abaisser à 14 ans l'excuse de minorité.
02:18 Voilà les propositions que nous faisons depuis longtemps. Elles sont concrètes.
02:20 Et j'attends désormais du gouvernement, non pas des discours, mais de vrais actes.
02:24 Une dernière question un peu politique, si vous me le permettez, Bruno Retailleau.
02:27 Éric Ciotti, première visite depuis de nombreux mois hier devant les sénateurs.
02:32 Quel était l'objet de cette rencontre avec le président de votre parti ?
02:35 Vous essayez de recoller les morceaux parce qu'il y a des tensions entre députés et sénateurs. Vous le reconnaissez ?
02:39 Moi, je pense que cette réunion, c'était pour qu'on puisse expliquer.
02:45 Je pense que les sénateurs ont fait un excellent travail sur le texte immigration.
02:48 Ils n'ont pas supporté qu'un certain nombre de députés, mais très peu finalement, mettent en cause leur travail.
02:56 Et je pense que c'était très utile qu'Eric Ciotti, qui est le président de notre pays politique,
03:00 puisse venir s'expliquer pour reconnaître le travail exceptionnel des sénateurs.
03:05 Le Figaro qui révèle que certains sénateurs à l'air menacent de remettre en question leur attachement aux républicains.
03:09 La date butoir, c'est demain. Qu'est-ce qui se joue dans ce bras de fer ?
03:13 Il se joue l'expression de la démocratie.
03:15 Vous savez que les mouvements politiques, les partis politiques sont reconnus dans la Constitution de la Ve République.
03:21 Ils ont besoin, bien sûr, de financements légaux, publics pour vivre.
03:24 Et c'est important. Mais au bout du compte, vous verrez, il y aura très, très peu de sénateurs qui manqueront à l'appel.
03:30 Ceux qui sont notamment encartés à l'air.
03:32 – Merci Bruno Retailleux pour cette réaction en direct au micro de Public Sénat.

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