L’écrivain, essayiste, spécialiste des questions de sécurité, Laurent Obertone, a évoqué l’exécutif : «Plutôt que d’accepter d’être le paillasson du monde, la France pourrait exercer une pression, renégocier des traités sur les expulsions massives».
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00:00 Il y a deux sortes de mesures. Il y a les mesures de communication cosmétique,
00:03 d'acheter des nouvelles voitures aux policiers ou de les mettre un peu partout,
00:06 de mettre des caméras ou de voter un tas de choses comme ça.
00:09 Et il y a les mesures qui traitent le problème fondamental,
00:12 c'est-à-dire la non-implication de la loi, le laxisme judiciaire,
00:16 puisqu'aujourd'hui, le code pénal n'est plus appliqué.
00:20 Les peines ne sont pas exécutées comme elles devraient l'être.
00:22 On multiplie les alternatives à la prison.
00:25 Et ce faisant, quand la justice refuse de condamner
00:29 les coupables, elle condamne les innocents et les croisés.
00:32 Ça, c'est très clair.
00:33 Donc, ce serait déjà toute une série de mesures à prendre.
00:35 Évidemment, aussi sur l'immigration.
00:37 Là, on a quand même l'exécutif qui en est à nous dire
00:40 la Tunisie ne veut pas reprendre leurs ressortissants.
00:42 On est très embêté.
00:44 La CEDH nous a dit à un moment, la France a un poids.
00:47 Elle doit l'exercer.
00:49 Elle doit dire vous êtes très gentil, mais vous êtes la Tunisie.
00:52 On a un poids d'immunologie extrêmement important.
00:55 Et plutôt que d'accepter d'être un petit peu le paillasson du monde,
00:58 on pourrait, la France pourrait exercer une pression,
01:01 renégocier des traités sur,
01:03 même y compris sur les expulsions massives.
01:07 Aujourd'hui, on n'a pas le droit d'expulser plusieurs individus à la fois.
01:10 Donc, il faut renégocier évidemment tout ça.
01:14 Ça, ce seraient des mesures sérieuses.
01:15 Mais malheureusement, on est encore au stade de l'habillage, du cosmétique.
01:20 [Musique]
01:23 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]