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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Hugo Clément, animateur et journaliste, pour les émissions "Sur le Front" lundi 27 novembre à 21h05 sur France 5 et "Les super-pouvoirs de l'Océan" mardi 28 novembre à 21h10 sur France 2.
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NewsTranscription
00:00 Europe 1 Culture Media.
00:02 -Alors Hugo Clément, ce soir dans "Sur le front", vous nous emmenez à la poursuite d'un pot de yaourt
00:11 qu'on est de plus en plus nombreux à jeter dans la poubelle jaune.
00:14 Je le dis tout de suite, c'est un très bon réflexe, il ne faut surtout pas perdre.
00:18 Mais si on fait ça, c'est évidemment en espérant qu'il soit recyclé ce pot de yaourt.
00:22 Or ce que l'on apprend dans votre doc, c'est que c'est très très rarement le cas en fait.
00:27 -Oui, c'est très rarement le cas. Les filières de recyclage ne sont pas du tout au point concernant le polystyrène.
00:33 C'est le plastique qui constitue les pots de yaourt.
00:35 Et donc on a suivi à la trace, j'ai envie de dire depuis la poubelle jaune,
00:40 jusqu'à son destin final, ce fameux pot de yaourt, pour savoir qu'est-ce qu'il devenait réellement.
00:46 -Et à l'arrivée, on apprend que 3% seulement des pots de yaourt sont vraiment recyclés.
00:50 Et encore, on n'est pas fichu de le faire nous-mêmes en France.
00:52 -Non, la seule usine de recyclage dans laquelle on envoie nos pots de yaourt se trouve en Espagne.
00:57 On n'a aucun site qui est capable de le faire en France.
01:00 Donc c'est effectivement 3% du total des pots de yaourt qui sont jetés.
01:03 Et on les transforme dans cette usine en Espagne en cintres ou en pots de fleurs.
01:07 On n'en refait même pas d'autres pots de yaourt.
01:09 Donc on est plus sur du décyclage que sur du recyclage.
01:12 C'est pas vraiment du recyclage.
01:13 -Même pas des nouveaux pots de yaourt.
01:14 -Et tous les autres, on va en parler.
01:16 -Alors ils ne partent pas qu'en Espagne, les autres.
01:19 Il y en a certains qui partent en Suède aussi.
01:21 Et là, c'est pas pour être recyclé.
01:22 Non, ils partent en Suède pour faire ce qu'on appelle du CSR,
01:26 du combustible solide de récupération.
01:28 Donc comme son nom l'indique, ils sont brûlés en fait,
01:31 pour faire de l'énergie, de la chaleur.
01:33 -De l'énergie dite verte.
01:34 -De l'énergie dite verte, puisque ça vient d'un déchet.
01:37 Donc on considère que c'est de la revalorisation,
01:39 alors qu'évidemment ça n'a pas grand chose de vert,
01:41 puisqu'on met ses pots de yaourt sur des bateaux qui parcourent des centaines de kilomètres.
01:45 -Oui c'est ça, l'empreinte carbone du pot de yaourt.
01:46 -On les brûle avec évidemment un rejet important de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
01:51 Et on considère que c'est de l'énergie verte.
01:53 Mais on ne fait pas que les envoyer en Suède.
01:54 Une bonne partie des pots de yaourt qu'on jette dans la poubelle jaune,
01:57 en France, sont brûlés par des cimenteries,
02:00 ou des sites industriels pour chauffer des fours,
02:02 qui ont besoin d'énormément de matière pour chauffer.
02:05 -Pour faire du ciment à l'arrivée.
02:07 -Pour faire du ciment, et donc on a suivi notamment le parcours d'un pot de yaourt
02:10 depuis un centre de tri, puis un centre de surtri,
02:13 où normalement ils doivent être séparés les pots de yaourt des autres emballages pour être recyclés.
02:17 En fait, on se rend compte que dans ce centre de surtri,
02:19 ils n'arrivent pas vraiment à séparer les pots de yaourt du reste.
02:21 Donc ils transforment tout ça, encore une fois, en combustible.
02:24 Et ça part dans une cimenterie à Couvreau,
02:27 où ces pots de yaourt sont brûlés.
02:29 -Et bien sûr, pour faire ces gros tubes, ces gros cubes,
02:32 compresser ces gros balleaux pleins de plastique,
02:35 eh bien on les enrobe de plastique, évidemment.
02:38 Parce que ça aussi, c'est nécessaire pour pouvoir les trimballer.
02:41 -On a du mal à se sortir du plastique.
02:43 On est vraiment décandants à cette matière.
02:45 -Et alors la solution de bon sens que vous explorez
02:47 face à nos déchets du quotidien,
02:49 c'est de revenir à la bonne vieille consigne.
02:51 Sauf qu'il y a de nombreuses résistances face à ce système.
02:54 On en parlera dans un instant après la session de rattrapage
02:56 de l'excellent Jean-Luc Lemoyne, qui nous rejoint tout de suite sur Europe 1.
02:59 -Culture Média sur Europe 1 avec Thomas Hill et avec votre invité Thomas.
03:04 Vous recevez ce matin Hugo Clément pour un nouvel épisode de Sur le Front.
03:08 C'est ce soir à 21h sur France 5.
03:10 -Oui, on a parlé de tous ces pots de yaourt que l'on jette.
03:12 Et face à ça, vous explorez une solution
03:14 qui est celle de la consigne en verre.
03:17 Vous montrez que même pour les yaourts, il y a des systèmes qui existent aujourd'hui.
03:20 -Oui, il y a tout un tas de petites entreprises qui mettent ça en place
03:23 où il est possible d'acheter ces pots de yaourt,
03:25 de les manger et de les ramener quand on revient faire ses courses la prochaine fois.
03:29 Et on récupère en plus le prix de la consigne.
03:32 Parce que c'est ça l'intérêt de la consigne,
03:34 c'est que non seulement c'est plus écolo,
03:36 mais en plus c'est plus économe si c'est mis en place de la bonne manière.
03:39 -Et vous donnez ce chiffre à 92% des Français qui sont favorables à la consigne.
03:43 Une consigne qui a longtemps existé en plus en France.
03:46 Moi j'ai le souvenir petit d'avoir rapporté des bouteilles au supermarché.
03:49 -Pour la fameuse tournée du laitier.
03:51 -Pourquoi est-ce que c'est si compliqué à faire revenir ce système ?
03:54 -Parce qu'il faut toute une échelle industrielle qui a disparu.
03:58 C'est-à-dire il faut déjà des fabricants qui acceptent d'utiliser des contenus consignés,
04:02 il faut des distributeurs qui acceptent de mettre en place des rayons
04:05 où on peut venir rendre les emballages.
04:07 Il faut des distributeurs aussi de transport pour faire que ça fonctionne.
04:12 Et puis il y a, on ne va pas se mentir,
04:14 tout un blocage, tout un lobbying des industriels du plastique.
04:17 Puisque souvent les gens qui vous vendent des boissons en plastique
04:20 fabriquent eux-mêmes leurs emballages.
04:22 Par exemple les minéraliers qui vendent des bouteilles d'eau en plastique,
04:24 beaucoup d'entre eux fabriquent les bouteilles en plastique
04:26 et donc vous vendent leurs bouteilles en plastique.
04:29 Donc il y a aussi un intérêt commercial derrière
04:31 pour certains à ne pas accepter le retour de la consigne
04:34 puisque avec la consigne on rend l'argent au consommateur
04:37 quand il ramène l'emballage.
04:38 Ce qui n'est pas le cas évidemment d'une bouteille en plastique.
04:40 On voit qu'en Allemagne par exemple,
04:41 même les bouteilles en plastique qui sont plus rigides,
04:43 mais elles sont réutilisables plusieurs fois,
04:46 il n'y a aucun problème avec ça.
04:47 C'est un système qui marche très bien.
04:48 C'est des bouteilles effectivement en plastique PET comme les nôtres,
04:51 sauf qu'elles sont plus épaisses et donc elles s'abiment moins.
04:54 Toutes les marques ont la même bouteille.
04:56 Exactement, elles sont formatées.
04:57 Donc il n'y a que l'étiquette qui change,
04:58 ce qui permet d'avoir des lignes industrielles
05:00 qui fonctionnent de manière très efficace.
05:02 Et les consommateurs rapportent leurs bouteilles d'eau
05:04 quand ils ont fini de la boire ou leurs bouteilles de soda.
05:07 Elle est reremplie, peu importe l'industrielle,
05:09 et elle est revendue.
05:10 En fait, c'est juste du bon sens.
05:11 Quand on mange dans une assiette, on ne jette pas l'assiette.
05:14 Quand on a fini de manger, ça ne nous viendrait pas à l'esprit.
05:16 C'est un peu la même chose avec les contenants alimentaires.
05:19 Après, on le redit, il faut quand même jeter ces bouteilles en plastique
05:22 notamment dans le bac jaune, parce que derrière, c'est quand même recyclé.
05:25 Il faut continuer à trier.
05:26 Dans l'émission, on prend l'exemple du pot de yaourt
05:28 qui est vraiment un mauvais exemple parce que...
05:31 Enfin, c'est un bon exemple à prendre,
05:32 mais je veux dire, c'est le mauvais élève le pot de yaourt
05:34 parce qu'il est très mal recyclé à cause de la matière qui le constitue,
05:38 le polystyrène.
05:39 En revanche, les bouteilles d'eau, par exemple, en plastique,
05:41 en PET transparent, ça, ça se recycle beaucoup mieux.
05:44 Et donc, il ne faut surtout pas arrêter de trier
05:46 parce qu'il y a quand même certains emballages,
05:48 beaucoup d'emballages qui sont recyclés.
05:50 Par contre, il faut regarder ce qu'on peut améliorer
05:52 et il faut surtout, le plus important, réduire notre volume de déchets
05:56 parce qu'on aura beau recycler aussi bien qu'on veut,
05:59 tant qu'on produit autant de déchets, autant de plastique,
06:02 il y en a forcément une partie qui ne pourra pas être valorisée et recyclée.
06:06 - Je regarde assez souvent sur le front de votre émission,
06:08 j'ai l'impression que votre programme a un tout petit peu évolué
06:11 depuis quelques mois, vous allez me dire si c'est vrai.
06:13 Mais vous cherchez vraiment à partir maintenant
06:16 de notre quotidien, des produits de grande consommation.
06:19 On est moins dans le côté combattant de l'écologie
06:21 que vous aviez au début, j'ai l'impression.
06:23 - Alors, on est toujours dans le côté combattant de l'écologie.
06:26 Après, combattant de l'écologie, ce n'est pas forcément des militants,
06:28 ça peut être des ingénieurs, ça peut être des entrepreneurs.
06:30 On le montre dans l'émission de ce soir avec l'ancien PDG de Saint-Gobain
06:33 qui a décidé de tout quitter pour lancer une entreprise de nettoyage
06:36 d'emballage en verre, ça peut être des scientifiques.
06:39 Donc, on met en lumière tous les gens qui proposent des solutions
06:42 et qui s'opposent au projet destructeur pour l'environnement.
06:44 Mais c'est vrai qu'on part toujours de ce que les consommateurs peuvent faire,
06:49 en fait, de ce qui nous concerne.
06:50 Parce que quand on parle du braconnage des rhinocéros
06:53 ou des éléphants en Afrique, c'est intéressant.
06:55 Mais pour parler clairement, en France, on ne peut pas y faire grand-chose.
06:58 Personne n'achète de corne de rhinocéros en France.
07:00 Donc, on n'a pas vraiment d'impact sur ce qui se passe là-bas.
07:03 Par contre, sur nos déchets, sur nos modes de consommation,
07:06 sur nos déplacements, tout ça, ça nous concerne.
07:09 Et on essaye toujours de tirer le fil de notre quotidien
07:11 pour expliquer aux gens ce qu'on peut faire.
07:13 Ça ne suffit pas de dénoncer, de montrer ce qui ne va pas.
07:16 Il faut aussi proposer des solutions parce que sinon, c'est un peu décourageant.
07:19 - Et puis, ça peut sembler un petit détail,
07:21 mais je pense que ça ne l'est pas totalement.
07:22 Vous avez abandonné depuis quelques temps votre célèbre T-shirt blanc.
07:26 - Ah bon ?
07:27 - Oui, manche courte.
07:28 - Bah non, regardez, je l'ai.
07:29 - Mais oui, mais avant, il n'y avait que le T-shirt blanc.
07:31 On voyait vos tatouages, tout ça.
07:32 Je me suis demandé si c'était pour essayer d'être plus grand public.
07:35 - Non, non, non.
07:36 Mes amis se moquent un peu de moi parce que je suis toujours habillé pareil.
07:40 Bon, j'essaie de ne pas acheter trop d'habits.
07:41 Donc, effectivement, j'ai toujours un T-shirt blanc
07:43 et une chemise en jean par-dessus,
07:44 qui est d'ailleurs toujours la même depuis cinq ans.
07:46 Mais non, je mets un T-shirt quand il fait très chaud, tout simplement.
07:50 Et les tournages qui ont été faits cet été,
07:52 je vous garantis, j'étais en T-shirt.
07:53 - Vous l'aurez dans quelques mois.
07:55 - Je m'adapte à la météo, on va dire.
07:57 - Bon, et puis il y a un an, Hugo Clément,
07:59 pile un an presque, vous avez lancé en ligne un nouveau média
08:02 qui s'appelle Vaquita.
08:03 - Oui.
08:04 - Comment il se porte aujourd'hui ?
08:05 Donc, c'est un média, on le rappelle,
08:07 qui fait appel justement au bon sens écolo.
08:09 - C'est un média d'enquête.
08:10 - Et d'enquête.
08:11 - C'est vraiment un média d'investigation sur les questions environnementales
08:13 parce que ce créneau-là n'était pas trop occupé.
08:15 Et il y a vraiment tellement d'enquêtes à mener sur l'environnement.
08:18 On a encore révélé la semaine dernière une usine d'engrais
08:22 qui stocke de manière pas du tout sécurisée
08:24 des matières qui peuvent être potentiellement très dangereuses.
08:26 Donc, c'est vraiment des enquêtes d'intérêt public.
08:28 Et ça fait un an qu'on s'est lancé et ça se porte très bien.
08:30 On fonctionne grâce aux abonnements de nos abonnés.
08:33 C'est notre seule source de revenus.
08:35 C'est ce qui nous permet de financer les enquêtes.
08:37 - Vous avez le nombre d'abonnés que vous espériez au départ ?
08:39 - Oui, on est dans ce qu'on avait prévu.
08:41 Et on va continuer à grandir ensemble.
08:43 - Et est-ce que c'est rentable aujourd'hui Vaquita ?
08:45 - Non, c'est pas rentable.
08:46 - Dans quelques années ?
08:47 - Non, non, ça le sera dans quelques années.
08:49 On espère déjà arriver à l'équilibre.
08:51 Vous savez, c'est pas avec un média indépendant d'investigation
08:53 que vous faites de l'argent.
08:55 Mais par contre, ça a vraiment un intérêt sociétal.
08:58 Ça a vraiment beaucoup d'impact.
09:00 Et on espère arriver à l'équilibre très bientôt.
09:03 - Restez avec nous sur Europe 1 dans un instant.
09:05 La suite de Culture Média
09:07 avec le journal des médias de Julien Pichenay.
09:09 Au programme aujourd'hui,
09:11 Emmanuel Macron, les Jeux Olympiques
09:13 et Karine Lemarchand.