• il y a 2 ans

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Amusant
Transcription
00:00 *Générique*
00:08 Arabelle il est 19h, place à l'info.
00:10 *Générique*
00:13 Merci beaucoup Sylvie pour faire le tour de l'info à 20h.
00:16 *Générique*
00:25 Bonsoir à toutes et à tous, Nicolas De Waelen avec vous, heureux de vous retrouver.
00:29 Soyez les bienvenus dans Place Publique.
00:31 Chaque jeudi entre 19h et 20h, nous nous intéressons aux grandes questions politiques et sociétales pour cette dernière émission de l'année.
00:38 Place Publique s'intéresse aux 100 voix, les animaux.
00:42 Le bien-être animal est une préoccupation de plus en plus importante aux yeux des Belges.
00:47 Qu'est-ce que le bien-être animal ? Comment y être attentif au quotidien ?
00:51 Que dit la législation ?
00:53 Problématiques et scandales sont au cœur de Place Publique ce soir.
00:57 Je lis vos SMS au 0400 88 100 et 6 800 et je reçois vos appels au 078 077 088.
01:06 Sont avec nous Place Publique ce soir, Michel Van Den Bosch, président de Gaïa, bonsoir.
01:11 - Bonsoir.
01:12 Sabrina Baraka, maire, échefie nos bien-être animal à Gansoren, bonsoir.
01:16 - Bonsoir.
01:17 Jonathan De Patoulle, député au Parlement Bruxellois, bonsoir.
01:20 - Bonsoir.
01:21 Marc-Jean Geyssel, PS, député au Parlement Bruxellois, bonsoir.
01:24 - Bonsoir.
01:25 - Soyez les bienvenus, Place Publique commence maintenant.
01:27 - Michel Van Den Bosch, président de Gaïa, je le disais,
01:39 le bien-être animal est une préoccupation de plus en plus importante aux yeux des Belges.
01:44 Concrètement, c'est quoi le bien-être animal ?
01:47 - Oui, pour moi, il s'agit du fait qu'il faut éviter aux animaux,
01:52 en tant qu'êtres sensibles, qu'ils souffrent, qu'ils soient victimes d'abus de pouvoir,
01:57 notamment, qu'ils soient surexploités et exploités, et de préférence pas exploités.
02:01 Donc, il faut veiller à ce qu'ils puissent mener en tant qu'êtres sensibles,
02:05 une qualité de vie qui soit, en fait, conformément à leurs besoins.
02:10 Et pour moi, bon, le bien-être animal, c'est aussi un combat de 40 ans.
02:15 Donc, mon engagement ne date pas d'hier.
02:19 - L'engagement sincère est bien connu de tous les Belges, ou en tout cas de beaucoup de Belges.
02:24 Certains nous écoutent. Ce soir, Sabrina Baraka émerge, je le disais,
02:28 vous êtes échefine du bien-être animal à Ganseren.
02:31 C'est quoi le bien-être animal à Ganseren ?
02:34 - Alors, le bien-être animal à Ganseren, c'est beaucoup de choses.
02:38 C'est aussi un combat. C'est du travail journalier pour subvenir aux besoins des animaux,
02:44 que ce soit des besoins physiques ou des besoins psychologiques.
02:47 C'est la lutte contre la maltraitance, la diminution des chats errants sur le terrain,
02:54 les adoptions aussi d'animaux, la sensibilisation des jeunes, des enfants
03:00 et des adultes aussi à la cause du bien-être animal.
03:04 - Alors, vous l'avez peut-être vu, vous aussi, dans la DH ce matin, page 4,
03:09 on parle de la comtesse du Mont-Sau de Bergendal, accusée de maltraitance animale.
03:17 Des centaines d'animaux en souffrance, recueillis par différentes associations,
03:22 elles souffriraient du syndrome de Noé.
03:25 Marc-Jean Geyssel, comment est-ce qu'on peut empêcher ça ?
03:28 - Alors, j'ai connu ça comme bourgmestre avec une dame qui était une dame formidable,
03:33 qui avait fait une carrière formidable comme préfète d'une Athénée
03:36 et qui détenait chez elle plus de 45 chats qu'elle ne laissait pas sortir,
03:41 qui se reproduisaient entre eux, qui faisaient besoin à la maison, etc.
03:45 Et quand vous alliez, parce que j'ai dû aller sur place pour régler le problème,
03:48 avec la police, à un moment, les services de secours,
03:51 pour la convaincre d'aller d'abord à l'hôpital et puis après de la placer en institution,
03:58 et on a dû évidemment gérer les chats.
04:00 Donc il y a un vétérinaire qui a décidé quel était le chat qu'il fallait garder,
04:04 s'il avait des chances de survie ou pas.
04:06 Et en fait c'est un problème de maladie mentale.
04:10 D'ailleurs quand on franchissait la porte, on était mangé par les puces.
04:16 Donc c'était vraiment horrible pour ces chats.
04:18 Et donc ça c'est l'exemple même de quelqu'un qui adore les animaux,
04:22 mais qui les adore tellement qu'il les rend malheureux par son comportement.
04:25 Je crois que c'est avant tout un problème de santé mentale,
04:28 avant d'être un problème de maltraitance.
04:30 La maltraitance étant la cause de la problématique médicale de la personne.
04:35 Je pense que dans ce cas-ci, évidemment, au travers de l'article de l'ADH,
04:38 on n'a pas accès à tout le dossier, mais je crois que c'est un bel exemple.
04:41 Et malheureusement on en connaît, et vous en connaissez certainement plus,
04:44 parce que vous êtes souvent alertés par des gens qui sont propriétaires de chevaux,
04:48 qui ne savent pas s'en défaire, alors que pour des problèmes financiers,
04:52 ils ne savent pas s'en occuper correctement, etc.
04:54 Et donc ça, il faut vraiment une intervention de l'autorité publique
04:57 pour remettre les choses dans un état correct.
04:59 - Jonathan Depatoul, vous avez déjà constaté de tels comportements aussi sur votre commune ?
05:05 - Alors sur ma commune, moi je n'ai pas constaté de tels comportements.
05:09 Maintenant, c'est vrai que dans une autre vie, j'étais vétérinaire,
05:13 donc j'ai eu l'occasion quand même de voir ce type de comportement.
05:16 Et très généralement, ce qui se passe, c'est que les personnes ne sont pas toujours
05:20 de mauvaises intentions au départ, mais il y a une négligence,
05:24 et la maltraitance animale est souvent le fait de négligence,
05:27 souvent par désinformation.
05:29 Les personnes n'ont pas conscience de ce qu'il faut faire pour traiter correctement les animaux.
05:33 Ils pensent que c'est la période des fêtes, on prend un chien et un chat pour les fêtes,
05:38 on ne se rend pas compte de ce que ça va coûter comme frais,
05:41 mais aussi de ce qu'il faut pour les besoins de l'animal.
05:43 Et donc je crois que quand on traite les questions de bien-être animal,
05:45 ce qui est fondamental, c'est de d'abord parler en fonction des besoins de l'animal.
05:49 Il y a des besoins d'ordre physiologique, de comportement, des besoins de santé.
05:53 C'est important aussi de toujours se référer à la question de la science.
05:56 Et la justice, le droit, qui doivent nous aider dans cette cause du bien-être animal.
06:00 Parce que sinon, on est vite un petit peu dépassé,
06:03 on a des personnes qui effectivement pensent bien faire, mais ce n'est pas du tout le cas.
06:07 Michel Van Den Bosch, ici apparemment, d'après l'article de l'ADH,
06:11 cette comtesse serait une récidiviste,
06:14 ça veut dire que la justice n'a pas été suffisamment sévère,
06:17 elle n'a pas compris qu'elle faisait du mal aux animaux ?
06:20 Absolument, clairement.
06:22 Donc, comme M. Gessels vient d'éclairer, en fait, c'est une forme de maladie mentale, peut-on dire.
06:29 Bon, M. De Patoul a expliqué en fait que la négligence est une forme de maltraitance, bien entendu.
06:37 Mais ici, comme tu vois, maintenant, ça commence un peu à, comment dire, à s'améliorer.
06:43 Mais il est clair qu'au niveau de la justice,
06:46 les réactions dans ce cas-là, l'action entreprise par la justice,
06:52 est souvent vraiment pas à la hauteur.
06:55 Donc ici, j'ai appris par la presse que la comtesse a été arrêtée,
07:00 et à très juste titre, puisque ce n'est pas la première fois que ça arrive,
07:04 elle continue, elle continue, donc ce n'est pas normal du tout.
07:08 Mais ça arrive, moi je crois qu'il faut, voilà pourquoi,
07:11 il est clair que pour moi, en ce qui me concerne, les animaux devraient être pris et reconnus.
07:17 En tant qu'être sensible, dans la Constitution,
07:20 le Sénat, en fait, il y a quelques semaines,
07:23 a donc approuvé, avec une majorité des deux tiers,
07:27 puisqu'il s'agit d'une modification de la Constitution,
07:30 il faut donc avoir atteint une majorité des deux tiers,
07:34 dans les deux groupes linguistiques notamment.
07:36 Donc le Sénat a bien fait, très bien.
07:39 Maintenant, bon, il s'agit, il est, disons, c'est la Chambre,
07:45 donc il devrait en faire autant, quoi, et approuver.
07:48 Maintenant, bon, on voulait aborder donc la question, il y a une semaine,
07:54 et puis, bon, on a dû constater qu'une fois de plus,
07:58 bon, vous allez connaître ce genre de manœuvre, hein,
08:02 parce qu'il y a quand même, et une fois de plus,
08:04 et je ne comprends vraiment pas pourquoi, hein,
08:06 parce que, bon, comme ça a été voté au Sénat, quoi,
08:09 il y avait une majorité, même si c'était un compromis,
08:12 il faudrait donc, et j'aimerais quand même aussi,
08:14 que votre parti, M. Gessels, le vôtre, donc, défie, émère, bien entendu,
08:21 que, bon Dieu, qui se décide à voter le plus rapidement
08:27 ce que le Sénat a voté, puisque, bon, il faut absolument
08:31 que les animaux se retrouvent reconnus en tant qu'êtres sensibles
08:34 dans la Constitution, et cela, bien entendu, encore avant les élections.
08:38 Je dois vous dire que 86% des Belges soutiennent cette revendication.
08:44 Bon, on est bien partis, il ne faut pas encore des auditions, hein,
08:48 qui n'en finissent pas. On a entendu 28 experts
08:53 qui ont bien dévoilé leur avis, quoi.
08:56 Bon, pour moi, bon, il faut maintenant, on a assez papoté,
09:00 il faut maintenant que des décisions soient prises,
09:02 le Sénat l'a fait, maintenant, bon, j'espère que votre parti aussi,
09:05 puisque au Sénat, c'était donc quand même le moteur, en fait,
09:09 de ce qui a fait que les animaux soient reconnus en tant que tels,
09:12 en tant qu'êtres sensibles dans la Constitution,
09:15 et bien, pourquoi pas, moi, j'entends donc que votre parti,
09:18 notamment, en face au temps, et le vôtre aussi, hein,
09:21 en fait, que, puisqu'il y a donc un compromis,
09:24 et bon, maintenant, il est temps qu'on se décide, quoi, aussi, à la Chambre.
09:27 Donc, j'espère que vous êtes d'accord avec moi.
09:29 - Voilà qui est dit, et justement, il vous répond dans un instant,
09:32 juste après une courte pause musicale. À tout de suite.
09:35 - Merci.
09:36 [Musique]
09:38 - Jusqu'à 20h, place publique sur Arabe.
09:41 [Musique]
09:44 - On parle ce soir du bien-être animal.
09:47 Le Sénat a approuvé l'inscription des animaux dans la Constitution.
09:52 Michel Van den Bosch, président de Gaïa,
09:54 qu'est-ce que cela signifie, concrètement ?
09:56 - Ben, concrètement, ça veut dire que les animaux seront reconnus
10:00 en tant qu'êtres sensibles.
10:03 Et donc, à tous les niveaux, en fait, hein,
10:07 donc, on vit dans un État fédéré,
10:10 donc, tous les niveaux, que ce soit le fédéral,
10:13 mais bon, le fédéral n'est pas compétent en matière de bien-être animal,
10:16 mais les régions, notamment, ils le sont, hein,
10:19 donc, à tous ces niveaux-là,
10:21 ben, il faudra que les législations suivront, donc, aussi,
10:25 cette reconnaissance constitutionnelle,
10:27 qui mènera, à mon avis, et j'en suis convaincu,
10:30 à une protection bien plus importante.
10:33 Donc, c'est une évolution progressiste,
10:35 c'est une évolution, une avancée, je dirais, hein,
10:38 qui aussi est soutenue par la grande majorité,
10:41 une majorité écrasante, même, de la population.
10:44 Donc, je crois que, et j'espère, comme je viens de le dire,
10:48 que vraiment, donc, aussi, la Chambre approuvera, hein,
10:52 comme, tel que le Sénat l'a fait.
10:55 - Sabrina Baraka, je le rappelle,
10:57 est maire échefine du bien-être animal à Gansoren.
11:00 Pour éviter, justement, les abandons d'animaux
11:03 et les cas de maltraitance en hausse,
11:05 le maire propose d'instaurer une police du bien-être animal
11:08 et de mieux former ses agents.
11:10 Ce sont des nouveaux policiers, alors ?
11:13 - Alors, pas spécifiquement.
11:16 Je prends l'exemple de ma commune.
11:18 Donc, pour ma part, moi, j'ai relativement de la chance,
11:20 parce que je travaille en collaboration
11:22 avec une commissaire de police et 2 instructrices
11:24 qui sont déjà, elles-mêmes, sensibles
11:26 à la cause du bien-être animal.
11:28 Donc, ça m'aide quand même pour avoir
11:30 des interventions optimales et vraiment rapides.
11:34 Elles-mêmes, en fait, en parallèle, ont suivi des formations.
11:37 Alors, ce qu'on propose aussi, c'est, voilà,
11:40 donc, former, certes, les agents qui sont déjà en place
11:44 et également de mettre, pour les agents
11:47 qui rentrent dans la police ou qui suivent
11:50 le tout début des formations,
11:52 de mettre en place aussi des formations.
11:54 Donc, à cet effet, il y a un groupe de travail
11:56 actuellement mis en place qui s'appelle
11:58 Ballone par l'inspecteur, la CAV,
12:02 qui est inspecteur à la zone Bruxelles-Midi,
12:05 donc qui réunit quand même la police bruxelloise,
12:08 wallonne et flamande, qui a fait encore,
12:12 il n'y a pas tellement longtemps, il y a, je crois, 15 jours,
12:15 donc un séminaire toute l'après-midi auquel j'ai participé.
12:18 Il y avait quand même 300 inspecteurs, entre autres,
12:21 et agents de police.
12:22 Et donc, le but, c'est d'aller vraiment vers ça,
12:24 parce que le problème qu'il y a, c'est qu'il y a quand même
12:26 beaucoup de policiers qui se retrouvent sur le terrain
12:27 à devoir gérer des cas de maltraitance ou d'abandon
12:29 et qui se retrouvent un peu diminués,
12:31 parce qu'il n'y a pas une connaissance de la législation
12:34 et il n'y a pas non plus la sensibilité
12:36 et du savoir quoi faire pour venir en aide aux animaux.
12:41 Jonathan De Patoulle, député au Parlement bruxellois
12:44 chez Defi, on propose des contrôles et des sanctions efficaces.
12:47 C'est quoi, des sanctions efficaces ?
12:50 C'est clair qu'à partir du moment où on met en place
12:53 une législation en faveur du bien-être animal,
12:56 et je pense que tout est bon à prendre pour faire avancer la cause,
12:58 si derrière on ne les applique pas,
13:00 ou si derrière il n'y a pas de sanctions efficaces,
13:01 ça ne sert à rien.
13:03 Donc, il faut absolument qu'on puisse avoir des sanctions
13:05 qui soient efficaces.
13:06 Nous, on pense que, par exemple, les sanctions de type éducative,
13:09 particulièrement quand il y a de la violence envers les animaux
13:12 qui se montrent, qui se manifestent devant aussi des enfants,
13:16 de pouvoir éduquer les gens à cette problématique,
13:19 de se rendre compte que c'est un problème,
13:21 qu'on ne peut pas agir de telle manière, c'est vraiment important.
13:23 Et je pense que c'est vraiment super important pour plusieurs raisons.
13:27 Évidemment, il y a une question de bien-être animal, ça c'est évident,
13:29 mais il y a de plus en plus d'études qui montrent aussi
13:31 que quand il y a des cas de maltraitance animale,
13:33 dans 95% des cas, vous avez aussi des cas de maltraitance humaine
13:36 dans la famille, dans le foyer, envers la femme, les enfants, etc.
13:39 Et donc finalement, c'est un problème beaucoup plus global
13:41 qu'on peut traiter ici.
13:42 Si on améliore le bien-être animal dans la société,
13:44 en fait, on améliore la société tout ensemble,
13:46 dans son ensemble, on améliore aussi le bien-être des citoyens, des gens.
13:50 C'est un peu un cours de philosophie ?
13:52 Il faut un petit peu de philo, je pense,
13:55 et ce n'est pas mon collègue ici qui va dire le contraire,
13:59 mais il faut un peu de philosophie aussi dans la question du bien-être animal.
14:03 Marc-Jean Geyssel, député au Parlement bruxellois PS,
14:07 que propose le PS pour le bien-être animal ?
14:11 Ce qui est important, peut-être de souligner,
14:13 comme l'a dit Michel Van Den Bosch, c'est que le texte pour introduire
14:16 cette question du bien-être animal dans la Constitution
14:19 a été soutenu par le PS, et donc le travail se fait.
14:23 Donc ça, c'est vraiment une étape qui est hautement symbolique
14:26 et qui renforce quelque part cette question auxquelles on est sensible.
14:29 Mais après, pour repartir de l'exemple de la Comtesse,
14:33 je crois qu'aujourd'hui, on a déjà des armes
14:36 qu'on n'arrive pas à utiliser, pourquoi ?
14:38 Par manque de moyens, parce que les policiers sont débordés,
14:41 je trouve que c'est une bonne idée d'avoir des policiers spécialisés,
14:44 parce que c'est une matière très spécifique,
14:46 mais après, ça s'engorge au niveau du parquet,
14:48 au niveau des juridictions qui ont à connaître de ce genre de problèmes,
14:53 et alors, je pense aussi que c'est un domaine où il y a peu de moyens,
14:57 parce que quand il y a autant d'animaux à recaser très rapidement,
15:00 il y a vraiment une difficulté au niveau de la prise en charge.
15:03 Mais c'est un constat que je fais dans ce dossier-ci comme dans d'autres,
15:07 avant de développer de nouveaux textes,
15:10 essayons déjà d'appliquer les mesures qu'on a aujourd'hui,
15:13 en s'en donnant les moyens et en assurant qu'à tous les niveaux,
15:16 les gens qui doivent intervenir puissent intervenir efficacement et rapidement.
15:20 Vous écoutez Place Publique, on s'intéresse ce soir au bien-être animal,
15:24 on revient juste après ceci.
15:30 19h20, Place Publique sur Arabelle.
15:34 On s'intéresse ce soir dans Place Publique au bien-être animal,
15:41 j'attends vos questions, vos réactions, vos avis, par SMS au 0488 106 800,
15:47 je reçois également vos appels au 078 077 088.
15:52 Michel Van Den Bosch, président de Gaia, l'un des grands combats de Gaia depuis des années,
15:57 c'est l'interdiction du gavage pour la production de foie gras.
16:01 Entre autres, puisque la liste est assez longue quand même.
16:05 C'est interdit en Belgique le gavage pour la production de foie gras ?
16:09 Le gavage, à Bruxelles et en Wallonie, pardon, en Flandre, c'est réglé,
16:15 puisque le gavage a été interdit, donc c'est une très bonne chose,
16:18 puisque le gavage, bon il ne faut pas le nier, c'est un traitement extrêmement cruel.
16:24 Bon, en Wallonie, ce n'est pas le cas.
16:27 En Wallonie, le monde politique refuse de voir un peu plus long que le bout de son nez,
16:34 notamment, je crois que là aussi il y a un travail à faire.
16:36 Je dois dire qu'une pétition officielle, dans le cadre d'une procédure officielle,
16:42 a rassemblé plus de 6000 signatures, notamment de citoyens wallons.
16:48 Et donc, bon, moi j'ai été entendu au sein de la commission, notamment du bien-être animal,
16:54 et puis terminé, moi j'ai expliqué sur des bases, notamment scientifiques,
17:01 pourquoi ces animaux souffrent, et pourquoi il s'agit d'une forme de maltraitance,
17:06 de maltraitance et de cruauté notamment, et puis ok, plus rien.
17:10 Voilà pourquoi nous avons cité la région wallonne,
17:13 en justice notamment, puisque bon, ils ne font rien,
17:18 pourtant bon, il y a suffisamment d'arguments pour faire quelque chose,
17:23 et pour interdire, pour faire en fait, pour prendre la même décision qu'en Flandre,
17:29 et à Bruxelles notamment, mais moi je suis d'accord pour qu'il y ait une période transitoire,
17:33 pour que ça soit fait de manière intelligente,
17:36 pour ne pas que les 7 producteurs, il n'y en a que 7 en Wallonie,
17:41 du jour au lendemain, bon, se retrouvent disons en difficulté,
17:45 il faut une période transitoire, mais c'est le principe qui doit absolument être accepté,
17:50 quoi que le gavage, on ne peut pas nier les faits scientifiques notamment,
17:55 et bon, ça fait donc depuis plusieurs années,
18:00 quoi que nous avons aussi diffusé des images,
18:03 et des images qu'on n'a pas, qu'on ne s'est pas inventé.
18:06 - Et même avec ça, les députés wallons sont moins sensibles que les députés flamands,
18:14 dans notre pays, que se passe-t-il ?
18:15 - Oui mais bon, ça aussi, écoutez, on a dû convaincre en fait le monde politique en Flandre,
18:21 parce que ça ne s'est pas passé comme une lettre à la poste notamment,
18:24 mais ça c'est dans tous les combats, il faut arriver à convaincre,
18:28 on peut avoir raison, mais il faut encore obtenir disons le fait qu'on a raison,
18:34 vous voyez, tout ça, ça demande, ça exige un combat, aussi de conviction notamment,
18:41 mais ici quand même, bon, les faits sont tellement clairs,
18:44 mais ce sont pour des raisons économiques bien entendu,
18:48 on ne veut pas, soi-disant, c'est ça l'argument, mettre en difficulté les cettes producteurs,
18:53 on affirme qu'il s'agit disons d'une production artisanale,
18:58 et donc les conditions seraient tout à fait différentes, ce n'est pas vrai,
19:01 nous avons été filmés dans certains de ces élevages notamment,
19:06 et nous avons clairement pu découvrir de la maltraitance, bon, vraiment inouïe,
19:12 et donc qu'on ne vienne pas nous raconter, raconter aux gens, quoi,
19:17 qu'il s'agit donc d'une production plus douce, mais pas du tout,
19:21 écoutez, parce qu'on continue de gaver ces animaux de manière intensive, voire industrielle,
19:29 et qu'il s'agit en fait d'un nombre plus réduit, disons, d'animaux ou de palmi-pêtes qui soient gavés,
19:38 bon, n'empêche qu'il s'agit d'individus, qu'on en gave 400, 800 ou 4000,
19:44 peu importe, c'est l'individu ici qui compte,
19:46 parce que c'est l'individu qui est un être sensible et vulnérable,
19:50 qui ne sait pas se défendre soi-même.
19:52 - Voilà la situation, autour de la table plusieurs politiques bruxellois,
19:57 si vous étiez au Parlement ou à LONDRE, vous voteriez cette interdiction, Sabrina Baraka ?
20:05 - Alors, à partir du moment où on parle de bien-être animal,
20:08 il faut mettre le bien-être animal au milieu, au centre,
20:12 donc oui, je voterais contre l'interdiction,
20:15 mais bien évidemment avec un accompagnement pour les sociétés, les gens qui travaillent,
20:21 mais pour ma part, en tout cas, il n'y a aucune raison valable qui démontre
20:27 qu'un animal bruxellois devrait avoir plus d'intérêt à une noix à Bruxelles ou en Flandre qu'en Wallonie,
20:36 donc le bien-être animal, la sensibilité à la mame pour tous les animaux,
20:40 peu importe la région dans laquelle il se trouve.
20:42 - Marc-Jean Geyssels ?
20:44 - Alors, à titre personnel, je ne voterais pas pour,
20:46 parce que je trouve ça un peu hypocrite dans la mesure où on va régler ce problème,
20:52 soi-disant, en Wallonie, mais on va continuer à avoir du foie gras d'importation.
20:56 En France, il y a 40 millions de canards qui sont gavés chaque année,
21:02 donc on a une filière wallonne, on a une économie wallonne.
21:05 Je ne voterais pas non plus parce qu'il y a des méthodes qui évoluent,
21:08 et je pense que c'est le premier intéressé à avoir un animal sain, c'est le producteur,
21:13 donc il doit aller vers une autre forme de traitement de l'animal.
21:17 Il y a des gavages qui ne sont plus forcés, qui fonctionnent notamment avec du maïs et des figues,
21:23 donc il y a une évolution, et je pense aussi que s'il y a des abus qui sont à dénoncer,
21:30 et là je rejoins tout à fait Michel Van Den Bosch, qu'il faut sanctionner,
21:34 il faut aussi permettre à des gens qui font correctement leur métier
21:38 d'avoir une filière courte pour le foie gras.
21:40 Je pense qu'à terme, ici autour de la table, et je respecte tout à fait ce point de vue,
21:46 il y a certaines personnes qui ne mangent plus d'animaux.
21:50 Je crois que le meilleur moyen de ne plus mettre en péril la souffrance animale,
21:56 c'est de dire "je ne mange plus de viande, je ne mange plus d'animaux vivants".
22:00 Moi ce n'est pas mon choix, et je pense que le foie gras fait partie d'une des gastronomies
22:07 que j'en mange pas souvent, mais j'en mangerai à Noël,
22:11 parce que ma maman qui a 91 ans a demandé d'en manger.
22:14 Mais je pense qu'il faut pouvoir continuer, pour autant qu'il y ait tout un encadrement
22:21 et qu'on garantisse aussi que les producteurs qui travaillent le fassent correctement.
22:25 Et s'ils ne le font pas correctement, on peut les sanctionner.
22:27 Je vais dire que j'ai même tenté de goûter le faux foie gras de Gaïa,
22:31 parce que je me suis dit "je vais faire un effort pour aller dans le bon sens".
22:34 Voilà, ça n'est pas quelque chose que j'apprécie.
22:38 En deux mots, vous aimeriez être gavé comme ce qu'on voit sur les images ?
22:45 Je ne pense pas que j'apprécierais, non, en effet, je ne veux pas être malhonnête avec vous.
22:49 Vous n'aimeriez pas, donc si vous étiez à la place de l'animal...
22:52 Il y a maintenant d'autres formes où on ne contraint plus l'animal, on le pousse à.
22:59 Jonathan de Patoul, vous voteriez cette interdiction si vous étiez en Wallonie ?
23:05 Moi je pense que le bien-être animal n'a pas de frontières,
23:09 et en tout cas pas de frontières régionales.
23:11 Donc effectivement on l'a interdit à Bruxelles,
23:13 je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas le faire aussi en Wallonie,
23:15 parce que comme je disais, il faut s'intéresser d'abord aux besoins de l'animal.
23:18 Dans le cadre du foie gras, on isole l'animal dans des petites cages
23:21 pendant une dizaine de jours à la fin de sa croissance,
23:24 pour le rendre finalement obèse.
23:26 C'est ça qui se passe, et ça enjante des pathologies.
23:28 En tant que vétérinaire, je le constate, ça enjante des problèmes pour l'animal.
23:31 Est-ce qu'on a le droit de continuer à faire ça de cette manière ?
23:35 Je n'en suis pas tout à fait certain, mais je rejoins la question des études
23:41 qui permettraient éventuellement d'obtenir un foie gras sans ces techniques de gavage industrielles.
23:46 Est-ce que c'est possible aujourd'hui ? Pas tout à fait.
23:48 Maintenant il y a quand même une évolution,
23:50 et donc on doit soutenir ça, et probablement le soutenir aussi au niveau européen,
23:53 parce que c'est vrai que pour notre petite Wallonie,
23:56 c'est peut-être déjà bien, et c'est déjà un pas en avant.
23:59 Je rappelle quand même qu'on a interdit la corrida en Belgique,
24:02 il y en a toujours en France,
24:03 bon, c'est pas pour ça qu'il fallait pas l'interdire en Belgique,
24:05 je suis très content qu'elle soit interdite ici.
24:07 Maintenant, c'est vrai que si on peut faire boule de neige,
24:10 avancer au niveau européen sur des solutions plus globales,
24:13 je crois que c'est bon à prendre aussi.
24:15 Dans Place Publique, ce soir on s'intéresse au bien-être animal,
24:18 on revient juste après ceci.
24:24 Jusqu'à 20h, Place Publique sur Arabesque.
24:28 Pour cette dernière émission de l'année,
24:32 Place Publique s'intéresse aux 100 voix,
24:34 les animaux, le bien-être animal est une préoccupation de plus en plus importante
24:38 aux yeux des Belges, je lis vos SMS au 0488 106 800,
24:43 et je reçois vos appels au 078 077 088.
24:48 Alors, vous êtes nombreux, et notamment OMR,
24:51 souhaiter une prise en charge de cette thématique du bien-être animal
24:55 au niveau de l'Europe, dans les répartitions des compétences des commissaires européens.
24:59 Vous avez l'impression d'être entendue,
25:01 que c'est en bonne voie, à la veille des élections européennes de 2024.
25:05 Sabrina Baraka.
25:07 Il y a encore pas mal de combats,
25:09 il y a même des associations qui combattent
25:12 pour que cette demande soit entendue.
25:15 En tout cas, elle est nécessaire, vitale,
25:18 pour avoir une équité de traitement au niveau de l'Europe,
25:22 pour avoir un meilleur suivi aussi,
25:24 par rapport, je vais prendre l'exemple du trafic de chiens,
25:28 de pays de l'Est aussi.
25:30 Je reprends l'exemple de la corrida,
25:34 qui se fait en France, mais pas en Belgique.
25:36 Alors, nous, au niveau des animaux,
25:39 d'idées de fermes,
25:41 on suit bien la chose en Belgique,
25:45 par rapport au bien-être animal,
25:47 il faut être conscient qu'on mange aussi de la viande d'importation,
25:50 et d'animaux qui n'ont pas le même traitement
25:53 que les animaux en Belgique.
25:55 Donc oui, il faut quand même qu'il y ait un commissaire,
25:58 ou une commissaire européenne,
26:00 qui prenne en charge la thématique du bien-être animal.
26:03 Marc-Jean Guéillesselle, SPS, vous partagez cet avis ?
26:06 Je n'ai pas de problème avec ça,
26:08 mais je crois que l'élément d'extranérité est important,
26:11 parce que prendre des mesures,
26:13 comme on le fait éventuellement à notre niveau,
26:15 on importe sans problème les produits
26:18 qui seraient produits de manière,
26:21 on va dire, néglectique ou non correcte,
26:23 ça ne va pas.
26:25 Jonathan De Patoulle,
26:27 chez Déphi, on aimerait
26:29 s'intéresser aux animaux de laboratoire,
26:32 qu'un cadastre des méthodes alternatives
26:34 au niveau belge et européen
26:36 soit mis en place ?
26:38 Oui, tout à fait, il faut quand même savoir
26:40 qu'il y a énormément encore aujourd'hui
26:42 d'animaux qui sont utilisés dans les laboratoires
26:44 pour des expériences,
26:46 et donc il faut absolument faire tout ce qu'on peut
26:48 pour diminuer un maximum le nombre d'animaux
26:50 utilisés par les universités,
26:52 par les laboratoires de recherche.
26:54 Une des manières d'y arriver,
26:56 c'est aussi de permettre à tous ces laboratoires,
26:58 ces universités, de communiquer entre elles
27:00 et de connaître les méthodes des uns et des autres,
27:02 parce qu'il existe des manières
27:04 pour "remplacer" les animaux de laboratoire,
27:06 mais pour ça, il faut qu'elles soient connues,
27:08 il faut qu'elles soient partagées.
27:10 La science évolue quand même rapidement aussi,
27:12 et donc ce serait important qu'on puisse voir ça
27:14 au niveau européen, ça nous paraît essentiel.
27:16 Michel Vandenbosch, vous êtes président de Gaillet,
27:18 j'imagine que c'est une proposition
27:20 qui vous réjouit ?
27:22 Écoutez, tout ce qui peut aider, c'est bien,
27:24 mais il faut aussi savoir
27:26 que l'Union Européenne,
27:28 et avant, disons, de réussir,
27:30 disons que les choses
27:32 ne changent au niveau européen,
27:34 je vous dis bonjour,
27:36 parce que bon, c'est pas évident du tout,
27:38 je vous dis, bon,
27:40 prenons un exemple,
27:42 en ce qui concerne un commissaire européen
27:44 du bien-être animal, nous avons lancé
27:46 avec Gaillet, disons, cette campagne,
27:48 il y a quelques mois, nous avons
27:50 en fait remis une pétition
27:52 qui a rassemblé
27:54 310 000 signatures,
27:56 il y en a d'autres, il y a une campagne
27:58 qui visait en fait à
28:00 faire interdire
28:02 la détention
28:04 d'animaux de ferme
28:06 en cage, tels que les poules
28:08 de la ponteuse, etc.
28:10 1,5 millions de signatures
28:12 à travers l'Europe que nous avons rassemblées,
28:14 et puis donc la commission
28:16 européenne a immédiatement
28:18 réagi, c'était très bien,
28:20 mais puis depuis
28:22 peu de temps, et à cause,
28:24 parce que ça c'est quelque chose qu'il ne faut pas
28:26 sous-estimer,
28:28 à cause des lobbies, en fait,
28:30 des agricoles,
28:32 en fait, tout d'un coup
28:34 la commission a dit, oui, bon, ok,
28:36 après on ne fera rien,
28:38 sauve le transport des animaux,
28:40 parce que ça, je vais vous dire que
28:42 je commence à en avoir marre, bon,
28:44 je commence, ça fait déjà un beau
28:46 bout de temps, quoi, que j'en ai
28:48 marre, quoi, parce que, bon,
28:50 je dirais, les syndicats agricoles,
28:52 je ne vise pas l'agriculteur
28:54 ou l'éleveur individuel, bien sûr,
28:56 disons que ce n'est pas sa faute,
28:58 c'est plutôt les structures qui font
29:00 qu'ils se sentent obligés
29:02 de faire avec, parce que sinon,
29:04 vous savez, ce sera
29:06 très difficile, mais moi, j'ai marre que,
29:08 chaque fois, d'entendre parler
29:10 des syndicats agricoles, oui, on est pour le bien-être
29:12 animal, on fait tout pour le bien-être animal,
29:14 mais quand il s'agit de faire changer
29:16 les lois en faveur du bien-être
29:18 animal, là, c'est niais de la part, donc,
29:20 des syndicats agricoles. - Et comment vous l'expliquez, ça?
29:22 - Ben, voilà, ben, ça fait
29:24 déjà, écoutez, la stratégie, c'est
29:26 toujours la même chose. - Ils ont deux discours.
29:28 - Ils ont deux discours, bien entendu,
29:30 en fait, et je ne parle pas,
29:32 une fois de plus, de l'éleveur individuel,
29:34 parce que je connais des gens et des éleveurs
29:36 qui disent "c'est plus possible, je veux plus
29:38 travailler ainsi, quoi, parce que, bon, OK,
29:40 moi, j'aime bien voir
29:42 les animaux qui se portent bien, etc.,
29:44 et il faut pas dire qu'un animal
29:46 qui n'est pas bien traité, OK,
29:48 OK,
29:50 il ne produira pas, c'est faux.
29:52 Le bien-être
29:54 animal et les besoins
29:56 de bien-être des animaux en question
29:58 ne se limitent pas, disons,
30:00 à des résultats de production,
30:02 de productivité, à la productivité.
30:04 Il y a bien d'autres choses, quoi.
30:06 C'est pour ça qu'on ne considère pas
30:08 les individus en tant qu'individus
30:10 sensibles. On ne regarde que
30:12 les chiffres de production
30:14 et la productivité.
30:16 Et c'est là où le bas blaise, en fait,
30:18 parce que, bon, on ne reconnaît pas,
30:20 sauf à quelques
30:22 exceptions près, notamment, donc,
30:24 l'élevage de bovins, ou dans
30:26 certains petits élevages, pour ainsi
30:28 dire, on donne encore des noms
30:30 aux animaux, ce qui veut dire que
30:32 on les traite comme des... et on les reconnaît,
30:34 on les considère comme des individus.
30:36 Ce qui est, bien entendu, une bonne
30:38 chose, parce que ça en dit beaucoup sur
30:40 l'empathie de l'éleveur
30:42 envers, vis-à-vis de ses animaux.
30:44 Mais il faut voir, et aussi, et c'est le cas
30:46 aussi en Wallonie, notamment, bon, Bruxelles,
30:48 c'est un autre cas, c'est différent, hein, il n'y a pas
30:50 de... Mais en Wallonie,
30:52 où les syndicats agricoles
30:54 n'arrêtent pas de dire, oui, mais chez nous, c'est
30:56 extensif, etc., mais il y a
30:58 de plus en plus de demandes,
31:00 qui sont introduites, surtout
31:02 pour en arriver, disons,
31:04 à une production,
31:06 à un élevage de plus en plus intensif.
31:08 Et là aussi, bien sûr, parce qu'il s'agit
31:10 de dizaines de milliers d'animaux,
31:12 souvent dans ces...
31:14 comment dire,
31:16 dans ces méthodes, en fait, de production
31:18 qui sont entassées,
31:20 serrées comme tout, et ça,
31:22 il faut absolument le changer, si on veut arriver
31:24 à un meilleur bien-être.
31:26 - Une réaction, rapidement ?
31:28 - Oui, simplement, le constat que fait Michel Van Den Bosch,
31:30 c'est le constat d'une économie
31:32 ultra-libérale, où il faut
31:34 produire des œufs très, très, très bon marché,
31:36 avec des poules qu'on épuise
31:38 en un an
31:40 ou un an et demi maximum, et puis après,
31:42 on les jette, et on les enferme
31:44 dans des petites cages, et tout le monde pourra
31:46 comprendre qu'une batterie de
31:48 10 000 ou 20 000 poules
31:50 va produire 10 000 ou 20 000
31:52 œufs par jour, par rapport à
31:54 un éleveur qui les laisse courir en prairie,
31:56 où il a besoin d'une superficie beaucoup plus grande,
31:58 l'œuf va coûter peut-être le double,
32:00 et donc ça, c'est le problème, et donc ça, c'est peut-être
32:02 aussi un choix de politique
32:04 au niveau économique. - Jonathan De Patou,
32:06 le défi, rapidement ? - Oui, mais simplement
32:08 dire que l'élevage intensif, qui est quand même
32:10 la majorité de l'élevage au niveau mondial,
32:12 eh bien, il est destructeur,
32:14 il est destructeur pour le bien-être animal,
32:16 bien sûr, mais aussi pour la planète, et destructeur
32:18 pour les personnes qui travaillent dans ces élevages,
32:20 et donc, à un moment donné, il faut se dire
32:22 qu'il faut arriver à évoluer, à faire
32:24 changer tout ça,
32:26 mais il faut accompagner cette transition, parce que
32:28 ça prendra énormément de temps, et ça demandera
32:30 des moyens. - Dans un instant,
32:32 je reviens vers Sabrina Baraka et Maire,
32:34 juste après, c'est quelques messages, à tout de suite.
32:36 [Musique]
32:38 [Musique]
32:40 19h20, Place publique
32:42 sur Arabelle.
32:44 [Musique]
32:46 Ce soir, on s'intéresse au bien-être
32:48 animal. Sabrina Baraka et Maire,
32:50 vous êtes échefine du bien-être animal
32:52 à Ganseren. Vous souhaitiez réagir
32:54 à ce qu'ils disaient juste avant la pause.
32:56 - Eh bien oui, donc,
32:58 je pense qu'on est
33:00 tous et toutes d'accord, en fait, que
33:02 c'est le problème aussi de consommation de masse,
33:04 et de production de masse,
33:06 en fait, qui met à mal le bien-être animal.
33:08 Donc, il n'y a personne qui est ici
33:10 pour tirer sur
33:12 un agriculteur ou une agricultrice,
33:14 parce que d'après quand même des études,
33:16 aussi, un agriculteur sur deux
33:18 n'adhère pas à ce système.
33:22 Donc, il aimerait en fait revenir aussi
33:24 au lien que l'agriculteur
33:26 avait avant-guerre, en fait.
33:28 Puisque quand on regarde quand même
33:30 ces après-guerre qui est partie,
33:32 toute cette industrialisation
33:34 de masse, et il y a énormément
33:36 effectivement d'agriculteurs qui veulent revenir
33:38 en fait, avec le lien
33:40 homme-animal
33:42 et plus homme-machine,
33:44 puisque c'est comme ça
33:46 la problématique. Et c'est vrai que le bien-être
33:48 animal est une thématique importante,
33:50 mais c'est un sujet qui est vif aussi,
33:52 parce qu'à partir du moment
33:54 où on bouge quelque chose
33:56 en faveur du bien-être animal,
33:58 mais ça va de facto bouger une autre strade de la société,
34:00 parce que tout est lié.
34:02 Donc, le bien-être animal, comme Jonathan l'a dit aussi,
34:04 est lié à l'environnement,
34:06 est lié aussi à la santé, parce que
34:08 quand on a aussi tout ce système de distribution,
34:10 à vouloir aussi
34:12 toujours avoir le moins cher à manger,
34:14 moins cher, toujours en grosse quantité,
34:16 ça a clairement des impacts aussi
34:18 sur la santé de l'humain, et en fait
34:20 on est toutes et tous reliés
34:22 au bien-être animal, dans l'environnement
34:24 que l'humain et le vivant.
34:26 - Donc c'est à chacun d'être responsable
34:28 et à poser les bons actes.
34:30 - Je pense qu'il y a effectivement une responsabilité
34:32 individuelle à avoir.
34:34 Il y a aussi en parallèle
34:36 une meilleure communication à donner
34:38 sur les modes de production,
34:40 pour informer mieux le consommateur.
34:42 Aussi avoir
34:44 des restrictions claires
34:46 et beaucoup plus transparentes en matière
34:48 de bien-être animal, que ce soit
34:50 de produits importés ou
34:52 de produits en Belgique.
34:54 Et en tout cas, oui, aussi responsabiliser,
34:56 parce qu'on peut le voir également.
34:58 Il y a de plus en plus aussi
35:00 de grands chefs étoilés qui sensibilisent
35:02 par rapport à la consommation de viande,
35:04 en disant qu'il y a
35:06 aussi d'autres alternatives.
35:08 Beaucoup plus
35:10 de scientifiques qui interpellent
35:12 aussi en disant que trop de consommation de viande
35:14 est néfaste aussi pour la santé.
35:16 Donc je pense qu'on est occupés
35:18 aussi à un peu changer un paradigme
35:20 de société et
35:22 en tant, voilà, aller vers des choses en tout cas
35:24 meilleures, tant pour l'humain
35:26 que pour les animaux.
35:28 - Vous habitez et travaillez à Gansoren.
35:30 Le 31 décembre, les feux d'artifice
35:32 seront interdits ou autorisés à Gansoren ?
35:34 - Alors, à mon initiative,
35:36 les feux d'artifice ne sont déjà
35:38 plus d'actualité depuis 2016.
35:40 Par contre,
35:42 ça continue à être un véritable fléau,
35:44 parce qu'il y a des communes avoisinantes
35:46 qui continuent les feux d'artifice à bruit contenu.
35:48 Mais il y a aussi, depuis
35:50 trois ans, des particuliers
35:52 qui s'en donnent
35:54 à Corjoie
35:56 dès les fêtes, donc pour
35:58 faire des feux d'artifice, que ce soit le soir de Noël.
36:00 - Et ça, vous ne pouvez pas l'interdire ?
36:02 - Alors, on l'interdit par arrêté du bourguemestre,
36:04 mais ça n'empêche pas les gens, parce qu'encore une fois,
36:06 il faut beaucoup plus d'effectifs de police,
36:08 il faut beaucoup plus de restrictions,
36:10 et il faut en fait se donner les moyens de contrôle
36:12 et d'être sur le terrain.
36:14 - Marc-Jean Geyssel, comment ça se passe à Forêt, au niveau des feux d'artifice ?
36:16 - Comme partout en région bruxelloise,
36:18 ils sont interdits, mais c'est un problème
36:20 dont j'entends parler depuis 25 ans.
36:22 Il s'est fait 25 ans que, d'une manière ou d'une autre,
36:24 ils sont interdits. Le problème,
36:26 et je pense que c'est la conclusion
36:28 qu'on a vue dans d'autres dossiers, c'est qu'il manque
36:30 totalement d'effectifs. Aujourd'hui, les feux d'artifice,
36:32 ce n'est plus uniquement de l'amusement,
36:34 c'est aussi pour certains la moyenne d'attaquer
36:36 les pompiers et les forces de l'ordre.
36:38 Et donc, je pense
36:40 malheureusement que malgré tous les
36:42 arrêtés qu'il y a, malgré tous les dispositifs,
36:44 on aura des feux d'artifice
36:46 à partir de, dans 2-3 jours, jusqu'au 3
36:48 ou 4 janvier, et qu'on va faire une nouvelle
36:50 fois le constat, et qu'on va dire "pourquoi est-ce qu'on les a
36:52 pas interdits ?" Et bien on les a pas interdits parce que
36:54 on manque d'effectifs, parce que
36:56 les sanctions ne sont pas suffisantes, parce que
36:58 les feux d'artifice, on les trouve en vente libre facilement.
37:00 Voilà, donc...
37:02 - Jonathan Depatoule, député au Parlement Bruxelles
37:04 ou à Défi, vous êtes vétérinaire,
37:06 vous travaillez et habitez à Haulluet-Saint-Pierre,
37:08 quel est le problème avec ces feux d'artifice
37:10 pour le bien-être animal ?
37:12 - Le problème pour les animaux, c'est que
37:14 ça les stresse, en fait, terriblement.
37:16 Donc ils ne comprennent pas ce qui se passe, du jour au lendemain
37:18 tout d'un coup, il y a des pétards qui
37:20 explosent, il faut savoir que les animaux, les chiens,
37:22 les chats n'ont pas la même perception que nous,
37:24 ils ont une ouïe qui est beaucoup plus développée,
37:26 et donc ils paniquent, ils paniquent, ça peut
37:28 engendrer des catastrophes, des chiens
37:30 qui vont se blesser parce qu'ils vont s'encourir,
37:32 ils vont s'enfuir. À la campagne, vous avez des
37:34 troupeaux comme ça de vaches qui peuvent tout d'un coup
37:36 paniquer et détaler,
37:38 casser les clôtures et se retrouver
37:40 sur la route. Donc c'est un réel problème pour
37:42 nos animaux, et je pense qu'il faut
37:44 pouvoir mettre des alternatives, et aujourd'hui ça existe,
37:46 il y a des feux d'artifice abris contenus,
37:48 comme on dit, il y a également des
37:50 spectacles de drones, et la région bruxelloise
37:52 en a mis en place il y a quelques
37:54 mois, ça fonctionne
37:56 très bien, c'est très agréable à regarder,
37:58 et on n'a pas tout le côté dérangeant
38:00 des feux d'artifice pour le bien-être animal,
38:02 mais aussi pour l'ordre public, comme le disait mon collègue.
38:04 - Michel Vandenbosch,
38:06 président de Gaillac, juste avant de marquer une courte
38:08 pause concrètement à la veille des Fêtes,
38:10 vous demandez l'interdiction
38:12 totale des feux d'artifice,
38:14 vous en appelez à l'intelligence
38:16 des gens pour qu'ils n'aillent pas
38:18 en acheter et n'en fassent pas
38:20 péter, mais vous demandez aussi aux gens
38:22 de ne pas acheter de foie gras.
38:24 - Ah oui, bien sûr,
38:26 mais bien entendu, je ne viens pas
38:28 cuisiner chez vous,
38:30 ce seront les gens eux-mêmes qui
38:32 devront en décider
38:34 ce qu'ils vont faire, et c'est vrai
38:36 qu'il y a des alternatives, sans aucun
38:38 doute, et puis OK,
38:40 il y a des gens qui aiment bien
38:42 le...
38:44 ces alternatives
38:46 notamment, nous on a
38:48 été les pionniers
38:50 en cette manière,
38:52 donc moi j'estime, et je vois de toute
38:54 façon, et ça me fait plaisir,
38:56 qu'il y a d'autres entreprises,
38:58 il y a des entreprises qui suivent
39:00 notre exemple,
39:02 donc tout ça c'est très bien,
39:04 comme ça on fait aussi
39:06 fonctionner l'économie notamment,
39:08 donc tout ça a un peu de concurrence,
39:10 tout ça c'est très bien, j'estime,
39:12 et puis finalement c'est aux gens de se
39:14 rendre conscients
39:16 de la souffrance infligée aux animaux
39:18 notamment, et c'est à eux
39:20 de se décider, mais je voudrais, si vous
39:22 me permettez, revenir donc
39:24 à la question des feux d'artifice.
39:26 Moi j'estime, puisqu'il s'agit
39:28 en ce qui concerne
39:30 le choix d'interdire ou pas,
39:32 il s'agit d'une compétence
39:34 fédérale, et moi
39:36 j'estime que, parce que moi je vous dis
39:38 clairement, après
39:40 la Nouvelle Ange,
39:42 je vais vous dire qu'il y aura encore des animaux
39:44 qui non seulement paniqueront,
39:46 qui vont mourir, y compris
39:48 des gens, notamment,
39:50 tout à fait, tout à fait,
39:52 absolument, et non seulement ça,
39:54 il y a aussi des gens qui vont se blesser,
39:56 et qui seront blessés sans aucun doute,
39:58 mais monsieur Patoul
40:00 a parlé des chiens et des chats,
40:02 n'oublions pas les chevaux notamment,
40:04 donc ça fait déjà deux ans qu'il y a eu des chevaux
40:06 qui sont morts, à cause
40:08 disons des feux d'artifice,
40:10 et les oiseaux sans aucun doute,
40:12 et bien d'autres animaux,
40:14 ça ne fait pas un...
40:16 - Ils sont tous impactés. - Oui, tout à fait.
40:18 - Voilà qui est dit, pensez-y évidemment,
40:20 avant de faire des achats,
40:22 ou bien faites d'autres achats, évidemment.
40:24 - Mais y compris les hommes politiques,
40:26 et le monde politique qui, à ce jour,
40:28 donc, refuse en fait,
40:30 au niveau fédéral, d'interdire,
40:32 et pourtant, bon, ce n'est pas Gaïa
40:34 ou des associations de défense
40:36 des animaux, de protection animale,
40:38 qui le demandent, c'est le souhait
40:40 de bien d'autres associations, notamment,
40:42 donc les associations, disons,
40:44 des villes et des communes, notamment,
40:46 qui estiment qu'il faut vraiment
40:48 faire quelque chose, mais moi, je vous
40:50 dis clairement qu'après le Nouvel An,
40:52 bon, ce sera re-blott,
40:54 y aura donc des animaux qui seront
40:56 morts sans aucun doute, et le fédéral,
40:58 il faut que, oh oui, ok, on va faire
41:00 quelque chose, mais foutre rien.
41:02 - On continue de parler de bien-être animal
41:04 ce soir dans Place publique, on revient juste après,
41:06 Angèle.
41:08 (musique)
41:10 - Je veux tes yeux, c'était
41:12 évidemment la belle Angèle dans Place publique
41:14 ce soir sur Arabelle.
41:16 (musique)
41:18 - Jusqu'à 20h, Place publique sur
41:20 Arabelle.
41:22 (musique)
41:24 - À la table des fêtes, peut-être
41:26 chez vous, en cette fin d'année
41:28 des dindes, une nouvelle réglementation
41:30 en Flandre s'intéresse
41:32 à leur bien-être, et pas
41:34 en Wallonie, Michel Vandenbosch.
41:36 - Si, si, quand même, et je dois dire
41:38 que nous avons attaqué, donc,
41:40 la nouvelle législation en Flandre
41:42 parce qu'elle est vraiment nulle, pour ainsi dire.
41:44 Elle ne fait en fait que
41:46 confirmer
41:48 la situation actuelle
41:50 et c'est vraiment une catastrophe
41:52 pour ces dindes. En fait, les dindons,
41:54 il faut bien comprendre, ne sont pas des animaux,
41:56 ils ne sont pas du tout faits.
41:58 Bon, les autres animaux de ferme non plus,
42:00 pour un élevage intensif
42:02 où ils sont, par dizaines de milliers,
42:04 ils sont vraiment entassés, mais les dindes,
42:06 bon, par exemple, il faut voir,
42:08 ils meurent vraiment,
42:10 nous on a constaté tout ça,
42:12 on a été filmer dans certains élevages
42:14 et on a vraiment vu la catastrophe,
42:16 ce sont vraiment des
42:18 univers infernels,
42:20 vraiment infernales, c'est vraiment,
42:22 c'est l'enfer pour ces dindons,
42:24 et puis il y a aussi toutes sortes de blessures,
42:26 des plaies ouvertes, parce qu'ils
42:28 se piquent entre eux, notamment,
42:30 ils sont entassés, ils n'ont pas
42:32 d'espace,
42:34 et puis il y a des brûlures
42:36 au niveau des plantes des pieds, notamment,
42:38 donc tout ça c'est une véritable catastrophe.
42:40 Et maintenant, bon, il n'y avait pas
42:42 de législation du tout en Flandre,
42:44 maintenant il y en a une,
42:46 bon, ça doit encore passer, notamment,
42:48 la procédure officielle,
42:50 mais bon, je suppose
42:52 que ça va passer, c'est au niveau,
42:54 maintenant, c'est le Conseil
42:56 d'État qui doit encore
42:58 se, comment dire,
43:00 se décider, se prononcer,
43:02 mais une fois, mais une chose est claire,
43:04 en Wallonie, il y a une,
43:06 bon, il n'y en a pas des élevages
43:08 de date, et peut-être une,
43:10 quelques-uns, quoi,
43:12 mais ça c'est vraiment de l'élevage
43:14 extensif, pas industriel,
43:16 c'est pas comme en Flandre,
43:18 et donc je dois dire que la législation
43:20 qui est en vigueur, en Wallonie
43:22 notamment, c'est bien, c'est
43:24 beaucoup mieux, quoi, et ça, ça prend
43:26 en tout cas, et au moins,
43:28 ça tient compte des besoins
43:30 de bien-être, des comportements,
43:32 des animaux en question, ce qui n'est pas
43:34 le cas en Flandre, et ça, ça vaut quand même
43:36 la peine de le dire. – Jonathan Depatoux,
43:38 le défi n'est pas tant d'avoir une politique
43:40 commune, une seule politique
43:42 belge qui s'intéresse au bien-être
43:44 animal dans ce pays ? – Écoutez, en Belgique,
43:46 c'est toujours compliqué, donc maintenant, on a trois
43:48 ministres du bien-être animal, Bruxellois,
43:50 Wallon, Flamand, – Mais on voit que les décisions
43:52 sont pas les mêmes. – Et les décisions sont
43:54 pas les mêmes, comme si, bien sûr, France Animal,
43:56 avait une frontière,
43:58 donc un animal est un animal, vous avez
44:00 absolument raison, après,
44:02 l'avantage d'avoir des ministres différents, c'est qu'une région
44:04 peut être pionnière dans un domaine
44:06 et faire en sorte que ce soit boule de neige, et que
44:08 les autres, alors, avancent aussi, et comme ça,
44:10 on peut faire avancer la cause, donc
44:12 je pense qu'il y a du bon dans les deux systèmes,
44:14 maintenant, c'est vrai que c'est quand même
44:16 une aberration de voir qu'il y a des législations à ce point
44:18 différentes en Belgique. – Marc-Jean
44:20 Gaïsel, PS, vous êtes pour ou contre
44:22 une politique commune à travers tout le pays ? – Je pense que ça devrait
44:24 même être une politique au niveau européen,
44:26 pour éviter les
44:28 concurrences déloyales entre
44:30 les régions et entre les pays,
44:32 je note ici que la
44:34 Flandre, qu'on entend souvent au Parlement
44:36 venir nous donner des exemples de ce qui se passe
44:38 et qui est beaucoup mieux, est fort en arrière
44:40 sur Bruxelles ou sur la Wallonie, parce qu'on
44:42 parle des dintes, mais aussi toute la problématique
44:44 de la castration des porcelets,
44:46 qui est aussi un combat de Gaïa, et que je comprends tout à fait,
44:48 mais voilà. – Mais là,
44:50 la situation n'est pas meilleure en Wallonie,
44:52 ça je dois vous dire. – Mais il y a moins d'élevage de porcs.
44:54 – Sabrina Baraka, MR,
44:56 – C'est plus local et plus petit.
44:58 – Pour ou contre une politique commune
45:00 concernant le bien-être animal dans ce pays ?
45:02 – Je rejoins ce qui a été dit,
45:04 je pense qu'il y a toujours plus dans
45:06 plusieurs têtes que dans une, et donc
45:08 effectivement, si ça peut apporter
45:10 des idées à l'un ou l'autre,
45:12 aux l'une ou l'autre ministre
45:14 en charge, pourquoi pas, mais par contre,
45:16 il faut quand même avoir une équité, parce que
45:18 l'animal doit être traité
45:20 avec le même respect et la même attention
45:22 quant à son bien-être, que ce soit en Flandre,
45:24 à Bruxelles ou en Wallonie.
45:26 – C'était Place publique, une émission à retrouver
45:28 sur arabelle.fm, les plateformes
45:30 habituelles, merci d'avoir été avec nous,
45:32 merci à tous mes invités,
45:34 votre émission préférée revient évidemment
45:36 en 2024, je vous souhaite
45:38 une lumineuse et chaleureuse fin
45:40 d'année en pensant particulièrement
45:42 aux personnes qui souffrent et à celles et ceux
45:44 qui sont seuls. À bientôt.

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