• il y a 2 ans
À la UNE : les Verts retrouvent de pâles couleurs / L'Édito de Lolo sur le métronome Florian Tardieu / L'oeil d'Alain Blachon sur les problèmes tactiques imposés sur les ailes / Et l'invité de légende : Dominique Rocheteau.

Le débrief d'ASSE-Bastia (3-2)
- Les Verts retrouvent enfin la victoire, après six matchs sans victoire dont cinq défaites. Ils menaient 3-0 à une demi-heure de la fin, et se sont fait très peur en fin de match.

L'Edito de Lolo : Tardieu le métronome
- Laurent Hess considère que Florian Tardieu est vraiment le métronome de cette équipe. Le milieu de terrain est bon quand l'équipe l'est, mais a sombré aux alentours de la 65è, comme le reste de l'équipe stéphanoise.

L'oeil d'Alain Blachon
- Alain nous montre, dans cette émission, les lacunes défensives quand les adversaire écartent le jeu. Et le manque d'aération du jeu stéphanois.

Le débat : la méthode Dall'Oglio
- L'entraîneur des Verts, arrivé le 12 décembre, a pris quatre points en deux matchs. Mais quelle est sa méthode ? Une main de fer dans un gant de velours.

L'invité exceptionnel : Dominique Rocheteau
- L'ange vert est de retour avec le livre Foot Sentimental. L'ancien ailier de l'épopée de 76 alerte notamment les jeunes générations sur les dérives du foot business.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:18 Salut à toutes et à tous, bienvenue sur le plateau de Club ASS, c'est la dernière
00:22 de l'année en 2023.
00:24 On est content, on va débriefer, non pas des défaites, parce que ça s'était enchaîné,
00:29 ces dernières semaines, mais un match nul et une victoire.
00:32 La dernière en date, c'était mardi soir du côté du Chaudron, face à Bastia, victoire
00:36 3 buts à 2, on a tremblé jusqu'au bout.
00:39 J'imagine que ceux qui m'accompagnent également pour cette émission ont tremblé un petit
00:43 peu, notamment Alain Blachon.
00:44 Salut Alain.
00:45 Oui, bonsoir.
00:46 Très heureux de cette victoire, parce que c'était important.
00:50 La première, avec le match nul Bordelais, c'était bloqué l'hémorragie.
00:55 Maintenant, on est reparti sur une nouvelle dynamique.
00:57 J'espère qu'Olivier va permettre à notre club de remonter rapidement et de jouer les
01:03 premières places.
01:04 Comme d'habitude, comme chaque semaine, on va voir ce qui a marché, ce qui n'a pas marché,
01:07 et on le verra derrière l'écran tout à l'heure.
01:10 Michel Roux également autour de la table.
01:11 Salut Michel.
01:12 Bonsoir à tous.
01:13 Heureux, forcément, parce que là, depuis un mois et demi, on était dans le dur.
01:20 Et là, effectivement, le match nul à Bordeaux qui avait été arraché, mais qui était
01:25 déjà prometteur, notamment la première période, il fallait le valider.
01:28 Ça a été chose faite hier soir, même si effectivement, comme tu l'as dit, on a connu
01:33 20 dernières minutes pénibles.
01:34 Mais c'est un petit peu récurrent depuis deux mois, c'est fin de match, où on a du
01:38 mal à gérer.
01:39 Alors, est-ce qu'il y a un problème physique ou il y a un problème de confiance ou les
01:42 deux conjugués ? Dans tous les cas, on vit des dernières minutes toujours un petit peu
01:47 délicates.
01:48 Il ne faut pas être clandestin.
01:49 Voilà, on ne va pas goûter notre plaisir.
01:51 On l'a remporté et c'est super.
01:53 Et on a un cadeau de Noël également autour de cette table, sur une position un peu inhabituelle.
01:58 Pourquoi pas ? Tant que c'est pour faire la place.
02:02 Et une légende, une véritable légende de ce club.
02:07 Tu as pris sa place ? Oui, mais c'est normal.
02:09 C'est normal.
02:10 La légende de ce club, Dominique Rocheteau.
02:14 Bonjour.
02:15 Merci d'avoir répondu à l'invitation.
02:18 C'est toujours un plaisir quand je suis à Saint-Etienne de venir vous voir.
02:23 C'est un cadeau de Noël avant l'heure pour les supporters de l'ASS et pour nous ici
02:28 à Club ASS, on reviendra sur beaucoup de choses avec vous et notamment le livre qui
02:32 est juste devant vous, "Foot sentimental".
02:35 Il est sorti en septembre, octobre ? Non, il y a un mois à peu près.
02:39 Il y a un mois.
02:40 D'ailleurs, il est sorti au moment du Salon du livre de Saint-Etienne.
02:43 Ah oui, c'est vrai.
02:44 Effectivement, vous aviez réservé la primeur au Salon du livre.
02:48 On en parlera justement de "Foot sentimental".
02:51 Qui a un petit peu changé dans le foot, mais pas combien par moment.
02:56 Mais on y reviendra plus longuement avec vous.
02:59 Avant ça, on va parler de ce débrief de la victoire 3 buts à 2 face à Bastia.
03:05 Les meilleurs moments compilés par Nathan Vachey.
03:08 En 90 minutes, les Verts ont montré leur meilleur mais aussi leur pire visage.
03:13 L'entame de match est parfaite.
03:15 Dylan Chambaud s'offre un doublé avant la dixième minute de jeu.
03:19 Les Verts sont solides et inscrivent même un troisième but.
03:22 Geoffroy Guichard pense alors vivre un conte de fées, mais la réalité revient aussitôt.
03:27 Après un pénalty concédé et transformé par les Bastiais,
03:33 la fragilité physique, technique et morale revient.
03:36 Les Verts souffrent, mais la finalité, ils tiennent leur première victoire
03:39 après six rencontres sans gagner.
03:41 C'est une première mi-temps bonne, et puis en deuxième, plus rien.
03:45 On ne comprend pas pourquoi.
03:46 Ça ne joue plus, il y a du déchet et on se fait peur.
03:50 On pensait avoir une victoire assez complète.
03:53 On s'est relâchés un peu, on l'a remarqué au niveau de la défense.
03:57 On espère toujours remonter en Ligue 1, mais ça paraît compliqué pour l'instant.
04:01 Au milieu de terrain, Aymen Mouefek contrôle le jeu et pèse sur les phases de transition.
04:06 Devant, le pressing de Sisoko est plus qu'intéressant pour mettre en danger la défense adverse.
04:11 Mais à la 65e minute, les vieux démons resurgissent.
04:15 Avec les derniers résultats qu'on a, on est devenu fébrile, on a trop reculé.
04:20 On s'est mis un peu le feu tout seul, mais comme a dit le coach à la fin,
04:25 on va travailler sur ça et on a du temps pendant la trêve.
04:28 On va essayer de le faire le mieux possible.
04:30 Une victoire pour sceller l'année 2023, qui permet de partir en vacances l'esprit plus tranquille.
04:36 On va pouvoir avoir un peu de temps pour travailler, nous, au niveau staff,
04:40 avec ce qu'on a vu sur le début de l'année.
04:45 Ça c'est positif.
04:47 Après, on a commencé déjà à analyser le match, les erreurs.
04:53 Les Verts sont désormais 7e à 3 points de la 5e place.
04:57 Au retour des vacances, il ne faudra pas rater sa rentrée des classes face à Laval, 4e puis Pau 5e.
05:06 Les Verts qui terminent l'année sur une bonne note.
05:09 La même note, comme ils l'avaient commencé, c'était une victoire face à Laval la saison dernière.
05:15 Et puis, là, victoire face à Bastia pour boucler la boucle.
05:19 On va voir la compo des équipes.
05:22 Je ne sais pas si tu vas être d'accord avec ma compo.
05:25 J'ai remis un 4-3-3, mais on verra avec toi qu'Alain, ce n'est pas forcément un 4-3-3.
05:32 En tout cas, le seul changement par rapport à Bordeaux, c'était le retour de Tardieu qui était suspendu en Gironde.
05:37 Et il avait été remplacé à ce moment-là par Mon Conduit, qui était de retour en grâce dans cet effectif.
05:47 Bon, messieurs, rapidement sur ce match, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
05:52 L'essentiel était fait, la victoire.
05:56 On ne va pas polémiquer sur le reste.
05:58 On va laisser les 15 jours, trois semaines, aux joueurs de repos un peu pour reprendre un peu d'énergie.
06:07 Et puis donner du temps à Olivier Dalloglio de préparer la deuxième partie de saison.
06:14 Il aura du temps, une quinzaine, ça va être bien pour lui.
06:17 Je pense que l'action à 3-2, quand on a un corner et qu'ils partent tous à l'abordage.
06:23 J'étais fou en tribune de presse, j'ai gueulé, mais ce n'est pas possible.
06:27 Surtout qu'ils ne prennent pas le deuxième but.
06:29 Je pense que Dalloglio va la remontrer quand même à ses joueurs pour leur dire "les gars, c'est pas possible".
06:33 Parce que si ça avait fait but, passer de 3-0 à 3-3, c'est important de gagner pour pouvoir passer des fêtes un peu plus sympas.
06:42 Dominique, des fois il faut savoir gagner dans le dur, comme ça.
06:45 Non, ce qui était important, c'était de casser un peu cette mauvaise série.
06:50 Et puis c'est vrai que, comme tu le dis, il aurait eu quatre points en deux matchs.
06:56 Juste avant la 13, c'est plutôt positif.
06:58 Après, pour le reste, tu sens que c'est une équipe qui était restée sur une mauvaise série et qui a un manque de confiance.
07:05 Même si on a marqué ses trois buts.
07:08 D'ailleurs, le but Cafaro, j'ai beaucoup aimé le but Cafaro, son contrôle dans la surface.
07:13 Mais ce dernier quart d'heure, après le 3-0, qui a été compliqué.
07:18 Parce qu'il y a 3-0, c'est sûr que c'est facile à dire, mais on ne doit pas jouer comme ça.
07:24 On doit jouer beaucoup plus tranquille, garder le ballon.
07:27 Alors que là, on s'est mis au feu.
07:30 C'est une difficulté, parce que même l'action dont tu parles, quand ils sont à 3-1, c'est pas normal.
07:36 Michel, justement, après le 3-0, il y a eu le premier changement aussi.
07:40 Anthony Brianson va voir les différents changements.
07:43 Ils n'ont clairement pas apporté ce qu'il fallait, les entrants.
07:46 Antho, il s'était blessé, donc il avait également pris un carton jaune, qu'il privera de la réception de Laval.
07:54 Donc c'est vrai qu'Olivier Daluglio a pensé à gérer, parce qu'il y avait le feu déjà.
07:59 Et malheureusement pour Michael Nadé, sur son deuxième ballon,
08:03 il commet une faute qui relance complètement les Bastiais avec ce pénalty.
08:08 C'est vrai que les remplacements n'ont pas apporté le fruit escompté.
08:14 Mais encore une fois, quand on mène 3-0 à domicile, on doit mettre le pied sur le ballon,
08:20 faire tourner tranquillement, gagner du temps, gérer.
08:24 Là, comme on l'a vu tout à l'heure sur le corner, les Bastiais sont revenus à 3-2,
08:31 et on part à l'abordage, on n'est plus que deux, et ils repartent à 3-1, puis après à 5-2.
08:38 Heureusement qu'ils gèrent mal cette transition.
08:40 Imaginons qu'on se fasse rejoindre et qu'on perde deux points après avoir mené 3-0,
08:45 dans la situation actuelle, ça aurait fait du bruit, ça aurait fait désordre.
08:50 Il l'a dit Daluglio à la fin du match, il a reproché aux entrants de ne pas avoir fait l'entrée en jeu qu'il attendait d'eux.
08:56 Il n'est pas là pour leur faire des cadeaux, je trouve qu'il a un franc parlé, il me plaît bien.
09:01 On verra plus tard la méthode d'Alo Glio.
09:04 On va passer à l'édito de Lolo, justement.
09:06 Tu vas garder la main, et la parole, c'est surtardieux.
09:11 Tu ne l'avais pas forcément épargné depuis le début de la saison, là c'est différent.
09:15 Surtout pas la dernière fois où je suis venu sur le plateau, c'est vrai.
09:18 Mais là, j'ai trouvé qu'il a fait une première hors de jeu à l'image de l'équipe qui était vraiment bonne.
09:24 Ce qu'on attend de lui, comme ça, juste devant la défense, dans le 4-1-4-1, je pense à l'ins, c'est ça ?
09:29 Il a un rôle quand même stratégique, c'est Battlès qui l'a fait venir, on le sait.
09:35 Il l'a fait venir parce que dans ce rôle-là, justement, il accélère avec trois.
09:39 Et je l'ai trouvé très bon pendant une heure.
09:41 Je trouvais qu'il avait apporté plus d'agressivité que ce qu'il avait pu faire jusque-là.
09:45 Et qu'il avait donné de bons ballons.
09:48 Par contre, il s'est un petit peu essoufflé.
09:50 Et ça a coïncidé avec l'équipe qui patauge un petit peu.
09:56 Donc on voit déjà, je trouve, son importance, tardieux.
09:59 C'est le métronome. Tu parlais d'agressivité, on va vous montrer une image avec le carton jaune pris par Tardieu.
10:04 Ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux dans le match.
10:06 Après, Christophe Vincent fait ce qu'il faut aussi pour faire des goupillets.
10:11 C'est peut-être ça, justement, la limite de Tardieu depuis le début de la saison.
10:16 Il a du mal à garder ses l'air.
10:18 Oui, disons qu'il pensait avoir une meilleure réussite avec le club.
10:24 Il a été un petit peu en difficulté sous l'air Laurent Battlès.
10:28 Et là, il a besoin de confirmer.
10:30 Et puis, on est à Saint-Etienne, on n'est pas dans un club.
10:34 C'est toujours difficile de jouer devant son public, Stéphanois.
10:38 Et puis la pression qui est là, peut-être qu'il se met un peu trop de pression.
10:42 Et donc, il s'énerve un petit peu parce qu'il n'a pas toujours la réussite qu'il veut.
10:47 On avait Wabi Khazri avant, peut-être que Florian Tardieu a pris le relais sur les cartons.
10:52 Il a quand même été bien provoqué.
10:54 C'est ce que je disais, Christophe Vincent.
10:56 Ça ne lui arrive pas souvent non plus.
10:58 Il est quand même des fois en fin de match très tendu.
11:00 Je pense qu'il sera revanchard Tardieu.
11:03 Parce que c'est Battlès qui l'a fait venir.
11:07 Il doit le savoir quand même qu'il n'a pas été terrible.
11:10 Je pense qu'il doit s'en vouloir Tardieu.
11:13 De ne pas avoir apporté ce qu'il aurait pu apporter à l'entraîneur qu'il a fait venir.
11:16 Donc, je m'attends à une belle deuxième partie de saison de Florian Tardieu.
11:20 C'est ce qu'on espère pour Florian Tardieu.
11:23 Alain, tu viens avec moi devant l'écran.
11:26 On va passer à l'œil d'Alain Blachon.
11:29 Vous connaissez cette chronique maintenant.
11:32 Alain qui nous fait finalement un débrief de la rencontre.
11:36 Comme tu aurais pu le faire dans le vestiaire auprès des joueurs.
11:39 Oui, d'une autre façon.
11:41 Tu aurais donné un peu plus de la voix peut-être.
11:44 Oui, ça dépend.
11:46 Alors, la première partie, on va parler de Bordeaux.
11:53 Et l'implication d'Olivier Dalloglio de renforcer un petit peu son axe central.
11:59 Donc avec un 4-1-4-1.
12:02 4 défenseurs, un libéraux des milieux.
12:05 Et 4 avec un rôle important sur ce match de Bordeaux.
12:09 Des excentrés qui doivent à la fois fermer le jeu.
12:13 On va le voir là.
12:15 Parce que l'équipe de Bordelais jouait avec un 4-3-3 très offensif.
12:19 On le voit bien, les 3 attaquants bordelais qui fixent la défense.
12:24 Et les 2 excentrés latéraux qui sont vraiment très excentrés.
12:28 Qui jouent avec seulement 2 défenseurs centraux.
12:31 Et donc voilà, ce travail sur la première action.
12:34 D'ailleurs on a été surpris, Cafaro qui n'avait pas suivi.
12:37 Et ça donne une première situation bordelaise qui aurait pu nous coûter très cher.
12:43 Alors, rencontre Bordeaux plus tard dans la rencontre.
12:48 Pareil, tu veux montrer le travail de Chambaud et Cafaro.
12:51 Voilà, donc expliquer un petit peu sur ces actions là.
12:54 Le travail et la difficulté de ce rôle des excentrés.
12:58 Parce que là, sur cette passe là, il ne peut pas anticiper les excentrés.
13:02 Que ce soit Cafaro ou lui, ils ne peuvent pas anticiper.
13:04 Parce qu'ils anticipent, le joueur va jouer dans l'axe.
13:07 Donc il faut interdire, on a renforcé.
13:09 Et là, après il faut faire les efforts pour fermer le jeu.
13:12 On voit bien que sa course est très belle.
13:14 Parce que le latéral, il ne peut pas partir vers l'avant.
13:18 Il est obligé de rejouer vers l'arrière.
13:20 Ce qui ne sera pas le cas de Cafaro sur l'action qui suit.
13:23 Tout de suite, voilà, la balle elle part.
13:26 Cafaro il part bien, mais un peu tard.
13:29 Et donc ça laisse l'ouverture au latéral pour jouer sur ses attaquants.
13:33 Là, bien entendu, les attaquants n'étaient pas partis.
13:36 Donc tant mieux pour nous.
13:37 Il y a la position du latéral qui se met aussi dans le sens du jeu.
13:40 Ah oui, oui, oui, bien sûr.
13:41 Qui ouvre les jocales.
13:42 Voilà, donc encore une fois, on voit bien toute cette difficulté
13:45 que va avoir notre ami Chambaud, Dylan,
13:49 qui doit serrer au maximum jusqu'au dernier moment.
13:53 Surtout pas anticiper, parce qu'il anticipe, il ouvre son jeu.
13:56 Et l'objectif de Daloglio, c'était justement de fermer les axes.
14:00 Et on voit qu'il est un peu en retard, mais sa combativité, son agressivité
14:06 fait qu'il donne la possibilité à son équipe de s'en sortir.
14:11 Voilà pour ce qu'on pouvait montrer sur Bordeaux.
14:13 Parce qu'après, c'est un 0-0, il n'y a pas grand chose d'autre à montrer.
14:17 Mais sur Bastia, il y a eu un peu plus de choses dans le jeu,
14:21 et notamment un manque d'aération du jeu.
14:24 Oui, tout à fait.
14:25 Alors, après notre bon entame de match,
14:28 on voit bien que notre équipe stéphanoise est un petit peu là.
14:31 On récupère un bon ballon.
14:33 Et Léo, qui va essayer de jouer, il aurait pu donner la balle tout de suite
14:40 sur notre ami Tardieu.
14:43 Et là, on balance un petit peu le ballon, on se débarrasse du ballon
14:46 et la balle, elle va en touche.
14:47 Sur cette action, effectivement, là aussi, on garde le ballon.
14:50 Top !
14:51 Théo, qui peut jouer sur Tardieu ou sur Moefek pour aérer le jeu,
14:56 sortir la balle et tout.
14:57 Non, il va continuer de jouer, un peu s'enfermer.
15:00 Et malheureusement, la technique de Sisoko, mais le ballon…
15:04 Une deuxième situation aussi, où il n'aère pas le jeu.
15:07 Là, on gagne le ballon, c'est bien joué.
15:10 Sur cette action, une bonne prise.
15:12 Top !
15:13 On voit déjà un peu l'anxiété des joueurs stéphanois.
15:17 Tardieu qui se tourne du côté de sa défense,
15:19 alors qu'il aurait pu faire le contrôle dans l'autre sens.
15:22 Pareil pour Batu, qui aurait pu contrôler pour orienter vers son gardien de but
15:27 et aérer le jeu.
15:28 On voit bien que Tardieu, s'il s'était retourné,
15:30 Moefek était tout seul ici au milieu de terrain.
15:32 Et on sortait le jeu et c'était parfait.
15:35 Et puis, à un moment donné, ils arrivent à aérer le jeu, justement.
15:39 Et quand on arrive à aérer le jeu, parce qu'ils sont capables de le faire,
15:42 là, la démonstration est importante.
15:45 Il faut dire aussi que, dès qu'il y a un petit peu d'espace,
15:49 cette équipe stéphanoise sait faire, et Cafaro qui prend l'avantage.
15:52 Bon, là, on va souligner, on en profite,
15:54 parce que la difficulté de nos stéphanois sur ces actions-là,
15:58 ça a été quand même l'agressivité et l'antijeu de Bastia,
16:02 comme sur cette action où Cafaro récupère bien son ballon.
16:06 Il est retenu par le maillot, ça mérite quelque chose de sévère,
16:09 alors que nous, on n'a pas pu s'en sortir.
16:12 L'agressivité Bastiaise, justement, tu en parlais,
16:14 et on va le voir, elle va s'illustrer sur deux situations.
16:17 Voilà, sur cette situation où on fait un peu gagner-perdu.
16:22 Le ballon, il est toujours en l'air ou au sol,
16:24 mais dans des situations compliquées, c'est agressif,
16:27 il y a de l'agressivité, on gagne le ballon, là.
16:30 On vient de gagner le ballon, mais on va le reperdre tout de suite.
16:34 Voilà, là, on le regagne, on le repère.
16:38 On essaye de sortir le jeu Bastia,
16:40 mais l'agressivité stéphanoise aussi est présente.
16:44 Bastia, on croit qu'il s'en est sorti, mais il perd le ballon à nouveau.
16:48 Nous, on le regagne, une passe, une deuxième passe,
16:53 et on perd le ballon sur plutôt une agressivité,
16:57 mais aussi le manque de vitesse, de tardieu sur les enchaînements.
17:02 Et puis, il y a eu de l'agressivité, mais qui a été à bonne émission pour nous, en tout cas,
17:06 même si Bastia a essayé d'empêcher le jeu,
17:08 et bien, ça n'a pas empêché les Stéphanois qui ont trois aigus.
17:11 Oui, l'agressivité et puis la qualité de jeu des Stéphanois,
17:13 c'est la démonstration aussi qu'on est quand même une bonne équipe
17:16 et que tous les adversaires ont peur de jouer aussi contre Saint-Étienne.
17:20 C'est que, bon, même si c'est là, c'est laborieux,
17:23 on voit l'intelligence de Dylan qui retient son pied
17:26 parce que Diarra est hors jeu, et réfléchit.
17:31 Et donc, après, une fois qu'il est reparti,
17:34 il va délivrer un merveilleux ballon à Cafaro,
17:37 qui fait un super contrôle et qui glisse le ballon entre les jambes de Placide.
17:43 Voilà.
17:44 C'est pas mal, même si c'est sur du petit jeu.
17:48 Mais on est capable de faire ça.
17:50 Ça, ça a été un travail de Laurent Batless,
17:53 qui a incité ses joueurs à jouer comme ça.
17:56 Et ils en gardent des séquelles.
17:58 Et puis, les dernières situations que tu voulais montrer face à Bastia.
18:04 Voilà.
18:05 Alors, les problèmes Stéphanois, du petit jeu, stop.
18:08 Là, on peut arrêter.
18:11 Là, sur du petit jeu, on dégage le ballon, on le perd.
18:15 Et alors qu'il devrait y avoir au moins quelqu'un sur le deuxième ballon,
18:18 il est gagné par Bastia.
18:21 Et là, encore une fois, on revient sur la situation tactique,
18:25 un petit peu de Bordeaux.
18:26 Regardez Cafaro qui anticipe.
18:27 Il a pas anticipé, il a Moeffet qui est ici.
18:30 Lui, il doit fermer l'espace de ce latéral.
18:34 Et ça part dans son dos.
18:36 Et là, on obtient le pénalty.
18:39 Donc, c'est vrai que Nadé est un peu fautif.
18:41 L'arbitre est sévère.
18:43 Mais les premières erreurs, elles sont...
18:45 Et là aussi, sur cette passe, Nadé peut jouer avec son gardien,
18:49 pour jouer de l'autre côté.
18:50 L'aération, toujours.
18:53 Et c'est là où on sent qu'on a une équipe un petit peu tendue,
18:57 une équipe qui manque de confiance, comme disait Dominique,
19:00 et qui a besoin d'avoir un petit peu plus de sécurité
19:05 pour jouer avec sérénité, parce qu'ils sont capables, on l'a démontré.
19:08 Et il faut souligner aussi que Bastia a été très agressif.
19:12 Il y a eu beaucoup de coups francs.
19:14 Ils sont rentrés beaucoup dans les duels et tout,
19:17 en commettant des fautes.
19:19 Donc, quand il y a un jeu un peu hâché,
19:21 c'est toujours un petit peu compliqué de développer un bon football.
19:25 – Bon, et bien voilà pour le cocktail un peu explosif,
19:29 face au Bastiais.
19:31 Voilà, il y a un mélange de manque de sérénité
19:35 et peut-être de manque de justesse technique par moment.
19:37 Mais forcément, ça viendra avec les victoires.
19:39 Dominique, j'imagine que plus on enchaîne,
19:41 plus on se sent libéré pour jouer.
19:43 – Oui, oui, oui.
19:44 Je regardais là, ça me rappelle des bons souvenirs,
19:47 des analyses.
19:49 Oui, oui, je parlais de confiance.
19:53 Moi, je suis un peu frustré.
19:57 Parce que je pense qu'on manque aussi d'attaquants
20:01 qui cassent les limbes, qui percutent rapide.
20:04 Alors c'est vrai que Wadji, on l'a vu au début de saison,
20:07 on parle toujours des joueurs qui manquent,
20:10 qui ne sont pas là.
20:11 Mais lui, je pense que c'est un joueur important.
20:14 Et je suis vraiment frustré de ses blessures répétitions.
20:18 Et ça, c'est vraiment dommage.
20:20 C'est un attaquant qui peut beaucoup apporter.
20:22 Et nous, surtout dans une équipe,
20:24 on n'a pas une équipe qui est dominatrice, quand même,
20:27 dans le jeu.
20:28 – Oui, pour avoir du jeu devant le but.
20:30 – On est plutôt un peu attentiste.
20:32 Donc c'est sûr qu'avec des attaquants rapides,
20:34 ça change la donnée.
20:36 – C'est une des priorités d'Olivier Dallaud-Bihaut.
20:38 – Peut-être pour le moment, je ne sais pas.
20:40 – Un garçon comme Cafaro, par exemple,
20:42 il a ses caractéristiques.
20:44 Et quand il fait des actions, comme on a vu,
20:46 il nous sert beaucoup, mais il ne le fait pas assez.
20:49 Souvent, il rechigne un petit peu.
20:51 C'est-à-dire quand il y a un défenseur devant lui,
20:54 il va contrôler, il va remettre derrière.
20:56 Il faut qu'il provoque un peu plus.
20:58 Ça pourrait être l'axe de travail d'Olivier, certainement.
21:02 – Il manque un peu de constance.
21:04 – Voilà, c'est ça.
21:05 – Parce qu'il fait des belles choses.
21:06 – Et puis il percute aussi, plus souvent.
21:08 – Son jeu, il est dans une position axiale.
21:10 Cafaro, ce n'est pas très souvent.
21:11 – Il se retrouve là, et souvent sur les côtés.
21:13 – Le jeu penché un petit peu à droite de la taxe stéphanoise à ce moment-là.
21:18 La méthode d'Allo Glio, très rapidement,
21:20 parce qu'après, on va se concentrer sur foot sentimental
21:23 et sur Dominique Rocheteau.
21:25 La méthode d'Allo Glio qui, je la résume,
21:29 "une main de fer dans un gant de velours".
21:32 Je vous propose de regarder un petit sujet
21:34 sur la première semaine d'Olivier d'Allo Glio.
21:36 – Une main de fer dans un gant de velours,
21:39 c'est comme ça qu'on peut résumer la méthode d'Allo Glio depuis son arrivée.
21:43 Un entraîneur aux aspirations modernes, passionné de peinture
21:46 et qui n'hésite pas à faire appel à des préparateurs mentaux
21:50 pour faire évoluer les joueurs, aussi bien dans la tête que dans les pieds.
21:54 – J'aime bien discuter avec les joueurs individuellement,
21:59 soit avec l'appui de la vidéo, soit en tête à tête,
22:03 pour travailler sur la concentration, sur de la tactique,
22:07 sur plein de choses, des petits problèmes personnels
22:10 aussi que peuvent avoir les uns ou les autres.
22:12 Mais tous les joueurs, parfois, se sous-estiment,
22:15 beaucoup de joueurs se sous-estiment,
22:17 parce qu'ils pensent être dans...
22:19 ils se mettent dans un seul créneau,
22:21 voilà, je suis ça ou je suis ça, mais je ne suis pas ça.
22:24 Et en fait, c'est souvent faux.
22:27 Donc, moi, mon boulot après, c'est de débloquer ça.
22:29 C'est-à-dire que c'est un travail à la fois sur le terrain
22:33 et c'est à la fois un travail de discussion, de communication.
22:36 – Un homme qui est donc capable de faire évoluer ses joueurs,
22:39 d'autant que la plupart sont dans l'effectif stéphanois
22:41 depuis un an et demi et se sont peut-être enfermés
22:44 dans un certain confort.
22:46 – Des fois, c'est juste de libérer.
22:48 Moi, j'ai des exemples de joueurs où il a fallu deux, trois matchs
22:52 où, entre guillemets, ils passent à travers,
22:56 parce que j'avais demandé certaines choses
22:58 ou je les mettais dans l'inconfort.
23:00 Mais après, ils s'apercevent et disent,
23:02 "Ah, mais non, mais j'arrive à faire ça."
23:04 Mais ce n'est pas spécifiquement un travail que de footballeur,
23:09 dans la vie de tous les jours.
23:11 C'est pareil, on se met tous des limites.
23:13 – Et le message a l'air de bien passer,
23:15 notamment auprès de l'expérimenté Denis Sapia,
23:18 le défenseur de 31 ans, a bien compris
23:20 ce que son nouvel entraîneur attendait de lui.
23:22 – C'est vrai que des fois, c'est un peu sortir de sa zone de confort aussi,
23:26 de dire, "Ça, je sais bien le faire, je vais rester que sur ça."
23:28 Non, on voit que dans les grands championnats,
23:30 dans les grands matchs et tout, tout le monde est capable de marquer.
23:32 Mais c'est vrai que de partir de loin pendant les matchs,
23:35 j'oublie des fois que je suis derrière la surface
23:37 et j'oublie qu'à ce moment-là, je peux marquer.
23:40 Sur l'action que j'ai à Bordeaux, c'est vrai que ma première pensée
23:43 à ce moment où je suis, c'est de trouver quelqu'un pour faire la passe,
23:45 alors que je suis en position de frapper ou de tenter quelque chose.
23:48 Donc, il faudrait que je change peut-être cette mentalité-là,
23:51 de dire, "Ah, je suis derrière la surface."
23:52 Mais aussi à ce moment-là, je peux marquer.
23:53 – Olivier Dalot-Glio qui n'avait remporté qu'un seul de ses matchs
23:56 en tant qu'entraîneur adverse dans le Chaudron.
23:59 Il a déjà gagné le premier à domicile.
24:02 Espérons que ça en appelle d'autres, notamment dès le 13 janvier face à Laval.
24:06 Bon, messieurs, est-ce que vous êtes convaincus par Olivier Dalot-Glio ?
24:09 Michel ?
24:10 – En tout cas, les dirigeants stéphanois avaient pris des renseignements
24:13 forcément concernant, notamment du côté de Dijon et de Brest.
24:17 Ils avaient tous reçu des retours très positifs à son égard.
24:24 C'est vrai qu'il a un bon CV et il a aussi l'envie de se refaire un petit peu une virginité,
24:31 parce que là, il a connu une petite période sans club.
24:36 C'est vrai qu'il a, en une semaine,
24:38 alors on ne va pas tirer des points sur la comète et des conclusions définitives
24:43 sur une semaine, mais bon, au-delà des quatre points,
24:46 mais ça, c'est pas négligeable,
24:48 c'est vrai qu'il a redonné une forme de responsabilisation aux joueurs.
24:54 Alors je ne sais pas si c'était enferré dans une zone de confort et…
25:00 – C'est ce qu'il a l'air de dire quand même.
25:02 – Oui, on le sent un petit peu comme ça.
25:06 Bon, il ne veut pas, en même temps, égratigner Laurent Batless,
25:09 et c'est tout à son honneur.
25:11 Mais c'est vrai qu'il faut voir sur le long terme,
25:14 on verra les deux, c'est l'avant les pots,
25:17 qui sont des rivaux directs à ce jour nous concernant.
25:21 On va voir si on peut enchaîner
25:23 et ne pas trop payer les absences liées à la canne.
25:27 – Dominique, je disais pendant le sujet,
25:29 ça vous parle un entraîneur comme ça,
25:31 qui privilégie l'humain, le dialogue, la communication ?
25:35 – Comme pouvait le faire d'ailleurs Christophe Galtier,
25:38 on l'a bien connu pendant plusieurs années,
25:41 il a eu des résultats,
25:42 c'est un excellent entraîneur bien sûr,
25:44 mais il basait beaucoup sur l'humain,
25:46 et faisait en sorte que les joueurs jouent pour lui,
25:49 ça c'est important.
25:50 Je prends l'entraîneur de Liverpool par exemple,
25:52 c'est un peu ce style-là.
25:55 Et je pense que Dalot-Guillot est dans cet état d'esprit,
25:59 et puis surtout avec des joueurs qui sont un peu,
26:02 enfin ils me semblent, ils sont un petit peu dans le doute en ce moment,
26:05 c'est peut-être l'entraîneur qu'il faut,
26:06 il faudra peut-être un petit peu de temps,
26:08 mais malheureusement les entraîneurs n'ont pas beaucoup de temps,
26:11 mais il faudra peut-être un peu de temps justement,
26:13 mais je pense que ça peut être intéressant.
26:15 Bon, on va justement écouter simplement les prédictions d'Olivier Dalot-Guillot
26:20 sur le Mercato, enfin les prédictions, ce qu'il espère en tout cas.
26:23 Je vous propose d'écouter l'entraîneur des Verts,
26:25 il a mis trois priorités.
26:27 On y travaille déjà,
26:30 les vacances c'est pour les joueurs, pas pour le staff,
26:33 et pas pour les recruteurs.
26:36 Je ne sais pas si j'ai répondu, mais on va travailler.
26:39 On va travailler, on va faire ce qu'il faut, c'est essentiel.
26:42 Si on veut avoir des ambitions, à un moment donné,
26:45 mais on le sait, on sait qu'on a besoin de recruter.
26:48 Il y aura certainement un attaquant, de profondeur,
26:53 ce qu'on souhaite avoir.
26:56 On va certainement prendre un latéral.
27:00 Il y aura peut-être un milieu de terrain en plus, on va voir.
27:04 Après, il faut voir les profils qu'on peut trouver.
27:08 Moi, j'ai des désirs, bien sûr.
27:12 On est tous ensemble au niveau de la direction aussi.
27:17 On est d'accord pour recruter,
27:20 mais après, il faut voir ce qu'on peut faire.
27:23 Moi, je le trouve authentique déjà.
27:26 Il ne joue pas un rôle, il ne dit pas les choses.
27:29 Je trouve que ce qu'il dit, c'est plutôt encourageant.
27:32 Il a l'air d'être lucide.
27:35 Michel, quand tu dis qu'il responsabilise,
27:38 je trouve qu'il responsabilise tout le monde, pas uniquement les joueurs.
27:41 Il est en attente de renforts au mercato.
27:44 Je pense qu'on est tous d'accord, vu la première partie de saison.
27:47 Si l'objectif reste de monter en Ligue 1,
27:50 il y a un impératif, c'est de se renforcer un peu partout.
27:53 Précisément là où il a cerné les besoins.
27:56 En attaque, sur le côté, en défense,
27:59 et certainement aussi un aîné supplémentaire.
28:02 Il faut apporter de la vitesse à cette équipe qui en manque cruellement.
28:05 Et de l'aération, surtout, c'est ce qu'on disait avec Alain Blachon.
28:08 Un œil rapide au classement pour voir que la Sainte-Etienne termine l'année 2023
28:14 à la 7ème place de Ligue 2.
28:17 28 points. Denis Sapir qui nous disait qu'il était monté avec 28 points à la Trèfle.
28:22 Il disait aussi que c'était un autre championnat à l'époque.
28:25 Les Verts ne sont pas si loin. 3 points de retard sur Pau.
28:29 Le premier barragiste.
28:32 Allez, on va passer à un autre football.
28:35 Foot sentimental. C'est pour ça que vous êtes sur notre plateau, Dominique Rocheteau.
28:39 Merci beaucoup, encore une fois, d'être venu.
28:42 Tout à l'heure, on se posait la question avant l'émission,
28:46 quel sous-titre mettre à Dominique Rocheteau ?
28:49 Moi j'ai dit "Légende des Verts".
28:51 Pour quelqu'un d'aussi discret que vous,
28:54 est-ce que ce n'est pas fatigant à porter ?
28:57 C'est un grand mot. J'étais discret quand j'avais 20 ans.
29:00 Je suis un peu moins, heureusement.
29:03 Mais vous n'aimez pas forcément non plus ?
29:05 Non, je ne recherche pas les médias, les télés, les radios.
29:08 Ce n'est pas mon truc. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai voulu écrire un livre.
29:12 Parce qu'un livre, ça demande un peu de réflexion.
29:16 C'est vrai que quand on est à la télé, à la radio,
29:19 on nous pose des questions, il faut répondre tout de suite.
29:22 Ça demande de la réflexion.
29:24 Et maintenant j'ai un certain âge, donc un peu d'expérience.
29:28 Et je voulais à la fois transmettre des choses,
29:31 des réflexions, justement, à travers ma carrière,
29:35 par rapport à ma passion du football, de l'évolution du football,
29:38 mais aussi partager.
29:41 Parce qu'à travers ce livre, j'ai envie de partager aussi avec les supporters.
29:45 Avec les supporters qui m'ont suivi pendant toute...
29:47 Qui nous ont suivis, parce que je parle sur un plan collectif,
29:50 qui nous ont suivis pendant toute notre carrière.
29:52 Et qui sont toujours... Il y a toujours des marques de sympathie.
29:55 Et je me disais que ça serait bien de rendre hommage aussi à tous ces gens,
29:59 tous ces supporters qui nous ont suivis partout en France.
30:02 Parce que là, je le vois, je vais faire quelques dédicaces dans certains endroits,
30:05 un peu partout en France.
30:07 Et il y a toujours du monde, ils sont toujours là,
30:10 ils sont toujours fidèles, présents. Et ça, c'est fabuleux.
30:13 - Vous êtes passionné de musique ?
30:16 - Oui, entre autres, oui.
30:18 - Vous étiez essayé au cinéma à un moment ?
30:20 En tout cas, vous avez eu cette opportunité ?
30:22 - Oui, j'ai fait un peu comme Cantona, mais moi, j'en ai pas fait une carrière.
30:24 Moi, j'ai eu une expérience avec Maurice Pialat, oui.
30:27 - Est-ce que c'est dans l'écriture de ce livre
30:29 que vous avez trouvé le plus de plaisir, justement, sur l'après-carrière,
30:32 et sur les différents exercices culturels auxquels vous êtes essayé ?
30:36 - Oh, mais je ne me suis pas vraiment essayé sur les exercices culturels.
30:40 Moi, ma passion, ça a toujours été le football,
30:42 et je reste passionné par le football.
30:44 Mais dans ce livre, j'ai voulu aussi tirer un peu la sonnette d'alarme,
30:46 parce que par rapport à cette évolution du football,
30:49 bon, d'ailleurs, il y a plusieurs chapitres.
30:51 Il y a des chapitres dont je me serais bien passé,
30:53 mais j'ai été obligé d'en parler,
30:55 notamment le chapitre de l'argent, où je parle de l'argent roi,
30:58 parce que l'argent a changé complètement l'état d'esprit du football.
31:01 Il faut dire ce qu'il y a à tous les niveaux,
31:04 et c'est plus le même état d'esprit.
31:08 Même si ce livre ne se veut pas forcément nostalgique,
31:11 parce que, bien sûr, je parle de mon époque, de ma passion du foot,
31:16 mais qui a changé un peu, malheureusement.
31:20 Je regarde, parce que je suis à Saint-Etienne aujourd'hui,
31:23 je regarde les Verts avec toujours un œil de supporter, je dirais,
31:26 alors que les autres matches, les autres équipes,
31:28 je regarde plutôt avec un œil de technicien, d'apprécier un beau match.
31:32 Saint-Etienne, malheureusement, enfin, pas malheureusement,
31:35 je suis supporter, voilà.
31:37 C'est complètement différent.
31:39 Mais, ouais, foot sentimental, pourquoi foot sentimental ?
31:44 C'est à la fin du bouquin, par rapport à tout ce que j'évoque dans ce livre.
31:49 Foot sentimental par rapport aussi au foot business, quand même.
31:52 Il faut dire ce qu'il y a, le foot business,
31:55 pour reparler encore des supporters, on le voit dans beaucoup de grands clubs,
32:01 maintenant, c'est un peu, comment dire, les ambiances sont complètement différentes.
32:07 Il y a des supporters, des vrais supporters qui ne peuvent plus aller,
32:12 je ne parle pas à Saint-Etienne, je ne parle pas dans des clubs populaires,
32:14 à Lens, parce qu'ils exercent encore des prix possibles,
32:19 mais dans les grands clubs, en Angleterre notamment,
32:22 maintenant, ça devient du foot spectacle,
32:24 et ça, je regrette un peu, parce que le foot doit rester, surtout, populaire.
32:28 - On va dire que la vie est faite de cycles,
32:30 peut-être que le cycle va s'inverser à un moment donné,
32:33 ou on pourra peut-être aller plus haut ?
32:35 - Non, mais c'est bien, justement, d'en parler, il faut en parler,
32:37 il faut tirer la sonnette d'alarme, parce que c'est l'évolution du foot.
32:41 Et puis je parle aussi du foot amateur,
32:43 parce que le foot amateur, c'est vrai que je suis parti de Saint-Etienne depuis 5 ans,
32:48 et je suis plus maintenant intéressé, plus tourné vers le foot amateur,
32:52 vers le foot des jeunes, je pense qu'il le mérite,
32:55 et puis je pense aussi qu'il faut faire attention,
32:57 parce que je parle des bénévoles, les bénévoles, ça se perd dans le football,
33:03 il ne faut pas oublier qu'il y a 5000 clubs, dans les dernières années,
33:07 de foot amateur qui ont disparu, donc voilà.
33:11 - Alors justement, je voulais rebondir là-dessus,
33:13 parce qu'il se trouve que, moi j'ai un petit garçon de 4 ans,
33:16 que j'ai mis au rugby, je sais que le rugby vous parle aussi,
33:20 et ce n'est pas anodin, je l'ai aussi mis au rugby,
33:22 parce que moi j'avais arrêté le foot à un moment donné,
33:24 je jouais vraiment au niveau départemental,
33:26 et je trouvais qu'on partait dans des dérives,
33:29 sur l'image véhiculée, sur les gens au bord du terrain,
33:34 ça, vous dites que c'est un vrai danger,
33:36 les passionnés de foot peuvent se détourner du foot à un moment donné ?
33:39 - Parfois je le vois, j'ai des petits-enfants, ils jouent au foot,
33:43 ils font des plateaux, ils ont 7 ans, 8 ans, 9 ans,
33:46 et je vois les parents, même à cet âge-là, c'est pour ça que je dis aussi,
33:50 attention, pas trop de compétition au niveau des jeunes,
33:54 ne pas toujours aller dans la compétition au niveau des jeunes,
33:57 garder cette notion de football plaisir,
33:59 d'ailleurs, ce n'est pas par hasard que le football loisir,
34:01 ce qu'on appelle le football loisir, marche beaucoup maintenant chez les jeunes,
34:04 donc il faut faire attention à ça,
34:06 parce que les parents, parfois, ils poussent leurs enfants à jouer au foot,
34:09 pas forcément pour les bonnes raisons,
34:11 parce que les mauvaises raisons, c'est l'exemple de l'argent,
34:15 ça se ressent autour des terrains.
34:21 - Ce qu'on dit souvent, ça peut être impensif peut-être,
34:23 mais il faut le répéter et le répéter,
34:25 on dit bien jouer au foot, pas travailler au foot,
34:28 c'est quand même une différence, et il y a cette notion de jeu.
34:31 Michel Roux, d'habitude, c'est toi qui présente une chronique sur la légende,
34:36 aujourd'hui, on s'est dit, la légende, elle est là.
34:38 - Ça aurait été malvenu, avec la présence sur notre plateau de Dominique Rostaud,
34:43 bon, il a toujours été modeste et humble,
34:47 et donc le vocable de légende, ça le dérange,
34:51 mais bon, force est de constater qu'il compte parmi les légendes de notre club.
34:56 - On en a beaucoup.
34:57 - On en a beaucoup.
34:58 - Il était l'ambassadeur d'ailleurs.
35:01 - Tous les joueurs de la grande période des années 70,
35:04 quand on leur parle de cette période, ils disent,
35:07 mais on était effectivement, Dominique l'a rappelé,
35:09 on était un collectif, 40 ans plus tard...
35:12 - Après, ça t'étire de ce coup, c'est particulier quand même,
35:14 c'est pour ça que je parle de club populaire,
35:16 parce que la notion de supporter se transmet.
35:19 Moi je vois quand je vais faire des dédicaces,
35:22 il y a quand même aussi des jeunes,
35:23 je vois aussi à Geoffroy Guichard, le public est quand même jeune,
35:28 donc il y a une transition de grand-père, de père en fils,
35:32 et ça c'est le vrai club populaire comme les clubs...
35:35 - Oui, comme on les aime,
35:37 à l'instar du Racing Club de Lens,
35:39 il y a beaucoup de similitudes entre nos deux clubs,
35:43 et c'est vrai que ça perdure,
35:46 nous avec Alain, parfois on a la chance d'intervenir au Musée des Verts,
35:50 de faire des visites,
35:51 et c'est vrai ce que dit Dominique,
35:53 moi en préambule à la visite, je leur demande d'où vous venez,
35:56 ça vient de la France entière, parfois même de l'étranger,
35:59 il y a un mois, il y avait une maman avec son fils,
36:03 qui fêtait ses 15 ans, il venait de Prague,
36:06 et son fils lui avait demandé comme cadeau d'anniversaire
36:08 de venir au stade Geoffroy Guichard,
36:10 tout simplement parce qu'il était fou de Lubomorachik,
36:13 qu'il n'avait pas vu jouer,
36:14 mais il avait vu des cassettes de Lubomorachik,
36:16 et il voulait, c'est absolument dingue,
36:18 il y a deux mois de ça aussi,
36:20 il y avait un papa qui venait de Vienne en Autriche
36:22 avec ses deux enfants,
36:23 ils savaient tout de la SS, c'était impressionnant,
36:26 ils avaient le Rapid de Vienne, le Celtic de Glasgow,
36:30 et la S Saint-Etienne, ils savaient tout,
36:32 c'est fabuleux, c'est génial,
36:34 et c'est vachement réconfortant pour notre club,
36:36 de voir que même si on connaît une période difficile,
36:39 la passion autour de Saint-Etienne,
36:41 cette fidélité, elle demeure, elle perdure,
36:43 il faut faire en sorte de maintenir et de nourrir cette passion,
36:47 de la préserver, c'est super important.
36:49 - La passion justement, pour Laurent Hesse,
36:52 elle est née avec les exploits de Dominique Rocheteau ?
36:56 - À travers les récits, je suis un tout petit peu trop jeune.
37:00 - T'es un peu jeune quand même.
37:02 - Mes premiers souvenirs,
37:04 si, c'est l'équipe de Platini,
37:06 - C'est plutôt Morachik.
37:07 - C'est plutôt Morachik quand même, Platini, j'étais jeune.
37:10 Les premiers souvenirs en tout cas,
37:13 c'est quand j'allais au stade avec les Verts,
37:15 vous gagnez à peu près tout le temps.
37:16 - En fait, les premiers souvenirs, c'est quand je suis parti.
37:18 - Non, au contraire, j'ai vraiment apprécié la période
37:22 où tu travaillais au club.
37:24 - Non, quand je suis parti en tant que joueur, je parle.
37:26 - Oui, oui, mais pour revenir sur ce côté
37:29 où on perd le foot populaire,
37:32 il y avait beaucoup plus de contacts avec les dirigeants à l'époque,
37:37 pour moi qui suis journaliste par exemple,
37:39 voilà, du coup, on se connaît.
37:41 - À la proximité, c'est important.
37:43 - Plus que je ne connais les dirigeants actuels, c'est dommage.
37:46 - C'est important.
37:48 - On a tendance à s'y un petit peu.
37:50 - C'est l'évolution, les conférences de presse,
37:52 quand tu fais une conférence de presse devant,
37:54 je parle des grands clubs, devant 100 journalistes,
37:58 il n'y a pas vraiment de proximité, de convivialité.
38:02 - Et puis tout est quadré, minuté, calé, c'est aseptisé.
38:06 - J'allais justement vous poser la question,
38:08 vous avez été dirigeant jusqu'à il y a 5 ans en arrière,
38:12 est-ce que ça a participé ?
38:15 - Avec Alain.
38:16 - Oui, avec Alain, effectivement.
38:17 - Avec Christophe Galtier, avec Thierry Lesiacq.
38:19 - Est-ce que ça a participé, le changement, justement,
38:22 de l'esprit du foot à votre départ ?
38:25 - Ah non, non, non, pas du tout, non, non, pas du tout.
38:28 Pour moi, c'était la fin d'un cycle, voilà, c'est vrai.
38:33 Christophe, que j'ai beaucoup apprécié aussi, était parti,
38:36 il y a eu pas mal de changements, voilà, non, j'avais, non, non,
38:40 c'était le moment de partir, voilà, sans amertume, pas du tout, voilà.
38:46 - J'aimerais vous poser aussi la question par rapport à Loïc Perrin,
38:50 qui est une autre légende du club,
38:53 qui vous occupiez sensiblement les mêmes...
38:57 - Il n'y a pas beaucoup de joueurs qui ont joué toute leur carrière dans un club.
38:59 - Oui, mais aussi...
39:00 - On les compte sur une bonne ligne, on les demande.
39:02 C'est important, c'est un joueur mythique.
39:04 - Vous occupiez les mêmes fonctions au club.
39:06 Aujourd'hui, il y a des critiques qui s'abattent maintenant sur Loïc Perrin.
39:09 - De toute façon, quand on a des responsabilités dans un club,
39:12 quelle que soit notre carrière, moi, ça m'est arrivé de me faire critiquer aussi, bien sûr.
39:17 Les résultats, c'est les gens qui demandent des résultats,
39:20 et puis il faut accepter les critiques, c'est sûr.
39:23 Maintenant, il y a un côté aussi respectueux, quoi.
39:29 Je pense que Loïc Perrin mérite le respect,
39:34 et donc on peut le critiquer, mais jusqu'à un certain point.
39:39 - Et comment on le vit, ça, justement ?
39:41 Quand on a donné beaucoup au club,
39:44 quand on est dans la rue, on est adulé,
39:47 de se faire critiquer, comme ça, sur son poste, au club,
39:52 peut-être que vous avez aussi connu ça ?
39:55 - Non, il ne faut pas faire ça, mais encore une fois, dans le respect.
39:58 Surtout dans le respect.
40:00 Il y a des critiques, parfois, qui peuvent faire très mal.
40:04 Mais c'est comme quand tu es joueur de foot,
40:07 il faut accepter la critique du public, ça c'est sûr.
40:11 Ça m'est arrivé dans ma carrière de me faire siffler,
40:15 au contraire, ça doit être un élément moteur pour réagir.
40:20 - Merci beaucoup, en tout cas, Dominique Rocheteau,
40:23 d'être venue sur notre plateau, de nous avoir rappelé le foot sentimental.
40:27 Je pense que c'est, de toute façon, ce qui nous a tous amenés au foot
40:30 et à être passionnés par ce sport.
40:32 C'était justement les sentiments qu'on pouvait éprouver pour une équipe, des joueurs.
40:37 Merci beaucoup, Dominique Rocheteau,
40:39 et de faire passer ce message aux jeunes générations.
40:41 Je pense que c'est effectivement très important.
40:44 Il nous reste une minute, messieurs.
40:46 Je voulais vous remercier pour être venu sur ce plateau.
40:51 Tout au long de l'année, en 2024,
40:54 il pourrait y avoir une nouvelle mouture de Club BSS,
40:57 mais vous serez quand même là, on vous retrouvera chaque semaine.
41:01 Peut-être un peu différemment, ce ne sera peut-être plus forcément autour du plateau,
41:04 mais je voulais vous remercier pour tout le temps passé à mes côtés.
41:09 Je voulais remercier l'équipe technique aussi, parce qu'on n'en parle pas beaucoup.
41:12 Benoît, Aurélien... - Les Brigades du Tigre.
41:15 - Les gars, d'ailleurs ? - Les Brigades du Tigre.
41:18 - Oui, les Brigades du Tigre, effectivement.
41:20 Seb, également, Wawen, qui est derrière la caméra aussi.
41:25 Je voulais tous les remercier.
41:28 Et puis, vous remerciez-vous aussi pour votre fidélité.
41:31 On sera de retour en 2024, je vous le disais, sous une autre forme,
41:34 mais on sera quand même là.
41:36 Merci, Michel, d'être venu sur le plateau.
41:38 - C'est toujours un plaisir, tu le sais. - On retrouvera les déj'années.
41:40 - Bonne fin de tous, et puis on va souhaiter, avec quelques jours d'avance, nos voeux.
41:44 Et notamment les voeux qui concernent notre club, qui nous faisaient si cher,
41:48 en espérant qu'on atteigne les objectifs qui ont été fixés.
41:52 Il faut qu'on retrouve la place qui est la nôtre.
41:56 Donc on va croiser fort les doigts pour l'hiver.
42:00 - Merci également à Alain. - Un plaisir d'être avec vous.
42:04 - Très bonne fête à tous, à Laurent aussi. - Merci, bonne fête à tous.
42:08 - Et puis très bonne fête, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter, Dominique Rochefort ?
42:11 - La santé, nous. - La santé, oui.
42:13 - Un joyeux Noël. - Eh ben, un joyeux Noël et une très bonne santé.
42:16 - La santé de la famille et tout.
42:18 - Et puis le dernier mot, c'est pour Nathan Vacher, également, qui va quitter TEL7 en début d'année.
42:24 Merci à lui, parce qu'il a pas mal contribué à ce Club ESS.
42:28 - Le Zlatan de TEL7. - Le Zlatan de Wish, ça lui fera plaisir.
42:32 Merci à toutes et à tous, très bonne fête de fin d'année, et à l'année prochaine pour Club ESS,
42:38 et d'ici là, allez les Verts !
42:40 (Musique)

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