Chaque vendredi Sacha Nokovitch, journaliste média à "L'Equipe", décrypte l'actualité sportive par la lorgnette médiatique.
Retrouvez "Le sport vu par les médias" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-sport-vu-par-les-medias
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00:00 C'est l'heure de la chronique Sport et Média.
00:02 - Avec Sacha Nocovitch. Bonjour Sacha.
00:05 - Bonjour Thomas, bonjour à tous.
00:07 - Alors aujourd'hui, nous ne sommes pas le 8 mars,
00:09 ce n'est pas la journée de la femme,
00:10 mais comme vous êtes un gentleman Sacha,
00:12 vous avez décidé de leur dédier votre chronique.
00:14 - Un grand gentleman, vous avez raison.
00:16 Et pour commencer, pas à n'importe quelle femme.
00:18 - Bon, vous le savez.
00:21 - C'est reparti.
00:23 - A moins d'être enfermé dans une grotte
00:24 ou dans une salle de procès d'assises, peut-être.
00:27 Demain soir sera diffusé sur TF1
00:29 le traditionnel concours Miss France.
00:31 Et d'ailleurs, petite indiscrétion pour vous,
00:33 l'une des candidates, noix du titre,
00:35 Miss Champagne-Ardennes,
00:36 est la fille d'un ancien footballeur professionnel,
00:39 Jérôme Dutitre,
00:40 qui avait joué à Calais,
00:41 notamment finaliste de la Coupe de France en 2000.
00:44 Alors, noix du titre décrochera-t-elle le titre
00:47 de Miss France 2024 ?
00:48 Réponse demain soir, bien sûr.
00:50 En attendant, ce matin, je voulais vous parler
00:52 des Miss France qui sont devenues journalistes de sport.
00:55 Il y en a eu essentiellement trois.
00:56 Rappelez-vous, Laurie Tillman, Miss France 2011,
00:58 qui était sur Eurosport.
00:59 Malika Ménard, Miss France 2010 sur L'Équipe 21.
01:03 Vous l'avez connue, Julien Pichonnet sur L'Équipe 21.
01:05 - J'ai travaillé avec elle, oui.
01:06 - Voilà.
01:06 Et bien sûr, Sophie Tallman, Miss France...
01:08 - J'ai travaillé, il précise.
01:10 - Tout le jour, c'est un grand traducteur, je le sais.
01:12 Sophie Tallman, Miss France 1998 sur TF1.
01:16 - Sophie Tallman qui avait répondu à Jean-Pierre Foucault
01:18 le soir de son élection,
01:19 elle lui avait dit qu'elle voulait prendre sa place, c'est ça ?
01:21 - À la télé.
01:21 - À la télé, il l'avait dit.
01:22 - Mais pas dans le foot, c'était pas du tout son idée à la base.
01:24 Sauf que Miss France 1998, forcément, c'est l'année
01:28 de la première victoire de l'équipe de France en Coupe du Monde
01:31 et ça avait forcément donné des idées à TF1.
01:33 Le soir de la finale France-Brésil,
01:35 la chaîne lui propose d'intégrer Téléfoot,
01:38 un mariage qu'au départ, Sophie Tallman n'imaginait pas une seule seconde.
01:41 C'est ce qu'elle m'a confié dans le cadre d'une interview
01:43 à apparaître dans le magazine L'Équipe, demain.
01:45 - Entièrement ce soir-là,
01:48 gentiment, j'ai dit oui,
01:49 mais au fond de moi, je ne voyais pas du tout travailler à Téléfoot
01:53 parce que c'était quand même une émission de mecs, de spécialistes.
01:58 Autant que j'aimais le football,
01:59 mais les rêves du foot, moi, ça faisait trop.
02:02 Je ne comprenais rien, je n'ai toujours pas compris ce qu'était un coufran.
02:05 Donc à l'époque, je me disais non, ce n'est pas possible.
02:08 - Voilà.
02:09 Bon, sauf qu'après la Coupe du Monde, les joueurs, les bleus,
02:11 deviennent des rockstars et la chaîne veut apprendre à les connaître davantage,
02:14 notamment leur personnalité hors terrain.
02:16 Cette fois, Alex Smith, ça lui plaît.
02:18 Elle va proposer des reportages qu'on n'avait pas l'habitude de voir à la télévision,
02:22 dans l'intimité des joueurs, mais il fallait encore les convaincre.
02:25 Et au début, ce n'était pas gagné.
02:27 - Moi, la première personne que je connaissais un peu dans le football,
02:29 que j'avais rencontré, c'était Robert Fires.
02:31 Donc je me dis, tiens, je vais lui demander.
02:33 Dans mon anémis, on s'était rencontrés à Metz.
02:35 Alors là, le gros revers dans la figure, ben non.
02:38 Sa femme n'était pas d'accord.
02:39 Je lui dis, oula, quelle histoire !
02:42 - La femme pas d'accord.
02:43 - Ça arrive.
02:44 - La femme de Youri Djorkaeff, elle, elle est d'accord.
02:46 Donc il dit oui, il donne en premier son accord, l'attaquant ce livre.
02:50 Et ça marche, le reportage plaît.
02:52 Les portes s'ouvrent pour Sophie Thalmann,
02:54 qui chaque dimanche vient sur le plateau de téléfoutre...
02:57 Téléfoot, pardon !
02:57 - Téléfoutre !
02:59 - Ça, c'est du Christophe Horat.
03:01 - Ah, celle-là, elle est...
03:02 - Évidemment.
03:03 - Ah bah, elle sera dans le pétisier de fin d'année, celle-ci.
03:05 - Elle est superbe.
03:07 - Elle vient sur le plateau défendre son reportage,
03:09 avec parfois d'autres petits qui proposent.
03:11 - Elle se permet !
03:12 Elle se permet de venir défendre dans Téléfoot.
03:14 - Ah, c'est joli.
03:15 - Voilà, je l'ai bien vu.
03:17 - Alors, Sophie, tout à l'heure, vous nous avez parlé d'une matinée à Londres
03:20 avec Marcel Dessailly, mais vous avez également passé une partie de l'après-midi avec lui.
03:23 - On a passé l'après-midi, et même plus.
03:25 - Ah bon ?
03:27 - Mais bon, c'est vrai que c'était une journée un peu spéciale,
03:28 puisque votre femme et vos enfants n'étaient pas là ce jour-là,
03:31 donc vous en avez vraiment profité pour faire ce que vous n'aviez pas le temps de faire habituellement.
03:35 - Ah oui !
03:36 - Les petits quiproquos, il n'y en a eu d'autres.
03:38 En 2002, après trois saisons, et surtout le fiasco des Bleus en Coupe du monde de foot,
03:42 les moyens de Téléfoot diminuent et la rubrique de Sophie Thalmann disparaît.
03:47 Mais bon, les autres nuits, ce n'était pas beaucoup mieux.
03:48 Dans les médias sportifs, ça ne s'est pas éternisé, notamment Malika Ménard, Julien Nespa.
03:52 Mais pour Laurie Tillman, ce n'est pas complètement fini.
03:55 Petite indiscrétion, une autre du jour.
03:57 France Télévisions pourrait faire appel à elle dans son dispositif des Jeux Olympiques de Paris l'été prochain.
04:03 Reste juste à savoir dans quel rôle.
04:05 - Bien.
04:06 - Alors, avec les rencontres du popotin d'Anissa et Téléfoot,
04:08 Sacha, on va faire une belle gridée.
04:10 - C'est quand même rassurant que de choisir des gens pour leur physique, ça ne marche pas.
04:14 - Ouais.
04:14 - Pas tous les coups.
04:15 - Pas tous les coups. En tout cas, on ne regardera plus Téléfoot de la même manière.
04:18 - Normalement, on fait de la télé avec des physiques moyens.
04:21 - Merci. Merci Christophe.
04:25 Alors maintenant, Sacha, vous vouliez aussi mettre en lumière un documentaire sorti cette semaine sur Netflix.
04:30 Ça s'appelle Under Pressure, les Américains sous pression,
04:33 qui raconte le parcours compliqué de l'équipe américaine féminine de foot.
04:36 C'était lors du dernier Mondial l'été dernier.
04:38 On imagine que vous avez adoré, évidemment.
04:40 - Honnêtement, pas vraiment.
04:42 C'était pas terrible.
04:43 C'est plutôt classique.
04:43 C'est assez lisse.
04:45 On ne fait que revivre une compétition qu'on a déjà vue,
04:47 certainement avec quelques moments de coulisses, mais sans grand intérêt.
04:50 En fait, dès que ça tangue un peu, notamment après l'élimination des doubles championnes du monde en titre,
04:54 quand même, dès les huitièmes de finale,
04:56 on a l'impression que les caméras s'éteignent.
04:58 Ça manque de chair.
04:59 On a du mal à accrocher.
05:00 - Oui, ça donne très envie.
05:02 - Oui, il faut quand même regarder jusqu'au bout parce que dans le dernier épisode, le quatrième,
05:06 c'est très important.
05:07 On parle du rôle qu'a joué cette équipe féminine américaine dans l'expansion du droit des femmes.
05:13 Ça permettra à toutes les petites filles de voir ce qu'elles ont fait depuis 1999.
05:17 Elles se sont battues pour le droit des femmes et 20 ans plus tard,
05:20 après un nouveau succès en Coupe du monde, rappelez-vous, c'était en France, en 2019.
05:23 Elles avaient réussi à utiliser leur exposition toujours plus forte pour appuyer leur combat
05:28 pour l'égalité salariale avec les hommes, avec en chef de file la star Meghan Rapinoe.
05:33 - On a rempli des stades, battu des records de 10 maths.
05:37 Et pourtant, en dépit de tout ça, on reste moins payés que nos collègues masculins.
05:42 On a tout étalé au grand jour.
05:46 Ça a été un moment fondateur dans le monde du sport féminin.
05:50 Et à partir de là, il n'y avait plus rien à ajouter.
05:54 Ce n'était plus qu'une question de temps.
05:57 - Voilà, à voir aussi pour le rôle de mère.
05:59 Beaucoup de joueuses sont devenues mères et ont réussi à rester professionnelles
06:01 et à jouer une Coupe du monde.
06:02 Ça, c'est très beau à voir également.
06:04 - Non, mais laissez tomber, vous ne nous avez vraiment pas du tout donné envie de...
06:08 - C'est d'un plus.
06:09 - Si, si, pour les petits filles, c'est important.
06:11 - On n'en a rien à foutre, en fait.
06:14 - Merci, Sacha.
06:16 On terminera sur ce bon mot.
06:18 On s'est régalé avec vous ce matin, Sacha.
06:20 Et on vous retrouve vendredi prochain.
06:21 D'ici là, on peut bien sûr vous lire dans l'équipe.