Lors du comité régional de l'alimentation Hauts-de-France 2023 qui s'est tenu le 12 octobre à Ennevelin (59), une vingtaine de porteurs de projet financés par le PNA et le Plan de relance ont présenté leurs initiatives sous forme de pitch. Découvrez ici la Communauté d'agglomération Béthune-Bruay-Artois-Lys Romane qui présente la gouvernance de son projet alimentaire territorial dans un territoire composé de nombreuses petites communes.
Le PAT de la CABBALR est labellisé de niveau 2. Instaurer une gouvernance à la fois efficace et inclusive est essentielle, notamment pour inclure l’ensemble des acteurs du système alimentaire et répondre aux attentes de chacun. Nous avons mis en place une gouvernance mixte, d’un côté un comité local de l’alimentation ainsi que 4 commissions thématiques, qui réunissent toutes les décideurs et les porteurs d’actions, et qui ont des vocations plus formelles. De l’autre, un réseau a été impulsé en 2023, réunissant 14 acteurs de tous horizons ; institutionnels, professionnels, habitants, associations. Ce réseau porte déjà ses fruits avec des collaborations concrètes.
Contact : Sandrine Joffres, chargée de mission agriculture et alimentation, sandrine.joffres@bethunebruay.fr
Le PAT de la CABBALR est labellisé de niveau 2. Instaurer une gouvernance à la fois efficace et inclusive est essentielle, notamment pour inclure l’ensemble des acteurs du système alimentaire et répondre aux attentes de chacun. Nous avons mis en place une gouvernance mixte, d’un côté un comité local de l’alimentation ainsi que 4 commissions thématiques, qui réunissent toutes les décideurs et les porteurs d’actions, et qui ont des vocations plus formelles. De l’autre, un réseau a été impulsé en 2023, réunissant 14 acteurs de tous horizons ; institutionnels, professionnels, habitants, associations. Ce réseau porte déjà ses fruits avec des collaborations concrètes.
Contact : Sandrine Joffres, chargée de mission agriculture et alimentation, sandrine.joffres@bethunebruay.fr
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00:16 Je m'appelle Sankoum Djourf et je travaille sur la communauté d'agglomération des Tunis-Bolère-Coalice-Pomal.
00:21 C'est donc un vaste territoire de 100 communes, avec deux polarités urbaines,
00:27 avec un domicile agricole, et 60% des communes qui ont moins de viviers habitants.
00:33 C'est un territoire plutôt rural, dû à différentes recompositions liées à des fusions assez récentes.
00:41 40 000 hectares en surface agricole utile, donc 60% du territoire,
00:48 avec 579 agriculteurs, plutôt une dominante grande culture, polyculture, élevage,
00:54 mais quand même 27% de producteurs diversifiés, à peu près 180.
01:00 On en connaît dans le projet alimentaire territorial 90, avec lesquels nous travaillons en direct.
01:06 Historiquement, il y a eu un cap agglo, c'était une politique régionale qui visait à travailler
01:11 plutôt sur le volet agréé environnemental, et puis il a été décidé de trouver un lien
01:17 entre l'ensemble des actions qui étaient menées sur l'agriculture, sur le territoire,
01:22 et ressorti le sujet de l'alimentation, et donc nous avons monté un projet alimentaire territorial en 2019,
01:29 et nous sommes agréés, enfin validés, obtenus, on a obtenu le label niveau 2 en 2021.
01:38 Voilà. Très vite, nous avons mis en place une gouvernance,
01:43 et cette gouvernance nous a paru très institutionnelle.
01:46 Je vous la présente quand même. On a 4 commissions.
01:50 La 5ème, je ne vous en parle pas, parce qu'il est question de structurer la gouvernance.
01:55 C'est ce dont nous allons parler.
01:58 Le premier, la première commission, concerne plutôt le volet alimentation de qualité,
02:04 ce qu'on retrouvera dans tous les PAT, l'accessibilité, l'intégration dans la restauration collective,
02:11 les tiers lieux sociaux alimentaires.
02:14 Le volet 2, limiter l'impact des pratiques agricoles alimentaires sur l'eau, l'environnement et le climat,
02:23 avec beaucoup d'actions sur la biodiversité, des essais qui sont financés,
02:27 un GI2E, un groupement d'intérêt économique environnemental.
02:32 Le 3, qui est un peu notre spécificité, on le retrouve moins dans les autres PAT,
02:36 qui concerne vraiment le tourisme, c'est-à-dire qu'on considère nos productions agricoles
02:42 comme un élément du développement touristique de notre territoire,
02:46 avec par exemple, je donne juste un exemple, la création du label "Bistrot de pays" sur notre territoire,
02:51 qui garantit que nos restaurateurs, que ces restaurateurs travaillent sur des produits locaux et de saison.
03:00 Et puis le 4ème, le développement d'une agriculture attractive et rémunératrice
03:04 sur l'ensemble du territoire avec le volet transmission,
03:07 le sujet du non-démantèlement des grosses fermes,
03:11 et puis le développement des outils de diversification,
03:15 la création des aides économiques directes aux agriculteurs.
03:19 Nous avons donc 4 commissions.
03:21 Ces 4 commissions rendent compte à un comité local de l'alimentation,
03:26 qui est beaucoup plus large, dans lequel on invite tous les agriculteurs par exemple.
03:29 Et c'est bien eux qui nous disent où on en est par rapport à l'ambition que nous avions sur le PAT,
03:36 pour réécrire le PAT.
03:38 Pour nous, ce sera en 2025.
03:40 On s'est très vite dit que tout ça était quand même très institutionnel,
03:44 même s'il se passait des choses qui nous échappaient, et heureusement, dans ces rencontres.
03:50 Par exemple, Solal a rencontré Savoir Vert, a mené des actions en direct,
03:55 qui nous ont échappé, heureusement, dans ces rencontres.
03:59 Mais pour que ça aille plus loin, on a créé un réseau,
04:02 des acteurs de l'alimentation durable, qui vient mener des actions propres,
04:06 qui inspirent des actions, qui peuvent rentrer n'importe où, on s'en moque,
04:11 mais qui ont vraiment vocation à aller plus loin dans la rencontre avec le public.
04:16 On va y retrouver en plus des acteurs institutionnels classiques, des habitants.
04:21 Parce qu'on a eu un défi famille, et au terme du défi famille,
04:24 on a eu des habitants qui sont restés impliqués, qu'on les a mis dedans.
04:28 On a la chance d'avoir sur le territoire un IUT, dans lequel on a une formation de nutrition.
04:33 Tous les ans, on accueille des stagiaires ou des apprentis, on les a gardés.
04:38 Et puis, on a intégré aussi d'autres associations, comme les Confréries, par exemple,
04:44 qu'on ne retrouvait pas forcément dans des rencontres aussi institutionnelles,
04:48 sauf sur la partie tourisme.
04:50 Donc, on a un réseau de 14 acteurs.
04:52 On a été accompagnés pour mener cela, dans le cadre du PNA,
04:56 avec une intervenante spécialisée dans la coopération.
05:00 Donc, sur trois réunions, ils se sont donnés un cadre de référence.
05:04 Ils ont écrit un répertoire de leurs interventions possibles,
05:09 que l'on diffuse, et qui fait des croisements et de l'émulation.
05:15 Parce que, et vous y êtes, j'imagine, tous confrontés,
05:21 le sujet de la nutrition reste très cloisonné dans les acteurs santé.
05:25 Et puis, le sujet de la connaissance des productions locales,
05:30 et leur saisonnalité, leur disponibilité,
05:33 reste très environnemental, et ces acteurs ne se connaissent pas.
05:37 Donc, cela a été une découverte pour eux.
05:40 On les a fait jouer, par exemple, au radar.
05:44 Vous pourrez regarder cela, ou on pourra en rediscuter.
05:48 C'est un outil développé par Aprobio, pour vraiment réfléchir au prix du produit,
05:53 par rapport au sujet de la qualité alimentaire,
05:57 et de l'origine de sa production.
06:00 Les nutritionnistes étaient complètement déstabilisés,
06:04 par cette réflexion sur le prix, et la rémunération de l'agriculteur,
06:10 parce qu'ils ne s'étaient jamais posé cette question-là.
06:13 On a vraiment beaucoup travaillé à ce cadre de référence,
06:16 et depuis, il y a de l'émulation.
06:20 Bien sûr, se posera la question du maintien du réseau,
06:24 et de son pilotage, comme tout réseau.
06:27 Il faut qu'une association sorte, et veuille le porter.
06:32 En tout cas, aujourd'hui, je vous donne un exemple d'une action
06:36 qui a été menée, parce que ces acteurs se sont rencontrés dans ce réseau.
06:40 Mais il y en a au moins déjà trois ou quatre.
06:42 Donc, un horticulteur de notre territoire, qui mène une action
06:45 qui s'appelle "Le printemps des possibles",
06:48 a invité les habitants du dispositif panier,
06:52 qui est porté par Bureau de France.
06:54 L'horticulteur lui-même fait partie du réseau Savoir-Verre,
06:57 pour réaliser le repas de la manifestation,
07:01 à partir des produits du panier, qui est donné aux habitants,
07:05 et produit par un agriculteur bio local.
07:09 On a, en novembre, dans quelques jours, un ciné-débat,
07:13 qui va être organisé par des habitants,
07:16 qui vont prendre appui sur Aprobio pour animer le débat,
07:20 et qui ont pris appui aussi sur Prévart,
07:25 pour animer un atelier enfant, pour que les parents soient disponibles
07:28 pendant la projection.
07:31 Ils ont choisi le sujet du foncier agricole.
07:34 Voilà.
07:36 Sous-titrage Société Radio-Canada
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