Reportage - Vélo et santé : bon pour le physique, bon pour le mental

  • l’année dernière
Pédaler tous les jours pour aller travailler réduirait fortement les risques de mortalité, notamment de cancer et de maladies cardiovasculaires. Mais connaissez-vous les bienfaits du vélo pour la santé mentale 0 1 A découvrir dans cet épisode de "Roue Libre", le magazine du vélo dans l'agglomération grenobloise.

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00:00 Le vélo, ça permet de bouger, de prendre l'air, de respirer.
00:07 On a un moteur, si on ne l'entraîne pas, que vous ayez une atmosphère polluée ou pas, vous ne survivrez pas.
00:12 L'utilisation du vélo, ça réduit de 10 à 30% les risques de mortalité.
00:17 Le fait d'avoir au moins passé une petite demi-heure, trois quarts d'heure sur son vélo, c'est toujours ça de pris et ça c'est cool.
00:22 [Musique]
00:34 Connaissez-vous le point commun entre une ville apaisée et une bonne santé ?
00:38 Eh bien, la réponse, ce pourrait être le vélo.
00:41 Voilà, là, on a 8 minutes sans voiture.
00:45 [Musique]
00:47 La plupart de mon trajet se passe sur la digue, sur la digue du Drac.
00:50 Donc j'entends les oiseaux chanter, je suis loin des voitures.
00:55 Alice vit à Sessiné-Parisais.
00:57 Comme 71 000 habitants de la métropole de Grenoble, elle se déplace à vélo quotidiennement.
01:01 Il y a 4 ans, elle a décidé de laisser sa voiture au garage et d'aller travailler à vélo.
01:06 C'est vrai que j'ai parfois été vraiment exaspérée, en fait.
01:09 Me trouver à 800 mètres de mon travail, ça ne circule pas.
01:14 Ça rendait vraiment le fait de se rendre au travail très complexe, très agaçant, stressant.
01:19 Alors que ce n'est pas du tout quelque chose que je vis sur mon vélo.
01:22 Pour Lise, qui vit à Saint-Martin-d'Air, c'est le même bilan.
01:26 J'ai une voiture. Je n'habitais pas dans le centre de Grenoble.
01:30 Je ne m'en servais pas tant que ça.
01:32 En voiture, on est assis, enfermés dans une boîte.
01:36 Déjà que, au niveau du travail, j'étais dans un bureau, enfermée, derrière un écran, assise toute la journée.
01:44 Et puis, là, j'ai repris le vélo pour aller au travail, pour les courses, pour tout.
01:48 Et j'étais bien contente de pouvoir faire ça.
01:52 Pédaler quotidiennement pour aller travailler réduirait les risques de cancer et de maladies cardiovasculaires de 45%.
01:58 Mais pas seulement. En termes de santé mentale aussi, le vélo a des avantages.
02:02 De manière générale, les risques de symptômes dépressifs sont bien moindres lorsqu'on a une activité physique.
02:07 Et le nombre d'arrêts maladie diminue de 15% chez les salariés qui se rendent au travail à vélo.
02:13 Bref, faire du vélo fait du bien à la tête.
02:15 En fait, la santé, selon l'OMS, c'est un état de bien-être global, corps, esprit et relations humaines, relations sociales.
02:24 Pour le vélo, ça coche tout.
02:26 C'est vraiment super bénéfique parce qu'arriver au travail, après avoir roulé avec les arbres, les oiseaux qui chantent, les gens qui promènent le chien,
02:34 c'est vraiment beaucoup plus sympa qu'être dans les embouteillages.
02:38 On va se diriger vers la gauche.
02:45 Qu'il n'y a pas d'âge pour se mettre au sport et encore moins au vélo.
02:48 Et même après une maladie grave, cela permet de se rétablir plus vite.
02:52 Allez, c'est parti.
02:54 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8.
02:57 Lui, c'est Jean Ponard, ancien médecin du sport et président délégué du club de cyclisme GMC 38.
03:04 Ça va, Susan ?
03:08 Oui.
03:09 Ça va, Daniel ?
03:10 T'as oublié la batterie, Gilda.
03:11 Ça va, Cécile ?
03:12 Ça va et toi ?
03:13 On va faire la fin de journée comme ça, pas trop naze.
03:15 Tous les mercredis en fin d'après-midi, une quinzaine de cyclistes se retrouvent quelque part sur la métropole grenobloise pour rouler ensemble.
03:22 La particularité de ce groupe, c'est que la plupart des cyclistes ont des pathologies lourdes et longues ou sont en rémission de cancer.
03:29 C'est la sortie Coach Vélo Santé.
03:32 Pourquoi le vélo ? Parce que c'est une activité qui est très modulable en fonction des individus.
03:38 Si je fais du tennis, je suis obligé de répondre à mon partenaire.
03:41 C'est un jeu qui est duel, alors qu'en fait, en vélo, je peux très bien rouler tout seul et je peux le faire à mon rythme.
03:46 Je peux accélérer, je peux ralentir, je peux faire ce que je veux, comme je veux et quand je veux.
03:51 Certains n'avaient pas réellement pratiqué d'activité physique depuis plusieurs années, d'autres sortent d'une longue maladie.
03:57 Ici, le but, c'est de faire du sport, mais à son rythme et ensemble.
04:02 À ce titre, les vélos électriques sont les bienvenus.
04:05 On a fait une étude avec le service de médecine du sport du CHU de Grenoble, ainsi que l'école de kiné de Grenoble.
04:11 On est à 50% d'efforts musculaires et 50% d'efforts électriques.
04:15 Ces personnes qui participent là font des efforts qu'elles n'auraient sans doute pas fait toutes seules s'il n'y avait pas eu cette motivation du groupe.
04:22 J'ai eu plusieurs récidives. Je suis à mon quatrième cancer.
04:31 À des moments, ça va moins bien, mais j'ai besoin de voir du monde, j'ai besoin de faire des choses pour être bien dans ma tête.
04:35 Il y a une expression qui dit que les cicatrices guérissent plus vite quand on les partage que quand on les cache.
04:45 J'aime bien cette expression.
04:47 Vous me direz, faire du sport, c'est bien, mais ce n'est pas terrible dans une atmosphère polluée.
04:57 Eh bien, quoi qu'il en soit, pratiquer une activité physique est une excellente idée.
05:01 Là, on va rejoindre une station de mesure de pollution atmosphérique qui est implantée dans un quartier résidentiel et qui nous permet de mesurer la qualité de l'air.
05:09 On mesure trois indicateurs, les oxydes d'azote, l'ozone et ensuite les particules fines avec cet appareil.
05:19 On a une petite dizaine de stations de surveillance de la qualité de l'air sur l'ensemble du territoire de la métropole.
05:24 Il y a une cartographie de la qualité de l'air qui est disponible quotidiennement sur le territoire de la métropole grenobloise.
05:30 Une étude de l'université de Cambridge s'est amusée à calculer le point de bascule au-delà duquel les bénéfices du vélo seraient contrecarrés par les particules polluantes.
05:39 Et dans le cas de Grenoble, où les particules fines ont une concentration moyenne de 13,5 microgrammes par mètre cube,
05:45 il faudrait faire plus de 14 heures d'activité physique par jour pour que ce soit dommageable pour notre santé.
05:51 Bref, on est très large.
05:53 On a ponctuellement des pics de pollution.
05:56 Heureusement, ces jours de pollution sont de moins en moins nombreux sur l'agglomération.
06:01 Au moment des plus forts pics de pollution, l'utilisation du vélo n'est pas à proscrire comme mode de déplacement
06:06 parce qu'il y a une qualité de l'air meilleure quand on est sur son vélo que quand on est à l'intérieur d'une voiture.
06:12 L'habitacle de la voiture, c'est l'endroit où on a le plus de pollution dans une ville.
06:18 On vous rassure, il n'y a pas besoin de devenir un cycliste émérite qui grimpe d'école tous les week-ends pour que la pratique du vélo vous fasse du bien.
06:25 Les bénéfices sur la santé se font ressentir dès un trajet régulier de 3 km, soit entre 10 et 15 minutes de vélo.
06:33 [Musique]
06:38 [Musique]

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