• l’année dernière
Avec Jacques Baud, ex-membre des renseignements stratégiques suisses et auteur de "Ukraine entre guerre et paix" publié aux éditions Max Milo.

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##CA_BALANCE-2023-12-12##

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News
Transcription
00:00 Ici Sud Radio.
00:03 Les français parlent au français.
00:08 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:11 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:17 Je ne suis pas le seul, je l'ai déjà dit, je le répète.
00:21 Et quelqu'un qui est dans tous ses états de plus en plus,
00:25 c'est Volodymyr Zelensky, le président d'Ukraine.
00:28 Il était un peu partout, il était aux Etats-Unis, etc.
00:31 Et il se dit "Mais alors quoi ? Alors l'aide, l'aide, où sont les 60 milliards ?"
00:37 dit-il à Joe Robinette Biden.
00:39 Mais qu'est-ce qui se passe ? Et puis l'Amérique alors,
00:42 commence à dire "Oui mais écoutez, c'est difficile en ce moment,
00:45 vous savez, les temps sont difficiles, il y a la dette,
00:48 il y a l'hiver, il y a le Proche-Orient, c'est très compliqué."
00:53 Alors qu'est-ce qui se passe en ce moment,
00:56 pendant qu'on ne parle que, pratiquement, sur le plan politique étranger,
00:59 que de ce qui se passe entre Gaza, Israël, le Hamas, etc.
01:05 Pendant ce temps, sur le front russo-ukrainien, où en est-on ?
01:10 Et on va en parler avec quelqu'un qui connaît l'une des personnes rares,
01:14 qui connaît le mieux la situation, Jacques Bou.
01:17 A tout de suite.
01:23 Berkhoff dans tous ses états s'abalance pas mal sur Sud Radio.
01:26 Dieu qui le rendra, ou Biden, ou l'Europe,
01:29 mais pour le moment, je ne sais pas d'ailleurs si on peut encore donner.
01:32 Jacques Bou, bonjour.
01:34 Bonjour, et apparemment bon anniversaire.
01:38 Merci, merci beaucoup.
01:40 Il semble qu'on en soit là.
01:44 Il semble qu'on en soit là, si vous voulez une année de plus.
01:47 Jacques Bou, on est toujours évidemment très heureux de vous recevoir.
01:51 Vous êtes ex-membre des Renseignements Stratégiques Suisses, je le rappelle.
01:54 Vous avez participé à des programmes pour le temps en Ukraine entre 2014 et 2017.
01:58 Et vous avez écrit plusieurs ouvrages sur l'Ukraine, notamment, et sur le terrorisme,
02:02 notamment "Ukraine entre guerre et paix" aux éditions Max Milot, et tout le reste.
02:05 Alors, Jacques Bou, on sent très bien que depuis quelques temps,
02:09 à part le fait qu'on parle un peu moins,
02:12 mais ça c'est le problème médiatique,
02:15 et une guerre ne chasse pas l'autre, mais peut-être la masque,
02:18 où en est-on exactement quand on entend, du matin au soir ou presque,
02:23 "Ah oui, mais on n'a plus d'argent chez les généraux donateurs,
02:26 Zelensky qui refait une fois la tournée,
02:29 on parle de négociations, mais on ne sait pas lesquelles."
02:32 Aujourd'hui, à l'heure où on s'entretient ensemble, Jacques Bou, où en est-on vraiment ?
02:37 Et bien, effectivement, une guerre chasse quand même un peu l'autre,
02:41 parce que, et surtout quand la première est en faillite.
02:45 Il y avait récemment un article de Telegraph, en Grande-Bretagne,
02:51 qui traînait qu'on s'acheminait vers une victoire dévastatrice de Vladimir Poutine,
02:57 et d'ailleurs, il ajoutait sur le titre,
03:00 que les bases de l'Europe tremblaient.
03:03 Une victoire dévastatrice, dit-il, on en est là, en fait.
03:08 Voilà, il sent qu'on est sur quelque chose qui est totalement,
03:12 enfin, qui n'est pas inattendu pour les vrais observateurs,
03:16 mais qui est inattendu par rapport au narratif qu'on avait.
03:19 Parce qu'on a, évidemment, plus on a proclamé la victoire de l'Ukraine,
03:24 plus sa défaite apparaît évidente ou dramatique.
03:29 Et c'est exactement ce qui est en train de se passer.
03:32 Et ça se combine d'ailleurs, parce que ce que nous percevons de l'extérieur,
03:37 et bien les Ukrainiens le perçoivent déjà depuis de nombreux mois.
03:40 J'en avais fait l'écho dans mes publications d'ailleurs.
03:45 Et d'ailleurs, la presse ukrainienne critique Zelensky
03:50 de manière assez surprenante.
03:53 Enfin, ce n'est pas vraiment nouveau, en fait,
03:55 mais c'est maintenant que nous remarquons, si vous voulez.
04:01 - D'accord, mais concrètement, à quel signe se voit cette espèce,
04:06 allez, il faut le dire, d'effondrement, quand même,
04:08 par rapport à, vous rappelez, la contre-offensive,
04:10 il n'y a pas si longtemps, que l'on ait dit qu'elle était invincible.
04:13 On va où on en est aujourd'hui ?
04:15 - Oui, mais aujourd'hui, il y a effectivement, dans l'est du pays,
04:19 dans la région d'Abdivka, les Russes avancent.
04:22 Il y a ce que les Ukrainiens avaient commencé à faire cet été,
04:27 c'est une sorte de débarquement sur le flanc ouest du dispositif russe,
04:34 en traversant le Dniepr, avec une force qui était d'ailleurs
04:37 appelée, d'une manière assez ironique, "Normandie".
04:41 Et puis, ils avaient fait ce débarquement, mais ce débarquement
04:44 tourne à l'échec total, les militaires n'ont pas pu avancer,
04:47 ils étaient conseillés d'ailleurs par les Royal Marines britanniques,
04:52 et ça n'a strictement rien donné, c'est considéré comme un échec.
04:56 Et récemment, dans Ukraïnskaya Pravda, on a tout un rapport sur cette...
05:02 pardon, d'Ostrana, je crois, qui est un média ukrainien,
05:07 une critique virulente de Zelensky pour avoir ordonné une opération
05:12 qui mène nulle part et dont on ne connaît même pas les objectifs.
05:15 Donc, on est vraiment sur une situation qui, tant à l'extérieur
05:20 qu'à l'intérieur de l'Ukraine, est perçue comme, effectivement, une défaite.
05:25 Et les Américains, puisque c'est le point de départ de votre question,
05:29 vous savez, les Américains sont des gens qui ont une sorte de culture du succès,
05:33 quelque part, et ils n'aiment pas beaucoup quand ça ne fonctionne pas.
05:38 Et ils sont maintenant face à cette situation.
05:42 Et donc, on a, en plus, la situation est plus complexe parce que Joe Biden,
05:48 évidemment, doit faire face maintenant, il doit lutter sur deux fronts,
05:53 en quelque sorte, parce qu'il y a évidemment la situation en Palestine
05:56 qui le préoccupe. Une partie des munitions qui étaient destinées à l'Ukraine
06:00 a été détournée sur Gaza.
06:04 Les 60 milliards, Jacques Beau, juste les 60 milliards demandés,
06:08 et qui faisaient pression sur le Républicain Joe Biden,
06:12 ils disaient "il faut voter, oui, d'accord, pour Israël, mais aussi pour l'Ukraine".
06:16 Et ça n'a pas été fait. Est-ce que c'est encore un objet de discussion
06:20 au sein des partis américains ?
06:23 Oui, c'est encore un objet de discussion, parce que tout n'est pas encore,
06:27 le fin mot de l'histoire n'a pas encore été dit.
06:29 Mais le problème ne s'amorce pas bien pour Biden,
06:32 parce qu'il a lié cet argent pour l'Ukraine avec l'argent pour Israël
06:39 et surtout la barrière au sud du pays, parce qu'ils ont un problème d'immigration,
06:44 eux aussi. Il y a cette fameuse barrière qu'on avait attribuée à Trump,
06:49 qui en réalité était celle d'Obama, et Joe Biden,
06:54 pour faire un pas en direction des Républicains, avait lié les deux montants
07:01 pour être sûr plus ou moins d'avoir les montants pour l'Ukraine.
07:06 Le problème c'est qu'entre-temps, ça a été fait au mois d'octobre,
07:10 et entre-temps aux États-Unis, vous avez au sein des Républicains
07:14 la faction populiste, pourrait-on dire, des Républicains,
07:18 qui a pris de l'importance, notamment avec comme tête de file Trump.
07:23 Et puis cette faction populiste, elle, a des exigences toujours plus grandes
07:28 pour la barrière au sud du pays.
07:32 Et par conséquent, Joe Biden n'arrive plus maintenant à joindre les deux bouts,
07:37 en quelque sorte, et il est un peu asphyxié par les demandes des Républicains
07:42 pour pouvoir donner le feu vert envers l'Ukraine.
07:46 Et c'est pour ça qu'on ne les révolte pas.
07:48 - Oui, et Jacques Bou, à l'intérieur de l'Ukraine, on a entendu,
07:51 se peut-il qu'il peut y avoir une révolte, soit de l'État-major,
07:54 parce qu'on a entendu quelques propos peu amènes d'un certain nombre d'Ukrainiens,
08:00 notamment du militaire, sur Zelensky, vous l'avez dit d'ailleurs,
08:03 et il peut y avoir, je ne dirais pas un coup d'État,
08:07 mais quelque chose qui stoppe et qui dit "bon, ça suffit comme ça".
08:11 À l'intérieur de l'Ukraine, peut-être d'ailleurs encouragé par les Américains,
08:15 qui, comme vous le dites, n'aiment pas les losers et sont prêts à remplacer.
08:18 Est-ce que quelque chose comme ça peut arriver ? C'est plausible ou pas ?
08:23 - Alors oui, c'est plausible. Est-ce que c'est probable ?
08:27 Ça, c'est difficile encore à dire, mais effectivement, d'abord, on sait,
08:30 je l'avais déjà écrit dans mes livres déjà l'année passée,
08:33 parce que tout ce qu'on voit aujourd'hui n'est rien que l'évolution
08:35 de choses qu'on avait déjà pu observer, mais que nos médias n'ont pas dit.
08:39 Les tensions entre Zaloujny, le chef des forces armées ukrainiennes,
08:45 et Zelensky étaient très claires déjà depuis la bataille de Barmout,
08:49 c'est-à-dire au début de cette année.
08:51 Ça s'est finalement amplifié parce que les défaites se sont accumulées,
08:56 et les militaires voient qu'effectivement, une armée ne peut pas être conduite politiquement.
09:04 Je sais que certains de mes détracteurs avaient dit "ce n'est pas le cas", etc.
09:08 Oui, l'armée ukrainienne était politiquement conduite par le narratif,
09:13 et c'est Zelensky qui est porteur de ce narratif,
09:16 et on ne conduit pas des forces armées par la politique,
09:20 la politique de donner...
09:22 Et encore moins par l'idéologie.
09:24 Les lignes directrices, voilà, et c'est des milices.
09:26 Il faut laisser les militaires commander leurs forces.
09:29 Or, ce n'est pas ce qui s'est passé, c'est la raison pour laquelle aujourd'hui,
09:32 on a les militaires qui sont clairement derrière Zaloujny,
09:37 et puis d'autres forces qui restent favorables à Zelensky.
09:43 Mais il semble d'ailleurs que de plus en plus,
09:47 dans des chancelleries occidentales,
09:50 on considère que Zelensky n'est pas le bon acteur, si vous voulez,
09:57 pour continuer, pour négocier la fin de cette histoire.
10:01 Disons, Jacques Baud, il n'est plus, en tout cas, le meilleur élément pour cela.
10:04 Oui, tout à fait.
10:05 Alors, quand il annonce, il annonce des discussions,
10:08 c'est un plan de paix en Suisse le mois prochain.
10:10 C'est une annonce de communication, ou c'est quoi ?
10:14 Ou il a déjà, à votre avis, parce qu'il l'a annoncé...
10:17 Je pense qu'il y a un effet de communication.
10:20 Alors, il y a effectivement des discussions qui seront menées en Suisse,
10:27 en marge du Forum économique mondial,
10:32 qui va se dérouler au mois de janvier à Davos, comme vous le savez.
10:36 Et juste avant ce Forum, il va y avoir des discussions en Suisse.
10:43 Mais le problème, c'est que ces discussions vont souffrir du même défaut
10:47 qu'elles avaient déjà eu, puisqu'il y a déjà eu une conférence en Suisse,
10:51 à Lugano, en 2022, en juillet 2022, enfin en été 2022.
10:57 Et on aura le même problème aujourd'hui,
10:59 c'est-à-dire que vous ne pouvez pas négocier de paix
11:01 sans avoir les deux acteurs principaux autour de la table.
11:05 Et on va finalement avoir une discussion entre gens de bonne famille,
11:10 qui vont coopter des décisions.
11:14 La base de discussion sera le plan de paix de Zelensky,
11:18 qu'il avait élaboré à la fin de l'année passée,
11:20 qui est un plan en dix points,
11:22 qui prévoit le départ des forces russes de tout le territoire ukrainien.
11:27 Combien ? Combats, compagnie...
11:29 On n'est déjà plus du tout...
11:31 On est en dehors de la réalité.
11:33 Et le drame de cette histoire,
11:35 c'est que si on n'était pas intervenu auprès de Zelensky en mars 2022,
11:41 le plan de paix que Zelensky voudrait aujourd'hui,
11:45 il aurait été signé en mars, ou peut-être en avril, début avril 2022,
11:50 c'est-à-dire il y a une année et demie, et on n'en serait certainement pas là.
11:53 Et c'est peut-être aussi pour ça, d'ailleurs,
11:55 c'est peut-être ça qui affaiblit aussi Zelensky,
11:58 parce que l'histoire de ce plan,
12:02 qu'on a considéré comme du conspirationnisme ici,
12:05 j'ai une professeure de la Université de Bruxelles...
12:09 - Comme d'habitude, dès qu'on n'est pas d'accord, c'est conspirateur.
12:13 - ...que j'avais cité cet accord.
12:17 Et aujourd'hui, on le trouve dans "Ukrainské pravda".
12:20 Donc, on est...
12:22 Même les médias,
12:24 qui avaient déjà annoncé ça, d'ailleurs, l'année passée,
12:27 mais les médias ukrainiens relèvent qu'on a consécuté
12:31 les efforts de paix ukrainiens.
12:33 Et ça, ça pèse évidemment très lourd dans la balance,
12:36 pour la réputation, d'une part,
12:40 et l'acceptation de Zelensky dans la population.
12:43 - C'est évident.
12:45 - Donc, on est aujourd'hui...
12:47 Il va y avoir des discussions en Suisse,
12:49 mais moi, j'en attends pas énormément.
12:52 D'ailleurs, les Russes, aujourd'hui, ne sont pas prêts...
12:56 - Ah oui, on ne sait même pas si les Russes viendront.
12:59 Ils ont intérêt à rentrer.
13:00 - Ils ne viendront pas, non. Ils ne viendront certainement pas.
13:02 D'autant plus que Poutine est sous mandat d'arrêt.
13:04 Donc, vous voyez, on sait nous-mêmes
13:06 s'il y ait... ou Thierry N'Balcolm, piège.
13:08 - Jacques Beau, juste un mot.
13:10 Il est sous mandat d'arrêt, mais il peut aller à Dubaï en Arabie Saoudite.
13:13 Il n'y a pas de problème.
13:14 - Oui, parce qu'eux ne sont pas signataires,
13:17 ou bien ce sont des alliés soudels.
13:18 Mais évidemment, en Europe,
13:20 on peut très bien intercepter...
13:22 Vous savez, c'est pas pour rien que,
13:24 quand Poutine est allé en Arabie Saoudite,
13:26 il est allé escorté par des chasseurs russes
13:30 pour éviter que son avion soit détourné.
13:33 Parce que c'est effectivement un des risques
13:35 qui pourrait se passer, notamment s'il vient en Suisse.
13:38 - Jacques Beau, restez avec nous.
13:40 Restez avec nous, Jacques Beau, deux secondes.
13:42 Enfin, deux secondes, quelques minutes.
13:44 On a l'information et on va peut-être conclure.
13:46 C'est très important ce qui se passe en ce moment.
13:49 On va continuer avec vous juste après les informations.
13:52 On se retrouve tout de suite.
13:53 - On se retrouve après les informations de 13h.
13:54 Et après, le grand sapin de Noël Sud Radio.
13:57 Puisque maintenant, c'est le moment pour vous
13:59 de tenter de remporter de nombreux cadeaux
14:01 qu'on vous offre aujourd'hui à Sud Radio.
14:02 Il y a plein de choses à vous faire gagner.
14:04 Il y a un coffret collector de 4 tonnes du livre "Gold de Rugby".
14:07 Il y a des montres "Ice Watch Solar Power".
14:09 Il y a des chocolats, il y a des tablettes.
14:11 Il y a plein de choses.
14:12 Et pour tenter de gagner, c'est au 0826 300 300.
14:15 En plus, c'est votre anniversaire André,
14:16 mais c'est vous qui offrez les cadeaux.
14:18 - Bien sûr, bien sûr.
14:19 C'est Sud Radio.
14:21 - Donc André, j'en profite pour vous souhaiter un joyeux anniversaire.
14:23 0826 300 300.
14:25 Mais je crois que je ne suis pas le seul à vous souhaiter un bon anniversaire.
14:27 Écoutez.
14:28 - Hi, this is Elon Musk.
14:29 And I want to wish a wonderful birthday to André Berkhoff
14:31 and to Vive Berkhoff.
14:32 Dans tous ces siens états, on est Sud Radio.
14:34 - Ici Sud Radio.
14:39 Les Français parlent au français.
14:44 Les carottes sont cuites.
14:47 Les carottes sont cuites.
14:49 Sud Radio Berkhoff dans tous ces états.
14:52 Beau, pour parler donc de ce qui se passe actuellement,
14:58 non seulement sur le front russo-ukrainien,
15:01 mais effectivement dans les manœuvres en coulisses
15:03 où en tout cas une bonne partie du monde,
15:06 ou des gouvernements du monde, sont impliqués.
15:09 Jacques Beau, juste effectivement,
15:12 vous avez été, vous je dois le dire,
15:15 depuis trois ans qu'on vous reçoit,
15:17 même plus encore.
15:18 Vous avez été l'un de ceux qui avaient été lucides
15:21 et qui n'avaient pas cédé au formidable narratif
15:25 qui consistait à dire que Poutine avait 50 maladies,
15:29 400 cancers, qu'il était mort,
15:31 ou en tout cas dans le coma prolongé,
15:34 et qu'il y avait des hologrammes qui l'avaient remplacé,
15:36 sans parler de ce qui s'est passé avec Wagner et Prigogine.
15:41 Mais aujourd'hui, aujourd'hui en fait,
15:44 Poutine, il doit être plutôt content de ce qui se passe,
15:48 entre guillemets, bien sûr il y a les morts,
15:50 bien sûr il y a tout ça,
15:51 et d'ailleurs des morts qu'on aurait pu éviter,
15:53 vous l'avez très bien rappelé,
15:54 en disant qu'en mars 2022 on aurait pu résoudre le problème.
15:57 Mais avançons aujourd'hui,
15:58 qu'est-ce qui peut se passer ?
15:59 Quels sont les scénarios possibles, aujourd'hui ?
16:03 - Eh bien, aujourd'hui je pense que les États-Unis,
16:07 et c'est peut-être la raison pour laquelle
16:09 Zelensky est actuellement à Washington,
16:11 Joe Biden veut pousser Zelensky
16:14 à aller vers une solution négociée du conflit,
16:17 parce qu'on s'aperçoit bien
16:19 que malgré tous les efforts de narrative qu'on a eus
16:23 pour proclamer une victoire,
16:25 et puis pour dire qu'il manquait des armes
16:27 pour avoir la victoire finale, etc.,
16:29 on s'aperçoit bien,
16:30 et d'ailleurs Gérald Jalougny a demandé,
16:33 quand il a parlé d'une victoire possible,
16:37 il y a deux semaines,
16:39 il a dit qu'il lui fallait 17 millions d'obus d'artillerie
16:43 et un budget de 350 à 400 milliards de dollars.
16:47 Donc on s'aperçoit bien,
16:49 on est très loin de tout ça,
16:51 on parle aujourd'hui de 60 milliards,
16:54 et même là ça arrive peut-être même jamais.
16:57 Donc comment imaginer que les pays,
17:01 aujourd'hui les pays européens,
17:02 qui sont déjà, je ne vais pas dire exsangues,
17:05 mais pas très loin,
17:06 - Oui, pas loin, oui.
17:07 - Comment pourraient-ils mobiliser 350 à 400 milliards
17:12 et 17 millions d'obus ?
17:13 Je rappelle que l'Union Européenne avait prévu
17:15 de fournir un million d'obus à l'Ukraine en une année,
17:19 ils ne sont même pas parvenus à le faire.
17:21 Donc pour avoir les 17 millions réclamés par Jalougny
17:26 pour avoir une victoire,
17:27 on est très loin de tout ça.
17:28 Donc on s'aperçoit bien que la solution militaire
17:31 est aujourd'hui très éloignée,
17:34 et qu'il faut se diriger vers autre chose.
17:37 Et on ne voit pas très bien comment,
17:40 parce qu'aujourd'hui il est clair que tout ce qui peut se passer
17:43 ne peut pas se passer sans les Russes.
17:46 C'est eux qui tiennent aujourd'hui,
17:48 - Parait évident.
17:49 - Ou le veuille ou non, le couteau par le manche.
17:51 Et par conséquent, même ces discussions de paix,
17:55 pas jeudi à Genève, mais c'est en fait en Suisse,
17:59 au début de l'année prochaine,
18:02 n'auront pas beaucoup de chances de succès
18:04 tant que les Russes ne se sont pas directement impliqués
18:07 dans une négociation.
18:08 Par ailleurs, les Russes ne veulent plus discuter avec les Ukrainiens.
18:11 Et ça c'est intéressant,
18:13 c'est le chef du renseignement russe qui l'a déclaré.
18:16 - Ah, ils ne veulent plus discuter avec les Ukrainiens.
18:19 - Non, ils ne veulent plus discuter avec les Ukrainiens
18:20 parce qu'ils ont très bien vu ce que ça donnait.
18:22 A deux reprises, ils ont entamé des discussions,
18:26 c'est-à-dire le 25 février 2022,
18:28 un jour après le début de l'offensive,
18:30 Zelensky avait d'ailleurs déjà sollicité la Suisse à ce moment-là.
18:34 Il avait téléphoné au ministre des Affaires étrangères,
18:36 Ignacio Cassis, pour qu'il organise une conférence,
18:39 déjà le 20 février,
18:41 donc c'était déjà indicateur.
18:43 Puis, évidemment, à la mi-mars,
18:46 il y a eu cette proposition qu'il a faite.
18:48 Les deux fois, ce sont les Occidentaux
18:50 qui sont venus derrière Zelensky,
18:52 et qui ont dit "non, tu ne négocies pas, tu te bats".
18:54 - Tout à fait.
18:55 - Les Russes ont bien compris que ce n'est pas les Ukrainiens
18:58 qui décident, ce sont les Occidentaux.
19:01 - Bien sûr.
19:02 - Et c'est la raison pour laquelle il n'y aura pas de négociation
19:05 avec l'Ukraine même, parce que Zelensky n'est plus crédible,
19:08 les Ukrainiens ne sont plus crédibles.
19:10 Et ça devra se faire inévitablement.
19:14 - Avec les Américains, avec la médiation, etc.
19:18 - Exactement.
19:19 - Bien sûr.
19:20 Jacques Beau, merci de vos éclaircissements,
19:24 et je dois dire que ceux qui me frappent,
19:27 vous savez, moi je repense à ça, je repense,
19:29 je ne vais pas citer telle ou telle chaîne d'information en continu,
19:33 qui pendant un an et demi, voire, nous ont raconté
19:36 les histoires, les balivernes les plus incroyables,
19:39 et quand le journalisme cède à l'idéologie,
19:43 et décide que le réel n'a aucune importance,
19:47 et leur perception de réel qui a de l'importance,
19:50 et bien là, il y a quand même un léger problème.
19:53 Et quand je dis léger, c'est évidemment le méthode.
19:55 - C'est un gros problème, et aujourd'hui,
19:57 ce qui est intéressant, c'est de voir que le général Zaloujny
20:00 utilise pratiquement les mêmes mots que moi,
20:03 pour décrire la situation qu'ils ont actuellement en Ukraine.
20:08 - Non mais Jacques Beau...
20:09 - Donc après une année, les Ukrainiens utilisent
20:12 effectivement le même vocabulaire que ce que j'ai dans mon livre "Opération Z".
20:15 - Mais c'est pour ça que Jacques Beau vous serez le médiateur,
20:18 très bientôt, des négociations.
20:21 Merci beaucoup. Merci Eric, très très vite. Au revoir.
20:24 Au revoir.

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