Conférence portant sur les houles océaniques.
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ÉducationTranscription
00:00:00 OK, donc bonjour à tous. Je me présente, je suis donc Timothée Payan, je travaille à Météo France.
00:00:06 Il y a beaucoup de métiers à Météo France qu'on peut exercer et donc parmi l'ensemble des métiers qui existent,
00:00:14 moi je suis prévisionniste. Donc c'est moi qui fais les prévisions météo, entre autres.
00:00:19 Donc je fais les prévisions météo, je suis dans l'équipe de prévisionnistes, on se collait 7 jours sur 7, H24, pour vous fournir quotidiennement
00:00:32 et plusieurs fois par jour même, les prévisions météo sur les prochaines heures, les prochains temps.
00:00:37 Et je suis donc accompagné d'Axel. Moi je ne suis pas prévisionniste, je travaille au service d'études climatologiques.
00:00:45 Et je vais vous rapprocher de là, si on y va. Et donc nous on s'occupe aussi de regarder que le réseau d'observation en Polynesie fonctionne bien,
00:00:54 les capteurs météo qui sont installés un peu partout sur Tahiti et aussi dans les îles transmettent bien les informations
00:01:00 pour que les prévisionnistes aient au moins l'état actuel du temps avant de pouvoir faire les prévisions.
00:01:06 Et on fait aussi quelques études, faire des études soit en lien avec la météo, soit aussi sur la houle.
00:01:15 Et on a développé un peu ces activités depuis un an sur la houle, on a fait pas mal de petits projets,
00:01:20 de projets qu'on a pris toute l'année, donc je vous présenterai un peu aussi ce qu'on fait actuellement sur la houle.
00:01:25 On va se répartir à peu près le temps de parole, on va faire à peu près moitié-moitié.
00:01:30 Et Timothée va expliquer toute la partie un peu théorique, physique derrière.
00:01:36 Et moi je parlerai un peu plus de la climatologie des houles en Polynésie, avec une explication sur comment fonctionnent
00:01:43 réellement les modèles de prévision de la houle, qui tournent tous les jours et qui nous fournissent des informations pour les prochaines houles.
00:01:50 Et à la fin, je parlerai un peu du cas de juillet 2022, qui est maintenant un peu plus d'une année,
00:01:56 où il y a eu une forte houle qui avait touché quasiment toute la Polynésie française.
00:02:01 Et donc je reviendrai un peu sur ce cas d'étude qu'on avait regardé.
00:02:07 Donc on va parler de la houle, des ondes océaniques.
00:02:12 Les ondes océaniques, qu'est-ce que c'est ?
00:02:15 Déjà une première approche, pour vraiment bien comprendre ce dont on va parler cet après-midi.
00:02:22 Les ondes océaniques, ce sont des ondes qui se...
00:02:26 C'est quelque chose d'extrêmement complexe, quand on regarde un plan d'eau,
00:02:29 souvent c'est assez difficile de lire la direction, la hauteur des houles,
00:02:34 parce qu'en fait, on se retrouve avec un état de l'eau, une surface des océans qui est extrêmement complexe,
00:02:40 parce qu'on a plusieurs trains de houles de hauteurs différentes, de périodes différentes,
00:02:46 qui vont en fait se superposer et rendre l'aspect très chaotique.
00:02:51 Mais finalement, cet aspect très chaotique, c'est quoi ?
00:02:54 Ce n'est rien d'autre qu'une superposition d'un ensemble de houles,
00:02:58 de différentes périodes, de différentes directions, qui vont venir se superposer.
00:03:02 Et chacune de ces houles, on va le voir plus en détail après,
00:03:07 peuvent être approchées comme finalement des ondes sinusoïdales, qui donc se propagent.
00:03:13 Et vous le savez peut-être, un ensemble d'ondes sinusoïdales qui vont venir se projeter
00:03:17 vont donner un signal très complexe, mais qu'on peut redécomposer en une série de fourriers.
00:03:22 On va rentrer rapidement dans le vif du sujet.
00:03:26 Une série de fourriers, ça permet de décomposer un signal complexe en une somme de signaux sinusoïdaux.
00:03:33 Je rappelle, on ne va pas faire trop de formules, je ne vais pas trop m'embêter,
00:03:38 mais grosso modo, n'importe quelle fonction peut être décomposée comme une fonction sinusoïdale
00:03:44 avec un nombre de cas et une pulsation oméga.
00:03:48 Notre surface de la mer, c'est un ensemble d'ondes qui viennent se propager.
00:03:56 Ces ondes, ça je crois que c'est les souvenirs de cours de cinquième ou quatrième,
00:04:04 vous savez ça, ça doit parler à vos élèves, forcément, je vais venir vous apprendre non plus.
00:04:09 Une onde sinusoïdale, comment on peut la caractériser ?
00:04:13 Sa carte d'identité, c'est quoi ? C'est déjà sa direction, la hauteur de l'onde,
00:04:21 la longueur d'onde, qui est la distance crête à crête, la période,
00:04:27 puisque cette onde se propage, on va regarder l'intervalle de temps qui sépare deux crêtes,
00:04:33 qui m'en connaissent, et la célérité, c'est des formules un peu plus complexes,
00:04:38 mais on va regarder la vitesse de propagation d'une vague.
00:04:42 On le verra aussi, par exemple, tout à l'heure, on distingue la vitesse de groupe de la vitesse de phase,
00:04:48 et ce sont deux notions différentes, est-ce qu'on regarde la propagation d'une crête
00:04:53 ou est-ce qu'on regarde la propagation de l'enveloppe.
00:04:56 On peut bien comprendre ce qu'on va faire aujourd'hui, on va regarder la houle depuis sa formation,
00:05:06 cette fameuse onde sinusoïdale, comment elle arrive, comment elle se crée, comment elle se forme,
00:05:11 comment elle se propage, et ensuite, quel est l'effet à la côte.
00:05:16 C'est vraiment la vie d'une vague, c'est ça, elle se crée, elle se forme, elle se propage, et elle déferle.
00:05:24 Donc le train de houle, on va le suivre depuis sa naissance jusqu'à son arrivée sur les côtes polynudines.
00:05:35 Vous le voyez, ce qui va vraiment être important de regarder en termes de caractéristiques sur ces ondes,
00:05:44 c'est selon si on est en eau profonde ou en eau peu profonde.
00:05:48 C'est peut-être des choses que vous avez vues aussi, la théorie de propagation des ondes surfaciques,
00:05:53 les modèles eau peu profonde ou eau profonde, qui sont en fait les deux modèles qui vont déterminer ce qu'il se passe.
00:06:01 On va le mettre.
00:06:05 Qui vont donc déterminer la propagation de la vague et les différentes caractéristiques qui vont l'accompagner.
00:06:13 On va s'amuser.
00:06:16 Voilà le plan qu'on vous propose.
00:06:22 Moi, je vais vraiment parler de formation, propagation, déferlement.
00:06:25 On va parler aussi de ce fameux cas particulier que sont les vagues scélérates et les tsunamis.
00:06:29 Je pense que c'est très important de bien faire le distinguo avec la houle.
00:06:33 Il y a souvent une confusion qui est faite, et dans les mécanismes de formation, et dans les propriétés,
00:06:39 et aussi dans la chaîne d'alerte.
00:06:42 On entend souvent dire, il y a un tsunami, météo France, où êtes-vous ?
00:06:47 Pourquoi vous ne nous avez pas alertés ?
00:06:48 On verra bien qu'ici, en Polynésie, les tsunamis ne sont pas du tout du genre de météo France.
00:06:56 On va quand même en parler, je vais vous expliquer.
00:06:58 Vous verrez pourquoi, finalement, météo France ne s'occupe pas des tsunamis.
00:07:02 Après, je laisserai parler, accélérer ce dont on a parlé, climatologie, modélisation,
00:07:08 et le processus qu'on a à météo France, avec cette fameuse vigilance.
00:07:12 Vous connaissez tous la vigilance de météo France, les quatre couleurs, vert, jaune, orange, rouge,
00:07:16 avec une nouvelle carte d'ailleurs qui a changé il y a quelques semaines.
00:07:19 Vous êtes déjà tous au point.
00:07:21 Qu'est-ce qu'on fait concrètement de cette information ?
00:07:25 À la fin de la séance, vous saurez ce qu'est la houle, comment elle se propage,
00:07:29 comment elle arrive à la côte, vous saurez comment on la modélise.
00:07:31 Très bien, mais qu'est-ce qu'on fait de cette information, puisque le but in fine de météo France,
00:07:34 le rôle premier de météo France, c'est la sécurité des biens et des personnes.
00:07:37 Concrètement, comment on fait, à partir de cette information numérique,
00:07:41 comment on fait pour la convertir et protéger les populations et les biens,
00:07:46 et donc respecter notre mission première ?
00:07:50 On commence, comme promis, la formation et la caractérisation de la houle.
00:07:55 Je ne dis pas vraiment la houle, je dis dans un premier temps la mer du vent.
00:07:58 Il y a une petite subtilité là-dessus.
00:08:00 La houle, c'est vraiment un train d'onde qui est formé déjà,
00:08:03 qui va se propager et qui va ensuite déferler.
00:08:05 Mais dans un premier temps, on ne va pas vraiment parler de houle.
00:08:08 Pourquoi ? On va parler de mer du vent, parce que c'est vraiment le vent
00:08:12 qui est le mécanisme initiateur de la future houle.
00:08:16 Dans un premier temps, on va supposer un système complètement idéalisé
00:08:21 avec un plan d'eau parfaitement calme, sans aucune aspérité.
00:08:26 Les premières hypothèses qui ont été faites, ça remonte déjà il y a bientôt 100 ans,
00:08:32 les premières hypothèses qui ont été faites, c'était que les petites risées
00:08:35 qui vont être produites par le vent vont s'amplifier sous un phénomène
00:08:40 de différence de pression entre les phases au vent et les phases sous le vent de la vague.
00:08:43 C'est un peu les petites risées vont commencer à agiter le plan d'eau.
00:08:46 Il y a des petites rides, des petits clapots finalement.
00:08:50 On le voit des fois sur le lagon, quand le lagon est très calme
00:08:52 et qu'il y a une petite risée, on commence à avoir les petits clapots.
00:08:56 Et ce qui se passe, c'est qu'en fait, on a la première explication
00:09:01 qui a été donnée par Jeff Frey, qui est que finalement, avec un flux de vent
00:09:06 au-dessus d'une courbure sur l'océan, on a des baisses de pression
00:09:10 et des hausses de pression minimes, je parle vraiment de quelques pouillèmes,
00:09:15 et qui vont amplifier la vague. Au niveau d'une surpression et d'une dépression,
00:09:21 la vague va commencer à grossir et plus le vent va souffler, vous le verrez,
00:09:25 plus il va souffler fort et longtemps, plus ce phénomène-là va s'amplifier.
00:09:28 Et c'est ainsi qu'on va créer la rue.
00:09:31 C'est très bien, c'est une première hypothèse qui avait été faite,
00:09:34 qui a longtemps marché. Si on regarde en détail, aujourd'hui,
00:09:37 elle est un petit peu contestée, puisqu'elle ne fonctionne que si le vent
00:09:42 est supérieur à 1 mètre par seconde. Donc, si on parle vraiment de l'initiation même,
00:09:48 c'est un petit peu juste. Il faut déjà que le vent souffle supérieur à 1 mètre par seconde,
00:09:53 et il faut que les vagues soient suffisamment raides pour qu'on ait vraiment ce phénomène.
00:09:56 Il y a peut-être encore autre chose avant. Il y a d'autres théories
00:09:59 qui ont tenté d'expliquer ça, pour vraiment cerner le moment T0
00:10:06 de la formation de ces vagues.
00:10:09 Comme je vous le disais, plus le vent est fort, plus il souffle longtemps,
00:10:13 plus ce mécanisme d'amplification des vagues va pouvoir se mettre en place.
00:10:22 Et donc, ça, c'est une caractéristique très importante quand on regarde la houle.
00:10:27 On va toujours regarder où est-ce que le vent a soufflé pour créer cette houle,
00:10:32 à quelle vitesse et sur quelle surface. C'est assez intuitif, finalement.
00:10:39 Si, par exemple, vous avez une grande bassine d'eau et que vous faites un tout petit souffle d'air
00:10:44 très peu fort et vraiment pas longtemps, vous allez très peu perturber votre bassine d'eau.
00:10:49 Alors que si vous prenez un gros ventilateur et que vous mettez sur toute la surface du bac
00:10:54 avec une grande force, forcément, votre plan d'eau va vite s'adapter.
00:10:57 C'est très intuitif, tout ça.
00:10:59 Donc nous, en météo, pour caractériser déjà ces deux choses-là que sont la force du vent
00:11:04 et la durée pendant laquelle le vent souffle, on va parler de "fetch" et de durée d'action.
00:11:10 Le "fetch" va représenter la dimension de l'air génératrice,
00:11:14 donc l'air sur lequel souffle ce vent, et la durée d'action,
00:11:20 c'est à dire combien de temps souffle le vent sur cette air génératrice.
00:11:25 Donc schématiquement, c'est ça.
00:11:29 On va regarder. Ce qui se passe, c'est que vous avez le vent qui souffle.
00:11:33 Pendant un premier temps, le plan d'eau va être guidé, et progressivement,
00:11:36 on va avoir une amplification qui va se faire sur toute cette air génératrice
00:11:41 sur laquelle souffle le vent, qui est donc le "fetch".
00:11:43 Pour résumer un petit peu ce que je viens de dire,
00:11:47 la roule, dans un premier temps, va se propager dans le sens du vent,
00:11:51 puisqu'elle a besoin du vent pour se créer.
00:11:54 Pendant les premiers temps, elle va se créer là où souffle le vent.
00:11:58 Mais c'est ça qui est intéressant, c'est qu'une fois qu'elle est formée,
00:12:02 elle est presque, j'ai envie de dire, autonome.
00:12:04 Une fois que vous avez créé ces vagues, et que vous avez transmis cette énergie à l'océan,
00:12:09 le train de vagues va pouvoir se propager dans la direction dans laquelle le vent a soufflé,
00:12:14 mais si le vent n'est plus présent, si le vent, c'était une dépression qui circulait dans le coin,
00:12:20 les conditions atmosphériques vont changer, vont faire leur vie,
00:12:24 mais l'océan va conserver ces caractéristiques-là,
00:12:28 et la roule va se propager dans le sens dans lequel le vent a soufflé initialement.
00:12:33 Ce qui fait qu'on peut avoir des épisodes de roule qui vont ensuite se propager
00:12:37 indépendamment des conditions atmosphériques.
00:12:40 L'exemple, c'est que vous voyez à Tiopo, des fois quand il y a des énormes vagues qui défèrent,
00:12:45 il n'y a pas forcément un vent incroyable associé aux vagues.
00:12:50 C'est bien que les vagues, ce train de houle qui arrive sur Tiopo,
00:12:53 s'est formé à un endroit complètement différent.
00:12:57 Il y a bien eu du vent au moment de la formation, mais ensuite, la houle s'est propagée
00:13:01 et le vent a disparu, la dépression s'est peut-être déplacée, etc.
00:13:05 Les deux phénomènes se sont complètement dissociés.
00:13:09 Au début, ils ont besoin d'être ensemble pour créer la houle,
00:13:11 et ensuite, le vent fait sa vie.
00:13:14 C'est quelque chose qu'on entend souvent,
00:13:21 il y a de la houle, donc il y a du vent, donc il y a du mauvais temps.
00:13:25 On confond souvent un petit peu tout.
00:13:28 Des fois, c'est vrai, des fois c'est possible, vous pouvez avoir un train de houle qui se propage
00:13:31 sur une zone où il y a à nouveau du vent qui souffle,
00:13:33 mais c'est complètement indépendamment de là où la houle s'est formée.
00:13:36 Il faut bien se dire, quand il y a un épisode de houle,
00:13:39 ça ne veut pas dire qu'il va y avoir de l'orage, ça ne veut pas dire qu'il va y avoir de la pluie,
00:13:42 ça ne veut pas forcément dire qu'il y a du vent,
00:13:44 ce sont vraiment des phénomènes complètement différents.
00:13:47 Vous allez le voir pendant cette présentation,
00:13:56 ce qu'on a essayé de faire avec Axel, c'est de présenter des petites applications numériques,
00:14:01 des petits exercices que, éventuellement, vous pourrez reprendre pour donner à vos chers élèves.
00:14:06 On n'a pas forcément les programmes en tête de ce qu'on peut proposer à un élève au collège,
00:14:13 donc on vous laissera adapter si les applications sont trop compliquées ou si elles sont trop simples.
00:14:18 Mais on peut donner des petites idées d'exercices qui sont assez sympas,
00:14:24 notamment ici avec cet ABAC de formation et de propagation de la houle.
00:14:31 C'est un ABAC qui a longtemps été utilisé à Météo France,
00:14:35 du temps où on n'avait pas encore forcément les ordinateurs qui modélisaient exactement les hauteurs de houle attendues.
00:14:41 À l'époque, on avait, c'est un peu ce que vous avez fait tout à l'heure,
00:14:45 avec les mains, on avait cet ABAC qui nous permettait d'estimer comment la houle va être
00:14:50 en fonction de la vitesse du vent et de la dimension du flèche.
00:14:55 Comment ça se lit ? Je suis désolé, c'est vrai que c'est un peu petit,
00:14:58 mais vous pouvez récupérer ensuite le support, vous verrez bien mieux.
00:15:03 On va utiliser cet ABAC qui va relier flèche, durée d'action, force du vent,
00:15:08 qui va nous donner les périodes et les hauteurs de vagues attendues.
00:15:11 Par exemple, ici, vous avez plusieurs valeurs de vitesse de vent, en couleur,
00:15:15 rouge, vert, violet, ciel, orange. On va suivre par exemple une valeur de vitesse de vélo.
00:15:23 Si je vous dis par exemple que le vent souffle à 20 m/s et que la surface sur laquelle ce vent de 20 m/s souffle,
00:15:33 c'est environ 100 km, vous allez obtenir l'intersection en couleur rouge de 20 m/s et le 100 km,
00:15:42 c'est un peu comme ça, 1, 3, 10, 30, 100, 300, 1000.
00:15:48 C'est pas évident. Vous allez prendre l'intersection et vous allez pouvoir comme ça,
00:15:53 en fonction de la durée du vent ici en L6, retrouver les périodes qui sont affichées ici
00:16:00 et les hauteurs de vagues qui sont attendues. On vous propose un petit exercice ici.
00:16:05 Vous avez un vent de 15 m/s qui souffle sur le Pacifique pendant 7 heures
00:16:09 et avec un flèche de 100 km. À quelle hauteur et à quelle période de vagues s'attendre ?
00:16:14 Il suffit de lire ce qui est attendu. On a dit 100 km, 15 m/s, c'est l'intersection qu'il y a ici.
00:16:24 Et pour une durée de vent de 7 heures qu'on avait écrite, il faut s'attendre à des vagues autour de 8 secondes de période
00:16:34 et de 3 m de hauteur. C'est une échelle logistique. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
00:16:42 Voilà. Ça peut être un premier exercice, apprendre à un élève à utiliser un APAC ou une APAC,
00:16:50 je ne sais même pas comment on dit. Si je m'exprime, on fait une gamme.
00:16:53 C'est assez sympa à utiliser. C'est ce que faisaient les météorologues il y a encore quelques années.
00:17:00 Ça nous arrive encore de regarder ce genre de choses, de savoir si, intuitivement,
00:17:06 c'est toujours bien de relier les connaissances théoriques à la pratique.
00:17:12 Notre houle s'est formée. Très bien. On a les premières vagues qui se sont formées là où le vent a soufflé.
00:17:23 Et la houle va commencer à se propager. Elle a une certaine vitesse de propagation.
00:17:32 Je vous l'ai mis tout à l'heure dans la carte d'identité de la vague, de la célérité.
00:17:38 Lambda sur t, ou omega sur k, qui peut être approximé comme ça.
00:17:51 Vous le voyez dans cette formule de vitesse, fait intervenir, j'ai k, une onde,
00:17:59 pendant hyperbolique, pas sûr que les millions de gens savent encore ce que c'est, mais bon, ça importe.
00:18:03 Et vous voyez surtout qu'il y a ce fameux d. D, c'est la profondeur de l'océan.
00:18:14 C'est pour ça qu'on distingue deux zones. La zone qui est en eau profonde, c'est-à-dire que d est très importante,
00:18:21 et la zone où on est en eau peu profonde, c'est-à-dire que d est relativement petit.
00:18:27 Pourquoi on fait ça ? Parce qu'en fait, dans une tendance hyperbolique,
00:18:29 si vous avez l'intérieur d'une tendance hyperbolique qui est très grand ou très petit,
00:18:33 on va pouvoir simplifier la formulation.
00:18:35 Et donc, en eau profonde, d est très grand, forcément.
00:18:42 La profondeur moyenne de l'océan, c'est je ne sais pas combien, 5-6 km ?
00:18:48 Je ne m'admette pas, surtout. Je crois que c'est 5-6 km par là, la profondeur moyenne de l'océan dans l'onde.
00:18:55 C'est évidemment très important relativement, parlant par rapport à la hauteur d'une vague,
00:19:01 qui elle fait quelques centimètres, quelques mètres.
00:19:04 Forcément, 5 km, c'est beaucoup plus important.
00:19:06 Donc, d est très important.
00:19:08 Ça veut dire que tendance hyperbolique de kd quand d est en termes infinis,
00:19:13 ça peut s'approximer par 1.
00:19:15 Ça veut dire que cette relation, elle se simplifie quand même grandement,
00:19:18 puisque la célérité de la vitesse, ça peut être tout simplement en signes de g/k,
00:19:23 qu'on peut simplifier en rachets de g lambda fois 2pi, ou ggt fois 2pi.
00:19:30 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'en eau profonde,
00:19:32 les ondes vont se propager à une vitesse qui est proportionnelle à la longueur d'onde,
00:19:37 ou à la période, qu'on parle.
00:19:41 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on va parler d'un milieu qui est dispersif.
00:19:46 Grosso modo, les vagues qui ont la plus grande longueur d'onde,
00:19:52 ou la plus grande période, vont se propager plus vite que les vagues qui ont une faible période.
00:19:59 C'est pour ça qu'on parle de milieu dispersif.
00:20:01 Une fois que vous avez votre perturbation qui est faite sur votre champ initial,
00:20:05 donc le vent qui a soufflé, vous allez avoir une série de vagues qui va se former
00:20:09 et elles ne vont pas toutes se propager à la même vitesse.
00:20:12 L'énergie ne va pas être concentrée en une vague unique, ou un regroupement de vagues,
00:20:18 l'énergie va se dissiper au fur et à mesure de ce train de vagues,
00:20:22 et les vagues avec les périodes les plus longues vont se propager à la vente.
00:20:28 C'est notamment, j'en cite déjà, une grande différence avec les tsunamis,
00:20:33 puisque dans un tsunami, le milieu n'est pas dispersif,
00:20:39 c'est-à-dire que tout se propage à la même vitesse.
00:20:42 Et comme c'est généralement une vague, c'est un peu idéalisé, mais on va dire 4-5 vagues,
00:20:48 qui se propagent, toute l'énergie se propage d'un coup d'un seul, contrairement à la houle.
00:20:53 C'est une très grande différence de caractéristiques entre une houle et un tsunami.
00:20:58 Et dont les impacts, vous en doutez, sont très différents.
00:21:01 Donc c'est ce que je disais, plus la longueur d'une vague est longue, plus elles iront vite.
00:21:07 Quand vous avez une tempête qui se forme, qui crée de la houle,
00:21:12 les premières vagues issues de cette tempête vont toujours arriver plus vite,
00:21:17 les vagues qui vont arriver le plus vite à la côte sont toujours les plus longues,
00:21:23 en termes de période.
00:21:25 Souvent, c'est ce qu'on voit aussi, par exemple, si vous avez un cyclone qui se forme,
00:21:29 vous avez la houle cyclonique qui va se former, et très en amont du cyclone,
00:21:34 on peut déjà commencer à voir les premières vagues qui se propagent.
00:21:37 Si par exemple le cyclone se propage dans le même sens que la houle,
00:21:42 la houle va se propager plus vite et on peut déjà avoir les premiers effets d'un cyclone
00:21:47 avant même que le cyclone ne soit là.
00:21:50 On va faire une petite animation pour vous rappeler vitesse de crête, vitesse de phase.
00:22:00 Vous avez les crêtes ici, matérialisées par le temps en houle.
00:22:13 On suit une crête ici, elle va se déplacer toujours plus vite que le groupe des vagues.
00:22:23 Si là par exemple on va suivre un nœud,
00:22:27 la crête en houle se déplace toujours plus vite que le groupe des vagues.
00:22:35 Il y a même une relation de 50% la vitesse de groupe se déplace à une vitesse de C/2,
00:22:47 C c'est la vitesse de crête, vitesse de groupe C, C'est G.
00:22:51 L'énergie, ça c'est une caractéristique importante aussi, j'essaie de retrouver le PDF.
00:23:01 L'énergie va se propager avec le groupe des vagues, la vitesse de groupe.
00:23:05 Pareil, on peut faire un petit exemple d'exercice là-dessus.
00:23:08 Vous avez une tempête qui naît quelque part en Pacifique, environ 1000 km de la côte,
00:23:16 et qui va générer des vagues de période 20 secondes.
00:23:19 Vous serez peut-être déjà très déterminé avec la vague, si vous êtes très bon.
00:23:23 La question c'est, en combien de temps les vagues vont-elles arriver ?
00:23:28 Si on dit que les premières vagues vont se propager à une vitesse C/2,
00:23:33 vous faites votre petite application numérique.
00:23:36 Vous connaissez la vitesse de propagation en eau profonde, je vous ai donné la formule tout à l'heure.
00:23:41 J'étais sur 2 pi, on divise par 2, j'étais sur 4 pi, et vous avez 4,5 m/s.
00:23:47 Pareil, je pense que pour un collégien, c'est peut-être faisable de calculer à partir d'une vitesse
00:23:51 et d'une distance, en combien de temps les premières vagues vont arriver.
00:23:57 Pour moi aussi, c'est intéressant pour faire des petits exercices.
00:24:01 Vous avez une vitesse de vent, vous créez votre vague, très bien,
00:24:07 elle se propage, elle arrive à la côte, c'est des choses qui parlent.
00:24:10 C'est ça que j'aime bien aussi avec la physique,
00:24:13 c'est qu'il y a toujours un moyen de se rattacher à quelque chose de concret.
00:24:17 Quand j'étais élève, j'aimais bien faire le lien et comprendre.
00:24:23 C'est bien beau les équations, mais quand ça sert dans la vraie vie, c'est quand même chouette.
00:24:27 Je vous l'ai dit tout à l'heure, quand le train de houle se forme,
00:24:35 vous avez les houles avec les plus grandes périodes qui vont se propager en premier,
00:24:41 et les houles avec les périodes les plus courtes qui vont arriver en dernier.
00:24:47 Votre houle, c'est un train de vagues, il y a plein de vagues qui vont se propager,
00:24:54 et toutes ces vagues ne sont pas pile-poil toujours à la même hauteur.
00:24:59 Ce qu'on peut faire pour caractériser un train de houle,
00:25:04 c'est de caractériser la distribution des hauteurs de vagues associées à ce train de houle.
00:25:13 Je vais essayer de suivre en même temps...
00:25:15 Ça n'a rien à voir.
00:25:19 J'essaie de voir s'il n'y avait pas des questions.
00:25:22 On va suivre la distribution des hauteurs de vagues,
00:25:34 et ce qu'on s'aperçoit, c'est que sur n'importe quel train de houle,
00:25:37 toutes ces hauteurs peuvent être assimilées à une distribution qui suit une loi de Rayleigh.
00:25:42 Si vous ne savez plus ce que c'est, ça ressemble à peu près à ça.
00:25:45 C'est-à-dire que vous prenez 1000 vagues,
00:25:49 vous placez toutes les hauteurs de ces 1000 vagues qui sont issues du même train de houle,
00:25:53 et vous allez regarder les différentes hauteurs et la fréquence d'apparition de ces vagues.
00:25:58 Par exemple, si vous avez des pressions qui ont généré un houle,
00:26:03 je ne sais pas, votre appât vous donnerait des hauteurs de 3 mètres.
00:26:07 3 mètres sera la hauteur la plus probable, peut-être,
00:26:10 mais par contre, il y aura toujours des vagues qui auront des hauteurs supérieures.
00:26:14 Sur les 1000 vagues, vous en aurez peut-être une sur 1000 qui atteindra
00:26:18 deux fois la hauteur trébue par votre vague.
00:26:22 C'est tout simplement les caractéristiques d'une loi de Rayleigh.
00:26:26 Je vous rappelle de la formule, c'est peut-être un peu compliqué pour un collégien,
00:26:29 mais je vous laisserai simplifier la chose.
00:26:34 En fait, sur cette distribution de Rayleigh, on a plusieurs valeurs
00:26:40 qui sont importantes à retenir.
00:26:43 Vous avez par exemple H0 qui est l'auteur de la vague la plus probable,
00:26:48 le sommet de la distribution.
00:26:52 Vous avez la moyenne, la hauteur moyenne,
00:26:58 et vous avez ce que nous, on utilise beaucoup en météo, c'est la hauteur significative.
00:27:03 C'est comme ça, quand on dit que Météo France prévoit des houles de 3 mètres,
00:27:09 de sud-ouest, on parle de hauteur significative.
00:27:12 C'est toujours bien écrit dans nos bulletins, on précise bien ce que ça veut dire.
00:27:16 C'est la moyenne du tiers des vagues les plus hautes.
00:27:19 4 fois l'hypermétrie, 2 fois H0.
00:27:22 La moyenne du tiers des vagues les plus hautes, ça veut dire qu'on prend les vagues
00:27:27 les plus hautes, on en fait la moyenne, enfin la moyenne du tiers des vagues les plus hautes.
00:27:33 Mais voilà, on parle de hauteur significative, on dit des fois H1/3 aussi.
00:27:43 On va se rapprocher de la définition.
00:27:46 Mais voilà, il y a d'autres façons de communiquer, on pourrait parler de la moyenne des 10%
00:27:50 des vagues les plus hautes.
00:27:52 Choix a été fait dans le monde entier quand on parle de hauteur significative.
00:27:57 Pourquoi ? Parce que si on parlait vraiment de la hauteur la plus probable,
00:28:01 il y a quand même pas mal de choses qui se passent à côté.
00:28:05 Et si on annonce des vagues de 1,5 m et qu'il y en a une à 4 m,
00:28:08 ce n'est quand même pas la même chose.
00:28:10 On essaie quand même de se rapprocher d'ici.
00:28:12 Mais très concrètement, ça veut dire quoi ?
00:28:14 Ça veut dire que si on annonce un train de houle de 3 m avec des vagues de 3 m,
00:28:18 vous vous mettez en mer, vous n'allez pas voir que des vagues de 3 m.
00:28:23 Même si vous regardez 100, il n'y en a même pas la moitié qui feront 3 m.
00:28:28 En réalité, elles feront un petit peu moins.
00:28:31 Mais forcément, plus l'échantillon est grand, plus vous êtes susceptibles
00:28:37 de rencontrer une vague de 3 m.
00:28:45 L'application numérique est assez sympa à faire avec ça.
00:28:48 Probabilité qu'une hauteur H soit supérieure à la hauteur significative,
00:28:54 donc le H entier à la hauteur significative.
00:28:59 On re-surveille la formule.
00:29:02 C'est assez intéressant à regarder.
00:29:04 La probabilité qu'une vague soit supérieure à la hauteur annoncée dans nos bulletins,
00:29:10 c'est 0,14, c'est-à-dire que c'est une vague sur 7,4.
00:29:13 Même quand on prévoit 3 m de houle, toutes les 7 vagues,
00:29:18 il y en a une qui fait un petit peu plus que 3 m.
00:29:21 Probabilité que ça fasse 1,5 fois la hauteur, c'est une vague sur 90.
00:29:26 Un peu moins.
00:29:28 Et la probabilité que ça fasse 2 fois la hauteur significative,
00:29:32 c'est une vague sur 3 000.
00:29:33 C'est quand même assez peu probable.
00:29:35 Si vous savez qu'il y a une période de 18 secondes associée à votre train de houle,
00:29:40 comme il y a une vague toutes les 18 secondes, 18 fois 3 000,
00:29:44 je ne sais pas combien ça fait,
00:29:46 ça veut dire que vous n'allez pas la voir tout de suite,
00:29:48 la vague qui va faire 2 fois la hauteur annoncée.
00:29:50 Et 3 fois la hauteur annoncée, c'est une vague sur 65 pions.
00:29:53 Donc vous ne la verrez jamais.
00:29:56 Par exemple, c'est marrant, c'est exactement le même que le début.
00:30:01 Votre service météo préféré, MétéoSpan, prévoit des vagues de 3 m
00:30:05 pour une période de 18 secondes.
00:30:07 Quelle est la hauteur moyenne des vagues ?
00:30:11 Et combien de temps faudrait-il attendre en théorie pour observer une vague
00:30:14 qui soit 80 % plus haute que prévu ?
00:30:18 Pareil, c'est sympa à calculer.
00:30:21 La hauteur moyenne, ça c'est le H entier, le 3 m,
00:30:25 la hauteur moyenne, c'est 1,50 m.
00:30:30 80 % plus haute que 3 m,
00:30:33 donc la hauteur soit 1,8 fois la hauteur significative.
00:30:37 Donc c'est une vague sur 650, quand on fait le calcul.
00:30:41 Et comme on a une période de 18 secondes,
00:30:44 ça veut dire qu'il y a 18 secondes entre chaque vague,
00:30:46 et bien en fait, c'est 18 fois 650, donc ça veut dire 3 heures.
00:30:50 Ça veut dire qu'il faut déjà que votre roue dure au moins 3 heures
00:30:53 pour espérer voir, en théorie, une vague qui atteigne 80 %
00:30:58 de la hauteur prévue par les services météo.
00:31:01 C'est aussi pour ça que les services météo ont choisi ce H entier,
00:31:04 ça ne sort pas du chapeau.
00:31:07 On cherche à donner une information qui soit le plus fidèle
00:31:11 de la réalité possible.
00:31:14 On ne rate pas tant que ça les vagues beaucoup plus hautes,
00:31:17 parce que du coup, forcément, elles arrivent plus souvent,
00:31:20 et on est quand même au-dessus de la hauteur moyenne,
00:31:23 parce qu'on est quand même en droit d'attendre des vagues de 3 m
00:31:27 sur ce grand épisode.
00:31:30 Donc pareil, c'était une petite idée d'application.
00:31:33 Donc là, on a vu la formation de la haule.
00:31:49 Elle a commencé à se propager dans un milieu profond,
00:31:53 et elle va commencer à arriver à se passer par là-bas.
00:32:02 Il y a quelqu'un qui veut s'exprimer, peut-être ?
00:32:07 Ou sinon, peut-être penser à couper les micros ?
00:32:10 Il y en a qui essayent de rejoindre la conférence en bifortiel,
00:32:19 mais il n'y a pas de salle d'attente, apparemment,
00:32:22 et il y en a qui ont du mal à rentrer dans la distancielle.
00:32:27 Est-ce que je peux faire quelque chose ?
00:32:29 Non, mais...
00:32:31 Il y a apparemment beaucoup de malades, beaucoup de distanciels.
00:32:37 Je n'arrive pas à voir, en fait, tout le...
00:32:50 On va continuer.
00:32:52 Donc on a vu la haule qui s'est créée.
00:33:12 Elle a commencé à se propager dans un milieu profond,
00:33:15 et elle va commencer à se rapprocher de la côte,
00:33:17 et elle va rencontrer un milieu qui est peu profond.
00:33:20 Donc l'approximation qu'on a faite tout à l'heure
00:33:22 sur la vitesse de propagation,
00:33:27 on avait mis tout à l'heure que d était très grand,
00:33:30 cette fois-ci, d est très petit.
00:33:32 En tout cas, quand vous retrouvez, je ne sais pas,
00:33:35 4-5 mètres de profondeur,
00:33:38 ça commence à être de l'ordre de grandeur de la hauteur de la vaque.
00:33:42 Donc on ne peut plus faire la même approximation,
00:33:45 et cette fois-ci, la vitesse, ce n'est plus la même.
00:33:47 Elle va se caractériser comme ça,
00:33:50 racine de g fois 2, ça veut dire que cette fois-ci,
00:33:53 les vagues vont se propager, pour le coup,
00:33:56 on va parler de milieu non dispersif,
00:33:59 parce qu'elles vont se propager à une vitesse qui est proportionnelle
00:34:02 à la racine carrée de la profondeur du milieu qu'elles traversent.
00:34:05 Ça a un impact très important
00:34:07 pour le déferlement des vagues sur la côte.
00:34:11 C'est-à-dire que ici, vous avez en fait des lignes de même profondeur.
00:34:15 Quand vous avez un train de houle qui arrive comme ça ici par le nord-ouest,
00:34:18 ici, sur le point A,
00:34:20 la vague sera déjà sur des profondeurs qui sont moins importantes
00:34:24 que sur l'autre partie de la vague.
00:34:26 Donc ici, cette vague est dans un milieu plus profond,
00:34:28 elle va se propager plus rapidement,
00:34:30 et ainsi de suite, et ainsi de suite,
00:34:31 et c'est pour ça que la vague va toujours se retrouver parallèle,
00:34:34 va finir par se retrouver parallèle au trait de côte.
00:34:37 Le côté qui est le côté plus profond avance plus vite.
00:34:42 Donc petit à petit, vous voyez, toute la hauteur,
00:34:44 toute la vague s'aligne avec les isopattes des lignes de même profondeur.
00:34:49 Ça a un impact assez important sur les différents types de déferlements
00:34:55 qu'on peut avoir selon que l'on soit sur un cap,
00:34:57 un cap pointu, un cap arrondi, une baie, une pointe.
00:35:01 Qu'est-ce qu'il faut retenir de ça ?
00:35:02 Pour ce moment, dans une baie, vous avez les vagues qui vont s'étirer
00:35:06 et qui vont disperser de l'énergie,
00:35:08 alors que sur une pointe, les vagues vont venir se concentrer.
00:35:11 C'est vraiment lié à la forme de la profondeur des fonds de marins.
00:35:16 Et donc, assez intuitivement, vous le savez,
00:35:18 les bateaux s'illuminent plutôt dans des baies.
00:35:20 Les boules sont moins importantes dans les baies.
00:35:23 C'est beaucoup plus calme.
00:35:25 Vous voyez, à Montréal, la mer est quand même bien plus calme.
00:35:28 Alors que vous n'aurez pas idée de construire une marina,
00:35:32 je ne sais pas, à la pointe d'Enus ou à la pointe de Marat,
00:35:35 ce n'est pas du tout le but, parce que pourquoi les trains de boules vont…
00:35:40 j'admets…
00:35:41 vont piquer en termes d'énergie ?
00:35:44 Ici, on le voit bien, c'est une belle image qui illustre bien la chose.
00:35:49 On voit vraiment un train d'onde quasi parfait qui se propage.
00:35:54 Et on sent qu'il vient bien de comme ça, par rapport à l'eau de l'image.
00:35:59 Et vous voyez, par contre, sur la partie basse de l'image,
00:36:02 vous avez quand même la roule qui va venir tourner progressivement
00:36:06 et les vagues vont venir s'aligner avec le trait de côte.
00:36:10 Propagation de…
00:36:16 Vous avez la houle aussi qui peut arriver sur…
00:36:21 C'est le signe de Tchopo.
00:36:22 Vous avez une passe.
00:36:23 Et ici, on a aussi des phénomènes.
00:36:25 C'est exactement comme en optique.
00:36:27 Quand on étudie, vous savez, les rayons laser qui passent dans une fente, etc.
00:36:31 C'est les mêmes phénomènes.
00:36:33 On parle d'onde, c'est la même chose.
00:36:35 Vous avez les phénomènes de diffraction et de réfraction,
00:36:38 comme ici, en exemple, avec une busse à tritre sur Tchopo.
00:36:41 C'était surtout pour l'image.
00:36:43 Donc, le déferlement des vagues.
00:36:48 En s'approchant du rivage, la vitesse des vagues va diminuer.
00:36:53 Pourquoi ? Parce qu'en fait, autant au début,
00:36:58 c'était indépendant de la hauteur du fond, autant ici, vous voyez,
00:37:01 c'est dépendant de la hauteur du fond,
00:37:03 plus la profondeur va diminuer, plus la vitesse va diminuer aussi.
00:37:09 Vous vous rappelez, c'est la relation que je donnais tout à l'heure
00:37:12 de propagation d'une vague dans un milieu peu profond.
00:37:15 Or, puisque l'énergie est une constante,
00:37:18 la hauteur des vagues va augmenter.
00:37:22 Si vous avez une diminution de l'énergie cinétique,
00:37:28 l'énergie totale doit se conserver.
00:37:30 L'énergie cinétique diminue, l'énergie potentielle doit augmenter.
00:37:34 Et donc, forcément, on quitte l'énergie potentielle,
00:37:36 l'hauteur de la vague.
00:37:37 C'est pour ça qu'en arrivant vers la côte,
00:37:39 la vague va ralentir et elle va s'amplifier.
00:37:42 Vous voyez ici, par exemple, sur le côte Jambèze,
00:37:45 ce n'est pas très bien, mais vous voyez, en fait,
00:37:47 le train de roues qui va petit à petit se rapprocher.
00:37:52 Parce que c'est comme les voitures sur une route,
00:37:56 quand ça commence à bouchonner, vous savez,
00:37:58 les voitures qui commencent à se rapprocher les unes des autres.
00:38:01 Donc les vagues vont continuer à s'amplifier, s'amplifier, s'amplifier,
00:38:06 jusqu'à atteindre une valeur critique.
00:38:08 Et c'est là qu'on parle du fameux déferlement de la vague.
00:38:11 C'est-à-dire qu'au-dessus d'elle,
00:38:13 elle ne va plus pouvoir supporter la colonne d'eau,
00:38:15 elle va commencer à déferler par ralentir.
00:38:17 Donc plus la vague a une grande longueur d'onde,
00:38:19 plus elle va pouvoir se lever avant de déferler.
00:38:22 Pareil, on a une abat pour ça.
00:38:26 Hop, bienvenue Jean-Paul.
00:38:28 On a une abat pour ça,
00:38:32 qui nous permet d'estimer la hauteur à partir de laquelle la vague va pouvoir déferler.
00:38:46 Donc c'est lié à la hauteur de la vague
00:38:53 et donc sa longueur d'onde, sa période.
00:38:56 Et vous voyez, c'est ce que je disais tout à l'heure,
00:39:01 plus la longueur d'onde va être petite,
00:39:05 plus elle va mettre du temps à déferler.
00:39:08 Donc exemple pareil d'un exercice,
00:39:10 c'est le service Météo, encore une fois Météo France,
00:39:12 où on prévoit une vague de 4 mètres, une période de 18 secondes au large.
00:39:15 Ça c'était vraiment les conditions au large.
00:39:17 On regarde ce qui se passe en arrivant à un milieu peu profond.
00:39:20 À quelle hauteur de vague on peut s'attendre à Thiopo,
00:39:23 sachant que la pente est d'environ 15 % ?
00:39:28 Ce que je n'ai pas dit ici, c'est que le M représente le pourcentage de la pente.
00:39:36 Pour ce mono, on regarde le pourcentage de la pente,
00:39:44 ce qui fait que si vous vous rapprochez ici, la pente est d'environ 15 %,
00:39:48 15 % on se retrouve sur la vague,
00:39:51 vous verrez aussi quand on sera tranquille à la maison à regarder la vague.
00:39:56 Vous vous placez sur la ligne verte qui représente les 15 %,
00:40:01 vous prenez la hauteur et la période qui sont prévues,
00:40:04 et vous allez vous retrouver ici, dans la vague.
00:40:09 Ça veut dire que la hauteur qu'on peut attendre à Thiopo,
00:40:16 c'est la hauteur avant le déferlement,
00:40:19 donc ça va être supérieur à la hauteur qui était prévue au large,
00:40:23 puisque la vague va arriver sur Thiopo, elle va ralentir et elle va s'amplifier,
00:40:28 jusqu'à ce qu'il y ait ce fameux déferlement.
00:40:32 Jusqu'à quelle hauteur on va pouvoir arriver ?
00:40:34 C'est dépendant de la longueur de bande que je vous ai donnée ici,
00:40:38 de la hauteur initiale qui est au large,
00:40:40 et de la pente qui est prévue à Thiopo, qui est de 15 %.
00:40:45 Quand vous allez faire votre petit raisonnement,
00:40:50 on reprend la vitesse de propagation, en opo profonde,
00:40:54 on se rappelle de la formulation, et d'après la pratique,
00:41:00 à Thiopo, vous pouvez aller sur ce genre de situation jusqu'à 1,75 fois la hauteur prévue au large.
00:41:09 C'est-à-dire que si vous avez des hauteurs de 4 mètres qui sont prévues au large,
00:41:13 à Thiopo, ça peut même piquer à 7 mètres.
00:41:17 Encore une fois, l'influence de la topographie.
00:41:23 Différentes topographies, selon si la pente va se retrouver faible, moyenne ou forte,
00:41:28 vous allez plus ou moins facilement lever la vague avant le déferlement.
00:41:34 Ici, vous avez une pente très très faible, vous avez ce qu'on appelle un déferlement glissant.
00:41:38 La vague va très très peu se cambrer avant de déferler.
00:41:42 Vous avez à Thiopo le déferlement plongeant,
00:41:47 et vous avez ce qu'on appelle le déferlement à effondrement, le short break.
00:41:52 Vous avez la vague qui lève et qui s'effondre immédiatement.
00:41:56 À Tahiti, on peut retrouver ces trois choses-là.
00:41:59 Quand vous allez surper du côté de la Papainou, vous voyez que les vagues commencent à déferler très rapidement.
00:42:06 En fait, on est sur ce type de déferlement.
00:42:09 Quand vous allez à Thiopo, vous voyez cette belle lèvre qui plonge.
00:42:13 Quand vous avez des pourcentages encore plus forts, vous avez la vague qui casse immédiatement.
00:42:18 Si vous allez à Funaouia, si vous allez manger au resto La Plage, par exemple,
00:42:22 vous le voyez, vous avez les vagues qui se lèvent et qui cassent immédiatement.
00:42:25 Ça fait un raflu pas possible.
00:42:27 C'est parce qu'en fait, vous avez des très très fortes pentes, de trop fortes pentes,
00:42:31 qui fait que la vague va déferler immédiatement.
00:42:35 Depuis peu, vous avez aussi un site Tahiti Webcam Online.
00:42:40 Ils vous proposent de regarder les vagues en direct sur le spot de Aounou aussi.
00:42:44 C'est toujours intéressant de faire le lien, par exemple, si jamais vous avez des élèves surfer.
00:42:50 Ils doivent peut-être déjà savoir.
00:42:52 C'est toujours intéressant de regarder quelles sont les directions et les hauteurs de houle prévues par Météo France
00:42:58 et qu'est-ce qui se passe dans la réalité.
00:43:00 Ça vient avec le côté pratique.
00:43:04 On voulait vous proposer une expérience avec Axel, mais on n'a pas réussi.
00:43:11 On a eu trop le temps aussi de bien faire la chose.
00:43:14 Mais grosso modo, c'est une expérience qui est géniale, qui est pareil.
00:43:18 Il y a tout qui est écrit sur Internet.
00:43:19 Si jamais vous amusez à la faire avec vos élèves, c'est vraiment génial.
00:43:23 Prenez un bac, vous mettez de l'eau dedans, qui représente l'océan.
00:43:27 Vous mettez une perturbation de votre état initial.
00:43:31 Ici, ça sera une seule vague qui va se propager.
00:43:33 On est plus proche du modèle du tsunami que de la houle.
00:43:35 Mais vous allez voir comment elle va se former, votre vague, comment elle va se propager
00:43:40 et comment elle va venir déferler en fonction de l'inclinaison du trait de côte.
00:43:49 Ce que vous allez d'après avoir, c'est que si votre pente, vous l'appelez "treach-treach-treach",
00:43:55 vous aurez effectivement ce déferlement un peu comme à la Papéno.
00:43:59 Si vous commencez à monter la pente, vous aurez une vague type "tyopo".
00:44:03 Et si vous faites vraiment une très grosse vague, vous n'aurez presque pas de déferlement
00:44:09 et vous aurez le fameux "short break" dont je vous parlais tout à l'heure.
00:44:12 Ce sont des choses qui sont possibles de reproduire en laboratoire.
00:44:16 Vous voyez, ça nécessite en plus pas grand-chose.
00:44:18 Si vous voulez vous mettre en partenariat avec les profs de technologie, c'est largement faisable.
00:44:25 Je termine là-dessus. Les cas particuliers que sont les vagues scélérates et les tsunami.
00:44:31 Là, on a vraiment parlé de la houle, la houle qui est générée par le vent,
00:44:34 qui se forme, qui se propage en eau profonde, puis en eau peu profonde,
00:44:37 et qui vient déferler, qui a un comportement différent en fonction de la pente.
00:44:41 Vous avez ce qu'on appelle les vagues scélérates.
00:44:44 Les vagues scélérates, c'est les vagues que les marins décrivaient il y a bien des années.
00:44:49 On était au large, on a vu une vague qui faisait 20 étages.
00:44:55 C'était des choses qui sortaient complètement de la théorie,
00:44:57 puisque quand on regarde la distribution de la houle, on sait que c'est une voie de rêver.
00:45:03 Pour qu'une vague soit scélérate, on dit qu'elle a tenu trois fois la hauteur significative.
00:45:09 Or, trois fois la hauteur significative, dans la théorie, ça fait une vague sur 65 millions.
00:45:14 Ça veut dire que si on prend un train de houle qui se propage à 14 secondes,
00:45:18 avec une période de 14 secondes, ça veut dire que ça fait une vague tous les 29 ans.
00:45:23 Or, un train de houle, il ne dure pas 29 ans.
00:45:26 Il ne fait pas 650 000 fois le tour de la Terre.
00:45:28 Au bout d'un moment, il y a de la dispersion.
00:45:30 Le train de houle disparaît, puis il y a une nouvelle dépression qui va générer un nouveau vent,
00:45:35 une nouvelle houle, etc.
00:45:36 C'est une vague qui sort complètement de la théorie linéaire.
00:45:41 Il y a eu différents témoignages qui ont commencé à remettre en cause cette théorie linéaire.
00:45:49 On avait des marins qui parlaient.
00:45:52 C'était le cas de mon grand-père, personnellement, qui m'avait toujours parlé.
00:45:55 Il appelait ça un tsunami, mais du coup, vous verrez que ce n'est pas un tsunami.
00:45:58 Il me parlait d'une vague, un jour, qui faisait quatre fois l'attaque du bateau.
00:46:03 C'était incroyable.
00:46:06 En fait, il y a beaucoup de marins qui ont expérimenté ce genre de choses.
00:46:09 Ça a toujours été un peu du registre de l'imaginaire.
00:46:14 On disait que c'est des marins qui perdent la tête, une tête un peu fou,
00:46:16 force de vivre sur leur bateau pendant des mois.
00:46:19 Mais en fait, un jour, en 1995, le 1er janvier 1995,
00:46:22 on a eu une série d'enregistrements d'une bouée, d'une plateforme pétrolière,
00:46:28 qui mesure les hauteurs de houle.
00:46:31 Vous le voyez, d'un coup, il y a une vague qui est complètement sortie de la distribution.
00:46:36 Et on a enfin mesuré une vague scélérate.
00:46:39 Et on a enfin compris que les marins ne nous racontaient pas de sautises.
00:46:43 Bon, voilà, on est un petit peu en retard. Je ne vais pas rentrer dans le détail.
00:46:46 Mais il y a plusieurs théories qui vont essayer de comprendre ce qu'est cette vague scélérate.
00:46:55 Vous avez une théorie linéaire.
00:46:57 Vous avez trois roues qui se propagent.
00:47:01 Vous avez toujours les crêtes et les creux qui se propagent à des vitesses différentes
00:47:06 et à des directions différentes.
00:47:08 Et de temps en temps, vous avez un indignement de l'ensemble des crêtes,
00:47:12 qui fait que si vous additionnez tout, vous avez une vague qui va sortir complètement de la distribution.
00:47:18 C'est la théorie linéaire.
00:47:20 Aujourd'hui, c'est plutôt la théorie non linéaire qui prend le dessus,
00:47:24 avec un transfert d'énergie qui se fait entre plusieurs houles indépendantes,
00:47:28 mais quand même proche en caractéristiques.
00:47:30 De temps en temps, c'est la non-linéarité.
00:47:33 Vous avez une vague qui va sortir.
00:47:35 Ils ont réussi à reproduire cette vague-là en laboratoire.
00:47:38 C'est peu l'endette.
00:47:40 Côté tsunami, pour faire la grande différence avec la houle,
00:47:46 la houle est formée par le vent.
00:47:48 Le tsunami n'est pas formé par le vent.
00:47:50 Le tsunami est formé parce qu'il y a un déplacement brutal d'une grande quantité d'eau.
00:47:53 Ça peut être lié à un séisme, ça peut être lié à un éboulement,
00:47:56 ça peut être lié à un volcan sous-marin, que sais-je.
00:48:00 Ce qui se passe, c'est qu'on va avoir une vague,
00:48:06 on appelle ça un soliton,
00:48:08 qui va se propager suite à cette perturbation du champ initial.
00:48:12 Ce n'est jamais vraiment une vague.
00:48:14 Ce que je disais tout à l'heure, c'est plutôt 3, 4, 5 vagues.
00:48:17 En réalité, ça ne se passe jamais pile-poil comme la théorie.
00:48:20 Ce qu'on peut faire, c'est que le tsunami,
00:48:24 on va l'approximer comme un train de vagues de longueur 200 km.
00:48:27 Très, très grand.
00:48:28 Ça veut dire quoi ?
00:48:29 Ça veut dire que pour un océan de profondeur moyenne de 4 km,
00:48:33 vous avez 5 ici,
00:48:35 on peut utiliser le modèle eau peu profonde finalement.
00:48:37 C'est-à-dire que le tsunami,
00:48:40 en fait, comme c'est une vague de longueur de 200 km,
00:48:44 on ne peut plus utiliser le modèle de propagation en eau profonde,
00:48:48 puisque la profondeur moyenne des océans, c'est 4 km.
00:48:51 4 km, c'est tout petit par rapport à 200.
00:48:54 Il n'y a pas d'eau profonde avec un tsunami.
00:48:56 Un tsunami, en fait, quel que soit l'endroit où il circule dans le globe,
00:48:59 ce sera de l'eau peu profonde.
00:49:00 Et vous rappelez qu'en eau peu profonde,
00:49:02 le milieu est non dispersif.
00:49:06 Donc, c'est ce que je mets ici.
00:49:08 C'est que cette vague, elle va se propager,
00:49:10 même en plein cœur du Pacifique,
00:49:12 avec toute son énergie, contrairement à la houle.
00:49:15 Parce que la houle, en milieu profond, l'énergie se disperse.
00:49:20 Et donc ça, c'est une caractéristique très importante.
00:49:23 C'est que toute l'énergie d'un tsunami est concentrée
00:49:26 dans son énergie cinétique au large.
00:49:29 Donc, en fait, vous avez une longueur de 200 km.
00:49:32 Un tsunami au large, c'est quoi ?
00:49:34 Ce n'est pas une grosse vague comme ça.
00:49:36 C'est une vague qui a une toute petite amplitude de quelques centimètres,
00:49:43 mais qui se propage à 720 km par moyenne.
00:49:47 Pas d'énergie potentielle, il n'y a que de l'énergie cinétique.
00:49:50 Et à l'approche des potes, malgré tout,
00:49:53 il y a quand même ce comportement qui se fait,
00:49:55 en s'approchant des potes, en fait, pour conserver son énergie.
00:49:59 C'est comme tout à l'heure,
00:50:02 l'énergie cinétique va commencer à réduire,
00:50:06 mais elle arrive quand même à accroître vraiment fortement,
00:50:09 parce qu'il faut encaisser quand même une bonne partie de l'énergie cinétique.
00:50:11 Donc, c'est la grande différence avec la houle,
00:50:13 c'est que le tsunami, c'est une vague unique, quasi unique,
00:50:17 qu'on ne voit presque pas au large,
00:50:20 et qui concentre toute son énergie en une, deux, trois, quatre vagues,
00:50:24 et qui arrive comme ça, avec une telle énergie
00:50:26 que quand elle arrive sur la côte,
00:50:29 elle s'arrête, c'est pas la plage qui va la ralentir
00:50:33 comme la moindre houle ou la vague qui déferme, et c'est tout.
00:50:36 Là, le tsunami, c'est une vague unique qui va arriver,
00:50:39 et qui va se remonter sur son passage.
00:50:42 Alors, juste rapidement, pourquoi les tsunamis
00:50:48 ne sont pas une menace pour les atolls, par exemple des Toa Mutu ?
00:50:52 Parce qu'en fait, vous avez la barrière récifale
00:50:55 qui va protéger les Toa Mutu.
00:50:58 La pente, au niveau des Toa Mutu, du récif, c'est infini.
00:51:02 Et en fait, la vague n'a pas le temps de lever,
00:51:05 elle arrive à 720 à l'heure, et elle n'a pas le temps de lever,
00:51:08 elle va se remonter comme ça, et donc la pente récifale
00:51:11 va agir plus comme un miroir, et va renvoyer la vague
00:51:14 dans d'autres directions. Donc, les Toa Mutu ne sont pas
00:51:17 forcément très exposés au risque de tsunami,
00:51:20 contrairement au risque de houle cyclonique, par exemple,
00:51:23 mais les tsunamis ne vont pas être un danger énorme
00:51:26 pour les Toa Mutu. Et c'est pour ça que les zones
00:51:29 les plus vulnérables en Polynésie, ce sont les zones
00:51:32 où vous avez le récif qui remonte progressivement,
00:51:35 la Papénaux, le fameux endroit où je vous disais
00:51:38 que c'est sympa pour surfer, les vagues qui déferlent
00:51:41 longtemps à l'avance. En revanche, pour un tsunami,
00:51:44 c'est les régions sur lesquelles la vague a le plus le temps
00:51:47 de lever jusqu'à déferler. Et c'est pour ça que vous avez
00:51:50 les panneaux aussi, alertes tsunami, évacuation,
00:51:53 qui ne sont pas présentes partout autour de l'île,
00:51:56 mais que vous voyez dans les baies de Montréal,
00:51:59 et que vous voyez par exemple Papénaux, parce que c'est vraiment
00:52:02 où les tsunamis peuvent venir.
00:52:05 Voilà, donc ce que je disais tout à l'heure, comme c'est une vague
00:52:08 d'une longueur d'onde de 200 km, vous avez le membre
00:52:11 du BAC qui est très important, ça veut dire que la vague,
00:52:14 en fait, la cambrure critique avant déferlement,
00:52:17 elle n'est presque jamais atteinte, donc elle va continuer
00:52:20 de grossir, grossir, grossir, grossir.
00:52:23 Voilà, et donc, pour terminer, Météo France,
00:52:26 on gère la houle, parce que c'est issu d'un phénomène
00:52:29 géologique qui est le vent, c'est le vent qui cause la houle,
00:52:32 et seulement ça. Les tsunamis, ce sont des soucis
00:52:35 davantage dans le sismique, et donc ce n'est pas du tout
00:52:38 Météo France qui a la responsabilité de ça.
00:52:41 Ici, en Polynésie, c'est le LDG de Pamataille
00:52:44 qui est en charge de suivre l'activité sismique et de transmettre
00:52:47 les alertes en cas de tsunami avéré sur la Polynésie.
00:52:50 Il y a eu une alerte de tsunami,
00:52:53 j'étais en poste ce jour-là à Météo France,
00:52:56 on a reçu une avalanche de messages en nous disant "Météo France,
00:52:59 qu'est-ce que vous faites ? Vous ne nous protégez pas ?
00:53:02 On n'en savait pas plus que n'importe qui." Il n'y a aucune
00:53:05 rétention d'information là-dessus, on est comme n'importe quel
00:53:08 citoyen, on suit les consignes du HOSARIA sur ça,
00:53:11 et il faut vraiment se rappeler de ça.
00:53:14 Houle différente de tsunami.
00:53:17 Je vais laisser Axel.
00:53:20 - Je vais vous parler de la climatologie.
00:53:23 Finalement, comme on a vu que les vagues,
00:53:26 c'était vraiment fait par le vent,
00:53:29 ce qu'il faut regarder, c'est quels sont les régimes de vent
00:53:32 qui sont prédominants en Polynésie, et surtout sur tout le bassin pacifique,
00:53:35 que les vagues peuvent se créer plus loin et après venir jusqu'ici.
00:53:38 Là, c'est une carte qui représente
00:53:41 un peu la situation de la Polynésie,
00:53:44 on a eu des vagues qui ont été faites par le vent,
00:53:47 donc là, c'est une carte qui représente
00:53:50 la pression réduite au niveau de la mer.
00:53:53 Donc là, dans le carré ici,
00:53:56 c'est toute la Polynésie française, le centre du bassin pacifique,
00:53:59 et on voit tous les centres d'action météorologiques
00:54:02 qui nous concernent. Donc on a l'anthocyclone de Pâques,
00:54:05 situé globalement en Polynésie de Pâques,
00:54:08 ça c'est une moyenne annuelle, c'est une condition de moyenne
00:54:11 qui se passe sur le plan.
00:54:14 Du côté des Nyssins, on a l'anthocyclone d'Hawaï,
00:54:17 et on a deux zones dépressionnaires favorisées, en moyenne.
00:54:20 On a la ceinture dépressionnaire autour de la troisième édition,
00:54:23 avec les fameux 40e en régissant et la 50e en lent,
00:54:26 c'est l'altitude 40 et l'altitude 50,
00:54:29 où il y a toujours des dépressions qui se surpluent autour de l'oriente.
00:54:32 Et au nord, on a la dépression des Aléoutiennes,
00:54:35 qui est aussi climatologiquement présente.
00:54:38 Donc si on regarde un peu ça au cours de l'année,
00:54:41 ça c'était la moyenne annuelle,
00:54:44 et là si on regarde un peu entre les mois de décembre, janvier, février,
00:54:47 on a ici en couleurs,
00:54:50 les couleurs froides, c'est plutôt les zones dépressionnaires,
00:54:53 et les couleurs chaudes, les zones cycloniques.
00:54:56 Donc les zones dépressionnaires, c'est où il y a le plus de vent, souvent.
00:54:59 Pendant l'hiver, le Nyss-Far Nord,
00:55:02 la dépression des Aléoutiennes a l'air de plus forte.
00:55:05 Elle est moins marquée, donc quasiment pas présente
00:55:08 pendant l'été du Nyss-Far Nord.
00:55:11 Et on voit ici le symétrique avec l'anticyclone d'Hawaii,
00:55:14 qui est plus présent pendant l'été du Nyss-Far Nord.
00:55:17 Et côté Pacifique Sud, on a cette ceinture dépressionnaire
00:55:20 qui est présente quasiment toute l'année,
00:55:23 on ne voit pas bien sur les images, mais elle est un peu plus creuse
00:55:26 pendant les mois de l'hiver, de novembre, c'est un Sud.
00:55:29 Et on a aussi l'anticyclone de Hawaii, le Pac,
00:55:32 qui varie un peu, mais qui est quand même globalement toujours présente.
00:55:35 Et finalement, on voit qu'on retrouve tous ces centres d'action.
00:55:38 Et c'est ces centres d'action qui vont pouvoir générer différents
00:55:41 types de houles en fonction des vents qui vont être présents
00:55:44 sur ces centres d'action.
00:55:47 Et on a une variabilité saisonnière de ces centres d'action,
00:55:50 avec la dépression des Aléoutiennes plutôt présente
00:55:53 en décembre et janvier,
00:55:56 et toute la ceinture dépressionnaire plus présente
00:55:59 en juin et juillet.
00:56:02 Donc ça conditionne un peu différents types de houles
00:56:05 qui sont présentes en Polynésie française.
00:56:08 Donc j'ai parlé de l'anticyclone de Pac, c'est souvent lui qui est
00:56:11 responsable du flux d'alizés qu'on a en Polynésie.
00:56:14 Donc ça va créer des houles d'alizés.
00:56:17 C'est quasiment confondu avec la mer du vent,
00:56:20 et c'est présent toute l'année.
00:56:23 Ça a des caractéristiques un peu classiquement d'une hauteur
00:56:26 inférieure à 2 mètres et des périodes d'environ
00:56:29 un peu moins de 10 secondes.
00:56:32 Il y a des houles dépressionnaires qui sont soit issues
00:56:35 des pressions de l'hémisphère nord, soit des pressions de l'hémisphère sud.
00:56:38 Donc plutôt des houles de nord entre décembre et janvier.
00:56:41 Donc là on rentre dans la saison plutôt...
00:56:44 l'hiver de l'hémisphère nord,
00:56:47 donc on va avoir plutôt des circulations de plus de nord,
00:56:50 avec des hauteurs entre 2 et 3 mètres et des périodes
00:56:53 qui peuvent être supérieures à 12 secondes.
00:56:56 Donc quasiment toute l'année, les plus importantes sont
00:56:59 entre juin et août, c'est les houles de sud à sud-ouest,
00:57:02 avec là des périodes qui peuvent être bien supérieures
00:57:05 à 12 secondes et des hauteurs entre 2 et 5 mètres.
00:57:08 Ça peut vraiment être des hauteurs quand même assez fortes.
00:57:11 Et le dernier phénomène qui peut créer des houles
00:57:14 que nous voulons atteindre, c'est les houles cycloniques.
00:57:17 Donc ça elles sont plutôt rares, parce qu'il faut qu'il y ait
00:57:20 un phénomène cyclonique qui circule à proximité ou pas trop
00:57:23 loin de la route. Et on ne peut pas savoir la direction
00:57:26 a priori, ça va dépendre vraiment de la trajectoire du cyclone,
00:57:29 du temps qui va rester en place, est-ce que le vent va souffler
00:57:32 suffisamment longtemps pour créer des trains de houle.
00:57:35 Par contre là, ça peut avoir des hauteurs vraiment très impressionnantes,
00:57:38 jusqu'à 8 mètres, même plus parfois,
00:57:41 et des périodes aussi qui peuvent être très longues.
00:57:44 Donc si on regarde juste autour de Tahiti, il faut regarder
00:57:50 les grosses deux houles, c'est un peu comme des grosses deux vents,
00:57:53 c'est-à-dire qu'on a la direction aussi, c'est pas très bien
00:57:56 avec la présentation, en gros là c'est 36, donc c'est 360,
00:57:59 c'est le nord, 180 au sud, 90 et 170.
00:58:02 Donc on peut regarder, là c'est la direction où viennent les houles
00:58:08 et la couleur c'est les hauteurs.
00:58:11 Là on retrouve un peu ce cycle saisonnier.
00:58:14 Si on regarde de juin à août, on a majoritairement des houles
00:58:17 de sud, quasiment pas de houle de nord.
00:58:20 Par contre en décembre et en février, on a vraiment une houle
00:58:23 vraiment plus marquée de houle de nord et des houles de sud
00:58:26 qui s'accueillent de sans ronde.
00:58:29 Et on voit que toute l'année, on a quand même globalement tout le temps
00:58:32 des houles de sud qui peuvent arriver.
00:58:35 Là on voit ici les hautes.
00:58:38 [inaudible]
00:58:42 Là on voit bien des houles de sud-ouest.
00:58:45 Oui, oui.
00:58:48 [inaudible]
00:58:51 Oui, oui.
00:58:54 Oui, du coup c'est vraiment là qu'on le voit, c'est-à-dire que
00:58:57 les houles qu'on a du sud, elles se forment ici par une dépression
00:59:00 qui est positionnée ici, avec un vent qui va s'effleurer dans ce sens-là
00:59:03 et qui va créer un train de houle qui va se propager vers le nord,
00:59:06 donc qui est de direction sud-ouest.
00:59:09 Et en fait, c'est une houle qui vient...
00:59:12 [inaudible]
00:59:15 Et les houles de nord, elles sont parfois formées par des dépressions
00:59:18 qui traversent l'océan.
00:59:21 Oui, c'est vraiment l'effet des...
00:59:24 Donc c'est pour ça que la Polynésie, c'est un peu aussi...
00:59:27 C'est comme une piscine à vagues.
00:59:30 Les houles peuvent venir de partout parce que l'océan est présent partout.
00:59:33 Les vents qui sont dans les dépressions,
00:59:36 s'il n'y a plus d'eau sud ou d'eau nord,
00:59:39 sont très forts et c'est ces vents-là qui génèrent vraiment de la houle.
00:59:42 La lisée qu'on a régulièrement, il n'est pas suffisamment puissant
00:59:45 pour vraiment générer...
00:59:48 Si tu reprends les abattes que j'avais montrées tout à l'heure,
00:59:51 l'ordre de grandeur de la lisée, c'est une dizaine de mètres par seconde.
00:59:54 C'est souvent assez faiblar pour vraiment provoquer des grosses houles significatives.
00:59:57 Et c'est surtout des périodes assez courtes.
01:00:00 Donc en fait, elles ne vont pas se propager suffisamment vite
01:00:03 pour aller assez loin.
01:00:06 Elles ne vont pas se propager assez vite et se disperser,
01:00:09 se diffuser sur notre progression.
01:00:12 Les houles de sud, c'est vraiment des houles qui se forment vraiment très au sud.
01:00:15 Et les houles de nord, c'est des houles qui se forment aussi dans l'hémisphère nord.
01:00:18 Quand on regarde un peu les conditions pour les prochains jours,
01:00:21 pour savoir s'il y a vraiment une houle,
01:00:24 ce qu'il faut regarder, c'est savoir
01:00:27 qu'est-ce qu'il y a comme conditions dans ces latitudes vraiment sud.
01:00:30 Regarder s'il y a une dépression qui est un peu bloquée,
01:00:33 qui est statique, qui va faire du vent fort pendant 3-4 jours
01:00:36 sur une zone assez restreinte.
01:00:39 Et là, ça va créer vraiment des trains de houle qui vont pouvoir se propager.
01:00:42 Maintenant, je vais parler un peu,
01:00:48 j'essaie d'expliquer comment on modélise cette houle.
01:00:51 Timothy a montré le plan de l'équation,
01:00:54 concrètement, comment on fait pour faire un modèle de houle.
01:00:57 Le principe, c'est qu'on va utiliser une équation bilan de l'énergie.
01:01:00 On va intégrer une équation de conservation d'énergie.
01:01:03 Le terme à gauche, c'est vraiment l'équation de conservation,
01:01:06 avec une variation temporelle et une divergence de ce flux d'énergie.
01:01:09 Côté droit de l'équation, c'est tous les termes sources.
01:01:12 C'est le gain d'énergie par le vent,
01:01:15 la perte d'énergie par le déferlement,
01:01:18 les interactions avec le fond.
01:01:21 Donc, on va utiliser une équation de conservation d'énergie.
01:01:24 On va utiliser des interactions avec le fond.
01:01:27 Je le mets au fond.
01:01:30 Et puis, plein d'autres choses.
01:01:33 Ça dépend vraiment des modèles de vagues.
01:01:36 La partie droite, c'est un peu des paramétrisations physiques
01:01:39 qu'on va pouvoir adapter.
01:01:42 S'il y a des modèles qui sont plus adaptés pour faire des choses proches du coté,
01:01:45 les termes d'interaction avec le fond, le déferlement vont être très travaillés.
01:01:48 Quand on fait des modèles qu'on veut sur le globe entier,
01:01:51 c'est la propagation par le vent et la dégénération par le vent.
01:01:54 Il y a une multitude de modèles de vagues qui existent,
01:01:57 mais l'équation derrière, c'est toujours la même.
01:02:00 On va visualiser cette énergie de vagues en forme de spectre.
01:02:10 Le spectre de cette énergie,
01:02:13 j'ai appris une figure,
01:02:16 c'est ce qu'a expliqué Tsibouté.
01:02:19 C'est la direction du vent.
01:02:22 J'ai fait dans un plan,
01:02:25 c'est la longitude, la latitude.
01:02:28 Les grandes longueurs d'onde vont aller suffisamment loin sans être dissipées,
01:02:31 alors que les petites longueurs d'onde vont se dissiper un peu latitudinalement,
01:02:36 dans ce schéma.
01:02:39 C'est la différence entre la mer du vent qui va se disperser
01:02:44 et la houle qui va se propager loin de la zone de dégénération.
01:02:49 Ce qui fait que si on regarde sous forme d'un spectre,
01:02:53 si on décompose en termes de fréquence et on regarde la répartition d'énergie,
01:02:58 on va avoir ce genre de représentation.
01:03:02 C'est-à-dire que la houle va être concentrée sur un pic en fréquence,
01:03:06 c'est-à-dire une seule période,
01:03:09 alors que la mer du vent va couvrir une large gamme de fréquences
01:03:14 et répartir l'énergie sous ces gammes de fréquences.
01:03:19 Il y a une transition entre ce que Tsibouté a expliqué aussi.
01:03:26 La mer du vent a une grande amplitude, mais elle s'atténue assez vite.
01:03:29 C'est ce que vous voyez sur les alizés, elles ne vont pas se propager très loin,
01:03:32 les houles d'alizés.
01:03:34 Par contre, la houle a vraiment un aspect régulier
01:03:36 et qui va pouvoir se propager plus loin.
01:03:40 Voilà à quoi ça ressemble quand on veut vraiment regarder.
01:03:43 Ça, c'est des données d'une bouée de mesures
01:03:46 qui est positionnée à cette latitude 45,
01:03:49 c'est-à-dire une longitude 7,13 au Ouest.
01:03:52 Et voilà, ça c'est la direction du vent.
01:03:56 Ça, c'est les directions, c'est un cadran,
01:03:59 Nord, Sud, Est, Ouest.
01:04:01 Et ça, c'est la répartition de l'énergie en fonction des fréquences,
01:04:06 la distance par rapport au central.
01:04:09 Donc là, on a un spectre de mer du vent.
01:04:12 On voit qu'il est assez étalé en direction.
01:04:14 Il est de 90 jusqu'au Sud-Ouest.
01:04:20 Et il est assez lâche en fréquence.
01:04:23 La différence, si on regarde un spectre de houle,
01:04:26 lui, il est beaucoup plus concentré en direction
01:04:29 et aussi concentré en fréquence.
01:04:32 Là, on a la flèche, ça c'est le sens du vent.
01:04:35 Donc là, on voit qu'on a une houle qui est complètement décorrélée
01:04:38 du sens de direction du vent.
01:04:41 Après, on peut avoir quand même des situations,
01:04:43 on a une houle qui a été formée plus loin, qui est à un endroit,
01:04:46 et qui rencontre une mer du vent.
01:04:49 Donc là, on a la direction du vent,
01:04:51 avec une mer du vent de Nord-Nord-Ouest,
01:04:54 et une houle de Ouest.
01:04:56 Et donc là, on va avoir une mer croisée.
01:04:59 C'est pas très agréable quand on est en bateau,
01:05:01 parce qu'on va avoir des trains de houle qui se chevauchent.
01:05:05 On parle de houle croisée quand les deux taches des maximas
01:05:08 sont séparées d'environ 92.
01:05:11 C'est une caractéristique.
01:05:12 S'ils sont plus proches, finalement, les houles ne sont pas suffisamment croisées.
01:05:15 C'est le terme.
01:05:18 Donc ça, c'est encore un autre exemple pour voir un peu en 3D.
01:05:21 Parce que là, du coup, on a regardé, c'est un peu courant,
01:05:24 c'est la même chose, mais voilà à quoi ça peut ressembler.
01:05:27 Souvent, l'énergie de la houle va être plus concentrée plus longtemps,
01:05:31 et le spectre de l'avertissement est plus établi.
01:05:35 Et on peut aussi regarder, au lieu de regarder comme ça,
01:05:38 on peut regarder dans un plan,
01:05:40 et on va avoir typiquement deux pics bien séparés
01:05:44 entre la mer du vent et la houle.
01:05:49 Ensuite, du coup, on a...
01:05:51 C'est bien, on a ça.
01:05:52 Maintenant, qu'est-ce qu'on en fait pour pouvoir déduire
01:05:54 les paramètres qu'on veut étudier,
01:05:55 par exemple la hauteur significative ou la période ?
01:05:58 Après, on peut regarder les moments statistiques.
01:06:01 C'est une description statistique qu'on va faire complètement à partir du spectre.
01:06:06 En faisant une hypothèse, c'est que les vagues,
01:06:08 c'est un processus stationnaire et gaussien.
01:06:10 Et donc, on peut décrire avec les moments du spectre.
01:06:14 On va calculer la hauteur significative,
01:06:16 qui va être 4 fois la racine du moment d'ordre 0.
01:06:20 Et donc, on a recalculé par rapport à la définition de tout à l'heure,
01:06:24 c'était le tiers des vagues les plus hautes,
01:06:26 ça correspond à cette variable-là.
01:06:28 Et la période des vagues, c'est le rapport entre le moment d'ordre 0 et le moment d'ordre 1.
01:06:33 Ce qu'a pas dit Timothée tout à l'heure sur la hauteur significative,
01:06:35 c'est qu'il y a quand même aussi un lien historique,
01:06:37 c'est que la hauteur significative,
01:06:39 au moment où ça a été choisi comme paramètre pour étudier les vagues,
01:06:41 c'était la hauteur que les marins avaient visuellement des vagues.
01:06:46 C'est-à-dire qu'on a essayé de caler aussi le paramètre descriptif,
01:06:49 le tiers des vagues les plus hautes,
01:06:51 ça correspondait aussi à l'estimation d'un observateur humain.
01:06:55 C'est pour ça que ce terme a été choisi pour décrire les vagues partout.
01:06:59 Et donc, finalement, l'équation du bilan énergétique que j'ai montré tout à l'heure,
01:07:04 on va l'intégrer en chaque point de vue du modèle.
01:07:08 Comment ? En fait, on va discrétiser les specs.
01:07:11 Si je reprends l'image de tout à l'heure,
01:07:13 on va discrétiser l'énergie dans l'espace fréquence-direction.
01:07:18 Là, par exemple, sur le schéma, je vais discrétiser en tous-direction et quatre fréquences.
01:07:24 Et donc, dans chaque point de vue, le modèle de vagues va prévoir un spectre découpé en 48 boîtes.
01:07:31 Et dans chaque boîte, on va faire les entrées-sorties.
01:07:38 Une fois qu'on a à chaque itération de nouveau un spectre, on peut recalculer les paramètres.
01:07:45 Hauteur et pade.
01:07:47 Si on fait un schéma global de comment ça marche, cette modélisation,
01:07:52 en réalité, il n'y a pas, comme dans l'exemple, 12 directions et 4 fréquences.
01:07:57 Il y a 30 fréquences et 24 directions.
01:08:00 Ça fait 720 watts qui sont constitués pour discrétiser ce spectre.
01:08:05 En entrée, on a besoin d'un modèle atmosphérique pour avoir du vent, pour pouvoir créer ces vagues.
01:08:11 La température, la pression, l'ambulance sont moques, mais ce qui nous importe, c'est vraiment le vent,
01:08:16 pour pouvoir créer des vagues.
01:08:18 Après, un modèle océanique peut apporter des choses dans les zones où il y a beaucoup de courants,
01:08:21 ça va avoir des interactions avec les vagues.
01:08:24 Le niveau d'eau, parce que ça ne va pas jouer pareil sur les moments où ça passe trop profond,
01:08:30 donc ça peut être les marées, ça peut être les courants qui vont faire un peu marier ces niveaux d'eau.
01:08:34 Et surtout, l'endroit où se trouve l'océan au moment où on fait l'après-départ.
01:08:39 En sortie, on va avoir tous les paramètres descriptifs qui sont statistiques quant à hauteur significative,
01:08:44 la période, la direction.
01:08:47 Ce qui joue beaucoup sur ces modèles, c'est ce qu'on appelle les conditions fixes.
01:08:52 C'est la basymétrie, la description du fond marin, la résolution, c'est-à-dire qu'on va découper
01:08:57 notre domaine en petits carrés.
01:08:59 Si on choisit des gros carrés, ça sera très peu précis, sinon ça sera mieux.
01:09:06 Et on va du tout lier à tout ça, c'est la résolution du trait de côte.
01:09:10 Je peux vous montrer un peu les différences qu'il y a entre un modèle à un modèle large.
01:09:16 L'avantage, c'est qu'on va pouvoir couvrir tout le globe.
01:09:19 Par contre, c'est qu'on va très peu, très mal voir le globe.
01:09:22 On va mal résoudre les îles ou même ne pas voir le trait de côte correctement.
01:09:27 Ici, ce n'est pas forcément très adapté.
01:09:30 Parfois, quand il y a des atolls qui sont des petits points au milieu de l'océan,
01:09:34 c'est bien d'avoir des choses un peu plus précises.
01:09:37 L'avantage, c'est que ça peut être global sur toute la couverture mondiale.
01:09:41 Les modèles à Mike Flynn, c'est complémentaire, mais ça rencontre mieux des effets locaux.
01:09:46 Souvent, c'est très coûteux en temps de calcul.
01:09:49 Il faut pleurer la terre et travailler plus longtemps pour sortir les résultats.
01:09:53 Souvent, on n'arrive pas à faire une profondeur temporelle très longue en prévision.
01:10:00 On va souvent se restreindre à une zone géographique.
01:10:04 En Polynésie, qu'est-ce qu'on utilise pour que Timothée puisse faire des prévisions des conditions de houle ?
01:10:12 On a des modèles qui sont sur tout le Pacifique.
01:10:15 Ça montre un peu la taille du domaine.
01:10:18 On a des prévisions jusqu'à 10 jours, H+240 heures, et ça tous les jours, ou même plusieurs fois par jour.
01:10:25 Quatre fois par jour, on a une prévision jusqu'à 240.
01:10:28 Ce qu'on constate dans les faits, c'est que c'est un modèle assez large.
01:10:33 On ne résout pas très bien la matimétrie, les traits de côte.
01:10:37 Souvent, les points de moult de houle font un peu barrière dans cette configuration.
01:10:41 On a des trop fortes atténuations des houles qui arrivent sur le terrain.
01:10:45 On a aussi des configurations plus locales, plus petites, avec un domaine moins gros.
01:10:51 La différence, on réduit quasiment par 5, par 4 les prévisions.
01:10:58 On arrive seulement à faire jusqu'à 2 jours, 2 jours et demi.
01:11:01 Par contre, ça permet de faire des meilleures prévisions pour les jours qui suivent.
01:11:05 On voit un peu là ce que la représentation de Tahiti.
01:11:08 C'est un peu des gros carrés.
01:11:10 On ne voit pas très bien les épées aux alentours de la côte.
01:11:15 Ça, c'est sur Tahiti.
01:11:17 Vous imaginez bien que sur des îles encore plus petites, plus à Mourir, on ne voit quasiment pas.
01:11:20 Tout le reste, c'est souvent un seul point.
01:11:22 Du coup, ça représente très mal ce qui se passe près des îles.
01:11:25 Récemment, depuis juillet dernier, août peut-être,
01:11:31 on a un nouveau modèle qui est développé par Mets en France,
01:11:36 qui s'appelle WaveMatch3.
01:11:39 Sa particularité, c'est d'avoir une grille de ce type-là.
01:11:43 Au lieu d'avoir des mailles carrées, on a des mailles triangles.
01:11:47 L'avantage de ces mailles triangles, c'est qu'on peut faire varier la taille de la maille en fonction de la profondeur.
01:11:53 Ici, sur les bords, ça c'est Tahiti-Mourir,
01:11:56 sur les bords, on a une maille qui est à peu près de 5 km au large.
01:11:59 Et près des côtes, aux endroits où il y a les plus grandes variations de Royale-Foumarin,
01:12:03 on peut avoir des carrés, des triangles qui font 200 mètres de côté.
01:12:09 Ça permet de décrire vraiment le trait de côte, la basymétrie,
01:12:13 et par exemple de représenter les passes, des choses comme ça.
01:12:16 Voilà une image de ce qu'il y a en sortie de ce modèle.
01:12:21 Ça c'est la hauteur significative.
01:12:23 On ne voit pas très bien l'échelle, mais on voit que...
01:12:27 Vous verrez mieux quand on ferait le document,
01:12:30 mais on voit qu'on arrive à voir les passes, qu'on arrive à faire rentrer des vagues dans le modèle, dans les passes.
01:12:36 Ça peut vraiment avoir des intérêts, surtout quand il y a des fortes roules,
01:12:39 et des enjeux de savoir ce qui se passe vraiment au plus près de la côte.
01:12:43 Comme c'est un tout petit domaine, on arrive constamment à faire des prévisions jusqu'à 48 heures en avance avec ce modèle.
01:12:54 Ce n'est pas possible de faire plus longtemps, ça serait un peu trop coûteux en temps de calcul sur ordinateur.
01:12:59 Pour faire suite à ça, je vais vous parler un peu de la vigilance et du processus décisionnel à Météo France,
01:13:08 et comment on s'occupe de cette aléa vague et roule.
01:13:13 Météo France émet des cartes de vigilance à Père Franteboule, avec un code couleur vert jaune, orange rouge.
01:13:21 Le vrai problème avec cette roule, c'est qu'elle est origine d'un phénomène de surcôte.
01:13:26 L'eau va globalement monter, et il peut y avoir inondation des berges à cause d'une surcôte.
01:13:33 Il peut y avoir aussi des forts courants aux abords des passes,
01:13:36 et ça peut avoir des enjeux pour les pêcheurs ou les usagers de la mer.
01:13:39 C'est pour illustrer un peu, c'est la Nouvelle-Calédonie, Météo France est aussi présente dans la Nouvelle-Calédonie,
01:13:45 c'est pour comparer un peu les responsabilités et les zones de responsabilité.
01:13:49 Ce qu'on voit sur la Nouvelle-Calédonie, c'est tout le découpage en zones de vigilance.
01:13:53 Ils ont vraiment un découpage assez fin sur leur territoire.
01:13:57 Et ça, c'est la carte de vigilance de Météo France ici en Cologne-Isy.
01:14:00 On voit qu'on n'a pas encore pour l'instant une discrétisation à l'échelle de l'île.
01:14:06 C'est-à-dire qu'à l'île de Montréal, c'est une seule zone de vigilance.
01:14:10 C'est pour ça que c'est toujours important de bien lire,
01:14:13 parce que quand il y a des vigilances parfois oranges,
01:14:15 de bien lire les bulletins de vigilance qui sont souvent détaillés sur dire,
01:14:19 si c'est l'île de sud, c'est sûr que côté nord, à priori, il n'y aura pas de problème.
01:14:23 C'est important de se rendre compte aussi de ce qu'on fournit,
01:14:28 parce qu'on n'a pas forcément la possibilité de discrétiser autant qu'à d'autres îles.
01:14:33 Ce qu'on a vu, c'est qu'il y avait plusieurs paramètres sur la houle qui étaient importants.
01:14:41 C'était la période et la hauteur.
01:14:44 Les houles qui font le plus de dégâts, ce n'est pas forcément celles qui ont les hauteurs les plus fortes,
01:14:49 mais c'est celles qui ont une combinaison de hauteur et de période assez forte.
01:14:55 Ça se base sur la puissance inédite des vagues qui est proportionnelle à h²t.
01:15:00 Pour faire le processus de décision pour les vigilances,
01:15:05 on utilise ce genre de tableau à double entrée,
01:15:08 où on a d'un côté la hauteur et de l'autre la période.
01:15:12 On voit que même si les hauteurs sont très fortes,
01:15:17 mais avec des petites périodes, ça ne va pas causer trop de dégâts.
01:15:19 Il ne va pas y avoir suffisamment de puissance dans tes vagues pour faire une surcroîte.
01:15:24 Ça ressemble à ça, notre processus de décision.
01:15:28 On va regarder les conditions qui sont prévues et on va croiser les informations entre hauteur et période.
01:15:33 Je vais surtout parler de ça, de la situation de juillet 2022, où il y a eu des vagues.
01:15:43 On va revoir un peu tout le cycle de vie des vagues.
01:15:48 C'était cette dépression qui est située bien au sud de la Polynésie,
01:15:54 ça c'est les Australes.
01:15:56 On a une dépression qui est située vraiment au sud,
01:15:59 et qui va rester un peu bloquée par toute la zone anticyclonique.
01:16:03 Cette dépression va rester un peu statique pendant un moment.
01:16:07 Là, c'est le 11 juillet à minuit.
01:16:10 Elle va générer des vents de 40 à 50 nœuds, 90 à 100 km/h.
01:16:17 Pendant toute cette zone géographique, et pendant une période assez longue.
01:16:24 Elle va vraiment pouvoir créer des trains de moules qui vont pouvoir se propager.
01:16:30 C'était le 11 juillet 2022.
01:16:32 En voyant cette situation, on savait déjà qu'il allait y avoir une moule assez puissante.
01:16:39 Voilà la carte de vigilance qui a été émise le 13 juillet 2022 à 5h du matin.
01:16:46 Elle fait un peu peur, il y a du rouge partout.
01:16:49 On voit que c'est vraiment un effet nord-sud.
01:16:52 Plus on est au sud, plus c'est rouge.
01:16:55 Et puis après, au nord, aux Marquises, qui sont un peu protégées par l'éthiopame au Thou,
01:17:00 la moule a eu...
01:17:02 On avait supposé qu'il y avait potentiellement moins de dégâts que le Thou.
01:17:07 Ça c'est une image satellite pour illustrer un peu la situation qu'il y avait à Thouay
01:17:11 le 8 juillet 2022, avant que cette moule arrive.
01:17:14 On voit l'île, on voit le récif, on voit qu'il y a des vagues,
01:17:18 on voit qu'il y a des petits moutons sur le bord.
01:17:21 Mais si on compare à ce qu'il y a pendant l'événement de Houz,
01:17:24 le 13 juillet, on voit vraiment qu'on sent qu'il se passe quelque chose.
01:17:28 On sent qu'il y a plus de houles, que c'était plus fort que d'habitude.
01:17:32 Donc finalement, les conséquences ont quand même été importantes.
01:17:38 Il y avait quand même des blessés, une cinquantaine d'habitations endommagées à Théoplo.
01:17:43 On voit des images de maisons qui étaient sous l'eau,
01:17:46 le rond-point complètement inondé.
01:17:49 Donc c'est des logements détruits, des familles à reloger.
01:17:52 Et au-delà, sur Tahiti, il y avait aussi plusieurs aérodromes touchés,
01:17:56 notamment dans les atolls.
01:17:58 Là on voit une cocotrée qui était complètement inondée.
01:18:01 Et là on voit, ça c'est le côté intérieur de l'atoll.
01:18:04 Donc c'est le lagon qui est à l'intérieur.
01:18:07 Et on voit ce phénomène de surcôte.
01:18:09 Il y a de l'eau qui est rentrée avec cette houle à l'intérieur.
01:18:13 Et c'est le danger.
01:18:15 C'est aussi ce qui se passe à l'intérieur du lagon qui peut venir chuchoter les maisons
01:18:20 et qui cause aussi des dégâts.
01:18:23 Après cet événement, il y a eu quand même des choses à mettre en place
01:18:28 pour qualifier cet événement.
01:18:30 Parce que finalement, il y avait des fonds de secours, par exemple,
01:18:33 qui étaient débloqués en fonction de la qualification des manus.
01:18:36 Et donc on a qualifié cet événement pour savoir répondre à la question
01:18:39 est-ce que c'est un phénomène exceptionnel ?
01:18:41 Est-ce que c'est normal ? Est-ce que c'est rare ?
01:18:44 Est-ce qu'on peut l'attendre tous les ans ?
01:18:46 Pour ça, on utilise les méthodes statistiques,
01:18:49 notamment la théorie des valeurs extrêmes et le calcul de ce qui s'appelle
01:18:52 les durées de retour pour produire des diagnostics, des cartes,
01:18:55 des statistiques et des informations.
01:18:57 Une durée de retour, qu'est-ce que c'est ?
01:18:59 C'est très simple.
01:19:01 C'est la durée moyenne entre deux événements,
01:19:03 deux réalisations d'un événement de même intensité.
01:19:06 On a produit ce genre de carte à la suite de cet événement
01:19:15 pour indiquer les hauteurs.
01:19:18 On avait fait la même chose en termes de puissance.
01:19:21 On voit la hauteur des durées de retour des CNF,
01:19:24 c'est-à-dire que ça, c'est la hauteur des durées de retour en 10 ans.
01:19:27 C'est-à-dire qu'en moyenne, tous les 10 ans,
01:19:29 on peut s'attendre à avoir ce genre de condition de vague
01:19:32 qui arrive au moins une fois.
01:19:34 Là, c'est la hauteur.
01:19:35 On voit qu'on est entre 7 et 7,5 m.
01:19:39 Et autour de Clés-y-Trivran, on était entre 4,5 et 5 m.
01:19:46 C'est ce qui s'est vraiment passé pour l'événement.
01:19:51 Le désavantage, c'est qu'on n'a pas de mesure.
01:19:53 Actuellement, en Colonie-Nord, on a très peu de mesure.
01:19:56 Au moment-là, on n'avait pas de mesure de la haute.
01:19:59 Mais on avait, par contre, nos modèles qui tournent tous les jours,
01:20:03 on vous donne quand même un indice sur ce qui s'est passé au moment-là.
01:20:07 Là, c'est un tableau qui, comme d'habitude,
01:20:13 ici, la puissance maximale dans la modernisation lors de l'événement.
01:20:17 Et ça, les intervalles de confiance pour les valeurs des durées de retour en 10 ans.
01:20:23 Quand c'était en rouge, c'était au niveau des durées de retour en 10 ans.
01:20:26 Quand c'était en orange, c'est qu'on était vraiment très proche à 10 % près.
01:20:29 Et quand il n'y a rien, c'est qu'on n'y était pas.
01:20:31 Donc là, c'est juste sur Société, Marquise et Austral.
01:20:34 Et on voit que, par exemple, pour Rapa, on a considéré qu'on n'était pas au niveau
01:20:38 de ces durées de retour de 10 ans.
01:20:40 Pour les autres parties, on l'était.
01:20:42 Rapa, ça peut s'expliquer, parce qu'elle est très au sud,
01:20:45 donc plus soumise à des routes.
01:20:47 Et pour la Société, on était partout au niveau des durées de retour de 10 ans.
01:20:52 C'est quand même un phénomène qu'on a qualifié d'exceptionnel en 2022.
01:20:57 Et à la suite de ça, il y a eu une étude pour l'instant,
01:21:04 une étude universitaire en lien avec cet événement,
01:21:07 qui a été faite sur la TOG à Pataki.
01:21:12 Donc là, j'ai mis la référence, c'est un article scientifique,
01:21:16 où ils ont fait l'impact hydrodynamique de cette houle.
01:21:20 C'est très intéressant, surtout en fait, c'est un peu un...
01:21:23 Ces logs ont vraiment profité de cette occasion,
01:21:25 parce qu'ils ont instrumenté cette houle pour autre chose.
01:21:29 Et comme ils avaient tous leurs instruments qui étaient présents
01:21:31 pendant le mois de juillet 2022, ils ont pu vraiment enregistrer
01:21:34 tous les effets de cette houle sur cette atolle.
01:21:37 Et donc, c'est quand même une chance, parce que comme ça arrive
01:21:39 à peu près en moyenne tous les 10 ans, pour avoir les instruments
01:21:42 au bon endroit et que l'atolle soit touchée,
01:21:45 ils étaient très contents de faire cette étude.
01:21:47 Donc voilà les cartographies de l'atolle.
01:21:50 Il y a seulement deux passes, une ici et une ici.
01:21:53 Et voilà à quoi ça ressemblait, leur dispositif instrumental.
01:21:56 Donc les deux passes, elles sont là et là.
01:21:59 Et ils avaient tous leurs capteurs, souvent pour mesurer la houle en fait.
01:22:03 Donc on a à ce point, c'est le genre de boulet, on peut faire un...
01:22:06 Après, soit en fait, le plus simple, c'est de mettre un capteur de pression
01:22:09 au fond de l'eau. Et comme on regarde la hauteur d'eau qu'il y a au-dessus,
01:22:13 et ça peut varier la pression, on arrive à en déduire la hauteur d'eau.
01:22:16 On peut même en déduire la période, en fonction du cycle de variation d'impact.
01:22:21 Donc il y a plusieurs, c'est ce genre d'instrument-là qu'ils utilisaient
01:22:24 pour mesurer la hauteur des vagues.
01:22:27 Et voilà ce qu'ils ont mesuré en termes de hauteur et période.
01:22:32 Ça c'est le vent, c'est la hauteur, c'est la période.
01:22:36 On voit plus sur l'écran, mais là on est autour de 4,50 m.
01:22:40 Donc en fait, c'est ce qu'ils ont mesuré comme max, autour de 4,50 m.
01:22:43 Et ça correspondait à peu près à ce que nous avions comme prévision.
01:22:47 Donc on était quand même plutôt bien.
01:22:51 Les modèles de vagues, souvent, marchent quand même assez bien sur les hauteurs.
01:22:55 Après, j'ai mis la conclusion.
01:23:00 Globalement, ce qu'ils disent, c'est que c'est très bien,
01:23:03 ils sont contents d'avoir fait cette étude à ce moment-là.
01:23:05 Mais en fait, ils disent que chaque atoll est tellement différent
01:23:08 que les impacts hydrodynamiques, ce qui se passe sur les courants,
01:23:11 la surcolle dans le lagon, elle est vraiment propre à chaque atoll,
01:23:14 parce qu'en fonction du nombre de passes qu'il y a,
01:23:17 l'ouverture avec l'extérieur, de la direction des passes par rapport à la houle dominante,
01:23:21 c'est dur de tirer des conclusions sur potentiellement l'effet de ce type de houle
01:23:25 sur d'autres atolls.
01:23:28 Ce qu'ils ont pu mesurer, en tout cas, c'est qu'ils ont vu des vagues jusqu'à 4,20 m,
01:23:33 et des changements de la hauteur dans le lagon de 50 cm,
01:23:38 ce qui fait que ça peut endommager toutes les côtes à l'intérieur du lagon.
01:23:45 Voilà pour moi, c'était peut-être plus court que je me suis hanté.
01:23:50 Et pour finir, je vais vous présenter ça,
01:23:53 c'est une douille qui s'appelle Spotia,
01:23:57 qui vous permet de faire des mesures de la hauteur dominante.
01:24:00 Comme j'ai expliqué, ça peut être des mesures par la taille de la personne qu'on veut enlever.
01:24:04 C'est ce genre de douille qu'on a installé récemment ici à Médoc-Londres,
01:24:09 sur la côte sud, au large de Théavaud,
01:24:12 et qui nous permet d'avoir quelques mois des données in situ,
01:24:16 qui sont assez intéressantes.
01:24:18 Ce qu'on a démontré, c'est qu'il y a des choses qu'on fait avec des modèles,
01:24:21 et on a lavé le vrai comparaison à ce qu'il se passe dans les modèles.
01:24:24 Donc on est plutôt content.
01:24:26 Et donc, c'est très simple,
01:24:29 on a un accéléromètre, un GPS qui nous permet de gérer la réaction.
01:24:34 Et c'est autonome en énergie, il y a des petits panneaux solaires.
01:24:38 Et normalement, ça a une durée de vie assez longue.
01:24:41 Le seul problème, c'est que celui-là avait été installé l'année dernière,
01:24:43 et lors d'une forte houle, je ne l'aime pas celle de l'année dernière,
01:24:46 c'est une plus petite houle, mais quand même assez forte,
01:24:48 en fait, il s'est décroché.
01:24:50 Donc comme on n'est pas forcément complètement maître des installations,
01:24:55 parce qu'il n'y a pas de bateau in situ,
01:24:57 on a une convention avec la société des pêcheurs de Théopoulx
01:25:01 qui nous aide à les installer.
01:25:04 Et on espère que ça va continuer pour bien documenter tout ce qui se passe sur la houle.
01:25:11 Voilà, j'espère que ça vous a intéressé,
01:25:13 et puis si vous avez des questions,
01:25:15 on a un peu de temps pour en parler, je pense.