• l’année dernière
Haïtien d'origine, Certe Mathurin arpente les scènes parisiennes depuis 2014, cumulant les succès avec ses spectacles "Story Teller" ou "Amour(s)". Lui qui préfère rire que pleurer joue actuellement au Palais des Glaces dans "Tout s'explique".

Retrouvez tous les tremplins jeunes dans « Le grand dimanche soir » sur France Inter et sur https://www.franceinter.fr/emissions/le-tremplin-jeune

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😹
Amusant
Transcription
00:00 Place au stand-up !
00:02 Nous accueillons la jeune fousse de l'humour, voici Cert Maturin !
00:06 Venez sur scène, Cert Maturin !
00:09 Dans ce studio 104 de la maison de la radio et de la musique, en direct sur France Inter, Cert Maturin !
00:17 Bonsoir tout le monde ! Est-ce qu'il y en a qui me connaissent par applaudissements ?
00:21 Allez !
00:24 Comme ma couleur de peau l'indique, je suis ami avec Walidia, voilà, sachez-le !
00:29 On avance ! Je suis là pour faire une petite ode aux parents, je suis là pour faire une ode aux parents, bisous à mes parents,
00:34 parce qu'on ne parle pas assez de ce métier qui est le plus dur du monde, parents.
00:37 Je ne sais pas, on oublie que c'est un métier fou.
00:39 Là tous, mesdames et messieurs, on est tous en vie.
00:42 Ça paraît facile !
00:44 Nos parents nous ont maintenus en vie, année après année, jusqu'à ce qu'on se débrouille tout seul.
00:49 Vous avez déjà eu une plante verte, vous ?
00:52 Vous avez vu comment ça meurt vite ce truc-là ? Ça n'a besoin que d'eau.
00:55 J'ai envie d'avoir des enfants, je commence à sentir l'envie d'avoir des enfants, parce que j'ai 37 ans,
00:59 et souvent on me dit "je ne le fais pas".
01:02 Tu ne le fais pas, tu ne le fais pas.
01:03 Ça va être le seul point positif de l'esclavage. On avance.
01:07 Et en fait, j'analyse un petit peu les enfants actuellement, et je pense que les enfants,
01:11 ils ont plus de mécatharistiques que les trous noirs dans l'espace. Vous voyez un peu ce que je veux dire ou pas ?
01:15 Ils ralentissent le temps et absorbent ta lumière.
01:19 C'est petit, mais qu'est-ce que c'est puissant ces trucs-là.
01:21 Je vous jure, je marche dans la rue à Paris la dernière fois, j'ai vu un couple avec un enfant,
01:24 je me suis dit "parents, c'est vraiment difficile".
01:26 Je vois un père, une mère et un petit garçon qui a 5 ou 6 ans.
01:28 Je ne connais pas très bien les millésimes, c'est à peu près ça.
01:31 Le père tient la main de son fils et le père et le fils, ils courent.
01:33 Ils courent, ils courent. Rien de fou jusque-là.
01:35 Sauf que je trouve que le père court beaucoup trop vite par rapport à l'enfant.
01:38 Le petit, il est comme ça.
01:39 (Cris)
01:41 On dirait un tot bag, je ne comprends pas.
01:43 Et derrière, tu as la mère qui crie et qui dit "épuise-le, épuise-le, épuise-le".
01:48 (Rires)
01:50 Ils se sont mis à deux adultes consortants pour fatiguer un gosse de 5 ans.
01:53 Ça a l'air très dur, parents.
01:54 Ça a l'air très dur.
01:55 Très compliqué, c'est dur.
01:57 Faites attention, les futurs parents, au prénom que vous donnez aux enfants.
02:00 Parce que ça amène une direction de vie quand même.
02:03 Moi par exemple, je ne sais pas si vous avez entendu mon prénom, je m'appelle "Cert".
02:06 (Rires)
02:09 Ça s'écrit C-E-R-T-E.
02:13 Mon prénom, c'est un adverbe qui est une faute d'orthographe.
02:15 (Rires)
02:18 Mes parents m'ont appelé comme ça.
02:19 Ils pensaient que c'était "créatif".
02:22 Ils n'ont pas grandi à Sainte-Denis, mes parents, c'est pour ça.
02:25 En plus, c'est culturel.
02:27 Je suis haïtien d'origine, il y a peut-être des haïtiens dans la salle.
02:29 Enfin là, j'ai regardé, il n'y en a pas.
02:30 (Rires)
02:32 Peut-être les messieurs qui travaillent à l'entrée.
02:34 (Rires)
02:36 Mais c'est très créatif en Haïti d'avoir des prénoms comme ça.
02:39 Ce n'est pas très original.
02:40 Mon grand-père s'appelle "L'Hérisson" par exemple.
02:42 Je n'invente rien.
02:43 J'ai un oncle qui s'appelle "Fisté".
02:45 (Rires)
02:47 Je l'ai appelé "Tonton Fisté" toute mon enfance.
02:49 (Rires)
02:52 Ma petite soeur qui nous écoute peut-être, bisous à elle.
02:54 Je vais vous dire son prénom, elle s'appelle "Gwenlyn Emanette".
02:57 Ça s'écrit G-W-E-N-L-E-N-E-M-A-N-E-2-T.
03:05 On ne l'a pas scolarisé, évidemment.
03:06 (Rires)
03:08 Pour plein de raisons apparentes, évidemment.
03:10 On ne peut pas faire ça en Haïti.
03:11 (Applaudissements)
03:13 Mesdames et Messieurs, avant de partir, quand je me sors du compte que j'ai un prénom original,
03:16 et qu'on a un prénom original, les gens oublient.
03:18 Ils pensent tous que c'est trop cool, les gens doivent se rappeler.
03:20 C'est faux.
03:21 Vous vous rappelez une semaine, deux semaines maximum.
03:23 Après, ça devient fou à votre esprit.
03:25 Comment je m'appelle, Mesdames et Messieurs ?
03:27 (Certes)
03:28 Ok.
03:29 Ça fait trois minutes que vous le savez, c'est pas mal.
03:31 Je vous jure, des fois, je croise des gens, un mois plus tard,
03:33 ils me disent "attends, ne me dis pas ton prénom, ne me dis pas, ne me dis pas".
03:35 "Tu t'appelles cependant".
03:37 (Rires)
03:39 Toutefois, je vous jure, un jour, il y a un mec qui m'a appelé "Huit".
03:43 Dans sa tête, il a fait "Certes, Sept, Huit".
03:47 (Rires)
03:48 En Saint-Etienne, je m'appelle "Certes" et j'ai passé un très bon moment avec lui.
03:51 (Applaudissements)
03:53 Suivez-le sur Instagram, notamment.
03:55 Et en spectacle, vendredi 1er et 15 décembre au Petit Palais des Glaces.
04:00 Et puis en tournée, vous serez à Lannis-sur-Marne le 28 novembre,
04:03 Bordeaux le 30 novembre et Toulouse le 9 décembre.
04:06 Merci beaucoup, "Certes".
04:08 Et bien sûr, il y a des auditeurs, ici, qui nous écoutent sur France Inter.

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