«La saga des Cazalet» d'Elizabeth Jane Howard et la série «Une famille presque normale»

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Transcription
00:00 - Le livre du jour à présent Nicolas Carreau.
00:03 A vous de le proposer, alors ça ferait un superbe cadeau de Noël pensez-vous ce matin ?
00:07 - Mais oui parce que le livre est connu maintenant, la saga même !
00:11 Mais il reparaît en version cartonnée magnifique, le premier tome de la fresque familiale des Casalets.
00:16 Immense succès lors de sa parution en France juste avant le confinement,
00:20 30 ans après son succès en Grande-Bretagne.
00:22 Les quatre autres tomes ont suivi et maintenant tout le monde est fan.
00:25 Pour ceux qui ne le sont pas encore, c'est un roman écrit par Elisabeth Jane Howard,
00:29 une femme de la grande bourgeoisie anglaise.
00:31 Elle était destinée à suivre son mari qu'elle épouse à 19 ans.
00:34 Mais juste après la guerre, la deuxième, elle décide de tout envoyer balader.
00:37 Elle part pour Londres où elle se consacre à l'écriture et sa marche.
00:40 Et puis au début des années 80, elle commence à écrire les Casalets Chronicles,
00:44 inspirés de sa propre vie devenue un classique depuis, adapté à la BBC
00:47 et donc traduit en français maintenant grâce aux éditions de la table ronde.
00:50 - Alors l'ambiance c'est Scone et Tea Time.
00:54 - Exactement, c'est-à-dire avec un plaid devant la cheminée.
00:56 Ça commence en 1937 avec cette première phrase.
00:59 "La journée commença à 7h moins 5 lorsque le réveil offert à Phyllis par sa mère
01:04 pour son premier poste de domestique saugna sans se lasser jusqu'à ce qu'elle l'éteigne."
01:09 Nous sommes dans la résidence de William Casalet et c'est le branle-bas de combat.
01:12 Les enfants arrivent de Londres pour l'été.
01:14 Grands-parents, parents, enfants, ça fait du monde.
01:16 Plus les domestiques donc on pense immédiatement bien sûr à l'ambiance d'Hunton Abbey.
01:20 Mais c'est autre chose.
01:21 Il n'y a pas le côté intrigue, tendu, un peu polar de Hunton parfois.
01:25 C'est plutôt la vie quotidienne, le dépaysement social et historique.
01:29 Mais c'est addictif.
01:30 - Voilà, et donc en version collector, "Étés anglais",
01:33 le premier volume de la saga des Casalets d'Elisabeth-Jan Owards,
01:37 traduction Anouk Neouf et il a donc adoré Nicolas Carum.
01:41 À demain Nicolas, 7h48.
01:43 La série de la semaine à présent, "Hello Isgua",
01:46 vous nous conseillez donc un thriller suédois.
01:48 Alors ça vous a beaucoup plu.
01:49 - Oui, et ça cartonne sur Netflix, la série "Une famille presque normale"
01:53 et même le programme de la plateforme le plus visionné du moment.
01:56 De mon côté, j'avais lu et adoré le livre du même titre
01:59 que je vous conseille également, de Mathias Edvarsson.
02:02 Et j'ai trouvé la fiction télé largement à la hauteur du roman.
02:05 C'est suffisamment rare pour être souligné.
02:07 Cette série très soignée soulève des questions complexes
02:10 et brillamment racontées et haletant de bout en bout.
02:12 - Alors quelle est cette famille presque normale ?
02:15 - Adam et Ulrika forment un couple heureux.
02:17 Lui est prêtre de l'église suédoise, elle est avocate.
02:20 Leur fille unique s'appelle Stella, elle a 19 ans.
02:22 Elle est joyeuse, pétillante et travaille dans un café
02:25 pour s'offrir un grand voyage.
02:26 Ça, c'est pour le côté normal.
02:28 - Ça fait pas une série, ça m'arrange sans nuit.
02:29 - Non, ça fait pas une série.
02:30 Ce qui fait une série, c'est que le premier épisode
02:32 s'ouvre sur une image de Stella très stressée en tenue de prisonnière.
02:35 Et c'est sa mère qui apprend en premier la raison de cette incarcération.
02:39 - Qu'est-ce qui se passe enfin ?
02:41 - Stella a été arrêtée pour meurtre.
02:43 - Pour meurtre ?
02:44 - Oui, apparemment, ils ont un témoin oculaire
02:46 qui affirme l'avoir vue sur le lieu du crime.
02:48 - Effectivement, Stella est accusée d'avoir poignardé à mort un homme en pleine rue.
02:52 - Mais pourquoi elle aurait fait ça ?
02:53 - Eh bien, c'est toute la question que soulève cette série, Dimitri.
02:56 On sait qui a commis le crime,
02:58 mais on doit attendre le tout dernier épisode
02:59 pour comprendre pourquoi ce crime a été commis.
03:03 Alors, même si les parents de Stella sont prêts à tout pour protéger leur fille,
03:06 quitte à cacher des preuves,
03:07 on comprend aussi que cette famille s'est peu à peu délitée
03:10 suite à un drame vécu par Stella quatre ans plus tôt.
03:12 - J'aimerais qu'on discute un peu de l'agression sexuelle
03:14 dont tu as parlé l'autre jour.
03:16 Tu m'as dit que tes parents n'avaient jamais signalé l'incident.
03:19 Comment tu as vécu ça ?
03:20 - Ils voulaient juste me protéger.
03:22 Difficile de vous en dire plus sans trop vous en dévoiler,
03:25 à part que cet événement est le point de départ de toute cette histoire.
03:28 Cette intrigue subtile et complexe est tricotée avec tout le talon
03:31 qu'on connaît au Scandinave pour les séries et intrigues policières.
03:34 Chaque épisode alterne les points de vue et les temporalités
03:37 pour nous guider touche par touche vers le dénouement.
03:40 Les acteurs, plutôt inconnus,
03:41 incarnent ces personnages profonds avec beaucoup de justesse et d'émotion.
03:45 C'est un thriller efficace, élégant et très addictif
03:47 qui ne démérite pas sa place sur Netflix.
03:50 - Voilà, vous nous avez donné envie.
03:52 - C'est suédois, il fait froid, il fait souvent nuit.
03:55 Une famille presque normale, donc savoir sur Netflix.
03:57 Merci beaucoup Héloïse Gouin. Merci les amis.

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