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Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau

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00:00 C'est aujourd'hui la première journée nationale du cancer du cerveau,
00:02 organisée par cinq associations de patients,
00:05 afin de sensibiliser le grand public,
00:08 les acteurs de la santé et les politiques sur ce sujet, le cerveau.
00:12 On en parle peu.
00:14 Et justement, vous nous en parlez ce matin, Docteur Millot.
00:17 C'est 1% environ des cancers.
00:20 Ça touche plus particulièrement les hommes que les femmes.
00:24 Ça peut toucher à tous les âges.
00:26 C'est le deuxième cancer le plus fréquent chez les enfants.
00:29 Il y a différents cancers du cerveau.
00:33 C'est aussi là la difficulté.
00:34 On peut avoir des cancers à partir des cellules gliales,
00:37 des cellules de soutien.
00:38 Ce n'est pas forcément les neurones.
00:40 On peut avoir différents types de cancers.
00:42 Et la difficulté, c'est évidemment d'arriver à les diagnostiquer
00:46 le plus tôt possible.
00:48 Vous comprenez bien qu'un cancer du cerveau,
00:49 ce n'est pas comme un cancer ailleurs.
00:52 On est contraint dans la boîte crânienne.
00:55 Et surtout, les tissus autour sont utiles, indispensables,
01:00 ont des fonctions différentes.
01:01 Alors, on va avoir des symptômes qui vont évidemment être très variés
01:04 parce que suivant la localisation, vous n'aurez pas les mêmes symptômes.
01:08 Je vous en ai mis quelques-uns, mais il peut y en avoir d'autres.
01:12 Je vais vous donner quelques exemples après.
01:14 Vous voyez des signes qui sont très variés.
01:15 Souvent, ça peut être des maux de tête.
01:18 Mais quand on dit maux de tête inhabituel, c'est des cas.
01:22 Parce qu'en fait, souvent, ça crée une hyper pression dans le cerveau.
01:25 Et le crâne, il n'est pas extensible.
01:27 Donc, ça va appuyer sur le tissu mou, le cerveau,
01:30 et ça va créer cette hyper pression dans le cerveau qui peut entraîner
01:33 des maux de tête qui sont inhabituels.
01:35 Mais on peut le savoir que quand on l'a vécu, malheureusement, à quoi ça ressemble ?
01:38 Ça peut être aussi des crises d'épilepsie, des convulsions.
01:41 Ça peut être aussi des troubles.
01:42 Si c'est au niveau de la zone de la parole, ça va être la parole.
01:44 Si c'est au niveau de la zone de la vision, ça va être la vision.
01:47 Tout dépend vraiment de la localisation du cerveau.
01:49 On a eu l'exemple d'un bébé, ce petit bébé riait tout le temps.
01:54 Et en fait, au début, les parents étaient contents.
01:56 "Tiens, il rigole tout le temps."
01:57 En fait, c'était une tumeur qui était sur la zone.
02:00 Donc, le bébé, il s'en soit aperçu quand pendant 17 heures,
02:03 il est resté en riant, en ayant des éclats de rire, tout ça pendant 17 heures.
02:07 Et en fait, il s'est avéré que c'était une tumeur du cerveau.
02:09 Un autre exemple, une personne qui baillait tout le temps
02:12 parce que ça touchait la zone de baillement.
02:14 Enfin, vous voyez, vous pouvez avoir différents symptômes très variés.
02:19 Si la tumeur est vers la zone frontale,
02:22 la zone frontale, c'est ce qui nous permet de vivre en société,
02:24 d'être à peu près bien élevé.
02:26 Pas toujours, mais à peu près.
02:29 Il peut y avoir des désinhibitions avec une personne
02:31 qui tout à coup va se mettre à jurer ou à se déshabiller.
02:34 Vous voyez, tout dépend vraiment de la zone.
02:36 Donc, les signes sont très variés.
02:38 Ça peut être des troubles de la mémoire, du comportement.
02:40 Ça peut être aussi des paralysies, des problèmes comme ça.
02:43 Et la difficulté, c'est d'arriver
02:45 à poser le diagnostic le plus précocement possible
02:50 pour arriver à avoir une tumeur qui a le moins évolué possible.
02:53 Ça va dépendre aussi du grade.
02:55 On a tous entendu parler de ce fameux glioblastome,
02:58 qui est le plus grave,
03:00 le plus difficile à soigner des tumeurs du cerveau.
03:04 Et puis après, il y a des difficultés pour le traitement dû à l'emplacement.
03:10 Parce qu'en fait, aller opérer...
03:11 Par exemple, vous avez un cancer de la peau.
03:13 Qu'est-ce qu'on va faire ?
03:14 On va enlever le cancer et on va être un peu plus large.
03:16 Là, il faut atteindre le cerveau.
03:18 Oui, mais on va être un peu plus large pour toucher les tissus sains,
03:21 pour être sûr de ne pas laisser trop de tissus cancéreux.
03:24 Dans le cerveau, si vous élargissez, c'est du cerveau.
03:28 Donc, vous ne pouvez pas comme ça.
03:30 Il faut vraiment être localisé au niveau de la tumeur.
03:33 Donc, les difficultés, je vous ai mis quelques difficultés des traitements.
03:36 La localisation, bien sûr.
03:38 Il va falloir pas toucher, si c'est la parole, surtout pas toucher.
03:42 D'ailleurs, c'est pour ça que maintenant, dans le cerveau,
03:44 on fait ce qu'on appelle des chirurgies éveillées.
03:46 C'est-à-dire qu'en fait, on va endormir le patient pour ouvrir le cerveau
03:50 et ensuite, on va le réveiller pour être sûr de passer,
03:53 de pas toucher une zone de la parole, une zone de la motricité.
03:56 Je parle sous votre contrôle, mais on se souvient de ce violoniste
03:59 qui jouait au violon pendant qu'il se faisait réveiller.
04:01 Tout à fait, justement.
04:03 C'est là la difficulté.
04:05 Après, la chimiothérapie, on pourrait se dire, tiens, on peut faire de la chimiothérapie.
04:08 Mais on a ce qu'on appelle dans le cerveau la barrière hémato-encéphalique.
04:12 C'est une barrière qui protège pour éviter qu'il y ait des microbes qui arrivent, etc.
04:16 Qui filtre un petit peu tout ce qui arrive.
04:18 Sauf qu'elle filtre aussi la chimiothérapie selon la grosseur des molécules.
04:22 Donc, ça peut être aussi une barrière.
04:24 Ça peut être une difficulté.
04:25 Là, en ce moment, on est en train de mettre au point des ultrasons
04:28 qui pourraient baisser l'imperméabilité,
04:32 donc faire qu'à un moment, on pourrait quand même passer et diffuser de la chimiothérapie.
04:35 Après, je ne sais plus ce que j'ai mis en troisième.
04:38 La radiothérapie, il faut être sûr de toucher que le tissu tumorale
04:42 et pas les tissus avoisinants.
04:44 Donc, voilà aussi des difficultés pour le traitement.
04:48 Donc, c'est très bien qu'il y ait cette première journée pour qu'on en parle.
04:52 Il faut savoir quand même qu'après avoir une tumeur du cerveau,
04:55 on ne vit plus comme avant.
04:57 Voilà, il faut accompagner ses patients, il faut accompagner les familles.
05:00 Et surtout, il faut que la recherche avance.
05:04 Alors, oui, c'est 1% des cancers, mais c'est 1% des cancers qui touchent à l'essentiel.
05:10 Donc, c'est important.
05:11 Et cette association, justement, ces cinq associations de patients
05:14 sont là pour alerter les pouvoirs publics, pour qu'on en discute.
05:17 Il y a d'autres pays où il se bouge aussi.
05:21 Au Canada, notamment, ils demandent aux gens de se prendre en photo
05:26 avec une touque.
05:28 Une touque, je ne savais pas ce que c'était.
05:30 C'est un chapeau, donc soit un bonnet, soit une capuche et tout.
05:33 Et donc, les gens doivent se prendre en photo.
05:35 Mais au moins, comme ça, on en parle.
05:37 Et voilà, c'est important pour ces personnes qui souffrent de tumeurs du cerveau.
05:41 Merci.
05:43 [Musique]
05:46 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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