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AmusantTranscription
00:00 *Musique*
00:07 Vous écoutez Arabelle, il est 19h, place à l'info.
00:10 *Musique*
00:11 9°, fin de ces infos, passez une excellente soirée.
00:14 *Musique*
00:15 Merci Sylvie Pau fait retour de l'info à 20h.
00:18 *Musique*
00:20 19h20, place publique sur Arabelle.
00:24 *Musique*
00:28 Bonsoir à toutes et à tous, Nicolas De Wellens avec vous.
00:30 Heureux de vous retrouver, soyez les bienvenus dans Place Publique.
00:34 Chaque jeudi entre 19h et 20h, nous nous intéressons aux grandes questions politiques et sociétales.
00:40 Place aux jeunes ce soir dans Place Publique, quelles sont les problématiques qui les concernent ?
00:45 Des jeunes les représentent ce soir avec des idées, des revendications et des propositions.
00:50 Vous faites partie de la jeunesse, vous souhaitez évoquer l'une de ses préoccupations,
00:55 l'une de vos préoccupations. Je lis vos SMS au 0400 88 100 6 800 et je reçois vos appels au 078 077 088.
01:06 Sont avec nous Place Publique ce soir, Laura Hidalgo, présidente des Jeunes et Mères, bonsoir.
01:12 - Bonsoir.
01:12 - Jean Kittengay, présidente des Filles Jeunes, bonsoir.
01:16 - Bonsoir.
01:17 - Ismaël Nouyino, président de Génération Engagée, bonsoir.
01:20 - Bonsoir.
01:21 - Cyrine Boussif, candidate écolo à Molenbeek en octobre 2024, bonsoir.
01:26 - Bonsoir.
01:27 - Souleiman El Mokadem, attachée parlementaire PTB n°2 sur la liste PTB pour les élections régionales à Bruxelles, bonsoir.
01:35 - Bonsoir.
01:35 - Et Ibtihal Fnine, présidente de la Fédération Bruxelloise des Jeunes Socialistes, bonsoir.
01:40 - Bonsoir.
01:41 - Soyez les bienvenus, Place Publique commence maintenant.
01:43 [Musique]
01:52 - Alors vous êtes jeune, comme certains de nos auditeurs aussi.
01:57 Laura Hidalgo, présidente des Jeunes et Mères, commençons par une question évidente.
02:02 Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous engager en politique ?
02:05 - Alors il y a plusieurs raisons qui m'ont donné envie de m'engager en politique.
02:09 C'est en fait à mes 16 ans, j'avais vu le débat entre Nicolas Sarkozy et François Hollande.
02:14 Et ça m'a marquée énormément parce qu'il y avait plein d'idées, il y avait justement ce débat et l'art oratoire.
02:19 Et je voulais aussi avoir cet art oratoire.
02:22 Et par après, j'ai eu des cours de philosophie et c'est la philosophie libérale qui m'a marquée.
02:27 Et à mes 18 ans, j'étais à l'université, j'étais inscrite en droit.
02:32 Mais je sentais un peu cette âme de politique, de bouger les choses.
02:35 Et donc je me suis inscrite au CERF des étudiants libéraux et l'aventure a commencé comme ça.
02:39 Et donc voilà, j'ai des sujets de prédilection, mais dont on parlera peut-être plus tard.
02:44 - On en parlera tout à l'heure. Comment c'est avec un modèle ?
02:47 - Mon modèle, à moi ?
02:48 - Nicolas Sarkozy.
02:50 - Non, ce serait Simone Veil pour moi, personnellement.
02:52 Parce que voilà, elle s'est battue pour le droit à l'avortement.
02:55 Et c'est quelque chose qui me touche personnellement.
02:58 Et c'est une thématique aussi qui touche les Jeunes et Mères.
03:00 On est pour la débilisation de l'avortement.
03:03 - Jean-Ki Tengui, président de Défi Jeune,
03:06 qu'est-ce qui vous a donné envie de vous engager en politique ?
03:08 - C'est mon histoire.
03:09 Disons que je suis le fils aîné de ma mère qui était seule, avec trois enfants.
03:13 Et donc assez naturellement, j'ai été amené à prendre un certain nombre de décisions pour mon environnement.
03:17 Simplement de l'ordre de la survie, si on peut dire ça comme ça.
03:20 Pour mes petits frères, petites sœurs, pour ma famille.
03:22 Et puis en fait, in extenso toujours pour mon environnement.
03:25 J'ai grandi dans un quartier pour mon environnement.
03:28 Je me suis engagé dans des associations.
03:30 Forcément, c'était encore une fois lié à mon histoire et l'histoire aussi de mes parents.
03:33 Mon père est congolais d'origine.
03:36 Il est venu ici suite, pas parce qu'il le voulait,
03:38 mais parce qu'il y a eu un génocide là où il donnait cours.
03:40 Et donc de ce fait là, j'ai pu voir, entre guillemets,
03:44 ces galères en tant que personne issu de l'immigration ici en Belgique.
03:47 Et tous ces éléments là qui m'ont beaucoup frustré,
03:49 ont animé en fait cette flamme chez moi,
03:53 cette volonté surtout de vouloir répondre à ces problématiques là.
03:55 Et donc c'est comme ça que mon engagement est né.
03:58 Ismaël Nouignot, vous êtes président de Génération Engagée.
04:01 Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous engager justement en politique ?
04:04 Alors ce qui m'a donné envie de m'engager, c'est un événement personnel en fait.
04:07 C'est quand je sortais de Réto,
04:09 c'est l'année où ils ont mis en place l'examen d'entrée en médecine.
04:12 C'était la première année, il y avait une seule session,
04:14 j'avais tout préparé, c'était mon rêve de faire médecine.
04:17 Et en fait j'ai échoué à une des matières qui n'était pas des matières scientifiques
04:20 et qu'on évaluait, donc on évaluait l'éthique, l'empathie, le raisonnement, la communication
04:24 sous base de QCM à point négatif.
04:27 Et en fait j'apprends le 17 septembre que je ne ferai jamais ce que j'ai toujours rêvé de faire,
04:31 ce qui est vraiment compliqué à vivre quand on est jeune.
04:35 Et alors là peut-être que c'est une recherche du coupable,
04:36 mais je me suis dit "mais qui a mis ça en place ?"
04:38 Et donc j'ai commencé à m'intéresser en fait
04:40 au fait que c'était un décret voté au Parlement de la Fédération à l'Uni Bruxelles,
04:44 comment est-ce que ça peut fonctionner,
04:45 et puis j'ai eu l'occasion de participer au Parlement jeunesse de la Fédération à l'Uni Bruxelles.
04:49 Et de fil en aiguille, je me suis dit que la meilleure manière pour moi de faire changer les choses,
04:52 ce serait de m'engager en politique dans un parti.
04:55 Et en regardant un peu le spectre politique qui existait à l'époque,
04:58 c'est un parti centriste, nuancé, qui a envie de rassembler les gens,
05:01 qui m'a plutôt convaincu.
05:03 Et de fil en aiguille, me voilà ici ce soir.
05:05 - Bienvenue Cyrine Boussif, candidate écolo à Molenbeek en octobre 2024.
05:10 Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous engager en politique ?
05:14 - Je dirais le besoin de représentation.
05:16 Donc j'ai toujours été militante sur plusieurs sujets, notamment de par mes parents.
05:20 Mais en fait, quand je regardais la télé, quand j'étais plus jeune,
05:23 les hommes, les femmes politiques, très peu de femmes politiques déjà, premièrement.
05:27 Et donc ça m'interrogeait.
05:28 Et puis le fait qu'il y ait très peu de femmes issues de l'immigration aussi.
05:33 Moi, par exemple, j'ai grandi à Molenbeek.
05:34 Et c'est vrai que je suis d'une famille issue de l'immigration marocaine.
05:38 Et je voyais pas forcément de représentation de personnes qui me ressemblaient
05:42 dans les hémicycles au Parlement, qui passaient à la télé.
05:45 Et donc j'avais ce besoin-là de me dire,
05:48 est-ce qu'il y a vraiment quelqu'un qui représente nos intérêts, mes intérêts ?
05:51 Et puis, de fil en aiguille, je me suis dit, pourquoi pas moi ?
05:54 Et honnêtement, c'est aussi via les dernières élections
05:57 que c'est à ce moment-là la première fois où j'ai voté.
05:59 Et donc je m'intéresse aux différents programmes, etc.
06:02 Et j'ai toujours eu une âme écologiste.
06:04 Donc c'était une logique de me tourner vers écolo.
06:07 - Ibti Elfnin, présidente de la Fédération bruxelloise des jeunes socialistes.
06:11 Même question.
06:12 Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous engager en politique ?
06:15 - Plusieurs choses.
06:16 Mais je dirais la plus importante, c'est pour faire...
06:18 Parce que je suis jeune.
06:19 Et donc faire entendre la voix des jeunes.
06:21 On a souvent tendance...
06:22 Enfin, on entend souvent dire que les jeunes sont à la politique,
06:25 qu'ils ne s'intéressent pas à la politique, qu'ils sont désintéressés.
06:28 Vraiment, c'est cette volonté de démentir ces préjugés,
06:31 de dire que les jeunes sont là, que leurs idées sont valables,
06:34 que leurs préoccupations sont aussi légitimes et qu'il faut les écouter.
06:38 Et que voilà, ensemble, on peut construire une société
06:42 qui nous rassemble et qui nous ressemble, et qu'on est là et on peut le faire.
06:45 - Les jeunes ont des idées, des revendications et des propositions.
06:48 On en parle ensemble ce soir jusqu'à 20h.
06:51 Soyez les bienvenus dans Place publique.
06:52 [Musique]
06:55 [Générique]
07:03 Place aux jeunes ce soir dans Place publique sur Arabelle.
07:07 Souleiman El Mokadem, vous êtes attaché parlementaire PTB
07:11 et numéro 2 sur la liste PTB pour les élections régionales à Bruxelles.
07:14 Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous engager en politique ?
07:17 - C'est un peu un mélange entre tout ce qui a déjà été dit.
07:19 Donc d'abord, il y a un peu comme toi, Laura,
07:25 donc il y a eu un peu un débat.
07:26 Ce n'était pas un débat, c'était même un discours.
07:28 Donc c'était le discours de Jean-Luc Mélenchon en 2012,
07:31 qui à ce moment-là, en fait, moi, j'étais un peu, je ne vais pas dire perdu de la politique,
07:34 mais j'étais un peu éloigné de la politique.
07:36 Et donc toute sa campagne, je l'ai un peu suivi.
07:38 Et donc j'entendais enfin quelqu'un parler de la classe travailleuse,
07:41 de parler de la jeunesse, etc.
07:44 Donc ça, ça a été une des premières figures qui m'a rapporté, rapproché de la politique.
07:50 Mais moi aussi, je suis un enfant et un petit enfant, en fait, de syndicalistes.
07:53 Donc à la maison, ça parlait toujours conditions de travail, salaire, etc.
07:57 Donc j'ai baigné dans ça.
07:59 Et un peu aussi, je viens d'un quartier, donc je suis marollien de naissance.
08:02 J'ai grandi à la Marolle.
08:04 Et donc tout ce qui est question de discrimination, question d'espace public,
08:08 ne pas avoir de terrain de foot, ne pas avoir d'école de devoir dans le quartier, etc.
08:12 C'est des choses qui m'ont vraiment touché.
08:14 Et une fois, quand je suis arrivé à l'ULB, j'ai rencontré COMAC.
08:17 COMAC, ils sont donc les jeunes du PTB, donc le mouvement étudiant du PTB.
08:21 Et c'est de là où ça a commencé, cet attrait à la politique.
08:25 – Voilà, on vous connaît déjà un peu plus chacun, chacune.
08:28 Parlons de mobilité, une des problématiques qui concerne tout le monde, évidemment.
08:34 Du côté du MR, Laura Hidalgo, vous êtes présidente des Jeunes MR.
08:38 Les Jeunes MR se positionnent en faveur d'un développement
08:41 de l'offre de transport en commun la nuit.
08:43 – Oui. – Quelle est l'idée ?
08:45 – L'idée, en fait, c'est qu'aujourd'hui, il y a une offre minime
08:50 des transports en commun le soir.
08:53 Et même dans les zones rurales, parce que bon, ici on a une vision peut-être bruxelloise,
08:56 mais il ne faut pas oublier la zone rurale.
08:59 À Ostende, à Asselt, à Louvain, ça se fait, il y a une vie nocturne.
09:03 Il ne faut pas simplement penser qu'aux jeunes, il faut aussi penser aux travailleurs.
09:07 Il faut penser aussi au tourisme, à l'horeca.
09:10 Et le fait, en fait, de savoir qu'on aura des transports jusqu'à une heure limitée,
09:15 fait que la vie s'écourte d'une certaine manière.
09:18 Et nous, en fait, on plaide pour qu'il y ait des transports de minuit à 5 heures.
09:23 C'est vrai que dans notre motion qu'on a déposée,
09:26 donc dans les priorités qu'on aimerait que le MR défende,
09:29 c'est surtout d'avoir des horaires bien fixes
09:34 et d'avoir aussi des bus, des trams et aussi des trains.
09:38 C'est très important d'avoir une offre de trains
09:41 parce qu'on pense vraiment pas à moyen terme, mais à long terme sur les trajets.
09:47 Et pour nous, c'est important d'avoir une offre ferroviaire aussi la nuit.
09:54 Donc nous, on pense vraiment pour toute la population, pas simplement pour les jeunes.
09:58 Et c'est vrai que la STIB, il y a le noctis,
10:02 mais on devrait augmenter l'offre en semaine et en week-end pour tout le monde.
10:08 - Et pas simplement à Bruxelles alors ?
10:10 - Oui, pas simplement à Bruxelles, mais donc du coup alors en Wallonie, ce serait la TEC.
10:13 Nous, on pense vraiment au niveau wallon et bruxellois,
10:17 et même au niveau fédéral si on veut aller plus loin.
10:20 Mais il ne faut pas oublier, Bruxelles est la capitale de l'Europe.
10:24 Et dans la capitale de l'Europe, on n'a pas une offre nocturne des transports en commun.
10:29 Comment ça se fait ? Comment ça se fait que dans d'autres villes, c'est possible ?
10:34 Je pense que c'est possible à Bruxelles, et il faut le faire, et il faut pousser.
10:37 Et si c'est à notre jeunesse de le faire, on le fera ensemble.
10:41 - Ibtiha El Fnine, vous êtes présidente de la Fédération bruxelloise des jeunes socialistes.
10:46 Au PS, on a aussi le souhait d'élargir la gratuité des transports en commun à tous les jeunes en formation ?
10:51 - Tout à fait. Je tiens déjà à rappeler que c'est une victoire socialiste
10:55 de permettre l'abonnement à un euro par mois
10:59 pour le moment c'est de 18 à 24 ans. Nous on va aller encore plus loin
11:02 pour les jeunes socialistes, ils piadent pour une gratuité en tout cas pour tous les jeunes
11:06 jusqu'au moment où ils peuvent avoir un emploi stable ou en tout cas un revenu
11:11 adéquat pour répondre et se venir à ces frais supplémentaires.
11:15 Et je tiens aussi à rajouter quelque chose, et je trouve que c'est une bonne nouvelle
11:18 parce qu'on rejoint les jeunes MRs sur leur proposition, c'est
11:21 le développement de l'offre de transports en commun la nuit.
11:24 Non seulement ça va permettre aussi aux jeunes de sortir, de compresser
11:28 et rentrer en toute sécurité sans stresser avec cette question d'heures
11:33 mais aussi ça va permettre aussi d'utiliser moins la voiture
11:37 et donc en quelque sorte on contribue aussi à un développement durable
11:43 et éviter... et un mode de transport en commun en tout cas plus durable.
11:46 - Ça permet aussi aux jeunes de travailler et puis de pouvoir rentrer à la maison
11:51 en toute sécurité si on a travaillé tard. - Exactement, tout à fait.
11:56 - Souleymane El Mokadem, vous êtes attaché parlementaire PTB.
12:00 Au PTB on prône la gratuité totale des transports en commun.
12:04 - Oui, c'est pas une proposition farfelue.
12:06 Par exemple au Luxembourg, qui n'est pas un pays de gauchos,
12:08 j'ai envie de dire c'est les libéraux qui sont au pouvoir,
12:11 donc là-bas même les trains sont gratuits.
12:13 Et donc pour nous c'est une mesure écologique et sociale
12:17 parce que ça permettrait aussi d'augmenter le pouvoir d'achat des gens.
12:20 Et donc oui, pour les jeunes mais aussi pour...
12:23 j'ai envie de dire de ta naissance jusqu'à la fin de ta vie
12:27 que la gratuité soit là pour bus, trams, métro.
12:30 Et aussi au fédéral on plaide pour la gratuité des trains.
12:35 Donc pareil aussi en Wallonie.
12:38 Mais nous aussi on est un parti national, on plaide la même chose aussi du côté flamand du pays.
12:44 Et je voudrais aussi revenir sur l'offre de transport la nuit.
12:47 Donc je suis aussi tout à fait d'accord avec ce que les jeunes MRs proposent.
12:50 C'est aussi une question de sécurité, donc tu l'as dit.
12:53 Aujourd'hui marcher dans la rue à 3h du matin sans transport, sans rien, ça devient vraiment compliqué.
12:59 Et donc investir dans le transport la nuit, oui il y a déjà les lignes Noctis.
13:02 Mais aujourd'hui les lignes Noctis c'est vraiment le parcours du combattant déjà pour les avoir.
13:06 Et si tu les rates, bonne chance quoi, vaut mieux rentrer en marchant.
13:11 Vous êtes déjà trois à être d'accord autour de la table.
13:14 Ismaël Nouignod, vous êtes président de Génération Engagée.
13:17 Vous avez aussi un avis sur la question ?
13:19 Alors oui on a évidemment un avis sur la question.
13:21 L'enjeu aujourd'hui des transports en commun efficaces, c'est un enjeu majeur.
13:24 Pas que pour la jeunesse, pour tout le monde.
13:26 Parce qu'effectivement on appelle tous à un shift modal.
13:28 Donc le fait de passer de la voiture, des modes de transport en commun individuels,
13:31 à des modes de transport en commun.
13:34 En fait des modes de transport individuels à des modes de transport commun.
13:37 Mais aujourd'hui je pense que la question, elle se pose pas forcément du bon côté aujourd'hui.
13:42 L'enjeu c'est pas la gratuité.
13:43 L'enjeu c'est la qualité des transports en commun.
13:46 Parce que la difficulté, je suis bruxellois aujourd'hui mais je suis carolo à la base.
13:50 C'est qu'il faut qu'on sorte de cette bulle bruxelloise où on se dit que tout va bien en termes de transport.
13:55 Même si tout va pas bien.
13:56 On l'a dit, faut étendre les plages horaires.
13:59 Faut améliorer la sécurité dans les transports en commun aussi, c'est excessivement important.
14:03 Mais aujourd'hui, la gratuité elle coûte des centaines de millions d'euros à l'Etat.
14:07 Et alors mon collègue du PTB utilisait l'exemple du Luxembourg.
14:11 Alors à deux titres c'est vachement différent.
14:14 Le premier titre c'est que le modèle de mobilité du Luxembourg est vachement différent
14:17 parce que le pays est vachement plus petit.
14:18 On n'a pas les mêmes distances à parcourir, on n'a pas les mêmes réalités rurales.
14:22 Et puis surtout la réalité budgétaire du Luxembourg est pas la même.
14:25 Aujourd'hui, la réalité c'est quoi ?
14:27 C'est que le budget bruxellois, la dette bruxelloise en 2019, elle était de 4 milliards d'euros.
14:33 Aujourd'hui en 2024, elle est de 13 milliards d'euros.
14:36 Donc le bilan de la gratuité, alors c'est pas que ça qui grève la dette, mais c'est aussi ça.
14:41 C'est de se dire qu'aujourd'hui, moi je préfère qu'on investisse cet argent dans une meilleure qualité,
14:45 une meilleure fréquence, une meilleure sécurité, plutôt que dans une gratuité à tout prix.
14:50 Aujourd'hui elle est utile pour les jeunes, mais on ne peut pas se limiter à ça.
14:53 L'important c'est la qualité, parce que c'est la qualité qui fera que les gens vont passer de la voiture au transport en commun,
14:58 et pas seulement la gratuité, parce que quand on attend un train 20 minutes,
15:01 ou qu'on rate tous ces trains, ou qu'ils sont bondés quand on veut revenir du travail,
15:04 alors qu'on nous dit qu'on peut y travailler, que c'est l'avantage de la voiture,
15:07 en fait on rate le pari aujourd'hui du transport et des transports en commun.
15:11 On continue de parler mobilité dans un instant juste après une courte pause.
15:15 Place aux jeunes ce soir dans Place Publique.
15:18 Deuxième jour, je vais faire un tour chez Auto M&M.
15:20 Tu démarres au quart de tour.
15:21 Hé Madame, je vous reconnais.
15:23 Alors cette voiture ça va ?
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15:48 Auto M&M, roulez en sécurité.
15:51 Plus d'infos sur auto-mm.be.
15:54 19h20, Place Publique sur Arabelle.
16:02 Place aux jeunes ce soir dans Place Publique sur Arabelle.
16:08 Juste avant la pause, on parlait de mobilité et de possible gratuité des transports en commun pour tous,
16:14 mais aussi de plus de fréquence, de plus de qualité dans les transports en commun et de sécurité.
16:20 Laura Hidalgo, vous êtes présidente des Jeunes et Mères.
16:22 Oui, je voulais juste réagir à mes collègues dans le sens où on donne l'exemple du Luxembourg.
16:28 Et Ismaël disait que c'était un petit pays.
16:32 Bruxelles est petit, la Belgique est petite.
16:34 Je pense qu'en fait, qu'est-ce qui manque ?
16:36 Très sincèrement, c'est des visionnaires au gouvernement.
16:38 On le voit bien avec la gestion du métro 3.
16:41 Aujourd'hui, le Palais du Midi a été menacé d'être détruit.
16:44 Pourquoi ? Parce qu'on a manqué de vision sur le projet du métro.
16:48 Il va être détruit quand même.
16:50 Oui, mais j'aimerais juste dire que ça manque de vision au sein du gouvernement de région Bruxelles-Capital.
16:55 Pourquoi ça marche dans d'autres villes et particulièrement à Madrid,
16:58 les métros, les trams, les bus, etc. ?
17:00 Parce qu'il y a eu une vision avant sur les transports en commun qu'il n'y a pas à Bruxelles
17:06 et même en région Wallonne où c'est compliqué d'une certaine manière.
17:10 Donc, je voulais juste réagir à cela.
17:12 Jean Kittengay, président de Défi Jeune.
17:15 Chez Défi Jeune, on pense à un BruPass XXL, voire un BelgoPass
17:22 qui permettrait avec un seul ticket d'utiliser tous les réseaux de transport en commun partout en Belgique ?
17:27 Oui et non.
17:30 Dans la mesure où ça implique forcément une chose qui semble un peu de l'ordre du rêve aujourd'hui,
17:35 de la coopération peut-être entre les régions sur ces questions-là.
17:39 Je pense que le transport c'est une question qui devrait être vue d'un point de vue fédéral.
17:44 C'est vrai que pour un touriste, typiquement quand tu arrives dans un pays aussi petit de taille que la Belgique,
17:48 mais grand de potentiel, c'est un peu contre-intuitif de se dire
17:52 "Ah ouais, mais en fait je veux faire un voyage, je vais à l'envers, je suis en Valénie, je vais passer par Bruxelles,
17:57 je vais passer par quatre opérateurs différents."
17:59 Donc là, ce que je préconise évidemment, ce qu'on préconise évidemment,
18:03 c'est plus de coopération dans un premier temps, voire plus de coopération, avoir un ticket unique pour l'ensemble du territoire.
18:11 Voilà, le message est clair, un ticket unique.
18:13 Ça c'est une première chose.
18:14 Mais pour bien contextualiser le sujet, parce que j'ai entendu mes collègues en parler et c'est super,
18:19 je ne suis pas nécessairement, et je rejoins Esma dans cette analyse, pro-gratuité pour un service de mauvaise qualité.
18:25 Il faut bien se dire une chose, c'est que le service public c'est le premier rapport de citoyens à l'État,
18:28 et si le service n'est pas adéquat, n'est pas optimal, évidemment il va se déstabiliser,
18:33 il va promouvoir en interne des modes de déplacement qui sont plutôt individuels
18:38 et en fait dans une sorte de méfiance avec ce que propose l'État.
18:43 Et donc à cet effet, la gratuité, bof, ce qu'il faut d'abord c'est de la qualité, mais surtout de la sécurité.
18:48 Et quand on parle de sécurité de manière générale, parce que ce n'est pas que dans la rue qu'il faut de la sécurité,
18:54 parce qu'en fait il y a plein de personnes qui sont aujourd'hui dans une misère sociale incroyable
19:00 et qui font qu'en fait ils se tournent vers des camps sur de la drogue et se mettent à se droguer,
19:06 ou finissent à la rue et se retrouvent dans les métros, forcément là on est en hiver,
19:10 et la solution ce n'est pas juste de les éjecter des métros, alors je donne un exemple, il y en a plusieurs autres,
19:15 l'idée c'est d'un moment donné d'accompagner socialement ces personnes-là, et il y a des raisons structurelles à cela.
19:20 Et donc comme pour tout sujet, il faut à un moment donné avoir, pour rejoindre le mot vision,
19:24 une vision large des choses qui dépasse le cadre électoral, c'est-à-dire je mets en place des plans sur 5 ans
19:31 qui font qu'en fait des fois on a des absolues incompréhensions budgétaires,
19:37 parce qu'en fait on ne planifie pas sur 15 ans, parce que dans 15 ans entre-temps il y a 3 élections,
19:42 et donc c'est ce qui explique entre autres des méthodes de creusage, notamment si on doit faire référence
19:46 au palais du midi qui ne sont pas les bonnes, qui auraient pu être différentes, mais qui auraient peut-être pris un peu plus de temps.
19:53 On s'éloigne un peu du sujet de la mobilité, on va conclure avec Souleiman El Mokadem, PTB, dans un instant on parlera de vos études.
20:00 Donc très rapidement, je voulais revenir sur le fait que c'était difficile aujourd'hui,
20:05 parce qu'on doit avoir un ticket pour le 2-lane, un ticket pour le TEC si on veut aller en Flandre, etc.
20:09 Nous en tant que PTB, ce qu'on propose également, c'est une refédéralisation de certaines compétences,
20:13 dont la compétence de la mobilité. Aujourd'hui on a 4 ministres de la mobilité,
20:17 et pour autant on est toujours bloqué dans les embouteillages, on a toujours le train en retard, etc.
20:22 Donc nous c'est une de nos propositions.
20:25 Laura Hidalgo est d'accord avec vous ?
20:26 Oui, les jeunes maires sont d'accord sur la refédéralisation des compétences dans les transports,
20:33 et même dans d'autres compétences aussi. Il y aura la 6ème réforme de l'État prochainement.
20:37 Parlons des études, vous avez chacune, chacun fait des études. Lesquelles ?
20:43 Ibtiha Elfnin ?
20:45 Alors moi je suis architecte de formation, j'ai fini il n'y a pas longtemps.
20:48 Suleyman Elmokadem ?
20:50 J'ai fait économie à Solvay.
20:52 Ismail Nouhino ?
20:55 Alors j'ai étudié le droit, il ne me reste plus que mon mémoire à rendre.
20:58 Cyrine Boussif ?
21:00 Moi j'ai fait des études de sociologie et d'anthropologie, et j'ai terminé en anthropologie.
21:05 Jean Kitengue ?
21:06 Pour ma part j'ai fait un double cursus en droit et en GRH,
21:09 et j'ai commencé ma carrière en privé chez Deloitte.
21:11 Laura Hidalgo ?
21:13 Moi j'ai fait le droit à Saint-Louis en bachelier, et puis à ULB pour le master.
21:18 Ismail Nouhino, vous êtes président de Génération Engagée,
21:21 vous ouvriez cette émission avec cette histoire d'études de médecine.
21:28 Génération Engagée souhaite la fin du concours de médecine, pour quelle raison ?
21:33 C'est assez simple, on est pour la fin du concours de médecine et des quotas in amis.
21:38 Aujourd'hui ces deux mécanismes, donc le concours de médecine qui limite
21:42 les étudiants qui rentrent dans le cursus de médecine,
21:44 et les quotas in amis qui limitent le nombre de médecins qui peuvent exercer en étant remboursés,
21:49 ils créent et accentuent la pénurie de médecins qu'on vit aujourd'hui.
21:53 Pour les engagés et Génération Engagée, la santé c'est la priorité numéro 1,
21:57 parce que pour beaucoup de gens la santé c'est la priorité numéro 1,
22:00 on peut parler de tout ce qu'on veut si on n'est pas en bonne santé,
22:02 en fait il n'y a pas d'autre enjeu.
22:04 Et donc aujourd'hui, être tous conscients du fait qu'on manque de médecins,
22:08 qu'on a de plus en plus de médecins qui vont dans les 10 années prochaines partir à la retraite,
22:12 et que les médecins aujourd'hui n'ont pas le même rythme de travail que les médecins d'il y a 30 ans,
22:17 parce qu'ils allient mieux vie professionnelle et vie privée,
22:20 parce qu'il y a aussi plus de femmes qui sont médecins aujourd'hui,
22:22 et qui en général prennent plus souvent des temps partiels,
22:25 comme dans beaucoup de branches du monde du travail.
22:28 En fait, maintenir ces deux filtres, c'est créer la pénurie.
22:33 Et donc aujourd'hui, je ne peux pas entendre,
22:35 on ne peut pas entendre qu'on nous parle de pénurie de médecins,
22:38 que dans les hôpitaux on nous parle en permanence du fait qu'il manque de personnel,
22:44 et en même temps que pendant le Covid on soit tous dit que les médecins étaient nos sauveurs,
22:47 et qu'on maintienne ces verrous pour commencer à étudier et à exercer la médecine.
22:52 Et donc nous on est très cohérent dans ce qu'on dit,
22:55 on se bat et on se battra pour le prochain gouvernement et pendant les élections,
22:59 pour mettre fin à ce double verrou.
23:01 – Des accords, des désaccords dans ce studio avec ce que vient de dire Ismaël Ngui Ngo ?
23:05 – On est assez d'accord sur l'allocationnement,
23:09 à voir sur l'universus clausus notamment.
23:12 – Jean-Cristian Quintenguay, président de Défi Jaune,
23:14 pour celles et ceux qui nous écoutent et qui ne connaissent pas encore votre voix.
23:17 – En effet, c'est bien moi.
23:19 Mais également, je tiens à peut-être souligner,
23:21 et je pense que c'est ma complémentarité,
23:23 évidemment tous les autres métiers de la santé,
23:26 notamment, typiquement on peut parler des infirmiers qui se voient parfois,
23:31 qui ont vu le nombre d'années d'études augmenter
23:35 et qui se voient attribuer un ensemble aussi de choses à faire,
23:38 de tâches à faire au sein d'un hôpital pour combler souvent le manque de médecins.
23:43 Et malheureusement, le métier n'est pas assez valorisé pour les tâches qu'ils ont à faire.
23:48 Et donc là, il y a un écart déjà de 1 entre la valorisation de leur métier
23:52 et les tâches qu'ils ont à faire,
23:53 un écart entre les consignes du métier et ce qu'ils ont appris concrètement.
23:57 Et donc là, oui, il y a tout un questionnement à avoir sur les métiers en général de la santé,
24:00 mais je dirais également de l'enseignement et de la sécurité,
24:03 qui sont trois conditions s'il est qu'on est dans le contrat social.
24:06 – Place aux jeunes, ce soir dans "Place publique",
24:09 on revient dans un petit instant, juste après une courte pause.
24:11 [Générique]
24:21 Place aux jeunes, ce soir dans "Place publique",
24:24 juste avant la pause, on parlait de vos études,
24:26 de métiers en pénurie aussi, et d'accès à certaines études,
24:29 comme les études de Mexine.
24:31 Ibtiha Elfnin, vous êtes présidente de la Fédération bruxelloise des jeunes socialistes,
24:35 vous souhaitiez réagir à ce qui vient d'être dit ?
24:38 – Oui, justement, je voulais rebondir sur ce qui a été dit,
24:40 je suis assez d'accord, et en fait, ce que les jeunes socialistes veulent aussi,
24:43 c'est qu'au lieu de mettre des barrières et des filtres
24:46 pour empêcher les jeunes de se former, etc.,
24:49 justement, on veut au contraire investir dans la formation,
24:51 formation de qualité bien sûr, et permettre à ces jeunes de réussir
24:55 dans ce qu'ils font comme études, parce que là, ça commence déjà,
24:58 mais dans quelques années, on aura encore moins de médecins,
25:00 moins de professeurs, vraiment, ça devient catastrophique,
25:03 et donc, c'était juste pour souligner un peu ce qui a été dit et confirmé.
25:11 – Cyrine Boussif, vous êtes candidate écolo à Molenbeek en octobre 2024,
25:15 vous souhaitiez aussi réagir aux métiers en pénurie,
25:19 il faut les soutenir, les mettre davantage dans la lumière ?
25:21 – Oui, effectivement, et en particulier un secteur qui m'intéresse personnellement,
25:26 c'est la petite enfance, puisque je suis maman depuis quelques mois,
25:29 j'ai été confrontée au fait de ne pas avoir de place en crèche pour mon fils,
25:34 et ça c'est quelque chose que tout le monde sait,
25:35 mais le vivre personnellement, c'est très compliqué,
25:38 et récemment, la Ligue des Familles a sorti une carte interactive
25:41 qui permet de savoir, par commune bruxelloise,
25:43 le nombre de places en crèche disponibles,
25:46 et par exemple, dans mon cas pour Molenbeek,
25:48 pour 100 enfants qui devraient avoir une place en crèche,
25:51 il y en a seulement 21 qui en trouvent,
25:53 et à l'inverse, à Etorbeek, pour 100 enfants, il y en a 67 qui ont une place effective,
25:58 et donc ça c'est vraiment un souci majeur à différents niveaux,
26:03 c'est-à-dire qu'il y a des conséquences pour le droit des femmes,
26:06 pourquoi ? Parce qu'il y a des femmes qui font des pauses carrières,
26:09 qui reprennent le travail beaucoup plus tard,
26:11 qui sont éloignées du marché du travail,
26:13 ça a des conséquences bien sûr sur la santé mentale des jeunes, des jeunes parents,
26:17 et c'est encore plus difficile quand on est jeune parent,
26:19 quand on vient d'arriver sur le marché du travail,
26:21 et puis en tant que femme, on ne trouve pas de place en crèche pour son enfant,
26:24 et donc on doit attendre pendant des mois, voire des années,
26:27 et puis au final notre enfant va à l'école, et puis voilà.
26:30 Mais donc, toutes ces questions-là, c'est une priorité pour nous, pour Écolo,
26:33 et surtout à Molenbeek,
26:35 et en parallèle, pour faire le lien avec les métiers éprouvants et en pénurie,
26:39 le métier de péricultrice aujourd'hui est très compliqué,
26:42 en pénurie c'est très éprouvant,
26:44 elles sont souvent en grève, c'est souvent des femmes qui occupent ces postes-là,
26:47 et donc voilà, la petite enfance je pense qu'elle mérite une attention particulière.
26:52 Comment est-ce qu'on augmente justement le nombre de places en crèche disponibles ?
26:56 Comment est-ce qu'on les stimule ?
26:58 Eh bien c'est une politique communale,
27:00 mais aussi au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
27:02 je pense qu'il faut plus de crèches,
27:04 souvent dans les déclarations de politiques communales, régionales, etc.,
27:08 on s'engage souvent à ce qu'il y ait plus de crèches,
27:10 et puis en fin de législature, il n'y en a pas, c'est le cas par exemple à Molenbeek,
27:13 et puis pour le métier de péricultrice,
27:15 je pense qu'il faut le valoriser, il faut aussi augmenter les salaires,
27:18 pour permettre une attirance vers le secteur,
27:21 c'est comme le métier d'enseignant, comme disait ma collègue,
27:23 aujourd'hui, être enseignant, il y a plein de difficultés,
27:27 mais la question du salaire je pense qu'elle est essentielle aussi,
27:29 pour lutter contre les inégalités sociales.
27:31 Ibti Elfnin, présidente de la Fédération Bruxelloise des Jeunes Socialistes,
27:37 de votre côté, vous souhaitez lutter contre la précarité étudiante.
27:41 Tout à fait, la précarité étudiante, c'est une réalité qui existe,
27:45 et malheureusement, quand on entend aujourd'hui la ministre dire
27:47 "c'est un concept qui a été inventé par la FEF",
27:49 ben, ça a été dit.
27:51 C'est faux, il faut voir toute la vidéo qui a été publiée par la FédU de Liège.
27:57 Je ne vous ai pas coupé, donc j'aimerais quand même continuer à parler,
27:59 on a vu la vidéo, je vous invite justement à aller la voir vous,
28:03 parce qu'apparemment vous n'êtes pas consciente de ce qui a été dit,
28:05 mais un concept qui a été inventé par la FEF, on trouve ça juste scandaleux,
28:09 et pour moi ça témoigne d'une réelle méconnaissance de la réalité du terrain.
28:13 La réalité aujourd'hui, c'est que 35% des étudiants francophones
28:17 sont dans une situation de précarité étudiante.
28:19 Un étudiant sur quatre doit trouver un travail pour pouvoir subvenir à ses besoins
28:23 et payer les frais de sa scolarité.
28:25 Concrètement, aujourd'hui, un jeune doit faire le choix entre se loger,
28:29 se chauffer ou se nourrir.
28:31 Pour les jeunes socialistes, il est hors de question de laisser les jeunes,
28:35 en tout cas, face à ce dilemme.
28:37 C'est pour ça qu'on propose beaucoup de choses, notamment élargir les aides
28:40 et augmenter les montants des bourses.
28:42 La bourse actuellement est entre 500 et 4000, on va dire 5000 euros,
28:46 ce qui n'est pas assez.
28:48 Moi par exemple, j'ai fait des études d'archi, je sais que les frais sont largement,
28:51 dépassent vraiment largement les montants de ces bourses octroyées.
28:54 On veut aussi informer les jeunes, et là j'invite vraiment les jeunes qui nous écoutent
28:58 et qui sont dans des difficultés, à pousser les portes des CPS.
29:01 Ce n'est pas une honte, parce qu'il y a des aides qui sont destinées à ces jeunes
29:04 et dont ils peuvent bénéficier justement pour les soins de santé.
29:07 Un étudiant aujourd'hui aussi ne peut pas avoir un appareil dentaire à 3000 euros,
29:12 c'est juste un...
29:14 Il n'y a pas un étudiant qui peut mettre ça sur la table.
29:17 Il y a aussi, ils interviennent dans tout ce qui est frais
29:20 pour les consultations chez un psychologue,
29:22 ils interviennent aussi pour tout ce qui est frais pour les ordinateurs,
29:25 pour imprimer, etc.
29:27 Donc il y a vraiment beaucoup d'aides qui sont mises en place.
29:29 J'incite vraiment, j'invite les jeunes à aller consulter
29:32 et à avoir connaissance de ces aides-là.
29:34 On veut aussi harmoniser les pratiques du CPS.
29:36 Donc il y a beaucoup de choses qui existent pour les jeunes,
29:38 notamment cette exonération du CPS.
29:40 Donc voilà, si je dois vraiment envoyer un message aujourd'hui,
29:43 c'est que j'invite vraiment les jeunes à pousser la porte du CPS,
29:45 à aller s'informer et s'intéresser.
29:47 Le message est bien compris, merci beaucoup.
29:49 Laura Hidalgo, présidente des Jeunes et maires.
29:51 La précarité étudiante, ça n'existe pas ?
29:53 Si, ça existe.
29:55 Et ce que Françoise dit, c'est qu'il n'y a pas que la précarité étudiante,
29:58 il y a la précarité en général.
30:00 Et ce n'est pas que les étudiants qui connaissent la précarité aujourd'hui.
30:03 Ça, c'est une réalité.
30:05 C'est juste que le concept de précarité étudiante,
30:07 on ne doit pas rester que dans ça.
30:09 On doit parler de la précarité en général de la population belge.
30:13 Moi, j'aimerais revenir quand même.
30:15 La précarité étudiante, c'est aussi des compétences régionales,
30:17 c'est des compétences fédérales.
30:19 Et dans ces compétences-là, je suis désolée,
30:21 je vais jouer à la politicienne, mais il y a aussi le PS
30:23 et il y a aussi Écolo dans ces démarches-là de la précarité.
30:26 Il n'y a pas que l'EMR,
30:28 même si Françoise prend tout d'une certaine manière.
30:32 Françoise Berthiaud.
30:34 Il y a aussi les universités qui font énormément pour les étudiants en précarité.
30:38 Je remercie ma collègue de rappeler aussi le rôle des CPAS.
30:42 Mais il faut aussi voir une réalité,
30:44 et je pense que mes collègues ici le savent très bien,
30:46 c'est le budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
30:48 qui est en pression totale chaque année.
30:51 On est dans une dette énorme,
30:53 et on fait énormément pour les étudiants.
30:55 Il faut aussi le rappeler,
30:57 au niveau budgétaire et au niveau des universités,
30:59 on a quand même un accès, comment dire, grand,
31:02 comparé à des autres pays européens.
31:04 On peut toujours critiquer au niveau du Minerval,
31:07 ça bien sûr, on peut toujours se poser des questions,
31:09 mais il y a quand même un bel accès au niveau de la Belgique.
31:13 Mais moi j'aimerais juste dire,
31:15 il faut arrêter d'être dans la mauvaise foi,
31:17 ne pas prendre qu'une petite partie d'un discours,
31:20 regarder tout le discours de la ministre,
31:22 et j'envoie vraiment à tous les jeunes,
31:24 regarder sur Instagram, Lafellu, Liège,
31:26 qui a tout partagé, et après on peut faire un débat.
31:29 Mais pas nous couper comme ça,
31:31 et publier ça dans les réseaux sociaux,
31:33 je trouve ça quand même, voilà, moche, d'une certaine manière,
31:35 et ce n'est pas la politique que j'aimerais de demain.
31:37 - Souleymane El Moukadem, PTB.
31:40 - En tout cas, je pense qu'on a tous vu ici la vidéo,
31:45 et ce qui en ressort, c'est qu'en gros,
31:47 la ministre Bertiaud, donc ministre de l'Enseignement supérieur,
31:49 nous explique que la précarité étudiante serait,
31:52 on va dire, elle est fake news,
31:54 et que ça serait créé par la Fédération des étudiants francophones,
31:58 donc la FEF.
31:59 Moi, en fait, j'ai juste deux chiffres qui sont interpellants.
32:02 Donc 250 000 jeunes, aujourd'hui,
32:05 dépendent du CPS, c'est 20 % de plus que le début de la législature.
32:09 Donc ça, c'est un chiffre qui, pour moi, me parle.
32:12 250 000 jeunes qui ne peuvent pas finir correctement
32:17 la fin du mois.
32:19 Et donc nous, en tant que PTB, on a plusieurs propositions.
32:22 Donc la première proposition, là où l'argent parle le plus,
32:24 en général, ce sont les cotes étudiants.
32:26 Encore hier ou avant-hier, il y a eu un article qui montrait
32:28 qu'en moyenne, 550 euros, un cote étudiant
32:31 coûtait 550 euros par mois.
32:33 Alors aujourd'hui, quand t'es étudiant, 550 euros par mois,
32:35 c'est vraiment compliqué, surtout quand on sait
32:37 que le salaire moyen ou le revenu moyen d'un étudiant,
32:40 c'est 350 euros par mois mensuel.
32:43 Nous, ce qu'on propose en tant que PTB,
32:45 désolé, mais que ce soit le PS, Écolo, DFI,
32:48 au niveau bruxellois, mais même le MR en Wallonie
32:51 et en Fédération de l'Union de Bruxelles l'ont refusé,
32:53 nous, on propose une grille contraignante des loyers,
32:55 même pour les cotes.
32:56 Donc c'est quoi une grille contraignante des loyers
32:58 pour les cotes ?
32:59 C'est que pour chaque cote, selon sa grandeur,
33:02 selon la qualité, etc., on aurait un salaire,
33:05 désolé, mais un loyer prédéfini.
33:07 Et comme ça, ça permettrait aux étudiants
33:09 de ne pas payer de surloyer par rapport à ces cotes-là.
33:13 Donc ça, c'est notre première mesure.
33:15 Ensuite, des mesures un peu plus en lien
33:17 avec les étudiants.
33:19 Donc on propose la gratuité du Minerval.
33:21 Je sens qu'au MR, on ne va pas être vraiment d'accord avec nous,
33:24 mais nous, on pense que la gratuité scolaire
33:27 et même la gratuité des études supérieures
33:29 doit être un fait, mais aussi par rapport aux bourses, etc.
33:34 Il doit y avoir une automaticité.
33:35 Aujourd'hui, il y a certaines personnes
33:37 qui ne sont même pas au courant
33:39 qu'elles ont droit à certaines bourses.
33:41 Donc nous, on propose l'automaticité,
33:43 surtout qu'on peut savoir assez facilement
33:45 qui en aurait droit et qui ne l'aurait pas.
33:48 - Dans un instant, on conclut cette page
33:50 consacrée à la précarité étudiante
33:52 avec Ismaël Nouignot, président de Génération Engagée,
33:55 juste après ces quelques messages.
33:57 [Musique]
34:00 - 19h20, Place publique sur Arabelle.
34:04 [Musique]
34:07 - Place aux jeunes ce soir dans Place publique,
34:10 Jean-Ki-Tingué, vous souhaitiez réagir
34:12 à ce qui se disait sur la précarité étudiante.
34:14 - Oui, en effet, parce que je pense
34:16 qu'on est un peu tous en vrai d'accord
34:17 sur le fait qu'il y a une précarité étudiante
34:19 grandissante d'ailleurs en Belgique,
34:22 à Bruxelles, en Fédération de Bruxelles.
34:24 Je pense qu'elle n'est pas déliée
34:25 de l'appauvrissement généralisé de la classe moyenne,
34:28 mais pas que.
34:29 Et pour y répondre, je pense que ce qui nous intéresse ici,
34:31 ce n'est pas nécessairement qui fait quoi, etc.,
34:33 mais plutôt qu'est-ce qui peut être fait,
34:35 l'automatisation des droits, c'est évidemment une bonne chose,
34:37 c'est une des solutions.
34:39 Investir dans du code public,
34:41 en permettant une certaine aussi tournante
34:43 dans le fait de bénéficier de ceux-ci.
34:45 Inciter des investissements aussi,
34:47 parfois publics, parfois privés également,
34:49 il ne faut pas s'en cacher.
34:51 Et ça justement, il faut pour ça,
34:53 rendre ça attractif.
34:55 Mettre en lumière aussi des innovations
34:57 en termes de logements,
34:59 comme la cohabitation intergénérationnelle.
35:01 Et enfin bref, il y a une précarité générale,
35:04 mais on peut y répondre avec aussi des choses
35:07 comme tout simplement le fait de ne pas pousser les gens
35:09 à plus de job étudiants typiquement,
35:11 mais peut-être avoir des stages rémunérés,
35:13 leur permettant d'à la fois mieux s'orienter,
35:15 avoir de l'expérience pour leur milieu professionnel futur,
35:17 et surtout être rémunéré pour ça,
35:19 parce que c'est quand même un travail qui a un travail.
35:21 Je ne veux pas m'éterniser, j'aurai l'occasion de réagir plus tard.
35:23 - Rapidement, Ibti El Fnine,
35:25 président de la Fédération bruxelloise des jeunes socialistes,
35:27 de votre côté, vous souhaitez rendre l'accès au logement
35:30 plus facilement accessible pour les étudiants,
35:33 et plus globalement pour tous les jeunes.
35:35 - Pour tous les jeunes, justement,
35:37 parce que ça fait partie des besoins fondamentaux.
35:39 Pouvoir se nourrir, se loger,
35:41 et avoir accès aux soins de santé,
35:44 ça fait partie quand même des besoins fondamentaux.
35:47 Et donc, pour ce faire,
35:49 je vais être très bref dans nos propositions,
35:52 mais en tout cas, on veut aussi inclure la dimension étudiante
35:56 dans les plans d'aménagement directeur.
35:58 On a aussi l'agence immobilière étudiante qui existe déjà.
36:01 L'idée, c'est vraiment de faire toute une campagne médiatique
36:03 pour inciter les propriétaires à mettre leurs biens
36:06 justement en gestion,
36:08 et avoir plus de place pour ces jeunes-là.
36:11 On veut aussi renforcer les mécanismes du fonds de logement
36:13 qui permettent à des jeunes qui n'ont pas les moyens
36:15 d'avoir accès à la propriété.
36:17 Et je vais finir par simplifier surtout les procédures
36:21 pour tout ce qui est garantie locative,
36:22 parce qu'on sait aussi, encore une fois,
36:23 quand on est jeune, on a vraiment des difficultés
36:25 à avoir accès à ça.
36:27 Et donc, voilà, il y a encore tout un travail à faire là-dessus.
36:30 - Cyrine Boussif, Écolo.
36:33 - Oui, par rapport à ça, pour faire un lien avec ma collègue,
36:36 je pense qu'il est primordial de lutter
36:38 contre le dérèglement climatique
36:40 en luttant contre les inégalités sociales.
36:42 Et donc, de ce fait, actuellement,
36:45 la commune la plus jeune,
36:47 où il y a le plus de jeunes à Bruxelles,
36:48 c'est Molenbeek-St-Jean.
36:49 Et donc, on sait d'ailleurs que c'est les publics
36:52 les plus précarisés aujourd'hui
36:54 qui subissent le plus les effets du dérèglement climatique.
36:56 Et donc, il est important de mettre le focus
36:59 sur l'aménagement des quartiers populaires.
37:03 Et l'aménagement des quartiers populaires,
37:05 ça passe par aménager l'espace public,
37:07 c'est-à-dire améliorer, verduriser,
37:10 donc mettre beaucoup plus d'arbres, de parcs, etc.,
37:13 rendre propres aussi nos quartiers.
37:15 Ça passe aussi par le logement.
37:17 C'est-à-dire que, comme tu le disais,
37:19 là, je fais du lien avec ce que tu dis,
37:20 par rapport au logement,
37:21 il est important d'isoler et de rénover aussi nos logements
37:25 en tant que jeunes, que ce soit dans un code
37:27 ou dans un appartement, une maison ou autre.
37:30 Aujourd'hui, se chauffer, avoir accès à de l'alimentation
37:34 de qualité, saine, durable,
37:36 c'est toutes ces questions-là auxquelles on fait face
37:38 et parfois, en fait, on doit faire des choix.
37:40 Et on ne devrait pas faire des choix
37:41 quand on est issu d'un public précarisé.
37:43 Et donc, c'est pour ça que, pour nous,
37:45 il faut vraiment faire ce lien-là et mettre le focus.
37:48 Je pense aussi qu'il y a énormément de bâtiments
37:50 à Bruxelles qui sont inoccupés
37:52 ou qui sont des bureaux inoccupés
37:55 et qu'on peut aussi transformer en logement.
37:58 Voilà, je voulais vraiment faire le focus sur ça
38:00 et ne pas oublier aussi que c'est les personnes
38:02 qui vivent le plus les inégalités sociales
38:04 qui subissent encore plus les effets
38:07 du dérèglement climatique.
38:08 - Ismaël Nouinot, président de Génération Engagée.
38:11 Génération Engagée est préoccupée
38:14 par la santé mentale des jeunes.
38:16 - Oui, effectivement.
38:17 Alors, chez Génération Engagée,
38:18 on a décidé d'en faire un sujet majeur.
38:21 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les chiffres,
38:22 ils sont criants.
38:23 Il y a 16,3 % des 10-19 ans
38:25 qui sont diagnostiqués avec un trouble mental.
38:28 Et on a 63 % des jeunes
38:30 qui font l'état d'une dégradation
38:31 de leur santé mentale.
38:33 Aujourd'hui, la santé mentale,
38:36 c'est la nouvelle crise sanitaire
38:37 qu'on connaît dans notre société.
38:39 Alors, pour adresser ce problème,
38:40 on a essayé d'être très concret.
38:41 Et donc, on a fait une grande enquête
38:43 auprès des jeunes et une commission
38:45 avec des experts du domaine
38:46 qui travaillent au quotidien
38:48 auprès des jeunes et des jeunes.
38:50 Et on en a ressorti une proposition phare,
38:52 c'est le pass santé mental.
38:54 L'idée ici, c'est quoi ?
38:55 Derrière ce pass santé mental,
38:56 et puis je viendrai aux propositions concrètes,
38:58 c'est de se dire qu'en permanence,
38:59 on doit réfléchir toutes les politiques publiques
39:01 sous le prisme de la santé mentale.
39:03 Comme on doit le faire avec le climat,
39:05 on doit à chaque fois se demander
39:06 quel impact ça pourrait avoir
39:07 sur la santé mentale,
39:08 particulièrement celle des jeunes.
39:09 Alors, on a cinq propositions.
39:11 D'abord, c'est d'avoir 12 séances gratuites
39:13 chez le psychologue par an pour les jeunes.
39:15 Il ne faut pas que l'argent soit un frein
39:17 pour pouvoir se soigner.
39:18 C'est un accès prioritaire au psychologue
39:20 pour les jeunes,
39:21 parce qu'aujourd'hui, on manque d'accès
39:23 à des psychologues de manière générale.
39:25 C'est les téléconsultations.
39:26 Ça a pu fonctionner pendant le Covid,
39:28 et ça se prête assez bien aux jeunes
39:29 qui sont en général moins sujets
39:31 à la fracture numérique.
39:32 C'est des équipes mobiles d'intervention psychologique
39:34 qui vont dans les écoles,
39:36 qui vont dans les maisons de jeunes,
39:38 et qui vont au plus près des publics
39:39 qui en ont besoin.
39:40 Et finalement, c'est des ateliers de bien-être
39:42 dans les écoles, dans les hautes écoles,
39:43 dans les universités,
39:44 parce que aussi, ce qui est important,
39:45 c'est la prévention
39:46 pour que les jeunes qui vont bien aujourd'hui
39:48 continuent d'aller bien demain.
39:49 Je vois que tout le monde est d'accord avec vous
39:51 dans ce studio,
39:52 particulièrement Jean Kitenguey,
39:54 chez Défi.
39:55 Chez Défi, on souhaite rendre accessibles
39:57 et démystifier les soins psychologiques
39:59 pour lutter justement
40:00 contre cette crise de la santé mentale.
40:02 En effet, en fait, pour nous,
40:04 on considère ça de la même manière.
40:06 Pour nous, si ce n'est pas déjà le cas,
40:08 ça va être la prochaine crise.
40:10 Et il faut...
40:11 Alors, je ne vais peut-être pas répéter
40:12 ce qu'Essema a pu dire,
40:14 parce que pour le coup, je suis assez d'accord.
40:15 Je pense qu'à côté de la prévention,
40:17 il faut aussi beaucoup d'accompagnement.
40:18 Je pense que quand on parle de soins psychologiques,
40:20 déjà au départ, en fait,
40:21 parfois il y a un biais culturel
40:22 où on se dit, en fait,
40:24 typiquement, on n'est pas concerné,
40:25 ce n'est pas dans notre culture.
40:26 Non, tout le monde y est touché,
40:27 parce qu'en fait, on est touché
40:28 par les mêmes problématiques.
40:29 Et cela a un impact sur nos enfants
40:31 et sur des adultes plus tard.
40:32 Mais à côté, l'accompagnement, c'est quoi ?
40:33 Je vais donner un cas très concret.
40:34 Il y a des personnes qui, parfois,
40:36 ont un trouble mental,
40:37 finissent par adopter des comportements
40:39 qui sont inadéquats en société,
40:40 finissent en prison, par exemple,
40:42 et puis sortent de ceux-ci.
40:43 Et en fait, on n'arrive pas,
40:45 on n'arrive pas en tant que société,
40:46 c'est un aveu de défaite,
40:48 c'est un échec,
40:49 à les réinsérer socialement,
40:50 parce que tout simplement,
40:51 on ne prend pas en compte le fait que,
40:52 pour ceux-ci, par exemple,
40:54 ils sont atteints,
40:55 parce que la prison, parfois,
40:56 casse aussi les gens,
40:57 ils sont atteints d'un trouble mental
40:58 et il faut pouvoir les accompagner.
40:59 Donc, il faut à la fois la prévention
41:01 et on va dire que mon propos
41:03 avoque aussi l'accompagnement.
41:05 - Cyrine Boussif,
41:07 candidate écoleur à Molenbeek
41:08 en octobre 2024.
41:10 - Oui, en fait, j'aimerais peut-être
41:12 prendre un peu de recul
41:13 sur notre discussion aujourd'hui.
41:14 Et je pense que, en fait,
41:16 c'est important de porter,
41:17 de faire connaître nos revendications
41:19 en tant qu'organisation de jeunesse,
41:21 représentant de partis ou autre.
41:23 Mais je pense qu'ensuite,
41:24 il faut faire vivre ces recommandations,
41:26 ces revendications,
41:27 ces intérêts, si on veut.
41:29 Et tout ça, on les fait vivre comment ?
41:30 On les fait vivre en permettant à des jeunes
41:32 de réellement entrer dans le monde politique.
41:35 Et ça, ça passe par être présent
41:36 sur des listes électorales.
41:38 Et en fait, aujourd'hui,
41:39 c'est le seul moyen de donner réellement
41:41 de l'importance à ces revendications
41:43 et de les faire porter dans les hémicycles,
41:46 au Parlement, dans les conseils communaux ou autre.
41:48 Et donc, pour ça, on a besoin
41:50 de processus, de démocratie interne
41:52 au sein de nos partis.
41:53 Chez Écolos, c'est le cas.
41:54 Par exemple, moi, je suis une jeune
41:56 qui n'a pas du tout d'expérience en politique.
41:58 C'est ma première campagne électorale,
42:00 mes premières élections.
42:01 Mais donc, si aujourd'hui,
42:02 j'ai pu être deuxième de liste pour Molenbeek,
42:05 c'est via un processus interne,
42:07 passer en Assemblée générale ou autre.
42:09 Mais donc, ce n'est pas le cas dans tous les partis.
42:12 Et je pense que c'est seulement via ce processus-là
42:15 qu'on pourra réellement faire porter ces revendications
42:17 et pas que ce soit juste du "blabla".
42:20 Voilà qui est dit concernant
42:22 la représentation des jeunes en politique.
42:24 On continue surtout de parler de vos préoccupations
42:27 et des préoccupations des jeunes,
42:28 juste après Kid Noiz.
42:29 Do you know, c'était Kid Noiz
42:35 dans Place Publique sur Arabelle.
42:38 Jusqu'à 20h, Place Publique sur Arabelle.
42:42 Place aux jeunes, ce soir, dans Place Publique,
42:47 du côté d'Ecolo, Cyrine Boussif,
42:49 vous souhaitez particulièrement lutter
42:51 contre les violences faites aux femmes.
42:53 De quelle manière ?
42:54 Oui, effectivement.
42:55 Je vais vous donner une mesure concrète
42:56 qui est déjà d'application sous cette législature.
42:58 C'est les CPVS.
42:59 Ce sont les centres de prise en charge
43:01 des violences sexuelles.
43:02 Et donc, sous l'impulsion de Sarah Schlitz,
43:04 avant son mandat,
43:06 il y en avait un seul.
43:07 Aujourd'hui, il y en a 14.
43:08 Alors, qu'est-ce que c'est un CPVS ?
43:10 C'est un centre multidisciplinaire
43:13 qui permet un accompagnement social,
43:16 médical, médico-légal,
43:18 des victimes de violences sexuelles,
43:20 que ce soit du harcèlement de rue
43:21 à une agression sexuelle, par exemple,
43:23 sur un campus.
43:24 Et pourquoi j'en parle ?
43:25 C'est parce que c'est le public des 18-24 ans
43:27 qui est le plus concerné.
43:29 Et on retrouve, c'est le plus concerné, oui.
43:32 En particulier, les femmes âgées de 24 ans.
43:35 Et le public des mineurs.
43:37 Donc, il y a un tiers de mineurs
43:39 qui se retrouvent victimes
43:40 de ces violences sexuelles.
43:42 Et donc, ça, c'est une mesure concrète
43:44 qui permet de lutter contre les violences faites aux femmes,
43:47 mais sur base aussi de conclusions,
43:49 par exemple, de ces publics qui sont victimes.
43:51 Qu'est-ce qu'on peut en tirer ?
43:52 Eh bien, il faut des politiques de prévention spécifiques,
43:55 par exemple, sur les campus
43:56 ou dans les écoles secondaires,
43:58 les écoles primaires,
44:00 à l'égard des jeunes,
44:02 des enfants et des adolescents.
44:04 - Une grande question qui vous intéresse beaucoup,
44:07 la légalisation du cannabis, pour ou contre ?
44:10 Ibtihal Fnine, présidente de la Fédération Bruxelloise
44:14 des Jeunes Socialistes, pour ou contre ?
44:16 - Alors, les jeunes socialistes, bien évidemment,
44:18 sont pour une réglementation avec des balises, etc.
44:21 et encadrer, en fait, cela.
44:23 Pourquoi ?
44:24 Ça permettrait tout simplement d'éviter...
44:26 Parce que les jeunes vont quand même consommer si on interdit.
44:28 Donc, l'idée, c'est vraiment de réglementer,
44:30 d'éviter qu'ils passent par des trafiquants
44:32 et aussi d'éviter toute une série de dérives.
44:35 Donc, les jeunes socialistes sont pour une réglementation.
44:38 - Souleymane El Mokadem, PTB ?
44:40 - Nous, on est pour, donc pareil,
44:42 pour une réglementation du cannabis.
44:44 Parce qu'aujourd'hui, on ne va pas se le mentir,
44:46 le cannabis est un peu partout,
44:48 donc on doit réguler la consommation du cannabis.
44:51 Mais on doit investir aussi dans la prévention
44:53 de toute autre drogue
44:55 et combattre véritablement la criminalité sur le sujet.
44:58 - Ismaël Nouhino, président de Génération Engagée,
45:01 vous êtes le même timing que celui de vos camarades.
45:03 Pour ou contre ?
45:04 - Très simplement, chez Génération Engagée,
45:06 chez les engagés, on est pour le fait de faire passer
45:09 la consommation de drogue du code pénal
45:11 au code de santé publique.
45:13 Qu'est-ce que ça veut dire ?
45:14 Ça veut dire qu'aujourd'hui, fumer un joint,
45:15 ça ne peut plus être un délit,
45:17 mais ça doit être considéré, comme toutes les autres addictions,
45:19 comme étant quelque chose qui a besoin d'être soigné.
45:22 Et donc, aujourd'hui, vraiment,
45:24 on veut changer, au-delà du point de vue légal,
45:26 on veut changer la vision qu'on a de l'addiction aux drogues.
45:28 Aujourd'hui, c'est une maladie,
45:30 on veut aider les gens à se soigner,
45:31 et comme l'a dit mon collègue,
45:32 à investir dans la prévention absolument.
45:34 - Mais donc, si c'est une maladie,
45:36 on ne recommande pas forcément d'utiliser du cannabis ?
45:38 - Bien sûr, mais on l'a vu au Portugal,
45:40 légaliser les drogues, ça n'augmente pas la consommation.
45:42 Et donc, aujourd'hui, la prohibition,
45:44 ça ne marche pas, en fait.
45:45 Interdire, ça ne marche pas.
45:46 Quand je dis qu'on légalise,
45:47 ça ne veut pas dire que je dis à tout le monde de fumer,
45:49 ça veut juste dire que ce n'est pas un délit de fumer,
45:51 mais je ne le recommande à personne.
45:53 - Voilà qui est dit.
45:54 Cyril Boussier, Fécolo ?
45:56 - Pour, mais avec un accompagnement.
45:58 - Jean-Ki Tengué, président de Défi Jeune.
46:01 - Alors en effet, moi par exemple,
46:02 je suis contre tout ce qui est drogue,
46:04 néanmoins, je pense que la légalisation
46:05 est une mesure pragmatique.
46:06 Je dirais légalisation,
46:08 mais aussi l'organisation de son marché.
46:09 Alors, il y a un groupe d'études,
46:11 le groupe de Vendredi,
46:12 qui a fait une étude là-dessus,
46:13 ça pourrait dégager 174 millions,
46:14 qui pourraient servir justement à financer
46:16 des endroits qui sont définancés aujourd'hui,
46:18 donc la santé et la justice.
46:19 Financer la justice pour lutter contre les narcotrafiquants,
46:21 et empêcher du coup le trafic illégal,
46:23 coupé avec des choses mauvaises pour la santé,
46:25 et en assurant un certain suivi
46:28 pour empêcher que les mineurs l'empruntent,
46:30 parce que c'est aujourd'hui plus facile
46:31 de prendre du cannabis que d'aller chercher de l'alcool,
46:33 par exemple, pour un mineur.
46:34 Et évidemment, mettre les malades
46:37 qui seraient drogués,
46:39 dans un parcours de sevrage.
46:41 Et donc ça, pour ça, il faut le financer,
46:42 et ça avec l'argent du cannabis.
46:43 - Tous les drogués sont des malades ?
46:45 - La drogue, l'addiction, est une maladie.
46:48 Claire, nette.
46:49 - Et les autres consommateurs ?
46:50 - Les autres consommateurs, c'est-à-dire ?
46:52 - Le cannabis.
46:53 - De temps en temps.
46:54 L'usage récréatif,
46:56 ce n'est pas nécessairement des malades,
46:57 mais ils se mettent dans une situation à risque
46:59 pour le devenir.
47:00 Une drogue n'est pas l'autre.
47:01 Le cannabis n'est pas, par exemple, la cocaïne,
47:03 ou n'est pas le crack.
47:04 Donc il faut bien différencier aussi
47:05 les uns des autres.
47:06 - Laura Hidalgo, présidente des Jeunes M.R.,
47:09 pour ou contre la légalisation du cannabis ?
47:11 - On a été une des premières organisations
47:13 de jeunesse à être pour,
47:15 et on a tout de suite assumé,
47:17 auprès de nos aînés,
47:18 et même partout,
47:19 qu'on était pour la légalisation du cannabis.
47:21 Je suis d'accord avec mes collègues.
47:22 Il faut un réseau étatique,
47:23 tant pour la production que pour la vente,
47:25 clairement.
47:26 Et il faut un accompagnement aussi.
47:28 Un accompagnement fort,
47:30 auprès des personnes qui sont,
47:32 voilà, dans l'addiction, peut-être,
47:35 de certaines drogues.
47:37 Aujourd'hui, il y a quand même une hypocrisie,
47:39 claire, c'est qu'on sait qu'il y a des gens
47:41 qui en consomment,
47:42 mais on ne sait pas d'où ça vient.
47:43 Et moi, je préfère que,
47:44 si mon entourage en consomme,
47:46 qu'on sache d'où ça provient,
47:48 et qu'il y ait aussi une sécurité sanitaire.
47:50 Que ça, il faut aussi le mentionner.
47:52 Et puis, il y a quand même cette loi,
47:53 une loi de 1921,
47:55 qui, ben voilà,
47:56 il est temps peut-être de l'ouvrir
47:58 et de la modifier,
48:00 et d'être, on va dire,
48:01 dans les temps d'aujourd'hui,
48:03 avec les avancées scientifiques qu'il y a.
48:05 Les jeunes étaient présents et bien présents,
48:08 ce soir, place publique,
48:09 une émission à retrouver sur arabelle.fm
48:12 et sur les plateformes habituelles.
48:14 Merci d'avoir été avec nous.
48:15 Merci à tous mes invités.
48:16 Rendez-vous jeudi prochain, 19h.
48:18 Je vous souhaite une très belle fin de semaine.