• l’année dernière
La loi immigration a été adopté à l'Assemblée nationale à 349 voix contre 186.

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Transcription
00:00 On a entendu Gérald Darmanin qui se félicite de l'adoption de ce texte sans vos voix, sans les voix du Rassemblement National.
00:05 Ça semblait très important pour le gouvernement. Donc en fait, il n'avait pas besoin de vous ce soir ?
00:10 Je ne sais pas. Est-ce qu'il avait besoin de nous quand on a voté pour le nucléaire, pour le pouvoir d'achat ?
00:14 Ça veut dire quoi, nos voix ? Contrer moins que les voix des autres députés ? C'est quand même un scandale absolu.
00:20 C'est comme ça que vous le comprenez ? C'est une façon de vous mettre de côté, de vous ignorer, de vous mépriser ?
00:23 D'essayer de nous mettre à côté, parce que si nous avions voté contre ce texte, il ne passait pas.
00:26 Donc évidemment que les grands gagnants sont les Français, on est bien d'accord. Mais la victoire idéologique de ce texte,
00:32 elle est évidemment, pour le camp de ma famille politique, voir un texte adopté ce soir avec la priorité nationale
00:38 qui était quand même une pierre angulaire du programme du Rassemblement National et même avant du Front National.
00:43 Vous imaginez bien que je ne bouge pas sous condition. Évidemment, c'est un peu plus restrictif que ce que nous aimions.
00:50 Mais en tout cas, ça allait dans le bon sens et la priorité nationale sera quand même inscrite ce soir.
00:54 Et je rappelle quand même qu'une députée, encore l'année dernière, disait "Votre priorité nationale est la honte de notre République".
01:01 Bon ben, à partir de ce soir, c'est dans la loi. Donc je pense qu'ils auront un peu plus de mal maintenant à nous en parler.
01:05 La question que je me pose, c'est est-ce que les ministres qui avaient mis leur démission en balance sur l'adoption de ce texte vont démissionner ?
01:11 Je pense à la ministre de la Culture, par exemple, au ministre des Transports. J'ai hâte demain d'avoir des nouvelles.
01:18 Qu'est-ce que ça veut dire pour vous, pour le quinquennat d'Emmanuel Macron, ce qui s'est passé aujourd'hui ?
01:22 Ces ministres qui mettent la démission dans la balance, un vote qui est passé pas de justesse mais dont on n'était pas bien sûr.
01:29 Ça prouve quand même une crise politique. Vous savez quand même que la motion de rejet la semaine dernière a été adoptée.
01:33 Et quand même un séisme. C'est la deuxième, je crois, sur la Ve République. Donc ça en dit beaucoup quand même sur la défiance des parlementaires envers ce gouvernement.
01:41 Après voilà, ils récoltent, je pense, ceux qu'ils s'aiment. Cette espèce d'arrogance, cette quintessence de l'« en même temps ».
01:48 Parce que moi, je le dis aux Français, le texte que nous venons de voter ne résoudra pas l'enjeu migratoire auquel les Français sont confrontés.
01:55 Mais lui va s'exprimer et va dire aux Français, vous voyez, on a fait passer un texte que vous vouliez avec des mesures fortes.
02:01 Vous avez été entendus. Les Français ont été entendus.
02:05 Non, je pense que les Français savent que si on ne passe pas par une réforme constitutionnelle, par un référendum, nous ne pourrons pas graver dans le marbre de la Constitution
02:13 les outils politiques, administratifs, juridiques qui nous permettront de reprendre véritablement en main cette politique migratoire,
02:19 avec la politique, si vous voulez, nationale qui sera évidemment au-dessus des lois européennes.
02:26 Pour ça, il faut en passer par le référendum. Néanmoins, cette loi, elle allait dans le bon sens.
02:30 Il y avait un durcissement sur le recoupement familial, sur le droit du sol, il y avait l'abandon de la répartition d'immigrants dans nos campagnes,
02:36 il y avait cette fameuse priorité nationale, il y avait les conditions de régularisation des clandestins qui sont beaucoup durcies.
02:42 Donc c'est la raison pour laquelle, évidemment, nous l'avons voté parce que, encore une fois, sans sectarisme, dès qu'un texte va dans l'intérêt des Français, nous le votons avec joie.

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