Aquadoc, entreprise experte dans la gestion de l'irrigation, a lancé cette année une nouvelle application pour les professionnels.
Lionel Palancade a repris Aquadoc, il y a vingt ans.
Basée à Saint-Thibéry dans l'Hérault, l'entreprise gère onze agences en Occitanie, en Provence et dans la Vallée du Rhône.
Spécialiste dans la gestion de l'irrigation des parcelles agricoles, elle a lancé la solution Andromède depuis huit ans.
n système qui permet un meilleur partage de l'eau entre les administrateurs et utilisateurs d'un même réseau.
Cette année, Aquadoc, lance une deuxième application, nommée Héléos. Elle permet d'analyser l'état des parcelles, en plus de gérer le système d'irrigation.
Lionel Palancade a repris Aquadoc, il y a vingt ans.
Basée à Saint-Thibéry dans l'Hérault, l'entreprise gère onze agences en Occitanie, en Provence et dans la Vallée du Rhône.
Spécialiste dans la gestion de l'irrigation des parcelles agricoles, elle a lancé la solution Andromède depuis huit ans.
n système qui permet un meilleur partage de l'eau entre les administrateurs et utilisateurs d'un même réseau.
Cette année, Aquadoc, lance une deuxième application, nommée Héléos. Elle permet d'analyser l'état des parcelles, en plus de gérer le système d'irrigation.
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00:00 Je le dis chaque matin mais c'est vrai, les Codici c'est intéressant parce que nous
00:04 accueillons chaque jour des éroltés qui font bouger l'économie de notre département,
00:08 parfois même de la région, parfois même du monde entier, avec des idées, des bonnes
00:13 initiatives.
00:14 Aujourd'hui nous recevons Lionel Palancade.
00:16 Bonjour et bienvenue.
00:17 Bonjour.
00:18 Comment ça va Lionel ?
00:19 Très bien.
00:20 Vous êtes content de vous réveiller de bonheur pour venir nous voir ?
00:22 Très content.
00:23 A quelle heure vous vous levez en temps normal ?
00:25 6h, 6h30.
00:26 Oui, bon voilà, ce n'est pas un énorme effort.
00:29 Je me suis levé un peu plus tôt aujourd'hui, baisier.
00:31 Vous arrivez de baisier ce matin ?
00:32 Oui.
00:33 D'accord, très bien.
00:34 On va parler d'un système innovant pour l'irrigation.
00:36 Alors là ça s'appelle Aquadoc.
00:38 Alors le système s'appelle même Andromède.
00:40 Ah oui alors tiens.
00:41 Ah bah oui.
00:42 D'ailleurs je vous déteste parce que tout à l'heure après les infos de 6h30, Guillaume
00:47 nous a fait un petit quiz surprise en nous demandant qui était Andromède.
00:50 Autant vous dire qu'on ne savait pas, on est passé… voilà, c'était bien ridicule.
00:53 Donc bravo pour le choix du nom de la solution.
00:56 D'ailleurs peut-être que vous allez nous expliquer pourquoi vous l'avez appelé Andromède.
00:59 Mais avant ça, on va parler d'Aquadoc.
01:00 Aquadoc est une entreprise qui est basée à Saint-Hybéry et que vous avez reprise il
01:05 y a une vingtaine d'années, Lionel.
01:07 Oui, c'est ça.
01:08 Et vous étiez déjà dans l'hydraulique, c'était votre métier, vous êtes rentré.
01:11 Oui, je suis dans le métier de l'irrigation depuis le début de ma vie professionnelle.
01:16 Et Aquadoc, alors c'est une entreprise notamment spécialisée dans l'irrigation ?
01:21 Aquadoc, c'est une entreprise qui conçoit des équipements d'irrigation pour l'agriculture
01:26 et qui les réalise et assure la maintenance.
01:29 Et vous avez donc lancé il y a une dizaine d'années cette solution baptisée Andromède,
01:34 qui est une solution de… alors je ne sais pas quel mot utiliser exactement, mais de
01:39 modération, surveillance du partage de l'eau pour ceux qui irriguent.
01:46 Donc c'est une solution qui est avant tout destinée aux irriguants, ce qu'on appelle
01:50 les irriguants, c'est-à-dire plutôt les exploitants, les agriculteurs.
01:53 Alors Andromède, ça s'adresse aux agriculteurs qui irriguent sur des réseaux collectifs
01:58 d'irrigation.
01:59 Le sud de la France est traditionnellement irrigué et donc la distribution de l'eau
02:05 est plutôt organisée et donc principalement au travers de réseaux collectifs sous deux
02:10 formes, soit des gestionnaires de réseaux comme BRL que vous connaissez au travers notamment
02:14 de l'Aquadomicia, soit au travers d'associations syndicales autorisées qui sont des groupements
02:19 d'agriculteurs qui utilisent une même ressource à eau, qui derrière ont tiré des canalisations
02:24 et utilisent cette eau de façon collective.
02:26 - Et parfois de façon abusive, on peut le dire, parce que vous parlez de conflits d'usage
02:32 que cette application, enfin que cette solution Andromède est censée régler.
02:36 Expliquez-nous.
02:37 - Alors les systèmes d'irrigation sur les réseaux collectifs traditionnels, il faut
02:42 savoir que les réseaux collectifs sous pression sont des réseaux qui ont été créés à
02:46 partir des années 1950.
02:48 Donc aujourd'hui on a des installations qui sont anciennes et jusqu'à aujourd'hui les
02:52 équipements sont toujours les mêmes.
02:54 L'agriculteur se raccorde sur une borne d'irrigation, en fait c'est un ouvrage à ciel ouvert sur
03:01 lequel vous avez des vannes d'ouverture et de fermeture et des compteurs.
03:05 - Pour ceux qui ne sont pas des spécialistes, qui ne sont pas du métier, on les voit, c'est
03:09 souvent ces vannes bleues au milieu des champs de vignes, on dirait un peu une vanne…
03:12 - Alors plus souvent en rouge, mais vous voyez quand vous promenez dans la nature en Occitanie
03:17 et principalement à Languedoc, des bornes rouges en fonte avec 4 sorties, 4 tubulures
03:23 et un volant noir, ça c'est une prise d'irrigation sur un réseau collectif.
03:26 - D'accord, donc ça permet d'identifier.
03:28 Mais alors bon, jusqu'à présent c'était… je reprends votre expression parce que vous
03:32 l'avez utilisée tout à l'heure avant de rentrer dans ce studio, vous me disiez « pendant
03:36 longtemps ça a été open bar », c'est-à-dire que tout le monde se servait mais ce n'était
03:40 pas forcément ni contrôlé, ni surveillé, ni évalué quoi.
03:43 - Alors l'eau était disponible, elle était en quantité suffisante pour pouvoir irriguer.
03:47 Ce qui s'est passé c'est qu'on irrigue de plus en plus de surfaces, puisqu'aujourd'hui
03:52 ça devient compliqué avec les étés très chauds et secs, de mener des cultures en étant
03:57 compétitifs sans apporter de l'eau.
03:59 Donc on a augmenté les surfaces irriguées et en plus les besoins en eau augmentent.
04:02 Donc jusqu'à aujourd'hui on pouvait être open bar, ils n'étaient pas sur sollicité.
04:07 Aujourd'hui les réseaux sont sur sollicité.
04:09 - D'où l'idée de lancer Andromède il y a 10 ans.
04:12 Comment ça marche Andromède ?
04:13 - Alors Andromède c'est un outil qui est là pour organiser la distribution de l'eau
04:17 sur ces réseaux collectifs, pour éviter effectivement les conflits d'usage.
04:21 Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ? On a une source d'eau partagée entre 100 et 200 utilisateurs.
04:25 Si on va tous ouvrir notre réseau d'irrigation au même moment, on crée une situation de
04:32 surutilisation, donc on n'a pas assez d'eau pour tout le monde.
04:34 Donc personne n'irrigue correctement, on a un conflit d'usage.
04:38 Donc comment on fait pour régler ce conflit d'usage ? On remplace les ouvrages.
04:41 - Oui.
04:42 - Anciens que je vous ai expliqué tout à l'heure, par des ouvrages connectés et sécurisés.
04:46 Donc on n'a plus accès à l'eau au travers d'une vanne, on a accès à l'eau à travers
04:50 d'une application multi-utilisateur.
04:53 Dans cette application on vient rentrer les règles hydrauliques du réseau, le débit
04:58 notamment de la station de pompage, sa disponibilité, les volumes disponibles.
05:01 Côté utilisateur on vient rentrer l'utilisation que l'on en fait.
05:05 Par exemple, chaque vanne chez moi, chez les agriculteurs, dans la solution Andromède,
05:10 on va y intégrer la surface irriguée, la culture irriguée.
05:13 Ensuite, la communauté d'irrigants fixe ses propres règles de fonctionnement et ces règles
05:18 de fonctionnement s'appliquent à tout le monde de la même manière.
05:22 - D'accord.
05:23 - Donc en fait on répartit l'eau de façon équitable au travers d'une application multi-utilisateur.
05:26 - D'accord.
05:27 Tout ça est évidemment numérisé, donc c'est un usage, une utilisation numérique de l'eau
05:33 en fait.
05:34 On est bien d'accord.
05:35 - C'est effectivement l'utilisation des outils numériques au service de l'eau pour
05:38 l'agriculture.
05:39 Vous avez déjà équipé je crois 10 000 hectares de terres agricoles, pas que dans
05:44 le département de l'Hérault, un peu au-delà aussi ?
05:45 - Alors on a démarré…
05:46 - Vous avez plusieurs agences à Equadoc.
05:49 - Oui alors à Equadoc on couvre maintenant quasiment le sud de la France, mais historiquement
05:55 on est installé ici dans l'Hérault et donc on a démarré nos premiers équipements
06:00 dans l'Aude et dans l'Hérault.
06:01 Aujourd'hui effectivement on a 10 000 hectares qui tournent.
06:03 La première installation a déjà 8 ans, elle nous a servi de démonstrateur, c'était
06:08 une nouvelle technologie, c'était vraiment une rupture par rapport à ce qui se pratiquait
06:12 avant.
06:13 Il a fallu que les agriculteurs y adhèrent, il a fallu aussi que les maîtrises d'oeuvre
06:18 y adhèrent.
06:19 Elles y adhèrent d'ailleurs pas toutes encore aujourd'hui, parce que c'est une technologie
06:23 qui est nouvelle et donc elle fait parfois un peu peur.
06:25 - Oui et puis il y a un peu de flicage derrière ça quelque part non ?
06:28 - Alors le paradoxe c'est que les agriculteurs qui sont finalement ceux qui pourraient être
06:33 fliqués, ils l'utilisent d'une manière beaucoup plus responsable, c'est-à-dire
06:37 qu'aujourd'hui les agriculteurs équipés en Andromède sont capables de donner au gestionnaire
06:42 des ressources l'utilisation qu'il faut et de précision de cette eau qu'il prélève.
06:46 - Alors question importante Lionel Palloncard, est-ce que ça permet de faire des économies
06:50 surtout, de préserver la ressource ? C'est ça aussi un peu le but du jeu j'imagine non ?
06:54 - Alors l'idée c'est avec une ressource à nom limitée, donnée, de couvrir le maximum
07:01 de surface.
07:02 Alors comment je fais pour couvrir le maximum de surface ? J'ai mis des règles de fonctionnement,
07:06 j'ai déjà évité toutes les surutilisations.
07:08 Dans tous les domaines vous trouvez des gens qui sont à l'excès et donc vous avez aussi
07:12 forcément dans l'utilisation de l'eau.
07:14 - C'est pas forcément économiser de l'eau mais c'est avec une quantité d'eau limitée
07:20 à arroser plus en fait c'est ça ?
07:21 - Exactement parce que j'utilise l'eau de façon plus fine, j'ai évité les surutilisations,
07:27 j'ai détecté toutes les fuites.
07:29 Pour vous donner un exemple on avait un réseau dans les Rho qui a été équipé, on avait
07:34 30% d'écart entre les volumes facturés et les volumes pompés.
07:37 Aujourd'hui on est à 5%.
07:39 On a identifié plusieurs choses, des compteurs qui tournaient pas bien, des fuites à certains
07:44 endroits, tout simplement des vannes ouvertes.
07:46 Mais tout ça à partir du moment où votre réseau est connecté et que vous avez bien
07:50 mis les bons capteurs aux bons endroits, vous pouvez le détecter.
07:53 - Bon et on te remède à maintenant son petit frère qui s'appelle Eleos, on a malheureusement
07:56 plus beaucoup le temps mais c'est une deuxième application que vous lancez et que là ça
08:00 permet en un coup d'œil de gérer le système d'irrigation à, je dirais pas au mètre carré
08:05 près mais presque quoi, enfin parcelle par parcelle quoi.
08:07 - Alors Eleos c'est une solution plus légère effectivement qu'on a sorti cette année,
08:11 qui est une solution de télésurveillance qui donne aux irrigants, aux gestionnaires
08:15 de réseau en temps réel tout ce qui se passe sur le réseau.
08:17 - Et ça permet d'affiner effectivement et éventuellement de mieux utiliser cette ressource
08:21 et de l'économiser.
08:22 - Voilà, tout ça c'est une utilisation exemplaire de l'eau.
08:24 - Merci Lionel Palenca d'être venu ce matin nous parler, donc directeur d'Aquadoc d'être
08:29 venu nous parler de Andromède et de Eleos, vos deux systèmes mis au point par votre
08:34 société.
08:35 Merci à vous, bonne journée.
08:36 - Merci, bonne journée à vous.
08:37 - Vous pouvez retrouver toutes ces infos sur notre site internet France Bleu.