Avec Pascal De Lima, chef économiste au CGI Business Consulting.
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NewsTranscription
00:00 Alexis Poulin s'en réserve, l'invité.
00:03 Et tout de suite notre invité, Pascal Delimat, chef économiste de CGI Business Consulting. Bonjour.
00:09 Bonjour Alexis.
00:10 Je voulais vous recevoir parce que ce soir c'est Standard & Poor's, l'agence de notation qui va révéler la note de la France.
00:17 L'idée bien sûr c'est de noter le niveau d'endettement, les finances publiques de la France et la solvabilité de l'état français.
00:24 On sait que Fitch, Moody's n'ont pas vraiment dégradé les notes ces derniers mois mais là peut-être ce serait le cas puisqu'on a
00:31 3 000 milliards de dettes, on a le déficit de l'état qui atteint un nouveau record en octobre avec
00:36 177,71 milliards d'euros.
00:39 Le PIB français en baisse de 0,1% au troisième trimestre.
00:43 Bon, quel est l'état économique du pays ? Comment vous le voyez vous cette notation pour ce soir ?
00:49 Ben disons que l'état économique du pays comme vous l'avez dit n'était pas très très bon évidemment. On regarde les indices,
00:54 les indicateurs auprès des décideurs, des directeurs d'achat, on voit effectivement qu'on est dans une situation de ralentissement économique.
01:02 On voit très bien même secteur par secteur dans l'industrie, dans le secteur bancaire qu'il y a des tensions
01:07 sur les ressources, on voit très bien que voilà que les carnets de commandes sont pas très bons et qu'en plus effectivement il y a eu
01:14 des mesures de politique publique qui ont gonflé la dette en particulier à l'époque de la
01:19 Covid bien évidemment mais qui aujourd'hui se soldent aussi
01:22 du fait de leur arrêt par des faillites d'entreprises importantes. Donc tout cela un petit peu mélangé fait un cocktail un petit peu inquiétant on va dire.
01:30 Ce qui ne signifie pas que l'économie est totalement
01:33 dans une situation de morosité absolue parce qu'en réalité nous vivons une transformation économique. Donc il y a des acteurs
01:41 émoudis vont prendre en compte cela bien évidemment et toutes les agences de notation de façon globale elles les ont comme critères.
01:47 C'est pas de considérer uniquement le pays en tant que tel, sa dette, son déficit etc. mais aussi
01:52 le fait qu'il y a un processus de transformation numérique, écologique, avec de nouveaux métiers, qui a une destruction créatrice
01:57 et que donc la France reste quand même un grand pays de ce point de vue là si vous voulez.
02:01 Donc ça peut être du 17 sur 20 au lieu de 17 et demi au lieu de 18 si vous voulez mais bon voilà on va dire qu'en
02:07 gros il y a un risque de downgrading comme le disent les experts
02:11 mais il y a quand même des perspectives. Il faut rester un tout petit peu optimiste on va sur le monde de demain petit à
02:16 petit quand même il faut le savoir. Donc le message d'Emmanuel Macron au chef d'entreprise "le réveillez-vous"
02:21 c'est dans ce sens là en fait plutôt que vous ne faites pas ce qu'il faut faire.
02:25 C'est pas tout à fait on fait pas ce qu'il faut faire. Il y a le c'est un petit peu comme le Janus,
02:29 vous savez le dieu romain des
02:32 des chemins et des ponts où voilà il a une tête
02:36 tournée vers l'arrière une tête vers l'avenir. Bon voilà si vous voulez c'est un peu ça l'idée c'est garder le mieux ce que vous avez
02:42 fait dans le passé et puis assurer ce nouveau cycle économique via la transition, les investissements écologiques, le numérique, l'IA etc.
02:49 Si tant est évidemment qu'on est dans des projets de société, dans des projets de création d'emplois. Il ne s'agit pas ici
02:55 uniquement de parler d'un futur où il y aurait
02:59 de l'automatisation qui supprimerait les emplois mais au contraire il y a de la création de richesses où le PIB va s'améliorer
03:04 où d'autres indicateurs vont aussi arriver au delà même du PIB des indicateurs de bonheur humain
03:09 certainement l'INSEE intègre déjà de nouveaux critères vous le savez depuis récemment et donc les agences de notation par rapport à tout ça
03:16 se réforment aussi, prennent en compte un certain nombre d'éléments. Si on se focalise exclusivement de façon très très
03:23 réglementée un petit peu comme le fameux 3% déficit de Bruxelles sur la dette publique et sur le déficit
03:30 comme ce sont encore aujourd'hui des indicateurs qui sont très très très forts et très pondérés par les agences de notation
03:35 il y a un petit risque très très léger
03:38 d'abaissement de la note mais sans crainte sur l'avenir puisque comme je vous l'ai dit elle aussi
03:44 se transforme ces agences de notation et prennent en compte de nouveaux paramètres comme le monde de demain.
03:49 Il y a aussi sans doute les nombreuses promesses du ministre du commis Bruno Le Maire
03:53 d'éviter des dépenses. Alors lui n'utilise pas le terme d'austérité
04:00 mais on voit bien qu'il y a quand même un plan pour faire des économies et de nombreuses économies
04:03 et ces promesses là puisqu'il les avait reçues à
04:06 Bercy pour éviter que la note soit dégradée parce que le problème de la note dégradée c'est que la France en détrait
04:14 a un prix beaucoup moins avantageux.
04:16 C'est ce qu'on appelle le risque pays, c'est un petit peu compliqué mais c'est pour dire en gros qu'effectivement si vous avez une agence qui
04:21 estime
04:22 compte tenu de votre dette ou votre déficit et en surpondérant ces critères par rapport à d'autres qui seraient tout aussi pertinents
04:29 comme les avantages comparatifs des pays et encore une fois elles y travaillent pour s'adapter au monde de demain
04:34 effectivement mais si elles prennent encore ces critères traditionnels là
04:37 le risque pays augmente et donc les taux d'intérêt sur les marchés peuvent augmenter et donc la dette peut augmenter
04:44 et donc ça crée, vous savez qu'on est déjà dans une spirale de dette très très importante
04:49 rappelez quand même aux auditeurs que la dette c'est quelque chose de très très très très long terme et donc que par conséquent on peut
04:55 s'endetter sur 30 ans et que il n'y a pas de risque pour demain matin si vous voulez mais en gros c'est l'image du pays c'est
05:01 son efficacité de sa dépense publique
05:03 et là aussi c'est vrai mais là aussi il y a des efforts qui sont faits pour améliorer la qualité de la dépense publique c'est à
05:09 dire de faire des économies
05:11 sur certaines dépenses et puis d'arriver à faire des dépenses qui est un retour sur
05:16 investissement sur le long terme aussi parce que nous sommes dans un monde complètement contradictoire
05:20 on veut de l'écologie on veut des investissements de long terme et on ne veut pas trop s'endetter
05:25 et puis d'un autre côté il faut que ce soit très rentable à court terme mais il faut le PIB de demain et d'après demain
05:29 pour les marchés financiers où c'est pas compatible avec les investissements de long terme
05:32 donc c'est cet équilibre là que le gouvernement doit trouver
05:36 et puis il faut pondérer l'importance je dirais des agences de notation
05:40 oui bien sûr elles sont écoutées mais il n'y a pas qu'elles, il y a le FMI, les instances internationales et puis aussi les investisseurs
05:47 absolument, les investisseurs
05:50 alors vous parlez du quoi qu'il en coûte de cette politique pendant le covid qui a fait que l'état s'est endetté
05:57 massivement pour soutenir les entreprises
05:59 aujourd'hui certaines entreprises qu'on appelle entreprises zombies
06:02 doivent mettre la clé sous la porte parce qu'elles auraient dû le faire avant le quoi qu'il en coûte d'une certaine façon
06:06 est-ce qu'on a le prix réel en fait le poids de ce quoi qu'il en coûte sur l'économie française ou est-ce que
06:12 à la bouche on peut dire que ça a coûté tant à l'économie française ?
06:15 alors on peut, il y a quelques estimations qui sont faites c'est vrai qu'il est certain que pendant la période
06:22 de crise de la covid on le voit très bien sur les faillites d'entreprises
06:26 en particulier même d'ailleurs les grandes et les ETI on retrouve des niveaux de faillite de l'année 2019
06:33 donc ce qu'on peut dire c'est que pendant la période de crise ça a quand même sauvé l'économie
06:38 ça c'est indiscutable je veux dire on peut être pour ou contre c'est même pas de la politique si vous voulez c'est une réalité
06:43 donc les mesures ont été
06:45 efficaces pendant la crise le seul problème c'est l'adéquation de ces mesures
06:49 avec la réalité économique de certains tissus de l'économie
06:53 et aujourd'hui une économie qui était sous perfusion ne l'est plus et on s'aperçoit que les défailles d'entreprise
06:58 explosent notamment dans l'hôtellerie dans la restauration
07:00 c'est vrai aussi dans la construction il y a d'énormes inquiétudes sur la construction le logement neuf
07:06 et peut-être qu'on aurait pu
07:09 adapter ces mesures politiques les agender d'une autre façon
07:14 en utilisant la politique fiscale en utilisant peut-être les pge
07:18 les prêts garantis qui ont été développés pendant cette période là
07:21 en les lissant un petit peu différemment pour faire en sorte de faire émerger finalement des tissus économiques rentables des tissus économiques qui créent des emplois
07:29 et pas uniquement sous la période de perfusion covid et parce que là on s'aperçoit effectivement qu'il y a énormément de défaillances d'entreprise
07:35 on s'aperçoit qu'on perd en croissance comme vous l'avez dit tout à l'heure
07:39 on s'aperçoit que les centaines de milliards dépensés finalement ont permis une économie sous perfusion mais aujourd'hui ne permettent pas de
07:46 faire en sorte qu'il y ait moins de défaillances d'entreprise
07:49 mais alors c'est l'antithèse
07:52 si c'est vrai qu'il y a des inquiétudes côté défaillances d'entreprise on n'a pas de croissance on a les indices PMI des directeurs d'achat qui
07:58 sont pas très bons il y a et ça on le constate sur tous les secteurs d'activité industrie
08:02 automobile
08:04 banque
08:05 on constate vraiment qu'il y a quand même d'autres investissements qui sont réalisés qui sont plus les mêmes qu'avant
08:11 et ces investissements là qui sont celles de la transformation économique que vit la France comme d'autres pays
08:16 qui sont pour moi important et qui font la croissance de demain.
08:19 Mais dans ce cadre là est-ce que la promesse de réindustrialisation
08:22 c'est pas une promesse en l'air ?
08:24 Eh oui c'est une très très très très bonne promesse.
08:27 Evidemment qu'il y a un problème parce que
08:29 on veut réindustrialiser
08:32 bon très bien c'est louable on crée des emplois en France pourquoi pas
08:35 on veut faire beaucoup de made in France aussi il y a des événements récents autour du made in France on le sait
08:41 on veut également faire des étiquetages davantage made in France et on le sait on sait qu'il y a eu des problèmes à l'époque de la
08:48 Covid sur les
08:50 souvenez les masques etc les chaînes de production
08:53 on fait importer des choses de trop loin etc donc on veut tout un peu
08:57 relocaliser surtout sur des secteurs aussi importants comme la pharmacie le médical
09:01 etc donc mais
09:04 le problème de cela c'est que comme vous tapez
09:08 sur une période où on veut émettre le moins de co2 où on veut que tout soit très green très vert où on veut que
09:14 ça coûte cher au début
09:16 et donc on veut lutter contre l'inflation mais on veut réindustrialiser mais ça coûte très cher au début parce que réindustrialiser vous n'allez pas réindustrialiser
09:23 vous n'allez pas faire revenir Boulogne-Biancourt et Renault comme avant si vous voulez
09:28 on va réindustrialiser avec des véhicules différents avec des procédés différents et toutes ces innovations là coûtent très très cher au début donc il y a
09:35 cet éternel jeu d'équilibriste qu'il faut le faire en économie c'est ça de l'économie c'est de l'équilibre en fait
09:40 à trouver pour trouver les bonnes solutions donc la réindustrialisation bien évidemment que c'est positif
09:46 maintenant il faut accepter aussi les investissements de long terme qui peuvent avoir des conséquences sur l'endettement qui peuvent avoir des conséquences sur le déficit
09:53 et puis considérer peut-être ces deux indicateurs là comme secondaires sur le court terme quoi
09:57 on se retrouve tout de suite dans un instant avec Pascal Delima pour continuer de parler de l'état économique de la France et aussi des perspectives
10:03 puisque visiblement vous êtes plutôt optimiste à tout de suite sur Sud Radio
10:07 Terre de France.fr le premier site d'articles français et patriotes présente
10:11 Sud Radio midi 13h
10:15 Alexis Poulin sans réserve
10:19 Et on se retrouve tout de suite sur Sud Radio avec notre invité Pascal Delima chef économiste de CGI Business Consulting on parlait
10:26 de l'état économique macro de la France du prix du quoi qu'il en coûte comme vous le disiez
10:31 et des perspectives au delà de la réindustrialisation un autre thème qui est vraiment central en ce moment dans tous les débats
10:38 que ce soit éthique ou économique c'est l'intelligence artificielle
10:41 qu'est ce que ça implique l'IA on a vu récemment le chef de l'état
10:47 avec de nombreux entrepreneurs y compris Xavier Niel lancer un plan français pour l'intelligence artificielle
10:52 qu'est ce que ça implique pour les entreprises françaises
10:56 pour la création ou destruction d'emplois cette arrivée massive dans nos vies de l'intelligence artificielle
11:02 alors très simplement en fait il y a eu deux périodes de l'histoire économique
11:06 d'abord il y a une période 1980 l'arrivée de Thatcher Reagan
11:10 la libéralisation du monde économique et l'arrivée d'un tas d'innovations dont l'intelligence artificielle d'ailleurs qui n'est pas du tout nouvelle
11:16 et qui a plutôt on va dire en solde net pour le dire simplement plutôt
11:21 une contribution difficile au début ça remplaçait beaucoup les fonctions support ça automatisait beaucoup de choses dans les entreprises
11:27 donc ça eu un impact plutôt légèrement négatif sur l'emploi mais depuis 2015 2016
11:32 2017 on constate qu'il ya énormément de création net d'emplois autour de l'IA
11:35 de façon générale autour de toutes les innovations et donc il y a un impact direct sur
11:41 l'enrichissement des métiers et sur ce nouveau monde de demain où avec l'IA les capteurs et d'autres
11:47 technologies pour ne pas citer le cloud etc
11:50 vous allez commencer à créer de la valeur pour vos clients à commencer à créer
11:54 de nouvelles richesses et là tout le monde peut s'y retrouver c'est à dire qu'à la fois
11:58 les fonctions support exercées par les classes moyennes dans les entreprises
12:01 mais bien évidemment la création des on va dire des top job ultra rémunérés data etc
12:08 vont s'y retrouver dans des effets de synergie complémentaire où tout le monde finalement peut également trouver sa
12:14 sa place avec l'IA donc il faut bien comprendre que l'IA n'est pas aujourd'hui dans un schéma de substitution à l'emploi mais plutôt un schéma de
12:22 complémentarité d'enrichissement des métiers quelques nouveaux métiers vont apparaître aussi tout ce qu'on entend un peu partout
12:28 la data etc et puis derrière il ya aussi les métiers du numérique puisque l'IA s'appuie sur la numérisation
12:34 de l'économie pour se développer donc vous avez aussi la possibilité d'être
12:38 multi-activité comme on le dit les slasheurs comme si
12:42 exactement ce qui s'est passé aux états unis ce qui s'est développé il ya une quinzaine d'années aux états unis arrive en france
12:46 vous avez aussi la possibilité de travailler de façon beaucoup plus transversale
12:50 sur plusieurs secteurs d'activité dans l'industrie dans l'agriculture dans le tertiaire avec vos compétences IA
12:54 vous avez des écoles qui se créent vous avez des masters qui se créent un peu partout dans les universités
13:00 c'est vraiment un vrai changement sociétal c'est un changement complet sociétal sur tous les secteurs de l'économie
13:05 qu'il faut prendre au sérieux avec ses dérives mais qui sont très bien contrôlées
13:09 qui sont très bien régulés etc etc est ce que c'est pas
13:12 aussi la suite logique de la domination des GAFAM les google amazon facebook et autres qui ont toujours ce temps d'avance
13:19 aujourd'hui l'IA on voit c'est JGPT c'est Microsoft
13:22 ça reste les géants américains qui sont à la manœuvre même s'il ya ce plan français pour l'IA est ce que ça va pas encore
13:29 accélérer la domination économique
13:31 des entreprises américaines notamment sur le reste de l'économie mondiale peut-être une domination
13:36 technologique mais qui en soit si elle est bien régulée peut avoir des impacts aussi
13:41 positifs pour l'europe et l'europe copier aussi d'une certaine façon j'ai envie de dire
13:45 les états unis si tant est que ça a des impacts positifs et je crois que c'est le cas nous avons aussi maintenant au niveau
13:50 de l'union européenne l'IA act qui arrive vous avez aussi au niveau
13:55 france tout simplement des commissions qui sont créées pour pour commencer à réguler enfin réguler j'aime pas ce terme là parce que c'est quand même compliqué
14:02 de réguler de la technologie mais disons de d'avoir des bons principes de bonne pratique et puis
14:07 de faire en sorte d'en faire un projet qui permettent aux collectifs d'y trouver des emplois des richesses du partage du gâteau comme on dit
14:15 et surtout pas et ce serait ça le danger numéro un c'est ce qu'on appelle les IA responsives
14:20 en anglais c'est les IA responsables et surtout pas aller dans un des risques de notre société qui est considérable aujourd'hui
14:28 c'est effectivement la fin des classes moyennes avec l'IA et l'automatisation des fonctions support
14:33 c'est je dirais progressivement la fin d'une certaine forme de travail parce qu'il y a la valeur travail qui a derrière aussi
14:39 et où les gens seraient
14:42 potentiellement rémunérés via des droits de propriété des tokens des crypto monnaies etc à terme
14:47 ça il faut faire très attention à ce genre de circuit économique
14:50 jérémy rifkin l'a déjà
14:52 dénoncé pour les états unis il ya eu déjà un démarrage un petit peu inquiétant aux états unis mais qui a complètement été contrebalancé par
14:59 les régulations
15:01 des américains qui sont très très sérieux sur cette question là et on voit quand même bon prenons l'exemple du médical
15:06 l'IA c'est quelque chose d'exceptionnel dans le médical
15:09 si un médecin peut utiliser l'IA comme un outil complémentaire qui l'aide dans son métier c'est quelque chose de tout à fait riche
15:17 les diagnostics notamment
15:19 bien évidemment
15:20 c'est l'homme est au dessus de tout cela l'homme
15:22 analyse interprète pose des questions à l'IA et c'est pas l'inverse si vous voulez si on fait l'inverse qu'on commence à mettre en place des
15:28 protocoles qui remplacent l'humain c'est là où il y a un souci donc
15:32 voilà
15:34 du bon sens un peu partout et je pense que ça peut être un outil extrêmement complémentaire qui enrichit vraiment la société
15:39 et qui évite voilà qu'on ait à terme un monde à deux vitesses avec des gars femmes
15:45 ultra puissante une économie américaine ultra puissante
15:48 effectivement au détriment
15:50 d'un jeu un petit peu poussif et passif sur les technologies côté europe j'espère qu'on y va pas
15:55 je ne le crois pas je le vois pas en tout cas sur le développement des offres
15:59 C'est la question des licornes aussi ces entreprises de la nouvelle technologie
16:04 valorisées à plus d'un milliard c'est ça et elles se sont aussi transformées vous savez qu'il y a eu une crise l'année dernière
16:12 et il n'y a pas si longtemps aussi ça continue aussi sur des plans de licenciement dans la tech
16:16 c'est que la big tech aussi à
16:18 entre guillemets j'ai entre guillemets parce que les milliards sont encore là sur les chiffres d'affaires mais à
16:23 souffert entre guillemets avec des plans de licenciement considérable twitter et compagnie et tout l'écosystème de startups dans le monde
16:30 il y a eu un processus de transformation que les industries ont vécu il ya 40 ans et qu'elles vivent aussi aujourd'hui
16:35 où ce processus de transformation c'est justement bon voilà on a fait un peu
16:41 je provoquais de gonflettes pendant 10-15 ans on se rationalise on se calme on revient sur des usages clients et les usages des citoyens
16:48 on apporte de la valeur et les nouveaux métiers arrivent
16:51 de en conséquence de cela donc elle même ont subi un process de rationalisation et le subissent
16:56 justement à propos des formations des nouveaux métiers
16:59 on entend souvent les chefs d'entreprise se plaindre qu'ils n'arrivent pas à recruter alors qu'on a encore 7% de chômage
17:06 comment expliquer cette inadéquation de l'offre et la demande
17:10 il y a une inadéquation forte en france des qualifications de l'offre et de la demande
17:15 parce que en réalité on est encore un tout petit peu
17:20 pas tout à fait avant-gardiste sur les formations
17:23 on a encore beaucoup de travail à faire dans les universités on a encore beaucoup de travail à faire dans la recherche il y a des
17:29 pôles d'excellence en france attention mais pas suffisamment
17:32 il y a beaucoup de choses à faire autour de l'ancien terme des pôles de compétitivité qui devrait être aujourd'hui
17:38 redéveloppé beaucoup plus avec des clusters
17:40 et c'est en train de repartir donc il faut un certain temps pour que ça se remette en place réellement
17:44 et les partenariats également avec l'état les entreprises et les écoles privées et tout cela prend du temps aussi à se mettre en place
17:51 donc il y a un retard sur le mouvement je dirais de
17:55 prise de conscience de l'intérêt économique pour tous de l'intérêt économique pour tous
18:00 et c'est cela qui va prendre du temps je pense donc à mon avis
18:05 il y a un cycle qui est en train de s'opérer et cette inédéquation vient aussi
18:09 d'un autre facteur qui est le deuxième aspect qui est un tout petit peu différent mais pas si loin que cela c'est que
18:15 il y a des problèmes d'attractivité sur certains secteurs notamment dans la restauration il y a des difficultés sur l'attractivité
18:22 - Des problèmes de la rémunération aussi
18:24 - Les problèmes de la rémunération les problèmes aussi d'une certaine sociologie
18:28 l'envie l'envie de se battre l'envie de réussir l'envie de
18:33 voilà on est dans une société qui à mon avis est un tout petit peu en train de
18:36 s'endormir légèrement c'est qu'un avis personnel et il y a beaucoup à faire aussi sur le
18:42 sur ce côté du dynamisme aussi un peu personnel de
18:46 voilà de
18:47 de qu'est ce qui nous motive le matin quand on se lève l'envie de se battre l'envie de travailler l'envie de
18:52 j'ai connu aussi des restaurateurs qui m'ont dit on a même augmenté les salaires on a même payé plus que le SMIC on veut pas venir
18:58 j'ai connu aussi des cadres qui disaient bah nous on n'a pas envie de chercher la tranche supérieure de revenus parce que finalement les impôts
19:04 après c'est pas motivant
19:05 j'ai pas envie de travailler dans ce secteur d'activité là parce que la promotion est trop lente
19:08 l'ascenseur social en france fonctionne difficilement et parce que etc donc il y a un tas de raisons ascenseur social rapidité de promotion
19:15 motivation personnelle sociologie globale un tout petit peu à mon avis trop axé sur sur le temps le temps loisir
19:25 qui pêche beaucoup aujourd'hui et ça nos concurrents
19:28 américains le savent bien ils ont une productivité qui est très différente ils ont un dynamisme qui est différent
19:33 il n'y a pas que les américains et aussi les chinois qui arrivent à toute vitesse
19:36 et ça constitue des concurrents tout à fait réels pour nous quoi
19:39 et aussi la question de la zone euro aussi est-ce que la zone euro peut tenir avec des taux d'endettement tel qu'ils sont aujourd'hui
19:47 alors
19:49 l'endettement n'est pas un élément unique
19:51 explicatif des situations économiques par exemple les états unis sont très endettés ont un gros déficit mais ils ont le dollar c'est vrai
19:55 ils ont le dollar donc ça forme une économie un peu plus puissante c'est un peu un peu plus résilient par rapport au choc ils
20:01 ont aussi une façon de faire de la dépense publique
20:03 avec une efficacité plus importante
20:05 et puis ils ont ce leadership technologique nous en zone euro bah effectivement
20:09 la seule solution à mon sens pour la zone euro c'est d'arriver à faire qu'on ait une sorte d'état unis
20:15 homogène avec des marchés unifiés et homogènes et que l'allemagne ne soit pas le concurrent de la france sur les appels d'offres internationaux
20:21 c'est une aberration totale et donc soit on y va une bonne fois pour toutes aujourd'hui et pas et pas après demain
20:27 aujourd'hui on y va vers une union européenne une zone euro en conséquence de quoi plus unifié plus intégré
20:34 avec sans parler de la politique de la défense qui évidemment est un
20:37 est un enjeu aussi clé qui a des avec des ruissellements économiques importants donc intégration
20:44 intégration intégration maintenant c'est le bon moment pour prendre ce cycle économique là et pour être plus fort et ne pas
20:49 sonner un schéma un petit peu auto concurrentiel en zone euro absolument merci beaucoup pascal de lima c'est revenu avec nous sur
20:55 la question économique dans un instant c'est la culture dans tous ces états andré berkhoff reçoit laurent firod
21:02 réalisateur pour la sortie de son film le monde d'après 3 c'est dans un instant sur sud radio
21:08 resté il est bientôt 13h
21:12 Sud radio poulain sans réserve midi 13h alexis poulain
21:17 avec terre de france point fr le premier site d'articles français et patriotes