Midi News (Émission du 11/12/2023)

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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à vous et bienvenue à tous pour Midi News.
00:00:04 Voici le programme qui tout double pour Gérald Darmanin.
00:00:07 Si la motion de rejet des écologistes est votée tout à l'heure par l'ERN et les LR,
00:00:12 eh bien ce sera fini avant même d'avoir commencé pour le projet de loi immigration.
00:00:17 Gérald Darmanin a dénoncé ce matin si tel était le cas.
00:00:20 Un véritable déni de démocratie.
00:00:22 Alors l'expression a beaucoup fait réagir puisqu'on pourrait dire au gouvernement
00:00:26 qu'en est-il pour le 49-3 ? Les 49-3, on va en parler.
00:00:31 Est-ce la fin d'un tabou, celui du racisme anti-blanc ?
00:00:35 Après Edouard Philippe, dans le journal du dimanche,
00:00:37 Gérald Darmanin a encore lui confirmé sur notre antenne l'existence de ce racisme
00:00:41 qu'il faut combattre, dit-il.
00:00:43 Et puis l'association Academia Christiana dans le viseur de l'exécutif.
00:00:47 Cette association catholique traditionnaliste pourrait être dissoute.
00:00:50 Une partie de l'opposition dénonce des dissolutions à géométrie variable
00:00:54 soulignant qu'il n'y a pas de dissolution des frères musulmans.
00:00:57 Mais de toute façon, est-ce possible juridiquement ?
00:00:59 Est-ce tenable pour cette association ?
00:01:01 Les catholiques, en tout cas une grande partie, dénoncent justement
00:01:04 une forme de contrainte, de menace de la part de Gérald Darmanin.
00:01:09 Nos invités y répondront et ce sera juste après le journal.
00:01:13 Bonjour à vous, cher Michael.
00:01:14 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:16 Et à la une de l'actualité, la guerre au Proche-Orient.
00:01:19 La bande de Gaza, théâtre d'intenses combats.
00:01:22 La nuit dernière, de nouvelles frappes ont visé la ville de Kan Youness,
00:01:25 au sud de l'enclave palestinienne où des centaines de milliers de civils
00:01:28 avaient trouvé refuge après avoir fui les combats dans le nord.
00:01:31 Une nouvelle nuit de violence qui intervient après les menaces du Hamas
00:01:35 de ne pas libérer, je cite, "vivant sans négociation" les otages qu'il détient.
00:01:42 Dans le reste de l'actualité, le projet de loi Immigration
00:01:45 passe aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:01:47 Un sujet qui crée des tensions en France et notamment à Briançon,
00:01:50 près de la frontière franco-italienne, frontière que de nombreux migrants
00:01:54 franchissent quotidiennement.
00:01:56 Le maire de cette petite ville des Hautes-Alpes
00:01:58 attend donc avec impatience que ce texte soit voté.
00:02:01 Écoutez.
00:02:03 Elle change beaucoup de choses, la loi Immigration.
00:02:06 On verra sous quelle mouture elle sortira finalement des débats parlementaires.
00:02:10 Moi, j'appelle en tout cas à ce qu'elle soit votée.
00:02:12 On a besoin de maîtriser l'ensemble des vecteurs d'immigration dans notre pays.
00:02:16 On a besoin aussi de donner plus de moyens à nos forces de l'ordre,
00:02:21 avec notamment le rétablissement du délit de séjour sur le territoire français,
00:02:27 avec les moyens qu'on donne aussi sur les reconduites à la frontière.
00:02:30 Moi, je crois que ce texte de loi, il est important, il doit être voté.
00:02:36 Et pardonnez-moi, mais j'entends bien les voix de certains de mes anciens collègues,
00:02:42 des républicains qui disent que ce texte n'est peut-être pas assez ferme, pas assez fort.
00:02:47 Mais je crois qu'un certain nombre de nos concitoyens nous reprochent déjà, à nous,
00:02:52 issus de la droite, des républicains, de l'UMP, comme je l'ai été passé un temps,
00:02:56 de ne pas avoir su prendre ces mesures, voilà déjà dix ans que les Français les attendaient.
00:03:00 Donc je crois que pour une fois qu'on a un texte qui est ferme avec un ministre que,
00:03:04 pour ma part, je trouve courageux, je pense qu'il faut le voter.
00:03:06 J'espère vraiment, en tout cas moi, en tant que maire sur le terrain,
00:03:09 qu'il sera voté pour nous donner les outils de répondre à cette situation.
00:03:13 Les chauffeurs de taxi se mobilisent aujourd'hui contre une mesure du budget 2024 de la Sécurité sociale.
00:03:20 Mesure qui impose le regroupement de plusieurs patients lors des transports médicaux.
00:03:24 Selon l'exécutif, ce type de covoiturage a permis de réduire de 34 millions d'euros
00:03:30 les dépenses de l'assurance maladie sur l'année 2022.
00:03:35 Et puis supprimé, il y a 20 ans, la ligne de nuit Paris-Aurillac fait son grand retour.
00:03:40 Un premier train est parti hier soir de la gare d'Austerlitz,
00:03:44 en présence de l'ancien Premier ministre Jean Castex,
00:03:46 qui avait initié ce retour des trains de nuit lorsqu'il était à Matignon,
00:03:50 et en présence aussi du ministre des Transports Clément Bone, que je vous propose d'écouter.
00:03:54 Il y a seulement deux ans, il n'y avait plus que deux lignes de train de nuit dans notre pays.
00:03:58 Avec les efforts qu'avait initié Jean Castex, nous avons déjà rouvert deux lignes
00:04:02 et nous ajoutons encore deux lignes.
00:04:04 Cette ligne Paris-Aurillac est emblématique parce qu'elle avait montré
00:04:07 le recul des trains de nuit fermés il y a 20 ans, rouverte aujourd'hui.
00:04:10 Elle passera même à une fréquence quotidienne dans quelques mois.
00:04:13 Et puis une très belle ligne européenne aussi, que je lancerai demain en montant dans le train
00:04:16 entre Berlin et Paris, Paris et Berlin.
00:04:19 Et donc nous poursuivons cette ambition de desserte de tous les territoires.
00:04:22 On va continuer et on va racheter à partir de fin 2024 et de début 2025,
00:04:27 les nouveaux matériels, les nouvelles rames de train qui seront nécessaires
00:04:30 pour plus de rénovation et plus de trains en circulation.
00:04:34 Et voilà Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi sur CNews.
00:04:38 A tout à l'heure.
00:04:39 A tout à l'heure, avec plaisir.
00:04:40 Michael, nos invités sont déjà là, évidemment.
00:04:44 Je les en remercie.
00:04:45 Philippe David, bonjour.
00:04:46 Bonjour Sonia.
00:04:46 Merci d'être là.
00:04:48 Avec grand plaisir.
00:04:48 Pilier de Sud Radio.
00:04:50 Vous savez que votre duo est très attendu avec un invité qui va nous rejoindre
00:04:53 à partir de 13h.
00:04:55 Depuis qu'on a parlé du périphérique à 50 km/h.
00:04:58 Mais oui, avec France Olivier Gisbert, vous formez un duo exceptionnel
00:05:02 qui renvoie à des heures glorieuses de la télévision.
00:05:05 Merci.
00:05:06 On nous a un peu comparé aux deux marionnettes du Mémé Tchou à l'époque,
00:05:10 Giscard et sur les réseaux sociaux.
00:05:12 Mais c'était très populaire.
00:05:13 Ah oui, c'était très populaire, Mémé Tchou.
00:05:15 Je salue à vos côtés Arthur de Batrigan.
00:05:17 Bonjour Arthur, qui est directeur de la rédaction de L'Incorrect.
00:05:19 Régis Le Sommier nous accompagne.
00:05:21 Bonjour à vous Régis, qui est directeur de la rédaction d'Omerta.
00:05:24 Et Gabriel Cluzel, bonjour à vous.
00:05:27 Que des directeurs sur le plateau, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:05:30 Beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:05:32 Mais alors, ça va être très, très intéressant d'avoir vos avis
00:05:35 parce que vous allez voir, ils sont très divers,
00:05:37 quand même liés au sujet du jour, de la semaine et probablement du mois
00:05:41 avec ce projet de loi Immigration.
00:05:43 Mais tout d'abord, parlons de ce qui peut advenir tout à l'heure.
00:05:46 C'est quitte ou double pour Gérald Darmanin.
00:05:49 On explique à nos téléspectateurs si la motion de rejet qui est proposée,
00:05:53 déposée par les écologistes et votée par l'ERN et par l'ELR, s'en est terminée.
00:05:58 Bien sûr, il y a des scénarios possibles.
00:06:01 C'est-à-dire, soit le gouvernement retire totalement son texte.
00:06:03 Alors là, c'est la Bérezina.
00:06:05 Soit il va directement au Sénat et c'est donc le texte du Sénat.
00:06:09 C'est une autre version qui sera à l'œuvre.
00:06:11 Dans tous les cas, ce sera un coup très dur pour le gouvernement.
00:06:14 Alors écoutez l'argument du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:06:17 si ce scénario prenait forme.
00:06:19 C'était ce matin lors de la grande interview.
00:06:22 Ce serait un déni démocratique, pas un débat de l'immigration.
00:06:25 Parce que c'est quoi la motion de rejet ?
00:06:26 C'est le rejet du débat.
00:06:28 C'est-à-dire que les oppositions qui ne pensent pas du tout pareil,
00:06:31 les Verts qui vont porter cette motion de rejet, comme les FI,
00:06:34 ils sont pour la régularisation totale et sans papier.
00:06:36 Ils sont pour lutter contre les étrangers délinquants sans les expulser peut-être.
00:06:42 Ils sont dans un champ radicalement différent, bien sûr, de ce qu'on pense
00:06:45 et radicalement de ce que pensent les LR par exemple.
00:06:48 Eux, c'est normal qu'ils ne veulent pas débattre de l'immigration.
00:06:51 Ça les dérange.
00:06:52 Mais les LR ou le RN, ce serait quand même très particulier
00:06:56 qu'on ne puisse pas à l'Assemblée nationale, pendant 15 jours,
00:06:58 débattre d'un sujet qui passionne les Français,
00:07:01 qu'il soit pour ou qu'il soit contre le projet du gouvernement.
00:07:04 Gabrielle Puzel, qu'est-ce que vous pensez ?
00:07:05 Et de cet argument, ce serait un déni de démocratie
00:07:08 s'il n'y a pas de débat à l'Assemblée ?
00:07:10 Le premier point, c'est que c'est quand même un peu gonflé
00:07:12 de la part d'un gouvernement qui maniait à l'envie le 49-3.
00:07:16 Tout d'un coup, il se souvient que la démocratie existe.
00:07:18 C'est intéressant.
00:07:19 C'est vrai que c'est important.
00:07:20 Mais mieux vaut tard que jamais.
00:07:21 Et puis le deuxième point, je trouve qu'il est très intéressant,
00:07:23 c'est qu'il dit que finalement, c'est la carpe et le lapin.
00:07:24 Il ne partage pas le même avis.
00:07:26 Mais c'est peut-être parce que cette loi, c'est la carpe et le lapin.
00:07:28 C'est-à-dire qu'en même temps, il veut rétablir, par exemple,
00:07:31 le délit de séjour illégal, fort bien.
00:07:33 Et en même temps, on va régulariser les mêmes gens
00:07:35 qui ont eu ce comportement délictueux dans des métiers en tension.
00:07:40 Donc, vous connaissez cette première règle de droit.
00:07:42 "Nul ne se prévaut de ses propres turpitudes."
00:07:44 Donc, ça veut dire qu'on va remercier des gens.
00:07:46 On va leur dire, tu es rentré illégalement,
00:07:48 c'est très bien comme récompense puisque tu as trouvé du boulot.
00:07:50 On te régularise.
00:07:52 Donc, évidemment, c'est une pièce de Ionesco, cette loi.
00:07:55 Donc, ça peut rassembler des gens dans une espèce de cohésion négative
00:07:58 qui sont opposés chacun pour des raisons différentes.
00:08:01 Il y a plusieurs argumentaires dans la réponse de Gabriel Cluzel.
00:08:05 Par exemple, Philippe David de dire justement,
00:08:08 la carpe et le lapin, d'abord en démocratie,
00:08:09 on peut voter pour des raisons très différentes
00:08:11 et se retrouver dans une opposition de circonstances.
00:08:14 Mais il y a une autre chose, c'est vrai, le déni de démocratie.
00:08:17 C'est vrai que j'imagine les oppositions,
00:08:20 quand le ministre dit ça, c'est fort de casser.
00:08:22 Parce qu'on est avec Elisabeth Borne,
00:08:25 on a le record d'utilisation de 49.3 derrière Michel Rocart.
00:08:30 Rocart qui a été Premier ministre de 88 à 91,
00:08:33 mais Rocart qui avait une majorité relative
00:08:35 encore plus relative que celle-là.
00:08:37 Il faut quand même le rappeler.
00:08:38 Et à l'époque, il n'y avait pas les règles
00:08:40 pour limiter l'usage du 49.3.
00:08:43 D'ailleurs, quand on voit le nombre de 49.3
00:08:44 qui ont été utilisés, je ne sais pas comment on dit,
00:08:49 dégainés, côté cow-boy, c'est une arme, c'est bien,
00:08:54 qui ont été dégainés, on se dit,
00:08:56 heureusement qu'on a mis des règles
00:08:58 pour ne pas trop l'utiliser.
00:09:00 Qu'est-ce que ça serait si on n'en avait pas mis ?
00:09:02 Là, quand il appelle au dialogue,
00:09:04 mais attendez, excusez-moi, pour les parlementaires,
00:09:07 face à ceux de l'Assemblée nationale,
00:09:09 comme au Sénat, c'est un peu différent,
00:09:10 mais c'est de la provocation, il n'y a pas d'autre mot.
00:09:13 On va venir sur le fond du texte, mais en fait, quel texte ?
00:09:16 Arthur de Vatrillion, j'ai essayé de poser la question
00:09:18 ce matin à Gérald Darmanin, le même Gérald Darmanin a dit,
00:09:21 il y a un mois, quand le texte, au sortir du Sénat,
00:09:23 il l'a validé, et le même, totalement détricoté
00:09:27 au sortir de la Commission des lois, il l'a validé aussi.
00:09:29 Alors, avec quel Gérald Darmanin est-il d'accord ?
00:09:32 Déjà, sur le déni de démocratie,
00:09:34 venant d'un ministre de l'Intérieur
00:09:36 qui appartient à un gouvernement
00:09:37 qui a toujours refusé le référendum,
00:09:39 c'est un peu baroque de parler de démocratie tout le temps.
00:09:41 Ensuite, venant d'un ministre de l'Intérieur
00:09:43 qui, fan de la justice prédictive, interdit des manifestations,
00:09:46 interdit des collocs, dissout à tour de bras,
00:09:48 il nous parle de démocratie, c'est encore cocasse.
00:09:51 Concernant la loi en elle-même, il se félicite en effet
00:09:54 à la sortie du Sénat que la loi était bien,
00:09:56 sauf que si on regardait la loi, il n'y avait pas grand-chose en fait.
00:09:59 C'était juste une petite claque envoyée à la droite de gouvernement
00:10:04 dans le Sénat, qu'on appelle autrement la "lenthe de la lâcheté",
00:10:06 parce que la loi, l'immigration du gouvernement,
00:10:08 il n'y avait plus rien.
00:10:09 Ils se sont dit "regardez, c'est génial, on a viré l'AMU".
00:10:12 Ils ont remplacé l'AMU par l'Aide médicale d'urgence.
00:10:15 Bon, à part boucher l'AMU, à part boucher les urgences,
00:10:18 à quoi ça sert ? Ils ont dit "oui, regardez aussi,
00:10:21 on a remplacé l'article 3, on a supprimé l'article 3".
00:10:24 Non, il a été remplacé par l'article 4B.
00:10:26 Donc au final, il restait déjà plus grand-chose du Sénat,
00:10:28 de la loi du Sénat, et ensuite elle passe en commission des lois
00:10:30 et alors là, il ne reste plus rien.
00:10:31 Sauf qu'aujourd'hui, c'est admis par tout le monde,
00:10:34 ça fait longtemps que ça existe, l'immigration, elle tue.
00:10:37 Elle tue aujourd'hui.
00:10:38 Elle tue des innocents, elle tue des Français,
00:10:40 elle viole des Françaises tous les jours.
00:10:42 Des Français innocents sont poignardiers tous les jours.
00:10:46 Et donc, qu'est-ce qu'il nous fait ?
00:10:47 Il nous parle de petites mesurettes, de petites toilettages
00:10:50 en parlant de responsabilité et en osant mettre, en disant
00:10:54 "si il y a des morts après la loi,
00:10:56 ça sera à cause des parlementaires qui n'ont pas voté".
00:10:58 - Alors, on va s'y arrêter.
00:10:59 Ça, c'est important parce qu'il reconnaît quand même
00:11:01 ce que vous dites, c'est-à-dire qu'il y a évidemment ce lien
00:11:04 avec délinquance, puisqu'il dit, il va plus loin,
00:11:07 je voudrais vous faire réagir, Régis Le Sommier,
00:11:08 on va l'écouter, il dit que si le projet de loi ne passe pas,
00:11:11 eh bien, il ne pourra pas expulser des délinquants étrangers
00:11:15 arrivés sur le sol avant l'âge de 13 ans et qu'en gros,
00:11:18 c'est la faute, ce serait la faute quand même,
00:11:20 c'est une lourde menace aux élus et en particulier à l'air.
00:11:24 Écoutons-le.
00:11:25 - Si ces mesures fortes ne sont pas adoptées
00:11:28 et que demain, après-demain ou après-après-demain,
00:11:31 il y a un drame, une personne qui était un criminel
00:11:34 ou un radicalisé étranger qui aurait pu être expulsé
00:11:36 grâce à cette loi qui ne l'aura pas été,
00:11:38 quelle sera la responsabilité des parlementaires
00:11:39 qui n'ont même pas voulu débattre de ce sujet ?
00:11:41 - Vous faites porter la responsabilité d'éventuels actes criminels
00:11:44 qui pourraient être effectués par ces délinquants étrangers
00:11:47 sur des élus de la nation ?
00:11:48 C'est quand même une menace lourde.
00:11:50 - Mais c'est la vérité.
00:11:51 Si la politique du pire est celle des oppositions,
00:11:54 si vraiment, ils ne veulent débattre d'aucun sujet,
00:11:56 s'ils ne veulent pas qu'on parle d'immigration,
00:11:57 alors que je crois que c'est une des préoccupations
00:11:59 aujourd'hui des Français, je crois qu'en effet,
00:12:02 c'est mes parlementaires qui auront cette responsabilité.
00:12:04 - Gérard Darnal, c'est pas rien comme menace.
00:12:09 Je trouve que c'est assez, et même inédit, de le dire ainsi.
00:12:11 - C'est pas rien comme menace,
00:12:12 mais moi je voudrais vraiment attirer l'attention sur,
00:12:16 pas le fond du problème, mais un des problèmes.
00:12:19 J'ai eu l'occasion cette semaine d'aller visiter
00:12:22 un centre de rétention administrative,
00:12:24 celui de Plaisir, et de discuter avec les personnes
00:12:27 qui sont dans ce centre.
00:12:31 On est en train de préparer un documentaire
00:12:33 chez Omerta sur les OQTF.
00:12:36 Et ce qui est très intéressant,
00:12:38 c'est que vous discutez avec le personnel qui encadre
00:12:42 et donc les surveillants, ils vous disent,
00:12:44 il y en a environ un tiers, enfin ils gonflent un peu,
00:12:47 il y en a environ un tiers qui vont être expulsés,
00:12:50 les autres vont être relâchés, tout simplement.
00:12:53 Donc ils attendent trois mois.
00:12:56 Chaque dossier, quand vous discutez au cas par cas,
00:12:59 c'est des espèces d'imbroglios juridiques
00:13:02 où les types ont des enfants, ils vous supplient
00:13:05 en vous montrant les photos de leurs enfants,
00:13:07 et surtout les photos de leurs enfants
00:13:09 avec des cartes d'identité françaises.
00:13:11 Eux ne sont pas français, mais les enfants sont français.
00:13:13 Donc vous avez des types comme ça qui viennent encombrer,
00:13:17 justement parce que c'est l'administration
00:13:19 qui les a en charge.
00:13:20 - Et alors, je crois que je dois, qu'est-ce qu'ils proposent ?
00:13:21 - Non mais si vous voulez, sur cette histoire,
00:13:24 j'ai cru comprendre que Gérald Darmanin proposait
00:13:27 de réduire les recours à quatre recours possibles.
00:13:30 Mais quand vous avez, en fait, ce dont vous vous rendez compte,
00:13:33 c'est que la plupart des gens qui sont dans l'écrat
00:13:35 sont à peu près certains de ressortir.
00:13:37 Et quand ils vous disent, même si on est expulsés,
00:13:40 on reviendra de toute façon,
00:13:41 parce que leur argument principal, c'est,
00:13:43 ça fait dix ans que j'habite en France,
00:13:45 j'ai plus de connexion en Algérie,
00:13:46 j'ai plus de connexion en Tunisie.
00:13:47 Il y avait un Tunisien, ça faisait 26 ans
00:13:50 qu'il habitait en France,
00:13:51 et il va être expulsé en Tunisie,
00:13:52 il dit, je n'ai plus de connexion.
00:13:54 Ça, c'est leur argument principal.
00:13:55 Ensuite, l'autre argument, c'est de dire,
00:13:57 si on me met dehors, je vais avoir des papiers,
00:14:00 c'est un retard, etc.
00:14:01 Ils vous racontent, ils vous pipotent plein de choses.
00:14:03 Mais ce qui est absolument incroyable,
00:14:05 c'est que vous vous rendez compte,
00:14:07 parce qu'au milieu de tout ça,
00:14:08 il y a aussi un radicalisé proche de Daech.
00:14:11 Donc, en fait, c'est une espèce d'encombrement
00:14:14 et on demande à une administration
00:14:16 qui fait ce qu'elle peut, de gérer ça.
00:14:18 Et c'est un cafard d'âme.
00:14:21 - La vraie question,
00:14:22 parce qu'on va rentrer dans le fond de l'épisode,
00:14:24 c'est comment on appréhende ce sujet ?
00:14:26 En réalité, est-ce qu'on peut sérieusement l'appréhender
00:14:28 sans parler des frontières européennes,
00:14:30 sans parler de Schengen,
00:14:31 sans parler de la réforme constitutionnelle ?
00:14:33 Pour Marine Le Pen,
00:14:35 vous imaginez bien que c'est non.
00:14:36 Et elle, elle dénonce,
00:14:37 je voudrais qu'on l'écoute
00:14:38 et vous allez réagir, Gabriel Cluzel.
00:14:40 En fait, elle dénonce un projet immigrationniste
00:14:42 de l'exécutif et dit, voilà la vraie différence.
00:14:45 Écoutons-la, c'était dimanche,
00:14:46 au grand rendez-vous européen,
00:14:48 C News, les échos.
00:14:50 - Le problème, c'est qu'est-ce qu'ils veulent ?
00:14:52 Est-ce qu'ils pourraient dire clairement aux Français
00:14:54 ce qu'ils souhaitent ?
00:14:55 Moi, je dis, pour eux, l'immigration n'est pas un problème,
00:14:58 c'est un projet.
00:15:00 Et d'ailleurs, à chaque fois qu'ils mettent un texte en place,
00:15:02 c'est en réalité pour se poser la question de savoir
00:15:05 comment accueillir l'immigration ?
00:15:07 Comment mieux l'accueillir ?
00:15:09 Comment mettre en place les conditions,
00:15:11 les infrastructures, le personnel
00:15:14 pour accueillir l'immigration ?
00:15:15 Il y a quelques mesures qui vont plutôt dans le bon sens,
00:15:19 mais qui pourraient très bien être inclus
00:15:21 dans une loi votée très rapidement.
00:15:23 La suppression de la restriction d'expulsion
00:15:27 d'un certain nombre de personnes qui menacent l'ordre public.
00:15:31 Il y a la suppression d'un certain nombre de catégories d'étrangers
00:15:33 qui ne peuvent pas faire l'objet d'occuter.
00:15:35 Il y a quelques mesures qui sont bien.
00:15:37 C'est pour ça que je disais que s'il n'y avait pas eu
00:15:39 les mesures immigrationnistes, on aurait pu le voter.
00:15:42 - Vos réponses, juste après le rappel des titres avec vous, Michael.
00:15:46 - La motion de rejet, c'est le rejet du débat à l'émo de Gérald Darmanin,
00:15:50 invité ce matin sur CNews et sur Europe 1.
00:15:52 Le ministre de l'Intérieur a défendu son texte de loi sur l'immigration.
00:15:56 Un texte qui sera débattu à partir de 16h à l'Assemblée nationale.
00:16:00 Un mineur doit être présenté à un juge aujourd'hui
00:16:02 après le meurtre d'un adolescent à Valenton, dans le Val-de-Marne.
00:16:05 Le parquet requiert sa mise en examen pour homicide volontaire
00:16:08 et tentative d'homicide volontaire.
00:16:10 Vendredi, la victime a été poignardée après avoir été prise à partie
00:16:13 par un groupe de 5 à 6 personnes.
00:16:16 Et puis 101 soldats israéliens ont été tués
00:16:18 depuis le début de l'opération militaire à Gaza,
00:16:21 déclaration du chef de TSAL, qui affirme sa volonté
00:16:24 d'accentuer la pression sur le Hamas,
00:16:26 dont le réseau est selon lui en train de s'effondrer.
00:16:28 - Comment vous réagissez à ce qu'a dit Marine Le Pen ?
00:16:33 Parce qu'elle dit, bon, il peut y avoir de bonnes mesures,
00:16:35 mais fondamentalement, ce gouvernement, il ne fait rien
00:16:38 par rapport à l'immigration légale qui est en forte augmentation.
00:16:41 - Non mais ce qui heurte le beau sens dans cette affaire,
00:16:43 c'est que, et vous avez prononcé le mot tabou, c'est la frontière.
00:16:46 C'est-à-dire à quoi sert de faire partir des gens,
00:16:49 de s'échiner à faire partir des gens qui ne sont pas souhaitables
00:16:52 sur notre territoire, par la porte, pour qu'ils reviennent par la fenêtre.
00:16:55 En fait, c'est entre le tonneau des Dadaïdes et le rocher de Sisyphe.
00:16:58 Si on ne décide pas de faire quelque chose pour nos frontières,
00:17:03 eh bien évidemment, ce projet ne rime à rien.
00:17:05 Vous savez, quand nous sommes débordés par une immigration massive,
00:17:08 quand un réservoir, un récipient déborde,
00:17:11 on commence par éteindre le robinet avant d'éponger,
00:17:12 parce que sinon, ça n'a évidemment aucun sens.
00:17:16 Je voulais revenir sur la réflexion de Gérald Darmanin,
00:17:19 qui dit "si l'opposition ne vote pas, elle sera responsable".
00:17:21 Vous savez, c'est un peu une boîte de Pandore qui l'ouvre.
00:17:23 Parce que si on retourne comme une chaussette l'argumentaire,
00:17:25 ça veut dire que lui-même est responsable de tout ce qu'il n'a pas fait voter,
00:17:29 de tous ces crimes qui ont été commis.
00:17:33 - Gabrielle Cussam, parce que là, vous êtes des spécialistes chacun sur le sujet,
00:17:36 par exemple sur l'expulsion des délinquants étrangers,
00:17:38 je me dis, mais que ne l'avez-vous fait ?
00:17:40 Vous auriez pu le faire passer dans une autre loi
00:17:42 qui n'est pas le projet de loi immigration,
00:17:44 touché à ce qu'on appelle le CEDESA,
00:17:46 c'est le CEDA, c'est ça ?
00:17:48 - Je crois que c'est ça, oui.
00:17:49 - C'est en fait le statut d'asile des étrangers, mais il me dit non.
00:17:55 - Bah si, il aurait pu faire par exemple en sorte de voter ce point-là,
00:17:58 sans l'inclure dans une usine à gaz qui est rejetée par les uns...
00:18:02 - Et de protéger bien en un mot les Français.
00:18:04 - Et par les autres.
00:18:05 Donc non, je trouve que c'est une vraie question,
00:18:06 et je crains qu'elle lui revienne, enfin je crains pour lui,
00:18:09 qu'elle lui revienne comme un boomerang, vous voyez ?
00:18:11 - Il dit 4 000...
00:18:11 - C'est une vraie question de responsabilité.
00:18:12 - Il y a le chiffre qui dit de 4 000 étrangers,
00:18:15 4 000 étrangers à enlever, si vous faites le calcul,
00:18:18 entre les OQTF, entre les prisonniers,
00:18:21 entre les 90 000 étrangers qui sont responsables de coups volontaires,
00:18:24 si vous n'en faites rentrer aucun,
00:18:26 et que vous arrêtez tout étranger qui donne des coups de coteau,
00:18:29 il faudra 50 ans à ce rythme aussi pusillanime.
00:18:32 Donc il est un peu gentil, Gérald Darmanin,
00:18:33 mais 4 000 étrangers, ce n'est pas grand-chose.
00:18:35 Mais pour venir sur la loi immigrationniste,
00:18:37 Marine Le Pen a tout à fait raison,
00:18:38 sauf qu'il y a un problème qui est beaucoup plus profond
00:18:40 et dont on ne parle jamais, c'est notre économie.
00:18:42 Notre économie, elle est basée depuis 30 ans
00:18:45 uniquement sur le pouvoir d'achat.
00:18:48 Ce n'est plus la productivité, ce n'est plus l'industrie,
00:18:50 ce n'est plus l'emploi, c'est le pouvoir d'achat.
00:18:52 Le pouvoir d'achat s'appelle la consommation.
00:18:54 Or, là on se sait bien qu'un consommateur,
00:18:56 il parle pêche-thoune, qu'il parle arabe,
00:18:57 qu'il s'habille en cocteau pour manger là-bas,
00:18:59 vous en foutez, il consomme.
00:19:00 Donc vous faites venir des consommateurs.
00:19:01 Regardez ce qu'a dit l'Europe sur la démographie.
00:19:03 On a un problème de démographie, pas grave, on importe,
00:19:05 parce qu'il faut maintenir la consommation.
00:19:07 Et ensuite, dans ce qu'ils consomment,
00:19:09 il faut alimenter la perfusion de consommation H24.
00:19:12 C'est ce qu'ils appellent métier sous tension.
00:19:13 - Donc ça arrange en réalité ?
00:19:15 - Évidemment. Vous voyez les grands patrons
00:19:16 qui applaudissent des deux mains, pourquoi ?
00:19:18 Parce que vous avez un petit immigrant
00:19:20 qui peut livrer la salade bio du Bobo du 11ème
00:19:23 à 11h du soir en vélo, et ça c'est permanent.
00:19:25 Et après on nous dit, oui, ça s'appelle des métiers sous tension
00:19:27 et les Français ne le font pas.
00:19:28 Pourquoi les Français ne le font pas ?
00:19:29 Parce que les Français, ils en ont marre de payer,
00:19:31 ils n'ont plus les moyens de payer
00:19:32 pour les voyages de Tahiti de Madame Hidalgo
00:19:34 et qu'ils en ont marre de se faire têter de salle blanc.
00:19:35 Donc ils sont expulsés des banlieues
00:19:37 qui alimentent la consommation des Bobo.
00:19:39 Et donc forcément, c'est en permanence.
00:19:41 Et donc tant que vous ne remettrez pas en cause du...
00:19:42 - Donc au bout, le projet immigrationniste est partagé par les patrons...
00:19:45 - C'est le modèle économique français.
00:19:47 Bono-Lemaire se frotte les mains dès que la croissance augmente,
00:19:50 mais la croissance augmente à partir du moment où vous consommez.
00:19:53 Donc l'immigration...
00:19:54 - Oui mais...
00:19:56 - Je vais juste rajouter, pour poursuivre sur ce que je disais tout à l'heure,
00:20:00 c'est que l'étranger, enfin ceux en tout cas que j'ai rencontrés,
00:20:03 il y en avait à peu près une dizaine
00:20:05 avec qui j'ai discuté pendant plusieurs heures,
00:20:07 m'ont raconté toutes leurs histoires,
00:20:08 toutes leurs histoires, toutes leurs histoires en France,
00:20:11 et ils savent intrinsèquement qu'ils ne seront pas expulsés.
00:20:14 C'est-à-dire qu'en fait, même quand ils se trouvent dans le Sierra,
00:20:18 ils seront peut-être expulsés, de toute façon ils reviendront.
00:20:20 Donc dans leur état d'esprit, il n'est pas question de changer de pays.
00:20:24 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:20:25 C'est ça qui est...
00:20:27 Ça m'a totalement surpris, c'est-à-dire...
00:20:28 - Ce que vous dites, c'est une question de signal qu'on donne ou qu'on donne pas.
00:20:30 - Il n'y a pas de signal, c'est-à-dire en fait, il n'y a pas de courage.
00:20:33 En fait, il n'y a pas de...
00:20:35 Effectivement, on pourrait changer...
00:20:36 - C'est changer quand même, Régis Sosnien,
00:20:38 mais la majorité des Français le veulent, c'est ça que je veux dire.
00:20:41 C'est même pas du courage,
00:20:43 quand la majorité de Français le veut,
00:20:45 vous épousez, je veux dire, ce que veut le peuple.
00:20:47 - C'est la démocratie.
00:20:48 - Excusez-moi, excusez-moi, vous savez ce que disait Coluche...
00:20:51 - Ah, ça faisait longtemps les citations.
00:20:53 "La dictature, c'est ferme ta gueule, la démocratie s'écose toujours."
00:20:56 - Ah, c'est pas Gérard Larcher qui s'est inscrit...
00:20:57 - Non, il s'est inscrit avec Coluche.
00:20:59 Mais cette citation de Coluche, excusez-moi, elle est toujours d'actualité.
00:21:02 Regardez ce qu'on a fait du référendum de 2005.
00:21:05 Moi, il y a une chose, dans les propos que Gérald Darmanin a tenus chez vous,
00:21:10 je trouve hallucinant,
00:21:11 si jamais on ne vote pas la loi et qu'il y a un mort,
00:21:14 ce sera la faute de l'opposition.
00:21:15 Excusez-moi, le terroriste de Nice qui a poignardé trois personnes
00:21:20 dans une église après être passé par l'homme pédousa,
00:21:23 si on avait accusé le gouvernement de ne pas contrôler les frontières,
00:21:27 qu'est-ce qu'ils auraient dit ?
00:21:28 "Honteuse récupération", "Propos indignes à l'époque du deuil", etc.
00:21:34 Samedi dernier, celui qui a poignardé trois personnes,
00:21:37 dont une qui est décédée, un touriste allemand,
00:21:39 ceux qui ont dit "Mais que faisait-il en liberté ?"
00:21:42 tout de suite, "Odieuse récupération".
00:21:44 - Mais il y a une récupération légitime quand le gouvernement l'a fait,
00:21:46 une récupération odieuse quand c'est l'opposition.
00:21:49 - C'est exactement ça.
00:21:51 - Mais là, le propos de Gérald Darmanin est hallucinant.
00:21:54 Faudra le lui rappeler d'ailleurs au prochain drame qui arrivera.
00:21:57 - Il n'a pas tort quand il dit "il faut un débat".
00:22:00 Moi je pense que, très honnêtement, à mon avis,
00:22:03 l'électorat ou ce qu'il en reste des LR,
00:22:05 s'il n'y a pas de débat à l'Assemblée, ils ne vont rien comprendre, je pense.
00:22:08 Mais quel vrai débat, Gabrielle ?
00:22:09 - Je crois que Arthur de Vatrugan a dit le bon mot.
00:22:12 Il y aurait eu un débat, par exemple, un débat excellent
00:22:14 si on avait lancé un référendum.
00:22:16 Et d'ailleurs, ça n'aurait pas été simplement un référendum
00:22:19 pour avoir l'avis des Français,
00:22:20 parce que j'ai envie de dire, l'avis des Français, on le connaît sur le sujet.
00:22:22 Mais ça aurait été un référendum qui aurait permis
00:22:24 des révisions constitutionnelles qui, aujourd'hui,
00:22:26 nous sont interdites par les traités européens.
00:22:29 Donc en fait, ça avait un avantage fou
00:22:32 et ça aurait évité d'entendre un certain nombre dire
00:22:34 "mais qu'est-ce que vous voulez, ma brave dame, on ne peut plus rien faire".
00:22:36 Parce que c'est ça aussi le discours qui arrive.
00:22:38 On nous dit "regardez Georgia Meloni, vous voyez, elle est ficelée par l'Europe,
00:22:41 on ne peut plus rien faire".
00:22:42 Donc il me semble que c'est vraiment spécialement révoltant,
00:22:46 cette rhétorique du débat.
00:22:47 Je voulais juste un point revenir sur ce qu'a dit aussi Arthur de Matricande,
00:22:50 et évidemment il m'inspire beaucoup aujourd'hui,
00:22:53 sur l'affaire de l'économie.
00:22:57 C'est-à-dire qu'on a deux complices d'opportunité qui n'ont rien à voir,
00:22:59 l'extrême gauche sur le plan idéologique
00:23:01 et la droite très ultra-libérale, appelons-la ainsi,
00:23:06 sur la question de l'économie.
00:23:08 Et en réalité, pourquoi c'est un tonneau d'édanaïde ?
00:23:10 Parce qu'en fait, c'est un flux continu.
00:23:13 Parce que dès que ceux qui arrivent chez nous,
00:23:15 qui acceptent de travailler dans des conditions épouvantables,
00:23:18 constatent qu'il en va autrement dans les standards français,
00:23:22 il n'a plus envie de faire ce travail-là.
00:23:23 Donc il faut en importer d'autres,
00:23:25 mais c'est proprement honteux,
00:23:26 y compris pour ceux que nous faisons venir.
00:23:29 Mais pour répondre sur l'Europe,
00:23:31 est-ce que vous me permettez de vous faire une citation
00:23:33 qui a eu lieu ce matin dans la chaîne où je officie ?
00:23:38 Marie Toussaint, tête de liste Européenne de l'École des Gilets Verts,
00:23:41 qui a dit, je cite,
00:23:43 que la loi d'Armanin, elle est peut-être déjà cadute
00:23:47 au moment où elle sera votée,
00:23:48 parce qu'il y a l'Europe qui a voté le pacte des migrations.
00:23:51 Elle a raison.
00:23:53 Donc ça veut dire que vous pouvez faire autant de référendums
00:23:55 que vous voudrez,
00:23:56 vous pourrez faire autant de voix que vous voudrez,
00:23:58 tant que l'Europe décidera.
00:23:59 C'est Georges Fenech, ce week-end, qui l'a dit ici,
00:24:02 qu'il faudrait avoir le courage de parler de l'Europe.
00:24:05 Le souci, c'est que l'Europe, c'est un totem et qu'on ne peut pas y coucher.
00:24:08 Il y a un absent énorme dans ce débat.
00:24:10 Un absent, Emmanuel Macron.
00:24:12 Parce que Gérald Darmanin, on peut lui reprocher beaucoup de choses.
00:24:14 D'ailleurs, on le fait, c'est vrai,
00:24:16 parfois, quand même, sur certaines choses, on va le voir,
00:24:18 il tient bon, mais enfin, il n'est pas soutenu.
00:24:21 Non, mais c'est le seul à parler d'ensauvagement, par exemple.
00:24:24 Sur certaines choses, on va voir.
00:24:26 En sorte de diagnostic d'Elisabeth Borne et Gérald Darmanin,
00:24:28 je pense que vous penchez pour celui du Bloc de l'Intérieur.
00:24:30 Les autres parlent de sentiment d'insécurité,
00:24:31 lui parle d'ensauvagement, c'est le seul.
00:24:33 Il a peut-être un once de réalisme.
00:24:35 Il parle d'ensauvagement, mais il interne les gens d'ultra-droite.
00:24:38 Dès que la réouverture du terrain, quand il fasciste, il fonce avec un bélier.
00:24:41 C'est justement le sujet, Amir, qui va vous faire parler.
00:24:44 Je n'en doute pas.
00:24:45 Une porte aux pauses et on se retrouve.
00:24:46 Midi News, la suite.
00:24:53 Merci de nous accompagner dans quelques instants.
00:24:55 Nous parlerons de la volonté confirmée ce matin de Gérald Darmanin
00:24:59 de dissoudre l'association Academia.
00:25:02 Christiane a beaucoup, beaucoup de réactions suite à cela.
00:25:05 Mais tout d'abord, le rappel des titres.
00:25:07 Dans la bande de Gaza, de nouvelles frappes ont frappé la nuit dernière
00:25:10 la ville de Cagnes au sud de l'enclave palestinienne.
00:25:14 Une nouvelle nuit de violence qui intervient après les menaces du Hamas
00:25:16 de ne pas libérer, je cite, "vivant sans négociation" les otages qu'il détient.
00:25:22 Supprimée il y a 20 ans la ligne de nuit, Paris Aurillac fait son grand retour.
00:25:25 Un premier train est parti hier soir de la gare d'Austerlitz
00:25:28 en présence de l'ancien Premier ministre Jean Castex
00:25:31 qui avait initié ce retour des trains de nuit lorsqu'il était à Matignon
00:25:35 ainsi que du ministre des Transports Clément Beaune.
00:25:37 Et puis, neuf départements sont désormais placés en vigilance orange
00:25:40 pour des phénomènes de crues et pluies, inondations.
00:25:43 C'est dans les Alpes que les précipitations risquent d'être les plus soutenues
00:25:46 selon Météo France.
00:25:48 On y attend jusqu'à 40 mm de pluie par endroit, en particulier sur l'Isère.
00:25:52 Gérald Darmanin a donc confirmé ce matin sa volonté de dissoudre l'association
00:26:01 ou le mouvement Academia.
00:26:03 Christiane a présenté comme étant une association catholique traditionnaliste.
00:26:07 Alors pour quelles raisons ?
00:26:08 La question lui a été posée ce matin et surtout,
00:26:10 quelles menaces incarne ce mouvement ?
00:26:12 Y a-t-il eu un projet ?
00:26:14 Y a-t-il eu des propos ?
00:26:15 Quoi que ce soit justement qui trouble ou qui pourrait troubler l'ordre public,
00:26:19 la réponse du ministre de l'Intérieur.
00:26:22 Ce n'est pas une association qui correspond, nous semble-t-il,
00:26:25 aux valeurs de la République.
00:26:26 On va la dissoudre au Conseil des ministres et puis le Conseil d'État donnera son avis.
00:26:29 Moi, vous savez, je me bats tous les jours pour lutter contre les séparatismes.
00:26:32 J'étais le ministre de l'Intérieur qui, depuis quatre ans, a proposé le plus
00:26:35 de mosquées, d'associations, de commerces qui sont dans l'isthme radical
00:26:40 à être dissous ou fermés.
00:26:42 Ce sont des centaines de structures que nous avons fermées.
00:26:45 Et donc, en premier lieu, c'est l'isthme radical le problème.
00:26:47 Et puis, il y a l'ultra-gauche et l'ultra-droite qui sont aussi des menaces.
00:26:51 Si je prends l'exemple des attentats, c'est 43 attentats déjoués de l'isthme radical.
00:26:54 Donc, c'est le plus important, la menace la plus forte.
00:26:56 C'est 13 attentats d'ultra-droite.
00:26:58 Quand on est républicain et démocrate, même quand on a des envies de fermeté,
00:27:01 comme je pense les Français l'ont, on doit regarder que tous ceux qui attaquent
00:27:06 la démocratie et la République doivent être écartés, me semble-t-il,
00:27:10 d'un point de vue administratif et poursuivis pénalement.
00:27:12 Donc, selon le ministre de l'Intérieur, Academia Christiana attaque Arthur de Vatrigan,
00:27:17 la République.
00:27:18 Je note que Gérald Darmanin se protège déjà parce qu'il a vu les réactions.
00:27:22 On lui dit "Mais pourquoi alors vous n'attaquez pas à des mouvements ou associations islamistes ?"
00:27:26 Il met en avant son bilan et affirme que la première menace reste l'islam radical.
00:27:31 De quoi s'agit-il, cette association ?
00:27:33 C'est une association qui organise des conférences, des formations,
00:27:38 une jeunesse qui en plus est plutôt énervée.
00:27:41 Donc, il les cadre et il leur offre de la réflexion, de la formation intellectuelle.
00:27:47 Évidemment, c'est une association catholique.
00:27:48 Lors de leurs séminaires et lors de leurs universités d'été,
00:27:51 ils proposent des messes également.
00:27:52 Et si vous regardez les intervenants, on est loin des collabos et du pétinisme
00:27:56 que semble voir ou imaginer Gérald Darmanin.
00:27:59 Alors, dans ce qu'il a justifié, il parlait de propos antisémites
00:28:03 et de promotion de la collaboration,
00:28:06 comme l'impression qu'il s'est un peu trompé avec l'association Civitas
00:28:09 qui l'a dit ce fou cet été, à vérifier.
00:28:11 Mais ça me paraît un peu gros.
00:28:13 Alors après, politiquement, on voit tout de suite la manœuvre.
00:28:15 C'est dès qu'on fait quelque chose qui s'apparente à la droite,
00:28:18 c'est-à-dire avoir une loi sur l'immigration,
00:28:19 on donne dégagé à la gauche, tout simplement.
00:28:22 Voilà, c'est encore une fois le théâtre antifasciste, il fonctionne très bien.
00:28:25 Ça a toujours été comme ça, c'est un peu la lâcheté.
00:28:27 Alors après, il faudra peut-être qu'il se rappelle un peu sa jeunesse.
00:28:29 Gérald Darmanin, il a participé à des camps de formation intellectuelle,
00:28:32 notamment de l'Action française, où on apprenait des valeurs
00:28:34 comme l'honneur, le bien commun, tout ce qu'il a...
00:28:38 - C'est pas... Je veux dire... Il n'y a rien à reprocher à cela.
00:28:42 - Bah si, parce que c'est à peu près le même genre de choses.
00:28:44 Je rappelle qu'il voulait interdire des colloques de l'Action française également.
00:28:46 - Là, s'il y a eu véritablement des propos ou des tracts antisémites,
00:28:50 c'est condamnable et à condamner.
00:28:52 - On attend de voir, mais dans ce cas-là,
00:28:53 moi, je peux vous sortir les indigènes de la République,
00:28:56 le NPA, qui a clairement fait de la promotion du terrorisme,
00:29:00 il n'y a pas longtemps, il n'y a rien.
00:29:01 - Donc vous pensez que c'est une dissolution à géométrie variable ?
00:29:04 - Évidemment, il attaque des gens qui, a priori, n'ont pas...
00:29:07 Je ne sais pas vous, moi, je ne connais personne qui a été menacé
00:29:09 par l'ultra-droite, je ne connais personne qui est mort de l'ultra-droite,
00:29:12 je ne connais personne qui a été dépouillé par l'ultra-droite.
00:29:14 - Ah si, de l'ultra-droite, il y avait eu, moi je me souviens,
00:29:16 cette... Bah évidemment, il a été mort à Paris.
00:29:19 - Ah bah écoutez, si !
00:29:20 - Il a été tué parce que c'était des bastards en 20...
00:29:22 - On ne va pas faire le procès nous-mêmes,
00:29:23 enfin, si c'était des groupes d'ultra-droite.
00:29:24 - Pardon, il n'a pas été tué pour des raisons politiques, ce n'est pas vrai.
00:29:28 Là, quand tu dis "menage de l'ultra-droite",
00:29:29 c'est-à-dire pour des raisons idéologiques et politiques,
00:29:31 l'ultra-droite va faire des ratonnades.
00:29:32 Bon, bah montrez-moi où, quand, comment,
00:29:34 et combien de blessés, combien de morts, voilà.
00:29:36 Ça s'appelle de la diversion, ça s'appelle de la lâcheté.
00:29:38 - La L'Association a répondu ce matin, justement,
00:29:40 on va voir sa réaction sur les réseaux sociaux.
00:29:54 Cet amateurisme pourrait lui coûter une condamnation pour diffamation.
00:29:58 En fait, c'est à chaque fois la même chose.
00:29:59 Il y a l'aspect politique dont on va parler,
00:30:01 mais même, j'allais dire, juridiquement, qu'il y a un problème.
00:30:03 Parce que là, ce qu'il a dit reste à prouver pour le moment.
00:30:07 - Oui, c'est vrai que la question centrale de ce qu'il a dit,
00:30:10 c'est de savoir s'il n'a pas confondu avec un autre dossier,
00:30:12 celui de Smith, ce qui serait quand même gravissime pour le ministère de l'Intérieur.
00:30:15 On a le droit de le dire ?
00:30:16 - C'est pas possible.
00:30:16 - Le ministère de l'Intérieur, il ne confond pas d'autres dossiers, quand même.
00:30:18 Parce que là, s'il s'était avéré, ce serait quand même très ennuyeux.
00:30:22 L'autre, comment dire, présomption dans ce sens,
00:30:25 c'est qu'il parle d'antisémitisme.
00:30:26 C'est un mouvement qui est issu plutôt des identitaires.
00:30:30 Et le positionnement des identitaires, par exemple, sur le 7 octobre,
00:30:35 il est à l'extrême opposé de celui de l'extrême gauche,
00:30:39 parce qu'eux considèrent qu'Israël et la France ont le même ennemi
00:30:44 et donc nous sommes alliés, indéfectiblement, à leur cause.
00:30:50 Donc tout cela mérite d'être éclairci, à minima,
00:30:54 et je pense que sinon, de fait, ils seront fondés à se pourvoir en justice.
00:30:58 Moi, ce que je trouve incroyable,
00:30:59 c'est que qui a entendu parler d'Academia Christiana avant cette affaire ?
00:31:03 Qui a eu peur ?
00:31:04 Je pense que hier soir, les gens se sont couchés en se disant
00:31:06 "Oh là là, là, on dort pas tranquille, franchement,
00:31:09 Academia Christiana a été dissous,
00:31:11 surtout que je vous engage à aller voir sur leur site".
00:31:13 Moi, du coup, comme tout un chacun, je suis allé voir sur le site.
00:31:15 On voit des soirées avec des jeunes filles en petite robe,
00:31:18 c'est pas proprement effrayant.
00:31:19 Bon, après, voilà, il faut creuser.
00:31:21 Donc c'est ridicule.
00:31:23 On sent bien que c'est un contre-feu.
00:31:24 Oui, mais ça arrive maintenant.
00:31:25 Enfin, personne n'y dupe.
00:31:26 Exactement.
00:31:27 Il faut absolument regarder la paille dans l'ultra droite
00:31:30 pour ne pas voir la poutre dans l'ultra gauche.
00:31:33 Je ne suis pas d'accord.
00:31:34 Je trouve que Gérald Darmanin, ce n'est pas la première fois qu'il fait ça.
00:31:38 Il l'avait fait avec le GUD ou d'autres.
00:31:40 D'ailleurs, il a réussi à dissoudre le GUD, mais pas les Black Blocs.
00:31:43 Alors que pourtant, ce sont deux associations qui ne sont pas déposées,
00:31:46 qui n'ont pas des statuts ni rien du tout.
00:31:48 Donc, quand il veut y arriver, il y arrive.
00:31:50 Par contre, les Black Blocs, eux, ils restent dans la nature.
00:31:51 Ils ont fait beaucoup plus de dégâts,
00:31:53 si on peut prendre en termes de saccage dans le mobilier urbain et autres,
00:31:58 que le GUD dans ses parades, etc.
00:32:01 Mais ce que je trouve assez incroyable, c'est qu'il essaye de faire croire
00:32:04 aux Français qu'il y aurait une sorte d'équivalence,
00:32:06 c'est-à-dire une menace.
00:32:07 En effet, il l'a dit, il a rappelé que la première menace,
00:32:10 il a quand même admis que la première menace,
00:32:12 mais c'est la première fois que je le vois,
00:32:13 admettre que par rapport à ça, la première menace,
00:32:16 c'est quand même le terrorisme islamique.
00:32:18 C'est la mouvance islamiste qui la représente.
00:32:22 Maintenant, il nous parle de 11 attentats ou des jouets liés à l'ultra droite.
00:32:27 On n'en a pas vraiment entendu parler.
00:32:29 Alors, il y a eu en effet des types qui ont été raflés.
00:32:32 Il y a eu des anciens militaires.
00:32:33 Il y a eu quelques projets d'attentats.
00:32:36 Mais en réalité, ce qu'on se rend compte,
00:32:38 c'est qu'en fait, cette équivalence, elle n'existe pas.
00:32:40 Vous n'avez pas une société où d'un côté, vous aurez une menace
00:32:43 et d'autres qui se mettraient à faire, à projeter du terrorisme
00:32:48 pour contrer cette menace.
00:32:49 Ce n'est pas vrai.
00:32:50 - Alors, si, donne des gages à la gauche.
00:32:51 Mais la ficelle, c'est même plus une ficelle.
00:32:53 Ce n'est plus une corde, c'est un tronc d'arbre.
00:32:55 - C'est ça, c'est un bas au bab.
00:32:56 - Non, mais là, vraiment, qui est dupe ?
00:32:58 - Mais c'est le en même temps.
00:33:01 - Mais ça passe.
00:33:03 Alors, expliquez-moi cette apathie, cette atonie.
00:33:06 Expliquez-moi comment ça passe comme ça.
00:33:07 - Mais parce que tout est dans le en même temps.
00:33:10 Alors, je vais vous dire, vous parlez d'insécurité.
00:33:12 Darmanin fait du Sarkozy en montrant les muscles
00:33:15 et en roulant les épaules.
00:33:17 Et vous avez Dupond-Moretti qui va dire
00:33:19 "Ce sont des pauvres petits chérubins,
00:33:21 remettons un euro dans le baby-foot".
00:33:23 C'est le en même temps.
00:33:24 Là, c'est pareil.
00:33:25 On dit "écoutez, on va expulser les délinquants étrangers,
00:33:29 donc il faut dissoudre une association militaire droite".
00:33:31 J'avoue que je ne connaissais même pas son nom avant ce matin.
00:33:35 Je ne le savais même pas.
00:33:36 Alors, je savais que Civitas avait été dissous.
00:33:38 Et vu les propos qui avaient été tenus à l'université d'été de Civitas,
00:33:42 qui étaient d'un antisémitisme totalement insupportable,
00:33:45 c'est très bien qu'il est dissous, Civitas.
00:33:48 Par contre, une chose intéressante,
00:33:50 quand des gens du NPA rencontrent Jean-Marc Rouillant,
00:33:55 terroriste d'Action Directe.
00:33:57 Excusez-moi, est-ce que ce n'est pas quelque part
00:34:00 de la banalisation du terrorisme ?
00:34:02 Parce qu'Action Directe, ils ont quand même eu pas mal de sang sur les mains.
00:34:05 Le général Audran, Georges Besse, l'ancien patron de Renault, etc.
00:34:09 Et là, ça passe, alors que, excusez-moi,
00:34:12 quand on se montre avec un terroriste, alors ce n'est pas les seuls.
00:34:14 Il y a eu le représentant du FPLP qui faisait la tournée des universités.
00:34:17 On va continuer à en parler.
00:34:18 On va voir.
00:34:19 En tout cas, le ministre de l'Intérieur a pris sa décision,
00:34:21 sa volonté, il l'a réaffirmée de dissoudre ce mouvement, cette association.
00:34:24 On va voir ce qu'il en est.
00:34:26 On va dans quelques instants se rendre à l'Assemblée nationale.
00:34:28 Tout se décide maintenant, là, à l'instant.
00:34:30 Il y a un enjeu quand même, il faut qu'on en reparle avant d'évoquer d'autres sujets.
00:34:34 Imaginez un instant, imaginez un instant que le RN s'abstienne sur la motion.
00:34:39 Alors, c'est un peu de la cuisine politique, mais elle est intéressante pour plus tard.
00:34:44 Si le RN s'abstient sur la motion de rejet et que les LR votent contre,
00:34:49 qu'est-ce qu'on va dire ?
00:34:50 En tout cas, le gouvernement va dire, regardez, ils se sont abstenus.
00:34:53 Crédibilité, respectabilité, pendant que la droite fait n'importe quoi.
00:34:57 Donc Marine Le Pen peut jouer là aussi un coup très important.
00:35:01 Mais c'est ce qu'il a dit chez vous ce matin, Darmanin, qu'il espérait,
00:35:04 je crois, j'ai pas retenu la phrase par cœur, que l'LR serait preuve de responsabilité.
00:35:09 En réalité, lui estime déjà, je peux vous dire, que les LR sont morts
00:35:13 et qu'ils ont été grands remplacés par le RN.
00:35:15 C'est ça.
00:35:16 Et par renaissance théorique.
00:35:19 Et par renaissance théorique.
00:35:20 Oui, alors, le moment de vérité.
00:35:24 Les classes aisées sont passées à horizon et à renaissance.
00:35:28 Je suis pas sûr qu'ils disent, Marine Le Pen est totalement acceptable maintenant.
00:35:31 Bien sûr que non.
00:35:32 Mais pour les besoins là, il va le dire.
00:35:35 Alors, le moment de vérité, résumé par nos équipes, regardez le sujet.
00:35:40 C'est le moment de vérité pour le projet de loi immigration.
00:35:43 Ce lundi, les députés débutent l'examen du texte au sein de l'Assemblée nationale.
00:35:48 Un texte qui prévoit notamment la régularisation de travailleurs sans papier
00:35:52 dans les métiers en tension, sauf en cas de menace à l'ordre public,
00:35:56 l'obligation pour le gouvernement de présenter des objectifs chiffrés chaque année
00:36:00 sur le nombre d'immigrés, ou encore l'interdiction du placement
00:36:04 en rétention administrative de tous les mineurs incontenus,
00:36:07 largement remaniés et amputés en commission des lois,
00:36:10 des mesures les plus dures introduites au Sénat.
00:36:13 Ainsi, les députés ont opté pour le rétablissement de l'aide médicale d'Etat
00:36:17 pour les sans-papiers, le maintien de l'automaticité du droit du sol,
00:36:21 ou encore la restauration de l'accès à l'hébergement d'urgence
00:36:24 pour les étrangers en situation irrégulière.
00:36:27 Avant son examen, le projet de loi sera soumis à une motion de rejet préalable
00:36:31 déposée par les écologistes.
00:36:33 Dernière chose, sur la carpe et le lapin,
00:36:37 c'est-à-dire le argument qui consiste à dire,
00:36:39 Gabriel vous en avez parlé tout à l'heure,
00:36:40 mais regardez les écologistes déposent une motion de rejet
00:36:45 et les LR et le RN vont voter avec.
00:36:47 Moi je me dis, dans l'esprit d'un électeur RN ou LR,
00:36:50 est-ce qu'ils réfléchissent comme ça, franchement ?
00:36:51 Est-ce qu'on voit cette petite cuisine comme ça ?
00:36:53 Non, je ne crois pas du tout.
00:36:55 De fait, c'est dû en même temps à la carpe et le lapin.
00:36:59 Il y a de la carpe et du lapin, encore une fois, à l'Assemblée,
00:37:02 parce qu'il y a de la carpe et du lapin dans cette loi.
00:37:04 Donc, il y a une raison de s'y opposer, de bonne foi,
00:37:07 de quelques côtés, qu'on soit de l'échiquier.
00:37:10 Ça montre du reste les limites du « en même temps ».
00:37:12 Et je veux souligner, parce qu'on a vu à l'écran Michel Tabarro,
00:37:15 vous savez, cette députée LR qui a présenté la semaine dernière,
00:37:21 je crois que c'est elle, un amendement,
00:37:23 en tout cas elle l'a défendu,
00:37:24 un amendement pour revenir, pour abroger cette loi exorbitante
00:37:30 qui permet aux Algériens de venir chez nous de façon extrêmement facile.
00:37:35 Mais si Renaissance, par exemple, était vraiment opposée à l'immigration,
00:37:40 c'était quand même pas grand-chose de le voter,
00:37:41 parce que de fait, ça constitue une inégalité qui est absolument incroyable.
00:37:47 Et on voit bien que ça n'a pas été fait.
00:37:48 Donc, le discours est inaudible et Gérald Darmanin
00:37:51 va quand même avoir du mal à le défendre.
00:37:53 Mais est-ce qu'il a encore des cartes en main ?
00:37:55 Il dit sa main est tendue, mais qu'a-t-il justement,
00:37:57 quel jeu entre ses mains ?
00:37:58 Il dit qu'il peut aller plus loin, Régis Le Sommier,
00:38:00 sur le rétablissement du délit de séjour irrégulier.
00:38:04 Bon, demandé par la droite, pour la ORN depuis longtemps.
00:38:07 Et il dit, je peux mettre aussi en place des quotas
00:38:09 pour la régularisation des clandestins dans les métiers sous tension,
00:38:12 comme l'a dit Edouard Philippe au JDD.
00:38:15 Oui, il a même parlé des centres de rétention.
00:38:16 On l'a écouté, moi, à l'écouter ces derniers temps,
00:38:19 j'ai l'impression qu'il est prêt à ouvrir la main,
00:38:21 à serrer la main à tout le monde à partir du moment où on vote sa loi.
00:38:25 On sent qu'il y a quand même une fébrilité
00:38:27 chez Gérald Darmanin depuis quelques jours,
00:38:29 parce qu'il sent qu'il y a une échéance
00:38:31 et que cette motion, elle pourrait être votée
00:38:35 et que ça serait un véritable camouflet pour lui et pour le gouvernement.
00:38:38 Je ne suis pas persuadé.
00:38:39 Alors, à part effectivement la cuisine interne des LR,
00:38:41 qui est un peu compliquée et l'existence des LR,
00:38:44 qui est en péril, mais on en parle à chaque,
00:38:46 quasiment à chaque vote en se disant à quoi ils servent, etc.
00:38:50 Pour le RN, le RN peut très bien dire non,
00:38:52 ce projet de loi ne va pas suffisamment loin.
00:38:58 On le voit, vu le par rapport...
00:38:59 Ils peuvent en débattre, ne pas voter la motion de rejet.
00:39:01 Oui, on est d'accord.
00:39:03 Non, mais c'est plus subtil.
00:39:04 Mais en tout cas, ce sera avant tout, je pense,
00:39:09 un camouflet pour Darmanin avant peut-être une conséquence pour le RN.
00:39:13 Alors, est-ce la fin ?
00:39:14 Autre sujet, s'il y a quand même un lien,
00:39:17 est-ce la fin du tabou sur le racisme anti-blanc ?
00:39:20 En tous les cas, pour l'ancien Premier ministre Edouard Philippe,
00:39:23 c'est le cas, il l'a dit ouvertement à nos confrères du Journal du dimanche.
00:39:26 Pour Gérald Darmanin, stop au déni.
00:39:29 Il faut dénoncer aussi ce racisme.
00:39:30 Écoutons-le ce matin de nouveau à la grande interview.
00:39:34 Moi, j'ai toujours pensé qu'il y avait du racisme et qu'il touchait tout le monde.
00:39:38 Il touche les Arabes, il touche les Noirs, il touche les Juifs,
00:39:40 il touche la communauté asiatique et il touche évidemment les Blancs.
00:39:43 Bien évidemment, le racisme par nature, c'est la peur de l'altérité.
00:39:46 C'est le refus de l'altérité et c'est la haine de l'altérité.
00:39:49 Donc, évidemment qu'il y en a un contre les personnes de couleur blanche.
00:39:51 Personne ne dit le contraire.
00:39:53 J'ai été élu pendant 15 ans.
00:39:54 Personne ne dit le contraire ?
00:39:55 J'espère bien.
00:39:56 Une grande partie de la gauche ?
00:39:57 Je ne sais pas.
00:39:58 Beaucoup disent le contraire.
00:39:59 Ils sont dans le déni.
00:40:00 J'ai été élu local pendant très longtemps.
00:40:03 J'ai vu des choses comme maire,
00:40:04 des du racisme qui touchait les Maghrébins,
00:40:07 qui touchait les Noirs et qui touchait bien évidemment aussi les Blancs.
00:40:10 Et ne pas le dire, ce n'est pas dire la vérité.
00:40:12 Alors, je dis au téléspectateur,
00:40:13 c'est vrai qu'on était en train de réagir,
00:40:15 personne ne dit le contraire.
00:40:17 C'est un peu fort de café.
00:40:18 Oui, c'est lequel veut dire.
00:40:20 Vous allez réagir juste après les titres.
00:40:22 Très bien.
00:40:22 Vous êtes prêt ?
00:40:23 Bien sûr.
00:40:24 Michael aussi pour les titres.
00:40:26 La colère de la ministre de la Promotion
00:40:28 de la Condition Féminine d'Israël,
00:40:30 May Golan a accordé une interview exclusive
00:40:32 à nos envoyés spéciaux sur place.
00:40:34 Elle dénonce les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre.
00:40:38 Les chauffeurs de taxi se mobilisent
00:40:40 contre une mesure du budget 2024 de la Sécurité sociale,
00:40:43 mesure qui impose le regroupement de plusieurs patients
00:40:46 lors des transports médicaux, selon l'exécutif.
00:40:48 Ce type de covoiturage a permis de réduire
00:40:50 de 34 millions d'euros les dépenses de l'assurance maladie
00:40:53 sur l'année 2022.
00:40:55 Et puis, dernière ligne droite pour la COP28 à Dubaï,
00:40:58 avec au cœur des derniers pour parler,
00:41:00 la sortie progressive des énergies fossiles
00:41:02 et l'aide financière pour les pays les plus pauvres.
00:41:05 L'ONU plaide pour la levée des, je cite, "blocages inutiles".
00:41:10 Le racisme anti-blanc n'est pas un fantasme
00:41:14 stop au déni de personnalité, pas des moindres.
00:41:16 L'ancien Premier ministre Edouard Philippe
00:41:18 candidat pour 2027 et peut-être aussi d'ailleurs
00:41:21 l'actuel ministre de l'Intérieur candidat aussi,
00:41:23 même s'il soutient Edouard Philippe,
00:41:26 parle de ce racisme anti-blanc.
00:41:27 C'est vrai, non pas en le noyant,
00:41:29 mais en évoquant toutes les autres formes de racisme.
00:41:32 On peut noter quand même, Philippe David,
00:41:34 c'est assez inédit, on vient de loin.
00:41:36 C'est clair.
00:41:37 J'ai une citation d'il y a près de 40 ans
00:41:39 de quelqu'un que j'adore.
00:41:40 Je l'ai écrite parce qu'elle est un peu longue,
00:41:42 mais elle est très bonne.
00:41:42 C'était l'immense Pierre Desproges,
00:41:45 qui avait dit "J'adhérerai à SOS Racisme
00:41:47 le jour où vous mettrez un S à racisme.
00:41:49 Il y a des racistes noirs, arabes, juifs, chinois
00:41:52 et même des ocres crèmes et des anthracites argentés,
00:41:55 mais à SOS machin, ils ne fustigent que le Berry Schoenbaz
00:42:00 ou le parisien Baguette, c'est sectaire."
00:42:03 C'est une citation d'il y a 40 ans de Desproges
00:42:06 et qui a absolument tout dit.
00:42:09 Se faire traiter de "baptou" fragile ou de "face de craie"
00:42:12 ou de "fromage blanc", ce n'est pas du racisme.
00:42:14 Bien sûr, le racisme, c'est malheureusement
00:42:16 une des choses les plus partagées dans le monde.
00:42:18 Mais parler de racisme anti-blanc, pourquoi c'était tabou ?
00:42:22 Parce que vous aviez tous les indigénistes
00:42:24 qui montaient au créneau en vous disant
00:42:25 "Mais attendez, il y a eu des études dans les universités américaines
00:42:29 qui montrent que le racisme anti-blanc ne peut pas exister
00:42:32 parce que les blancs sont la catégorie dominante."
00:42:35 C'est le privilégié.
00:42:36 Oui, mais attendez, valider une telle thèse,
00:42:39 mais c'est valider l'antisémitisme.
00:42:41 Je vous rappelle pourquoi Ilan Halimi a été assassiné,
00:42:44 parce que des juifs avaient de l'argent
00:42:45 et qu'ils sont au-dessus du lot.
00:42:47 Donc quand on valide ce type de thèse,
00:42:49 que le racisme anti-blanc ne peut pas exister,
00:42:51 on valide en même temps la thèse que l'antisémitisme,
00:42:55 finalement, ce n'est pas du racisme non plus.
00:42:57 Ce qui est terrifiant.
00:42:58 Edouard Philippe et Gérald Darmanin d'accord,
00:43:01 mettent fin si je puis dire, en tout cas,
00:43:02 au déni d'un point de vue rhétorique.
00:43:04 Mais moi, je trouve que c'est, pardonnez-moi, un peu léger
00:43:06 parce que ce qui s'est passé après Crépole,
00:43:08 ce n'est pas, en tous les cas, d'après toujours les neuf témoignages,
00:43:11 ce n'est pas du racisme.
00:43:12 Planter du blanc, ça va un peu au-delà que du racisme anti-blanc.
00:43:16 Dire qu'on va planter du blanc, ce n'est pas du racisme.
00:43:19 C'est une haine meurtrière, sanglante.
00:43:23 Ça, on peut le dire, je me base sur les neuf témoignages encore.
00:43:26 Oui, non, mais on a vu circuler parmi ceux qui disent
00:43:30 qu'il n'y a pas de racisme anti-blanc,
00:43:32 que quand vous n'êtes pas issus de la diversité,
00:43:35 on ne vous refuse pas un appartement,
00:43:38 il n'y a pas de discrimination à l'embauche.
00:43:41 Déjà, ça reste à vérifier.
00:43:42 Mais bon, moi qui ai un certain nombre d'enfants,
00:43:44 je suis discriminée quand je cherche un appartement
00:43:46 parce que les propriétaires ont peur qu'ils le mettent à sac.
00:43:48 Donc là aussi, c'est une notion assez extensive, la discrimination.
00:43:52 Mais surtout, quand on se fait planter,
00:43:55 si vous me permettez cette expression vulgaire,
00:43:59 parce que vous êtes blanc, c'est vraiment le racisme entre tous.
00:44:04 Donc c'est vrai qu'ils le reconnaissent tous les deux,
00:44:07 Edouard Philippe et Gérald Darmanin,
00:44:09 mais c'est un peu du bout des lèvres dire,
00:44:11 mais oui, bien sûr, personne n'a jamais dit le contraire.
00:44:13 Pardon, vous tapez sur Internet,
00:44:14 et j'encourage les téléspectateurs à le faire.
00:44:19 Racisme anti-blanc, vous avez 25 sujets,
00:44:22 des articles dans l'EB, des thèses en thèse entières d'universitaires
00:44:26 pour expliquer qu'il n'y a pas de racisme anti-blanc,
00:44:28 parce qu'en effet, Philippe David l'a dit,
00:44:30 comme nous sommes des opprimés,
00:44:32 enfin ceux qui sont censés être blancs,
00:44:33 et bien des oppresseurs,
00:44:35 donc nous ne pouvons pas faire l'objet de racisme de la part des opprimés.
00:44:39 Pareil, nous sommes des colonisateurs,
00:44:41 donc on ne peut pas faire l'objet d'oppression de la part des colonisés.
00:44:45 Mais vous savez, il faut faire attention,
00:44:46 parce que la rhétorique est la même en Israël,
00:44:49 vous avez remarqué.
00:44:50 Moi, je voulais rajouter une chose par rapport à ce que dit Gabriel,
00:44:53 sur cette notion de racisme anti-blanc,
00:44:55 il faut regarder simplement le langage,
00:44:58 souvent le racisme est véhiculé par le langage,
00:45:02 vous avez énormément de jeunes de banlieue
00:45:04 qui appellent tout ce qui est blanc des Français.
00:45:06 D'ailleurs, ça en dit long, ou des Séfrans,
00:45:09 ça en dit long d'ailleurs sur l'intégration,
00:45:12 sur l'appartenance,
00:45:13 la notion de Français, pour eux, c'est uniquement d'être blanc,
00:45:16 mais c'est le cas,
00:45:17 il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt,
00:45:20 c'est exactement ça,
00:45:21 ça veut dire que tout ce qui appartient à l'autre monde,
00:45:24 qui est le monde blanc pour eux, c'est les Français.
00:45:26 Donc là aussi, il y a une réflexion à avoir sur cette capacité justement,
00:45:30 et puis arrêtez de dire que certains seraient racistes,
00:45:35 certaines races seraient racistes,
00:45:36 et d'autres ne le seraient pas,
00:45:38 c'est juste une aberration.
00:45:39 L'histoire du monde...
00:45:40 Ça, il faudrait inverser le logiciel,
00:45:44 et d'ailleurs ne pas pointer l'un au l'autre,
00:45:46 c'est-à-dire être objectif et un peu honnête,
00:45:49 mais par exemple reconnaître toutes les traites négrières,
00:45:53 y compris la traite arabo-musulmane,
00:45:56 donc c'est un long...
00:45:57 Il ne suffit pas de dire du bout des lèvres,
00:45:59 il faut reconnaître.
00:46:00 Clémente Corbira avait dit qu'on ne pouvait pas la reconnaître
00:46:01 parce que ça faisait...
00:46:02 Je pense que le travail au long galet...
00:46:05 Vous rappelez l'historien Olivier Grenouillot
00:46:06 qui a fait un travail dessus, qui a reconnu
00:46:08 que Christiane Taubira avait demandé la démission de l'université.
00:46:11 Je rappelle juste que Gérald Darmanin dit
00:46:14 que le racisme anti-blanc existe,
00:46:15 alors expliquez-moi pourquoi il a fait
00:46:17 de la rétention d'informations à Crépole,
00:46:19 pourquoi dans les trois jours qui ont suivi,
00:46:20 on a eu une contre-attaque sur la gigamètre...
00:46:22 Il vaut mieux un réveil tardif que pas de réveil dans la vie.
00:46:25 Est-ce que c'est de la communication ?
00:46:26 Alors c'est ça, je voulais en venir,
00:46:28 on va marquer une pause, on y reviendra,
00:46:29 parce que que les deux se positionnent,
00:46:33 on va dire plutôt à droite sur l'échiquier,
00:46:34 alors qu'il y a une demande de choc d'autorité, de fermeté,
00:46:37 bon, peut-être qu'il regarde un peu dans la même direction.
00:46:40 2027, on va en parler, et même chose,
00:46:43 Gérald Darmanin, il assume complètement
00:46:45 le terme d'ensauvagement, le diagnostic,
00:46:47 et quand on lui dit "Mais Mme Borne
00:46:49 parle d'un sentiment de la violence qui augmente",
00:46:51 il dit "On n'a pas les mêmes sensibilités".
00:46:53 C'est le moins que l'on puisse dire.
00:46:55 On va l'écouter sur ce sujet,
00:46:56 on va accueillir François-Olivier Gisbert,
00:46:58 parce que je vous ai gardé un petit bonbon.
00:47:01 Ah, vous l'avez pris ?
00:47:02 Alors, présenté comme ça, vous allez me dire
00:47:03 que ce n'est pas forcément un bonbon.
00:47:05 Est-ce que vous connaissez Emmanuel Grégoire ?
00:47:07 Oui, c'est pour dire à qui je parle, à David Helgau.
00:47:08 Alors, on a pris un extrait de son discours
00:47:11 et je vais vous soumettre à un test.
00:47:13 Est-ce que vous êtes capable de comprendre ce qui est dit ?
00:47:16 On va essayer.
00:47:17 Bah écoutez, préparez-vous.
00:47:19 Préparez-vous, à tout de suite.
00:47:21 Merci d'être avec nous.
00:47:26 La suite de votre émission, plusieurs sujets.
00:47:29 On va revenir sur les mots de Gérald Darmanin,
00:47:31 le ministre de l'Intérieur, qui,
00:47:33 j'allais dire, admet et confirme son diagnostic d'enseauvagement.
00:47:36 Mais alors, on lui a posé la question.
00:47:37 Alors, Elisabeth Borne pensait qu'il y a un sentiment
00:47:40 que la violence qui augmente.
00:47:41 Le ministre de l'Intérieur dit qu'il y a différentes sensibilités
00:47:44 au gouvernement.
00:47:46 Le projet de loi immigration, alors là,
00:47:47 il joue vraiment qui-tout-double le ministre de l'Intérieur.
00:47:50 On a des informations sur ce qui est en train d'être décidé
00:47:52 sur la motion de rejet.
00:47:53 On ira rejoindre Élodie Huchard à l'Assemblée.
00:47:56 Puis, les mots des politiques aujourd'hui,
00:47:58 la prose des politiques, l'envolée, le lyrisme.
00:48:02 Vous entendrez bon, et je suis un peu ironique.
00:48:04 On écoutera tout à l'heure Emmanuel Grégoire,
00:48:06 le premier adjoint d'Anne Hidalgo.
00:48:08 Et comme on a un spécialiste des mots
00:48:11 avec Monsieur France Olivier Gisbert,
00:48:12 on va le soumettre à cette prose aujourd'hui.
00:48:16 Merci d'être là. Bonjour à vous, France.
00:48:17 Bonjour. Bonjour à tous.
00:48:19 C'est le journal. Rebonjour à vous, cher Michael.
00:48:22 Rebonjour, Sonia. Bonjour à tous.
00:48:24 Dans l'actualité, cet incident a issu dans les Yvelines.
00:48:27 Une professeure de français a été prise à partie
00:48:30 par des élèves de confession musulmane
00:48:32 après avoir montré une œuvre d'art
00:48:33 illustrant cinq femmes nues.
00:48:35 Ces élèves l'ont alors accusée de vouloir les mettre mal à l'aise.
00:48:39 Mais depuis, certains professeurs ont exercé
00:48:41 leur droit de retrait.
00:48:42 Ils lancent un appel à Gabriel Attal.
00:48:44 C'est un sujet de Tony Pitaro.
00:48:47 C'est ce tableau représentant cinq femmes nues
00:48:50 qui est à l'origine des tensions dans une classe de sixièmes
00:48:53 d'un collège des Yvelines.
00:48:54 Lors d'un cours de français, une professeure
00:48:56 présente l'œuvre en interrogeant ses élèves.
00:48:58 Certains, de confession musulmane, l'accusent d'avoir voulu
00:49:02 les mettre mal à l'aise.
00:49:03 S'en suit une réunion avec le professeur principal
00:49:05 qui établira qu'il s'agit de diffamation.
00:49:08 Face à ces faits qui se multiplient,
00:49:09 les enseignants du collège ont exercé leur droit de retrait
00:49:12 vendredi dernier.
00:49:13 Situation d'urgence au collège Jacques Cartier à Issou
00:49:16 où le personnel a exercé son droit de retrait imminent
00:49:19 en vue de la situation de danger ressenti ces derniers mois.
00:49:22 Les élèves ne sont plus en sécurité.
00:49:24 Nous avons besoin de moyens urgentement.
00:49:27 Un droit de retrait qui fait écho à plusieurs incidents
00:49:29 qui ont eu lieu dans l'établissement.
00:49:31 Des atteintes à la laïcité ou alors des problèmes de violence,
00:49:37 de harcèlement, etc.
00:49:39 Effectivement, on a une communauté éducative qui est aux abois
00:49:43 qui dénonce des propos diffamatoires de la part d'élèves,
00:49:48 de la part également de parents d'élèves.
00:49:50 Les élèves de la classe de sixièmes se sont excusés
00:49:52 auprès de leurs professeurs de français.
00:49:54 Contactés, le ministère de l'Éducation nationale
00:49:57 et de la Jeunesse indiquent que dès aujourd'hui,
00:49:59 des renforts seront déployés dans l'attente de l'affectation
00:50:01 de moyens pérennes, notamment en matière de remplacement
00:50:04 de l'équipe de direction.
00:50:06 Academia Christiana se défend après l'annonce de Gérald Darmanin.
00:50:11 Le ministre de l'Intérieur souhaite dissoudre
00:50:13 ce mouvement catholique traditionnel accusé de "légitimer la violence physique".
00:50:18 Academia Christiana annonce d'ores et déjà vouloir porter plainte.
00:50:23 Et puis en Israël, la vie reprend difficilement son cours
00:50:27 pour les anciens otages.
00:50:28 Certains d'entre eux ont fêté Hanoukka hier soir avec leur famille.
00:50:31 C'était dans le kibbutz de Shefaim, au nord de Tel Aviv.
00:50:35 Cette fête de Juives est l'occasion pour eux de se recueillir
00:50:37 et de prier pour ceux qui n'ont pas survécu,
00:50:40 mais aussi pour les 137 otages encore retenus à Gaza,
00:50:43 écouter leurs témoignages.
00:50:46 Nous avons allumé la lumière de Hanoukka avec tout le kibbutz.
00:50:51 Hanoukka, c'est la fête de la liberté et de la lumière dans les ténèbres.
00:50:58 C'est très émouvant et nous étions très heureux
00:51:00 de voir tout le soutien de la communauté du kibbutz.
00:51:05 Après 51 jours, ils nous les ont ramenés à la maison.
00:51:08 L'excitation, la joie sont à leur comble,
00:51:11 mais tout est assombri par la tristesse que nous portons
00:51:13 à ceux que nous avons perdus.
00:51:14 C'était déjà merveilleux.
00:51:16 Maintenant, nos enfants doivent reconstruire un nouveau monde.
00:51:20 Et voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h,
00:51:23 sur CNews, à tout à l'heure.
00:51:24 Merci, Mickaël.
00:51:25 À tout à l'heure, Gabriel Cluzel, Philippe David,
00:51:27 Arthur de Vatrigan, Régis Le Sommier sont rejoints par France.
00:51:31 Olivier Gisbert, journaliste, écrivain à succès.
00:51:34 Nous avons parlé longuement de la tragédie française ici.
00:51:38 Bravo. Quel succès.
00:51:40 Ben, écoutez, ça fait plaisir parce que c'est l'histoire aussi de la cinquième.
00:51:44 Beaucoup de travail.
00:51:45 Ben oui, beaucoup de travail.
00:51:47 Il n'y a pas de mystère.
00:51:48 Il n'y a pas de surprise dans la vie.
00:51:49 Bon, France, Olivier Gisbert, merci d'être avec nous.
00:51:52 Beaucoup de sujets à vous soumettre, ainsi qu'à nos invités.
00:51:55 Il est, si je puis dire, l'homme du jour de la semaine, peut-être du mois,
00:51:58 mais peut-être que ça va s'arrêter aujourd'hui.
00:52:00 C'est la motion de rejet et voter à l'Assemblée nationale.
00:52:04 Gérald Darmanin, nous allons parler du projet de loi immigration.
00:52:06 Mais tout d'abord, il y a ce mot qu'il assume en sauvagement.
00:52:10 Et vous vous souvenez qu'il y a quelques jours, dans le Figaro,
00:52:13 Élisabeth Borne revenant sur le meurtre de Thomas Crepolle
00:52:16 et sur d'autres faits de violence et faits de société,
00:52:19 a parlé d'un sentiment de la violence qui augmente.
00:52:22 Écoutons Gérald Darmanin.
00:52:25 Quand on regarde les choses depuis 15 ans,
00:52:26 on s'aperçoit qu'il y a à peu près le même nombre de meurtres chaque année,
00:52:29 attentats terroristes à part, en France, à cinq ans de près.
00:52:32 Ce que je constate en tant que ministre de l'Intérieur, en revanche,
00:52:34 c'est la sauvagerie, l'arrajeunissement de la violence,
00:52:36 des auteurs comme des victimes, il faut le dire aussi,
00:52:39 des auteurs comme des victimes.
00:52:40 Et quand à 14-15 ans, on donne des coups de couteau
00:52:42 à un autre adolescent de 14-15 ans, ce n'est pas de la faute de la police.
00:52:45 Je crois qu'il y a une question de parents, une question de société,
00:52:48 il y a une question d'éducation,
00:52:49 il y a peut-être aussi une question d'illusion, d'intégration,
00:52:52 une question de réponse pénale.
00:52:53 Ce n'est pas à la hauteur parfois.
00:52:54 Voilà, de réponse pénale,
00:52:55 mais je pense qu'elle a fait beaucoup d'efforts, la justice,
00:52:57 elle doit encore beaucoup en faire pour une réponse pénale beaucoup plus forte.
00:53:00 Et moi, ce que je regarde, c'est le réel.
00:53:02 Ce qui m'intéresse, ce n'est pas l'idéologie.
00:53:03 En tant que ministre de l'Intérieur, je vois le réel tous les jours.
00:53:05 Et oui, il y a des actes de sauvagerie et il faut les dénoncer comme tel.
00:53:09 C'est intéressant, ce que je regarde, c'est le réel.
00:53:11 Mais alors, que regarde Elisabeth Borne ?
00:53:12 Pas le réel.
00:53:14 Elle est dans un monde bisounours, elle est hors sol,
00:53:17 elle est à Matignon, entre Matignon et l'Elysée.
00:53:20 Je pense qu'elle ne sent pas du tout la réalité du pays, c'est clair.
00:53:24 Je crois que c'est insultant pour beaucoup de Français quand elles disent,
00:53:26 sans s'en rendre compte d'ailleurs de ce qu'elles disent vraiment,
00:53:29 un sentiment d'insécurité.
00:53:30 C'est un mot de code.
00:53:31 D'Armand a raison, les chiffres n'ont pas tellement augmenté.
00:53:35 S'ils augmentent, ils rebaissent l'année suivante.
00:53:38 Mais ces chiffres, de toute façon, sont toujours un peu sujet à caution.
00:53:41 Mais ce qui est vrai, c'est qu'il y a beaucoup plus d'agressivité dans la société.
00:53:46 Énormément d'agressivité, beaucoup de violence.
00:53:48 On sort vite les couteaux.
00:53:50 Donc forcément, les Français ont peur.
00:53:53 Et je ne parle pas de l'étombriolage.
00:53:55 Pour un rien, ce qui s'est passé à Valentin,
00:53:56 au France Olivier Gisbert, c'était un adolescent qui allait vendre un survêtement.
00:54:00 Oui, oui.
00:54:01 Il ne voulait pas donner son survêtement gratuitement.
00:54:02 Ils ont essayé de lui arracher.
00:54:04 Il est mort poignardé pour cela.
00:54:06 Et c'est un mineur qui a été placé en garde à vue.
00:54:08 Donc mineur victime, mineur agresseur.
00:54:11 Mais enfin, dans quelle société ?
00:54:12 Après, le mot "en sauvagement", il y en a marre, un peu, de ces petits mots comme ça,
00:54:16 qui servent à résumer une situation.
00:54:18 Et ce n'est pas tout à fait ça.
00:54:20 Je pense que le vrai sujet, c'est perte d'autorité, faiblesse de l'autorité,
00:54:24 disparition de l'autorité à tous les niveaux de la société.
00:54:28 Il suffit d'aller dans les lycées, moi, ce qui m'arrive de temps en temps,
00:54:30 en faire des conférences.
00:54:31 Je vois comme les profs, comme ce métier d'ailleurs est de plus en plus admirable,
00:54:34 ils sont dépassés, ils ont beaucoup de mal.
00:54:38 Et en fait, là, ils n'ont pas les moyens.
00:54:41 C'est-à-dire, il faut...
00:54:42 C'est l'autorité, ça commence à l'école primaire,
00:54:44 ensuite à l'école secondaire, etc.
00:54:45 Voilà, c'est tout.
00:54:46 Vous avez entièrement raison.
00:54:47 Mais est-ce que ça ne commence pas aussi,
00:54:49 enfin, ça ne finit pas au sein du gouvernement ?
00:54:51 Pardonnez-moi, il faut que tout le monde ait le même diagnostic
00:54:53 ou marche dans le même sens.
00:54:54 Entre sentiments d'une violence qui augmente et "en sauvagement",
00:54:57 il y a un monde, me semble-t-il.
00:54:59 Moi, il me semble que sur ces mots, M-A-U-X,
00:55:04 qui traversent la société française en ce moment,
00:55:08 il faut qu'il y ait un minimum d'unanimité au niveau du langage
00:55:12 et au niveau des...
00:55:13 Ça ne peut pas être une affaire de sensibilité
00:55:16 entre "en sauvagement" et "sentiment d'insécurité".
00:55:18 Il y a un univers, il y a un gouffre.
00:55:20 Donc, ça veut dire que soit il y en a certains,
00:55:22 comme Gérald Darmanin,
00:55:23 qui régulièrement va visiter des commissariats en banlieue,
00:55:27 parcourt le pays,
00:55:28 et puis il y aurait Mme Borne qui resterait à Matignon
00:55:31 et quelques autres ministres qui, eux, n'auraient qu'un...
00:55:33 C'est facile, quand on vit dans les beaux quartiers,
00:55:37 de ne pas sentir.
00:55:38 Alors, peut-être même Mme Borne est allée à Mayotte,
00:55:41 elle s'est déplacée.
00:55:42 Donc, ce n'est pas possible qu'on parle de "sentiment d'insécurité".
00:55:44 - Mayotte, où ça se passe très mal, pour le plan...
00:55:46 Là, encore plus de la sécurité, on en parle peu.
00:55:48 - Et en plus, j'irais que c'est de la provocation,
00:55:50 parce que c'est précisément ce qu'on a reproché
00:55:53 aux gardes des Sceaux, Dupond-Moretti.
00:55:56 C'est lui qui avait inventé ce terme.
00:55:58 - Regardez, regardez.
00:55:59 - Le reprendre tel quel...
00:56:00 - On l'a retrouvé, le placard Archib.
00:56:03 - C'était chez vous, je crois, d'ailleurs.
00:56:04 - Oui, oui.
00:56:04 Mais depuis, il n'est pas revenu.
00:56:07 Je me désespère, ça fait longtemps.
00:56:09 Écoutons-le.
00:56:10 - Je l'ai déjà dit, je ne le reprends pas,
00:56:12 c'est une question de sensibilité.
00:56:14 Chacun utilise les mots qu'il veut utiliser.
00:56:17 - Quand même, vous ne partagez pas le même diagnostic
00:56:20 sur la réalité de notre pays que le ministre de l'Intérieur.
00:56:22 Ça ne vous intéresse pas ?
00:56:23 - Le ministre de l'Intérieur, c'est le ministre de l'Intérieur.
00:56:24 L'ensauvagement, c'est un mot qui développe,
00:56:28 me semble-t-il, madame, le sentiment d'insécurité.
00:56:30 Et je vais vous dire quelque chose à ce propos.
00:56:31 - Le sentiment ?
00:56:32 C'est un sentiment ?
00:56:33 - Madame, je vais vous dire quelque chose.
00:56:35 Pire que l'insécurité, il y a le sentiment d'insécurité.
00:56:38 Par quoi est-il nourri, le sentiment d'insécurité ?
00:56:40 D'abord, par les difficultés économiques
00:56:43 que traverse notre pays.
00:56:44 Les gens ont peur, bien sûr.
00:56:46 Par le Covid, ça fait peur aussi, ça fout la trouille.
00:56:50 Par certains médias, je voudrais vous dire quelque chose,
00:56:52 madame, pardonnez-moi, mais autrefois,
00:56:54 vous appreniez un crime.
00:56:57 Voilà, on poussait tous des cris d'orfraie.
00:56:59 Maintenant, sur certaines chaînes d'info continue,
00:57:02 c'est plus un crime que vous apprenez.
00:57:03 C'est 50 crimes, mais c'est le même, en réalité.
00:57:06 Et ça nourrit le sentiment d'insécurité, tout ça.
00:57:08 Et puis ensuite, vous avez le discours populiste.
00:57:10 La surenchère, ceux qui en rajoutent en permanence.
00:57:14 Voilà, la réalité, elle est là.
00:57:15 Et pardon, l'insécurité, il faut la combattre.
00:57:18 Le sentiment d'insécurité, c'est plus difficile, madame.
00:57:20 C'est pour ça que je vous dis que je veux m'adresser
00:57:22 à l'intelligence des Français et pas à leur bas instinct.
00:57:25 Parce que le sentiment d'insécurité,
00:57:27 c'est de l'ordre du fantasme.
00:57:30 Moi, je trouve que tout est dit dans cette histoire.
00:57:32 Enfin, il ne dirait plus ça aujourd'hui.
00:57:33 Il a changé.
00:57:34 Vous êtes sûr ?
00:57:34 Oh, Borne l'a dit.
00:57:35 Non, non, Borne l'a dit et il ne l'a pas dit.
00:57:37 Il ne redit pas.
00:57:38 La question n'a pas été posée.
00:57:39 Ils sont pas partis du même gouvernement ?
00:57:40 Oui, mais il ne le redit pas.
00:57:42 Ça me frappe beaucoup.
00:57:43 Moi, je suis sûre que c'est sa conviction profonde.
00:57:45 Je suis sûre qu'il estime qu'en sauvagement,
00:57:47 c'est les bas instincts et que des chaînes d'information,
00:57:50 notamment CNews, ils visaient cela face à moi,
00:57:53 flattent ces bas instincts et ils pensent que s'adresser
00:57:56 à l'intelligence en combattant le sentiment, c'est noble.
00:57:59 C'est le rôle noble du politique.
00:58:01 Il est intelligent, il travaille et je pense qu'il a dû quand même
00:58:05 un peu évoluer.
00:58:06 Là, il venait d'arriver.
00:58:07 C'est vrai, 2020.
00:58:08 Qu'est-ce qu'on fait quand les bas instincts
00:58:12 tiennent un couteau devant vous ?
00:58:14 Est-ce qu'on fait appel à l'intelligence ?
00:58:15 Il ne faut pas le dire, justement.
00:58:16 Je vous rappelle, il n'y a même pas qu'un jour,
00:58:19 un grand journaliste sur une chaîne concurrente
00:58:23 avait expliqué que oui, il y avait du racisme anti-blanc,
00:58:25 oui, il y avait de l'en sauvagement, mais qu'il ne fallait pas le dire
00:58:28 et que le Merta était justifié parce que les Français étaient trop bêtes
00:58:31 pour pouvoir comprendre.
00:58:32 Voilà ce qui s'est passé.
00:58:33 Qui c'était ?
00:58:34 Je ne vous le dirai pas.
00:58:36 Je vous le dirai aussi, mais je vous le dirai après.
00:58:38 Une chaîne qui commence par B et c'est une émission en 21.
00:58:41 Christophe Barbier.
00:58:43 Voilà.
00:58:43 Et qu'il avait clairement répondu que non, les Français étaient…
00:58:46 Il répondait à une question de notre consoeur,
00:58:49 Alizise Lecord du JDD, en disant que les Français sont trop bêtes
00:58:52 pour pouvoir réagir.
00:58:53 Il ne l'a pas dit comme ça.
00:58:55 Il avait répondu…
00:58:56 Il y avait une autre question aussi.
00:58:58 Mais moi je veux dire, la responsabilité aujourd'hui…
00:59:00 Monsieur Dupond-Moretti ne nie pas les actes.
00:59:02 Il faut rendre des comptes.
00:59:03 Attendez un instant.
00:59:04 Les actes sont relayés.
00:59:05 C'était 2020, on a le même débat.
00:59:08 C'est ça qui est effrayant.
00:59:10 Ça n'a pas changé.
00:59:11 C'est ça, surtout.
00:59:11 C'est la responsabilité, surtout du politique, je vous avoue.
00:59:14 On n'est pas encore…
00:59:16 On ne sera pas au manège.
00:59:18 Elisabeth Born, son interview dans le Figaro,
00:59:20 c'est une interview écrite.
00:59:22 Ce n'est pas une interview de radio ou de télé
00:59:24 où on est en direct et où on peut dire une bêtise.
00:59:27 Là, c'est lu, relu, re-relu, parlé, communiqué, etc.
00:59:31 Je vous assure que c'est ce qu'il pense.
00:59:33 C'est certain.
00:59:34 Il n'y a pas d'erreur.
00:59:35 Mais Elisabeth Born vient de la gauche, vient de la gauche, vient du PS.
00:59:39 Donc ce n'est pas étonnant.
00:59:40 Mais quand même…
00:59:40 Ce n'est pas une gauche très dure.
00:59:42 Je suis sûre que Bernard Cazeneuve de la gauche républicaine,
00:59:45 il reconnaît.
00:59:46 Oui, ça c'est vrai.
00:59:47 Il ne sait pas s'il n'est plus au gouvernement.
00:59:49 Hollande ne pense pas pareil non plus.
00:59:51 Non, non, non, cette gauche-là ne pense pas pareil.
00:59:54 Pourquoi a-t-il mis Christiane Taubira comme garde des Sceaux à l'époque,
00:59:57 qui était parmi les plus laxistes qui existaient ?
00:59:59 Elle est partie.
01:00:00 Oui, mais lui aussi.
01:00:01 Non, mais je vous laisse juste faire une remarque.
01:00:03 Allez-y.
01:00:04 Qui me paraît importante.
01:00:06 Quelle meilleure démentie au propos de la Première ministre dans le Figaro
01:00:12 que cet adolescent de 15 ans tué à coups de couteau à Aizanville
01:00:15 et celui de 17 ans tué à Valentin.
01:00:17 Dans les trois jours qui lui suivaient,
01:00:19 le sentiment de violence, inutile de dire que là, ça va coller très longtemps.
01:00:23 Philippe, allons plus loin.
01:00:24 Quand on dit sentiment d'insécurité ou de violence, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:00:28 C'est-à-dire, vous ne voyez pas ce que vous êtes en train de voir.
01:00:30 Vous voyez mal, vous réfléchissez mal, vous pensez mal.
01:00:32 Ce que vous voyez est déformé par des chaînes d'information aux bas instants.
01:00:37 Mais moi, je vous dis la réalité, vous ressentez, vous percevez,
01:00:41 mais ce n'est pas ça la réalité.
01:00:42 Est-ce que vous me permettez de vous raconter une anecdote ?
01:00:45 Vous êtes là pour ça, je vous le dis.
01:00:46 J'ai un ami.
01:00:47 Court.
01:00:48 Oui, s'il vous plaît.
01:00:49 J'ai un ami énarque qui me disait,
01:00:52 Philippe, quand tu fais un exposé à l'ENA,
01:00:55 dès que tu dis par exemple, la France a du chômage de masse depuis 50 ans.
01:00:58 Non, non, vous avez mal analysé la situation.
01:01:01 Vous êtes trop pessimiste.
01:01:03 Quoi que l'on dise qui est négatif, on vous dit toujours,
01:01:08 vous avez mal analysé la situation parce que c'est la méthode couée.
01:01:11 Alors ça m'intéresse.
01:01:12 Tout va très bien, madame Lamartine.
01:01:13 Alors France et les Végétaliens, ça c'est un vrai sujet.
01:01:15 Est-ce que selon vous, parce que moi je n'ai pas la réponse,
01:01:17 est-ce que selon vous, une partie du gouvernement, des élites,
01:01:20 peu importe, des élites autoproclamées,
01:01:22 pensent vraiment que c'est un sentiment ?
01:01:25 Ou est-ce qu'ils voient la réalité ?
01:01:27 Ils ont tellement peur d'un affrontement, d'un choc, etc.
01:01:29 qu'ils ne veulent pas mettre le couteau dans la plaie.
01:01:33 Quelle est la réalité ?
01:01:34 Ça c'est une vraie question, je ne sais pas quand je les interroge moi-même.
01:01:37 Quand on parle avec eux, il y en a quand même beaucoup qui sont conscients.
01:01:40 On voit bien, on peut même donner des noms, c'est facile.
01:01:42 À mon avis, Gabriel Attal est conscient par exemple.
01:01:45 Non mais il y a quand même un macronisme de gauche, un macronisme de droite.
01:01:50 Et le macronisme de gauche, et là c'est une gauche disons qui date des années…
01:01:55 Est-ce que j'ai envie de dire des années 60 ou 80 ?
01:01:58 Oui, il faut remonter encore plus.
01:01:59 Oui, il y a très très longtemps, c'est-à-dire du temps de Paul Lionnet.
01:02:02 Vous savez quand il écrivait "Malaise" au centre du "Malaise français".
01:02:06 C'est-à-dire au temps où l'immigrationnisme devait être l'idéologie officielle de la gauche.
01:02:12 Ce qui n'est plus tout à fait le cas quand même aujourd'hui.
01:02:14 Il reste l'idéologie officielle de l'extrême gauche,
01:02:19 mais je veux dire pas tout à fait de la gauche,
01:02:20 ce qu'on peut appeler la gauche républicaine.
01:02:22 Mais ce qui est vrai, c'est que c'est quand même hallucinant de constater
01:02:26 que les gens, enfin un certain nombre de personnes au gouvernement
01:02:30 tiennent encore aujourd'hui ce type de discours.
01:02:32 Parce qu'à mon avis, ça ne fait que nourrir le complotisme.
01:02:36 Ça ne fait que creuser le fossé entre les Français et la classe politique.
01:02:41 Je pense qu'on n'a pas le droit de parler comme ça parce que c'est absurde.
01:02:44 Les politiques ne devraient pas dire ça.
01:02:46 Au contraire, on les inquiète quand on nie les réalités.
01:02:49 Et le déni inquiète.
01:02:50 Vous aurez la parole dans quelques instants après le rappel des titres.
01:02:53 La motion de rejet, c'est le rejet du débat.
01:02:56 L'émo de Gérald Darmanin, invité ce matin sur CNews et sur Europe 1,
01:02:59 le ministre de l'Intérieur a défendu son texte de loi sur l'immigration.
01:03:03 Un texte qui sera débattu à partir de 16h à l'Assemblée nationale.
01:03:08 Un mineur doit être présenté à un juge aujourd'hui
01:03:10 après le meurtre d'un adolescent à Valenton, dans le Val-de-Marne.
01:03:13 Le parquet requiert sa mise en examen pour homicide volontaire
01:03:16 et tentative d'homicide volontaire.
01:03:18 Vendredi, la victime a été poignardée après avoir été prise à partie
01:03:21 par un groupe de 5 à 6 personnes.
01:03:24 Et puis 101 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'opération militaire à Gaza,
01:03:28 déclaration du chef de TSAHAL, qui affirme sa volonté d'accentuer la pression sur le Hamas,
01:03:34 dont le réseau est selon lui en train de s'effondrer.
01:03:38 Tout est en train de se décider en ce moment, même à l'Assemblée.
01:03:41 Alors, le RN, que va décider le RN sur la motion de rejet
01:03:45 déposée, je vous le rappelle, par les écologistes hier
01:03:47 au grand rendez-vous européen CNews des échos ?
01:03:49 Marine Le Pen nous dit "il y a des arguments pour et contre, on va décider".
01:03:53 Éric Ciotti, qu'a-t-il dit hier dans Le Parisien ?
01:03:56 Plus compliqué à déchiffrer, je vous avoue, j'essaie encore aujourd'hui de comprendre.
01:04:00 Ils vont décider.
01:04:01 La question c'est est-ce que tous les LR votent comme un seul homme ou une seule femme ?
01:04:05 Je ne sais pas.
01:04:06 On va poser la question à Élodie Huchard,
01:04:08 elle est au cœur du réacteur à l'Assemblée nationale.
01:04:10 Bonjour à vous, chère Élodie.
01:04:12 Ce qui est sûr, c'est que Gérald Darmanin joue vraiment qui-tout-double.
01:04:15 Oui, évidemment Sonia, et comme vous le disiez,
01:04:20 l'attitude de certains groupes est très très dure.
01:04:22 A déchiffrer d'abord le RN qui aimerait idéalement garder la surprise
01:04:26 jusqu'au dernier moment et annoncer sa décision dans l'hémicycle.
01:04:29 Et puis du côté des Républicains, vous en parliez,
01:04:31 est-ce que le groupe va voter comme un seul homme ?
01:04:32 Non, et ça n'est pas d'ailleurs une surprise.
01:04:35 Alors, au sein du groupe, la version officielle, c'est sauf surprise.
01:04:37 On votera cette motion.
01:04:38 Et bien, tout le tient dans le sauf surprise
01:04:40 parce qu'un certain nombre de députés, les Républicains,
01:04:42 ne seront d'ailleurs pas présents.
01:04:43 Ils sont en circonscription.
01:04:44 Et dans ceux qui seront présents, il y aura ceux qui veulent aller
01:04:47 jusqu'à cette motion de rejet et ceux qui préfèreraient pouvoir débattre.
01:04:50 En tout cas, ce qu'on sait, c'est que les cabinets ministériels s'activent.
01:04:53 De nombreux députés, les Républicains, reçoivent en ce moment même
01:04:56 des appels pour les convaincre, soit de ne pas aller dans l'hémicycle,
01:04:58 soit de ne pas voter cette motion de rejet.
01:05:01 Parce qu'évidemment, voter la motion de rejet, c'est un coup d'éclat.
01:05:04 Ça empêche les débats ici à l'Assemblée nationale.
01:05:06 Mais un certain nombre de députés LR, comme d'ailleurs Marine Le Pen
01:05:09 du Rassemblement national le disait hier, préférait qu'il y ait un débat.
01:05:12 Premièrement, pour mettre Gérald Darmanin face à ses contradictions.
01:05:15 Et puis deuxièmement aussi, pour pouvoir avoir une tribune
01:05:18 pour expliquer eux-mêmes leur position.
01:05:20 En tout cas, en ce moment, évidemment, le gouvernement retient son souffle.
01:05:22 On rappelle que les discussions vont s'ouvrir à 16h ici à l'Assemblée.
01:05:26 Bien sûr, Élodie, c'est bien noté.
01:05:28 On vous retrouvera tout à l'heure dans nos différentes éditions.
01:05:31 Alors, depuis tout à l'heure, avec Érégis Le Sommier,
01:05:34 Gabriel Cluzel, Arthur de Patrigan et Philippe David,
01:05:36 François-Louis Juisbert, on dit, c'est vrai, petite loi, petite mesure.
01:05:41 Certains disent pourquoi pas, il faut que ça passe.
01:05:43 Mais on se dit que si le sujet de l'immigration n'est pas appréhendé
01:05:45 à travers le prisme des frontières de Schengen, d'une réforme constitutionnelle,
01:05:49 alors à quoi ça sert ?
01:05:51 Est-ce que ça vous semble légitime comme questionnement ?
01:05:53 Complètement.
01:05:55 Écoutez, merci. En attendant, on a fini l'émission.
01:05:57 Non, mais c'est tellement évident que...
01:06:01 Comment dire ? Je ne dirais pas que c'est hors sujet,
01:06:03 la copie de Gérald Darmanin, parce qu'elle apporte quand même beaucoup d'éléments
01:06:07 et c'est intéressant.
01:06:08 Et je ne vois pas pourquoi on ne débattrait pas.
01:06:10 Et moi, je suis évidemment partisan du débat.
01:06:13 Et cette histoire est un peu absurde.
01:06:15 Mais en même temps, Macron, on ne l'a cherché pas, Darmanin,
01:06:18 mais Macron, puisqu'il a perdu les législatives et que depuis 2022,
01:06:24 il fait comme s'il les avait gagnées.
01:06:26 Et donc, il essaie de passer en force à chaque fois.
01:06:28 Ça ne pourra pas continuer éternellement.
01:06:30 Et c'est pour ça qu'il n'est pas à l'abri un jour,
01:06:32 à un moment d'une crise institutionnelle.
01:06:34 Enfin, je veux dire d'une certaine manière.
01:06:36 Il a cherché parce qu'une loi comme ça, c'est vrai qu'il y a eu un travail
01:06:38 qui a été fait avec le Sénat, avec Bruno Retailleau.
01:06:41 Bon, Darmanin ne cesse de le dire et c'est vrai que c'était...
01:06:44 Bon, c'est un travail tout à fait intéressant, mais quand même,
01:06:47 le travail devrait se faire aussi, aurait dû se faire de la même façon
01:06:50 avec l'Assemblée nationale.
01:06:51 Et donc, là, de ce point de vue, il faut quand même qu'il y ait
01:06:54 la volonté du pouvoir exécutif parce que c'est quand même
01:06:58 Macron et Darmanin qui ont la main.
01:06:59 Ils sont, comment dire, ils sont au pouvoir.
01:07:01 C'est à eux de tendre la main.
01:07:03 Alors, ça ne marche pas comme ça.
01:07:05 C'est-à-dire qu'on est dans une espèce de, comment dire,
01:07:08 de bras de fer absolument permanent.
01:07:10 Et là, il y a le dernier bras de fer.
01:07:12 Donc, moi, évidemment, comme beaucoup de Français, je pense,
01:07:14 en grande majorité, on souhaite le débat,
01:07:16 même si c'est un projet de loi un peu riquiqui.
01:07:20 Mais en même temps, c'est vrai que Macron l'aura cherché.
01:07:24 – Mais c'est Janus à deux têtes ce texte, Régis Sommet,
01:07:26 on le disait tout à l'heure.
01:07:27 Vraiment, je me mets à la place, enfin, nous on suit ça de près,
01:07:30 mais enfin, comme nos téléspectateurs, la copie sortie du Sénat
01:07:35 et la copie de la Commission des lois, vous vous dites,
01:07:37 non, ce n'est pas possible.
01:07:38 – C'est pas le même texte.
01:07:39 – Ça, c'est la démocratie aussi.
01:07:40 – Oui, mais il est d'accord avec quelle version, Gérald Darmanin ?
01:07:43 – Apparemment avec le Sénat.
01:07:44 – Il a dit oui.
01:07:45 – Apparemment avec le Sénat.
01:07:46 – Pardonnez-moi, il a dit oui pour celle du Sénat,
01:07:48 mais il a dit oui à celle de la Commission des lois.
01:07:49 – Ça s'appelle l'eau en même temps.
01:07:50 – Merci.
01:07:51 – Non mais, et puis surtout avec Gérald Darmanin.
01:07:52 – Moi, j'en ai fait le grand écart.
01:07:53 – Oui, si je vous permets, avec Gérald Darmanin,
01:07:55 il faut rappeler quand même ce qu'il a dit ce matin,
01:07:58 c'est-à-dire que ceux qui ne sont pas avec moi sont contre la démocratie.
01:08:01 Enfin, après avoir utilisé une vingtaine de 49.3 pour faire passer…
01:08:09 – 23, je crois.
01:08:10 – 23, oui, même plus, donc vous avez rappelé tout à l'heure
01:08:13 qu'il n'y a que Michel Rocard qui a encore le record.
01:08:15 – On ne compte plus.
01:08:16 – On s'en rapproche, donc finalement, oui,
01:08:18 il y a quand même aussi un sacré culot de sa part de dire
01:08:23 si on ne va pas à la discussion et si en gros mon texte n'est pas examiné,
01:08:28 c'est un délit de démocratie.
01:08:30 – Mais vous savez pourquoi il peut se permettre le culot ?
01:08:32 Parce que la droite LR à laquelle il s'adresse,
01:08:34 elle est émiettée, morcelée, dispersée, façon puzzle, comme diraient nos amis.
01:08:38 – A chaque vote on le dit, à chaque vote on se demande son identité.
01:08:40 – C'est bien de le rappeler, c'est la réalité.
01:08:42 C'est vrai Gabriel Cluzel, un électeur LR qui nous regarde,
01:08:47 il se dit "mais imaginez que la droite LR ne dise pas de débat,
01:08:51 je vote la motion de rejet des écologistes".
01:08:54 Quand même qu'il n'y ait pas de débat, on peut être pour ou contre un projet de loi,
01:08:57 mais qu'il n'y ait pas de débat sur l'immigration, bon.
01:08:59 – Oui mais Gérald Darmanin, évidemment, use de cet argument,
01:09:03 il se dit "les électeurs du RN et de LR vont se dire comment ça,
01:09:06 pour une fois on avait l'occasion de parler d'immigration et ils n'ont pas voulu".
01:09:09 Donc on se doute que ça pourrait être utilisé à l'envie.
01:09:13 Mais en réalité, là aussi c'est quand même un peu une vaste martingale,
01:09:19 parce que le mascarade aussi, parce que c'est eux qui ont refusé de faire le référendum.
01:09:27 Ce fameux référendum qui aurait évidemment permis d'un véritable débat dans la nation.
01:09:35 Donc là, oui on va parler d'immigration,
01:09:37 mais on parle un peu de la couleur du papier peint quand même.
01:09:39 Donc c'est malvenu de la part de Gérald Darmanin de faire des reproches au LR et à RN.
01:09:47 Je pense qu'il tape sur la puséanimité d'un certain nombre de LR.
01:09:51 Vous disiez tout à l'heure, oui il y a les macronistes de droite et les macronistes de gauche.
01:09:55 Moi je trouve qu'ils se rejoignent quand même sur une forme d'impuissance sur l'immigration,
01:09:59 parce qu'ils suivent des ententes discutées,
01:10:01 et les macronistes de gauche disent "je vois pas, je vois pas le problème".
01:10:04 Et les macronistes de droite disent "c'est trop tard, on ne peut rien faire, donc je ne peux pas".
01:10:08 Donc c'est vrai qu'il n'y a aucune volonté de lutter contre l'immigration
01:10:13 de façon autre que de communication dans ce texte.
01:10:17 Et puis quand vous avez dans ce texte-là, vous ne parlez pas du regroupement familial,
01:10:21 vous ne parlez pas du droit d'asile, vous ne remettez pas en cause les accords de 68.
01:10:25 Je rappelle les accords de 68, ça veut dire que vous pouvez faire toutes les lois que vous voulez,
01:10:29 un Algérien ne sera jamais soumis à cette loi.
01:10:31 Je ne sais pas, il a promis des ajustements, mais enfin, ils ne vont pas renverser la table,
01:10:35 ils ne veulent pas la renverser.
01:10:37 Vous ne pouvez pas renverser la table à partir du moment où vous avez le pacte de migration et d'asile,
01:10:39 qui va être voté à l'Union européenne,
01:10:41 et que le pacte de migration et d'asile c'est refiler les clés de la souveraineté à l'Europe,
01:10:45 qui n'est pas là pour gérer l'immigration, mais pour l'accompagner comme elle le dit.
01:10:49 C'est-à-dire créer un pont maritime entre l'Afrique et la France,
01:10:52 avec des experts et des ONG qui vont vous expliquer ce qu'il va falloir faire.
01:10:55 Je vais vous poser une autre question, vraiment je le pense,
01:10:57 est-ce qu'on peut encore quelque chose, quand il y a autant de flux migratoires,
01:11:01 pour tant de raisons politiques, économiques ?
01:11:04 Vous avez l'exemple américain, vous avez eu des moratoires comme ça,
01:11:06 qui sont intermunicées.
01:11:07 Vous faites des murs, les frontières, les barbelés, vraiment c'est une vraie question que vous me posez.
01:11:10 On a qu'une espèce de milieu de personnes pendant le Covid,
01:11:12 on doit pouvoir faire des choses extraordinaires.
01:11:14 Non mais c'est un lieu dans l'histoire.
01:11:15 Plus concrètement, vous avez des pays, comme le Danemark par exemple,
01:11:19 on le prend souvent comme exemple, mais qui gardent le contrôle de ces flux migratoires.
01:11:23 La Grande-Bretagne a commencé, alors Richie Sunak, pour le coup,
01:11:27 Premier ministre britannique, est très offensif là-dessus.
01:11:29 Il a fait son accord, il veut son accord avec le Rwanda,
01:11:32 pour qu'il y ait un pays tiers qui accepte.
01:11:34 Georgia Melanie a fait un accord avec l'Albanie également.
01:11:38 Elle a les mains assez liées.
01:11:39 Bien sûr, mais en tout cas, elle le fait.
01:11:41 Elle a lâché beaucoup de laisse.
01:11:42 Elle a lâché beaucoup de laisse, mais elle essaye.
01:11:44 La différence entre elle et nous, c'est que nous on a une contribution positive.
01:11:46 Elle a besoin de l'argent de l'Europe, nous on le donne.
01:11:50 Voilà, et au prétexte qu'on serait les moteurs de l'Europe et le centre de l'Europe quelque part,
01:11:54 avec l'Allemagne, on n'aurait pas le droit d'avoir la maîtrise de nos flux migratoires.
01:11:58 Alors, s'il vous plaît, parce que là, c'est bien, parce qu'on est suivi.
01:12:03 Et donc, voilà ce qu'on nous dit.
01:12:05 Les frontières, les hot spots, la surveillance aérienne, etc.
01:12:08 C'est le plan Asile et Migration Européen auquel Mme Melanie s'est ralliée.
01:12:12 Elle s'est ralliée pourquoi ?
01:12:14 Parce qu'il lui manquait une grande tranche promis pour son plan de relance,
01:12:18 qui se chiffre à plusieurs milliards et que Mme Van der Leyen a expliqué,
01:12:21 pour ceux qui ne sont pas d'accord avec nous, on a moyen de faire passion.
01:12:24 Et donc, c'est-à-dire, le plan post-Covid qui était chiffré, je crois, à 20 milliards dans ce qui manquait,
01:12:27 ils lui ont dit soit tu t'alignes, soit on ne te le file pas.
01:12:30 Voilà, c'est ça la réalité.
01:12:32 Nous, l'avantage, c'est qu'on est encore un peu indépendants.
01:12:34 Ils ne l'ont pas mis, pardonnez-moi, une arme sur la tempe pour accepter.
01:12:37 20 milliards, ça c'est très cher quand on voit l'état de l'Italie, l'état de l'économie.
01:12:40 Mme Melanie qui se porte très bien dans les sondages, d'ailleurs.
01:12:43 Je veux dire, cette entorse ne lui a pas coûté en popularité.
01:12:46 Est-ce que ce n'est pas elle, finalement, le pragmatisme et la lucidité ?
01:12:49 Oui, elle est très pragmatique, c'est ça.
01:12:51 Elle a été élue sur une ligne, elle est très très pragmatique.
01:12:54 Comme notre gouvernement, peut-être, non ?
01:12:56 Nous, on est très soumis à ce que pragmatique.
01:12:59 Et nous, on n'a jamais eu l'intention.
01:13:01 Vous n'êtes pas d'accord ?
01:13:02 En plus, oui.
01:13:03 Bon, marquez une pause.
01:13:04 Vous aurez le temps de préparer une citation.
01:13:06 Il répond toujours oui.
01:13:08 On va aller dans ce collège, avec ce tableau de femmes nues,
01:13:14 avec ces enseignants qui ont exercé leur droit de retraite.
01:13:18 Alors, ce sont des sujets vraiment qu'il faut prendre avec beaucoup de gravité,
01:13:21 huïgar, est-ce qu'il se fait ça dans notre pays ?
01:13:23 Avec, évidemment, Samuel Paty dans ce contexte.
01:13:25 Donc, on va en parler, puis on finira quand même.
01:13:27 On a besoin de légèreté.
01:13:29 Et quand Emmanuel Grégoire s'exprime, parfois il y a de la légèreté.
01:13:32 Ce, c'est un grand moment.
01:13:33 Les hommes d'état, quand ils parlent, c'est fascinant.
01:13:34 Mais c'est pour ça.
01:13:35 C'est très intéressant, Alon, de votre ouvrage sur la tragédie française,
01:13:38 de voir où on est parti, par où on passe, jusqu'où on ira.
01:13:42 À tout de suite.
01:13:43 Oui, c'est un grand moment.
01:13:44 Oui.
01:13:45 Merci d'être avec nous.
01:13:49 La suite de Midi News en quelques instants.
01:13:51 Nous irons dans les Yvelines, dans ce collège,
01:13:55 prénommé le collège Cartier à Issou,
01:13:57 avec la polémique autour du tableau de femmes nues.
01:14:00 Évidemment, sujet où combien, j'allais dire, grave et important,
01:14:03 une gare à ce qui s'est passé par rapport à Samuel Paty.
01:14:06 Et ensuite, là dernièrement, avec des mineurs qui n'ont pas eu,
01:14:11 c'est ce qui a été dit, des peines à la hauteur par rapport à la gravité des faits.
01:14:16 On y reviendra juste après vos titres, Mickaël.
01:14:18 Dans la bande de Gaza, de nouvelles frappes ont visé la ville de Khan Younes,
01:14:23 dans le sud de l'enclave palestinienne.
01:14:25 Une nouvelle nuit de violence qui intervient après les menaces du Hamas
01:14:28 de ne pas libérer, je cite,
01:14:30 "vivant sans négociation, les otages qu'il détient".
01:14:34 Supprimée il y a 20 ans, la ligne de nuit Paris-Aurillac fait son grand retour.
01:14:38 Un premier train est parti hier soir de la gare d'Austerlitz,
01:14:41 en présence de l'ancien Premier ministre Jean Castex,
01:14:44 qui avait initié ce retour des trains de nuit lorsqu'il était à Matignon,
01:14:47 et en présence également du ministre des Transports, Clément Beaune.
01:14:50 Et puis, 9 départements sont désormais placés en vigilance orange
01:14:53 pour des phénomènes de crues et de pluies, inondations.
01:14:56 C'est dans les Alpes que les précipitations risquent d'être les plus soutenues,
01:14:59 selon Météo France, on y attend jusqu'à 40 mm de pluie par endroit,
01:15:03 en particulier sur l'Isère.
01:15:05 Merci à vous, Miquel. Ah, les trains de nuit, je pense,
01:15:10 c'est pas mal, les trains de nuit ?
01:15:12 C'est très bien.
01:15:14 On avait du mal à dormir dedans.
01:15:16 Je fais partie d'une époque où on prenait beaucoup le train de nuit.
01:15:20 Je vous ai pas regardé pour ça.
01:15:22 Notamment pour aller à Marseille, franchement, les nuits étaient courtes.
01:15:24 Oui, il y avait même les voitures-restaurants, on mangeait très bien.
01:15:27 Maintenant, Marseille, c'est 3h30.
01:15:29 On dormait pas très bien dans les trains de nuit.
01:15:31 C'est 3h30, le temps d'une petite sieste.
01:15:33 Oui, 3h10, 3h20, ça peut être même 3h.
01:15:35 Si on prend des rapides, oui.
01:15:37 Ceux qui vont directement à Nice et qui s'arrêtent à Marseille.
01:15:39 Pour mettre en avant et promouvoir ces trains de nuit,
01:15:41 Clément Beaune a fait un cliché qu'il a mis sur les réseaux sociaux.
01:15:44 Je ne sais pas si vous l'avez vu avec Jean Castex.
01:15:47 Et là, il y a un bon mot de Manuel Bompard de la France Insoumise
01:15:50 qui dit "C'est pas le train de nuit, c'est le train fantôme".
01:15:53 Bon. Ils ont du humour.
01:15:55 Oui, mais la photo est un peu crépusculaire.
01:15:58 On va essayer de la retrouver tout à l'heure.
01:16:00 Cela dit, c'est une bonne chose de rétablir le train de nuit d'Auriac.
01:16:03 Parce qu'Auriac, c'est vraiment symbole de la France périphérique qui est mal desservie.
01:16:06 Mais on peut légitimement en vouloir à la SNCF
01:16:10 qui a supprimé beaucoup de petites lignes
01:16:13 qui ont contribué à enclaver encore, je pense par exemple à l'Aveyron.
01:16:19 Il y a des endroits de France qui aujourd'hui sont très mal reliés.
01:16:22 La région Vergne en général, qui est quand même une région un peu industrieuse,
01:16:25 c'est vrai que c'est un cauchemar.
01:16:27 Les trains sont quand même dans un état de panique.
01:16:29 On sent très bien quand on est dans le train.
01:16:31 On en parle Limoges.
01:16:33 Exactement, on en parle Limoges.
01:16:35 Oui, Philippe ?
01:16:37 D'ailleurs, quand on prend par exemple la ligne Polte-Paris-Orléans-Limoges-Toulouse
01:16:41 qui longe le massif central,
01:16:43 heureusement qu'il y a le wifi dans certains trains
01:16:45 parce que sinon on n'est jamais en 4G par exemple.
01:16:47 Et on ne peut pas travailler.
01:16:49 Il y a d'abord l'aspect relié, la France périphérique,
01:16:55 mais il y a quelque chose de romanesque dans le train de nuit.
01:16:58 Moi j'aime bien le train de nuit.
01:17:00 Non, non, non, j'aime bien.
01:17:02 Mais bien sûr, c'était pour vous dire ça.
01:17:05 C'était de l'ironie.
01:17:07 C'est-à-dire le train de nuit, mais quelle sécurité, quel renfort.
01:17:12 On est bien d'accord.
01:17:14 La famille Adam, c'est vrai.
01:17:16 Non, non, c'est pas celle-là.
01:17:18 Ah, là voilà.
01:17:20 Oui, au train de nuit.
01:17:22 Ah oui, effectivement.
01:17:24 C'est une boîte de sardines en réalité.
01:17:26 Ah, mais non, là ils sont entre les couchettes.
01:17:28 Vous reconnaissez, là.
01:17:30 Les manbonnes à lait mince, on la couchette du milieu.
01:17:32 Exactement.
01:17:34 Bon, écoutez.
01:17:36 On y reviendra.
01:17:38 Alors, ce sujet.
01:17:40 On va voir la toile dont il est question.
01:17:42 Pourquoi ? Parce que ce qui s'est passé en réalité
01:17:44 quand le professeur ou la professeure a montré cette peinture,
01:17:47 c'est que des élèves ont détourné le regard,
01:17:49 offusqué par un tel spectacle,
01:17:51 contraire à leur conviction.
01:17:53 Ce spectacle, vous le voyez, de ce tableau de Giuseppe et Césari,
01:17:57 de ces femmes nues.
01:17:59 Et elle est sortie des cours.
01:18:01 C'est quand même grave.
01:18:03 Des rumeurs ont commencé à circuler.
01:18:05 Et l'enseignante aurait tenu, selon certains de ses élèves,
01:18:09 pendant son exposé, des propos
01:18:11 qui auraient été considérés comme étant racistes.
01:18:13 Voilà.
01:18:15 Et elle aurait mis mal à l'aise ses élèves de confession musulmane.
01:18:19 Ecoutez, c'est un énorme défi.
01:18:23 Ce sujet est majeur.
01:18:25 C'est très important parce qu'il en va de la sécurité de professeur.
01:18:28 Parce qu'il en va aussi, je veux dire,
01:18:30 et là, tout à l'heure, on a abordé l'immigration.
01:18:32 Le vrai sujet, c'est celui de l'assimilation.
01:18:35 Oui, bien sûr, l'intégration.
01:18:37 Mais ça, c'est pas un claquement de doigts.
01:18:39 C'est pas un projet de loi.
01:18:41 Et qui passe par l'éducation, qui passe dès l'école primaire.
01:18:43 Ma mère était prof.
01:18:45 Et elle était catholique.
01:18:48 Je dirais vraiment mystique, vraiment très catholique.
01:18:51 Elle disait toujours,
01:18:53 la religion ne doit pas pénétrer dans l'école.
01:18:55 Aujourd'hui, la religion y est en plein.
01:18:57 Elle était militante politique, socialiste, rocardienne.
01:19:01 Elle était adjointe au maire de sa ville.
01:19:03 Elle était très active.
01:19:05 Elle disait, la politique ne doit pas rentrer dans la ville.
01:19:07 Et je me souviens, elle disait aussi, et ça c'est l'horreur,
01:19:09 elle disait toujours, les parents d'élèves ne doivent pas rentrer dans l'école.
01:19:14 C'est une visionnaire, votre maman ?
01:19:16 Mais tous ceux aujourd'hui qui assistent aux réunions de parents d'élèves,
01:19:21 ça m'est arrivé encore récemment, c'est juste atroce.
01:19:24 Les parents d'élèves donnent des leçons aux profs,
01:19:26 qui en prennent plein la gueule.
01:19:28 C'est ça, souvent, ce genre de règlement de compte.
01:19:30 C'est-à-dire qu'on a délité,
01:19:32 avec l'idée de l'enfant roi,
01:19:34 tout s'est délité autour,
01:19:36 et évidemment, ça commence à l'école primaire,
01:19:38 et après, etc.
01:19:40 Et les profs, quand ils essaient de faire leur travail,
01:19:42 franchement ça, quand on voit ce tableau, que ça choque,
01:19:46 c'est pas vrai, c'est juste pour...
01:19:48 C'est pas une surprise.
01:19:50 La vraie histoire, c'est que l'islam radical,
01:19:52 parce que c'est ça, même s'ils sont des enfants,
01:19:54 teste.
01:19:56 Il ne faut pas céder.
01:19:58 Parce que si on cède, à chaque fois qu'on cèdera,
01:20:00 après, il y aura un nouveau pont,
01:20:02 jusqu'à la fin,
01:20:04 et c'est ça, à un moment donné, on doit s'arrêter de céder.
01:20:06 Ces sujets, il faut les aborder, j'allais dire,
01:20:08 avec calme, et avec les chiffres et les statistiques.
01:20:10 L'IFOP a publié, il y a quelques jours,
01:20:12 une étude, quand même, édifiante,
01:20:14 révélatrice, mais qui n'est pas surprenante,
01:20:16 sur le problème qu'ont une partie des Français musulmans,
01:20:19 par rapport à la laïcité,
01:20:21 qu'ils considèrent comme étant discriminante,
01:20:23 et islamophobe.
01:20:25 C'est parce qu'ils entendent ça toute la journée,
01:20:27 sur toutes les ongles, des dirigeants politiques qui disent ça, etc.
01:20:29 Bon, on regarde les actes antisémites,
01:20:31 les actes antichrétiens,
01:20:33 et les actes antimusulmans, on compare.
01:20:35 Franchement, ce sont les mieux les deux.
01:20:37 Comment on fait ? Par exemple, sur CNews, Philippe Devilliers,
01:20:39 qui a une émission très intéressante,
01:20:41 avec Eliott Deval, vendredi,
01:20:43 face à Philippe Devilliers, il dit "tout n'est pas perdu,
01:20:45 tout n'est pas fichu, Gabriel Kudrya".
01:20:47 Il dit "pour qu'ils nous ressemblent",
01:20:49 dit-il, parlant de ces petits Français musulmans,
01:20:53 "il faut leur donner aussi à aimer la France".
01:20:55 Il dit, qu'est-ce qu'on peut leur donner ?
01:20:57 La laïcité du vide, des statuts déboulonnés,
01:20:59 une histoire que nous-mêmes,
01:21:01 on méprise, que voulez-vous ?
01:21:03 Comment arrimer quelqu'un, si on lui donne
01:21:05 à détester plutôt qu'à aimer ?
01:21:07 Est-ce qu'il a tort ?
01:21:08 Bien sûr qu'il a raison, mais moi je ne veux désespérer personne.
01:21:10 C'est vrai qu'il y a une question de nombre.
01:21:14 Vous voyez, ça c'était, je pense,
01:21:16 il y a 40 ans qu'il aurait fallu se poser la question.
01:21:19 Et là, ça devient très compliqué.
01:21:20 Moi, ce qui me choque dans cet épisode,
01:21:22 c'est un peintre, au début, je me dis,
01:21:23 on a montré des femmes nues à des enfants,
01:21:24 je croyais que c'était un film pornographique, moi.
01:21:26 Non, c'est un tableau maniériste du XVIIe siècle,
01:21:29 le peintre a été aidé par trois papes,
01:21:31 il a peint des tas de plafonds de chapelles à droite et à gauche.
01:21:34 À ce train-là, les statues qui sont dans le jardin de Versailles,
01:21:39 on ne va plus pouvoir les voir,
01:21:40 donc c'est tout un pan de notre culture,
01:21:42 on ne pourra plus faire de grec et de latin.
01:21:43 Moi, il y avait une statue de nue dans mon bouquin de latin.
01:21:46 Nous allons nous priver de toute une part de notre culture,
01:21:50 sous une pression extrêmement forte.
01:21:52 S'ils étaient trois clans peints,
01:21:53 à avoir ce genre de revendications,
01:21:56 évidemment que nous pourrions lutter.
01:21:58 Mais le problème, c'est que, oui, Philippe de Villiers dit,
01:22:01 en gros, il est minuit moins le quart,
01:22:02 on peut encore faire quelque chose,
01:22:04 j'espère qu'il n'est pas minuit et quart, vous voyez.
01:22:06 Régis Tessomier ?
01:22:07 Moi, je rajouterais que c'est plus un problème général.
01:22:09 Là, on est dans des classes,
01:22:11 comme on est dans un collège,
01:22:14 donc il y a…
01:22:16 Ce qu'on sent, c'est que globalement,
01:22:17 quand on va jusqu'aux facs aujourd'hui,
01:22:19 et on peut prendre aussi l'exemple des facs américaines
01:22:22 pour extrapoler le problème,
01:22:23 c'est qu'en fait, les instituts où est transmis le savoir
01:22:27 sont devenus des objets politiques,
01:22:32 c'est-à-dire où pénètrent des discussions,
01:22:36 c'est-à-dire on ne délivre plus un savoir,
01:22:38 on discute de sa pertinence,
01:22:40 c'est-à-dire on discute de savoir
01:22:41 s'il faut montrer des femmes nues ou pas,
01:22:43 si on peut parler des caricatures,
01:22:44 si on peut parler de tout un tas de choses,
01:22:46 et ça fait partie du programme.
01:22:48 Et regardez ce qui est en train de se passer aux États-Unis,
01:22:50 et on peut prendre l'exemple avec Sciences Po aussi en France,
01:22:53 c'est-à-dire qu'en fait,
01:22:54 on n'est plus là pour délivrer un savoir,
01:22:55 mais pour avoir une attitude politique,
01:22:57 on est formé politiquement ou religieusement,
01:23:00 et c'est ça qui est intolérable,
01:23:01 les écoles, les établissements d'enseignement
01:23:04 devraient rester des endroits où on délivre un savoir.
01:23:08 Et le wokisme tient la main de l'islamisme.
01:23:10 Exactement.
01:23:11 Mais lisez le sondage qui a été publié en fin de semaine dernière de l'IFOP,
01:23:14 il fallait par exemple que si un cours ne vous convenait pas,
01:23:18 vous n'y alliez pas.
01:23:19 C'est absolument fou.
01:23:20 Donc il faut enseigner le créationnisme,
01:23:22 et puis la théorie de l'évolution.
01:23:24 On n'enseigne déjà pratiquement plus la bataille de Poitiers
01:23:27 parce que ça fait scandale,
01:23:28 la Shoah on n'enseigne plus dans certains quartiers,
01:23:31 la guerre d'Algérie non plus,
01:23:32 les sciences naturelles, on ne les enseigne plus
01:23:35 parce que c'est impudique,
01:23:36 on continue, plus de piscine, plus de sport,
01:23:39 parce qu'on ne va peut-être pas faire du sport en anorak quand même,
01:23:41 au mois de juillet ou au mois de juin.
01:23:43 La question, est-ce que c'est trop tard ?
01:23:45 Est-ce que la somme de nos renoncements,
01:23:46 ou est-ce qu'encore aujourd'hui,
01:23:48 on peut faire des vies un bateau amiral ?
01:23:50 C'est jamais trop tard.
01:23:51 Oui mais d'accord, ça c'est les mots.
01:23:52 Vous avez l'idée que c'est fini, mais non,
01:23:54 mais c'est jamais trop tard.
01:23:56 Vous prenez par exemple l'histoire de 1958,
01:23:59 moi que je raconte dans mon premier tome,
01:24:01 qui s'appelle "Le sursaut",
01:24:02 parce que c'est vraiment un sursaut de Gaulle.
01:24:04 Il arrive en faisant croire qu'il va faire l'Algérie française,
01:24:07 poussé d'ailleurs par les partisans de l'Algérie française,
01:24:10 avec l'intention de faire l'indépendance.
01:24:12 C'est un gros malin, un peu roué, madré, etc.
01:24:17 Et il fait l'indépendance,
01:24:19 il réussit à faire l'indépendance
01:24:21 pour un grand peu les Français,
01:24:22 parce que tout le monde est pour l'Algérie française au départ.
01:24:25 Il a surtout relancé le pays, relancé l'économie,
01:24:30 et refait la Constitution.
01:24:33 Je pense qu'aujourd'hui, on est dans un moment,
01:24:35 où il y a besoin d'un geste d'autorité au sommet.
01:24:40 Ce qui m'a frappé, par exemple,
01:24:41 c'est quand même l'événement peut-être le plus important
01:24:43 des dernières semaines,
01:24:45 c'est quand Gabriel Attal interdit l'Abaya
01:24:48 dans les lycées et dans les écoles,
01:24:50 immédiatement, il grimpe dans les sondages,
01:24:53 ça devient un événement, enfin.
01:24:55 C'est-à-dire que, bon, c'était totalement inattendu,
01:24:57 mais tout est autorisé,
01:24:59 et à un moment donné, il faut s'arrêter.
01:25:01 C'est pour ça que ce n'est pas fini.
01:25:02 Et je veux dire, si ça se trouve,
01:25:03 c'est ce gouvernement qui, brusquement,
01:25:05 mais on a du mal à y croire,
01:25:06 parce que les années passent, ça fait déjà 7 ans,
01:25:08 mais qui, brusquement, fera preuve d'autorité.
01:25:11 Peut-être qu'il y a une crise.
01:25:13 C'est une tension.
01:25:15 L'idée de discuter,
01:25:18 c'est ce que je veux dire, moi.
01:25:19 C'est, par exemple, l'idée de discuter
01:25:21 avec les parents d'élèves de ces enfants,
01:25:23 ou même avec ces enfants, non, non.
01:25:25 Ou alors, on est exclu.
01:25:27 Il faut que l'État, comment dire,
01:25:29 agisse comme l'État,
01:25:31 et non pas comme une sorte de paillasson.
01:25:33 - Regardez le sondage IFOP.
01:25:35 Tout le monde a découvert
01:25:37 que l'infime minorité, finalement,
01:25:39 n'était pas si minoritaire.
01:25:40 Et moi, les chiffres qui m'ont le plus traumatisé,
01:25:42 qui m'ont le plus effrayé.
01:25:43 - Ça a changé, ce n'était pas les mêmes chiffres
01:25:44 il y a quelques années.
01:25:45 - Oui, bien sûr.
01:25:46 Ce qui m'a le plus effrayé, c'est que vous regardez
01:25:48 dans le sondage, c'est les seuls qui croient
01:25:50 vraiment à leur religion, à leur culture,
01:25:52 à leur mœur, ce sont les Français et les Musulmans.
01:25:54 Tous les autres, c'est du relativisme.
01:25:56 - Et c'est pour ça que je vous dis.
01:25:57 - Comment pouvez-vous faire une civilisation
01:25:59 quand vous êtes dans un terrain vague,
01:26:00 et au nom du droit à la différence,
01:26:01 au nom de l'inclusion,
01:26:02 vous avez viré toutes vos croûtes de vos murs
01:26:04 et toutes vos références à vos identités.
01:26:06 Donc forcément, ça prospère dessus.
01:26:08 Le drame, c'est que vous avez le nombre.
01:26:10 On n'assimile pas des millions de personnes,
01:26:12 ça n'a jamais existé.
01:26:13 Et de deux, on a tourné le dos à tout ce à quoi
01:26:16 on pouvait répondre aujourd'hui,
01:26:18 c'est-à-dire l'assimilation, l'intégration,
01:26:20 c'est-à-dire la substance.
01:26:21 Toutes nos élites ont tourné le dos à la substance.
01:26:24 Or, on ne convainc pas et on ne fait pas
01:26:26 de l'autorité avec des lois.
01:26:27 Là, ce n'est pas un problème de loi,
01:26:28 c'est un problème de mœurs.
01:26:29 Et les mœurs, ça ne se fait pas comme ça
01:26:31 du jour au lendemain.
01:26:32 Encore faut-il croire à notre civilisation
01:26:34 qui aujourd'hui est devenue une contre-colonialité.
01:26:36 - Mais il est temps de changer là-dessus.
01:26:37 C'est-à-dire qu'évidemment...
01:26:38 - Ils ne veulent pas.
01:26:39 - Non, ils ne veulent pas.
01:26:40 Il faut des forces politiques qui le font.
01:26:43 C'est tout.
01:26:44 Ça existe.
01:26:45 - Le processus, ça n'existe pas aujourd'hui.
01:26:47 - On les voit très bien parce qu'ils ne veulent pas.
01:26:49 - On les comprend.
01:26:50 - En fait, ce que Dias-Furde va trigger un peu,
01:26:52 c'est qu'évidemment, il y a l'offensive
01:26:54 de l'islam radical et politique,
01:26:56 mais c'est aussi le retrait, si vous voulez,
01:26:59 finalement, des valeurs, une réaffirmation.
01:27:02 Je n'aime pas le mot, mais valeurs,
01:27:03 mais réaffirmation de principes.
01:27:05 - Pourquoi c'est un joli mot, valeur ?
01:27:06 - Mais il n'y a plus grand-chose dedans.
01:27:08 - Oui, mais pour réaffirmer les valeurs.
01:27:10 - On parle de civilisation et on agite laïcité.
01:27:12 Laïcité, ce n'est pas un projet de vie,
01:27:13 ce n'est pas un projet de société.
01:27:14 - C'est un cadre.
01:27:15 - Ça vous donne envie d'épouser une civilisation
01:27:17 quand on vous dit laïcité,
01:27:18 de l'embrasser, de vivre avec ?
01:27:20 - La laïcité, je vous signale d'ailleurs,
01:27:22 au départ, ça vient du christianisme.
01:27:24 - C'est pour ça que ça ne marche pas.
01:27:25 - Prendre à César ce qui est à César
01:27:27 et à Dieu ce qui est à Dieu.
01:27:28 C'est bien Jésus qui a dit ça,
01:27:29 je me rappelle bien.
01:27:30 - Oui, c'est ça.
01:27:31 - Et à un moment donné, en 1905,
01:27:34 un certain nombre de politiques se sont emparés de ça
01:27:36 pour faire les séparations des églises et de l'État.
01:27:39 C'était compliqué avec les catholiques.
01:27:41 - Ça a toujours été séparé, c'est pas vrai.
01:27:42 - Je veux dire, pourquoi contester ce système
01:27:45 qui a fonctionné si longtemps ?
01:27:47 Il ne fonctionne plus aujourd'hui
01:27:48 parce qu'on a tout laissé pisser.
01:27:50 - Précision sur ce collège.
01:27:51 - C'est ça.
01:27:52 - Ce qui s'est passé après, c'est que
01:27:54 le professeur a continué son cours,
01:27:57 donc elle n'a pas cédé,
01:27:58 et après le chef d'établissement a reçu ses élèves,
01:28:00 leur a expliqué ce qu'était le principe de laïcité
01:28:03 dans le cadre d'un contexte pédagogique.
01:28:05 Ils se sont excusés, reconnaissant être allés trop loin.
01:28:08 - Voilà, ça c'est bien.
01:28:09 - On va voir.
01:28:10 - Voilà, une prof qui fait son boulot,
01:28:12 et une principale ou une principale qui fait son travail.
01:28:14 - Il n'y a pas de drame.
01:28:15 - Les mots, la prose, le livre.
01:28:17 - Il n'y a pas le feu encore.
01:28:18 On n'est pas morts.
01:28:19 - Mais on regarde ailleurs.
01:28:20 - Les mecs sont morts, si.
01:28:21 - Emmanuel Grégoire, sur l'urbanisme.
01:28:23 Alors je vais vous faire un test.
01:28:24 Je vous demanderai de vous concentrer s'il vous plaît.
01:28:26 Mickaël aussi qui est avec nous,
01:28:28 qui nous donnera les titres dans quelques instants.
01:28:30 Écoutez, alors il faut que je sois juste aussi,
01:28:32 on a pris un bout d'un discours.
01:28:34 Donc peut-être qu'auparavant tout était clair,
01:28:36 et après tout a été clair,
01:28:37 mais ce moment a été obscur.
01:28:39 Il parle de l'urbanisme,
01:28:41 mais ma question c'est jusqu'où peut aller la technocratie ?
01:28:44 Jusqu'où est-ce qu'il y a encore une limite ?
01:28:45 Écoutons-le.
01:28:46 - En gros, la mise en cohérence d'un certain nombre d'enjeux,
01:28:50 et puis un élément qui est central,
01:28:52 qui est celui des indicateurs sous-jacents
01:28:55 de mesures, d'objectifs,
01:28:57 et de la façon de mesurer que nous les respectons.
01:29:00 - En fait c'est beaucoup plus long,
01:29:03 mais je ne vais pas vous imposer, vous infliger ça,
01:29:05 vous qui émettez en la littérature.
01:29:06 - Moi c'était assez drôle quand même.
01:29:07 - Oui, mais ce n'était pas l'objectif.
01:29:09 - On se marre bien.
01:29:10 - Ça me rappelle un sketch.
01:29:11 - C'est un film.
01:29:12 - Oui, évidemment.
01:29:13 - C'est un film comique.
01:29:14 - Oui.
01:29:15 - Mais je pense qu'on peut tenir aujourd'hui deux heures,
01:29:17 certains peuvent tenir deux heures
01:29:19 avec de tels objectifs sous-jacents.
01:29:21 - Emmanuel Macron il tenait dix heures avec les maires là-dessus.
01:29:23 - C'est ce qu'on appelle le langage des textes notables.
01:29:25 Et c'est vrai qu'il est devenu absolument incompréhensible
01:29:28 pour le commun des mortels.
01:29:29 Donc c'est une réflexion circulaire
01:29:31 et le français ordinaire ne comprend plus rien.
01:29:34 - Louis, ce serait intéressant qu'il nous raconte
01:29:36 ce que la mairie de Paris aurait bricolé du côté du parc Monceau.
01:29:38 Vous savez, les immeubles néo-gothiques,
01:29:40 avec ces constructions qui sont arrivées je ne sais pas comment.
01:29:43 Enfin c'est Rodolphe Gombert qui est le propriétaire.
01:29:45 C'est très bizarre toute cette histoire.
01:29:47 - Ah je suis d'accord.
01:29:48 - On aimerait qu'il parle de ça.
01:29:50 Par exemple, ce serait peut-être plus intéressant que de...
01:29:52 - D'accord.
01:29:53 - Je serais curieux de savoir ce que cette phrase donne à la fin.
01:29:55 - Oui.
01:29:56 - Qu'est-ce que dans le paysage, c'est ce que ça donne ?
01:29:58 - Un mur végétal.
01:29:59 - Quand on entend cette phrase et qu'on a la chance d'avoir
01:30:01 François-Lygie Gisbert qui est franco-américain,
01:30:03 je lui ai une seule question.
01:30:04 "Could you translate please ?"
01:30:06 - Pas mal.
01:30:08 Oui c'est vrai que peut-être qu'il faudrait un décodeur
01:30:11 comme on disait avant pour comprendre ce qu'il dit.
01:30:13 Mais moi je ne veux pas dire que c'était mieux avant.
01:30:16 - C'est tellement bête.
01:30:17 Mais c'est tellement bête qu'il n'y a pas de décodeur avant.
01:30:19 - D'accord.
01:30:20 - Excusez-moi.
01:30:21 - Bon.
01:30:22 Allez, les titres, Mickaël, s'il vous plaît.
01:30:24 - La colère de la ministre de la Condition féminine d'Israël,
01:30:28 Megolan, a accordé une interview exclusive
01:30:30 à nos envoyés spéciaux sur place.
01:30:31 Elle dénonce l'indifférence face aux exactions et violences sexuelles
01:30:34 commises sur les femmes otages à Gaza.
01:30:37 Les chauffeurs de taxi se mobilisent contre une mesure du budget 2024
01:30:41 de la Sécurité sociale, mesure qui impose le regroupement
01:30:43 de plusieurs patients lors des transports médicaux.
01:30:46 Selon l'exécutif, ce type de covoiturage a permis
01:30:49 de réduire de 34 millions d'euros les dépenses de l'assurance maladie
01:30:52 sur l'année 2022.
01:30:54 Et puis, dernière ligne droite pour la COP 28 à Dubaï,
01:30:56 avec au cœur des derniers pour parler la sortie progressive
01:30:59 des énergies fossiles et l'aide financière
01:31:02 pour les pays les plus pauvres.
01:31:04 - On arrive à la fin de cette émission.
01:31:06 Je vais laisser quelques secondes à Philippe David
01:31:08 pour nous trouver une citation pour la route, comme on dit.
01:31:10 L'occasion de vous remercier.
01:31:12 Merci, François-Olivier Gisbert.
01:31:13 Vous continuez la tournée pour signer, évidemment,
01:31:16 "Tragédie française".
01:31:17 - Oui, 3e tome.
01:31:18 - 3e tome.
01:31:19 Je remercie Gabriel Cluzel pour "Bouvelard Volta",
01:31:22 Arthur de Vatrigan pour "L'Incorrecte".
01:31:24 Et évidemment aussi Régis Le Sommier pour "Omerta".
01:31:26 Philippe David, "Puda Radio".
01:31:28 - On a parlé d'insécurité.
01:31:29 C'était Jean-Edernalier, ce grand écrivain, qui disait
01:31:32 "L'insécurité, c'est une invention des serruriers".
01:31:35 - C'est pas mal.
01:31:37 - C'est assez d'actualité.
01:31:40 - C'est pas mal.
01:31:41 - Tout à fait.
01:31:42 - Oui, mais il faudrait envoyer...
01:31:43 - C'est d'actualité encore.
01:31:44 - Vous le donnez ?
01:31:45 - Toujours.
01:31:46 - Ce qui est incroyable, c'est que toutes les citations
01:31:48 sont d'une incroyable actualité.
01:31:50 Mais ce qui est inquiétant, c'est que dans 10 ans, 20 ans,
01:31:52 on pourra les ressortir.
01:31:53 Ce sera les mêmes problèmes.
01:31:54 - Pas de citation d'Emmanuel Macron.
01:31:55 - C'est le propre des bonnes citations.
01:31:56 - Oui, tout à fait.
01:31:57 Je vous remercie.
01:31:58 - C'est de l'humour.
01:31:59 - Merci à vous.
01:32:00 - A bientôt.
01:32:01 - Merci de nous avoir suivis.
01:32:02 Restez avec nous.
01:32:03 Évidemment, vos éditions se poursuivent.
01:32:04 Et à demain avec grand plaisir.
01:32:05 ...