Les députés et sénateurs rassemblés en commission mixte paritaire sont parvenus à un accord sur le projet de loi immigration après plusieurs heures de tractations. Alors qu'Éric Ciotti, patron des Républicains, a affirmé que son parti avait "imposé" ce texte, Marine Le Pen s'est réjouie d'une "victoire idéologique" du Rassemblement national. Une issue qui divise au sein de la majorité présidentielle avant le vote du texte à l’Assemblée nationale.
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00:00 À votre place, il y a quelques minutes, M. Juvin, qui représente les Républicains, disait "la France est toujours aussi généreuse, ça ne changera pas".
00:07 Je ne suis pas sûr, je suis même convaincu du contraire.
00:11 Je pense que ce qui se passe aujourd'hui, cette journée, va être une journée historique très importante.
00:17 Et je pense que ce projet de loi, s'il était adopté avec les mesures qu'il contient,
00:23 serait une balafre sur l'idée que nous avons de la France, d'une nation qui est une nation civique.
00:31 Vous reprenez presque les mots de Jean-Luc Mélenchon qui dit que ce serait une France défigurée.
00:35 Je suis aussi d'accord avec, bien sûr, le terme qu'a employé Jean-Luc Mélenchon. Pourquoi ?
00:39 Parce que dans ce projet de loi, vous avez des dispositions qui sont traditionnellement des dispositions
00:45 qui ont été portées historiquement par l'extrême droite depuis Jean-Marie Le Pen.
00:48 La question de la préférence nationale, c'est-à-dire du fait qu'un certain nombre de prestations,
00:53 en particulier les allocations familiales, seraient donc attribuées de manière différente
00:58 en fonction de la nationalité de la personne, savoir si elle a la nationalité française ou si elle a une autre nationalité.
01:03 J'ai entendu tout à l'heure le ministre Darmanin dire "je veux être gentil avec les gentils et méchant avec les méchants".
01:09 En quoi les personnes qui viennent sur le territoire français, qui sont en situation régulière,
01:14 qui occupent des emplois qui sont indispensables pour la nation, il y a des médecins, des personnels de sécurité,
01:19 il y a des éboueurs, en quoi ces personnes-là sont-elles des méchantes à qui il faudrait venir piquer une partie des allocations familiales ?
01:26 On ne parle pas de ces gens-là.
01:27 De qui parle-t-il alors ?
01:28 On parle des gens qui viennent et qui ne travaillent pas.
01:30 Non, non, non, non. Pourquoi alors ? Pourquoi alors ?
01:36 Vous savez, c'est une sphère de préférence nationale. Mais la préférence nationale, c'est la base de la nation.
01:40 Mais il ne fait pas toutes les aides, 30 mois.
01:42 Je ne sais pas pourquoi la préférence nationale vous fait peur.