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AmusantTranscription
00:00 *Générique*
00:04 Vous écoutez Arabelle, il est 19h, bienvenue !
00:06 *Générique*
00:09 Merci beaucoup Sylvie pour faire le tour de l'info à 20h.
00:12 *Générique*
00:14 19h20, Place Publique sur Arabelle.
00:18 *Générique*
00:21 Bonsoir à toutes et à tous, Nicolas Dewellens avec vous, heureux de vous retrouver.
00:25 Soyez les bienvenus dans Place Publique.
00:27 Chaque jeudi entre 19h et 20h, nous nous intéressons aux grandes questions politiques et sociétales.
00:32 Le plan taxi à Bruxelles est en application depuis le 21 octobre 2022.
00:37 Un an après, quel est le bilan ? Faut-il une nouvelle réforme pour le transport rémunéré de personnes à Bruxelles ?
00:43 C'est la question que je vous pose ce soir.
00:45 J'attends vos appels au 078-077-088 et je lis vos SMS au 0488-106-800.
00:53 Faut-il une nouvelle réforme pour le transport rémunéré de personnes à Bruxelles ?
00:58 C'est aussi la question que je pose ce soir à mes invités.
01:00 David Weitzman, député bruxellois MR, bonsoir.
01:03 Bonsoir, merci pour l'invitation.
01:05 Jamal Iqazban, député bruxellois PS, bonsoir.
01:08 Bonsoir, merci.
01:10 Hicham Tali, député bruxellois écolo, bonsoir.
01:12 Bonsoir, merci pour l'invitation.
01:14 Les autres partis étaient également invités mais ils sont absents de ce studio.
01:18 Sont également présents ce soir, Place Publique, Pierre Steinbergen, secrétaire général du Groupe National des Entreprises de Taxi et Location de Voiture avec Chauffeur, bonsoir.
01:29 Bonsoir.
01:31 Et Sam Bouchal, porte-parole de la Fédération des Taxis Bruxellois, bonsoir.
01:35 Bonsoir, bonsoir vos auditeurs.
01:37 Soyez les bienvenus, Place Publique commence maintenant.
01:39 Jusqu'à 20h, Place Publique sur Arabesque.
01:46 Ce fut un des gros chantiers de cette législature.
01:52 Le plan taxi a réformé et unifié le secteur depuis le 21 octobre 2022.
01:59 On compte désormais les taxis de station, ce qu'on appelait avant les taxis classiques.
02:04 On compte les taxis de rue, anciennement LVC, ce sont des véhicules sous réservation et on compte aussi les taxis de cérémonie.
02:12 Voilà qui est dit. Qu'est-ce que cette réforme a apporté de positif, M. Steinbergen ?
02:18 Mais je crois que d'abord, je crois que cette réforme a apporté une forme de paix dans le secteur.
02:25 On était dans une situation très compliquée il y a deux ans et maintenant on a encadré les services de location de voiture avec chauffeur qui roulaient à licence Wallonne, Flamande et Bruxelloise à Bruxelles.
02:38 Alors que ce service a été condamné plusieurs fois par les tribunaux et finalement complètement balayé de la rue.
02:46 On les a réencadrés, on les a repris dans le secteur et maintenant je crois qu'il y a une forme de paix qui s'installe.
02:52 Je crois que c'est une bonne chose mais il faut finaliser cette réforme qui n'est pas terminée.
02:59 Il y a encore des choses à faire, vous le direz dans un instant.
03:02 Sam Bouchal, vous êtes le porte-parole de la Fédération des taxis bruxellois. Ils sont heureux de cette réforme ?
03:08 Écoutez, la réforme a en tout cas l'intérêt d'être là. On avait besoin puisque pendant des années, ça a été la jungle dans le secteur du transport immunéré à Bruxelles.
03:21 Évidemment que cette réforme ne nous satisfait pas entièrement mais c'est les aléas de toute négociation. On n'obtient pas tout ce qu'on a besoin.
03:33 La seule chose que je voudrais noter c'est que c'est bien d'avoir une réforme, c'est bien d'avoir une nouvelle loi.
03:40 C'est encore mieux de se donner les moyens de la faire appliquer sur le terrain.
03:44 Deux représentants qui sont satisfaits mais en même temps pas entièrement, David Wetzmann, député bruxellois et maire.
03:53 Vous vous êtes satisfait positivement de cette réforme ?
03:56 Je n'ai pas voté cette réforme mais je reconnais qu'elle a permis d'officialiser une partie du secteur.
04:02 J'entendais certains dire qu'on allait interdire les plateformes ou les nationaliser.
04:06 Je vois aujourd'hui que des taximens sont finalement contents de travailler avec ces plateformes et c'est une très bonne chose.
04:11 Après aujourd'hui on doit bien reconnaître aussi que le secteur souffre encore.
04:15 Les clients ne sont pas toujours contents des services mais également les chauffeurs LVC ou les chauffeurs de taxi.
04:20 Alors je crois qu'il faudra améliorer cette réforme mais il faut effectivement petit à petit la mettre en oeuvre.
04:26 Vous avez raison, se donner les moyens de la mettre en oeuvre.
04:29 Mais il faut changer quelque chose de fondamental et je voudrais qu'on puisse l'aborder ici même.
04:33 C'est la politique de mobilité de Rudi Verwoerdt et de Helke Van den Braan.
04:36 C'est que la plus grande réforme qu'on doit faire c'est abroger Goodmouth très clairement.
04:40 Goodmouth c'est un frein, c'est la création d'embouteillages, c'est bloquer les gens à l'intérieur de leur quartier.
04:46 C'est empêcher des clients de pouvoir utiliser ces services de plateforme taxis.
04:50 C'est vraiment très mauvais pour la mobilité et il faudra clairement mettre Goodmouth de côté.
04:55 Parce que plus on crée des embouteillages, plus on bloque les voitures, plus finalement on dégoûte les bruxelloises et les bruxellois de ces services de mobilité.
05:03 Et moi je crois sincèrement que ce transport rémunéré de personnes doit devenir un pilier de la mobilité.
05:08 Je crois que s'ils étaient un pilier de la mobilité en complément au transport en commun,
05:12 ça encouragerait certaines et certains à se délaisser de leur propre voiture, j'en suis convaincu.
05:17 Vous évoquez les embouteillages liés ou pas au plan Goodmouth.
05:21 Comment dans ce cas-là circuler en taxi ou en transport de personnes dans notre capitale ?
05:27 On a différentes pistes. Il y a des éléments qui sont un peu discriminatoires dans le cadre de cette réforme.
05:32 C'est notamment le fait que les taxis historiques puissent utiliser les bancs de bus et pas les LVC aujourd'hui.
05:39 Moi je plaide très clairement pour d'abord ne pas avoir de discrimination, j'y reviendrai,
05:44 et pour modifier une partie de cette réforme, mais d'autre part simplement pour permettre à tout le monde d'utiliser cette banque bus.
05:50 Il y a assez de place. Vous savez si vous discutez avec un chauffeur LVC, lui-même a des difficultés, ou anciennement LVC,
05:56 ses clients sont parfois fâchés parce qu'ils ne comprennent pas pourquoi les taxis peuvent utiliser les bancs de bus et pas les autres.
06:02 Et vraiment, Goodmouth, qui est une catastrophe qu'il faut abroger très clairement,
06:06 et c'est vraiment une erreur du parti socialiste et des écolos d'avoir mis cette politique en marge,
06:11 mais Goodmouth plus, donc l'abrogation de Goodmouth, plus simplement laisser les anciens LVC utiliser les bancs de bus,
06:18 je crois que très clairement ce sera déjà un grand pas en avant pour les clients mais aussi pour les chauffeurs.
06:23 Faut-il une nouvelle réforme pour le transport rémunéré de personnes à Bruxelles ? Place Publique revient juste après ceci.
06:29 Je veux tes yeux, c'était Angèle.
06:38 Jusqu'à 20h, Place Publique sur Arabesque.
06:44 Un an après la précédente, faut-il une nouvelle réforme pour le transport rémunéré de personnes à Bruxelles ?
06:52 Jamal Iqazban, député Bruxelles OAPS, vous, vous trouvez que cette réforme a été positive ?
06:59 En tout cas, cette réforme a le mérite d'être là, elle était attendue.
07:04 Je pense qu'il faut quand même rappeler qu'on a assisté pendant plusieurs années à ce qui peut être décrit comme un chaos.
07:12 Rappeler aussi quand même que le secteur du taxi historique a subi pendant de longues années
07:18 la concurrence illégale et déloyale de certaines plateformes dont Uber,
07:23 a subi pendant des années aussi des véhicules sous couvert LVC,
07:30 de limousines de Flandre et de Wallonie qui venaient pratiquer illégalement du taxi.
07:36 Donc je trouve quand même qu'il faut rappeler ces éléments-là, on ne va pas faire comme s'ils n'avaient pas existé.
07:40 C'est ce qui explique aujourd'hui que cette réforme a le mérite d'exister,
07:44 qu'elle a été difficile à obtenir, à accoucher, qu'elle semble assez équilibrée
07:51 dans le sens où finalement on a créé des subdivisions, vous l'avez dit tout à l'heure,
07:55 taxi de station, les taxis historiques, taxi de rue, où on récupère un peu tous ceux qui ont été
08:00 instrumentalisés, je le dis, par les plateformes, à qui on a fait croire à des gens qui pouvaient faire du taxi
08:05 sans respecter les mêmes règles que les autres, aujourd'hui ce n'est plus le cas, et donc on réglemente.
08:09 Alors maintenant la réforme elle est là, mais maintenant la réforme il faut la faire vivre.
08:14 Tout à l'heure vous vous posiez la question "Est-ce qu'il faut une autre ?"
08:16 Ben non, il ne faut pas une autre, ce qui nous a fait défaut par le passé,
08:20 c'est qu'on n'appliquait pas vraiment la législation telle qu'elle était,
08:24 et que certains s'étaient amusés à l'interpréter à leur façon, à la contourner.
08:28 Donc aujourd'hui il y a une réforme, elle est là, elle n'est probablement pas parfaite,
08:32 elle fera probablement l'objet d'amélioration plus tard, mais aujourd'hui ce qu'il faut
08:37 c'est la faire appliquer, la faire respecter.
08:39 Je pense qu'il y va de l'intérêt du secteur du taxi, de manière générale,
08:43 il y va de l'intérêt des usagers, mais il y va aussi finalement de la crédibilité du politique.
08:48 Si on n'est pas capable de faire appliquer et respecter des lois que nous votons,
08:52 on pourrait nous dire un jour "Mais finalement à quoi sert le Parlement,
08:55 à quoi sert les députés, à quoi sert les partis politiques ?"
08:57 – Mais les politiques n'étaient pas très crédibles justement
08:59 quand la réforme n'avait pas encore eu lieu.
09:01 – Sur ce débat-là, il y a eu, on ne va pas le nier, il y a eu pendant des années
09:07 des désaccords profonds, d'ailleurs tout parti confondi, majorité opposition,
09:12 on n'en peut finir.
09:14 Moi je n'ai cessé de dénoncer le "laisser aller", cette anarchie,
09:19 ce capitalisme sauvage des plateformes, et je suis très content qu'aujourd'hui
09:23 on ait venu réglementer tout ça, et contrairement à ce que certains disent,
09:28 on n'a légalisé aucune plateforme, mais on a mis un cadre que tout le monde doit respecter.
09:32 – Elles ont été légalisées alors ?
09:34 – Non, elles n'ont pas été légalisées.
09:36 – Elles n'oeuvrent pas dans l'illégalité aujourd'hui ?
09:38 – Non, il y a un cadre qui n'existait pas avant.
09:40 – Certaines plateformes voulaient de manière sauvage occuper le terrain,
09:44 voulaient écraser, faire disparaître les autres, c'était ça leur objectif,
09:48 et finalement imposer un capitalisme sauvage à ce secteur.
09:52 Aujourd'hui il y a un cadre qui existe, et n'importe quel opérateur
09:56 doit se plier à ce cadre, et je pense que c'est beaucoup plus ça en démocratie.
10:00 – Un cadre c'est une législation ?
10:02 – C'est une législation, c'est la loi, c'est les règles,
10:04 et ce qui a fait défaut par le passé c'est que certains ne respectaient pas les règles,
10:07 ou ont fait croire qu'ils pouvaient contourner les règles, tout simplement.
10:10 – Tout le monde est très content ici autour de cette table,
10:13 Hicham Tali vous êtes député Bruxelles-Loi Ecolo,
10:16 vous aussi vous êtes très content comme vos camarades de cette réforme ?
10:20 – Je pense que cette réforme était nécessaire,
10:22 parce que le secteur est dans une situation catastrophique,
10:25 c'était chaotique, il y avait des tensions sur le terrain,
10:28 et il fallait vraiment qu'on ait un avant et un après.
10:31 Et donc cette réforme elle a le mérite d'exister.
10:33 Est-ce qu'aujourd'hui on est pleinement satisfait de la réforme ?
10:35 Absolument pas, et on l'a dit lors des débats parlementaires,
10:38 on peut avoir la meilleure réforme possible,
10:40 si on ne se donne pas les moyens d'appliquer, on ne va pas y arriver.
10:43 Et aujourd'hui, il faut rester de constater que sur toute une série de points,
10:47 création du comité consultatif, comité de cession,
10:50 toute une série de licences qui sont attendues depuis un an
10:53 par les chauffeurs qui ont fait la demande, ne sont toujours pas octroyées,
10:56 et donc c'est un problème.
10:57 Et il y a aussi un problème sur le respect qu'on accorde aux chauffeurs de taxi,
11:01 de rue ou de station, par rapport à l'administration qui les contrôle.
11:04 Il y a une administration clairement qui dysfonctionne aujourd'hui,
11:08 et qui n'est pas en capacité de mettre en œuvre cette réforme qui est ambitieuse,
11:12 avec des délais sur des réponses qui sont inacceptables,
11:16 avec toute une série de questionnements pour lesquels les chauffeurs n'ont aucune réponse,
11:20 et puis de l'autre côté, au moindre écart d'un chauffeur de taxi
11:24 par rapport à un document ou autre, il est directement sanctionné.
11:27 Et cette situation-là, elle est plus acceptable pour un secteur qui est d'utilité publique,
11:32 pour des gens qui travaillent dans des conditions qui ne sont pas évidentes,
11:35 et donc sur cet aspect-là, moi j'attends vraiment que des améliorations importantes soient apportées,
11:41 et puis on fera une évaluation dans deux ans, il est prévu dans la réforme.
11:46 J'entends un collègue qui parle qu'il faudrait que les chauffeurs de taxi de rue
11:52 puissent utiliser les sites propres, je pense que c'est une erreur.
11:55 L'ordonnance telle qu'elle a été rédigée, elle fait quand même deux distinctions très claires
11:58 entre ces deux nouvelles catégories qu'on instaure.
12:01 Ces mêmes personnes qui voulaient 4, 5, 6 000 véhicules à Bruxelles,
12:06 ces mêmes personnes qui prétendent défendre les chauffeurs et les chauffeuses,
12:09 en fait ne défendent pas les intérêts des chauffeurs et des chauffeuses,
12:11 ils défendent les intérêts des plateformes.
12:13 Nous on est clairement opposés à ce modèle économique,
12:15 l'important pour nous c'est que les chauffeurs puissent travailler dans des conditions qui sont dignes,
12:19 servir les clients, et après si les plateformes trouvent un intérêt à vouloir fonctionner dans ce cadre-là,
12:27 il n'y a pas de soucis.
12:28 Mais c'est d'abord la priorité à ceux qui sont sur le terrain et qui roulent au quotidien.
12:31 David Wetzmann, je vois que vous n'êtes pas du tout d'accord avec le député Collot.
12:37 Non, ce n'est pas ça, ça me fait rire.
12:39 Les plateformes ont été légalisées, c'est un fait,
12:41 tous les bruxellois et les bruxellois puissent le voir,
12:43 elles peuvent prendre leur application et elles le verront directement,
12:45 premièrement, deuxièmement, moi j'ai vraiment le plus grand respect pour les chauffeurs,
12:49 les chauffeuses, taxis, anciennement LVC, peu importe,
12:51 ils font un travail absolument incroyable, je suis désolé,
12:54 mais ils reconduisent nos enfants, nos parents, nous-mêmes,
12:57 dans des conditions bien difficiles, ils sont exposés à de l'insécurité,
13:01 et donc on leur doit le plus grand respect,
13:04 et le plus grand respect c'est de leur dire la vérité.
13:06 Je veux dire, quand j'entends ici le président des Collot et le représentant du PS
13:09 nous dire que la réforme n'est pas correctement mise en œuvre
13:12 parce que l'administration est défaillante,
13:14 mais excusez-moi, mais cette administration dépend directement de Rudi Verwoerdt
13:17 et d'Helge Vandenbrand, tout est dans leur main pour pouvoir la mettre en œuvre correctement.
13:22 Par ailleurs, lorsque les textes ont été votés,
13:24 je leur ai dit, en plus s'ils s'en souviennent,
13:26 qu'ils auront toutes les difficultés de mettre en œuvre cette réforme,
13:29 puisqu'il manque du personnel au sein de Bruxelles Mobilité.
13:32 Et soyons bons comptes, c'est fait exprès, moi je le dis, j'accuse, c'est fait exprès.
13:35 Aujourd'hui vous savez monsieur, qu'il y a des chauffeurs LVC
13:39 qui attendent, anciennement LVC, taxi de rue pour être plus précis,
13:42 qui attendent une licence depuis une année
13:46 et qui viennent encore aujourd'hui ce matin juste recevoir un email de réception
13:49 pour leur dire que comme le dossier n'était pas complet,
13:52 alors de facto ils sont en bas de la liste.
13:54 Mais c'est complètement scandaleux.
13:56 Ce sont des travailleurs, des travailleuses, des indépendants pour certains,
13:59 qui payent des taxes, les mêmes taxes d'ailleurs que les taxis,
14:02 qui payent des taxes, qui doivent répondre à des démarches administratives,
14:05 qui demandent une licence, qui travaillaient avant dans le secteur.
14:08 Et la position du MR n'était pas du tout, comme ça a été dit,
14:11 de faire exploser le secteur, c'était de dire très clairement
14:14 que toutes celles et ceux qui travaillaient dans le secteur puissent continuer à travailler.
14:18 Et aujourd'hui c'est dingue, en Belgique, on a, parce que le Parti Socialiste
14:22 et les écolos ont décidé, des gens qui payent des taxes,
14:25 des gens qui payent des cotisations sociales et qui ne peuvent pas travailler.
14:28 Donc vous me demandez les réformes.
14:30 Premièrement, goût de mouille, il faut abroger.
14:32 Remarquez que le PS ne répond pas à cela.
14:34 Deuxièmement, il faut absolument que les gens qui peuvent travailler,
14:37 dès demain, travaillent. On a besoin d'eux.
14:40 Et je ne comprends pas comment le Parti Socialiste peut laisser des gens
14:44 qui payent des taxes, qui payent des cotisations sociales,
14:46 qui payent des assurances, les laisser comme ça en marge de la société.
14:49 C'est un vrai scandale et c'était fait exprès.
14:52 C'était fait exprès.
14:53 Bruxelles Mobilité, depuis le début, n'a pas les équipes nécessaires
14:56 pour faire face à la demande. Je l'ai dit, je l'ai dénoncé.
14:59 Et c'est le constat aujourd'hui d'un échec cruel, malheureusement,
15:03 de Rudi Verwurst et Elke Van Den Braal depuis le début dans ce dossier.
15:07 Place publique revient dans une poignée de secondes.
15:09 À tout de suite.
15:10 Bonsoir, Uro.
15:21 Bonsoir.
15:22 Si vous venez de nous rejoindre sur Arabelle, vous êtes peut-être taximène
15:25 ou peut-être que vous vous trouvez dans un taxi pour rentrer chez vous
15:28 ou vous rendre à un rendez-vous important.
15:30 Ce soir, nous parlons d'une nouvelle réforme possible
15:34 pour le transport rémunéré de personnes à Bruxelles.
15:37 Pierre Steinbergen, vous êtes secrétaire général du Groupe National
15:42 des entreprises de taxi et location de voiture avec chauffeur.
15:45 J'ai vu que vous tiquiez il y a quelques secondes sur ce que disait David Westman.
15:51 Oui, ce que je voudrais dire ici, c'est que la réforme n'est pas du tout
15:56 appliquée dans la lettre.
15:59 On a prévu une réforme qui doit encadrer les anciens LVC,
16:06 services de location de voiture avec chauffeur, comme taxi de rue.
16:09 Mais en pratique, ces mêmes taxis de rue ne sont pas du tout contrôlés pour le moment.
16:14 C'est la faute de l'administration, on a entendu.
16:16 Non, ce n'est pas la faute de l'administration, oui et non.
16:19 C'est parce que 1. les plateformes ne transmettent aucune donnée à l'administration.
16:24 C'est prévu pourtant dans l'ordonnance que ça doit se passer,
16:27 mais ça ne se passe pas dans la pratique.
16:29 On ne transmet pas les données et les taxis de rue n'ont aucun système de contrôle
16:33 embarqué dans leur voiture, là où les taxis de station ont un taximètre.
16:38 Ça veut dire que les taxis de rue, en fait, fonctionnent autant dans l'illégalité,
16:42 dans le noir, qu'il y a deux ans.
16:45 Avant, ils avaient des contrats bidons, ils avaient un contrat avec Uber.
16:48 Ils n'avaient plus un contrat par course.
16:50 Pour le moment, ils n'ont plus rien dans le véhicule.
16:52 Il n'y a plus rien qui est contrôlé.
16:54 Donc, ces gens, il n'y a aucun contrôle sur leur activité, sur leurs prestations,
16:58 sur leur chiffre d'affaires, sur tout ce qu'ils font.
17:01 Comment voulez-vous que dans ce système-là,
17:04 ce soit équitable entre les taxis de rue et les taxis de station ?
17:08 Il faut absolument régler ce problème.
17:11 Il faut contrôler ce que font les taxis de rue,
17:13 au même titre que ce que font les taxis de station.
17:16 Donc, concrètement et contrairement à ce que disait Jamal Iqazban,
17:21 vous souhaitez une réforme du transport rémunéré de personnes à Bruxelles ?
17:27 Pas seulement des petites améliorations ?
17:30 Mais non, je veux simplement que la réforme qui a été votée,
17:34 qui est approuvée et qui est déjà en place depuis un an, soit appliquée.
17:38 Il est prévu qu'il y ait un instrument dans ces véhicules,
17:41 qu'il y ait une application.
17:43 Il n'y a même pas une feuille de route manuscrite pour les chauffeurs de taxis de rue.
17:47 Or, à notre époque, ce n'est pas une feuille de route manuscrite qu'il faut,
17:50 puisque tout se passe de manière digitale,
17:52 entre la plateforme Uber, Bolt et autres, et le chauffeur.
17:56 Ça devrait se faire de manière automatisée,
17:59 par un moyen informatisé,
18:01 pour que ces données soient enregistrées quelque part.
18:04 Mais pour le moment, il n'y a rien qui est enregistré.
18:06 On ne sait rien. Ce n'est pas logique du tout.
18:08 Monsieur Bouchal, porte-parole de la Fédération des taxis bruxellois,
18:11 c'est une concurrence déloyale ?
18:14 Écoutez, à partir du moment où on a légiféré,
18:18 ça a été une concurrence déloyale pendant pratiquement 8 ans.
18:22 Aujourd'hui, ce n'est plus le cas,
18:24 puisqu'on a légalisé tous ces gens.
18:27 Et nous, vous savez, depuis le début de notre combat
18:31 contre cet ogre qu'est Uber,
18:33 nous n'avons jamais visé les chauffeurs,
18:36 qui sont finalement victimes, eux aussi, de cette plateforme.
18:41 Donc il y a de la place pour tout le monde, tout le monde peut travailler ?
18:43 Écoutez, moi je voudrais juste revenir sur ce qui vient d'être dit,
18:47 qu'il faut vraiment une réforme et pas des petites améliorations.
18:52 On a assisté à un tremblement de terre, monsieur.
18:55 Il faut quand même bien se rendre compte qu'on a...
18:59 Moi je ne connais pas de précédent.
19:01 On a des sociétés multinationales
19:06 qui ont débarqué ici en défonçant toutes les portes,
19:09 en ne respectant aucune règle,
19:11 avec l'appui d'un certain nombre de politiques d'ailleurs.
19:15 - Qu'est-ce qu'ils avaient à y gagner ces politiques ?
19:18 - Qu'est-ce qu'ils avaient à y gagner ?
19:20 Vous savez, que ce soit monsieur Steinberg ou moi-même,
19:24 nous ne sommes pas des politiques.
19:26 Ici, moi j'entends le discours politique,
19:29 j'entends que monsieur Westman parle de "good move",
19:32 je ne vois pas ce que ça vient de faire ici dans notre débat,
19:34 mais on sent bien que les élections approchent.
19:37 Moi ce que je voudrais juste dire, c'est qu'en réalité,
19:41 on a assisté à un tremblement de terre, je le répète.
19:45 Nous avons des gens qui ont été condamnés de façon multiple depuis 7 ans,
19:50 et qui finalement se retrouvent quand même légalisés.
19:55 Tant mieux pour les chauffeurs, simplement,
19:58 quand on prétend travailler pour l'intérêt des chauffeurs,
20:03 on ne se bat pas, comme le fait le M.R. et M.Westman,
20:08 pour par exemple, démolir une partie très importante
20:13 de cette nouvelle législation sur le transport rémunéré de personnes,
20:17 je parle de l'encadrement des prix.
20:19 Parce que l'encadrement des prix, ça permet justement de contrecarrer
20:23 la stratégie de dumping et de vente à perte perpétuelle
20:28 que pratique le milliardaire Uber, pour détruire toute concurrence.
20:34 Et donc, à qui ça profite ? Certainement pas aux chauffeurs.
20:38 Ça ne profite qu'à la plateforme, parce qu'il y a à peine 3 semaines,
20:43 il y a un procès retentissant aux Etats-Unis,
20:46 où on se rend compte que Uber volait ses chauffeurs depuis des années,
20:50 d'ailleurs il a dû leur payer 84 millions de dollars de réparation.
20:53 Et ce n'est qu'un exemple.
20:55 – David Westman, ça peut arriver en Belgique,
20:58 que Uber doive rétrocéder de l'argent tant d'années après ?
21:02 – Ça je ne sais pas exactement à quoi fait référence M. Bouchard.
21:06 – Non mais vous livrez le dossier.
21:08 – Je peux en tout cas vous dire que, d'abord il faut arrêter d'être monomaniaque.
21:12 Sur le marché, il y a Uber, puisque vous citez des marques,
21:15 il y a Bolt qui est arrivé, il y a Hitch aussi.
21:17 – Oui, Bolt a attendu qu'il y ait une réforme pour venir dans le marché.
21:22 Ils sont venus lorsque c'était clair.
21:24 – Il y a beaucoup d'acteurs sur le marché, je crois qu'on peut les citer,
21:27 il y a effectivement Uber, il y a Bolt, il y a Hitch qui est un super acteur
21:30 qui travaille d'ailleurs principalement avec les jeunes,
21:33 et Dieu sait si c'était important pour les faire rentrer de soirée, etc.
21:36 C'était un petit prix, je trouvais que c'était vraiment un chouette acteur.
21:39 Mais il y a aussi d'autres acteurs, il y a Victor Cab, il y a Taxi Vert,
21:43 il y a Taxi Bleu qu'on pourrait inviter, donc il y a de nombreux acteurs,
21:46 et c'est une bonne chose de faire fonctionner la concurrence.
21:49 Alors que M. Bouchard ne voit pas le lien entre les difficultés
21:52 qu'ont les chauffeurs aujourd'hui et le marché et Goodmove,
21:55 ça m'interroge vraiment.
21:56 Parce que les embouteillages, l'impact c'est que ça fait fuir les entreprises,
21:59 peut-être que M. Bouchard l'a lu récemment, ça fait fuir les clients,
22:03 et c'est mauvais aussi pour le service, les clients.
22:07 Parce que moi je ne cherche pas ici à défendre, d'ailleurs je ne suis pas un syndicat,
22:10 je comprends que certains défendent une corporation,
22:13 moi je ne défends ni les chauffeurs de taxi, ni les chauffeurs LVC, ni les clients,
22:17 j'essaie de trouver un intérêt général.
22:19 - Vous manifestez avec les chauffeurs LVC, vous ne les défendez pas.
22:22 - J'ai toujours manifesté avec les chauffeurs LVC.
22:24 - Jamais avec les taxis, M. Westman.
22:25 - C'est inexact d'abord ce que vous venez de dire.
22:27 - Vous êtes déjà venu à une manifestation de taxi ?
22:29 - J'ai aussi soutenu les taxis.
22:30 - Vous avez déjà manifesté avec les taxis ?
22:31 - J'ai aussi soutenu les taxis, et par ailleurs, si effectivement j'ai manifesté avec les chauffeurs LVC,
22:37 c'est parce que, M., on leur proposait d'interdire leur activité, c'était ça l'enjeu.
22:42 - Non, de le supporter, on le remet à la loi, c'est la loi qui les a interdits.
22:45 C'est injuste, ils les a interdits.
22:46 - J'essaie juste de répondre aux questions qu'on me pose,
22:48 je suis occupé tout le temps, mais je propose que chacun parle l'un après l'autre,
22:52 si on m'a donné la parole, je vais répondre.
22:54 - Vous l'avez eu largement.
22:57 - L'enjeu, c'était d'interdire, et donc je crois effectivement qu'on doit pouvoir mettre en œuvre cette réforme,
23:04 je joins ce qui vient d'être dit juste avant,
23:06 et donc pour ça, il faut que Bruxelles Mobilité le fasse le plus rapidement possible,
23:10 et excusez-moi de rappeler que c'est Rudi Vervoort qui a la tutelle directe sur Bruxelles Mobilité,
23:16 donc chacun ne doit pas s'apprendre de responsabilités, c'est complètement dingue.
23:19 - Écoutez, un simple exemple, on a parlé du comité consultatif qui n'est toujours pas mis en place,
23:23 pourquoi n'est-il toujours pas mis en place ?
23:25 Parce que les plateformes, alors qu'il y avait une deadline au mois de fin mai dernier,
23:31 finalement ne se sont pas mises d'accord,
23:35 et pour dire à quel point on est soumis à ce dithèbre,
23:38 parce que les plateformes n'arrivent pas à se mettre d'accord,
23:41 tout le reste du secteur ne peut pas constituer ce comité consultatif
23:48 qui est essentiel pour un grand nombre de décisions qui sont importantes
23:52 justement pour la mise en œuvre de cette nouvelle réforme.
23:56 Et donc, encore une fois, ce sont les plateformes qui veulent absolument poser leur pouvoir sur ce secteur,
24:07 à tout prix avec votre aide, monsieur Westman, avec votre aide,
24:10 parce que je vous rappelle quand même, parce que vous dites "on voulait interdire",
24:13 non, ce sont des juges qui ont dit "ces gens-là ne se conforment pas à la loi".
24:18 Dès lors qu'ils ne se conforment pas à la loi, qu'ils ont été condamnés trois fois,
24:22 et la dernière fois ils devaient absolument cesser,
24:24 qu'a-t-on fait ? On a sorti du chapeau en catastrophe et en quelques jours,
24:29 une loi pour les sauver, d'ailleurs une loi qui a été écrite par Uber,
24:32 et qui a été déposée par Desfis, mais vous avez soutenu tout ça.
24:37 Et quand vous dites "moi je ne défends pas les uns, je ne défends pas les autres",
24:41 non, monsieur Westman, vous avez plusieurs fois manifesté avec Uber,
24:45 et vous n'êtes jamais venu dans aucune manifestation de taxi,
24:48 et je sais bien que les Uber, bien sûr, il y a des images, ne mentez pas !
24:53 – Je n'ai manifesté jamais une seule fois, pas une seule fois,
24:57 je n'ai manifesté avec Uber. – C'est incroyable, vous savez quoi,
24:59 je vais m'humilier ce soir. – C'est complètement mandingue,
25:01 parce qu'on peut mentir comme ça, et puis subitement on doit tout laisser.
25:04 Je n'ai jamais manifesté avec une plateforme,
25:06 j'ai toujours manifesté avec des chauffeurs LVC,
25:09 qui voyaient toujours, et qui travaillent avec plusieurs plateformes,
25:14 c'est très compliqué, par contre… – Dernier mot là-dessus.
25:17 – Donc j'ai toujours manifesté avec des chauffeurs,
25:19 qui voyaient leur activité du jour au lendemain interdite,
25:22 et qui, dont certains aujourd'hui, je l'ai dit tout à l'heure,
25:25 parce que vous me demandez quelque chose sur lequel il faut travailler,
25:27 dont certains aujourd'hui, pères ou mères de famille,
25:30 payent des licences, payent des taxes, payent des cotisations sociales,
25:33 et parce que Rudi Verwoerdt n'est pas, comme monsieur Bouchal l'a dit,
25:36 c'est assez vrai, n'est pas en capacité à mettre cette réforme,
25:39 ou à constituer ce comité consultatif, ne peuvent toujours pas rouler.
25:42 Vous savez, le comité consultatif, c'est un comité qui devait accompagner cette réforme,
25:46 et qui devait être mis en place depuis plusieurs années.
25:48 Ça fait 6 ou 7 ans, je pense, qu'il n'a pas été réuni,
25:51 c'est un échec complet de Rudi Verwoerdt en la matière.
25:54 – On continue d'en parler, et on se retrouve juste après une courte pause.
25:58 Vous êtes sur Arabelle, vous écoutez Place Publique.
26:00 [Générique]
26:05 Jusqu'à 20h, Place Publique sur Arabelle.
26:09 [Générique]
26:11 – Faut-il une nouvelle réforme pour le transport rémunéré de personnes à Bruxelles ?
26:15 C'est la question que je vous pose ce soir, et que je pose à mes invités.
26:19 Jamal Iqazban, vous souhaitiez réagir, je vous ai vu énervé par rapport au propos…
26:25 – Non, il ne faut pas dire que je suis énervé, vous ne me connaissez pas vraiment.
26:28 Je ne suis pas du tout énervé. – On apprend à se connaître.
26:31 – Voilà, on apprend, on va apprendre à se connaître,
26:33 mais non, je réagis quand j'entends des propos qui sont contraires à la vérité.
26:38 J'ai entendu le représentant du MR, David Westmaal,
26:42 dire qu'il n'a jamais manifesté pour Uber.
26:45 Moi je me souviens d'une vidéo qui a été faite par lui et par son président,
26:49 Georges Lubouché, pour justement critiquer la région bruxelloise
26:53 qui ne défendait pas ses Uber, et qui ne laissait pas Uber,
26:57 finalement, envahir le marché bruxellois.
27:01 Donc il ne faut pas raconter des histoires, c'est le cas,
27:05 donc il ne faut pas dire que vous défendez personne,
27:07 et que vous n'avez aucune… – Qui défend les travailleurs.
27:10 – Non, vous avez dit tout à l'heure que vous n'avez défendu personne,
27:13 ce n'est pas contraire à la vérité.
27:15 Pour le reste, moi je continue à le dire, on a eu une situation
27:19 où il y a des gens qui sont venus à Bruxelles pratiquer illégalement le taxi.
27:24 Et donc la conséquence c'est que c'est le secteur taxi traditionnel,
27:28 c'est eux les victimes, c'est eux qui ont subi concurrence illégale et déloyale,
27:32 et par rapport à ça il fallait arrêter l'hémorragie,
27:35 et en tout cas cette réforme aujourd'hui, elle permet en tout cas d'arrêter l'hémorragie.
27:38 Évidemment, comme toute réforme, il faut l'appliquer,
27:41 il faut faire en sorte qu'elle soit appliquée sur le terrain.
27:44 Mais moi ce que je voudrais dire, c'est que quand on parle des plateformes,
27:50 moi à titre personnel, je ne m'en suis jamais caché.
27:53 J'ai toujours été contre le modèle d'Uber, et je suis encore contre l'uberisation de la société.
28:00 Et si j'avais trouvé le moyen d'interdire Uber à Bruxelles,
28:03 à ce moment-là, je l'aurais fait, moi j'assume, moi je le dis clairement.
28:07 J'entends le représentant des taxis dire ici qu'Uber probablement
28:11 ne transmet pas les informations, certaines plateformes ne transmettent pas les informations,
28:15 eh bien la différence aujourd'hui par rapport à avant,
28:18 c'est que la législation oblige les plateformes qui ont demandé un agrément,
28:22 parce qu'on les a obligées à demander un agrément, à respecter certaines règles.
28:25 S'ils ne respectent pas ces règles-là, de ce que je viens d'entendre,
28:28 je vais interpeller d'ailleurs le ministre, et si je constate que des plateformes comme Uber
28:32 ne respectent pas finalement les conditions qui ont été fixées dans cette nouvelle législation,
28:37 je vais demander qu'on leur retire l'agrément et que dorénavant il soit interdit.
28:41 Tout simplement.
28:42 – Qu'est-ce que vous voulez dire ?
28:43 – Pour le reste, je vais terminer sur un élément,
28:45 parce qu'on veut mélanger avec le débat sur Goodmove, ainsi de suite.
28:48 Moi je pense que les chauffeurs, les travailleurs du taxi méritent le respect.
28:51 Ils ont été méprisés pendant des années.
28:53 Et mériter le respect, c'est aussi parce qu'on parle de la mise en œuvre du comité de concertation,
28:57 je l'ai demandé, mais par exemple, il y a un gros problème aujourd'hui à Bruxelles,
29:02 c'est que les chauffeurs de taxi sont victimes de la disparition des emplacements de taxi,
29:07 par exemple.
29:08 Ils sont victimes des sites propres, soit qui ne sont pas accessibles partout,
29:12 les sites propres c'est les sites qui sont actuellement utilisés par les trams ou par les bus.
29:17 Les taxis, si on les considère comme le premier véhicule partagé à Bruxelles,
29:22 le prolongement du transport public, on doit leur permettre d'utiliser ces sites-là,
29:26 comme c'était le cas précédemment.
29:28 Sauf qu'aujourd'hui, tous les sites propres ne sont pas accessibles.
29:31 À certains endroits, ils sont même interrompus.
29:34 Et donc vous n'allez pas aider le secteur à améliorer sa vitesse commerciale
29:38 et donc à être attractif pour les usagers, pour les clients.
29:42 Et là, c'est un problème.
29:43 Et quand j'entends M. Westmall, qui lui, non seulement aujourd'hui, on a des difficultés,
29:48 il parle lui-même d'embouteillage, donc ça me fait rire.
29:51 Il parle des embouteillages, mais en même temps, il aimerait encombrer tous ces sites propres
29:55 avec tous les véhicules possibles et imaginables,
29:57 même avec ceux qui avant pratiquaient illégalement du taxi.
30:00 Ça c'est un élément.
30:01 Et le deuxième élément, quand on veut défendre un secteur du transport rémunéré,
30:07 quand on prétend vouloir le défendre, c'est pas en voulant faire sauter l'humerus clausus.
30:11 Moi je me souviens d'un David Westmall qui demandait à ce qu'il y ait 600 véhicules qui roulent…
30:16 – 6000. – 6000 pardon, j'ai dit 600.
30:18 6000, quel lapsus ! Il était content.
30:20 Il a demandé 6000 véhicules ici à Bruxelles.
30:23 Alors si on veut tuer le secteur, on ne peut pas mieux faire.
30:26 – Alors vous disiez que vous étiez contre, depuis le départ, les plateformes type Uber.
30:31 Qu'est-ce que vous dites ce soir aux chauffeurs de Uber
30:33 ou d'autres plateformes qui nous écoutent dans leurs voitures ce soir ?
30:36 Qu'est-ce que vous leur dites ?
30:37 – Alors moi je dis simplement qu'ils doivent faire exactement comme certains chauffeurs dans d'autres pays.
30:41 C'est M. Bushel qui vient de donner l'exemple, je pense,
30:45 sur les chauffeurs qui aujourd'hui constatent qu'Uber les roule,
30:50 que Uber prend des commissions énormes et vole ses chauffeurs,
30:53 et ne donne pas des conditions de travail dignes.
30:56 Et nous c'est ça qu'on veut, on veut que les opérateurs respectent les législations,
31:00 respectent le droit du travail. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
31:03 Pour le reste, vous savez, dans la législation on a fait quelque chose aussi de très important,
31:07 c'est qu'on a fait sauter le monopole.
31:10 C'est que de rien à voir un chauffeur, quel qu'il soit,
31:12 il peut travailler avec autant d'opérateurs, autant de plateformes qu'il veut.
31:15 Donc il n'y a plus de monopole possible et imaginable,
31:18 et c'est ce qui probablement dérange les plateformes, certaines plateformes aujourd'hui.
31:21 – Vous êtes taximène, vous êtes utilisateur de taxis classiques
31:25 ou des taxis nouvelle génération, faites-le nous savoir, je vous lis,
31:29 par SMS au 0488 106 800 et j'attends vos appels au 078 077 088.
31:36 [Musique]
31:42 – 19h20, place publique sur Arabelle.
31:46 [Musique]
31:49 – On parle mobilité ce soir sur Arabelle,
31:51 faut-il une nouvelle réforme pour le transport rémunéré de personnes à Bruxelles ?
31:56 Pierre Steinbergen, vous êtes secrétaire général du groupement national
32:00 des entreprises de taxis et location de voitures avec chauffeur,
32:04 que répondez-vous à Jamal Iqazban, député Bruxelles-OAPS,
32:08 qui est totalement contre ces plateformes ?
32:12 – Les plateformes, c'est des plateformes intermédiaires.
32:16 Je crois qu'il ne faut pas confondre une plateforme avec les chauffeurs de taxis.
32:22 La plateforme, elle n'a pas de voiture, elle n'a pas de chauffeur,
32:26 finalement, elle est simplement un intermédiaire qui demande une commission
32:30 et qui fait de la publicité et qui met une application à la disposition.
32:35 Je crois qu'en soi, on ne peut pas vraiment être contre les plateformes,
32:38 mais il faut qu'elles respectent la loi.
32:41 Et on a eu des problèmes avec des plateformes multinationales
32:44 qui ont contourné les lois.
32:46 Pour le moment, il y a encore un grand débat qui se mène au niveau européen,
32:48 vous savez, tout n'est pas encore réglé.
32:50 Il y a une directive européenne pour les travailleurs de plateforme.
32:54 On est en train de discuter, est-ce qu'un travailleur de plateforme
32:56 est encore un indépendant ou est-ce que c'est du personnel salarié ?
33:00 On n'en est pas encore sorti, il y a des discussions entre le Parlement européen,
33:03 le Conseil des ministres et la Commission.
33:06 On n'en est pas encore sorti, on verra ce qui va sortir du chapeau,
33:09 mais il est question, dans la proposition de la Commission,
33:11 que tous les chauffeurs de plateforme soient considérés comme des salariés.
33:14 Alors vous savez, dans le secteur, nous ici, à la fédération,
33:18 on a aussi un fonds social, on a un fonds de pension
33:21 pour des pensions complémentaires, tout ça pour les chauffeurs salariés de taxi.
33:25 La moitié des chauffeurs en Belgique sont des salariés,
33:27 l'autre moitié sont des indépendants.
33:29 Mais avec les plateformes dans les villes,
33:31 on sent très fort une tendance vers des chauffeurs de plus en plus indépendants,
33:35 mais qui sont un petit peu des faux indépendants,
33:37 dans la mesure où ils dépendent complètement de leurs plateformes,
33:39 qui décident de tout.
33:41 Et le jour où ces plateformes feront une concurrence sur les prix,
33:45 ils feront du dumping pour avoir la dominance sur le marché,
33:49 et ça va venir un jour, vous savez, ça va venir un jour,
33:51 qu'une ou l'autre plateforme dise "voilà, moi je vais casser le marché,
33:54 je vais essayer de dominer et d'avoir le monopole".
33:57 Qu'est-ce qui va se passer à ce moment-là ?
33:58 Ben ils décident de tout à ce moment-là.
34:00 Ils décident aussi de la commission qu'ils peuvent demander à leurs chauffeurs.
34:03 Pour le moment, pour vous donner un exemple,
34:05 les plateformes vont être aussi intégrées en Wallonie,
34:08 elles font des belles offres en Wallonie,
34:10 pour proposer à 5% de commissions de pénétrer à Namur, à Liège,
34:14 et dans les villes wallonnes.
34:16 5% de commissions, alors qu'ici à Bruxelles, c'est combien ?
34:19 25% que retiennent un Uber ou d'autres plateformes
34:23 sur le chiffre d'affaires du chauffeur.
34:25 En Wallonie, 5% pour pénétrer le marché.
34:27 Tout ça c'est très bien, c'est des beaux cadeaux,
34:29 mais il faut bien savoir qu'à long terme, c'est pas ça leur modèle.
34:32 Leur modèle c'est de faire disparaître ceux qui sont
34:35 travaillés uniquement avec des petits indépendants,
34:37 des petits indépendants qui sont complètement tenus en main par la plateforme.
34:40 On décide de tout, on décide du prix, on décide de ce qu'ils gagnent.
34:43 S'ils sont pas gentils, s'ils manifestent, on les met à la porte,
34:46 on coupe simplement la plateforme.
34:48 Tout ça c'est en train de se régler au niveau européen.
34:50 - Hicham Thali, député bruxello-écolo ?
34:53 - Oui, moi je... c'est plutôt les engagements.
34:57 Dans cette réforme, il y a un prix minimum.
34:59 Il y a un prix maximum.
35:01 Le prix maximum, il protège les clients.
35:03 Je rappelle qu'à une certaine période,
35:05 les plateformes profitaient, notamment Uber,
35:07 du fait que, par exemple, la batterie du téléphone était faible
35:10 pour majeurer la course.
35:12 On abusait des clients pour mettre 2x3 des gens
35:15 qui voulaient simplement rentrer chez eux.
35:17 Aujourd'hui, dire que les plateformes respectent l'ensemble des législations,
35:21 c'est faux, sachant qu'en fait, il n'y a pas de vue sur l'algorithme
35:24 et des mécanismes qui sont utilisés.
35:26 Quand il y a une course qui, même qui est fixée par une ordonnance,
35:29 donne un certain prix, et puis que le client, lui, a un autre prix que le chauffeur,
35:32 là, il peut y avoir des différences,
35:34 et ça a déjà été prouvé dans d'autres pays, comme le disait M. Bouchal,
35:37 parfois, les clients payent plus que ce qu'ils ne doivent.
35:40 Et donc, on doit contrôler tout ça.
35:42 Mais, il y a quand même eu des avancées concrètes dans cette réforme.
35:46 Et puis après, moi, mon groupe écolo, il prend des engagements.
35:49 Il n'est pas question de revoir à la hausse le numerus clausus,
35:53 alors qu'on n'a même pas encore distribué l'ensemble des licences.
35:56 Et je le dis aujourd'hui, ce n'est pas la position du MR.
35:59 Le MR demande déjà une enquête pour voir s'il ne faudrait pas
36:03 augmenter le numerus clausus.
36:05 Et en même temps, il arrive à dire dans la même phrase,
36:07 "Mais moi, je protège les chauffeurs".
36:09 À une société où on protège...
36:11 - Lussard, ouvrir cette information.
36:13 - Je ne crois pas, je ne crois pas, je ne crois pas,
36:15 mais en tout cas, je ne crois pas dans une société
36:17 dans laquelle on propose des services à des particuliers
36:21 à des prix dérisoires.
36:23 Parce que le prix dérisoire, il se fait sur le dos du chauffeur.
36:26 Que ce soit un chauffeur, d'ailleurs, de taxi,
36:29 ou que ce soit un coursier à vélo.
36:31 Moi, ce n'est pas mon modèle.
36:32 Et c'est le modèle de certains qui nous disent,
36:34 "Mais vous savez, on sort ces gens de la misère,
36:36 ils peuvent avoir un emploi."
36:38 Mais c'est quoi comme emploi, ça ?
36:40 C'est juste de l'esclavagisme moderne.
36:41 Et je le dis, ma formation est contre ce type
36:44 de modèle de société, contrairement à d'autres
36:46 qui nous expliquent que c'est ça, la modernité.
36:48 - Alors justement, il a toujours été cher
36:50 de prendre le taxi à Bruxelles.
36:51 C'est la raison pour laquelle les jeunes
36:53 se sont tournés vers les plateformes.
36:55 Mais aujourd'hui, les prix proposés par les plateformes
36:57 ont augmenté.
36:58 Alors comment garder les taxis de rue
37:00 et les taxis de station attractifs
37:02 pour tous les publics ?
37:03 - Excusez-moi, mais je voudrais quand même...
37:06 Là, il faut que vos auditeurs sachent une chose,
37:08 s'ils ne le savent pas encore.
37:10 C'est que le soir, entre 22h et 6h du matin,
37:15 le taxi coûte aux Bruxellois,
37:17 où qu'ils aillent à Bruxelles,
37:19 pour rentrer chez eux, 6 euros.
37:21 6 euros.
37:22 - Ça dépend où vous vous trouvez.
37:26 - Non, non, non, pas de collector.
37:28 - Mais si.
37:29 - Mais non, excusez-moi.
37:30 - Du centre-ville vers un des extrêmes de la région,
37:33 ça ne vous coûte pas 6 euros ?
37:35 - Non, non, 6 euros.
37:37 - M. Boucher fait référence aux collecteurs.
37:39 - Ah oui, mais il faut le citer alors.
37:41 Parce que tous les taxis de Bruxelles ne sont pas collecteurs.
37:43 - Laissez-moi terminer.
37:45 Si tous les taxis de station sont collecteurs, tous.
37:50 D'ailleurs, le cahier des charges
37:52 qui a été gagné par l'associé Taxi Vert,
37:56 pour ne pas la citer,
37:57 ce cahier des charges oblige le prestataire
38:01 à ouvrir le service collecteur
38:03 à l'ensemble des taxis de la région de Bruxelles-Capitale.
38:07 Donc oui, tous les taxis sont collecteurs.
38:09 Et oui, entre 22h et 6h du matin,
38:12 où que vous alliez dans les 19 communes de Bruxelles,
38:15 le taxi, c'est 6 euros.
38:17 Donc ça, quand on parle d'abordable, de cher,
38:21 non, le taxi n'est pas cher.
38:22 Et en plus, ce service collecteur
38:25 qui se fait fort de prendre plusieurs personnes,
38:28 c'est du partage,
38:30 c'est économisé.
38:33 C'est bon, je pense,
38:34 non seulement pour le portefeuille de ces jeunes-là,
38:36 ou moins jeunes d'ailleurs,
38:38 il n'y a pas que les jeunes qui prennent le collecteur,
38:40 mais c'est aussi bon pour notre planète
38:42 parce que finalement,
38:43 on a un véhicule qui va faire le travail
38:46 de trois ou de deux véhicules.
38:49 Donc, au niveau des prix,
38:52 je suis désolé, ça ne tient pas la route,
38:55 cette histoire de dire que c'est trop cher.
38:57 - Vous n'êtes pas complet,
38:59 parce que la nuit à Bruxelles,
39:00 il y a des chauffeurs qui ne facturent pas avec Collecto
39:03 et qui facturent quand même des gros prix.
39:05 - Pardon, expliquez-vous.
39:07 - Vous rentrez dans un taxi en face de la bourse,
39:09 rue Antoine d'Ansar, prenons l'exemple,
39:11 quel que soit l'endroit où vous allez payer le prix plein,
39:14 vous n'allez pas payer 6 euros.
39:16 - Mais excusez-moi, monsieur,
39:19 ici, si vous prenez votre application,
39:22 ou même votre smartphone, votre téléphone,
39:24 et que vous appelez un service Collecto,
39:26 de facto, le prix qui vous sera facturé
39:29 sera un prix de Collecto.
39:30 - On est d'accord, mais je ne peux pas vous laisser dire
39:32 que tous les taxis la nuit sont accessibles à Bruxelles.
39:35 - Vous allez écouter après l'émission,
39:37 ce n'est absolument pas ce que j'ai dit.
39:38 J'ai dit que ce n'est pas vrai de dire
39:40 que les taxis n'offrent pas des prix abordables
39:42 pour les jeunes.
39:44 Oui, ils offrent des prix abordables pour les jeunes.
39:46 D'autre part, on parlait,
39:49 et ça je veux vraiment le dire,
39:52 on parlait des sites propres, franchissables,
39:55 que monsieur Westman voudrait voir envahis
39:59 par absolument toutes les anciennes LVC,
40:03 eh bien, aujourd'hui, le taxi doit se battre
40:06 parce qu'il y a une nouvelle loi
40:08 qui, vous savez, avant les taxis
40:10 pouvaient de facto aller sur les sites propres,
40:13 sauf qu'à contraire.
40:14 Une loi est en train de changer tout ça.
40:16 Dorénavant, ce sera le contraire.
40:18 Il faudra qu'il y ait une indication
40:20 qui démontre que le taxi a le droit
40:22 d'aller sur le site propre.
40:23 Donc finalement, on est en train de régresser là.
40:25 Donc on est en train de faire
40:27 une très grande marche arrière.
40:29 On marque une courte pause
40:30 et on continue d'en parler dans un instant.
40:32 Vous écoutez Place Publique sur Arabelle.
40:34 On parle ce soir des taxis,
40:45 taxis de rue ou taxis de station,
40:47 et justement par téléphone avec nous,
40:49 l'un de ces taximens, bonsoir.
40:51 Oui, bonsoir.
40:53 Puis-je connaître votre prénom ?
40:55 Voilà, je suis Ben Adil,
40:57 représentant du secteur taxi de rue.
41:00 Bonsoir, monsieur, soyez le bienvenu.
41:02 Que souhaitez-vous partager
41:03 avec nos auditeurs et nos invités ?
41:05 Voilà, j'ai écouté un petit peu
41:07 le ressenti de plusieurs députés
41:10 et de représentants du secteur taxi de station.
41:12 Je voulais juste exprimer
41:14 ce qu'on ressent par rapport à notre secteur.
41:17 Il faut savoir qu'auparavant,
41:19 on était LVC et qu'aujourd'hui,
41:21 on est taxi de rue.
41:23 À l'époque où on travaillait en tant qu'LVC,
41:25 l'administration nous a permis de travailler.
41:28 C'est pour cela qu'on travaille
41:29 avec les applications telles que Uber,
41:31 Hitch et tout ce qui s'ensuit.
41:32 Vous êtes en train de dire que sinon,
41:33 vous n'auriez pas eu de travail à ce moment-là.
41:35 Mais bien sûr.
41:37 Moi, personnellement, je prends mon avis personnel.
41:39 Avant de demander la licence bruxelloise,
41:41 j'ai pris des précautions.
41:43 J'ai téléphoné à Bruxelles Mobilité.
41:45 Je leur ai dit, est-ce que je peux travailler
41:47 avec des applications telles que Uber ou Hitch à l'époque ?
41:49 On m'a dit, pour l'instant,
41:51 il n'y a rien qui ne l'interdit.
41:52 Donc, j'ai acheté le véhicule adéquat.
41:54 J'ai fait ma demande de licence.
41:55 J'ai commencé mon activité.
41:56 C'est l'administration qui vous a encouragé à cela ?
41:59 Ce n'était pas interdit.
42:01 Mais bien sûr, il n'y a rien qui n'était interdit
42:03 de ce côté-là.
42:04 On pouvait rouler avec les applications.
42:06 Et vous regrettez cette époque ?
42:08 Non.
42:09 Aujourd'hui, il y a un cadre.
42:11 Aujourd'hui, on est devenu taxi de rue.
42:13 Il fallait un certain nombre de cadres
42:15 parce qu'il y avait un flou
42:17 concernant, à l'époque,
42:19 on était en tant qu'LGC.
42:20 Maintenant, dans le nouveau cadre,
42:22 il y a plusieurs points positifs.
42:24 Mais malheureusement, il y a plusieurs points
42:26 qu'il faut améliorer.
42:28 Et plusieurs choses qui ne vont pas.
42:30 Voilà qui est dit.
42:31 Merci d'avoir été avec nous.
42:32 Merci de vous être exprimé ce soir dans Place Publique.
42:36 Un message que je lis aussi.
42:38 Bonsoir.
42:39 Plusieurs chauffeurs ont effectué
42:40 des demandes d'autorisation d'exploiter
42:42 il y a plus d'un an de cela.
42:44 Aujourd'hui, nous apprenons que les licences
42:46 ne verront jamais le jour
42:47 car il manquait un document à la demande.
42:49 Et Bruxelles Mobilité ne nous a rien dit depuis.
42:53 Ça veut dire qu'on laisse
42:55 celles et ceux qui ont besoin d'une aide
42:57 sans réponse ?
42:59 Monsieur Bouchal, monsieur Steinbergen ?
43:01 Écoutez, il y a un processus
43:05 qu'il faut respecter, effectivement,
43:07 lorsqu'on fait une demande de licence.
43:11 Vous savez que 1825 licences LVC ont été émises
43:17 et on a ajouté 150 licences de taxis de station
43:25 pour arriver à un chiffre de 1450.
43:28 On avait la possibilité de demander ces licences
43:34 via un processus sur une plateforme régionale
43:37 en réunissant un certain nombre de documents
43:39 et l'ordonnance disait que
43:43 premier arrivé, premier servi.
43:45 Mais comment on interprète
43:47 le premier arrivé, premier servi ?
43:48 Le premier arrivé, c'est celui qui a rentré
43:52 un dossier complet.
43:54 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de document erroné.
43:58 C'est comme ça, en tout cas,
44:00 que Bruxelles Mobilité interprète un dossier complet.
44:04 Moi, je ne veux pas intervenir là-dessus
44:07 parce que ça, c'est une question d'interprétation.
44:10 Est-ce qu'un dossier qui est rentré à minuit une,
44:14 n'importe comment, doit être considéré
44:20 comme le premier sur la liste
44:22 alors que quelqu'un qui a été dirigeant,
44:25 qui a réuni toutes les bonnes pièces
44:28 et qui arrive deux centièmes
44:30 et qui se trouve le premier, finalement,
44:33 à être complet au sens de la loi,
44:36 est-ce que ce n'est pas plutôt lui le premier ?
44:38 Ça, c'est une discussion qu'on peut avoir.
44:40 On peut être pour ou contre.
44:42 Moi, j'ai tendance à penser que c'est celui
44:44 qui a été le plus dirigeant
44:45 qui est recevable en premier.
44:47 Mais je ne veux même pas discuter là-dessus.
44:49 On a effectivement une administration
44:55 qui est sous-dimensionnée.
44:56 Et ce n'est pas nouveau.
44:58 Moi, j'ai beaucoup de respect
44:59 pour les fonctionnaires de Bruxelles Mobilité.
45:02 Je sais qu'ils font ce qu'ils peuvent.
45:05 Mais force est de constater que cette administration
45:09 est depuis des années sous-dimensionnée,
45:11 n'a pas les moyens de la politique
45:14 qu'on lui demande de mettre en œuvre.
45:16 Et ça fait craindre et peser des gros risques
45:20 quant à la mise en place et la mise en fonction
45:23 de cette nouvelle ordonnance
45:25 qui a le mérite d'être là.
45:27 Et nous, Taxi, nous étions demandeurs
45:30 d'une nouvelle ordonnance
45:31 puisque nous avons vécu pendant des années
45:33 dans le chaos.
45:34 Avant de se quitter, un auditeur,
45:36 une auditrice qui est par téléphone avec nous.
45:40 Allô, bonsoir.
45:45 - 04884357
45:48 - Qui était avec nous, mais qui n'est plus avec nous.
45:50 Dernier mot avant de se quitter.
45:53 Dernier tour de table rapidement.
45:55 David Wetzmann.
45:56 - Je voulais dire que tout à l'heure,
45:58 la personne qui nous a téléphonés,
46:00 c'est une personne pour laquelle, effectivement,
46:02 je suis descendu en Rue pour manifester.
46:04 Parce que l'alternative, c'est qu'on lui...
46:06 - Oui, j'ai manifesté.
46:08 - J'ai manifesté pour défendre.
46:10 Vous savez, c'est dans l'ADN des libéraux.
46:12 Interdire, interdire de travailler,
46:15 comme c'est encore le cas aujourd'hui.
46:17 C'est une folie de partis socialistes
46:19 et des écologistes.
46:20 J'ai manifesté, je suis descendu
46:22 pour défendre ces travailleurs
46:24 qui, en plus, manifestent et travaillent
46:26 dans toute l'égalité.
46:27 Et donc, c'est d'ailleurs, et d'ailleurs,
46:29 je crois que c'est parce que je suis descendu
46:31 pour travailler et que j'ai défendu
46:33 leur cas aussi au Parlement,
46:34 qu'on est arrivé à ce compromis.
46:35 Par ailleurs, je trouve que c'est vraiment dommage
46:38 qu'on n'ait pas eu l'occasion de discuter
46:40 comment faire de ce transport immunitaire
46:42 de personnes un pilier, comment le booster.
46:44 Et il y a plein de choses qu'on peut mettre en place
46:46 sur la sécurisation, sur la verdurisation du secteur,
46:49 sur le soutien du secteur,
46:51 notamment auprès des jeunes.
46:52 Moi, je ne veux pas du tout diminuer les prix.
46:54 Par contre, ce que je voudrais, c'est de faire
46:56 de la concurrence à Collecto.
46:57 Je pense que Collecto, c'est un service
46:58 qui n'est pas mal, mais qui n'est pas non plus
47:00 un service par ailleurs.
47:01 Je trouve que permettre aux plateformes,
47:02 aux chauffeurs LVC, d'avoir des mécanismes
47:03 "pool" où on peut prendre différents jeunes
47:06 dans sa voiture, ça pourrait être quelque chose
47:08 de rentable pour le secteur, d'efficace
47:10 pour les clients, de bon pour la mobilité
47:12 et pour la sécurité routière, et en même temps,
47:14 qui ferait grandir le secteur.
47:15 Vous savez, nous sommes beaucoup moins
47:17 consommateurs de transports rémunérés
47:18 de personnes à Bruxelles que dans toutes
47:20 les grandes villes qui nous entourent.
47:22 Et donc, c'est par ça que je voulais dire
47:24 qu'il faut libérer le secteur.
47:25 Il faut arrêter avec des charges administratives,
47:27 avec des taxes, etc.
47:28 Et il ne faut pas discriminer des acteurs.
47:31 Or, aujourd'hui, il y a toujours malheureusement
47:33 cette forme, une discrimination,
47:35 entre les anciens LVC et les taxis historiques.
47:38 – Vous êtes nombreux à réagir par SMS,
47:40 vous êtes nombreux à nous appeler ce soir,
47:42 quelques minutes avant 20h.
47:44 Je voudrais vous remercier pour cela.
47:46 Remercier aussi Meryam Ahmedovic
47:48 qui nous écrive par SMS.
47:50 Rendez-vous peut-être pour une prochaine émission
47:53 sur la même thématique, puisque je vois
47:54 qu'elle vous plaît.
47:55 C'était "Place publique", une émission à retrouver
47:57 évidemment sur arabelle.fm et les plateformes habituelles.
48:01 Merci d'avoir été avec nous.
48:02 Merci aussi et surtout à tous mes invités
48:04 qui font vivre ce débat avec vous
48:06 chaque jeudi soir sur Arabelle.
48:08 Rendez-vous justement jeudi prochain, 19h.
48:11 Je vous souhaite une excellente fin de semaine.
48:14 [Musique]