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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 Alors qu'un parent d'élève s'est étonné que son enfant n'ait pas été servi en viande à la cantine,
00:04 la municipalité a rappelé que dans un principe de laïcité,
00:07 il est obligatoire de servir toutes les composantes des menus, y compris la viande.
00:11 Nous avons fait une note disant "vous faites comme d'habitude, vous servez l'intégralité du menu aux enfants".
00:19 De leur côté, des parents d'élève ont lancé une pétition pour mettre fin à cette décision de la municipalité.
00:24 Lorsque deux enfants se présentent et qu'on met de la viande à un et qu'on ne met pas de la viande à l'autre,
00:29 ça s'appelle de la discrimination. Comment on reconnaît un enfant musulman d'un autre ?
00:35 Le maire de Marignane réaffirme sa position concernant l'égalité des élèves et le respect de la laïcité dans les écoles.
00:41 Alors Jean Messiaen nous a rejoint l'homme aux costumes 3 pièces.
00:45 Vous savez, ça fait combien de temps que vous mettez des costumes 3 pièces ?
00:49 Aussi loin que ma mémoire remonte.
00:51 Non c'est vrai ? Quand même à l'école et tout ?
00:53 À l'école non, mais à l'université oui.
00:55 Ah ouais ? Vous étiez toujours comme ça ?
00:56 Oui.
00:57 Ah ouais ? Et les gars, ils ne vous demandaient pas des trucs à boire comme ça ?
01:00 Non mais ça te va bien, c'est ton style quoi. C'est ton kiff.
01:03 Ouais.
01:03 Tu en as plein ?
01:04 Pas plein, j'en ai quelques-uns.
01:06 C'était mon interview 7 à 8.
01:07 Ouais.
01:08 Non c'est vrai que tu aimes bien. Tu t'habilles toujours comme ça ?
01:11 Oui.
01:12 Tu aimes bien le jogging ?
01:13 Chez moi, ouais.
01:14 Non c'est vrai ? Genre chez toi, le dimanche.
01:15 Chez moi, voilà.
01:16 Comme ton daron, le daron il met toujours un jogging le dimanche avec un t-shirt, on ne sait pas où il a eu.
01:20 Tu fais "Ah bon, ah ah".
01:21 Et bien il ne sait pas où il a acheté.
01:22 Je trouve que c'est important aujourd'hui d'avoir une tenue vestimentaire qui honore les gens chez qui tu vas.
01:31 Moi je suis invité ici, toi tu es chez toi.
01:34 Ah non non, franchement non. Merci alors, merci. Et vraiment toujours comme ça. Et ce n'est pas trop long pour se déshabiller le soir ?
01:40 Non, ça va.
01:41 On va te faire des très beaux nœuds de cravate.
01:44 Merci Jean d'avoir été avec nous.
01:47 Non, allez. Est-ce que vous êtes d'accord avec ce maire ?
01:51 Le maire de Marignane impose la viande pour tout le monde à la cantine au nom de la laïcité.
01:54 Êtes-vous d'accord ou pas ?
01:55 Alors Jean-Michel Maire est d'accord.
01:57 C'est fou. Alors je ne sais pas quel argument il va trouver mais bon, allez-y.
02:00 Oui, je suis entièrement d'accord parce que déjà, il l'explique pour des raisons budgétaires.
02:03 Ah d'accord.
02:04 Déjà ça, je trouve que c'est tout à fait louable.
02:06 Voilà, pour qu'il puisse continuer à servir des repas décents à l'ensemble des élèves, il est obligé de faire certains choix.
02:11 Il a fait le choix de ne pas faire des repas qui soient communautaires.
02:15 Voilà, et si tu commences à décider dans une école, dans une classe,
02:18 tu auras toujours un juif, un musulman, un chrétien, un vegan, un diabétique, une femme enceinte,
02:24 quelqu'un qui est allergique au gluten, quelqu'un qui est allergique au marron.
02:27 Et c'est quoi ta classe là frère ?
02:30 Non mais c'est quoi cette classe là, sans déconner ?
02:32 Vous avez déjà fait une classe comme ça vous ? Non mais sans déconner ?
02:35 T'as un gars qui a trois yeux, un gars qui a huit oreilles.
02:40 Non mais frère.
02:40 C'est pas une classe, c'est une école.
02:42 L'école, ils vont tous, toutes les classes, dans la même cantine.
02:44 Donc voilà, donc si on commence à faire des classes comme ça, avec des conso,
02:47 bah oui, il y a des gens qui sont intolérants au lactose et tout,
02:49 mais maintenant il y a tellement de spécificités gastronomiques,
02:52 en tout cas de restrictions alimentaires, qu'on ne s'en sent plus.
02:55 Vous êtes intolérant à la famille ?
02:56 Quand j'étais jeune, il y avait un menu, tout le monde fermait sa gueule et tout le monde était heureux.
03:00 Et voilà, et bien j'ai envrai qu'on soit plus dans ce cas là,
03:02 et que maintenant tout le monde réclame un menu spécial etc.
03:05 Il y a toujours eu les deux qui disent "oui je veux les entendre,
03:08 je veux entendre Pascal de la Tour du Pain, elle me coûte assez cher".
03:10 (Rires)
03:15 - Bah alors ? - Ah bah je sais pas, je croyais que vous rigoliez.
03:17 Non non, je disais que oui, effectivement, la question budgétaire, une chose.
03:20 Deuxièmement, moi je suis assez d'accord sur le fait que ça peut stigmatiser certains enfants.
03:26 Après on n'oublie pas à manger la nourriture, sauf qu'elle a la viande.
03:32 - Mais bon, ils mangent quoi alors les congés ?
03:33 - Bah si, si on te met de la viande dans la diète.
03:34 - Non mais il y a des compléments, il y a des compléments.
03:35 - Non non, il n'y a pas de compléments là-bas, il ne faut pas, t'es mort, tu ne manges pas.
03:38 - Si tu manges halal ou kachir, bah tu ne manges pas.
03:41 - Bah oui, mais c'est-à-dire que tu passes toute l'après-midi, t'as rien mangé.
03:44 - Et par ailleurs, les personnes... - Comme pour une fois, je vais être d'accord avec Jean.
03:47 - Par ailleurs, les personnes de cantine sont obligées, c'est-à-dire une circulaire,
03:50 ils sont obligés de mettre dans l'assiette des enfants... - C'est insupportable.
03:54 - C'est insupportable, si l'enfant dit "moi non, je vais juste prendre par exemple les légumes,
03:58 et puis l'entrée et les plats", non, le personnel de cantine répond "bah non,
04:01 je suis obligée de te mettre tous les ingrédients".
04:03 - C'est des classes de... - Petites...
04:06 - T'as déjà vu une femme enceinte dans une classe de CE2, toi ?
04:08 - Non, bah non, mais je parle, au lycée... - Mais même au lycée, franchement...
04:12 - J'aimerais d'abord qu'on entende Géraldine Maillet.
04:16 - Alors moi qui suis naïatola de la laïcité, là, je peux dire que c'est vraiment une décision
04:20 qui est complètement débile, qui est absurde, qui est rétrograde et qui est stigmatisante.
04:24 Et voilà, moi, je fais la différence entre laïcité et laïcard.
04:27 Et ça, pour moi, c'est un truc de laïcard, complètement nude et complètement ridicule.
04:31 Et en plus, on a l'impression que c'est une sorte d'injonction,
04:33 et on force les enfants à manger de la viande.
04:35 Mais moi, à mon époque, pardonne-moi, Jean-Mi,
04:37 eh ben moi, j'avais des amis qui mangeaient pas de viande, qui mangeaient cachère,
04:41 et y avait pas de problème, et du coup, on leur imposait pas de manger de la viande.
04:45 Ça veut dire quoi ? On balance un peu de viande et on dit "tu dois manger".
04:48 - Non, tu manges pas, tu le laisses dans l'assiette.
04:49 Y a plein de choses que je veux pas, je les laisse dans l'assiette.
04:51 - Mais tu vois bien, Géraldine, comment ils font, les enfants, ils mangent pas.
04:53 Ils mangent pas. Y a l'entrée, le plat, le dessert, le fromage...
04:56 - Tu vois bien que le maire, quand il fait cette sortie-là...
04:57 Pourquoi il parle que des musulmans ? - C'est Bruno ?
04:59 - Bah oui. - Mais non, mais c'est faux.
05:01 - Chut, parce que c'est de l'islamophobie.
05:03 - J'ai trouvé ça très stigmatisant.
05:05 - C'est de l'islamophobie sous couvert de laïcité.
05:07 - Là, t'as crème, l'islamophobie. - Je suis désolé, faut dire la vérité.
05:10 Quand on voit le profil de la mairesse, c'est clairement de l'islamophobie...
05:14 - C'est un maire. - Pardon, c'est un maire.
05:15 - ... de l'islamophobie sous couvert... - Alors, tu sais même pas qui c'est ?
05:17 - Bah non, mais j'ai regardé son profil LinkedIn, j'ai pas capté le nom,
05:20 j'ai regardé le détail et le parti politique qui soutenait. - Regarde, regarde là, regarde.
05:22 - Il s'y sert, un parti politique. - C'est qui le parti politique ?
05:24 - C'est la belle femme. - C'est vrai que c'est une belle femme.
05:26 - C'est la mairesse ? - Non, mais il s'y sert.
05:28 - Il va être content déjà que tu le traites de mairesse. - Il est au Rassemblement National,
05:30 peu importe. Il est au Rassemblement National. - Non.
05:32 - Non, il est divers droit. - Non, non, non, non, non.
05:35 - Ah, bah, il est divers droit. - Il est divers droit et il entame un rapprochement
05:39 avec les amis de Jean Messiaen. - C'est facile d'écrire l'histoire.
05:41 - Attends, ça fait des années que t'entame un rapprochement avec Annie Dalgaux.
05:43 - Non, mais c'est facile d'écrire l'histoire. Quand un homme, on dit que c'est une femme,
05:45 quand il est divers droit, tu dis qu'il est reine. C'est facile d'écrire l'histoire.
05:47 - Non, mais écoute, je n'ai pas regardé son nom parce que je m'en fous de savoir qui est cette personne.
05:51 J'ai regardé son CV. - Non, ça, c'est méchant.
05:53 - Non, mais ça, c'est méchant. Intéresse-toi aux gens.
05:55 - Je voulais savoir quelles étaient ses opinions politiques. C'est ça qui m'intéressait.
05:59 - Tu les connais ? - Eh bah, voilà.
06:01 Ses opinions politiques, c'est que c'est un homme qui a le droit d'être d'extrême droite. Il n'y a pas de problème.
06:07 - Il a des diverses retraits. - Mais quand on regarde après, là, clairement, la décision,
06:12 ce n'est pas pour faire chier des autres personnes que les musulmans.
06:15 Donc, moi, je suis désolé, pour moi, c'est de l'islamophobie.
06:19 - C'est un procès d'attention. - Voilà. Je vais faire chier une catégorie de personnes.
06:21 - On aura l'avis de Jean. J'aimerais que tu nous donnes ton avis dans un instant, Jean.
06:25 Déjà, en trois mots, qu'est-ce que tu peux dire, déjà ?
06:27 - Moi, je m'interroge sur les gens qui ont réagi à cette décision du maire.
06:32 - Alors, Gilles Vernet, il est colère.
06:34 - Les gens qui ont réagi à cette décision négativement, ce sont effectivement certains musulmans.
06:39 Non, mais localement et dans l'opinion politique, ce sont certains musulmans.
06:42 - Moi, j'ai réagi négativement. - Non, mais attendez. La décision du maire...
06:46 - J'en ai marre de ce gars, putain ! - La décision de ce maire n'est pas islamophobe.
06:50 Au contraire, la décision... - Deux mois qu'il était parti, on était bien.
06:53 - La décision... Mais arrêtez avec votre intolérance, là, Suleyman.
06:56 - On a une intolérance au gluten. - Exactement, oui.
07:00 Ce que je veux dire, si vous voulez, c'est que pourquoi ce problème se pose aujourd'hui ?
07:03 Il ne se posait pas il y a 30 ou 40 ans. Pourquoi il y a 30 ou 40 ans ?
07:06 - On n'imposait pas les gens. - Non, il y a deux choses.
07:09 - Il y a 30 ou 40 ans, on n'imposait pas les gens. - Non, non, non. Il y a deux choses.
07:11 La première. - Gilles, vous lui répondrez dans un instant, Gilles Vernet.
07:15 - Mais je n'ai rien dit encore. - Mais si, vous l'avez agressé.
07:17 - C'est ce que tu vas dire. - Vous l'avez agressé.
07:20 - Tu l'as agressé. - Ah, c'est pas grave.
07:22 - Tu l'aimes bien ? Tu l'aimes bien ? - Moi, je l'aime bien, mais lui, c'est un haineux.
07:24 Donc il vous dira qu'il ne m'aime pas. - J'aime bien cette émission.
07:27 On se retrouve dans un instant. Je voudrais remercier Laurent et Pascal d'avoir été avec nous.
07:30 On les retrouve dans un instant. On va aller accueillir les deux. A tout de suite.
07:33 On verra le sondage dans un instant, bien entendu, les chéris.
07:35 Gilles Verdez n'est pas d'accord. Pourquoi ?
07:38 - J'ai lu le témoignage d'une petite fille de 6 ans qui est à la cantine là-bas
07:41 et qui a dit à ses parents "on m'a mis du porc dans mon assiette aujourd'hui, papa, maman, je n'ai pas pu manger".
07:48 Et la maman lui a répondu "mais qu'est-ce qui s'est passé, ma fille ? Je suis désolé".
07:51 Pourtant, la mère lui a dit "mais on paye pourtant, je te promets, on a payé ton repas".
07:57 Vous vous rendez compte ? La petite, désespérée, parce qu'on mélange le porc avec d'autres aliments.
08:02 Donc il y a des gens, par exemple, pour moi, je ne peux pas manger.
08:05 - Mais là, vous déformez le propos du maire. - Ah, pas du tout. Je vous raconte le témoignage d'une enfant.
08:09 Il aurait dit "toutes les semaines, vous allez avoir des repas au pied de porc".
08:13 Là, on aurait compris que c'est une provocation. Ce n'est pas ce qu'il a dit.
08:16 Il a dit de la viande. Je trouve ça absolument incroyable qu'à une époque où le pouvoir d'achat des Français est en berne,
08:25 où beaucoup de gens ne peuvent pas manger de viande, justement, l'école publique française propose aux enfants
08:31 de tout manger, y compris de la viande et on trouve encore à se plaindre.
08:36 Mais dans quel pays vivez-vous ? Vous avez vu l'état du reste du monde ?
08:40 Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, c'est que vous dites que ce maire est d'extrême droite.
08:43 Non, ce maire est juste d'extrême France. Il veut maintenir l'idée de la France.
08:47 Le problème, c'est qu'en France, vous vous rendez compte que vous dites que ce maire discrimine.
08:52 Mais qui discrimine ? Est-ce qu'on va demander aux élèves, à chacun des élèves, qui est musulman et qui ne l'est pas ?
08:58 Comment est-ce qu'on calcule le nombre de repas communautaires ou musulmans qu'on va servir à l'école ?
09:05 Mais justement, les Juifs ne posent pas de problème, Madame.
09:08 Les Juifs ne réclament pas. Les Juifs, ça fait mille ans qu'ils sont en France, ils n'ont jamais réclamé à l'école publique des repas de substitution.
09:16 Ils ne mangeront pas à la Juive, ils ne mangeront pas à la Corse.
09:19 Vous voulez plus que les Juifs et les musulmans ne disent "là-bas" ?
09:21 Non, non, mais la question qui se pose, de manière calme, c'est pourquoi, il y a 30 ou 40 ans, nous n'avions pas ce type de revendications
09:32 et pourquoi elles émergent aujourd'hui ?
09:35 Pour deux raisons. D'abord, parce que vous avez une immigration massive dont une majorité est musulmane, ça c'est la première chose.
09:44 Et la deuxième chose, c'est que...
09:46 Donc on met du porc dans les assiettes pour les stigmatiser, pour leur dire "repartez-y".
09:49 Pour la faire courte, il n'y avait pas autant de musulmans dans les années 80 qu'il y en a aujourd'hui.
09:53 Donc à un moment, le nombre fait effectivement office de revendication.
09:57 La deuxième chose, c'est que l'islam d'aujourd'hui, en France, n'est pas l'islam des années 80.
10:01 Aujourd'hui, l'islam de France, il est traversé par des courants radicaux, des courants islamistes, qui eux, sont dans ces revendications-là.
10:08 Donc, si vous voulez, le problème... Le maire dit quelque chose de très simple.
10:13 Il dit "moi, je ne dis que...". C'est quand même incroyable qu'un maire qui propose le même repas pour tout le monde,
10:19 en respect du principe d'égalité et du principe de laïcité, vous l'accusez de discrimination.
10:25 Rappelez-vous que quand Robert Ménard à Béziers avait fait des statistiques pour savoir combien de pourcentages d'élèves musulmans il y avait dans les classes,
10:32 vous aviez hurlé à la mort en disant "il discrimine, il fait du racisme".
10:36 Là, il ne prévoit pas...
10:38 – Donc vous êtes pour mettre du porc pour que les juifs et les musulmans ne mangent pas la cantine ?
10:41 – Oui, du porc, pour mettre de la viande. Et ceux qui ne veulent pas manger, qu'ils ne mangent pas, c'est tout.
10:44 – Ah, d'accord, très bien. – Mais attendez, il y a des élèves...
10:46 – Il y a des élèves qui ne mangent pas d'épinards, de petits poils, de riz au yaourt.
10:49 – Sans enfants juifs et sans enfants musulmans, c'est ce que vous voulez, très bien, moi c'est dit.
10:52 – Le problème, si vous voulez, c'est qu'en France, il y a une identité française à laquelle il est demandé aux gens de se conformer.
10:58 – Et les végétariens alors ? – Voilà, c'est tout.
11:00 Donc si vous n'êtes pas d'accord avec ça, pas de problème, vous faites vos repas ailleurs,
11:05 mais vous n'imposez pas vos spécificités et vos revendications alimentaires au sein de l'espace public dont l'école fait partie.
11:12 – Et les végétariens, on a le droit ou pas au moins ?
11:14 – Les végétariens, la loi l'impose, je ne sais pas si vous le savez, mais une fois par semaine,
11:19 la loi impose un repas par semaine végétarien pour les élus.
11:23 – Les 4 jours, les végétariens sont tous les jours.
11:25 – Alors moi j'ai une question, on me posait le jour où c'est un repas végétarien,
11:28 est-ce qu'on peut avoir des revendications de viandards qui disent "on veut de la viande" ?
11:32 – Non, c'est très bien. – Non, mais il y a un choix, on peut faire deux plats,
11:34 on n'est pas complètement débile, on peut faire deux plats.
11:36 Moi à mon époque, il y avait deux plats, ça vous paraît dingue ?
11:39 Quand vous parlez de comment on mangeait il y a 30 ans, il y avait deux plats.
11:42 – Pourquoi vous voulez absolument provoquer des gens qui sont différents de vous ?
11:45 – Mais qui se sent provoqué ? – Mais là, c'est vous.
11:48 Vous tentez de justifier le fait que de mettre de la viande,
11:52 ce n'est pas autre chose que juste de la provocation.
11:55 C'est de la provocation pour le final. – Le problème, c'est…
11:57 – Pourquoi tu rigoles Jean-Mi ? – Ça me fait marrer que tu dises
11:59 que donner de la viande aux enfants, c'est de la provocation.
12:01 – Non, les forcés… – Non, quand je viens de vacanter,
12:03 je dis "il y a de la viande", je dis pas "il me provoque celui-là ou quoi ?"
12:05 – Et c'est même ridicule, parce que c'est du gâchis alimentaire, il y a des critiques de faim.
12:09 – J'aimerais entendre Jean-Mi, parce qu'il est d'accord avec Jean Messiaen, c'est le seul.
12:12 – Bah oui, parce que, excuse-moi, parce que moi, je me rappelle du temps
12:15 où on vivait tous ensemble. – Même moi aussi.
12:17 – Mais maintenant, c'est le vivre ensemble, selon Gilles Verdes.
12:19 On vit ensemble, chacun de son côté. – Et on mange tous les mêmes.
12:21 – Avec des règles, chacun différente, et chacun ne va pas emmerder l'autre,
12:24 chacun reste dans son coin. Parce que si on suit ton exemple, Gilles,
12:27 il faut respecter à ce moment-là toutes les croyances, etc.
12:32 Donc tu es, j'imagine, pour que la piscine soit interdite aux hommes, certains jours.
12:36 – Qu'est-ce que tu racontes ? – On ne fait pas quoi ?
12:38 – On fait du porc dans une assiette mélangée, ça va.
12:40 Et que les enfants musulmans ne puissent pas manger.
12:42 Mais vous êtes capibles. – Mais c'est le rapport.
12:44 – Vous voyez pas le principe ? – Ça tient du même principe.
12:46 – Je vous demande pas de comprendre, je vous demande pas de comprendre.
12:49 – Jean-Michel, t'es pas obligé d'aller à la piscine tous les jours ?
12:53 – Si, si je dois apprendre à nager, il faut aller à la piscine.
12:55 – Alors qu'un enfant est obligé de manger. – Ça tient du même principe.
12:58 – Mais les enfants sont pas affamés, enfin.
13:00 – Arrêtez de prendre la laïcité comme prétexte pour dire…
13:02 – La laïcité, c'est d'avancer.
13:05 – T'as un prétexte pour en faire une religion, en l'occurrence la religion musulmane.
13:08 Ayez le courage au moins de dire que vous avez un problème avec les musulmans.
13:10 – Mais oui. – Non mais attends, je peux répondre.
13:12 – C'est un slip. – Il faut assumer son islamophobie en fait.
13:15 – Attendez, c'est pas… – Il y a un mot qu'il faut assumer son islamophobie.
13:17 – Non, non, ça c'est… – Arrêtez, arrêtez de retourner.
13:20 – Non, c'est vrai. – Accroche-nous une serre dans le dos.
13:22 – Tous les deux, tous les deux. – Arrêtons de retourner.
13:24 – Il faut assumer ce qu'on dit, c'est tout. – Arrêtez, arrêtez.
13:26 – Vivre ensemble, c'est discriminant de dire qu'on est pour le vivre ensemble.
13:30 – Mais là, ça ne se justifie pas. – Tu disais que c'était le meilleur, tu déconnes.
13:34 – Mais qu'est-ce qu'on s'en prend là ? Et toi, avec ta piscine, t'es pas en sujet avec ta piscine ?
13:38 – C'est quand même… – La raison de Guillaume manger, c'est une nécessité.
13:41 Nager, c'est pas une nécessité. Tous les Français ne vont pas à la piscine.
13:44 – C'est quand même… – À l'école, tu vas à la piscine, c'est obligatoire.
13:46 – Non, moi je ne suis jamais allé à la piscine à l'école, qu'est-ce que tu racontes ?
13:48 – Les gars, ce n'est pas vital d'aller à la piscine. – Mais non, c'est obligatoire.
13:52 – C'est quand même invraisemblable de retourner l'argument.
13:57 Donc nous, on est accusés d'islamophobie simplement parce qu'on veut appliquer
14:00 le principe de laïcité tel qu'il s'applique en France depuis 1905.
14:03 En revanche, ceux qui refusent la manière dont nous mangeons, eux ne sont pas francophobes.
14:08 – Mais non, mais vous voulez gâcher de la nourriture.
14:10 Ce que vous voulez faire, c'est de voir des enfants jeter leur viande
14:13 parce qu'il y en a qui crèvent de faim et on va jeter la viande parce que…
14:16 – Ceux qui refusent notre façon d'être et notre façon de vivre sont des francophobes.
14:22 Il n'y a pas d'islamophobie. – Non, non, non.
14:24 – Il n'y a pas d'islamophobie. – Non, mais juste…
14:26 – Il y a quelque chose de très important que je veux rajouter.
14:28 – Non, mais Jean, moi je t'explique. – C'est tout net, là.
14:30 – Là, il faut juste être logique deux minutes.
14:33 On est dans un pays où il y a plein de religions.
14:36 Moi, par exemple, je respecte la religion.
14:38 – Moi, je ne mange pas de viande. – Nous aussi.
14:40 – Non, mais je ne mange pas de viande. Comment je fais, moi ?
14:42 Si j'étais à la cantine à Marignane, je mange quoi ? Je ne mange pas de la journée ?
14:45 – Oui, on peut jeter un jambon.
14:47 – Je vais te dire, ça, je vais te dire, pour moi, c'est une très mauvaise idée.
14:51 Excuse-moi, c'est une mauvaise idée.
14:53 – Je vais dire, le fait de respecter la religion, c'est une chose.
14:56 Le fait de ne pas vouloir que les institutions publiques,
15:01 dont l'école, soient la caisse de résonance des revendications religieuses…
15:04 – Non, mais ça n'a rien à voir.
15:05 – C'est pas parce que tu ne manges pas de viande que c'est une école que…
15:07 – Non, mais attendez, si on a la force, je dis juste pour vous mettre une seule minute,
15:11 pour vous développer, il y a un contexte.
15:13 Le contexte, c'est qu'en 2004, il y a eu une loi qui interdit les tenues religieuses à l'école.
15:19 Donc, à partir de là, les revendications religieuses n'ont pas disparu,
15:23 elles se sont diversifiées. Donc, en fait, il faut juger le contexte.
15:26 Il y a des agressions. – On parle de mandée.
15:29 – Oui, mais parce qu'il y a des revendications alimentaires,
15:32 il y a des revendications vestimentaires, il y a des revendications carbonelles,
15:35 il y a des revendications alimentaires, il y a des revendications carbonelles.
15:38 – C'est une agression.
15:39 – S'il vous plaît, il est 53, je voudrais qu'on voit le sondage, s'il vous plaît, les chéris.
15:42 Oui, 48 %, donc 51 %, c'est plus mitigé que sur le plateau.
15:47 – C'est une agression de faire ça.
15:49 – Les menus, je peux dire un dernier truc ?
15:51 – Vas-y, vas-y, avec plaisir.
15:52 – Les menus, Guillaume, les menus…
15:54 – Tu dis beaucoup de conneries, c'est marrant.
15:55 – Je sais pas si tu as déjà été à l'école, enfin, si tu as des enfants, bientôt, tu auras.
15:58 Au début de chaque semaine, tu as les menus affichés pour toute la semaine.
16:01 – Il apporte un sandwich.
16:02 – C'est une agression.
16:03 – Il n'y a pas de porc de menu.
16:04 – Vous nous privez de cantine.
16:05 – Chut, chut, chut.
16:06 – Vous nous privez de cantine.
16:07 – Il y a quelqu'un qui…
16:08 – Il est dans ton sens.
16:09 – Je lui réponds, quand tu sais que quelqu'un ne mange pas de porc et que tu lui jettes du porc de force…
16:13 – Mais c'est quoi cette image de jeter du porc ?
16:15 – Mais c'est la vérité.
16:17 – Mais c'est bien aussi lui qui a dit que je ne mange pas du porc.
16:20 – S'il vous plaît, s'il vous plaît, Verdes, Verdes.
16:22 – Mais Jean, c'est ce qu'il fait, Jean et Jean-Michel, le maire, c'est ce qu'il fait sciemment, il mélange le porc dans l'assiette.
16:31 Il met le porc avec les autres aliments.
16:32 – Non mais Jean, arrêtez, laissez-moi finir une seconde.
16:36 Il met du porc avec les autres aliments.
16:37 Qu'est-ce qu'il se passe ?
16:38 Moi, par exemple, si j'ai cette assiette, je ne peux pas toucher à cette assiette
16:41 parce qu'il y a du porc au milieu des autres aliments.
16:43 – Il y a du porc tous les jours.
16:44 – C'est comme ça, laissez-moi finir.
16:45 – Il y a du porc tous les jours.
16:46 – Mais toi, tu as déjà mangé du porc, toi, Gilles ?
16:48 – Avant, longtemps, avant, oui.
16:50 – Ah d'accord, avant qu'il ne devienne Souleiman.
16:52 – Oui, bien sûr.
16:53 Alors c'est Souleyman, c'est pas Soleiman, bien sûr.
16:55 Je ne travaille pas dans un centre duvé.
16:56 [Rires]
16:57 Pourquoi il mélange sciemment pour dire aux musulmans, vous ne mangerez plus à la cantine, vous le savez très bien.
17:02 – Oui, mais Gilles, attends, Gilles, juste une précision.
17:04 Le problème n'est pas qu'avec le porc, c'est-à-dire que si certains musulmans refusent même qu'il y ait une viande qui ne soit pas halal,
17:11 qui soit au contact des aliments dont ils ne sont pas,
17:14 c'est un puissant phare, c'est un puissant phare, c'est un tonneau des Danaïdes.
17:17 Si vous lâchez une revendication, vous êtes éliminés.
17:21 C'est par petits pas, à chaque fois, la conquête, c'est par petits pas.
17:25 – Il a dit, il était de la Danette.
17:26 – Vous savez à quoi ça ressemble, vos propos ?
17:27 Ça ressemble aux blagues racistes de beauf qu'on voit sur Twitter,
17:30 "Ah, les musulmans, on va leur mettre du porc dans leur sieste".
17:32 – C'est 50/50, les chéris, très vite, que voulez-vous dire ?
17:37 – Non, moi, je voulais juste poser la question.
17:39 – Attendez, la question BFM TV, là.
17:41 – La question BFM TV, c'était juste, moi, je suis assez d'accord avec Jean-Michel,
17:46 c'est-à-dire, voilà, on propose de tout à tout le monde.
17:49 La seule chose, moi, qui me gêne un peu, c'est si on oblige à propos de la viande.
17:53 – Mais c'est ça, c'est ça.
17:54 – Mais c'est quoi la question ?
17:55 – Le mien même, il n'oblige pas.
17:56 – Mais si, il oblige, c'est mélangé.
17:58 Quand on vous écoute, c'est ce qu'on dit.
18:00 – Mais si il ne l'obligeait pas, on débattrait même pas.
18:02 – Non, non, non, mais je vais t'expliquer.
18:05 – Il n'oblige pas.
18:06 – Non, mais c'est que, il y a entrée, plat, dessert, ça veut dire que, s'il vous plaît,
18:11 ça veut dire que les enfants, ils ne mangeront qu'entrée et dessert ce jour-là.
18:14 – Ce n'est pas un repas.
18:15 – Voilà, ils ne mangeront pas le plat, c'est tout, tout simplement.
18:18 – Oui, c'est normal.
18:19 – Merci à tous.
18:20 – C'est normal dans l'école publique.
18:21 – Merci les chéris, merci.
18:22 – Invité exclusif ce soir, témoignage exclusif.
18:26 Vous êtes chauds ce soir, merci en tout cas, monsieur.
18:30 – S'il vous plaît.
18:31 – Allez, réconciliez-vous les deux, là.
18:33 – Non, mais la personne humaine, Jean Messia, je ne l'exécre pas.
18:36 – Ah oui ?
18:37 – Ces opinions politiques que je déteste.
18:39 – Très aimable.
18:40 – Non, mais je lui ai toujours dit bonjour et au revoir.
18:42 – C'est bien le moins.
18:43 – Toi, tu es l'avocat de Jean Messia, quoi.
18:45 – Le protocole républicain, mais mes idées, vous savez,
18:47 elles représentent des millions de Français.
18:48 – Oui, mais pas la manière dont vous les exprimez.
18:50 – Vous non plus, encore moins.
18:52 – Bon, ben, vous appellerez cette semaine, si vous voulez.
18:54 – Merci les chéris.
18:55 – Ça m'étonnerait.
18:56 – Bon, ben, sinon, vous parlez sur Insta, vous ne faites pas chier.
18:58 – Moi, ça ne me pose pas de problème, mais toi, je ne sais pas.
19:01 – Je ne vous appellerai jamais, non.
19:02 – Ben, voilà, c'est ça.
19:03 C'est-à-dire que si on prend un cliché...
19:04 – Il y a autre chose à foutre que de t'appeler Jean Messia, merci.
19:06 – Si on prend un cliché...
19:07 – Qui est ce discriminant, là ?
19:08 – Toi, ta gueule.
19:09 – Mais c'est pas ce qu'il y a.
19:10 [Rires et applaudissements]
19:16 – Le vivre ensemble, on ne peut rien faire contre le vivre ensemble.
19:18 – Jill Verdes ne contacte pas les immigrés, c'est pour ça.
19:20 – On ne peut rien faire contre le vivre ensemble.
19:21 – Qu'est-ce qui se passe, Jean-Michel, il a l'air...
19:23 – Ah non, mais je constate que le vivre ensemble, une fois de plus,
19:26 c'est très, très joyeux, ça donne envie d'adhérer à cette question.
19:29 – Le racisme en toute décontraction.
19:31 – Pippo et Bingo, là.
19:33 [Rires]
19:35 – L'islamophobe, c'est un peu gros, excusez-moi.
19:37 – Ben, excuse-moi, si tu es comme lui, il suffit d'ouvrir son Twitter.
19:40 – Mais attendez...
19:41 – Tu regardes son Twitter, il n'y a que des provocations islamophobes.
19:44 Donc, si tu es d'accord avec lui, excuse-moi.
19:46 – Non, mais pas exclusive.
19:48 – Faites attention à ce que vous dites.
19:49 – C'est la vérité, je vois vos tweets qui passent à chaque fois.
19:51 – Oui, mais justement, qu'est-ce que vous avez à dire ?
19:53 – Eh ben, ils sont ridicules.
19:54 – C'est tout ?
19:55 – Ils sont indignes de quelqu'un qui se dit politique...
19:57 – Ah ben, ouais, c'est tout ce que vous avez à dire.
19:59 – Eh ben, c'est ridicule.
20:00 – Vous dites que c'est ridicule, mais vous ne discutez pas, en fait.
20:02 – Eh, je discute, parce que vous voulez qu'on décortique chacun de vous ?
20:05 – Appelez-vous, là, les deux, appelez-vous.
20:08 [Rires]
20:10 – On va vous amener à Nicono cette été, ça va vous changer.
20:12 – Le seul argument que M. oppose, c'est que c'est ridicule.
20:14 Excusez-moi, il n'est pas...
20:16 – Vous faites des blagues islamophobes à longueur de journée, franchement.
20:18 Vous êtes ridicules.
20:20 – Mais c'est vous qui êtes ridicules.
20:21 – Les gens vous invitent parce que vous êtes ridicules.
20:23 – Plus l'idée a la loi, plus personne n'y croit.
20:25 C'est avec vos idées qu'on est dans le capharlome, dans le collège.
20:27 – Il est l'heure de rentrer chez toi, Jean.
20:29 – Allez, merci les chers...
20:30 [Générique]
20:32 ♪ ♪ ♪

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