Loi Immigration et préférence nationale : le zapping politique de Charlotte d’Ornellas

  • l’année dernière

Chaque jour dans la matinale de Dimitri Pavlenko, un éditorialiste vient au micro d'Europe 1 mettre la lumière sur un sujet de son choix. Ce mercredi, Charlotte d’Ornellas s’attarde sur l'adoption de la loi Immigration et la préférence nationale qui réjouit autant qu'elle indigne.

Retrouvez "Le zapping d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-zapping-deurope-1
Transcript
00:00 7h, 9h, Europe 1 Matin.
00:03 Et pour conclure le Zapping politique Europe 1,
00:05 bonjour Charlotte Dornelas du journal du dimanche.
00:07 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:09 Donc hier, un accord a été trouvé en commission mixte paritaire.
00:13 Eric Ciotti, DLR, était heureux à ce micro.
00:16 C'est les Républicains qui ont changé ce contenu.
00:19 On a un texte puissant, cohérent, courageux.
00:23 Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, également.
00:26 C'est un texte du gouvernement parce que sur les 27 articles initiaux du gouvernement,
00:29 seul un a été retiré.
00:31 Et nous avons gardé l'essentiel de ce texte.
00:34 Et alors gros problème, Marine Le Pen aussi ces derniers jours.
00:38 Tout le monde a changé de ligne rouge.
00:40 Ses sénateurs avaient voté contre l'irrégularisation contenue dans le texte.
00:43 Finalement, c'est oui.
00:44 On peut tout de même se réjouir d'une victoire idéologique du Rassemblement national
00:49 puisque est inscrit maintenant la priorité nationale,
00:54 c'est-à-dire l'avantage donné aux Français
00:57 par rapport aux étrangers présents sur notre territoire
01:01 dans l'accès à un certain nombre de prestations.
01:05 Alors évidemment, psychodrame et certaines déclarations refont surface chez les macronistes.
01:10 Priska Thévenot, par exemple, députée de la majorité, qui déclarait en octobre 2022.
01:15 Votre préférence nationale est notre honte républicaine.
01:19 Entendez-le !
01:21 Toussons et à gauche, en revanche, on ressort les mêmes épouvantailles.
01:24 Éric Ciotti ne faisait pas assez peur, Marine Le Pen non plus.
01:27 Alors on a sorti la carte Georgia Mélanie ou même Jean-Marie Le Pen.
01:31 On commence avec Fabien Roussel du Parti communiste.
01:33 Nous allons avoir en France, malheureusement, un texte sur l'immigration
01:37 qui sera plus dur que dans l'Italie de Georgia Mélanie.
01:41 Nous avons aussi Andy Kerbrad, député LFI.
01:44 Mettre en cause le droit du sol, instaurer la déchéance de nationalité,
01:48 s'attaquer aux familles, instaurer une préférence nationale pour les aides sociales,
01:51 conditionner les études des étrangers dans notre pays,
01:54 ce sont toutes des mesures de Jean-Marie Le Pen.
01:56 Nous avons aussi Mathilde Pannot, LFI.
01:59 Avec toutes les mesures qui sont depuis deux années dans le programme de Jean-Marie Le Pen.
02:06 Alors évidemment, on prend le bas de combat dans la Macronie,
02:08 qui pouvait difficilement faire semblant de ne pas voir que le RN allait voter son texte,
02:12 quelques jours après cette sortie d'Elisabeth Borne dans le même hémicycle.
02:16 Hier, une fois de plus, vous vous êtes coalisé avec le RN.
02:21 Vous avez fait le choix délibéré de la compromission avec l'extrême droite.
02:27 Et elle parlait évidemment aux députés de la France Insoumise.
02:30 - Avec la motion de rejet. - Voilà, la motion de rejet, exactement.
02:33 Gérald Darmanin a changé de discours, en tout cas de priorité au micro de BFM.
02:37 Quand il avait besoin des voix de droite il y a quelques jours,
02:39 il parlait d'une loi ferme et d'une responsabilité à venir éventuelle
02:43 des députés de droite dans les futurs faits divers.
02:46 Je le cite.
02:47 Maintenant que la droite vote, que le texte est de l'avis général plus ferme,
02:50 sa plus grande fierté revient aux régularisations à venir.
02:54 Moi, je veux dire à quel point je suis fier de régulariser demain
02:57 à la demande du président de la République la nounou, le serveur, le prix agricole,
03:02 et que je pourrai expulser l'étranger délinquant.
03:05 Emmanuel Macron a évincé l'idée d'un référendum,
03:07 et même promis de faire un second vote si la loi était votée avec la voix du RN.
03:12 Un député n'en vaut plus un autre, sans que cela ne gêne aucun démocrate.
03:15 Mais finalement, ouf, le texte est voté sans avoir besoin des voix du RN.
03:20 Un seul des ministres démissionnaires a effectivement présenté sa démission.
03:24 Sans doute parce qu'Emmanuel Macron leur a promis de saisir lui-même le Conseil constitutionnel.
03:29 Pourquoi ? C'est Gérald Darmanin lui-même qui nous l'explique.
03:32 - Des mesures sont manifestement et clairement contraires à la Constitution.
03:37 Le travail du Conseil constitutionnel fera son office.
03:40 Et les mesures de durcissement voulues par les Français de sondage en sondage
03:43 risquent donc d'être retoquées. Il nous restera les régularisations.
03:47 - Le zapping politique européen de Charlotte Dornelas. Merci beaucoup Charlotte.
03:51 A mercredi prochain. Non ! A l'année prochaine. - Non, joyeux Noël.

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