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ITV qui est devenu un des plus principaux producteurs en France aujourd’hui. Thomas Isle reçoit Thierry Lachkar, président d’ITV Studios, pour faire le bilan de 2023 et évoquer les nouveautés pour 2024.

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00:00 Et Thomas-Yves, ce matin vous êtes avec le président d'iTV Studio France, Thierry Lachecart.
00:05 iTV qui est devenu un des principaux producteurs en France aujourd'hui.
00:08 Vous avez vendu combien de programmes depuis que vous avez pris les commandes d'iTV il y a deux ans Thierry Lachecart ?
00:12 On ne les compte pas parce que ce n'est pas le nombre qui compte,
00:14 mais on doit avoir une dizaine de nouveaux programmes sur toutes les chaînes et les plateformes.
00:19 Mais alors l'été n'a pas été très simple pour vous avec deux télé-réalités
00:23 qui n'ont pas rencontré le succès que vous espériez j'imagine.
00:27 Love Island sur W9, Ma mère, ton père, l'amour et moi sur TF1.
00:31 Est-ce que vous espérez quand même avoir des saisons 2 ?
00:33 Oui, je n'espère pas d'avoir des saisons 2 sur ces programmes.
00:36 Pour l'un comme pour l'autre, peut-être pas tout de suite.
00:39 Mais que ce soit pour Love Island, que ce soit pour Ma mère, ton père,
00:43 c'est vrai qu'on est dans un contexte qui est difficile pour le fait de lancer de nouveaux programmes.
00:47 C'est le cas pour tout le monde dans toutes les chaînes.
00:49 Maintenant les deux programmes ont été des programmes qui sont allés jusqu'au bout de la diffusion,
00:54 avec des durances qui étaient plutôt en hausse.
00:56 Que ce soit sur Love Island ou sur Ma mère, ton père,
00:59 on était à chaque fois sur des audiences qui étaient plutôt bonnes sur le cœur de cible,
01:03 moins sur ce qu'on appelle les individus de 4 ans et plus.
01:06 C'est difficile de fédérer le plus grand nombre.
01:08 Maintenant les retours d'études sur les deux programmes sont positifs,
01:12 c'est-à-dire que les gens qui sont venus ont adhéré.
01:14 Vous ne dites pas la télé-réalité c'est fini ?
01:16 Non, il n'y a pas de fatwa sur un genre.
01:20 Moi je me souviens quand j'ai eu le plaisir de lancer The Voice la première fois dans une autre société,
01:25 on me disait "le télécrocher c'est fini, vous êtes d'accord ?"
01:28 Non, au contraire, les gens restent et ils continuent.
01:31 Après il faut arriver à innover, à faire des choses un peu différentes.
01:33 Justement The Voice, vous êtes en train de tourner la saison 13
01:36 avec le retour de Mika dans le jury.
01:39 105 talents ont été retenus pour défiler devant les jurés.
01:43 Je crois que vous avez reçu un nombre record de candidatures cette saison.
01:46 C'est quelque chose dont on est hyper fier, il faut saluer le boulot des équipes.
01:49 C'est phénoménal après toutes ces années,
01:51 ça fait maintenant 13 ans, 14 ans qu'on a lancé ce programme,
01:54 de continuer à avoir des gens,
01:56 de voir qu'on a des gens de plus en plus nombreux qui viennent.
01:58 Il y a même d'autres émissions musicales qui sont lancées sur d'autres chaînes
02:02 et ça n'empêche pas d'avoir de plus en plus d'engouement pour The Voice.
02:05 Et on voit que le niveau est incroyablement élevé.
02:08 58 000 candidatures, c'est ça le chiffre.
02:11 En ce moment il y a la Starac présentée aussi par Nikos.
02:15 Est-ce que vous craignez pas que les deux programmes, Starac et The Voice, se cannibalisent un peu ?
02:19 On va dire qu'on est quand même sur un genre identique,
02:23 et donc le concours de talent.
02:24 Maintenant on est d'un côté dans une émission de télé-réalité, Starac,
02:29 et de l'autre côté un vrai concours de talent,
02:31 avec des artistes qui ne sont pas formatés,
02:34 qui arrivent avec leur univers, on n'est pas formaté leur univers.
02:38 On est je pense sur deux propositions différentes,
02:40 et on est sur un public qui à mon avis n'est pas non plus totalement le même.
02:45 Donc j'espère que non.
02:46 Et alors cette année Thierry Lachecart, vous avez lancé un circuit parallèle uniquement sur le digital,
02:50 ça s'appelle The Voice Comeback.
02:52 Expliquez-nous le principe.
02:53 Alors c'est un circuit complémentaire, on va dire.
02:55 C'est le Comeback Stage, c'est quelque chose qui existe déjà à l'étranger.
02:58 Ce qu'on souhaite faire en fait c'est parler à tous les publics,
03:01 donc on parle évidemment à la télévision linéaire, mais aussi sur le digital.
03:04 Et donc ce qu'on a fait c'est qu'on a pris un ancien talent de The Voice que vous connaissez,
03:08 qui s'appelle Camille Lelouch,
03:10 qui a été sauvé dans le cadre de sa participation à The Voice par Florent Pagny à l'époque d'ailleurs.
03:15 Et on lui a offert la possibilité de donner une seconde chance
03:18 à des talents qui n'ont pas été sélectionnés aux premières étapes de The Voice.
03:23 Donc les auditions à l'aveugle et les battles,
03:26 et d'organiser une sorte de compétition parallèle,
03:28 où on aura donc huit talents qui vont être sauvés par Camille,
03:32 qu'elle fera se rencontrer sous forme de battle.
03:36 Elle en choisira un qui reviendra dans l'aventure.
03:39 Qui reviendra dans le The Voice.
03:42 Dans l'aventure voice classique.
03:43 Qui arrivera directement en demi-finale.
03:45 Exactement, vous êtes bien renseigné.
03:47 Et dans certains pays, il s'avère que ces candidats sauvés finissent par remporter le programme.
03:51 Ça ce serait magnifique ça.
03:53 Donc on verra ce qui va se passer dans le cadre de l'émission.
03:55 Et puis vous avez lancé une autre compétition cette année,
03:57 non pas de chanteur mais d'humoriste,
03:59 on en parle dans un instant sur Europe 1.
04:01 Et ce matin dans Culture Média, Thomas Hill vous recevez,
04:04 Thierry Lachecart, président d'ITV France.
04:06 On découvre tous les futurs programmes de la production.
04:09 Et notamment une nouvelle compétition que vous avez lancée,
04:12 une nouvelle compétition d'humoristes, cette fois-ci,
04:14 ça s'appelle Comédie Classe.
04:16 C'est emmené par le duo Eric et Ramzy.
04:18 Vous avez commencé le tournage ?
04:20 On est en plein tournage en ce moment.
04:22 Comment ça se passe avec ces deux-là ?
04:24 Parce qu'ils paraissent être ingérats en tournage.
04:26 Ils peuvent donner un peu de mal de crâne de temps en temps aux équipes,
04:30 mais au-delà du mal de crâne, ils peuvent aussi donner un mal aux zygomatiques,
04:34 tellement ils sont drôles tous les deux.
04:36 C'est un match de ping-pong verbal entre deux,
04:40 une surenchère infinie au niveau de la vanne.
04:42 Maintenant, ils sont aussi très exigeants sur le niveau des candidats.
04:48 Ils ont un point de vue.
04:50 C'est fait avec beaucoup d'humour,
04:52 mais c'est fait aussi avec beaucoup de justesse.
04:54 C'est uniquement eux qui jugent, ou il y aura d'autres humoristes qui viendront juger ?
04:56 Ce sont nos deux maîtres à juger dans le cadre du programme,
05:00 mais on a à chaque fois, lors de chaque épreuve,
05:02 passé les épreuves de sélection qu'on fait à Paris, en province, et en Belgique, à Bruxelles.
05:06 Ils vont être accompagnés par une star de l'humour, jusqu'à la fin.
05:10 D'accord. Vous avez des noms à nous donner ?
05:12 Non, je ne peux pas vous les donner là,
05:14 mais on est très flatté des gens qui sont avec nous.
05:18 Franchement, ce sont des bonnes surprises.
05:20 Ça, ce sera pour Amazon Prime Vidéo.
05:22 C'est une création ?
05:24 C'est une création. On a travaillé avec nos amis d'Amazon.
05:26 Amazon a une vraie légitimité autour de l'humour.
05:30 On peut le voir sur d'autres programmes.
05:32 Ils ont voulu avoir un concours de talent.
05:36 On a travaillé avec eux.
05:38 On a la légitimité grâce à The Voice et grâce à d'autres programmes.
05:40 On a travaillé avec eux sur une mécanique,
05:44 qui est une mécanique originale, mais qui reste une mécanique de concours de talent.
05:46 Et ça arrive quand ?
05:48 Ça va dépendre de la post-production.
05:50 Pas tout de suite, parce que la post-production est vraiment importante sur ce genre de programme.
05:54 Ne l'attendez pas tout de suite. Il faut attendre un tout petit peu.
05:56 En ce moment, dans le divertissement et le jeu,
05:58 d'ailleurs, on voit le retour de beaucoup d'anciennes marques.
06:00 On en a parlé déjà ici.
06:02 Starac, Popstar, Le Juste Prix.
06:04 Il y avait le patron d'Andemol l'autre jour qui nous disait
06:06 "J'aimerais bien remettre au goût du jour La Fureur par exemple."
06:08 Est-ce que vous, chez A.I.TV,
06:10 il y a des formats comme ça que vous aimeriez relancer demain en France ?
06:14 On a quelques formats qui sont des marques historiques.
06:18 Moi, je pense que c'est important de relancer des programmes
06:22 et de refaire ce qu'on appelle des reboots dans notre métier.
06:24 Mais maintenant, c'est un peu comme de la prise de PO pour moi, pour les sportifs.
06:30 C'est-à-dire que pour moi, c'est quelque chose qui va augmenter vos performances,
06:34 mais sur une période qui est une période très courte.
06:36 Et je ne pense pas qu'on fera revenir les gens indéfiniment.
06:38 C'est un effet de communication, c'est ça ?
06:40 Oui, c'est un effet de communication.
06:42 Ça permet en effet de gagner de la notoriété très vite sur des programmes.
06:44 Les gens vont revenir.
06:46 Je pense qu'on ne gagne jamais vraiment sur le long terme
06:48 sur une forme de gloire passée.
06:50 Je ne suis pas sûr que l'avenir de la télévision passe par le reboot, au contraire.
06:54 Et alors, au-delà des divertissements, vous produisez aussi des docs.
06:56 Il est question que vous fassiez une série documentaire d'un nouveau genre
06:58 pour France 2, autour de l'histoire de France.
07:00 Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
07:02 On est très très content de cette collaboration avec France Télévisions.
07:06 C'est un programme qui est très différent.
07:10 C'est une série documentaire, mais de docu-fiction.
07:14 Donc hybride.
07:16 Sans archive.
07:18 On va avoir un passager du temps,
07:20 qui sera un animateur,
07:22 non pas un animateur,
07:24 mais un acteur qui va participer avec nous à ce projet.
07:26 Je ne peux pas vous donner le nom,
07:28 mais cet acteur va nous promener dans l'histoire de France,
07:32 de Vercin Gétaurix à Louis XIV,
07:34 et raconter que tout dans l'histoire de France est lié.
07:38 Et que tout a un début, un milieu et une fin.
07:40 On a six épisodes aujourd'hui,
07:42 qui sont commandés par France Télévisions.
07:44 Et c'est pour France 2 en prime time.
07:46 Donc on est très content.
07:48 Et puis un dernier petit mot aussi pour M6,
07:50 vous avez placé plein de caméras dans un vrai collège,
07:52 situé en zone d'éducation prioritaire.
07:54 On va suivre une classe de troisième, c'est ça ?
07:56 Oui, le monde de l'éducation et le monde du collège,
07:58 est un monde dans lequel on parle beaucoup.
08:02 On a travaillé d'arrache-pied pour convaincre un collège,
08:08 convaincre aussi le ministère de l'éducation nationale,
08:10 de nous permettre d'installer des caméras un peu partout dans un collège,
08:14 à Jeanvilard, à Chalons,
08:16 pas seulement dans la salle de classe, mais aussi dans la salle des profs,
08:18 dans la salle du proviseur, de la conseillère d'éducation.
08:20 Et donc on voit des choses qu'on a tous rêvé de voir en tant qu'enfant,
08:26 mais aussi en tant que parent.
08:28 Et on voit à quel point c'est un métier qui est difficile,
08:32 à quel point c'est aussi difficile d'être un élève de collège,
08:34 mais à quel point aussi les gens sont passionnés par leur métier.
08:40 C'est même plus qu'un métier, c'est une passion.
08:42 Et c'est une vraie photo de ce qui se passe aujourd'hui dans les collèges de France.
08:48 Donc on sera diffusé dans le courant de l'année sur les antennes d'M6.
08:54 Et c'est un programme qui, j'espère, fera beaucoup parler.
08:56 Un an à Jeanvilard, c'est ça ?
08:58 Oui, au cœur du collège, un an à Jeanvilard.
09:00 Merci beaucoup pour toutes ces infos Thierry Lachecart.
09:04 Et je rappelle donc le lancement de Destination X,
09:06 c'est jeudi 28 décembre à 21h10 sur M6.
09:10 On vous souhaite bonne chance parce qu'on sait que c'est un enjeu particulier pour vous,
09:13 pour la chaîne aussi, on l'a bien senti la semaine dernière avec le patron d'M6 qui était avec nous.
09:17 Merci Thierry.

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