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00:00 - J'ai lu vos propositions, mais j'ai vu aussi le comportement des députés RN à l'Assemblée Nationale.
00:06 Pourquoi est-ce que
00:09 le RN a-t-il déposé un amendement qui permet à un employeur de ne pas être obligé de vérifier
00:15 si le salarié étranger embauché est en règle ? Mais pourquoi ?
00:19 - C'est-à-dire ?
00:22 - Écoutez-moi bien.
00:24 - Je ne connais pas cet amendement, pourtant il a été déposé par un député RN.
00:29 - Pour que les gens comprennent, on dépose des centaines d'amendements.
00:32 - Pardon, je vous pose la question.
00:36 - Pourquoi le RN a-t-il déposé un amendement qui permet à un employeur de ne pas être obligé de vérifier
00:43 si le salarié étranger embauché est en règle ?
00:47 - Nous n'avons pas déposé cet amendement.
00:49 - Je ne peux pas vous dire que si.
00:51 - Vous n'avez pas déposé cet amendement ?
00:53 - Nous n'avons pas déposé cet amendement.
00:55 - Vous vous engagez ? Vous n'avez pas déposé cet amendement ?
00:57 - Non, je ne vais pas...
00:59 - Pendant le projet de loi ? Pendant la discussion à la commission des lois ?
01:03 - Quel député a déposé ce projet de loi ?
01:05 - Je ne sais plus. Je me demande si ce n'est pas M. De Fournasse.
01:09 - Peut-être, peut-être.
01:11 - Peut-être en lien avec les filières agricoles ?
01:13 - Voilà, voilà. En lien avec les travailleurs agricoles.
01:17 - Et donc ?
01:19 - Donc vous facilitez la venue de travailleurs étrangers irréguliers, clandestins ?
01:25 - Ce que nous disons, c'est que le Code des étrangers aujourd'hui,
01:29 de mémoire l'article L421-4,
01:31 permet déjà, sous le contrôle de l'employeur,
01:35 d'embaucher des gens dans une filière en tension,
01:39 où on ne trouverait pas des Français qui répondraient à cette demande.
01:41 Ça existe déjà.
01:43 La seule différence avec cet article 3 et également avec l'article 4,
01:49 c'est qu'on parla de travailleurs qui seraient clandestins sur le sol français.
01:53 Il n'y a aucune difficulté à ce que si à un moment donné,
01:55 dans un secteur économique, là, aujourd'hui,
01:57 on ne trouve pas de gens, on fasse venir des...
01:59 Je vous donne deux exemples.
02:01 - Des étrangers clandestins ?
02:03 - Non, pas clandestins. Les métiers en tension.
02:05 On ne parle pas de clandestins. C'est là où ce texte manipule.
02:07 Et c'est là où ce texte fausse le débat.
02:09 Les soudeurs américains.
02:11 Quand on fait venir des soudeurs des États-Unis,
02:13 parce qu'on a effondré nos filières nucléaires en France
02:15 et qu'on a pu, en France, les professions et les formations
02:17 qui répondent à cette demande,
02:19 on n'a pas d'autre choix pour faire tourner nos centrales nucléaires.
02:21 Et c'est aussi vrai avec les médecins étrangers dans un contexte de crise.
02:23 Parce qu'avec le numerus clausus,
02:25 on ne peut pas recourir à des...
02:27 à des travailleurs en France
02:29 le temps de reformer des médecins.
02:31 - Jordan Bardet, la...
02:33 - Je vous dis, M. Bardet, je regarderai.
02:35 Je pense que nous n'avons pas déposé cet amendement.
02:37 Et si nous l'avons déposé, c'est qu'il y a une raison.
02:39 Mais juste, faites-moi grâce de ça, nous déposons
02:41 à l'Assemblée nationale...
02:43 Nous déposons à l'Assemblée nationale
02:45 des centaines d'amendements.
02:47 Vous ne pouvez pas sortir un amendement du chapeau...
02:49 - Je ne sors pas du chapeau,
02:51 c'est pour éclairer votre position.
02:53 - Mais le président n'est pas...
02:55 - Jordan Bardet, la...
02:57 - Et je peux vous dire, M. Bourdin, qu'il n'y a pas un Français qui nous écoute...
02:59 - Mais parfois, c'est par électoralisme, parce que ce sont des petites entreprises
03:01 de moins de 10 salariés, c'est pour ça que ça arrive.
03:03 - On est très en faveur des petites entreprises.
03:05 - C'est pour ça que je vous dis ça.
03:07 - Et j'ai aucune difficulté là-dessus.
03:09 Mais croyez-moi qu'il n'y a pas un Français qui nous écoute