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00:00Avec le narcotrafic très présent aussi et on continue à parler justement de cette France insoumise sur les réseaux sociaux.
00:07Antoine Léoman, député à la FI de l'Essonne, défend, écoutez bien, l'idée que le métier de dealer est exposé à des risques professionnels assez forts.
00:16Le système de vente de la drogue à l'heure actuelle, c'est un système qui est très capitaliste en fait, avec des très gros qui se font plein d'argent
00:22et au bas de l'échelle des petits qui en fait assument tous les coûts dans la société.
00:28C'est-à-dire, ils ne sont pas payés excessivement cher, contrairement à ce que racontent Retailleau et compagnie.
00:33Et puis les risques professionnels, c'est la mort en fait.
00:37C'est de se faire tuer, c'est de se faire torturer, d'être menacé, d'être arrêté par la police.
00:42Enfin, c'est des risques professionnels, c'est fort.
00:44Voilà, donc c'était un entretien diffusé sur la chaîne Twitch par un influenceur.
00:49Il dit que ce n'est pas le métier de rêve quand même, en parlant des dealers de drogue, tout en déplorant les risques professionnels.
00:54On en est là, ils osent tout en fait.
00:56Les trafiquants deviennent les nouveaux martyrs de M. Léaumant.
01:01Peut-être que sa prochaine proposition, dans les prochaines semaines, on suivra avec attention,
01:04ce sera de leur demander qu'ils prennent pour la retraite, qu'ils cotisent pour la retraite.
01:09Ce sera de demander des tickets restaurants peut-être pour les dealers.
01:12C'est assez dingue cette tentation à la France insoumise de toujours défendre ceux qui sont coupables.
01:19D'autant que son argumentaire est quand même assez sidérant.
01:23L'Assemblée Nationale, lors des examens du texte, justement, narcotrafic,
01:27se député a assuré que la production de cannabis était similaire à l'agriculture,
01:30prenant l'exemple de paysans produisant le CBD.
01:33Bien sûr.
01:33Non mais c'est un vrai système capitaliste.
01:35C'est dingue.
01:36Et surtout, si le sujet n'était pas grave, ça me ferait sourire.
01:42Il y a des personnes qui meurent quasiment tous les jours du trafic de drogue.
01:48Souvenez-vous de ce chauffeur VTC à Marseille qui avait été tué par un gamin de 14 ans.
01:54M. Léaumant qui nous dit que le trafic de drogue ne fait pas gagner.
01:57On lui a donné des dizaines de milliers d'euros à cet enfant pour tuer quelqu'un.
02:00Voilà, ça c'est la réalité de Marseille.
02:03C'est la réalité du trafic de drogue.
02:05Le trafic de drogue, juste quelques chiffres, c'est 79% des communes qui sont touchées.
02:10Donc vous prenez la grande ville, la petite, il n'y a quasiment aucune commune qui résiste aujourd'hui au trafic de drogue.
02:15C'est entre 4 et 5 milliards de chiffres d'affaires par an.
02:17Donc c'est une entreprise du CAC 40 et c'est là où en fait Antoine Léaumant est plutôt juste.
02:22En effet, c'est une grande entreprise.
02:24C'est 250 000 personnes qui en vivent et qui y travaillent.
02:28Donc ce n'est pas drôle.
02:29C'est une pieuvre qu'on n'arrive pas malheureusement à endiguer.
02:35Elle s'attaque à nos prisons et à l'État depuis maintenant 3 semaines.
02:38Donc moi, qu'un député fasse ce genre de proposition, ça me heurte, ça me choque.
02:42Vous êtes choqué, vous aussi, Nathan Devers ?
02:44Non, alors je ne dirais pas les choses dans les mêmes mots qu'Antoine Léaumant, parler de risque professionnel.
02:48C'est une façon un peu caricaturale de décrire la situation.
02:51En revanche, je pense que la comparaison qu'il fait entre le trafic de drogue et la question de l'alcool ou la question du CBD ou la question du tabac, elle est pertinente.
03:01Pourquoi ? Aujourd'hui, évidemment, vous avez raison, le trafic de drogue, il est criminel.
03:06Il tue.
03:06Non, on ne parle pas du trafic de drogue, là.
03:08On est plus sur le fait qu'ils prennent la parole et qu'ils défendent les dealers et qu'ils leur font des excuses.
03:14Justement, j'ai compris, mais j'y viens.
03:16Évidemment, aujourd'hui, le problème, c'est que les dealers, ils appartiennent à un mouvement, à des mouvements criminels, à des mafias, qui font couler du sang, qui ne respectent pas la loi, qui détruisent des quartiers, qui brisent des vies.
03:27Ça, c'est sûr. Ensuite, c'est ça qu'il faut voir. La politique française, par rapport aux trafiquants, consistant à leur interdire de vendre un produit qui est nocif, et c'est là que la comparaison avec l'alcool ou le tabac est intéressante.
03:39Oui, sauf qu'il dit d'être dealers, ce n'est pas une volonté personnelle. En gros, ils sont dealers par défaut, parce qu'ils n'ont pas d'autres solutions.
03:46Mais le fait est qu'on sait comment ça marche. Les gens qui rejoignent des trafics de drogue à l'âge de 14 ou 15 ans, souvent, ils ont le même profil.
03:54Ils habitent dans des quartiers qui sont souvent populaires. Ils sont dans des familles qui sont en vulnérabilité socio-économique, souvent des familles monoparentales, etc.
04:03Et quand on leur propose 2 000 ou 3 000 euros à 15 ans, ils signent, entre guillemets, ce contrat faustien. Un contrat avec le diable, qui, en effet, a pour porte de sortie la prison et la mort.
04:13Donc, c'est une catastrophe. Souvent, la prison et la mort. Et donc, c'est pourquoi, je pense que la politique, aujourd'hui, relative à la drogue, c'est-à-dire une politique de prohibition, d'interdiction totale,
04:23d'acheter des produits qui nous mettent en danger. D'abord, elle est en contradiction avec la politique qu'on a sur l'alcool ou le tabac.
04:28Et je pense qu'elle est contre-productive.
04:30Oui, oui.
04:30Pas tout à fait le même danger, quand même.
04:31Oui.