Autour de Philippe Sanfourche, retrouvez Dominique Severac, Gilles Verdez, François Manardo et Dave Apadoo.
Au sommaire ce 23 décembre 2023:
- Superligue : révolution en marche ?
- PSG : Real Sociedad, le jackpot ? Mbappé / prolongation : stop ou encore ?
- Bilan L1 : mieux à 18 ? elles histoires Nice, Brest, déceptions OL, OM... automne marqué par la violence, prise de conscience ?
A 20h30, débats flashs :
- Fallait il supprimer le trophée des champions cette année ?
- la L1 a-t-elle besoin d'un boxing day à la française ?
- Man City champion du monde des clubs : grand favori à sa propre succession en LdC ?
- Griezmann roi de l'Atletico, est il aussi le joueur le plus important en Bleu ?
Au sommaire ce 23 décembre 2023:
- Superligue : révolution en marche ?
- PSG : Real Sociedad, le jackpot ? Mbappé / prolongation : stop ou encore ?
- Bilan L1 : mieux à 18 ? elles histoires Nice, Brest, déceptions OL, OM... automne marqué par la violence, prise de conscience ?
A 20h30, débats flashs :
- Fallait il supprimer le trophée des champions cette année ?
- la L1 a-t-elle besoin d'un boxing day à la française ?
- Man City champion du monde des clubs : grand favori à sa propre succession en LdC ?
- Griezmann roi de l'Atletico, est il aussi le joueur le plus important en Bleu ?
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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Philippe Saint-Fourche, on refait le match.
00:00:08 Bonsoir à tous, c'est la dernière en cette année 2023.
00:00:19 Ravi une nouvelle fois de vous retrouver comme chaque samedi 19h pour deux grandes heures de débat.
00:00:24 Alors vous finissez peut-être les dernières courses de Noël ou alors vous êtes dans les embouteillages.
00:00:29 J'en ai eu beaucoup aujourd'hui.
00:00:31 On va se détendre, on va vous accompagner.
00:00:33 Vous allez nous accompagner pendant ces deux heures dans On refait le match.
00:00:37 Toute l'actualité de la semaine passée au crible, du terrain aux vestiaires, des ministères, la fédération, l'UFA, le business, le mercato, la super league.
00:00:46 Tout ce qui fait l'univers du ballon rond décortiqué par les meilleurs spécialistes en la matière.
00:00:52 A mes côtés ce soir, l'inamovible procureur d'On refait le match, Gilles Verlaise.
00:00:57 Gilles Verlaise, bonsoir.
00:00:59 Dominique Sébrac.
00:01:01 Bonsoir Philippe.
00:01:02 Les meilleurs, les meilleurs.
00:01:03 3 des 4 je dirais.
00:01:05 Je laisse au dernier à dénoncer tout seul.
00:01:08 François Mallardo, spécialiste des instances, consultant UFA, ancien chef de presse de l'équipe de France à la FED.
00:01:15 Ça tombe bien que vous soyez là François parce qu'il paraît qu'on va parler un tout petit peu des rouages, du mécanisme et du football.
00:01:21 Bonsoir tout le monde.
00:01:22 Bonsoir François.
00:01:23 Et Dave Apadou, la palette là également est extrêmement large.
00:01:27 France football, la chaîne L'équipe, RTL régulièrement.
00:01:30 C'est notre sage un petit peu, une voix qui pose les débats et qui quelque part tranche finalement avec Dave Apadou.
00:01:38 Bonsoir Philippe.
00:01:39 C'est déjà un peu Noël d'être avec vous.
00:01:40 C'est le conseil constitutionnel un peu.
00:01:42 C'est ça.
00:01:43 Mais il faut une autorité aussi.
00:01:44 Mais bien sûr.
00:01:45 Voilà.
00:01:46 Un peu plus jeune.
00:01:47 Mais aussi vaillant.
00:01:50 Et on parle de sa mère ce soir de cette émission.
00:01:53 On y revient justement.
00:01:54 La cour de justice européenne qui rebat les cartes et fait trembler quelque peu les édifices UEFA, FIFA.
00:01:59 La création d'une super ligue dissidente est désormais possible.
00:02:03 Pas encore actée mais possible.
00:02:04 Faut-il en avoir peur ?
00:02:05 La révolution est-elle en marche ?
00:02:07 Grand dossier dans cette première demi-heure.
00:02:09 Retour au terrain ensuite après 20h30.
00:02:11 La Real Sociedad pour Paris.
00:02:13 Alors piège ou jackpot en Ligue des champions ?
00:02:15 On va essayer de trancher le PSG qui dans une semaine ouvrira son mercato avec cette traditionnelle question.
00:02:21 Désormais chaque hiver.
00:02:23 Kylian Mbappé.
00:02:24 Stop.
00:02:25 Ou encore après 20h retour sur une demi-saison de Ligue 1.
00:02:29 A 18 clubs, est-ce que c'est vraiment mieux ?
00:02:31 Est-ce que ça vous emballe ?
00:02:32 Nice, Brest, les invités, surprise ou pas ?
00:02:34 L'OL, l'OM, grosse ou petite déception ?
00:02:37 On parlera droit télé, on parlera violence dans les stades.
00:02:39 Quel bilan tirer de ces premiers mois de compétition ?
00:02:42 Et puis après 20h30, ce seront les traditionnels débats flash.
00:02:45 On parlera du trophée des champions qui va se jouer dans quelques jours.
00:02:49 Le 3 janvier au Parc des Princes, est-ce que ça a un sens ?
00:02:52 Manchester City, champion du monde des clubs, a plus que jamais favori à sa succession en Ligue des champions ou pas.
00:02:58 Un boxing day à la française, est-ce que ça vous emballerait pour les saisons prochaines ?
00:03:02 Et puis Antoine Griezmann, roi de l'Atlético, est-il aussi en bleu ?
00:03:06 Le joueur le plus important dans le vestiaire de Didier Deschamps.
00:03:09 On est ensemble, jusqu'à 21h.
00:03:12 Merci d'être avec nous, on refait le match, c'est parti !
00:03:15 La justice européenne rebat les cartes des compétitions mondiales,
00:03:23 finit le monopole de la FIFA ou de l'UEFA.
00:03:26 L'avertissement est rude pour la FIFA et l'UEFA, car cette décision valide la création d'autres compétitions
00:03:33 et libère surtout les clubs et les joueurs qui voudraient y participer d'éventuelles sanctions.
00:03:37 La cour de justice de l'Union européenne estime en effet que les règles actuelles de la FIFA et de l'UEFA
00:03:42 sur l'autorisation préalable des compétitions de football interclub telles que la Super League
00:03:46 violent le droit de l'Union, elles sont donc illégales.
00:03:49 Notre destin nous appartient, nous avons une grande responsabilité
00:03:56 et cela marquera un avant et un après.
00:03:58 C'est un grand jour pour l'histoire du football.
00:04:05 Il y a tellement de bruit, ils voient ça comme une victoire,
00:04:07 mais cette décision n'a rien à voir avec la Super League.
00:04:09 Les mêmes vidéos, les mêmes personnes qui parlent de liberté, alors que c'est une limite fermée.
00:04:14 Voilà, vous venez d'entendre Florentino Perez, le président du Real Madrid,
00:04:23 qui se réjouit de ses premiers arbitrages de la cour européenne.
00:04:28 Et puis, celui qui est un des plus fervents opposants de la première heure,
00:04:34 Nasser El-Ralaifi du Paris Saint-Germain.
00:04:38 Alors, on va essayer pendant cette demi-heure de vulgariser un petit peu tout ça,
00:04:42 parce que c'est extrêmement complexe.
00:04:44 On peut tout de même, avant de se lancer dans le débat, rappeler que la cour européenne de justice
00:04:50 s'est prononcée suite à la saisie du tribunal de commerce de Madrid
00:04:54 par justement les dirigeants de cette Super League,
00:04:58 et qui sont en opposition frontale avec l'UEFA et la FIFA depuis le début de ce dossier.
00:05:03 Et donc, ce que la cour européenne de justice nous a délivré comme message ce jeudi,
00:05:09 ça n'est pas un "oui" franc et massif à la création d'une Super League,
00:05:13 c'est simplement le fait, par rapport au statut de l'UEFA et de la FIFA,
00:05:18 est-ce que l'idée d'une possible concurrence est envisageable ?
00:05:22 Et donc la réponse a été "oui".
00:05:24 Maintenant, tout reste à faire.
00:05:26 La question que tout le monde se pose, messieurs, c'est
00:05:28 est-ce qu'on est à un virage historique de l'histoire du football européen,
00:05:32 ou est-ce que c'est une vicissitude qui n'était peut-être pas attendue,
00:05:36 mais qui ne va pas faire bouger les lignes, et qui finalement accouchera d'une souris ?
00:05:41 - C'est une révolution. - C'est une révolution.
00:05:43 - Pourquoi ? Parce que les décisions de justice vont se succéder en cascade,
00:05:47 et maintenant ça veut dire que le monopole organisationnel des compétitions sportives
00:05:52 de l'UEFA et de la FIFA, c'est fini !
00:05:54 C'est comme l'arrêt Bausman qui libéralisait les transferts de joueurs,
00:05:57 là c'était pour les individus, mais là au niveau des institutions, c'est fini !
00:06:01 Cette toute puissance de l'UEFA et de la FIFA est battue en brèche,
00:06:03 et vous allez voir que la Super League, dans 2-3 ans, elle voit le jour,
00:06:06 et va concurrencer frontalement la Ligue des Champions.
00:06:09 - Je te mets un billet. - Alors, François Mallard,
00:06:11 - Tu décideras de la somme, pas à 4 chiffres non plus,
00:06:14 - Si je te mets un billet à 3 chiffres, je vais te mettre un billet.
00:06:17 - Il ne fait jamais en plus de 4 chiffres. - Ah bah c'est perdu alors.
00:06:19 C'est perdu, et c'est perdu pour moi surtout.
00:06:21 Non mais, je suis d'accord aussi avec ce que tu viens d'expliquer,
00:06:26 le droit à ce qu'il dit, c'est qu'on peut avoir une autre compétition,
00:06:30 régie par une autre instance que l'UEFA pour l'Europe, la FIFA pour le monde,
00:06:35 je vous donne par exemple, puisque ça n'a traversé l'idée de personne,
00:06:38 si aujourd'hui vous avez une dizaine de fédérations, pas de club,
00:06:42 dix fédérations en Europe qui disent "écoutez, nous on en a marre de jouer ces matchs"
00:06:45 contre Gibraltar par exemple, on a un joueur qui a failli se blesser gravement,
00:06:49 14 buts, ça fait un peu de billetterie, la répartition des droits de télévision
00:06:56 ça ne nous intéresse pas trop parce que nous on est des grosses fédérations,
00:06:59 on veut plus d'argent, un peu le discours de ces clubs.
00:07:01 Aujourd'hui avec la décision de la Commission Européenne,
00:07:04 vous pouvez avoir dix fédérations, par exemple la France dedans,
00:07:07 qui dit "on ne veut plus faire le Coupe du Monde,
00:07:09 on veut créer une compétition internationale, mondiale,
00:07:12 qu'on va appeler autrement que la Coupe du Monde évidemment,
00:07:14 donc ils ont le droit de le faire".
00:07:16 Ok, est-ce qu'ils vont le faire pour autant ?
00:07:18 Est-ce que c'est viable économiquement ?
00:07:20 Est-ce que c'est une compétition qui peut exister
00:07:22 parce qu'il faut qu'elle trouve des diffuseurs et un public ?
00:07:24 Ça, c'est plus qu'en douter.
00:07:27 - Je ne suis pas sûr que le comparatif soit totalement pertinent,
00:07:32 je vois comment tu le tournes, mais pour parler des nations,
00:07:35 on va revenir sur les clubs.
00:07:39 - On fera comme on veut, on fera comme je veux Dominique, c'est vrai.
00:07:44 - Si on a envie de faire 20 minutes, on fera 20 minutes.
00:07:47 - Vous avez raison, c'est que les nations sont des entités publiques,
00:07:53 ça va être un peu plus compliqué que ça,
00:07:55 mais pour les clubs aujourd'hui, je ne vois pas exactement
00:07:58 ce qui pourrait empêcher qu'il y ait l'organisation d'une superligue.
00:08:02 - Pour l'instant, ce qui est le plus gros frein,
00:08:05 c'est que tout le monde n'est pas sorti du bois,
00:08:07 à part ceux qui sont les piliers du projet du côté de l'Espagne notamment.
00:08:12 La Juve, on sent bien que si elle n'avait pas été sanctionnée,
00:08:15 elle y serait aussi, mais je pense qu'elle n'attend qu'une chose,
00:08:18 c'est de ressortir du bois.
00:08:19 Le truc, c'est que pour l'instant, les Anglais n'y sont pas,
00:08:21 le PSG n'y est pas, officiellement en tout cas,
00:08:24 le Bayern et les Allemands non plus.
00:08:26 Ce qui ne peut pas avoir, comme en basket, deux ligues,
00:08:29 c'est-à-dire une ligue des champions, comme il y a eu il y a quelques années,
00:08:31 et l'Euroleague. Il y en a toujours un qui est fini par bouffer.
00:08:34 - Il y a eu d'autres sports aussi qui ont connu ça.
00:08:36 - Ce qui s'est pas en bonne agence.
00:08:38 - C'est ce qui a capoté l'affaire.
00:08:39 - Dominique, c'est vrai.
00:08:40 - Moi, je ne suis pas du tout comme Gilles,
00:08:41 je ne pense pas du tout que dans deux ou trois ans, en Israël,
00:08:43 c'est les gens, et les Anglais ont déjà...
00:08:45 Le public anglais, c'est le public anglais qui a fait échouer
00:08:47 le premier projet de superligue.
00:08:49 C'est les supporters anglais, terreau du foot.
00:08:53 C'est la première ligue à la championnat au monde le plus puissant.
00:08:56 Les clubs anglais sont les plus puissants.
00:08:58 Le gouvernement fait rare, parce que M. Macron,
00:09:01 ou Mme Borne n'a pas fait de communiqué.
00:09:03 Le gouvernement anglais a fait un communiqué pour dire
00:09:06 qu'il était opposé à la superligue.
00:09:08 Donc on sent déjà...
00:09:09 - Attends, pardon, je te coupe, mais c'est juste un poil plus subtil.
00:09:12 - Très vite.
00:09:13 - Non mais le gouvernement anglais.
00:09:15 C'est-à-dire qu'en gros, ils veulent organiser un pare-feu
00:09:17 pour pas qu'on touche à la première ligue.
00:09:19 - Oui.
00:09:20 - Parce que la menace, c'était que ça s'organise,
00:09:22 et que ça empiète sur nos clubs.
00:09:24 - Très bonne parenthèse.
00:09:25 - Mais juste un rappel utile quand même,
00:09:27 c'est que la première coupe d'Europe,
00:09:28 elle s'est jouée sans les anglais.
00:09:29 Ils voulaient pas venir.
00:09:30 Ils sont venus, pareil.
00:09:31 En rugby, c'est pareil.
00:09:32 La première coupe d'Europe sans les anglais.
00:09:34 - Pour que le projet de superligue marche,
00:09:36 il faut qu'il y ait une adhésion.
00:09:37 Il faut qu'il y ait 2-3 diffuseurs,
00:09:38 il faut qu'il y ait 2-3 mecs sympas à avoir joué.
00:09:40 - Il est saoul, surtout Dominique.
00:09:42 Il faut qu'il y ait beaucoup d'argent.
00:09:43 - S'il n'y a pas Erling,
00:09:44 s'il n'y a pas Erling Haaland,
00:09:46 s'il n'y a pas Chelsea, Arsenal, tout ça.
00:09:49 S'il n'y a pas le feuilleton de la Ligue des champions
00:09:51 qui peuple notre esprit depuis 30 ans.
00:09:54 - 70 ans.
00:09:55 Pour rappeler les clubs champions, c'est 70 ans.
00:09:57 - En fait, il n'y aura pas de superligue.
00:09:59 Ils peuvent s'agiter, ils peuvent faire ce qu'ils veulent.
00:10:01 Gilles peut y croire et ses arguments sont bons.
00:10:04 Tu peux y croire aussi et tes arguments sont bons.
00:10:07 Mais en fait, les gens feront qu'il n'y aura pas de superligue dans l'immédiat.
00:10:10 - Et les télévisions ?
00:10:12 - On peut rappeler quand même
00:10:13 ce que cette superligue est comme projet.
00:10:16 - Il faut le présenter.
00:10:18 - C'est un peu une usine à gaz.
00:10:21 En gros, ce serait 64 clubs
00:10:24 répartis en 3 ligues différentes.
00:10:26 Une de 16, la star league.
00:10:29 Une autre de 16, la gold league.
00:10:33 Et ensuite, la blue league avec 32 autres équipes
00:10:36 avec des passages de l'un à l'autre.
00:10:38 Donc, il y a un système de montée et d'accession.
00:10:41 Par rapport au premier projet,
00:10:44 on sent que les dirigeants ont voulu
00:10:47 tirer les leçons des principaux griefs
00:10:51 qui leur avaient été opposés.
00:10:54 Et donc, ils essayent de présenter une mariée
00:10:57 un peu plus propre.
00:10:59 - Très légèrement plus propre.
00:11:02 Je prends un exemple très rapide.
00:11:05 Lens, qui a fini 2e l'an dernier,
00:11:07 qui a accédé directement à la Ligue des champions premium.
00:11:10 C'est ce qu'on a vu.
00:11:11 C'est ce qui a été le cas de Lille une autre année.
00:11:14 Aujourd'hui, sur le projet super league,
00:11:17 eux, ils vont entrer dans la Ligue bleue.
00:11:19 C'est la 3e division.
00:11:21 Il faudrait gagner la Ligue bleue
00:11:23 pour espérer aller en Ligue or.
00:11:25 Et gagner la Ligue or pour espérer être au top.
00:11:28 - Il y a 2 montées et 2 rétrogradations.
00:11:30 L'ascenseur est peu petit.
00:11:33 - C'est pour ça qu'un esprit rétrograde
00:11:36 comme Dominique est balayé.
00:11:38 Parce qu'avant, ça a chopé sur le fait
00:11:42 que c'était une Ligue fermée.
00:11:44 Mais là, avec le système de promotion-rélégation,
00:11:47 on sort des cloisonnements à l'américaine,
00:11:50 de la NBA notamment.
00:11:51 On rentre dans un championnat
00:11:53 où il y aura des descentes et des montées.
00:11:55 Donc les réticences que vous avez vont être balayées.
00:11:58 Parce que là, le plus pur esprit sportif va primer.
00:12:00 Et c'est la Ligue des champions
00:12:02 qui elle, devient complètement fermée
00:12:04 avec un truc incompréhensible pour les saisons prochaines.
00:12:07 - Non, elle n'est pas fermée.
00:12:09 - Arrêtez, c'est quasiment l'émergence des saisons prochaines.
00:12:11 - Non, non, elle n'est pas fermée.
00:12:13 Puisque Lance, s'il finit ce 2ème,
00:12:15 ou le GC Nice, tiens, aujourd'hui, ça m'intéresse,
00:12:17 ils iront en Ligue des champions.
00:12:19 - Ça va devenir une usine à gaz.
00:12:21 - Ça c'est autre chose, mais c'est pas fermé.
00:12:23 - Et cette Super Ligue va incarner le modernisme.
00:12:25 - Gilles, ne dis pas que l'esprit du sport prévaut
00:12:28 dans cette Super Ligue.
00:12:29 - Ah bah si !
00:12:30 - Tu sais très bien, parce qu'on est tous les deux vieux,
00:12:33 même si tu es magnifique,
00:12:35 - Bah tiens, si vous êtes vieux, vous êtes dans la piste de repos.
00:12:38 - C'est la blague du jour.
00:12:40 - On va faire une petite pause, et puis on revient juste après
00:12:43 pour expliquer dans quoi, justement, Dominique...
00:12:46 - Vous savez qu'on peut écouter son bois d'eau.
00:12:48 - Il y a l'électrolyte, il y a l'électrolyte.
00:12:50 - A tout de suite, on fait le match.
00:12:52 - On refait le match jusqu'à 21h.
00:13:00 Tout s'est bien passé pendant la pause,
00:13:02 on a distribué la soupe du soir,
00:13:04 on a fait les brumisateurs, même si c'est pas la période...
00:13:07 - Je cherche mes parenthèses.
00:13:08 - Et tout le monde est au frais, à 19h19,
00:13:10 on est ensemble jusqu'à 21h.
00:13:12 Après 19h30, on parlera du Paris-Saint-Germain,
00:13:15 de ce tirage au sort de Ligue des Champions,
00:13:18 et des perspectives pour la seconde partie de la saison.
00:13:21 Mais on va encore se pencher quelques temps
00:13:24 sur ce projet de Super Ligue,
00:13:26 et donc sur cette décision de la Cour européenne de justice
00:13:30 qui a quelque peu fait bouger les lignes.
00:13:33 Je voudrais qu'on soit pragmatiques,
00:13:35 et qu'on se pose les questions...
00:13:37 - Je peux répondre à Gilles ?
00:13:39 - C'est vrai mon cher Dominique.
00:13:41 - Il disait que l'esprit du sport prévaut dans cette mouture A22.
00:13:44 C'est pas vrai !
00:13:46 - A22, pas A22 !
00:13:48 - A22, on rappelle, c'est le nom de l'organisation.
00:13:51 - Il dit que ça prévaut, c'est pas vrai !
00:13:54 Rappelle-toi de Mediapartners,
00:13:56 parce que des Super Ligues, il n'y a pas eu que le projet
00:13:58 Madrid-Barcelone-Juventus il y a 2-3 ans.
00:14:01 Il y a aussi eu Mediapartners à la fin des années 90,
00:14:04 et Cacapote lui aussi.
00:14:06 Et c'est toujours le même logiciel,
00:14:08 c'est toujours la même idée,
00:14:10 la même ligne directrice, c'est le pognon.
00:14:12 Ils ne parlent jamais de sport, jamais !
00:14:14 Ça ne les intéresse pas !
00:14:16 Tous les promoteurs de ce genre de ligues fermées,
00:14:18 semi-fermées, un petit peu ouvertes,
00:14:20 ils ne pensent qu'au fric !
00:14:22 Ce n'est que ça !
00:14:24 Ne me dis pas qu'ils ont...
00:14:26 - La FIFA, elle pense pas qu'à l'argent !
00:14:28 - Il ne faut pas non plus qu'on soit les candides derrière !
00:14:30 - Non, non, non !
00:14:32 - Ne me dise pas qu'il y a une idée de sport là-dedans !
00:14:35 - Puisqu'on parle d'argent, de toute façon,
00:14:37 on ne se fait pas d'illusions,
00:14:39 il y a une question mercantile.
00:14:41 Mais justement, est-ce que le projet présenté
00:14:43 par les dirigeants de la Super Ligue,
00:14:45 est-ce qu'il est viable ?
00:14:47 François Mallardot, vous qui connaissez bien
00:14:49 la situation à l'UEFA, est-ce que c'est viable ?
00:14:51 Parce qu'on rappelle une chose,
00:14:53 qu'on n'a pas rappelée, là, pour le coup,
00:14:55 c'est que ce que nous vendent
00:14:57 les dirigeants de la Super Ligue,
00:14:59 c'est la flexibilité, et ça, c'est pour le grand public,
00:15:01 ça peut éveiller quelque chose,
00:15:03 c'est la gratuité de la diffusion
00:15:05 via une plateforme de streaming,
00:15:07 où donc on serait dans un monde merveilleux,
00:15:09 où les matchs type Ligue des Champions,
00:15:11 seraient gratuits pour tous les supporters.
00:15:13 - C'est très bien de dire "Noël derrière vous",
00:15:15 parce qu'on peut croire à Santa Claus encore
00:15:17 en écoutant ça. Par rapport à ta remarque,
00:15:19 - Oui, mais est-ce que c'est viable ou pas ?
00:15:21 - C'est viable sur un temps comme une offre marketing,
00:15:23 où on va vous faire un abonnement pendant 6 mois,
00:15:25 qui va vous coûter zéro,
00:15:27 et puis après, vous allez en revanche,
00:15:29 payer à la caisse, parce que vous allez avoir
00:15:31 envie d'avoir un peu plus que le produit.
00:15:33 Présenté au premier abord.
00:15:35 Par rapport à ta remarque, Gilles, c'est vrai que l'UFA...
00:15:37 Alors, moi, je dis tout de suite une chose,
00:15:39 l'UFA est mon client principal, donc on peut me taxer
00:15:41 d'être dans le conflit d'intérêts, d'être partial,
00:15:43 n'importe comment. - Ah non, mais on le fait en connaissance de cause,
00:15:45 mais au moins, on a quelqu'un qui connaît le dossier de l'intérieur.
00:15:47 - Et je dis aussi,
00:15:49 ce que je sais, plus que mon opinion,
00:15:51 mais l'UFA gagne
00:15:53 beaucoup d'argent, comme la FIFA,
00:15:55 dans les compétitions de clubs,
00:15:57 je pense que personne ne connaît le pourcentage
00:15:59 de la redistribution, au club,
00:16:01 de Champions League,
00:16:03 Conférence League, Europa League,
00:16:05 des revenus encaissés, qui se chiffrent en milliards,
00:16:07 en milliards d'euros.
00:16:09 - Presque 4 milliards, c'est ça, à peu près ?
00:16:11 - Presque 4 milliards, 3,8 milliards, précisément.
00:16:13 L'UFA redistribue
00:16:15 presque 93%
00:16:17 des revenus des compétitions
00:16:19 de clubs
00:16:21 aux 96 équipes participantes.
00:16:23 - Très bien. On a la Super League,
00:16:25 qui a aussi
00:16:27 un intérêt mercantile,
00:16:29 qui dit qu'elle va mettre 4 milliards,
00:16:31 5 milliards, 5 milliards sur la table.
00:16:33 - C'est la surenchère. - C'est-à-dire que ces sommes-là,
00:16:35 qui sont astronomiques, ce sont les médias,
00:16:37 alors pas RTL, parce que RTL est une radio,
00:16:39 pas une télévision, donc ils ne payent pas
00:16:41 de droits encore en centaines de millions d'euros,
00:16:43 et je ne vous le souhaite pas, de diffusion,
00:16:45 mais c'est 80% de cet argent
00:16:47 qui vient des télévisions.
00:16:49 Aujourd'hui, les télévisions, on l'a tous lue,
00:16:51 elles doivent
00:16:53 agglomérer leurs
00:16:55 grid-programmes autour
00:16:57 d'une plateforme de
00:16:59 streaming, tout le monde sait ce que c'est aujourd'hui,
00:17:01 ça va s'appeler Unify,
00:17:03 avec un ticket
00:17:05 gratuit, pardon, j'ai du mal
00:17:07 à ne pas rigoler, un ticket
00:17:09 gratuit pour le consommateur.
00:17:11 Comment tu peux avoir un système viable ? Alors OK,
00:17:13 l'UFA gagne de l'argent. - Ça veut dire qu'en fait, ce sont
00:17:15 uniquement les annonceurs. - Comment ces gens-là pensent
00:17:17 gagner de l'argent ? - C'est ça. - Comment ces gens-là pensent
00:17:19 gagner de l'argent pour pouvoir
00:17:21 te donner, pas toi, mais te donner
00:17:23 en tant que club,
00:17:25 5 milliards
00:17:27 par saison de prize money ?
00:17:29 Le système économique,
00:17:31 il est parfaitement bancal
00:17:33 ou alors il est... - Donc pour vous, c'est pas crédible
00:17:35 sur le plan financier ? - Un détail,
00:17:37 Philippe, faites la Super League,
00:17:39 vous avez remarqué,
00:17:41 pour faire un match de foot, il faut un arbitre.
00:17:43 Les arbitres, ils sont actuellement
00:17:45 affiliés UFA. - Ils sont désignés par l'UFA.
00:17:47 - Ils sont désignés UFA, ils sont payés par l'UFA,
00:17:49 tout ça. Donc tout d'un coup, vous faites la Super League,
00:17:51 vous créez de matchs, il y a 64 équipes,
00:17:53 ça fait combien de matchs ? Je ne sais pas,
00:17:55 beaucoup de matchs, en tout cas, ça fait...
00:17:57 - Ça fait énormément de matchs. - C'est une centaine.
00:17:59 - Les arbitres sont salariés ?
00:18:01 - Vous les trouvez où ? - Non, ils ne sont pas salariés.
00:18:03 - Vous les trouvez où ? - Tu peux prendre
00:18:05 les arbitres de l'UFA, ils ne sont pas salariés.
00:18:07 Regarde, tu travailles bien
00:18:09 pour plus de 100 millions. - Non, non, non,
00:18:11 pardon, Dominique, ce qu'il veut dire, c'est pas seulement
00:18:13 les débaucher, tu peux les débaucher. Tu as un arbitre en fin de carrière,
00:18:15 tu le proposes 5 fois plus, il va y aller
00:18:17 sur la Super League.
00:18:19 - Pourquoi ? Parce que tu penses qu'en début de carrière, 5 fois plus ?
00:18:21 - Alors attention, parce qu'il serait
00:18:23 banni par la FIFA et l'UFA,
00:18:27 donc il faut qu'il y réfléchisse à lui.
00:18:29 - Oui, parce que c'est cette urgence. - Le projet capote,
00:18:31 il risque que ce projet capote. En revanche, que veut dire Dominique ?
00:18:33 C'est qui qui fait les débauchés ? - C'est mon traducteur.
00:18:35 - Ah, mais pour l'instant,
00:18:37 il n'y a pas d'organisateur.
00:18:39 - C'est pas la LFP qui fait, heureusement, parce que
00:18:41 c'est un contraire au règlement de la FIFA.
00:18:43 C'est pas la LFP qui peut faire les désignations.
00:18:45 - Si votre club trouve 3 arbitres, ça va vite être réglé.
00:18:47 - Tu peux les trouver !
00:18:49 Mais qui va faire les désignations ? C'est les clubs entre eux
00:18:51 qui vont dire "Bon tiens, moi je vais prendre
00:18:53 Cévrac pour m'arbitrer,
00:18:55 et puis Cévrac il va revenir et nous assiffler la comète."
00:18:57 - On peut imaginer que de toute façon, si la Super League
00:18:59 venait à voir le jour, ce serait
00:19:01 la mort programmée de la Ligue des Champions
00:19:03 et des Coupes d'Europe. - Ah non, si ils les enlevaient
00:19:05 ils n'ont pas, Philippe ?
00:19:07 - Ce serait compliqué. On ne va pas faire de plan sur la comète.
00:19:09 Mais on peut rappeler, parce que ça me faisait penser
00:19:11 en écoutant la démonstration de François Mallardot,
00:19:13 que la Cour Européenne
00:19:15 de Justice Européenne
00:19:17 rappelle également,
00:19:19 oui, elle met le doigt
00:19:21 sur le fait qu'il y a une position
00:19:23 dominante, qui entrave
00:19:25 la libre concurrence.
00:19:27 Ça c'est un fait. Elle rappelle aussi que le sport
00:19:29 est spécifique dans le domaine économique
00:19:31 et qu'il faut
00:19:33 des entités référentes
00:19:35 et représentatives. Et donc,
00:19:37 en cela, l'UEFA,
00:19:39 les Ligues Nationales, les Fédérations Nationales
00:19:41 restent référentes.
00:19:43 Donc ça signifie qu'il y a quand même toujours
00:19:45 une prédominance
00:19:47 de ces entités existantes par rapport
00:19:49 à des nouvelles. Et que s'il y a des arbitrages
00:19:51 à faire, ce sera très
00:19:53 probablement en faveur de ces entités
00:19:55 historiques. Donc c'est finalement
00:19:57 un noeud très complexe.
00:19:59 - Sauf que la spécificité,
00:20:01 elle a été balayée, elle reste théorique.
00:20:03 - Ah non, elle n'est pas balayée.
00:20:05 - Du noir sur blanc dans les attentats.
00:20:07 - Oui, mais la spécificité,
00:20:09 la Cour dit que les instances
00:20:11 régissant le foot n'ont pas réussi
00:20:13 justement à
00:20:15 - Fagociter. - Exactement,
00:20:17 dans leur statut, montrer que
00:20:19 cette spécificité était
00:20:21 séculaire,
00:20:23 qu'ils avaient le droit pour un temps
00:20:25 infini à cette spécificité.
00:20:27 Comme ils ne l'ont pas fait, je ne suis pas sûr
00:20:29 qu'ils puissent le faire maintenant. C'est ça le truc.
00:20:31 Une fois que ça a été... Là, ce sera les avocats
00:20:33 qui débattront. Parce que, en fait,
00:20:35 vous l'avez dit, c'est le droit,
00:20:37 la libre concurrence, là.
00:20:39 Et la libre concurrence, elle triomphe partout.
00:20:41 Elle a triomphé pour l'arrêt Bausman, elle va triompher
00:20:43 pour l'école. - Oui, on l'avait vu à l'époque
00:20:45 du fair play financier que c'était aussi extrêmement complexe
00:20:47 puisque la notion même de
00:20:49 limiter les investissements
00:20:51 est sur le papier en contradiction.
00:20:53 - Oui, mais c'est compliqué parce qu'en plus il n'y a pas d'harmonie sociale.
00:20:55 - En le fait, Sartre Sittia avait balayé le fair play.
00:20:57 - Pardon, juste quand même quelque chose.
00:20:59 C'est que là, on fait tous peut-être
00:21:01 un petit peu semblant de penser que
00:21:03 il y a une espèce de recherche vertueuse
00:21:05 dans ce qui va dessiner
00:21:07 ou pas le destin de la
00:21:09 Super League. Mais on va aller,
00:21:11 quand je dis "on", c'est-à-dire le monde du
00:21:13 foot, on va aller là où l'argent est.
00:21:15 Vous ne pensez pas que là, toutes les ligues,
00:21:17 hormis l'Angleterre, qui a bien raison,
00:21:19 puisqu'elle a une position dominante
00:21:21 en Europe, mais en Espagne,
00:21:23 ils le voient que l'écart se creuse. En Italie,
00:21:25 j'en parle même pas, l'Allemagne
00:21:27 a une gestion qui a...
00:21:29 - Là, tu parles de droits de télé, c'est ça ?
00:21:31 - Oui, principalement de droits de télé.
00:21:33 - De puissance de feu.
00:21:35 L'écart, il est en train de se...
00:21:37 Ça devient un gouffre. Est-ce que la Première Ligue
00:21:39 a de nouveau renégocié ? Alors, c'est pas
00:21:41 l'augmentation, mais... - C'est très haut, mais ça se taque.
00:21:43 - Oui, c'est très haut, mais sachant qu'ils sont
00:21:45 déjà très hauts et que personne ne va augmenter
00:21:47 par ailleurs, l'écart... Mais l'écart, il devient
00:21:49 monstrueux ! - Il y a des arguments
00:21:51 des promoteurs de la Super League, c'est aussi
00:21:53 de dire qu'il y a des pays plus petits
00:21:55 qui n'ont pas des droits de télé suffisamment importants
00:21:57 et qui sont des pays historiques
00:21:59 du football européen, comme
00:22:01 l'Écosse, les Pays-Bas, la Belgique,
00:22:03 la Grèce, dont les clubs
00:22:05 sont en train de disparaître, finalement.
00:22:07 - Je suis d'accord, mais si tu dis qu'on va là
00:22:09 où est l'argent, on a eu l'expérience Mediapro
00:22:11 en France. L'argent, il faut qu'il y soit là
00:22:13 où tu vas. - Bien sûr, mais on y est allé ou pas ?
00:22:15 Est-ce qu'on y est allé ou pas ? - Mais on y est allé.
00:22:17 - Oui, mais ça n'a pas duré longtemps. - On est allé dans un mur.
00:22:19 - Parce qu'on n'a pas eu le bien droit
00:22:21 d'avoir des garanties financières. - Parce qu'ils ont tiré les rideaux de fer !
00:22:23 Dites-moi, dites-moi tous autour de la table
00:22:25 "Ah, on a vu que Mediapro, c'était un petit
00:22:27 peu bancal, on y est pas allé." On y est allé !
00:22:29 C'est eux qui ont tiré les rideaux de fer. - C'est du rubide aussi.
00:22:31 - Je suis d'accord avec Dave,
00:22:33 mais moi je conteste
00:22:35 le fait qu'on y sera dans 2-3 ans
00:22:37 comme a dit Gilles. Moi je pense qu'on va finir
00:22:39 par y arriver à la Super Ligue. - Ça va prendre du temps.
00:22:41 - Ça ne le mettra pas 2-3 ans.
00:22:43 Mais effectivement, si vous me dites que
00:22:45 dans 20 ans, on sera à la Super Ligue,
00:22:47 là je vous crois davantage, parce que je sais par nature
00:22:49 que le football sera tué par les gens
00:22:51 qui le pratiquent. - Oui, vous n'avez pas une grande confiance
00:22:53 en la nature. - Ah non, ça je sais.
00:22:55 - Je sais que Laurentino Pérez tuera le football.
00:22:59 - Dans 20 ans, il sera.
00:23:01 - Il y a un travail de fond, un travail de sap
00:23:03 au sein des divers pays européens,
00:23:05 championnats. On sait que les acteurs majeurs
00:23:07 du foot, ou qui l'ont été,
00:23:09 ils travaillent aujourd'hui pour convaincre des clubs
00:23:11 qui aujourd'hui ne sortent pas du bois. Mais par exemple,
00:23:13 on a un ancien responsable
00:23:15 de la Ligue, monsieur Didier Kio,
00:23:17 selon les informations
00:23:19 qui nous ont été
00:23:21 - Il bosse pour qui ?
00:23:23 - Il bosse pour différents chroniqueurs de cette émission. - Il bosse pour qui ?
00:23:25 - Monsieur Didier Kio travaille pour la Super Ligue.
00:23:27 - Ah ! - Ah bah la Super Ligue est foutue alors.
00:23:29 - Il a le droit de travailler pour la Super Ligue.
00:23:31 - Il présente le projet au globe.
00:23:33 - Il ne fallait pas me dire ça.
00:23:35 - Ça a fini de convaincre...
00:23:37 - Allez, on va faire la pub justement pour s'en remettre,
00:23:39 et on va parler de foot, de sport, de terrain,
00:23:41 avec la Ligue des Champions dans un instant.
00:23:43 - Philippe Saint-Fourche...
00:23:45 - On refait le match.
00:23:47 - On refait le match spéciale
00:23:51 fête, à quelques heures de la bûche
00:23:53 du réveillon, des petites emplettes
00:23:55 faites ou pas faites. Je sais que certains sont
00:23:57 encore un petit peu en retard autour de cette table.
00:23:59 - Oui, oui, il y a du retard. - On va devoir cracher demain.
00:24:01 - Demain, on réveille assez tôt.
00:24:03 - On va avoir un joli cadeau. - Ah bah j'avais pas envie de le pointer du doigt.
00:24:05 - Oh, mais... - Oh, mais... - C'est un bien
00:24:07 se dénonçant tout seul. - David Vapadou,
00:24:09 Gilles Vernet, Dominique Sébrac
00:24:11 et François Manardo autour de cette table
00:24:13 jusqu'à 21h pour faire le bilan
00:24:15 de ce début de saison
00:24:17 2023, et puis pour se projeter
00:24:19 aussi un petit peu sur ce qui va
00:24:21 se passer en 2024.
00:24:23 Bah tiens,
00:24:25 je vous propose de revivre un petit peu
00:24:27 de manière sonore
00:24:29 ce qui s'est passé lundi, puisque c'était
00:24:31 le grand suspense qui allait
00:24:33 affronter le Paris Saint-Germain
00:24:35 en Ligue des Champions.
00:24:40 - Quel adversaire pour le PSG dans ce
00:24:42 huitième de finale de Ligue des Champions ?
00:24:44 - Ah ! - Real Sociedad !
00:24:46 - C'est un adversaire.
00:24:48 - C'est un adversaire qui n'a pas
00:24:50 connu encore ce parcours européen.
00:24:52 Et pour moi, c'est la première fois.
00:24:54 Toutes les informations qu'on a, c'est
00:24:56 que c'est un beau stade, une bonne ambiance.
00:24:58 On va voir deux matchs, deux matchs très importants
00:25:00 comme des finales pour nous. C'est un adversaire
00:25:02 qui... Ils ont eu
00:25:04 une phase de groupe aussi difficile avec des bons adversaires.
00:25:06 Et ils ont été finis
00:25:08 premiers. Je pense que ça montre
00:25:10 leurs valeurs. On s'ira après pour rencontrer
00:25:12 cette équipe de Real Sociedad
00:25:14 quand ça arrive la dernière fois.
00:25:16 - La Real Sociedad,
00:25:18 c'est vraiment un collectif très
00:25:20 abodé avec une grande stabilité.
00:25:22 Une équipe qui arrive à être dans les 4-5
00:25:24 premiers tous les ans. Ils y sont encore
00:25:26 malgré la Champions League. Et on l'a vu
00:25:28 dans les phases de poule avec
00:25:30 finir premier devant la Terre de Milan.
00:25:32 Dernier finaliste, c'est pas rien.
00:25:34 - Voilà, vous aurez
00:25:36 reconnu ou pas d'ailleurs les voix de
00:25:38 Marc Inios, le capitaine du
00:25:40 Paris Saint-Germain et de Reynald Denouex
00:25:42 qui était interrogé par nos confrères
00:25:44 de la chaîne l'équipe.
00:25:46 - Oui, Philippe Montagnier.
00:25:48 - Le "Denouex", c'est plus le Nantes.
00:25:50 - Oui, complètement. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans mon
00:25:52 cerveau. - Dans ses lèges.
00:25:54 - Merci beaucoup.
00:25:56 - Petite tisane. - François Mallardot. Philippe Montagnier
00:25:58 donc qui a été
00:26:00 à la tête de... - Coach de la...
00:26:02 - Coach de cette équipe de la Real Sociedad. - À l'époque de Griezmann.
00:26:04 - Entre 2011 et
00:26:06 2013. - C'est le club qui a formé Antoine Griezmann. - Garde un oeil
00:26:08 donc sur ce club finalement
00:26:10 très peu connu du grand public et notamment
00:26:12 en France, donc club
00:26:14 basque qui a un budget...
00:26:16 - Un jeu à Saint-Sébastien. - À Saint-Sébastien,
00:26:18 qui a un budget de 160 millions d'euros
00:26:20 donc on est à peu près sur un ratio
00:26:22 de 1 à 5 avec le
00:26:24 Paris Saint-Germain qui s'appuie beaucoup
00:26:26 essentiellement sur son centre de formation avec
00:26:28 une identité forte basque,
00:26:30 une identité de jeu aussi,
00:26:32 de possession et
00:26:34 la capacité, en tout cas la volonté,
00:26:36 même lorsqu'il joue en Liga
00:26:38 contre le Barça, le Real,
00:26:40 d'aller les presser très haut et en gros
00:26:42 d'aller jouer leur chance et de pas
00:26:44 faire le bus derrière, même si c'est une belle défense
00:26:46 puisqu'on aura noté que dans cette première phase
00:26:48 de Ligue des Champions, ils n'ont encaissé
00:26:50 que deux buts et donc ont terminé
00:26:52 premier de leur groupe devant l'inter
00:26:54 1000. - Avec Robin Le Normand,
00:26:56 notamment, qui a la double nationalité,
00:26:58 qui a choisi de jouer pour l'Espagne depuis juin
00:27:00 dernier, puisqu'il disait que les gens avaient
00:27:02 dit qu'il avait gardé un oeil sur lui, mais
00:27:04 finalement il a choisi l'Espagne. Puis il y a Amari Traoré,
00:27:06 arrière-droit, qu'on a connu à Rennes.
00:27:08 Et puis, Louis-Henriqué va retrouver... - Qui à l'Mbappé,
00:27:10 un temps, avait
00:27:12 soufflé à l'oreille des dirigeants du Paris Saint-Germain.
00:27:14 - Et Louis-Henriqué va retrouver quelques joueurs qu'il a
00:27:16 pu sélectionner avec la Rorat
00:27:18 en sélection, notamment...
00:27:20 - Garzabal... - Voilà.
00:27:22 Donc, il y a pas mal de petits matchs
00:27:24 dans le match avec des vieilles connaissances ou
00:27:26 des connaissances récentes,
00:27:28 c'est vraiment très intéressant. - Alors les petits matchs dans le match,
00:27:30 on va avoir tout le temps de les faire jusqu'au 14 février.
00:27:32 Le 14 février, le match
00:27:34 à Léoparque des Princes, et 5 mars,
00:27:36 le match de retour... - A Saint-Sébastien.
00:27:38 - A Saint-Sébastien. Bon, on va
00:27:40 jouer à se faire peur, on va nous expliquer que
00:27:42 finalement, il faut se méfier, tatati, tatata...
00:27:44 Il y avait un tirage possible
00:27:46 de reprendre City, de reprendre le
00:27:48 Bayern, de reprendre le Real Madrid.
00:27:50 Au final, le Paris Saint-Germain
00:27:52 a eu un bol monumental. En terminant
00:27:54 deuxième de prendre la Real Sociedad,
00:27:56 c'est le jackpot ! - Je vais vous dire, le premier,
00:27:58 donc de retour d'après le PSV à Eindhoven,
00:28:00 je me demande, on verra, mais je pense
00:28:02 qu'il va aller mieux prendre la Real
00:28:04 que le PSV. Je ne suis pas sûr que le PSV, ce soit
00:28:06 une super bonne affaire, de l'ami
00:28:08 qui était à Lyon... - Peter Boss.
00:28:10 - Franchement, quand on voit
00:28:12 ce qu'ils ont fait notamment contre
00:28:14 Lens avec ce pressing intensif
00:28:16 joué là-bas et tout, donc
00:28:18 on verra, effectivement, là sur le papier,
00:28:20 c'est le meilleur tirage possible.
00:28:22 - C'est le jackpot, je veux dire, sur
00:28:24 huit quarts, tu pries pour tomber
00:28:26 sur l'as et tu tombes dessus, je veux dire,
00:28:28 les chances, elles sont...
00:28:30 - Pour une fois, parce que Paris n'a jamais...
00:28:32 - Je suis d'accord, ils n'ont pas toujours été vernis.
00:28:34 Si on joue à se faire peur
00:28:36 depuis ce
00:28:38 tirage, etc., en louant
00:28:40 les qualités de la Real Sociedad, qui sont réelles,
00:28:42 ce que vous avez dit, on pourrait même encore en développer,
00:28:44 mais ça en dit
00:28:46 plus sur la Real Sociedad ou sur
00:28:48 ce PSG qui, finalement, reste
00:28:50 un immense point d'interrogation
00:28:52 qui a démarré, on va dire en termes de
00:28:54 style, etc., sur les chapeaux de roue, je me souviens
00:28:56 dès les premières journées, "Waouh, la patte,
00:28:58 Toulouse-En-Riquet, possession, position,
00:29:00 etc." - En Ligue 1.
00:29:02 - Et on a vu que dès que le niveau d'intensité
00:29:04 montait,
00:29:06 ça devient plus compliqué, dès que c'est en déplacement, c'est un peu
00:29:08 plus compliqué, que tu te fais rentrer
00:29:10 dans l'art, même en Ligue 1, et parfois c'est
00:29:12 Donnarumma qui te sauve les miches, et tu dois encore
00:29:14 compter sur Kylian Mbappé, qu'on peut critiquer
00:29:16 dans tous les sens, mais le fait est qu'il est à combien maintenant ?
00:29:18 18, 19, voilà. - On va parler
00:29:20 de Kylian Mbappé, là. - Non mais c'est ça qui est fort.
00:29:22 On se retrouve quand même avec un coach
00:29:24 qui est arrivé avec un projet de jeu, et que tout le monde
00:29:26 d'ailleurs a envie de voir
00:29:28 réussir, globalement, je veux dire,
00:29:30 et en fait, tu t'aperçois que globalement,
00:29:32 ça reste quand même plus ou moins le même truc,
00:29:34 c'est-à-dire, Kylian Mbappé qui te sauve les
00:29:36 miches, et ton gardien qui te sauve les fesses.
00:29:38 - Ça défend un peu mieux que la Ligue 1. - Gilles Verlaize,
00:29:40 vous trouvez vraiment ? - C'est marrant cette suffisance
00:29:42 bien française de mes
00:29:44 deux éminents confrères. Alors ça, c'est
00:29:46 terrible. Et c'est marrant, je pensais
00:29:48 qu'on était au-delà de ça. - Qu'est-ce qu'on a dit, Gilles ?
00:29:50 - Mais votre suffisance, là,
00:29:52 oui, alors, c'est jackpot,
00:29:54 ils sont minables,
00:29:56 - C'est toujours relâché. - Oh là là !
00:29:58 - Ils sont vraiment très vieux. - Quand tu peux prendre
00:30:00 une canne de nez, tu prends la meilleure société d'âme. - C'est terrible.
00:30:02 - C'est Jeanne d'Arc réincarnée en Gilles Verlaize.
00:30:04 T'entends les voix, Gilles ? - Je vous donne rendez-vous,
00:30:06 c'est 14 février au Match Allé, je vous donne rendez-vous
00:30:08 le 14 février. - Non, plutôt le 6 mars.
00:30:10 - Le lendemain du retour.
00:30:12 - Allé, on est en retard. - L'Allé, ça se passe bien.
00:30:14 - Voilà, ça recouvre.
00:30:16 - C'est en repos, le projet. - L'Allé, on va les
00:30:18 balayer. - Non ! - Arrêtez.
00:30:20 - Un zéro, un zéro. - C'est une équipe qui a boitié un projet
00:30:22 de même entraîneur depuis 2018,
00:30:24 une équipe cohérente. - Donc tu nous dis, le 23 décembre
00:30:26 à 19h38, que Paris va être éliminée
00:30:28 par la Real, ça, tu le dis ? - Non, mais je dis pas, c'est pas...
00:30:30 - Tu dis quoi ? - C'est pas une rigolade, ça va être
00:30:32 serré sur les locales. - Mais personne dit ça, c'est un vrai défi, on va les balayer.
00:30:34 - Non, non, non. - Les Jackpot, ils sont nuls,
00:30:36 ils vont les mettre dans le PSG, arrêtez.
00:30:38 - Est-ce que Paris va être éliminée ? - Mais non, mais je dis,
00:30:40 c'est une équipe cohérente, et pour vous,
00:30:42 alors, oh là là, Jackpot, sur les
00:30:44 8 cartes, c'est la carte maîtresse,
00:30:46 arrêtez un peu. - Mais quand tu peux prendre City et que tu prends
00:30:48 la Real Sociedad, tu es pas heureux ? - Et ne méprisez
00:30:50 pas le peuple basque.
00:30:52 Parce que le peuple basque, il y a une identité,
00:30:54 il y a dans cette équipe... - On peut arrêter un deux minutes ?
00:30:56 - Non mais il y a dans cette équipe, une âme. - Alors moi, je m'éprouve
00:30:58 en plus sérieuse. - Alors François, alors, qu'est-ce que...
00:31:00 - Un exemple qui vient du club, moi,
00:31:02 cette saison, je travaille avec un club qui a fini
00:31:04 deuxième de sa poule, qui est le FC Porto,
00:31:06 lorsqu'ils ont terminé deuxième...
00:31:08 - Mais ne prises pas les portugais, s'il te plaît. - Contre...
00:31:10 dans la poule où il y avait le Barça,
00:31:12 le Shakhtar et Antwerp,
00:31:14 au moment où ils allaient se rendre
00:31:16 au tirage au sort, ils te disaient
00:31:18 tous avec beaucoup d'humilité et
00:31:20 beaucoup de respect pour tous les adversaires,
00:31:22 ils savaient qu'ils allaient tirer un premier,
00:31:24 ils auraient bien aimé avoir la Real Sociedad. - Évidemment.
00:31:26 - Sauf que c'est le PSG qui l'a eu, si Paris
00:31:28 est éliminé, ce serait quand même un échec.
00:31:30 - Oui. - Oui. - Alors, on peut rappeler
00:31:32 quand même que le Paris Saint-Germain,
00:31:34 effectivement,
00:31:36 a eu des gadins mémorables en Ligue des Champions,
00:31:38 mais très souvent, dans ces matchs
00:31:40 à élimination directe, quand l'adversaire
00:31:42 était supposé plus faible,
00:31:44 alors ça remonte un petit peu, mais...
00:31:46 - Il y a peu de contre-performance. - De Valence,
00:31:48 de l'Everclusen... - Il y a peu de contre-performance.
00:31:50 - Même le Borussia Dortmund,
00:31:52 année Covid, le PSG
00:31:54 était légèrement favori, quand même,
00:31:56 et le PSG s'en était sorti. - Il y a peu de contre-performance.
00:31:58 - Ils se sont rarement pris les pieds dans le tapis. - Exactement.
00:32:00 Quand c'est un adversaire de standing
00:32:02 inférieur,
00:32:04 comme, effectivement, vous avez cité, l'Everclusen,
00:32:06 etc., Paris, généralement, ne rate
00:32:08 pas le coche. Le truc, c'est que...
00:32:10 - Il y avait Zlatan. - Hein ? - Il y avait Zlatan.
00:32:12 - Alors, voilà. C'était une époque, quand même, où Paris, en fait,
00:32:14 tu savais exactement quelle était sa place.
00:32:16 Trop faible, on va dire, pour le Barça,
00:32:18 le Grand Barça, et trop fort pour les équipes
00:32:20 intermédiaires, comme vous venez
00:32:22 d'en citer. Là, aujourd'hui, sur ce que
00:32:24 j'ai vu de la phase de Poules, c'est
00:32:26 vrai que t'as pas de garantie. - Mais c'est pour ça.
00:32:28 Moi, je dis pas... - Je trouve que ça en dit plus sur Paris
00:32:30 que sur la Réal. - Je crois que c'est ce que Gilles a entendu, et moi, je dis
00:32:32 pas que Paris va se balader. Je dis que ce Paris-là
00:32:34 a trop de fragilité, encore contre
00:32:36 Metz, c'était mercredi soir,
00:32:38 Philippe au Parc des Princes, contre Metz,
00:32:40 à un moment donné, il reste 10 minutes, ils sont capables
00:32:42 de se faire remonter à 2 buts à 1,
00:32:44 et si vous avez pas encore
00:32:46 Mbappé qui vous sauve la mise,
00:32:48 c'est un match qui peut finir contre le 14ème de Ligue 1
00:32:50 par un match nul. C'est une équipe qui a été
00:32:52 transpercée au milieu de terrain, c'est une équipe qui a un gros problème
00:32:54 au milieu de terrain, y'a un manque d'impact, et pourtant,
00:32:56 elle a son joueur le plus régulier, son meilleur joueur depuis
00:32:58 le début de saison, en 5 mois, qui s'appelle
00:33:00 Warren Zaher-Hemry, qui va avoir 18 ans en mars,
00:33:02 2 jours après le match retour
00:33:04 à la Réal Sociedad,
00:33:06 3 jours après, le 8 mars, il va avoir
00:33:08 18 ans, ce garçon-là a été le meilleur
00:33:10 parisien sur la première partie de saison. - C'est un problème.
00:33:12 - Bah, je sais pas, non, comme ça,
00:33:14 c'est la prise de pouvoir, c'est un problème.
00:33:16 - C'est la prise de pouvoir, il a 17 ans, il a pas passé son bac,
00:33:18 t'as fait des investissements à combien ?
00:33:20 250, 300 millions, et tu te retrouves
00:33:22 à ce que ton meilleur joueur, ce soit un
00:33:24 môme de 17 ans... - Il va pas se priver d'être bon, parce que...
00:33:26 - Mais non, mais la question est pas de se priver d'être bon,
00:33:28 mais moi, je trouve ça terrible que vous disiez que
00:33:30 Colombo, Dembélé,
00:33:32 et Gonzalo Ramos
00:33:34 et tous ceux que Paris a recrutés,
00:33:36 soient moins bons. - C'est ça le foot.
00:33:38 La Réal Sociedad peut passer contre Paris, malgré
00:33:40 un budget 5 fois inférieur à celui du PSG.
00:33:42 C'est ça le foot. - Et ça vous dérange pas, vous ?
00:33:44 - C'est comme ça le foot. - Bah non. - C'est ça qui est génial dans le foot.
00:33:46 - Heureusement que ça ne vous dérange pas. - C'est pour ça que j'aime pas la Super Ligue,
00:33:48 c'est parce que Warren Flaherty est le meilleur joueur de l'Effet XI du PSG,
00:33:50 parce que la Réal Sociedad peut gagner contre Paris
00:33:52 les deux matchs, c'est ça que j'aime dans le foot.
00:33:54 C'est complètement incroyable.
00:33:56 - Moi, une chose sur le Paris-Saint-Germain,
00:33:58 c'est que, ce que je trouve depuis le début
00:34:00 de la saison, et on l'a vraiment vu distingué
00:34:02 entre le jeu en Ligue 1 et lorsqu'ils ont
00:34:04 joué ces matchs de Ligue des Champions, même si on l'avait qualifié de "poule de la mort",
00:34:06 qui n'était pas tant de la mort que ça.
00:34:08 - Elle était dense.
00:34:10 - Ils ont vraiment du mal à hausser leur niveau de jeu.
00:34:12 On a besoin d'un jeu qui est beaucoup plus formé
00:34:14 en Ligue des Champions. En Ligue 1,
00:34:16 un club comme Paris peut parfois lever le pied,
00:34:18 ce qui explique aussi qu'ils encaissent parfois des buts
00:34:20 qu'ils ne devraient pas prendre. Mais en Ligue des Champions,
00:34:22 il faut être plus formé. - Ils sont déjà bien presse, par un.
00:34:24 - Ils ont du mal, je trouve qu'ils ont du mal
00:34:26 à changer le niveau, pas le rythme,
00:34:28 le niveau de jeu.
00:34:30 Collectivement, c'est comme s'ils avaient
00:34:32 un problème d'adaptation.
00:34:34 - Ils ont beaucoup de nouveaux joueurs.
00:34:36 - Ils sont assez sévères, moi, quand même.
00:34:38 - C'est Louis-Henriquet qui l'a dit, "attendez-nous,
00:34:40 plutôt la sortie de la race".
00:34:42 - Il a 11 de départ. - Vous monopolisez beaucoup la parole
00:34:44 sur la gauche. Gilles Gardez,
00:34:46 il lève son doigt de manière très polie.
00:34:48 - Je reviens à la Real Sociedad.
00:34:50 Trois défaites depuis le début de saison.
00:34:52 Trois défaites par un but d'écart, quand même.
00:34:54 C'est-à-dire qu'ils ne perdent jamais.
00:34:56 - Ils sont contre qui ? - Ils s'accrochent toujours.
00:34:58 - Barcelone, Real Madrid, Atletico Madrid.
00:35:00 - Ils sont contre les gros, ils sont difficiles,
00:35:02 même s'ils ont dominé l'Inter.
00:35:04 - Ils sont sixièmes, ils ne sont pas premiers.
00:35:06 C'est normal, mais ils ne perdent pas un but d'écart.
00:35:08 Après, il faudra voir,
00:35:10 ce sera juste après la Cannes,
00:35:12 la Coupe d'Asie.
00:35:14 Eux, ils perdront leur Japonais, Kubo, qui est très bon.
00:35:16 Il faudra voir...
00:35:18 - Pariperli et Achraf Hakimi. - Voilà, exactement.
00:35:20 Les effectifs seront un tout petit peu remaniés.
00:35:22 Il y aura des composantes qu'on ne connaît pas.
00:35:24 - La seule qu'il va recruter, c'est Paris, et pas forcément la Real.
00:35:26 Parce que Paris a une puissance qui fait qu'il va
00:35:28 recruter un ou deux joueurs au Mercato d'Hiver.
00:35:30 - Vous recrutez souvent des toccards
00:35:32 ou des huitièmes choix.
00:35:34 C'est rarement une valeur ajoutée.
00:35:36 - Ça permet de faire une rotation.
00:35:38 - Je ne suis pas sûr que l'entraîneur de la Real Sociedad ait envie
00:35:40 de recruter. Lui, il a sa base.
00:35:42 - Vous allez recruter des jeunes.
00:35:44 Ceux que vous allez recruter vont permettre à ceux qui sont bons
00:35:46 de souffler un peu plus,
00:35:48 et donc d'arriver un peu plus en forme, a priori.
00:35:50 Je ne sais pas qui vont recruter, Cristiano Ronaldo,
00:35:52 Messi, Haaland...
00:35:54 - La question n'est même pas là.
00:35:56 Est-ce qu'aujourd'hui,
00:35:58 vous voyez, moi j'observe la courbe
00:36:00 de progression de Paris. Vous l'avez dit,
00:36:02 c'est un recrutement assez conséquent en termes d'effectifs,
00:36:04 renouvelé, un nouvel entraîneur,
00:36:06 un nouveau logiciel de jeu.
00:36:08 Donc on peut imaginer que tu démarres
00:36:10 à un certain niveau et que petit à petit tu progresses.
00:36:12 Moi je trouve que c'était mieux en septembre
00:36:14 qu'aujourd'hui. Ça, moi ça me pose...
00:36:16 - Le match à Dortmund, il ne vous a pas convaincu, au-delà
00:36:18 des occasions qui ne sont pas converties.
00:36:20 - Oui, bien sûr, mais moi je ne trouve pas que Dortmund
00:36:22 soit une énorme équipe.
00:36:24 Mais je suis d'accord avec vous, peut-être que
00:36:26 par un coup, il y a des bonnes choses.
00:36:28 On peut s'entendre dessus. Même contre
00:36:30 Newcastle, je pense qu'en seconde période,
00:36:32 ok, le scénario est très heureux,
00:36:34 mais ils ont produit quelque chose.
00:36:36 Mais malgré tout, je ne vois pas quelque chose de constant
00:36:38 et c'était un petit peu la promesse quand même.
00:36:40 - Il y a des joueurs qui progressent. - Vitinha, il est plus fort
00:36:42 cette saison qu'il ne l'était la saison précédente.
00:36:44 - Zahir Emrahi, ce n'est pas le même au début de saison que maintenant.
00:36:46 Il a aussi progressé sous l'autorité. - Oui, mais moi, par exemple,
00:36:48 je vois Ugarté moins fort qu'en septembre.
00:36:50 - C'est peut-être un problème de niveau. C'est comme Colomboisie.
00:36:52 Il y a des joueurs...
00:36:54 - Oui, mais c'est le recrutement. - Tu parles aussi d'un PSG
00:36:56 où il y avait Marco Asensio qui n'était pas encore blessé.
00:36:58 Depuis, il s'est blessé. Et puis après, tu as des joueurs
00:37:00 sur lesquels... C'est une équipe très jeune.
00:37:02 C'est la quatrième plus jeune de la Ligue des Champions.
00:37:04 - Oui, mais ça, ça ne va pas être recevable.
00:37:06 - Ah bah si ! 25 ans, moins de 10 ans.
00:37:08 - Mais ça ne va pas être recevable.
00:37:10 C'est-à-dire que contre la Real Sociedad
00:37:12 qui n'achète personne, qui forme à peu près tout le monde
00:37:14 et qui recrute un Maritraoré et un ou deux joueurs comme ça,
00:37:16 vous n'allez pas m'expliquer que si Paris
00:37:18 se prend les pieds dans le tapis
00:37:20 en ayant fait combien d'investissements cet été ?
00:37:22 - 50 et... - Toujours une question.
00:37:24 - On se donne rendez-vous en mars.
00:37:26 On se donne rendez-vous en mars.
00:37:28 Si Paris se prend les pieds dans le tapis,
00:37:30 vous expliquerez que finalement, la logique sportive a été respectée,
00:37:32 qu'il y avait un entraîneur en place depuis 5 ans...
00:37:34 - Eh ben, on verra bien.
00:37:36 En attendant, si Paris Saint-Germain
00:37:38 a un effectif extrêmement jeune,
00:37:40 il est un petit peu plus expérimenté autour de cette table.
00:37:42 Donc nous allons avoir besoin d'une nouvelle pause fraîcheur
00:37:44 à 19h45 pour gentiment recharger les batteries
00:37:46 et revenir meilleur, plus fort, plus frais.
00:37:48 A tout de suite dans "Refais le match".
00:37:50 - Un peu de cardio et on revient.
00:37:52 - 19h46 dans "Refais le match"
00:38:04 avec des mapadous, Gilles Verdez,
00:38:06 Dominique Sévrac et François Manardo.
00:38:08 Ne me regardez pas avec des yeux ébahis comme ça.
00:38:10 - Moi je dis qu'on aime beaucoup les baffes.
00:38:12 - Oui, c'est un peuple très respectueux.
00:38:14 - Et on y mange divinement bien.
00:38:16 - Ah oui ? - Non mais c'est important.
00:38:18 - Et si lui n'est plus dans une ville d'Espagne,
00:38:20 il a dit à Louis Sénéry qu'on peut lui faire confiance.
00:38:22 - C'est vrai. - C'est vrai aussi.
00:38:24 - Il nous reste un petit quart d'heure
00:38:26 avant d'être à mi-chemin dans cette émission,
00:38:28 on va arriver à 20h et on va continuer
00:38:30 de parler du Paris Saint-Germain,
00:38:32 mais là on va parler un petit peu plus mercato,
00:38:34 on l'avait évoqué, et puis on va se pencher
00:38:36 sur le cas de Kylian Mbappé.
00:38:38 Mais avant cela,
00:38:40 est-ce que vous avez identifié
00:38:42 déjà des secteurs dans lesquels
00:38:44 le Paris Saint-Germain doit absolument
00:38:46 se renforcer sur ce mercato hivernal ?
00:38:48 Et est-ce qu'on a déjà
00:38:50 quelques pistes
00:38:52 de joueurs
00:38:54 qui pourraient éventuellement venir garnir
00:38:56 le vestiaire parisien ?
00:38:58 - J'ai envie de dire un peu partout,
00:39:00 parce que je pense que Dave ou Gilles vont hurler,
00:39:02 mais si Kylian Mbappé n'est pas là
00:39:04 pour le huitième de finale, qui marque des buts dans cette équipe ?
00:39:06 - Je suis d'accord avec toi.
00:39:08 - Ils n'ont pas de buteur, donc j'ai presque envie...
00:39:10 - Vous n'allez pas me dire qu'il faut encore recruter devant,
00:39:12 quand vous avez pris Dembélé,
00:39:14 Asensio, Colomogny,
00:39:16 Gonzalo Ramos en été.
00:39:18 Donc il en faut six encore des attaquants ?
00:39:20 - Philippe, le principe de réalité s'impose à moi.
00:39:22 Je regarde des matchs, et les gens que vous me citez,
00:39:24 Gonzalo Ramos, il doit être à
00:39:26 quatre buts, dont deux contre Metz.
00:39:28 - Il ne joue pas, il a marqué des buts.
00:39:30 - Ousmane Dembélé, vous l'avez vu,
00:39:32 il a été suspendu à Dortmund, il a été blessé contre Metz,
00:39:34 il n'a pas marqué beaucoup de buts,
00:39:36 je crois que c'est un but.
00:39:38 Qu'est-ce que vous m'avez dit d'autre ? Colomogny,
00:39:40 je pense qu'il faut qu'il reprenne à jouer au foot,
00:39:42 donc ça c'est un moment de marquer des buts, c'est autre chose.
00:39:44 Qu'est-ce que vous avez d'autre ?
00:39:46 Barcola, c'est plus un joueur,
00:39:48 on ne va pas faire peser la charge du but,
00:39:50 il n'est pas venu pour ça.
00:39:52 - Vous êtes sévère avec Dembélé, Dominique.
00:39:54 - Non, je dis, vous me quimez les buts.
00:39:56 - Son rôle, ce n'est pas forcément de marquer des buts,
00:39:58 c'est un accélérateur de jeu.
00:40:00 - C'est un élément décisif, et quand il n'est pas là,
00:40:02 ça se sent. - Oui, je suis d'accord avec toi Gilles,
00:40:04 mais qui met des buts à part Kylian Mbappé ?
00:40:06 J'ai presque envie de dire à Philippe,
00:40:08 il faut recruter un buteur.
00:40:10 Pour des gens qui ont voulu une année Lewandowski,
00:40:12 l'autre Harry Kane, il n'était pas trompé.
00:40:14 Il faut un buteur à cette équipe.
00:40:16 Si Kylian Mbappé a mal aux pieds
00:40:18 le 12 février,
00:40:20 tout le monde va commencer à avoir peur,
00:40:22 ce fameux virus de la peur qui se transmet.
00:40:24 Sinon, eux, ils ont identifié
00:40:26 axe gauche de la défense
00:40:28 et milieu de terrain,
00:40:30 sauf qu'on comprenne s'ils veulent un relayer ou une sentinelle.
00:40:32 C'est pour ça que la semaine dernière,
00:40:34 vous évoquiez le cas Casimiro
00:40:36 de Manchester, que Manchester United
00:40:38 pourrait céder en janvier.
00:40:40 Et puis en défense, on sait qu'ils ont
00:40:42 quasiment trouvé un accord avec
00:40:44 Lucas Berraldo, c'est ça ?
00:40:46 - Qui est un prospect, non ? - Oui,
00:40:48 qui a 20 ans, c'est parce qu'il pensait
00:40:50 qu'Impembe pourrait revenir à la compétition
00:40:52 au début d'année. Bon, finalement,
00:40:54 ça sera saison blanche.
00:40:56 - C'est pas que Lucas Berraldo... - C'est terrible ce qui se passe
00:40:58 avec Presnel Impembe.
00:41:00 Il revient, alors il a signé
00:41:02 une prolongation de contrat et en même temps, on apprend
00:41:04 qu'il doit repasser
00:41:06 par la case...
00:41:08 C'est même pas infirmerie, c'est chirurgical.
00:41:10 - C'est-à-dire que la Serre et le Rallye-Chil,
00:41:12 ils ont prolongé quelqu'un qui n'est pas sûr de rejouer au football
00:41:14 avant... - C'est la blessure
00:41:16 la plus grave qui soit.
00:41:18 - Au moins sinon... - C'est pire que les croisés.
00:41:20 - Et dans le niveau... - Le talent d'Achille, on le rappelle.
00:41:22 - Je suis sûr du talent d'Achille. - Et dans le niveau ?
00:41:24 - Et cette blessure-là induit parfois
00:41:26 un retour à un niveau aléatoire.
00:41:28 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de certitude
00:41:30 sur le fait de revenir au niveau...
00:41:32 - S'il revient... - Si il revient exceptionnel,
00:41:34 qui était le sien pour moi ? - S'il revient, lui, souhaite.
00:41:36 - S'il revient en août 2024, ça fera un an et demi qu'il n'aura pas joué.
00:41:38 Un an et demi sans jouer,
00:41:40 vous mettez en général un an et demi avant de retrouver
00:41:42 votre niveau, si vous le retrouvez.
00:41:44 Donc, Impembe, on peut dire qu'il est
00:41:46 un peu mort dans le film, il a un peu disparu du décor.
00:41:48 Donc pour ne pas rester excréniards,
00:41:50 Danilo, Marquinhos
00:41:52 et Lucas Hernandez, ils vont prendre
00:41:54 un défenseur axial gauche.
00:41:56 Je ne sais pas si vous dépannez aussi
00:41:58 couloir gauche... - Mercato d'ajustement.
00:42:00 - D'habitude, avec le mercato du mur. - Généralement.
00:42:02 On va se pencher quand même sur la question...
00:42:04 - Ah non ? - Oui, ça, effectivement...
00:42:06 - On a justement... - Enfin, on l'avait expliqué,
00:42:08 on est loin d'en être là.
00:42:10 - Je peux juste dire que
00:42:12 vous faites un étalage complet
00:42:14 des lacunes des joueurs recrutés
00:42:16 à prix onéreux,
00:42:18 et personne ne s'interroge sur la médiocrité
00:42:20 et potentielle d'un entraîneur qui est incapable
00:42:22 de leur donner les clés pour jouer au meilleur niveau.
00:42:24 C'est ça qui est marrant. - Oui, je suis d'accord avec toi.
00:42:26 - On a un joueur, alors
00:42:28 Colomanie a failli nous faire gagner la Coupe du Monde,
00:42:30 Dembélé, pour moi, il est exceptionnel,
00:42:32 Rameau, je vous avais dit qu'il n'était pas bon quand il est arrivé, ça se confirme,
00:42:34 Mbappé, futur ballon d'or,
00:42:36 et le PSG
00:42:38 produit un jeu
00:42:40 parfois exceptionnel, et souvent
00:42:42 moyen, et parfois décevant. - Tu veux dire quoi ?
00:42:44 Que M. Adréquiat est nul ? - Moi, c'est ce que je pense.
00:42:46 C'est que ce n'est pas un bon entraîneur.
00:42:48 - Mais vous, en mois de décembre,
00:42:50 vous fermez les yeux sur
00:42:52 la réussite moyenne
00:42:54 de l'entraîneur jusque-là. - Comme disait Bruno Conson
00:42:56 la semaine dernière, on ne condamne pas les entraîneurs au bout de 5 mois.
00:42:58 C'est-à-dire 5 mois avec 11 recrues.
00:43:00 - Mais Colomanie est au bout de combien de temps ? 10 ans ?
00:43:02 - Il est là depuis 5 mois, il a 11 recrues.
00:43:04 - Mais le projet de jeu... - J'ai laissé au moins un an. - Pour l'instant, il est en tête
00:43:06 du championnat, il est qualifié pour les 8e finale de l'équipe de champion.
00:43:08 - Autant de nouvelles recrues, à la fin du bal,
00:43:10 que tu payes les musiciens.
00:43:12 - Il est premier du championnat,
00:43:14 il a une petite... - Très bien, très bien.
00:43:16 - Mais on ne peut pas dire que ce soit infamant
00:43:18 d'être premier du championnat de France
00:43:20 sans avoir un jeu flamboyant.
00:43:22 Parce que tu as quand même 19 adversaires
00:43:24 qui sont là pour t'empêcher de te prendre en tête.
00:43:26 - Tu as quand même le plus faible total de points
00:43:28 de l'histoire de QSI
00:43:30 en Ligue des Champions.
00:43:32 Moi, je trouve que c'est un petit peu confortable.
00:43:34 - Mais on l'a dit, c'est autre chose. C'est une autre compétition.
00:43:36 - Très bien, mais jusque-là, les temps de passage
00:43:38 n'étaient jamais ceux-là. Là, ils ont vraiment
00:43:40 été très faibles. Mais je trouve que
00:43:42 c'est assez confortable, finalement, la position
00:43:44 de Louis-Henriqué, en tout cas la position qu'on a
00:43:46 vis-à-vis de lui. C'est-à-dire que quand ça fonctionne,
00:43:48 comme c'était le cas lors des premières mises en place
00:43:50 août, septembre, etc., c'est "Waouh !"
00:43:52 Un entraîneur qui met déjà sa patte. Pourquoi pas ?
00:43:54 Moi, je suis prêt à tout entendre. Mais derrière,
00:43:56 quand ça dégringole, et parfois ça a dégringolé
00:43:58 dans des proportions assez inquiétantes,
00:44:00 ce n'est pas lui, c'est les joueurs. Il n'a pas
00:44:02 les joueurs qu'il faut. J'ai entendu, il n'a pas
00:44:04 l'effectif par rapport à son style de jeu,
00:44:06 il est obligé de bricoler Mbappé
00:44:08 avant-centre, etc. Moi, je trouve,
00:44:10 et je suis assez d'accord là-dessus avec Gilles,
00:44:12 il s'en sort bien. - Vous trouvez qu'il s'en sort bien ?
00:44:14 - Je trouve que... - Vous lisez les journaux
00:44:16 qui sont un peu spécialisés ? - Mais attendez,
00:44:18 si Christophe Caltier y a les mêmes
00:44:20 productions, je pense qu'il se fait défoncer.
00:44:22 - Il avait Messi, Neymar, Verratti, Mbappé... - Je sais pas, moi, on m'a expliqué
00:44:24 que c'était le cancer du foot. Messi, Neymar
00:44:26 et Verratti ? Arrêtez,
00:44:28 l'année dernière, ils se sont fait défoncer !
00:44:30 Ils se sont fait défoncer ! - On va le refaire
00:44:32 par le public, par la BDK, bien sûr !
00:44:34 - Parce qu'il est déjà 19h52 et je voudrais avoir
00:44:36 votre avis, quand même, sur le joueur
00:44:38 incontournable de cette équipe, à savoir qui ? Un Mbappé
00:44:40 qui termine sa saison avec
00:44:42 52 buts marqués en
00:44:44 53 matchs. C'est-à-dire que seulement en
00:44:46 2022, il avait fait mieux avec 56 buts
00:44:48 en autant de matchs. Et pourtant,
00:44:50 on n'avait jamais vu ça dans l'histoire du
00:44:52 foot français, un joueur qui met plus de 50 buts, on pensait
00:44:54 qu'il y avait que Messi et Luciano, qui pouvaient
00:44:56 faire ça, et qu'on verrait jamais ça.
00:44:58 Et malgré tout, cette saison
00:45:00 se termine et on a ce sentiment qu'il a
00:45:02 réalisé une bonne saison,
00:45:04 mais sans plus !
00:45:06 - Je trouve que vous êtes sévère ! Pour moi,
00:45:08 non mais franchement, pour moi, c'est LE
00:45:10 joueur du PSG et de l'équipe de France,
00:45:12 on y reviendra. Mais pour moi, sans lui,
00:45:14 alors là, qu'est-ce qu'il reste ?
00:45:16 Mbappé, pour moi, c'est l'homme proté, quoi !
00:45:18 C'est un miracle !
00:45:20 Qu'il soit au PSG, encore au PSG,
00:45:22 on va voir s'il va y rester, ça va être votre débat !
00:45:24 Mais on ne peut
00:45:26 pas dire qu'il a fait une saison moins bonne, etc.
00:45:28 Dès qu'il est là, il marque un ou deux buts !
00:45:30 Et sans lui, effectivement, c'est délétère !
00:45:32 - Statistiquement, on vient de le dire !
00:45:34 - Vous parlez de sa demi-saison depuis août ?
00:45:36 - Oui, on parlait de l'année, mais même sur la demi-saison,
00:45:38 il y a ce sentiment,
00:45:40 et c'est là où on va glisser sur l'avenir
00:45:42 au Paris Saint-Germain,
00:45:44 c'est qu'on ne le sent pas
00:45:46 dans la plénitude de ses moyens,
00:45:48 on ne le voit pas faire les mêmes différences
00:45:50 qu'il faisait par le passé, et on a l'impression
00:45:52 qu'il est un peu
00:45:54 bridé, un peu dans quelque chose
00:45:56 où il se pose des questions, peut-être,
00:45:58 sur son plan de carrière,
00:46:00 on ne le sent pas libéré !
00:46:02 - Je suis souvent taxé d'être un attaché de presse
00:46:04 de Kélène Mappé, donc, pour moi,
00:46:06 c'est sa pire demi-saison.
00:46:08 - J'ai même entendu, vous parliez de l'église !
00:46:10 - Oulah, l'église Mappé !
00:46:12 Je connaissais l'église maradonienne,
00:46:14 mais alors, l'église Mappé !
00:46:16 - Et donc, pour moi, c'est sa pire demi-saison
00:46:18 depuis que je l'observe à Monaco
00:46:20 et au Paris Saint-Germain.
00:46:22 De août à décembre, jusqu'à son doublé contre Metz
00:46:24 il y a deux jours, pour moi, c'est ce que j'ai vu de pire
00:46:26 chez lui. C'est son meilleur démarrage statistique
00:46:28 en Ligue 1. 18 buts
00:46:30 il a fait 16, il y a eu 17 journées
00:46:32 - Donc, plus les marques, moins il est bon.
00:46:34 - Lui, il a fait 16 journées, parce qu'il n'a pas fait la première
00:46:36 - Moins, vous le trouvez bon. - Il n'a pas fait la première
00:46:38 contre Lorient, donc, c'est son meilleur
00:46:40 démarrage en Ligue 1, et en général, il met plus
00:46:42 de buts sur la phase retour que sur la phase aller.
00:46:44 Donc, on peut s'attendre à une phase retour de malade.
00:46:46 Il peut atteindre un chiffre astronomique
00:46:48 alors qu'il n'y a plus que 18 clubs.
00:46:50 - On est d'accord. - Mais, effectivement,
00:46:52 depuis août jusqu'à maintenant,
00:46:54 je ne vous retrouve pas du tout le Kylian Mbappé
00:46:56 que je connais. - Comme par hasard,
00:46:58 l'été dernier, il y avait eu l'épisode
00:47:00 du clash, avec sa direction.
00:47:02 - J'arrive pas à savoir.
00:47:04 - Est-ce que tout ça est totalement effacé ?
00:47:06 - Si c'était tronqué, si avec la préparation
00:47:08 il a été lofté, est-ce que c'est son contrat qui lui perd ?
00:47:10 - Il s'est préparé, attendez, dans le loft, il avait des conditions
00:47:12 de travail, il s'est parti. - Ah, terrible.
00:47:14 - Il ne s'est pas entraîné. Ça a duré une semaine, les gars.
00:47:16 - Non, ça a duré trois semaines.
00:47:18 - Non, mais il s'est entraîné. - Psychologiquement, ça laisse...
00:47:20 - Non, mais ça c'est autre chose.
00:47:22 - Venons-en, en fait, il ne nous reste même pas
00:47:24 trois minutes. - Tu joues avec Paris-Dessaus-Dubai,
00:47:26 tu ne joues pas avec... - Dominique Sévrac.
00:47:28 Venons-en, en fait, il nous reste trois minutes.
00:47:30 Dans, maintenant, une semaine,
00:47:32 il peut, légalement,
00:47:34 entrer en contact avec le Real Madrid
00:47:36 ou un autre club, pour s'engager
00:47:38 pour la saison suivante et faire
00:47:40 son avenir ailleurs.
00:47:42 À date, là, on est le 23 décembre,
00:47:44 quelle est la tendance ? - Alors, il ne fera pas ça.
00:47:46 Il va finir la saison avec le Paris Saint-Germain,
00:47:48 s'engager le 1er février, le 25 janvier,
00:47:50 le 3 mars, ça fera exploser.
00:47:52 - Donc, on va avoir la danse du ventre encore,
00:47:54 jusqu'à... - C'est la vie.
00:47:56 - Moi, je serais étonné, quand même,
00:47:58 qu'il parte. Alors, évidemment, de façon,
00:48:00 à ce point-là de l'histoire, il n'y a absolument aucune vérité,
00:48:02 peut-être même que lui-même, peut-être même que c'est encore
00:48:04 en cours de réflexion, mais passons.
00:48:06 Moi, je serais très étonné, quand même,
00:48:08 qu'il s'en aille. - Quoi, 2024-2025 ?
00:48:10 - Oui.
00:48:12 Moi, je serais très étonné, en fait,
00:48:14 qu'il ne prolonge pas. Pourquoi ?
00:48:16 Parce que je trouve, alors peut-être avec un temps de retard,
00:48:18 que Paris lui a envoyé de sacrés
00:48:20 gages sur la...
00:48:22 la place qu'il avait dans le Canada.
00:48:24 - Oui, il est l'homme du projet. - L'homme du projet.
00:48:26 - L'homme central. - Parce que, moi, ça me paraît très bizarre,
00:48:28 par exemple, vous, Philippe Sanfourche,
00:48:30 vous vous disiez, vous êtes très important à RTL,
00:48:32 vous disiez à vos...
00:48:34 à vos responsables,
00:48:36 au-dessus, votre N+1, "eh bien, voilà, j'ai envie
00:48:38 de travailler avec un tel, un tel, un tel", et puis, au bout de 6 mois,
00:48:40 vous vous barrez. Moi, ça me paraît très grotesque.
00:48:42 - Vous adorez, mais vous comparez Philippe Sanfourche
00:48:44 avec Eliane Mbappé. - C'est un peu le Kylian Mbappé.
00:48:46 - Laissez-le, Gilles, aussi, mais... - Respectez-le.
00:48:48 - Laissez-le. - Respectez-le. - C'est osé.
00:48:50 C'est osé, mais bon... - C'est audacieux, mais on est sur
00:48:52 l'audace. - Mais, pour aller dans...
00:48:54 - C'est la fin de l'année. - C'est la fin de l'année, on fait
00:48:56 faire même. - Vous allez vous donner la parole, Gilles,
00:48:58 mais je vais lui donner la France 1 à l'ardo. - C'est l'homicide.
00:49:00 - C'est formidable.
00:49:02 - Toi qui es un petit peu le Hugo
00:49:04 et qui tiquait de...
00:49:06 - Le... il est bien, Hugo et qui tiquait.
00:49:08 - Oui, attends, 100 000 par mois et tout.
00:49:10 - Mais oui, je vois pas le rapport avec moi.
00:49:12 - Mais c'est vrai qu'il faut... - On se donne l'ardo.
00:49:14 - ...un peu de repos en cette fin d'année, toi.
00:49:16 - Moi, que tu penses qu'il prolonge,
00:49:18 qu'il reste à Paris, mais...
00:49:20 c'est la Ligue 1 qui est trop petite pour Kylian Mbappé,
00:49:22 pour un joueur de ce calibre. - Mais ça fait longtemps.
00:49:24 - C'est le championnat de France, mais ça fait depuis
00:49:26 très très très longtemps. - Oui, il est pas parti avant.
00:49:28 - Il s'est entêté.
00:49:30 Enfin, il s'est entêté, bon, il s'est décidé, personne lui a
00:49:32 mis un flingue sur la tempe, même l'Elysée,
00:49:34 il lui a fait passer un message, mais bon, c'est lui qui a décidé.
00:49:36 - Bien sûr. - OK, mais 2024, 2025,
00:49:38 si le Paris Saint-Germain se prend encore
00:49:42 à les pieds dans le tapis, même avec un quart de finale,
00:49:44 je pense que ça suffirait pas à nourrir
00:49:46 les immenses et légitimes ambitions d'un joueur
00:49:48 de ce calibre. À un moment donné, c'est le théâtre
00:49:50 de la Ligue 1 qui est trop étroit
00:49:52 pour un joueur de ce talent.
00:49:54 - Mais il mérite d'aller dans un top club.
00:49:56 - Mais je peux répondre à ça, regarde.
00:49:58 Non mais attends, il faut que je... - En un mot, parce que
00:50:00 Gilles Verdas, il est pas avec le 1-3-6. - Je te redonne la balle,
00:50:02 mais finalement, je me fie à ce qu'il a dit
00:50:04 après l'élimination contre le Bayern,
00:50:06 quand il a donné un petit peu son sentiment,
00:50:08 il a dit "de toute façon, si ça avait été
00:50:10 pour gagner la Ligue des Champions,
00:50:12 je serais pas resté au PSG", donc il est resté pour d'autres motifs.
00:50:14 Ça veut bien dire à un moment que parfois,
00:50:16 l'ambition sportive chez Mbappé, je sais pas si c'est ça
00:50:18 qui met au cœur du truc.
00:50:20 - Gilles Verdas, conclusion. - S'il part pas là,
00:50:22 il partira jamais. Donc, pour moi,
00:50:24 il partira au Real Madrid la saison prochaine.
00:50:26 Je dis pas que c'est signé, mais c'est sa destinée.
00:50:28 - Alors s'il part... - Il peut pas rester
00:50:30 derrière au PSG. - Pourquoi pas ?
00:50:32 - Bah non, parce qu'il va pas comme ça. - C'est pas le sens de son histoire.
00:50:34 - Mais ailleurs, voilà. - C'est pas le sens de son histoire.
00:50:36 - Il doit aller dans le meilleur club du monde. - Tout le monde est crié.
00:50:38 - Et là, on parle que de sport, et c'est vrai que
00:50:40 le Qatar et le Paris Saint-Germain,
00:50:42 on l'a vu avec Neymar pendant
00:50:44 pas longtemps, avaient tendance à mettre
00:50:46 la main sur un joueur et lui offrir
00:50:48 des conditions qui, après, sont
00:50:50 difficiles, finalement, à quitter. - C'est vrai.
00:50:52 - Je sais pas s'il part ou s'il part pas, mais ça sera pas au Real Madrid
00:50:54 s'il part. - Et bah ça, c'est une très bonne information.
00:50:56 À 19h59 sur l'antenne de RTL,
00:50:58 flash le 20h dans un instant,
00:51:00 et ensuite, on se retrouve jusqu'à 21h. - Visca, visca, sur cet enjeu.
00:51:02 - On fera le bilan de cette première saison de Ligue 1. On refait le match.
00:51:04 - Joyeux Noël, jusqu'à 23h. 21h, ce soir,
00:51:06 non pas 23h, 21h, ça sera déjà pas mal.
00:51:08 A tout de suite.
00:51:10 - Philippe Saint-Fourche,
00:51:12 on refait le match.
00:51:14 - On refait le match jusqu'à 21h
00:51:24 ce soir, avant les Fêtes de Noël.
00:51:26 On boucle cette année 2023.
00:51:28 On tire les bilans,
00:51:30 on dresse les perspectives.
00:51:32 On prend de la hauteur avec Dave Apadou,
00:51:34 avec Gilles Verdez, avec Dominique
00:51:36 Sebrak et avec François Mallardot. On a parlé
00:51:38 du projet Super League, on a parlé
00:51:40 du tirage au sort
00:51:42 bonus Jackpot de la Ligue des Champions
00:51:44 pour le Paris Saint-Germain, et
00:51:46 des velléités ou non de départ ou de
00:51:48 prolongation de Kylian Mbappé
00:51:50 dans cette première heure. On va se pencher
00:51:52 maintenant sur ce qui a
00:51:54 fait les premiers mois,
00:51:56 le sel de ces premiers mois en Ligue 1,
00:51:58 parfois indigeste, avec
00:52:00 les problèmes de violence, on y reviendra.
00:52:02 Les interrogations aussi, avec
00:52:04 les droits de diffusion de cette Ligue 1
00:52:06 qui sont toujours en suspens pour les saisons
00:52:08 à venir. Et puis, le terrain, avec
00:52:10 des bonnes surprises, comme Nice,
00:52:12 comme Brest, surtout. Des gadins,
00:52:14 comme Lyon. Des parcours
00:52:16 un peu douteux, comme celui
00:52:18 de l'Olympique de Marseille.
00:52:20 Et puis, on va débuter par ça.
00:52:22 Un format
00:52:24 qu'on nous avait annoncé plus dynamique,
00:52:26 plus dense, plus
00:52:28 susceptible de rehausser
00:52:30 un peu le niveau et l'intensité
00:52:32 de la Ligue 1, ramené à 18 clubs
00:52:34 la saison passée. Est-ce
00:52:36 que vous avez été convaincu,
00:52:38 ou pas, à mi-saison,
00:52:40 est-ce que ce format à 18 clubs
00:52:42 est probant ? - Non.
00:52:44 Je suis déçu, parce que j'y croyais quand même.
00:52:46 Et en fait, on s'aperçoit que tout le monde
00:52:48 a peur de descendre. La peur,
00:52:50 si je puis dire,
00:52:52 gangrène
00:52:54 presque tout le monde. Enfin, la deuxième moitié
00:52:56 du classement,
00:52:58 même au-delà. Et donc, on joue
00:53:00 pour ne pas perdre. Et pour que
00:53:02 l'adversaire, surtout, ne prenne pas 3 points.
00:53:04 Donc, on avance petit à petit, comme ça.
00:53:06 Et le niveau
00:53:08 est médiocre. Alors, ça pourrait me plaire,
00:53:10 parce que moi, je pense toujours que le foot français
00:53:12 doit s'arrimer sur des bases défensives.
00:53:14 Mais là, ce n'est pas des bases défensives, c'est des bases
00:53:16 de trilosité médiocre. - J'ai jamais cru
00:53:18 à cette histoire d'amélioration
00:53:20 de l'élite, vantée par
00:53:22 Jean-Michel Relazs, par exemple, pendant des années,
00:53:24 nous expliquant que ça promouvait
00:53:26 le football d'élite, que ça rend resserrant,
00:53:28 il n'y aurait plus de ventremouche, pas quoi, qu'on se battrait
00:53:30 ou pour le titre, ou pour la descente.
00:53:32 Finalement, il y en a 3 qui se battent pour
00:53:34 les 3 premières basses.
00:53:36 Et puis, c'est tout. Le reste, on ne sait pas
00:53:38 trop ce qui se passe. On voit que Lyon
00:53:40 est sorti de la zone rouge, et ils vont peut-être
00:53:42 dépasser tout le monde, et voir
00:53:44 Lille, Louis, Rennes, et ainsi de suite
00:53:46 s'effondrer. Ça n'améliore absolument
00:53:48 pas le niveau. Il y a 2 matchs
00:53:50 de moins. - Normalement, quand on resserre l'élite,
00:53:52 par définition, ça doit
00:53:54 resserrer le niveau. - Moi, c'est à ça que je croyais.
00:53:56 Je croyais un petit peu à la manière de
00:53:58 ce qu'ils ont en Allemagne,
00:54:00 par exemple. - Oui, on cite toujours la Bundesliga.
00:54:02 - Voilà, exactement. Mais parce que je trouve que c'est le championnat
00:54:04 qui devrait être le plus copiable.
00:54:06 C'est-à-dire que tu ne peux pas copier la
00:54:08 Première Ligue. L'Espagne, c'est encore
00:54:10 autre chose. Je trouve que l'Allemagne, dans ce qu'elle a
00:54:12 de vertueuse dans l'équilibre des comptes,
00:54:14 des choses comme ça, c'est un modèle sur lequel
00:54:16 tu peux prendre exemple et sur lequel tu peux construire.
00:54:18 Or, tu t'aperçois que là-bas,
00:54:20 je ne sais pas, c'est certainement dû aussi à une
00:54:22 forme de culture, quelque chose comme ça.
00:54:24 Je trouve que nous, on n'a pas.
00:54:26 Et effectivement, je partage complètement l'avis
00:54:28 de Gilles, c'est un championnat
00:54:30 où tout le monde a peur !
00:54:32 Un championnat où tout le monde a peur !
00:54:34 Et effectivement, moi, je trouve ça
00:54:36 terrible parce que les 2 dernières années,
00:54:38 j'ai commencé à recroire en la Ligue 1.
00:54:40 C'est-à-dire à reprendre du plaisir dans cette
00:54:42 espèce d'intensité, dans ce côté
00:54:44 un peu Bundesliga.
00:54:46 L'année dernière, on nous disait,
00:54:48 il ne faut pas descendre parce qu'après,
00:54:50 ce sera encore plus dur pour remonter.
00:54:52 - Je suis complètement d'accord.
00:54:54 Je suis pas complètement d'accord parce que je veux bien
00:54:56 donner sa chance au produit, mais là où
00:54:58 je vous trouve un peu dur, c'est que vous êtes un peu
00:55:00 pressé. - C'est vrai.
00:55:02 - C'est la première saison avec ce resserrement de l'élite
00:55:04 et je l'ai constaté comme vous, qui a cette frilosité
00:55:06 parce que dès que tu es 16e,
00:55:08 t'es relégable.
00:55:10 On va se donner peut-être un peu de temps, les amis. L'année prochaine,
00:55:12 on verra si c'est un peu plus
00:55:14 débridé. Sur les Coupes
00:55:16 d'Europe, pour le
00:55:18 premier exercice à
00:55:20 18, on est un peu mieux
00:55:22 dans les qualifs, même si on a un peu trop de
00:55:24 barragistes à mon goût.
00:55:26 Donc, laissons un peu le temps. Je pense
00:55:28 qu'il y a encore des réflexes que tu avais et c'est
00:55:30 logique. À 20,
00:55:32 en te disant que maintenant, à 2 places
00:55:34 de moins, le risque de descendre,
00:55:36 il est plus important,
00:55:38 peut-être que l'année prochaine, on sera un peu
00:55:40 plus... ils seront les entraîneurs un peu
00:55:42 plus habitués, nous aussi avec eux.
00:55:44 - Et les dirigeants aussi. - On sera à quelque chose
00:55:46 d'un peu plus débridé. - Et les dirigeants aussi.
00:55:48 Et les dirigeants aussi parce que
00:55:50 tu t'aperçois quand même qu'il y a des clubs... - Ils sont moins acteurs du jeu.
00:55:52 - Non, ils sont moins acteurs du jeu, mais
00:55:54 ils pèsent sur le climat qu'il y a sur un club.
00:55:56 C'est-à-dire que quand tu t'aperçois qu'au bout de 3, 4
00:55:58 journées, t'as déjà des entraîneurs qui
00:56:00 étaient menacés, par exemple du côté de...
00:56:02 - Le Lorient, on a beaucoup... - À la deuxième journée.
00:56:04 - Le Roland, dans 4 journées. - Exactement.
00:56:06 Je trouve que ça a installé aussi
00:56:08 un climat. - Oui, mais à Lyon, je ne me feras pas dingue.
00:56:10 - Je veux dire, ton entraîneur, c'est compliqué cette année
00:56:12 d'être entraîneur. Bon, à part
00:56:14 sur des cas un petit peu à part, comme évidemment
00:56:16 Louis-Henriquet ou des choses comme ça, mais je trouve que
00:56:18 ça a installé un climat. - Je trouve M. Ferry très patient
00:56:20 à Lorient. - C'est vrai.
00:56:22 Étonnamment. - Ah oui, parce que... - C'est une qualité,
00:56:24 la patience, on ne peut pas dire tout est son contraire.
00:56:26 - Son entraîneur était là,
00:56:28 l'été, il a failli partir... - À Nice.
00:56:30 - Nice, à Marseille, non ? Il n'a pas été à Marseille.
00:56:32 - Nice. - Et puis maintenant,
00:56:34 Régis Lebry, malheureusement,
00:56:36 Lorient ne fait que perdre. - Mais il est piégé
00:56:38 parce qu'il lui a donné tous les pouvoirs.
00:56:40 Il lui a donné tous les pouvoirs sportifs,
00:56:42 directionnels, managérials, techniques,
00:56:44 tactiques, donc du coup,
00:56:46 que faire ? S'il le vire, c'est tout l'édifice
00:56:48 qui se fissure. C'est ça, c'est très compliqué.
00:56:50 C'est paradoxal, parce que pour une fois
00:56:52 qu'un technicien, souvent on dit les techniciens
00:56:54 au-dessus d'eux, à côté d'eux,
00:56:56 là il avait tous les pouvoirs, on disait effectivement
00:56:58 qu'il était l'entraîneur incroyable, et puis ça s'effondre
00:57:00 totalement, donc c'est pas de bol
00:57:02 parce que ça va inciter les dirigeants à rogner
00:57:04 sur les pouvoirs sportifs. - Alors, vous me parlez
00:57:06 des trains qui n'arrivent pas à l'heure, mais j'aimerais qu'on...
00:57:08 et notamment dans cette belle région
00:57:10 bretonne, il y a quand même
00:57:12 un club qui arrive
00:57:14 de nulle part et auquel personne
00:57:16 ne pouvait croire à ce niveau-là, c'est Brest.
00:57:18 Brest qui, donc, à mi-chemin,
00:57:20 pointe à la quatrième place du championnat,
00:57:22 avec des prestations abouties.
00:57:24 Finalement, quand ils ont perdu, c'était face
00:57:26 à des gros, c'est un peu ce qu'on disait tout à l'heure
00:57:28 avec la Real Sociedad. - Et en faisant le match !
00:57:30 - Et en faisant le match ? - Parce que contre Paris,
00:57:32 franchement, ils les ont bousculés.
00:57:34 Et franchement, c'est très très heureux, la victoire
00:57:36 de Paris sur le pénalty qui tombe à peu près...
00:57:38 - Ah bah, clairement ! - Voilà, du ciel,
00:57:40 ils ont, pareil, ils sont rentrés dans l'art
00:57:42 de Marseille, franchement, pareil,
00:57:44 le LOM s'en tire très très bien.
00:57:46 Et je suis d'accord avec vous sur ce que vous dites,
00:57:48 c'est-à-dire qu'il y a les résultats, donc il y a la comptabilité,
00:57:50 mais tu te dis parfois, c'est le fruit d'une réussite,
00:57:52 et quand tu regardes leur match, il y a une forme de logique.
00:57:54 - C'est cohérent. - C'est cohérent !
00:57:56 Et moi, ça m'étonne d'autant plus que,
00:57:58 ok, Eric Roy avait réussi la mission maintien,
00:58:00 avec plutôt de la qualité,
00:58:02 avec Brio, je trouve,
00:58:04 ça s'est pas fait ric-rac, mais honnêtement,
00:58:06 quand on fait les paris en début de saison, on va pas tous s'inventer des vies.
00:58:08 La réalité, c'est qu'on mettait tous
00:58:10 Brest dans le combat pour le maintien,
00:58:12 et voir dans la charrette pour certains.
00:58:14 C'est hallucinant, parce que, en fait,
00:58:16 leurs résultats sont logiques. - C'est l'équipe
00:58:18 qui donne le plus de plaisir, je trouve.
00:58:20 Il y a un garçon qui a mis un cadre plein en 25 minutes
00:58:22 cette semaine, Doumbia, si Mbappé avait fait ça,
00:58:24 je pense que vous auriez ouvert l'émission dessus.
00:58:26 C'est pas un reproche, mais voilà,
00:58:28 ils sont en lévitation, ils marchent sur l'eau.
00:58:30 - Ils sont pas en sur-régime, d'ailleurs.
00:58:32 Est-ce qu'ils sont pas en sur-régime, Dominique ?
00:58:34 - Non, mais en tout cas, tout ce qui touche
00:58:36 aujourd'hui, ça se transforme en or.
00:58:38 Le premier but de Doumbia restera sans doute,
00:58:40 pour l'instant, le plus beau but du championnat,
00:58:42 bon, on va voir, il reste quand même encore
00:58:44 17 journées, mais c'est extraordinaire.
00:58:46 On prend un plaisir fou. Vous me parliez de Nice,
00:58:48 tout ça, faut pas qu'ils aient des départs sans l'air.
00:58:50 - On va parler de Nice aussi. - Moi, je vous le redis,
00:58:52 le football de Nice ne m'intéresse pas.
00:58:54 - On va y venir, on va y venir. - Moi, ce que j'aime, c'est Brest.
00:58:56 - Gilles Verdes, sur Brest. - C'est super,
00:58:58 et puis personne ne croyait que 10 ans après,
00:59:00 Éric Roy pouvait de nouveau entraîner
00:59:02 à ce niveau-là. On était tous sceptiques,
00:59:04 enfin, moi le premier, donc ce qu'il fait,
00:59:06 c'est magnifique. Après,
00:59:08 c'est génial, c'est un beau foot, il faut dire
00:59:10 aussi que les places
00:59:12 3, 4, 5, 6,
00:59:14 etc. sont là parce que
00:59:16 vous avez la faillite de Rennes, la faillite de Lyon,
00:59:18 la faillite de Marseille,
00:59:20 la faillite de plein de gros.
00:59:22 Ils se glissent dans l'interstice
00:59:24 avec enthousiasme et ils donnent
00:59:26 un plaisir fou. C'est vraiment
00:59:28 la sensation agréable de ce championnat.
00:59:30 Mais,
00:59:32 voilà, ils sont là aussi.
00:59:34 - Ça permet de mettre une loupe aussi sur
00:59:36 l'effondrement des frétons du Star.
00:59:38 - On peut rajouter aussi Lens dans le panorama.
00:59:40 - Absolument. - Ils ont laissé
00:59:42 beaucoup d'énergie également avec cette vraie champion.
00:59:44 - D'ailleurs, la comparaison avec Lens,
00:59:46 parce que j'ai beaucoup entendu dire ça,
00:59:48 est-ce que Brest est un peu le Lens, même sans préjugé
00:59:50 du fait, on va finir deuxième, ok, mais un peu
00:59:52 le côté surprise, sauf que Lens, c'était quelque chose
00:59:54 que tu voyais venir. C'est-à-dire que c'était une équipe qui
00:59:56 depuis sa remontée, était très
00:59:58 forte et produisait quelque chose, et d'année
01:00:00 en année, qui était meilleure. Après, ils ont
01:00:02 performé peut-être au-delà de ce qu'on pensait, mais tu le voyais venir.
01:00:04 Brest, ils jouaient le maintien l'année dernière.
01:00:06 - On aime bien la coque qui est structurée pour ça, Lens.
01:00:08 - Oui, exactement. C'est costaud, Lens.
01:00:10 - Je me tourne vers François Mallardo, puisqu'on va parler de Nice.
01:00:12 - Oh là ! - Je sais que vous avez une petite...
01:00:14 - Une grosse ! - ... sensibilité.
01:00:16 - Une grosse, mais j'ai vu tous
01:00:18 les matchs depuis la saison, et franchement, je me suis
01:00:20 pas endormi, mais...
01:00:22 - Ah, donc vous faites partie... - Ah non, mais c'est...
01:00:24 - ... de cette frange de supporters niçois,
01:00:26 parce qu'on a eu un débat enflammé la semaine dernière.
01:00:28 - Ah oui ? - Non, c'est un jeu clinique. - Il n'y avait pas grand monde pour défendre
01:00:30 Rami Frayoli. - C'est un jeu clinique, qui tire le
01:00:32 meilleur parti, c'est ce que l'entraîneur a dit,
01:00:34 qui tire le meilleur parti de cet effectif,
01:00:36 qui pose des bases avec
01:00:38 un nouvel entraîneur qui arrive et qui
01:00:40 très vite... Alors ça, c'est une réussite
01:00:42 qui a fait prendre cette alchimie.
01:00:44 Mais la canne va arriver,
01:00:46 ils vont perdre quand même beaucoup de joueurs
01:00:48 et pas mal de titulaires. Je pense que
01:00:50 ça va faire du dégât, je pense que c'est une équipe
01:00:52 qui est en surrégime, elle finira
01:00:54 dans le haut du tableau, à ne pas en douter.
01:00:56 Mais, dans le jeu...
01:00:58 - C'est illusoire de penser
01:01:00 qu'elle peut conserver cette deuxième place.
01:01:02 - C'est pas en ballant,
01:01:04 et c'est ce qu'elle peut faire de mieux.
01:01:06 - On peut toujours faire mieux quand même, c'est la défaite
01:01:08 du football. - C'est la défaite du football.
01:01:10 - Non mais c'est la défaite d'un football,
01:01:12 de ta vision du football.
01:01:14 - Je vous trouve extérieure.
01:01:16 - De ta vision de ta défense.
01:01:18 - Oui, oui, oui. - Une fois qu'il a marqué...
01:01:20 - Dominique, quand on a lui,
01:01:22 quand on a lui, c'est sur la chaise
01:01:24 et c'est plus facile. Quand en revanche,
01:01:26 tu dois piloter une équipe, que tu es là
01:01:28 pour la faire gagner d'abord, parce qu'il vient d'arriver,
01:01:30 avant d'essayer de développer du beau jeu,
01:01:32 parce qu'il n'y a pas de baguette magique dans ce métier,
01:01:34 sinon on serait tous en train d'heure. - Avec Mofi et Laborde, tu peux faire mieux.
01:01:36 - Avec Mofi et Laborde, tu peux faire
01:01:38 peut-être un peu mieux,
01:01:40 mais tu dois d'abord bien défendre.
01:01:42 - Ça c'est bon, ça c'est l'étage de la fusée.
01:01:44 - Après, quand il faut
01:01:46 attaquer, c'est vraiment minimaliste.
01:01:48 - Mais c'est une volonté de minimaliste.
01:01:50 - Il faut séparer le spectacle du niveau,
01:01:52 parce que Nice, ok, on peut s'entendre
01:01:54 sur le fait que c'est pas le jeu le plus fondementnel,
01:01:56 ok, on va s'entendre. Par contre, le travail de l'entraîneur,
01:01:58 tu le vois, tu la vois la méthode, tu vois exactement
01:02:00 ce qu'il veut faire, c'est pas du hasard.
01:02:02 - C'est pas un compétent. - Non mais c'est pas un bloc
01:02:04 qui lance la pièce en espérant que ça va retomber du bon côté.
01:02:06 C'est quand même quelque chose qui est construit à chaque fois.
01:02:08 - Bien sûr. - Voilà, mais il y a un travail.
01:02:10 - Avec une adhésion. - Une adhésion, c'est énorme.
01:02:12 - Moi je dis, moi je ne l'attaque pas sur ses compétences. - C'est très étonnant.
01:02:14 - Moi je ne l'attaque pas sur ses compétences, je dis que ça m'intéresse.
01:02:16 - Oui, oui, moi je peux entendre ça.
01:02:18 - Si les vieux débats sur
01:02:20 le football restrictif, on ne prend pas de plaisir,
01:02:22 d'abord la notion de plaisir, elle est totalement subjective
01:02:24 et chacun ici prend du plaisir
01:02:26 pour des choses totalement différentes.
01:02:28 Donc alors se dire qu'une équipe ne procure pas de plaisir
01:02:30 ou comme Dominique, football restrictif,
01:02:32 le football français gagne
01:02:34 sur sa défense depuis des décennies,
01:02:36 voire des siècles.
01:02:38 Quand on est bon en défense, ils ont 9 buts encaissés,
01:02:40 quand on est bon en défense, en France,
01:02:42 on va loin. Donc vous leur reprochez quoi ?
01:02:44 De réussir ? Vous préférez qu'il soit
01:02:46 16ème avec un football offensif,
01:02:48 champagne comme à l'époque
01:02:50 où il y avait des équipes qui jouaient magnifiquement,
01:02:52 entraînées par Jean-Marc Guilhoult
01:02:54 ou autre chose à l'époque, et boum, ça descendait
01:02:56 tout le temps. Mais arrêtez un peu !
01:02:58 Ils ont le droit de défendre ?
01:03:00 C'est quoi "restrictif", c'est défendre ?
01:03:02 - Un, Gilles, déjà je prends du plaisir quand je t'écoute,
01:03:04 - Arrêtez ! - Et c'est pas un plaisir restrictif !
01:03:06 - C'est pas un plaisir restrictif !
01:03:08 - Et deux, je dis que je préfère le football de Brest,
01:03:10 je préfère ce football-là !
01:03:12 - Mais bien défendre, c'est la base du foot, bien défendre !
01:03:14 - Si tu sépares le foot entre
01:03:16 bien défendre et bien attaquer, bien défendre,
01:03:18 c'est plus facile à faire que bien attaquer.
01:03:20 C'est plus difficile de monter un jeu
01:03:22 offensif que de monter un jeu défensif.
01:03:24 Tous les entraîneurs qui arrivent, tous les pompiers de service,
01:03:26 les Dupras, les Courbois... - Ils plaignent d'abord !
01:03:28 - Ils descendent ! - Je suis pas d'accord avec toi !
01:03:30 - Arrêtez ! - Non mais c'est comme ça !
01:03:32 Le foot, c'est bien défendre ! - Je suis pas d'accord avec toi !
01:03:34 - Sur un tableau, c'est plus facile de défendre !
01:03:36 - Tous ceux qu'on dépêche, tout le monde dit, ceux qui
01:03:38 commencent, d'abord il faut une défense,
01:03:40 et après le jeu offensif, c'est plus compliqué.
01:03:42 Sur un tableau noir, c'est plus facile de défendre,
01:03:44 après il faut que ton message passe auprès de tous les joueurs,
01:03:46 et quand ta ligne d'attaquants,
01:03:48 et si t'as une ligne avec des milieux un peu plus offensifs,
01:03:50 ils doivent tous faire le boulot,
01:03:52 revenir et serrer,
01:03:54 justement, pour défendre,
01:03:56 parce que c'est une oeuvre collective.
01:03:58 Alors là, en revanche, c'est plus du tableau.
01:04:00 Il faut que tout le monde se mette en tête que d'abord, on ne prend pas de but.
01:04:02 Va demander à tes attaquants de défendre,
01:04:04 c'est quand même le truc qu'ils détestent faire !
01:04:06 Et pour leur raison, attaquer...
01:04:08 En revanche, là, il te faut de la qualité.
01:04:10 Karim Mofim, c'est un gros intermittent du spectacle,
01:04:12 la borde,
01:04:14 un bon match sur 6 ou 7,
01:04:16 Diop, il est blessé,
01:04:18 et d'ailleurs Boga, qui a été étincelant
01:04:20 20 minutes contre Rennes,
01:04:22 mais c'est pas assez !
01:04:24 Le paradoxe, c'est que Nice est en train
01:04:26 d'atteindre son objectif du podium,
01:04:28 de se rapprocher des plus hautes places,
01:04:30 l'année où il a décrété, peu de temps après
01:04:32 avoir décrété que c'était fini le projet
01:04:34 Ineos, Ligue des champions, etc.
01:04:36 Ils étaient dans un projet totalement différent.
01:04:38 - Oui, c'est quand même un club
01:04:40 qui s'est structuré,
01:04:42 avec des gens qui arrivaient de Jean-Claude Blanc,
01:04:44 il y a quand même des gens de qualité à la tête.
01:04:46 - Oui, mais tu les imaginais pas se développer,
01:04:48 et finalement ils touchent au but en Ligue 1 !
01:04:50 - C'est vrai, c'est bon l'entreprise !
01:04:52 - 20h17, sur l'antenne d'RTL,
01:04:54 on est ensemble jusqu'à 21h,
01:04:56 la pause, et on va parler de ce qui
01:04:58 a moins bien marché, pour cette première partie
01:05:00 de Ligue 1, on les a un peu évoquées,
01:05:02 mais on va rentrer dans le cœur du sujet,
01:05:04 pour les deux Olympiques, Marseille et Lyonnais.
01:05:06 - On refait le match...
01:05:08 - Avec Philippe Saint-Fourche...
01:05:10 - Philippe Saint-Fourche...
01:05:12 - On refait le match...
01:05:14 - On refait le match...
01:05:16 - On refait le match...
01:05:18 jusqu'à 21h,
01:05:20 avec Gilles Verdez, Dominique Sévrac,
01:05:22 David Padou, et François Manardo.
01:05:24 Le bilan Ligue 1
01:05:26 de cette première partie
01:05:28 de saison, on l'a dit,
01:05:30 des clubs qui étaient attendus,
01:05:32 qui ne sont pas au rendez-vous,
01:05:34 notamment les deux Olympiques,
01:05:36 on va commencer par le cas le plus
01:05:38 dur, dramatique,
01:05:40 sportivement, c'est évidemment celui
01:05:42 de l'Olympique Lyonnais, qui a un léger
01:05:44 rebond, un léger regain, sur cette fin
01:05:46 de première partie de saison,
01:05:48 mais on est quand même sur des chiffres qui sont les plus
01:05:50 terribles, ils ont battu tous les records de médiocrité,
01:05:52 de défaite,
01:05:54 du nombre de points, et puis surtout,
01:05:56 on ne sait pas où va ce club.
01:05:58 Est-ce que vous avez le sentiment
01:06:00 que, justement, ce petit
01:06:02 rebond, sur les
01:06:04 trois dernières journées, est annonciateur
01:06:06 de jour meilleur, ou est-ce que
01:06:08 c'est anecdotique ?
01:06:10 - En faisant dans le simple, en faisant dans le
01:06:12 connu, en mettant M.Pierre Sage,
01:06:14 un formateur, un homme du cru,
01:06:16 pas en allant chercher un entraîneur
01:06:18 qui avait fait monter un club de Ligue 2,
01:06:20 italienne, en Ligue 1, italienne, qui avait
01:06:22 pour CV
01:06:24 d'avoir joué dans le club,
01:06:26 pas en faisant n'importe quoi.
01:06:28 Le problème de ce club,
01:06:30 c'est son actionnaire, donc tant qu'il ne partira pas,
01:06:32 Lyon aura des problèmes.
01:06:34 - Oui, c'est ça.
01:06:36 Textor, c'est la faillite de Lyon,
01:06:38 donc là, Olaz est un peu
01:06:40 revenu aux manettes, discrètement,
01:06:42 pour l'encadrer,
01:06:44 voyant que c'était mieux
01:06:46 pour M.Olaz d'oublier
01:06:48 sa querelle individuelle pour tenter
01:06:50 de sauver le club, parce qu'il voit bien que Textor,
01:06:52 chaque club qu'il prend, c'est une catastrophe,
01:06:54 il vire tout le monde, il fait n'importe quoi.
01:06:56 Donc, pour moi, c'est
01:06:58 la lie du football, ces gens-là,
01:07:00 ces purs financiers qui, en plus,
01:07:02 pensent avoir la science. - Vous allez pour la Super Ligue, lui ?
01:07:04 - Ils sont incompétents, je vais la détester, alors.
01:07:06 Non, mais, voilà,
01:07:08 il faut que Sage reste, et les joueurs ont dit
01:07:10 quelque chose d'intéressant, qui en creux, dessine
01:07:12 la faillite des entraîneurs précédents.
01:07:14 Cherky, il a dit, lui, il nous donne les clés.
01:07:16 Et je trouve que ce mot,
01:07:18 il est essentiel par rapport à M. Sage.
01:07:20 C'est-à-dire que lui, il comprend le football,
01:07:22 il a de la pédagogie, il tente,
01:07:24 et les résultats-là sont meilleurs,
01:07:26 il tente de leur expliquer
01:07:28 comment on joue, alors que, grosso, il ne savait
01:07:30 même pas pourquoi il jouait. - Je trouve que,
01:07:32 la question se pose
01:07:34 déjà, aussi, de l'après,
01:07:36 parce que, moi, je suis persuadé que... - Oui, mais il faut le maintenir !
01:07:38 - Je suis d'accord, mais je pense
01:07:40 que Lyon, évidemment, va se maintenir,
01:07:42 parce que son plus gros atout à Lyon,
01:07:44 au-delà de Pierre Sage, c'est surtout
01:07:46 la médiocrité de la Ligue 1, parce qu'avec
01:07:48 ce départ-là, finalement, rester au contact,
01:07:50 parce qu'à chaque fois, ils étaient quand même au contact,
01:07:52 parce que, devant eux, ça n'avançait pas,
01:07:54 voilà, c'était, finalement, ça, le meilleur allié.
01:07:56 On a connu des Ligue 1 où, avec ce départ-là,
01:07:58 je te retrouve avec un 10 points de retard
01:08:00 sur le premier nœud redégable, et là,
01:08:02 il faut se lever tôt de bonne heure. Non,
01:08:04 moi, ce qui me pose question, et ça a été un petit peu amorcé
01:08:06 par mes camarades, c'est...
01:08:08 ça va être quoi, la suite, en fait ? Parce qu'OK,
01:08:10 Lyon se maintient, et, mettons, ils finissent 12e,
01:08:12 13e, je ne sais pas quelle va être
01:08:14 leur capacité de rebond.
01:08:16 Mais, après, derrière, c'est quoi, le projet ? En fait, c'est ça,
01:08:18 c'est-à-dire que tu as un repreneur, théoriquement, pour te
01:08:20 redimensionner, pour passer un
01:08:22 capot dessus. Aujourd'hui, tu ne le vois pas
01:08:24 et tu ne le devines pas.
01:08:26 Notamment à cause de la personnalité de ce monsieur
01:08:28 qui n'est pas seulement un investisseur, qui est un
01:08:30 décisionnaire, qui veut prendre des décisions, qui croit se connaître
01:08:32 le foot, alors que ça paraît quand même assez
01:08:34 ubuesque, mais qui prend toutes ses décisions
01:08:36 à compte le temps... - Qui ne connaît pas les Ligue 1. - Exactement.
01:08:38 Qui ne connaît pas les instances, ça, c'est quand même
01:08:40 fort. C'est-à-dire que, moi, ça m'étonne toujours
01:08:42 que des investisseurs, qui, normalement, dans les affaires
01:08:44 réussissent, plutôt, ne connaissent pas l'écosystème
01:08:46 où ils arrivent. Ils découvrent comment fonctionne la DNZ.
01:08:48 - Ça compte un peu de pognon, quoi.
01:08:50 - Il y a pas mal d'Américains comme ça,
01:08:52 comme on l'avait vu avec Bordeaux, qui ont débarqué
01:08:54 sans trop comprendre
01:08:56 les particules à l'arisme
01:08:58 du football
01:09:00 européen, ou en tout cas le fonctionnement de la Ligue 1.
01:09:02 Moi, en revanche, par rapport à ce que vous disiez
01:09:04 sur Pierre Sage, je vous rejoins complètement.
01:09:06 Après, en revanche, les joueurs qui disent, comme Réan Cherki,
01:09:08 "Oui, là, on comprend mieux, il a plus de pédagogie."
01:09:10 Il a parfaitement... - Oui, on verra dans
01:09:12 deux ou trois défaites, quand il aura fait un tournant.
01:09:14 - Excusez-moi, il y a déjà trois victoires, là.
01:09:16 - Oui, non mais d'accord. - Ah, quand même !
01:09:18 - Il est un Cherki et ses entraîneurs, c'est aussi...
01:09:20 Faut voir sur le temps, sur l'instant.
01:09:22 - Je trouve que c'est parfois aussi un peu des escrocs.
01:09:24 Parce que je pense pas que Laurent Blanc
01:09:26 soit l'entraîneur le plus médiocre.
01:09:28 Il est sans doute
01:09:30 moins pédagogue que M. Sage.
01:09:32 Je pense que Grosso a quand même
01:09:34 essayé de remplir sa mission.
01:09:36 - Pas du tout. - J'ai toujours été d'avis que...
01:09:38 - Il voulait remplir ses poches. - Les entraîneurs...
01:09:40 Les entraîneurs se succèdent.
01:09:42 Les entraîneurs se succèdent. Et
01:09:44 quand tu changes pas vraiment les joueurs,
01:09:46 tu empiles des mauvais résultats d'ailleurs.
01:09:48 Lyon, on avait dit ensemble ici, quand j'étais venu
01:09:50 il y a longtemps qu'ils seraient pas
01:09:52 en Ligue 2, relégués.
01:09:54 Ils sont pas complètement sauvés non plus.
01:09:56 Je pense que le message de Pierre Sage
01:09:58 passe mieux.
01:10:00 - On n'est pas à l'abri des rechutes. - Ils y adhèrent pour l'instant.
01:10:02 C'est un peu une escroquerie de dire "oui,
01:10:04 on comprend mieux". - Le 23 décembre, Philippe,
01:10:06 on n'est pas à l'abri qu'ils doivent reprendre,
01:10:08 comme tous les clubs, entre le 29 et le 2 janvier.
01:10:10 On n'est pas à l'abri que M. Textor soit
01:10:12 chez lui, dans une ville américaine, en train de recevoir
01:10:14 un appel d'un agent que personne ne connaît,
01:10:16 qu'il a connu à Molenbeek ou à... - Maitlan,
01:10:18 traîneur de Botafogo ? - Tu devrais prendre
01:10:20 tel entraîneur brésilien, il a des datas
01:10:22 de fous, il avait moins...
01:10:24 Son club avait moins de 16 points par rapport au 1er
01:10:26 olympiade, ils ont fini 8e.
01:10:28 Ah, tu crois ? Mais là, il y a Pierre Sage.
01:10:30 - Je veux quand même croire
01:10:32 qu'il est pas complètement idiot. Et s'il a pris
01:10:34 un tout petit peu la température de son vestiaire,
01:10:36 ça y est, ce qu'il a fait courir aussi,
01:10:38 les Lyonnais, depuis quelques semaines,
01:10:40 c'est pas uniquement Pierre Sage.
01:10:42 C'est... Alors, ça, c'est des infos
01:10:44 que je vous donne, c'est que la perspective
01:10:46 de voir se taper
01:10:48 Sampaoli qui débarquerait avec un staff qui veut tout
01:10:50 révolutionner, qui va leur mettre la tête à l'envers,
01:10:52 qui va leur parler en espagnol, etc., ils n'en veulent pas.
01:10:54 En tout cas, à ce point-là de l'histoire, ils n'en veulent pas.
01:10:56 Donc c'est aussi pour ça, entre autres,
01:10:58 qu'ils se défoncent pour Stonewise.
01:11:00 - Donc, vous voyez bien que les joueurs sont
01:11:02 un peu escrocs, puisqu'il y a ce qu'ils veulent et ce qu'ils ne veulent pas,
01:11:04 quel que soit le message, mais évidemment...
01:11:06 - Il faut un moniteur, c'est celui-là,
01:11:08 - On ne peut pas faire croire à Clermont
01:11:10 ou à Toulouse ou à Rennes que
01:11:12 Sampaoli va venir pour les booster un peu.
01:11:14 - Ah ah ah ! - Clermont qui...
01:11:16 - Ah ben, je peux vous assurer qu'ils vont courir !
01:11:18 - Un mot sur l'Olympique de Marseille.
01:11:20 - Je suis déçu, Philippe.
01:11:22 - Déçu ? - Je suis déçu.
01:11:24 - Alors déçu... Depuis
01:11:26 Gattuso est là, il n'y a pas le semblant
01:11:28 de... - Ben, Marseillais, ça a été court,
01:11:30 je n'ai pas vu grand-chose, je n'avais pas d'émotion.
01:11:32 Gattuso est là, je le trouve très excité,
01:11:34 je trouve qu'il fait le show permanent, même quand il gagne à Lorient,
01:11:36 il est pulvérisé après,
01:11:38 il fait référence à son passé de joueur
01:11:40 de Ligue des Champions, la finale,
01:11:42 Milan-Liverpool en 2005.
01:11:44 Je ne comprends pas trop, il y a une amélioration,
01:11:46 dans les résultats, c'est mieux, c'est nul à Montpellier,
01:11:48 il fait qu'il se reste sur 4 matchs sans défaite,
01:11:50 sans qualifier en Ligue Europa.
01:11:52 Mais je ne me prends pas
01:11:54 un pied fou, quoi. - Qu'est-ce qu'ils peuvent espérer
01:11:56 cette saison Marseille, jusqu'où ? - Rien !
01:11:58 Ils ne peuvent rien espérer. Enfin, un miracle
01:12:00 en Coupe d'Europe, un miracle européen, tiens.
01:12:02 - Ils vont jouer le chèque-tordonnée, c'est pareil.
01:12:04 J'entends que c'est réglé, que c'est parfait.
01:12:06 - Non, non, non, non, mais... - Je veux bien qu'il n'y ait plus
01:12:08 les Paralympiques, je veux bien que ce soit les Clubs de Chagny.
01:12:10 - Il n'y ait plus les Brésiliens. - Je veux vous dire que c'est quand même
01:12:12 portes ouvertes. - Oui, oui.
01:12:14 - On va avoir des buts,
01:12:16 et ça pourrait aller dans le sens des fossés.
01:12:18 - Ça va être très difficile pour chaque tord.
01:12:20 Mais pour Marseille, la seule bonne nouvelle,
01:12:22 c'est que le président Longoria
01:12:24 disparaît petit à petit, ça c'est
01:12:26 génial, s'il pouvait disparaître totalement,
01:12:28 ce serait formidable. Un conseiller sportif
01:12:30 comme Benatia, il faut voir ce que ça donne.
01:12:32 Il n'est pas
01:12:34 totalement nul, je pense, il a des réseaux,
01:12:36 ça peut éventuellement améliorer.
01:12:38 - C'est quoi tes greffes là, contre Pablo Longoria ?
01:12:40 - Longoria ? - Parce que globalement, depuis
01:12:42 qu'il est arrivé, il a quand même... - Fiasco !
01:12:44 - Il achète 25 joueurs, il en vend
01:12:46 25, on ne sait pas pourquoi. - Ah, sur la méthode !
01:12:48 - C'est que du business, c'est rien quoi !
01:12:50 Il prend des entraîneurs, il les gère. Et puis Gattuso,
01:12:52 ce n'est pas un entraîneur, je suis désolé. On le sait tous,
01:12:54 il faut le dire, ce n'est pas un entraîneur.
01:12:56 Il n'a pas les compétences techniques,
01:12:58 tactiques, techniques,
01:13:00 ce n'est pas quelqu'un
01:13:02 qui restera dans l'histoire du foot.
01:13:04 - Il faut s'améliorer avec... - Donc ça fait
01:13:06 beaucoup de mauvais à la tête du club. - Tiens, je vous coupe.
01:13:08 Il y avait un gros match
01:13:10 en première ligue entre Liverpool et Arsenal,
01:13:12 et ça se termine
01:13:14 sur un match nul à un partout !
01:13:16 - Très spectaculaire, avec
01:13:18 des actions de tous les côtés,
01:13:20 il y a eu Poto, Barre du côté de Liverpool,
01:13:22 ça a joué jusqu'au bout, un gros choc entre les deux
01:13:24 premiers de première ligue. - Tu crois que Liverpool
01:13:26 peut s'en mordre un peu les doigts quand même ?
01:13:28 - Ah oui, ils ont eu une occasion...
01:13:30 - On va parler de City tout à l'heure, dans une saison où
01:13:32 City n'est pas forcément le City de la saison dernière.
01:13:34 - Il y avait un truc à prendre là.
01:13:36 - Il y avait un truc à prendre. - Ils ont fait match nul
01:13:38 la semaine dernière contre Manchester United. - Mais il était triste le nul.
01:13:40 - Là, ils refont un nul.
01:13:42 Attention ! - Non mais il y a eu une occasion,
01:13:44 ils arrivent à 4, quasiment 4
01:13:46 contre 1 dans la surface,
01:13:48 et Télé Trent Arnold qui la met sur la barre,
01:13:50 pour ne pas la mettre, celle-là, il faut quand même
01:13:52 se lever. - Un partout ! - Un partout !
01:13:54 - En Liverpool et Arsenal. J'aimerais qu'on termine
01:13:56 ce tour d'horizon de La Ligue 1, malheureusement.
01:13:58 - Taux de bonheur !
01:14:00 - Taux de bonheur ! - Ça veut dire si on se lève,
01:14:02 c'est dépôt 3 minutes, ça veut dire que c'est la fin de l'année.
01:14:04 - J'ai cassé un peu l'ambiance, mais on va terminer ce tour d'horizon
01:14:06 de La Ligue 1 sur, malheureusement, ce qui a été
01:14:08 le fil rouge, le fil conducteur,
01:14:10 c'est-à-dire la violence qui a amené
01:14:12 jusqu'au pire, jusqu'au drame, c'est-à-dire
01:14:14 la mort d'un homme devant un stade
01:14:16 à la Beaujoire. On a entendu
01:14:18 beaucoup de prises de parole,
01:14:20 quasiment jusqu'au plus haut sommet de l'État.
01:14:22 En début de semaine, il y avait une
01:14:24 réunion dont la ministre,
01:14:26 Madame Oudéa Castera,
01:14:28 avait été l'instigatrice,
01:14:30 avec les organisations,
01:14:32 ceux qui mettent les mains dans le cambouis,
01:14:34 les référents
01:14:36 supportaires, avec tous ces organes-là.
01:14:38 Est-ce que vous avez le sentiment que
01:14:40 l'affaire est prise finalement
01:14:42 au sérieux désormais, et qu'on
01:14:44 se donne les moyens, et qu'on va aller vers
01:14:46 un semblant de mieux ? - J'ai encore pris un coup
01:14:48 de casserole sur la tête cette semaine, Philippe, parce que
01:14:50 j'avais entre guillemets une théorie, ou des informations
01:14:52 sur le fait que s'il y avait de la violence
01:14:54 dans le football français, c'est déjà parce que
01:14:56 le foot génère de la violence, et pas les autres sports.
01:14:58 Et ensuite, il y avait une complicité des clubs avec
01:15:00 leurs supporters. Et cette semaine, j'ai vu un Montpellier
01:15:02 Marseille interrompu pendant 5 minutes à cause
01:15:04 d'un sort de feu d'artifice fumigène.
01:15:06 Et j'ai vu Michel Dazacréan
01:15:08 après dire que c'était une bande d'abrutis.
01:15:10 J'ai vu, comment s'appelle,
01:15:12 Laurent Nicolin, une nouvelle fois condamné tout ça.
01:15:14 Et donc, là, je vois qu'il n'y a vraiment pas de complicité
01:15:16 entre les Montpellier-Rinck
01:15:18 et le club. Et pourtant,
01:15:20 la violence continue. Parce que ce n'est pas la première fois qu'en Montpellier,
01:15:22 il y a des incidents. Ils avaient envoyé un pétard
01:15:24 sur le mot radio. Donc là, je me dis
01:15:26 quand même, quand
01:15:28 le club est en guerre, ou en guéguerre
01:15:30 avec ses supporters, ça continue.
01:15:32 Quand ils font le... J'imagine que s'ils disent ça...
01:15:34 - C'est un travail de fond, en fait. C'est-à-dire que c'est...
01:15:36 Il faut exclure individuellement, et puis...
01:15:38 - Il y en a un truc qui sont complices.
01:15:40 - On va éliminer les abrutis. - Il y a un truc qui est complice. Montpellier qui n'est pas complice,
01:15:42 et puis qu'il y a quand même des incidents.
01:15:44 J'ai l'impression qu'on n'y arrivera pas.
01:15:46 - Bon. On va conclure là-dessus, et puis
01:15:48 on reviendra en espérant avoir un bilan un peu plus favorable.
01:15:52 - T'as raison. Et en plus, on a l'impression
01:15:54 que la solution, elle est compliquée. C'est-à-dire, entre
01:15:56 sanctions individuelles, mais on a l'impression que ça
01:15:58 ne fait pas écho. C'est-à-dire que
01:16:00 des abrutis, t'as l'impression qu'ils se reproduisent entre eux,
01:16:02 et que... Pardon.
01:16:04 C'était pas comme ça que je voulais formuler, mais en tout cas,
01:16:06 vous m'avez compris. - C'est sûr, à part l'ordre.
01:16:08 - Et que collectivement, tu as l'impression quand même que c'est
01:16:10 une immense injustice pour ceux qui font rien.
01:16:12 C'est pas comment tu prends. - 20h29,
01:16:14 la pause, et ensuite
01:16:16 les débats flash. Pour la dernière demi-heure,
01:16:18 on refait le match.
01:16:20 - RTL. On refait le match.
01:16:22 Les débats flash.
01:16:24 - Allez, la dernière
01:16:26 demi-heure d'on refait le match en
01:16:28 2023, il va falloir qu'elle soit
01:16:30 tonique,
01:16:32 cette demi-heure. C'est
01:16:34 l'essence même de ces débats flash.
01:16:36 - Dure. - Vous connaissez désormais parfaitement
01:16:38 le fonctionnement. Une question,
01:16:40 réponse argumentée, précise
01:16:42 d'un chroniqueur en 45
01:16:44 secondes chrono, et ensuite
01:16:46 on passe au vote. A-t-il, oui ou non,
01:16:48 convaincu l'assistance ?
01:16:50 Premier débat flash de la soirée.
01:16:52 PSG Toulouse tient
01:16:54 le trophée des champions entre le vainqueur
01:16:56 de Ligue 1 et le vainqueur de la Coupe de France,
01:16:58 traditionnellement, et qui était initialement
01:17:00 programmé en Thaïlande l'été dernier.
01:17:02 L'organisation a capoté, fiasco,
01:17:04 bim, on est obligé de mettre
01:17:06 le match en stand-by. Il se tiendra
01:17:08 finalement le 3 janvier
01:17:10 prochain, donc juste après le réveillon,
01:17:12 au Parc des Princes.
01:17:14 Alors que le PSG joue sans supporter,
01:17:16 puisqu'un appel au boycott a été
01:17:18 lancé par les ultras des deux clubs.
01:17:20 A priori,
01:17:22 aucune ambiance dans ce match,
01:17:24 dont personne ne semble vouloir.
01:17:26 Aurait-il dû être purement
01:17:28 et simplement annulé
01:17:30 cette saison ? Gilles Verdez, vous avez 45 secondes.
01:17:32 - Un trophée des champions le 3 janvier
01:17:34 2024, pour juger ce qui s'est
01:17:36 passé des mois avant. C'est totalement ridicule.
01:17:38 On a vu que ça ne pouvait pas être en Thaïlande,
01:17:40 ça pouvait être nulle part. Personne n'en voulait et on
01:17:42 s'obstine à le faire jouer,
01:17:44 au Parc des Princes, vous l'avez dit, dans l'ordre du PSG
01:17:46 qui va donc gagner, forcément.
01:17:48 Les ultras toulousains, non.
01:17:50 Les ultras du PSG, non, pour différentes
01:17:52 raisons. C'est absurde.
01:17:54 Pourquoi est-ce que les dirigeants ne sont pas capables
01:17:56 de dire à un moment "ce match n'a pas lieu
01:17:58 d'être, voilà, il aurait pu être organisé avant".
01:18:00 On le supprime ! On organise
01:18:02 un match le 3 janvier où personne n'a envie
01:18:04 de voir du foot en France, avant la
01:18:06 Coupe de France, on n'y comprend rien du tout.
01:18:08 Ce match est absurde.
01:18:10 Est-ce qu'on peut lancer un appel pour qu'il soit supprimé ?
01:18:12 Je ne sais pas si on sera entendu, mais je vous en supplie,
01:18:14 supprimez-moi cette guignolade.
01:18:16 - Bon, moi je suis accrédité,
01:18:18 je suis censé aller le comprendre.
01:18:20 - Rendez votre accréditation !
01:18:22 - Il n'y a pas de mot de jeu.
01:18:24 - C'était la conclusion. - Se soumettre ou se
01:18:26 démettre ? - Voilà. - Vous me direz au courant pour voir
01:18:28 si on refait les plannings à RTL sur le début
01:18:30 de janvier.
01:18:32 On vote, on passe au vote,
01:18:34 on argumentera après, est-ce que c'est oui ou non ?
01:18:36 Est-ce que vous êtes convaincu par l'argumentaire de
01:18:38 Gilles Vernez ?
01:18:40 Débat padouc ! - Belle démonstration, mais non, pas
01:18:42 complètement, donc plutôt non. - Plutôt non pour
01:18:44 commencer. - Pas complètement
01:18:46 non plus, parce qu'il y a un contrat
01:18:48 certainement qu'ils doivent respecter
01:18:50 et honorer, après le fait au Parc des Princes
01:18:52 en revanche, oui, c'est totalement
01:18:54 antisportif. - On a
01:18:56 deux nons déjà !
01:18:58 - C'est des peut-êtres ! - C'est un débat perdu
01:19:00 pour le sport. - Et pourtant,
01:19:02 et pourtant, c'était un oui.
01:19:04 - Ah, il y avait un oui ! Alors qu'il ne sera
01:19:06 pas suffisant pour sauver le point de
01:19:08 Gilles Vernez, mais... - Le soldat Gilles Vernez.
01:19:10 - ... qui vous permet de prendre la parole, mon cher
01:19:12 Dominique, pour nous apporter un
01:19:14 contre-argument. - Il a tout dit,
01:19:16 c'est aucun intérêt ce match.
01:19:18 OK, ils le doivent aux diffuseurs, mais bon, moi je suis pas là
01:19:20 pour les remplir les poches du diffuseur.
01:19:22 Ça n'a aucun intérêt. Toulouse voulait
01:19:24 le jouer à Toulouse, Paris voulait le jouer à Paris, visiblement
01:19:26 Paris doit être plus puissant que Toulouse, puisque le match a lieu à Paris.
01:19:28 On s'en fout complètement, on n'a rien
01:19:30 à cirer de ce match.
01:19:32 Non, aucun intérêt. - Alors, messieurs,
01:19:34 - Sauf Philippe, sans faute. - ... Salah Ardaud, David Apadou,
01:19:36 on n'a peut-être pas parlé d'argent, encore.
01:19:38 - Est-ce qu'il y a pas... - S'il est diffuseur ?
01:19:40 - Non, non, mais moi ça va être
01:19:42 un 1-1, de toute façon ce match,
01:19:44 il est programmé,
01:19:46 en tout cas il est prévu, et
01:19:48 il faut s'y tenir.
01:19:50 Il y avait sans doute une bien meilleure solution que le
01:19:52 Parc des Princes, mais je trouve que vous ne vous mettez pas beaucoup
01:19:54 à la place des Toulousains qui vont en jouer un dans leur vie.
01:19:56 Ils vont en jouer un dans leur vie,
01:19:58 les Toulousains,
01:20:00 de Supercoupe, pardon,
01:20:02 de Trophée des Champions.
01:20:04 Paris, évidemment, Dominique,
01:20:06 dans sa Tour d'Ivoire, il envoie tous les ans
01:20:08 des Trophées des Champions. Mais les Toulousains,
01:20:10 eux, c'est l'occasion d'une vie.
01:20:12 - Tu penses qu'ils l'ont coché en début de saison, celui-là ?
01:20:14 - Pourquoi tu veux les priver d'un rendez-vous
01:20:16 avec le PSG ? - Tu penses que s'ils gagnent
01:20:18 le Trophée des Champions, ils vont s'en souvenir toute leur vie ?
01:20:20 - Ah bah oui, je pense. - Tu te fous de ma gueule. - Ah non, vraiment pas.
01:20:22 - Tu te fous de nous. - Ah bah oui, ce sera juste en-dessous
01:20:24 de la Coupe de France. Mais ça, c'est votre mépris.
01:20:26 Ça, c'est votre mépris pour les régions, c'est votre mépris pour la province.
01:20:28 - Tu penses qu'ils préfèrent rencontrer les Airpools en Ligue Europe 1 ?
01:20:30 - Oui. - Ou qu'ils préfèrent jouer au Trophée des Champions ? - Pourquoi vous êtes toujours obligés
01:20:32 de hiérarchiser ? - Excusez-moi, Dave, notre mépris
01:20:34 pour la province, le mépris pour la province,
01:20:36 c'est de jouer le match au Parc des Princes. - Je suis bien d'accord.
01:20:38 - Ah bah alors supprimez-le ! - Mais j'ai commencé par ça !
01:20:40 - Ah oui, alors après vous dites le mépris... - Mais non, mais le match doit avoir lieu, qu'il ait lieu au Parc des Princes.
01:20:44 - Il y a 11 Toulousains sur 60 millions de Français que ça emmerde
01:20:46 qui ont envie de jouer ce match, bah qu'ils le jouent tout seuls.
01:20:48 Non mais c'est bon... - Vous méprisez les Toulousains.
01:20:50 - Bah voilà. - Et le Trophée des Champions,
01:20:52 - Et le Trophée des Champions, les supporters ne veulent même pas venir à ce Toulouse.
01:20:55 - Personne. - Et par désobéissance, et ils ont bien raison.
01:20:58 - Vous qui êtes un représentant des institutions, là, légaliste...
01:21:02 - Je représente moi-même.
01:21:04 Mais il y a un contrat, et on fait ça, je respecte.
01:21:06 - On ne le fait pas, finalement on devient un pays de football très léger, quoi.
01:21:11 On fait chanter des matchs comme ça, que d'un seul coup...
01:21:15 - Le Trophée des Champions en particulier,
01:21:17 il faut savoir que c'est une création de journalistes français quand même,
01:21:19 le Trophée des Champions, à l'époque l'UJSF.
01:21:22 - Les Coupes d'Europe ont été... - Ouais, et la Super Coupe d'Europe,
01:21:26 puisque tu avais fait référence par les journalistes néerlandais.
01:21:30 Mais le contrat se respecte, maintenant faire ce match,
01:21:33 et c'est là où nos dirigeants à la LFP doivent se dire
01:21:36 "mais attends, c'est complètement incongru, on n'est pas crédible
01:21:39 si on l'organise dans le stade d'un des deux clubs
01:21:43 qui a gagné le championnat aux Coupes de France".
01:21:45 Et pourtant, c'est ce qui va se passer.
01:21:47 Je trouve que là, c'est bafouer les règles élémentaires,
01:21:49 on est tous d'accord là-dessus, de l'équité.
01:21:51 Et pourtant, c'est ce qu'on va voir.
01:21:53 Donc avec, a priori, une victoire pour Garnier-Ligier...
01:21:55 - Mais en fait, vous êtes d'accord avec moi !
01:21:57 - Des années avant que le Stade de France existe,
01:21:59 si Paris était en finale de la Coupe de France,
01:22:01 il jouait dans son stade.
01:22:03 - Oui, c'est vrai aussi.
01:22:05 - Pendant un moment donné, il n'y avait pas de...
01:22:07 - Bonne remarque de Dominique Sévrac !
01:22:09 - C'est vrai aussi.
01:22:11 - Et quand l'équipe de France ne peut pas jouer au Stade de France,
01:22:13 elle joue au Parc des Princes !
01:22:15 Sauf qu'évidemment, elle délocalise son match en région.
01:22:17 Mais je comprends...
01:22:19 - C'est vrai que cette histoire du PSG,
01:22:21 il en a gagné des Coupes de France alors que le Parc
01:22:23 accueillait les finales,
01:22:25 mais de toute façon, on a d'autres stades en France
01:22:27 où on aurait pu délocaliser ce match.
01:22:29 - Alors si tu le fais à Lyon,
01:22:31 et que là, les supporters lyonnais...
01:22:33 - Mais non, tu ne le fais pas à Lyon, parce qu'à la Trophée des Champions,
01:22:35 tu n'as pas besoin de 60 000 places !
01:22:37 - Si c'est le premier match de 2024,
01:22:39 et que ça donne lieu avec 2-3 fans
01:22:41 de chaque côté,
01:22:43 si on le fait à Lyon, ou à Bordeaux, ou à Lens,
01:22:45 ils sont tapés par des locaux
01:22:47 qui en profitent
01:22:49 parce qu'ils voient des Parisiens et des Toulousains arriver,
01:22:51 ça va encore, parce que c'est quand même
01:22:53 le premier match de l'année !
01:22:55 - Dans le contexte actuel, ce n'est peut-être pas la meilleure idée
01:22:57 de faire se déplacer
01:22:59 15 000 supporters d'un côté et de l'autre,
01:23:01 mais en même temps, c'est aussi un peu une défaite
01:23:03 du football français,
01:23:05 de son organisation, et de ses dirigeants,
01:23:07 s'il n'est plus capable... - Si le Trophée des Champions
01:23:09 est inclus dans un lot de diffusion,
01:23:11 si on considère que c'est important, on ne le met pas
01:23:13 déjà en premier match, après 10 jours de trêve.
01:23:15 Ça ne va pas être un beau match, quand je vous attends 10 jours,
01:23:17 qu'il y a les vacances de Noël, il y a les fêtes,
01:23:19 que vous reprenez Paris, il va reprendre le 29 décembre,
01:23:21 ils auront 3 entraînements... - Est-ce qu'à la place ailleurs, Dominique ?
01:23:23 - Ils auront 3 entraînements dans les jambes,
01:23:25 pour peu que... Certains ne sont peut-être pas sérieux,
01:23:27 ils vont peut-être aller à Ibiza, faire la fête,
01:23:29 ou je ne sais pas quoi, ils ne vont pas tous aller courir sur la plage,
01:23:31 20 km, pour se maintenir en forme.
01:23:33 Donc avec 3 jours d'entraînement,
01:23:35 j'aimerais bien voir ce que va donner du côté de Paris,
01:23:37 je ne connais pas les Toulousains, leur sérieux,
01:23:39 je sais déjà qu'à Paris, ça ne sera pas le match de l'année.
01:23:41 - Bon, eh bien, on n'enterre pas
01:23:43 totalement le Trophée,
01:23:45 et on ne donne pas le point à Gilles,
01:23:47 malgré sa brillante démonstration. Deuxième débat
01:23:49 flash de la soirée.
01:23:51 On va repartir en Angleterre.
01:23:53 Manchester City,
01:23:55 qui donc en battant... - Fluminense !
01:23:57 - Nettement 4-0, les Brésiliens
01:23:59 de Fluminense. - Une sortie de balle de Fluminense,
01:24:01 il fallait regarder quand même les gars,
01:24:03 sacrément couilleux, on peut le dire ?
01:24:05 - Je ne sais pas. - Non, pardon,
01:24:07 pas trop, mais ils arrivent... - Que 20h38,
01:24:09 donc je ne valide pas.
01:24:11 Donc Manchester City, qui devient
01:24:13 champion du monde des clubs,
01:24:15 année 2023, décidément
01:24:17 historique, après ce fameux
01:24:19 triplé Ligue des champions, - Supercoupe.
01:24:21 - Première ligue, oui, en plus
01:24:23 la cup, la supercoupe, donc ils ont raflé
01:24:25 absolument toute la table.
01:24:27 City, est-il du coup
01:24:29 selon vous le principal
01:24:31 favori à sa propre succession
01:24:33 en Ligue des champions ? François Mallardot,
01:24:35 vous avez 45 secondes. - Ils vont récupérer
01:24:37 De Bruyne, Allende aussi bientôt,
01:24:39 et ils ont un adversaire qui doit forcément
01:24:41 passer sur les huitièmes, qui est le
01:24:43 Fram Copenhague. Donc après, à partir des
01:24:45 quarts de finale, ils sont favoris à leur propre
01:24:47 succession, parce que je trouve que
01:24:49 un peu décroché en
01:24:51 première ligue, je sais pas
01:24:53 s'ils feront encore le
01:24:55 combat sur tous les tableaux, donc la Ligue des champions,
01:24:57 ça va être, je pense qu'il va
01:24:59 le plus les motiver pour la conserver,
01:25:01 parce que ce serait un bel exploit
01:25:03 aussi, et c'est une équipe qui, voilà,
01:25:05 dans le jeu, dans ce qu'elle propose, dans sa
01:25:07 structure, est quand même une équipe très
01:25:09 très compliquée à déboulonner
01:25:11 sur deux matchs, donc
01:25:13 finale, c'est sûr. Après, champion, c'est encore
01:25:15 une autre histoire. - Ah bah non, j'ai posé une question,
01:25:17 rien n'a été précise. - Champion, champion, champion.
01:25:19 Champion, champion.
01:25:21 - Donc voilà,
01:25:23 pour François Manardo, Manchester City
01:25:25 favori, devant, oui, oui,
01:25:27 on est allé au bout déjà.
01:25:29 - Non, j'ai pas été dans l'incontinence
01:25:31 verbale, comme François Manardo.
01:25:33 - Comme qui ? - Donc plus fort que... - Tu l'as fait pour toi ?
01:25:35 On va parler de l'IES tout à l'heure, c'est pour ça que je me
01:25:37 parlais de l'incontinence.
01:25:39 - Moi c'est, on a l'air partis.
01:25:41 - C'est pas les sprites du jeu.
01:25:43 - A l'Epad, là, ça y est, c'est vrai.
01:25:45 20h39,
01:25:47 c'est l'heure de voter. - Bien sûr. - C'est l'heure de voter.
01:25:49 - J'adore. - Pour savoir si François Manardo a été convaincant
01:25:51 ou pas. Puisque
01:25:53 vous avez la main, Dominique Sévrag,
01:25:55 est-ce que vous accordez ce point ou non à François Manardo ?
01:25:57 - Je suis un finaliste, non.
01:25:59 - Pas le point pour François Manardo.
01:26:01 Gilles Verdaës. - Alors, j'aurais tendance
01:26:03 à dire non, parce qu'il m'a carrément insulté,
01:26:05 mais je vais rester honnête, et
01:26:07 oui. - Donc c'est un oui,
01:26:09 ça veut dire que c'est
01:26:11 David Apadou qui va décider du sort
01:26:13 de François Manardo.
01:26:15 - Il a un petit air, il a un petit air.
01:26:17 - Regarde son petit air. - L'air du sort du débat.
01:26:19 - L'air du sort du débat. - Tu peux corrompre, tu vois.
01:26:21 - Il a mon point et
01:26:23 j'ajoute même un argument.
01:26:25 - Tu l'as donné ou pas ? - Je lui ai donné le point.
01:26:27 - Eh bien, c'est un point.
01:26:29 - Quel est l'argument ? - C'est un point. Alors, normalement,
01:26:31 on donne la parole tout de suite aux...
01:26:33 - Aux contestataires. - Aux contestataires.
01:26:35 Mais là, vous avez éveillé ma curiosité.
01:26:37 - Ma gauche. - Il y a un argument
01:26:39 supplémentaire au-delà de tout ce qui a été donné,
01:26:41 c'est que je trouve qu'on est dans une
01:26:43 année où, en plus,
01:26:45 les rivaux supposés
01:26:47 restent des énigmes
01:26:49 un petit peu. C'est-à-dire que le Real Madrid, avec sa
01:26:51 tripotée de blessés,
01:26:53 pas d'avant-centre, toujours pas, je sais pas
01:26:55 jusqu'où ils peuvent aller. Je trouve que ça ressemble
01:26:57 moins à une machine de guerre que les années d'avant.
01:26:59 Le Bayern, on a vu que c'est un peu plus
01:27:01 compliqué cette année. Ils ne sont pas en tête de la
01:27:03 Bundesliga, ils se sont fait marcher dessus récemment
01:27:05 par Frankfurt, ce sont des choses qui
01:27:07 n'arrivaient pas. Tu sens qu'avec Tourelle,
01:27:09 il faut encore qu'il mette sa patte, je sais pas
01:27:11 jusqu'où il peut aller. J'ai l'impression
01:27:13 que les rivaux habituels sont un peu
01:27:15 moins bien et que City a quand même un peu fait
01:27:17 sauter le verrou l'an dernier. Donc pour moi,
01:27:19 c'est un peu ça la raison.
01:27:21 - Donc City, pour l'instant, voie royale.
01:27:23 Sauf pour Dominique Sévarac. - Je les trouve
01:27:25 un petit peu moins bien que la saison dernière.
01:27:27 Je trouve que sans Rodry, il y a eu trois matchs
01:27:29 sans Rodry cette saison. C'est trois matchs
01:27:31 où ils ont perdu,
01:27:33 ils ont fait peut-être un nul
01:27:35 de défaites. - Ils ont trois défaites en championnat.
01:27:37 - Trois défaites, alors c'était les matchs où Rodry était pas là.
01:27:39 Je trouve que dans la rotation,
01:27:41 quand Marraize est pas là,
01:27:43 Phil Foden, parfois,
01:27:45 a quelques limites.
01:27:47 Alors tu dis sur deux matchs, ils sont injouables.
01:27:49 Si c'est deux matchs contre le Real Madrid, qui lui aussi
01:27:51 a des problèmes d'effectifs avec ses nombreux
01:27:53 blessés décroisés
01:27:55 un peu partout.
01:27:57 Si c'est le Real Madrid, je suis pas sûr que
01:27:59 City sorte debout. Si c'est même sur un match,
01:28:01 une finale City-Madrid, je suis pas sûr que sur
01:28:03 un match, le Madrid ne gagne pas.
01:28:05 Donc il y a trop d'incertitudes
01:28:07 par rapport à "ils vont être champions d'Europe,
01:28:09 on est au huitième de finale, allez".
01:28:11 Pour moi, c'est impossible de dire que City va être champion d'Europe
01:28:13 à nouveau. - C'était assez binaire comme exercice,
01:28:15 on l'aura compris. - Oui, une verdez'.
01:28:17 - Moi je pense que Guardiola veut obtenir
01:28:19 sa quatrième étoile pour rejoindre Ancelotti.
01:28:21 Donc je pense qu'il va être à fond là-dessus,
01:28:23 pour devenir le co-entraîneur le plus titré en Ligue des Champions.
01:28:25 Il y a des incertitudes sur City
01:28:27 quand même, est-ce qu'ils vont pas être sanctionnés
01:28:29 pour l'avenir ? Donc je pense que ça peut être
01:28:31 la dernière saison de Guardiola.
01:28:33 Et pour faire entrer ce club dans l'histoire
01:28:35 du foot, il a besoin d'une deuxième victoire en Ligue des Champions
01:28:37 consécutive. Et quand Guardiola
01:28:39 a cette obsession-là, en général, ça lui sourit.
01:28:41 - Attention, il a commencé à adresser un message
01:28:43 aussi après la victoire contre
01:28:45 Fluminense, en disant "bon voilà,
01:28:47 j'ai rempli le livre,
01:28:49 maintenant j'ai peut-être pensé à une autre histoire".
01:28:51 Que ça voulait dire un nouveau chapitre avec City ou bien.
01:28:53 Et tu sais à quel point
01:28:55 un entraîneur, alors un bon entraîneur,
01:28:57 il a besoin de toujours avoir cette adhésion.
01:28:59 Et si les joueurs commencent à penser,
01:29:01 même s'il ne leur dit pas qu'il risque
01:29:03 de partir à la fin de la saison, il peut y avoir un relâchement
01:29:05 coupable sur la scène européenne.
01:29:07 Mais bon, moi je les vois quand même aller, en tout cas,
01:29:09 battre Copenhague et aller...
01:29:11 C'est un demi-finaliste au potentiel.
01:29:13 - Déjà il vous revoit.
01:29:15 - C'est vrai que...
01:29:17 - J'ai dit "finaliste".
01:29:19 - Ça fera un beau quart de finaliste.
01:29:21 - C'est le lire de Finag avec...
01:29:23 - Ils vont être très très forts. - À l'aller contre
01:29:25 Copenhague, je sais pas, mais au retour, je suis...
01:29:27 - Donc le point a été validé pour François Mallardo.
01:29:31 - Après la légère dépression finalement.
01:29:35 - Dernière pause, on refait le match.
01:29:37 On se retrouve pour les deux derniers débats flash.
01:29:39 On va parler du Boxing Day.
01:29:41 Est-ce qu'il peut être importé en France ?
01:29:45 Est-ce que ce sera une bonne idée ?
01:29:47 Et puis Antoine Griezmann, notre grisou,
01:29:49 qui n'en finit plus de revivre avec l'Atletico.
01:29:51 Est-ce que c'est l'homme fort de l'équipe de France ?
01:29:53 Voir même plus, qu'un certain Kyan Mbappé.
01:29:55 Est-ce qu'on a le droit de le dire ? Est-ce qu'on a le droit de le penser ?
01:29:57 A tout de suite dans Refait le Match.
01:29:59 - RPL, on refait le match.
01:30:01 Les débats flash.
01:30:03 - Les débats flash pour ce dernier quart d'heure, 2023.
01:30:07 On refait le match après avoir parlé du trophée des champions
01:30:11 de Manchester City.
01:30:13 François Mallardo mène la danse pour l'instant avec un point
01:30:15 devant Gilles Vardès qui n'a pas pu scorer.
01:30:17 Nous allons donc passer au troisième débat flash de la soirée.
01:30:21 On venait de parler du Liverpool Arsenal
01:30:23 de ce match nul un partout.
01:30:25 Et donc de toutes ces affiches qui vont s'égrener
01:30:29 au cours des jours à venir, tout au long des fêtes en Angleterre.
01:30:35 C'est une exposition mondiale qui finalement est phagocytée
01:30:40 par l'Angleterre et dont se privent un peu forcément les ligues
01:30:44 qui décident de faire une pause.
01:30:46 Comme la Ligue 1 qui est en vacances depuis mercredi dernier
01:30:49 et ce jusqu'au 12 janvier prochain.
01:30:51 Êtes-vous jaloux des Anglais ?
01:30:54 Faut-il un boxing day à la française ?
01:30:56 Dominique Sévrac, vous avez 45 secondes.
01:30:58 Non, l'année dernière c'était bien, ça a plu, ça nous a plu.
01:31:02 Il fallait rattraper le retard à cause de la Coupe du Monde
01:31:05 qui était là.
01:31:06 Donc c'était une expérience.
01:31:08 Mais non, non, non, c'est pas notre histoire, c'est pas notre culture.
01:31:10 Et puis surtout, on a beaucoup parlé du jour mental.
01:31:12 Vous savez, ces cinq premiers mois de compétition,
01:31:14 Thierry Henry en a parlé,
01:31:16 dans la souffrance psychologique du footballeur.
01:31:18 Et je trouve que c'est pas mal de temps en temps de couper un peu,
01:31:20 de retrouver sa famille,
01:31:22 de voir un autre environnement.
01:31:24 Les footballeurs sont...
01:31:26 Vous savez, il y a un Niswa là actuellement qui est en maison de repos
01:31:28 qui a failli se jeter d'un pont.
01:31:30 Donc on n'en parle plus, mais il souffre toujours.
01:31:33 C'est toujours un métier facile.
01:31:35 Et c'est pas mal aussi de couper un petit peu ces dix jours.
01:31:39 On retrouvera la Ligue 1 le 12 janvier avec plaisir.
01:31:42 Eh bien c'est parfait.
01:31:44 Il n'a pas eu besoin de 45 secondes, ou presque,
01:31:46 pour être pertinent
01:31:49 et pour tenter de convaincre le peuple dont refait le match.
01:31:54 Est-ce que pour autant, c'est un point validé pour Dominique Sévrac ?
01:31:58 Tour de table, Gilles Verdez.
01:32:00 Ça m'ennuie profondément, mais je suis d'accord.
01:32:02 - Et Léa Padoux ? - J'ai été convaincu, il ne m'a pas fait changer d'avis.
01:32:06 Donc c'est très bien.
01:32:08 Le point est d'ores et déjà assuré, mais pour le sport,
01:32:10 pour la beauté du sport...
01:32:12 - Non ! - François Mallardeau ?
01:32:14 Alors moi, je suis d'accord.
01:32:16 Je suis d'accord avec Dominique, effectivement.
01:32:18 - Ah mais c'est un triomphe !
01:32:20 C'est même un point bonus, puisque Dominique Sévrac fait le...
01:32:22 - Il n'est pas là, j'égaye !
01:32:24 - Voilà, en cas d'égalité, vous avez le point bonus.
01:32:28 Donc unanimité sur la question,
01:32:30 ça veut dire que culturellement, c'est un ancrage fort.
01:32:34 Les fêtes de fin d'année, même pour le foot, c'est bien de couper.
01:32:39 - C'est pas nous, effectivement.
01:32:41 On a pu essayer, mais je pense que les gens n'ont pas envie d'aller au stade à cette époque-là.
01:32:45 Alors qu'en Angleterre, c'est une tradition.
01:32:48 Chez nous, c'est des jours où c'est compliqué de se déplacer.
01:32:53 - Il y avait, on rappelle, 1000 km de bouchons sur les routes.
01:32:57 Aujourd'hui, les gens vont en famille, en programme.
01:33:00 - Et puis, il n'y a pas beaucoup de transports en commun, l'offre diminue.
01:33:03 Donc ce serait compliqué d'aller au stade.
01:33:05 - C'est une sorte de jour fermé.
01:33:07 - Exactement. C'est pas nous.
01:33:09 C'est beau en Angleterre, c'est magnifique.
01:33:11 C'est ce qu'on joue avec le premier jour des sols.
01:33:13 Les gens ont l'habitude.
01:33:15 Nous, on est plus, à cette époque-là, intériorisés.
01:33:18 Donc je pense que c'est pas fait pour nous.
01:33:20 - Oui, parce qu'il faut bien rappeler qu'en Angleterre, c'est séculaire.
01:33:23 C'est depuis le début, depuis plus d'un siècle, je pense.
01:33:26 Donc il y a quelque chose de culturel.
01:33:28 - On ouvre les magasins, on fait shopping.
01:33:30 - Voilà, qui correspond à quelque chose.
01:33:32 En plus, avec même le monde ouvrier,
01:33:34 qui recevait aussi les fameux "boxing days", les boîtes avec les étrennes.
01:33:38 Et ils allaient justement au stade pour se payer une place.
01:33:42 Et ils ont essayé aussi, j'ai vu en Italie, en Espagne,
01:33:46 pendant 2-3 ans, de mettre des matchs comme ça à cette période de l'année.
01:33:50 Honnêtement, ça prend pas.
01:33:52 Et même nous, devant nos télés, autant on va se regarder le Liverpool Arsenal,
01:33:55 on va regarder les matchs qui vont s'égrener pendant tous les jours.
01:33:58 - Vous êtes très conscient, Valère.
01:34:00 - Tu vois devant la télé, j'aurais eu un doute.
01:34:03 - La télé pourquoi ? - Mais il faut quand même que tu remplisses les salles.
01:34:06 Déjà, les télés, il faut avoir des salles remplies.
01:34:08 En revanche, le français, il n'a pas la culture,
01:34:10 à cette période de l'année de surcroît, d'aller dans un stade.
01:34:13 - Mais il le faut ! - C'est sûr que pendant des périodes de vacances,
01:34:16 vous pouvez emmener les enfants plus facilement.
01:34:18 - Mais on n'est pas conservateurs, on est réalistes.
01:34:20 Moi, j'aurais aimé dire... - Je pensais que vous alliez dire "on n'est pas conservateurs".
01:34:23 - Non, j'aurais aimé qu'il y ait une adhésion, que ça change.
01:34:29 Mais la France n'est pas prête à ça.
01:34:31 Donc de manière réaliste, je dis que ça ne peut pas marcher en France.
01:34:34 - On peut le regretter, mais je crois pas du tout.
01:34:36 - Désolé, ça va faire mal à certains, mais...
01:34:38 - C'est vraiment vrai que le sport dans les stades de rugby,
01:34:40 ça marche pas le boxing de la française, là ?
01:34:42 Dans le top 14, les stades ne sont pas pleins ?
01:34:45 - J'ai l'impression qu'en tout cas, ils sont contents.
01:34:48 Je crois qu'ils ont l'air contents de dire que c'est depuis 2009.
01:34:50 C'est une culture, rugby s'est mis en place.
01:34:52 - C'est plutôt récent. - Ça fait 2009, je crois.
01:34:54 - Ah ouais ? - Oui, il y a 14 ans.
01:34:56 - Oui, mais est-ce qu'au foot, il n'y a pas l'effet...
01:34:59 Quand tu arrives au moment des fêtes, tu as eu un peu de la saturation.
01:35:02 C'est-à-dire qu'entre le championnat, les Coupes d'Europe, l'équipe de France,
01:35:05 au foot, on joue tous les 3 jours, à peu près.
01:35:07 Quand tu aimes le foot, tu peux en regarder tout le temps.
01:35:09 Le rugby, du fait de la nature de cette discipline,
01:35:12 t'as un espace entre les matchs, les gens ne sont pas gavés,
01:35:15 et sont prêts, peut-être, sont encore frais,
01:35:17 pour se faire un boxing day à la française, mais en rugby.
01:35:22 Je pense qu'au foot, il y a peut-être aussi un effet de saturation.
01:35:25 - Oui, et comme le disait Dominique aussi,
01:35:27 on n'a pas cette culture-là de consoleur.
01:35:29 - On n'a pas aussi légèrement du foot comme les britanniques.
01:35:31 Je ne sais pas s'il y a un boxing day en Écosse, par exemple,
01:35:33 c'est la même chose aussi, ils ont un attachement au club,
01:35:36 enfin on ne va pas refaire l'histoire du foot britannique,
01:35:39 ils ont un attachement au club qu'on n'a pas,
01:35:41 c'est ce qui me fait dire qu'on n'est pas un pays de sport.
01:35:43 - On est bien placé ici pour savoir qu'on aime le foot,
01:35:46 qu'on adore ça, qu'on en fait des émissions,
01:35:48 mais il y a quand même aussi l'équilibre familial, mental, des joueurs.
01:35:52 C'est bien d'entendre les joueurs, comme le disait Dominique.
01:35:55 Il y a beaucoup de... il y a les étrangers, les brésiliens,
01:35:57 il y a aussi tous les joueurs français qui viennent des Antilles,
01:36:00 c'est une folie ! - C'est aussi l'occasion de se retrouver en famille.
01:36:03 - Si tu me poses la question de savoir si c'est une folie
01:36:05 pour le joueur de foot professionnel, la période du boxing day,
01:36:08 alors oui, effectivement, c'est un jeu de massacre.
01:36:10 - Philippe, au niveau du foot, il faut être réaliste,
01:36:12 au niveau du foot, l'Angleterre a préempté la période.
01:36:15 C'est-à-dire qu'on regarde ces matchs-là,
01:36:17 qui sont en plus souvent des très gros matchs, ils sont malins.
01:36:21 Je ne sais pas si des matchs de Ligue 1
01:36:23 attireraient les gens devant la télé, au stade, à Fort Cherie, mais non.
01:36:27 - Je vous montre, Philippe, qu'il y a plus de blessés sur une saison en Angleterre,
01:36:30 en général, en moyenne, sur plusieurs années,
01:36:33 il y a plus de blessés sans trêve qu'avec trêve.
01:36:36 Et je vous rappelle que depuis 1966,
01:36:38 ils n'ont pas gagné grand-chose du point de vue international.
01:36:41 - Ils arrivent souvent rincés... - Avec la sélection.
01:36:43 - En juin, oui.
01:36:44 - En tout cas, si vos amis de la Super League vous entendent,
01:36:47 ils ont peut-être eu l'idée ce soir
01:36:49 d'inventer quelque chose pour la période du boxing day,
01:36:52 pour venir concurrencer.
01:36:54 - 64 équipes ramassées sur 15 jours, c'est l'heure-là.
01:36:57 - Un tournoi, quelque chose...
01:36:59 - Vous avez dit tout à l'heure déjà ?
01:37:01 Vous avez cité quel nom ? - Un nom d'autoroute.
01:37:03 - Quel ancien footballeur ?
01:37:05 - Un ancien DG de l'LFP.
01:37:08 - Ah, il faut vraiment tuer le projet.
01:37:10 - Vous êtes sévère.
01:37:12 - Vous êtes un petit peu durs, mon cher Dominique Cédric.
01:37:14 20h51, on fait le match.
01:37:17 C'est la dernière ligne droite, une dizaine de minutes.
01:37:19 On va se pencher un petit peu, ça va nous permettre
01:37:21 de parler aussi de l'équipe de France,
01:37:23 cette revue d'effectifs de fin de première partie de saison.
01:37:27 Dans notre bilan, on avait omis de parler de notre équipe de France.
01:37:31 Ce sera donc l'objet de notre quatrième débat flash.
01:37:34 On va centrer notre attention sur Antoine Griezmann.
01:37:38 Il n'a pas marqué aujourd'hui, il avait l'occasion,
01:37:40 même si l'Atletico s'est imposé 1-0 face à Séville,
01:37:43 de devenir historiquement le plus grand buteur
01:37:46 de tous les temps de l'Atletico.
01:37:49 Il va certainement le devenir très rapidement,
01:37:52 dès le retour.
01:37:54 - Dès le début du jour.
01:37:55 - Voilà, le meilleur buteur de l'histoire de l'Atletico.
01:37:57 Et puis, on l'a dit, on le redit à chaque match,
01:38:00 ça fait désormais 84 fois qu'on le dit avec l'équipe de France.
01:38:03 C'est un chiffre fou, il a joué les 84 derniers matchs
01:38:06 de l'équipe de France, ce qui évidemment
01:38:09 est un record absolu, puisque je crois qu'il a plus de 2 fois plus
01:38:12 que l'ancien recordman. - 7 ans et demi.
01:38:15 - Voilà, qui était de mémoire Patrick Vira. - Tout à fait.
01:38:17 - Donc, est-il tout simplement le joueur
01:38:20 le plus important du système Deschamps,
01:38:23 du vestiaire de Didier Deschamps, devant
01:38:26 d'autres illustres joueurs ?
01:38:28 David Vapadou, vous avez 45 secondes.
01:38:31 - Oui, vous buvez les paroles de Didier Deschamps,
01:38:35 qui a fait une opération séduction ces derniers temps,
01:38:38 en l'appelant le chouchou. Et derrière, évidemment,
01:38:41 on a tous repris les débats, que ce soit dans les journaux,
01:38:44 l'équipe, que ce soit autour de cette table,
01:38:47 à l'équipe et ailleurs.
01:38:50 Et évidemment, c'est justifié, parce qu'on parle d'un joueur
01:38:53 qui est, pour reprendre l'expression d'Olivier Ménard, que j'adore,
01:38:56 j'adore Olivier Ménard, mais j'adore l'expression, l'enlumineur.
01:38:59 Et c'est vrai qu'il donne quelque chose de lumineux à cette équipe
01:39:02 et aux équipes en général avec lesquelles il joue.
01:39:05 Et je le dis d'autant plus facilement que moi, je pensais qu'en 2021,
01:39:08 on était sur la pente descendante de Griezmann, je le voyais pas revenir
01:39:11 aussi fort, il est revenu à un niveau stratosphérique.
01:39:14 Une admiration sur le bord. Maintenant, de quoi on parle ?
01:39:17 Il est à côté d'un joueur, d'un talent générationnel.
01:39:20 Il est à côté de Kylian Mbappé. Il n'y a pas plus fort que Mbappé.
01:39:23 Et je pense qu'on caresse Griezmann aussi dans le sens du poil.
01:39:26 - C'est 45 secondes, pas 45 minutes, par exemple.
01:39:29 - Parce qu'il y a un monstre à côté, absolu.
01:39:32 Et je pense qu'on mesure pas à quel point il y a un mec beaucoup plus fort que lui.
01:39:35 - Avec le temps additionnel... - C'est lui ou c'est non ?
01:39:38 - C'est lui ou c'est non ? - C'est non, c'est Mbappé, le joueur clé.
01:39:41 - C'était long pour pousser l'ordre.
01:39:44 - On commence par dire c'est Mbappé, puis après t'as ta démonstration.
01:39:47 - Donc c'est non. Didier Deschamps l'a fait jouer 84 fois consécutivement.
01:39:52 Mais malgré tout, ça n'est pas son joueur central,
01:39:55 qui d'ailleurs est devenu également son capitaine en 2023.
01:40:00 Ce qui peut apporter une pierre à l'édifice d'Eva Padoux.
01:40:05 On passe au vote. François Malardeau, convaincu ou non ?
01:40:09 - Je donne le point.
01:40:12 - Le point pour Dave Appel. Dominique Sébrac !
01:40:15 - J'ai cru qu'il sortait du réveillon de Noël,
01:40:18 qu'il était avec son bourbet, ses coquillages, ses crustacés.
01:40:21 Mais oui, c'est bon.
01:40:24 - Coquillage et crustacés. - Tout à fait.
01:40:27 - Le point est de toute façon accordé à Dave.
01:40:31 Maintenant on va voir s'il fait le carton plein ou pas.
01:40:34 Et s'il peut le rejoindre, Dominique ?
01:40:38 - T'as dit que David Appel était l'homme trotté.
01:40:41 - J'y vais à la baisse. - Je suis totalement d'accord sur le fond,
01:40:44 mais il a été tellement long que je ne vois plus.
01:40:47 - Mais quelle mauvaise foi !
01:40:50 Le ballon d'or dans la mauvaise foi.
01:40:53 - C'est fou. - J'y vais à la baisse.
01:40:56 - Ça fait son charme. - Il y a le fond et la forme.
01:40:59 La forme, t'as été nul. - J'ai été nul.
01:41:02 - Il y a un peu brouillon. - Je ne comprenais pas très bien
01:41:05 ce que j'avais donné. - C'est l'essentiel.
01:41:08 - Donc ça veut dire, si je vous suis bien,
01:41:11 puisque c'est une unanimité pour finalement en arriver à la conclusion
01:41:15 que c'est bien Kylian Mbappé le pivot de cette équipe de France.
01:41:21 Je vais vous poser la question autrement.
01:41:25 Si demain l'équipe de France devait faire l'Euro sans Antoine Griezmann,
01:41:30 pour une raison ou pour une autre, est-ce que ce serait moins grave ?
01:41:33 - Moins grave que quoi ? - Mbappé ?
01:41:36 - Un autre joueur ? - Moins grave que si c'est Mbappé.
01:41:40 - Finalement si c'est Mbappé. - Sinon non.
01:41:43 Derrière Mbappé, c'est le joueur essentiel.
01:41:46 - Sans Antoine Griezmann, la dernière coupe du monde ?
01:41:49 - Comment ça se passe ?
01:41:52 - Sans Griezmann, on ne va pas en finale, mais sans Mbappé,
01:41:55 on n'a pas de chance de gagner la finale. C'est toujours pareil.
01:41:58 C'est le joueur des grands événements, des finales stratosphériques, etc.
01:42:01 - Griezmann est essentiel, incontournable, redevenu incontournable.
01:42:06 Mais sans Mbappé, on ne peut pas gagner l'Euro,
01:42:09 on ne peut pas gagner la coupe du monde prochaine.
01:42:12 - Après c'est un débat artificiel, Philippe, on a les deux.
01:42:15 On est les seuls à avoir les deux.
01:42:18 - On est là pour couper les cheveux en quatre, vous le savez.
01:42:21 - Oui, c'est génial. - Je vais me jeter alors.
01:42:24 - La question derrière tout ça, c'est que la France est favorite pour gagner l'Euro.
01:42:27 - Vous pouvez me le noter là ? - Oui.
01:42:30 - Pour moi c'est plus facile que City, je crois, sur le point d'Europe.
01:42:33 - Qui peut nous battre, Philippe ? - Vous dites ce que vous pouvez anglais.
01:42:36 - Vous êtes certifié d'un air de dire, vous en êtes sûr. Qui peut nous battre ?
01:42:39 - Les Anglais. - Mais les Anglais, depuis 1966, ils ne gagnent pas.
01:42:42 - Non, à cette question-là, tu ne sais jamais.
01:42:45 Qui allait penser que l'Italie allait être championne d'Europe ?
01:42:48 - Qui allait penser qu'on allait se faire sortir par la Suisse ? - Et dans ce scénario-là ?
01:42:51 Antoine Griezmann. - L'anti-France, là, arrêtez.
01:42:54 - Antoine Griezmann, c'est pour moi,
01:42:58 la boîte noire du jeu de l'équipe de France.
01:43:01 Et Fillyane Mbappé, c'est vraiment le faiseur de résultats.
01:43:06 Le jeu, c'est plus Antoine Griezmann, c'est la boîte noire du jeu des Bleus.
01:43:09 Mais celui qui va faire la différence dans la balance,
01:43:12 et ça a failli se faire il y a un an au Qatar, c'est lui.
01:43:15 C'est le joueur proté, le joueur incontournable.
01:43:19 - Pour répondre à votre question, je dirais que je serais plus inquiet
01:43:22 si la France bat l'Euro sans Mbappé que si elle bat l'Euro sans...
01:43:25 - Et ses adversaires seraient plus rassurés.
01:43:28 - Parce que celui qui va mettre le plus de buts, même si Marcus Thuram,
01:43:31 même si Olivier Giraud, même si Akinsele Komomo ou Ousmane Deme,
01:43:34 peuvent en mettre, c'est quand même Mbappé.
01:43:37 Et qu'aujourd'hui, grâce à l'émergence de Warren Zahir-Emery,
01:43:40 qui peut complètement jouer au poste d'Antoine Griezmann,
01:43:43 dans ce milieu à trois avec Rabiot ou avec Chouamini,
01:43:46 je trouve ça... On a déjà un remplaçant,
01:43:49 pas qu'il ne sera pas aussi fort, et qui demande encore
01:43:52 de prendre de l'envergure, de l'épaisseur. Mais aujourd'hui,
01:43:55 ce que fait Zahir-Emery, dans la position...
01:43:58 - Attends, mais tu es en train de dire que Warren Zahir-Emery,
01:44:01 à la place de Griezmann, va faire... - Bah, avec ! - Non, à la place.
01:44:04 - Ah non, non, non, je te rejoins pas. - Si jamais Antoine Griezmann n'est pas là...
01:44:07 - Non mais il veut dire qu'il y a un remplaçant potentiel, alors que Mbappé, il n'y a pas...
01:44:10 - Tu ne joues plus de la même manière. - Ah non, d'accord.
01:44:13 - Mais aujourd'hui, il ne va pas prendre la place de Rabiot, Zahir-Emery ne va pas prendre la place de Chouamini.
01:44:16 C'est son poste. C'est le 8-10, là.
01:44:19 - Beaucoup moins créatif, je trouve, que... - Griezmann, il est un attaqueur reculé.
01:44:22 - Alors qu'au départ, il est moins créatif.
01:44:25 - Tu penses que Zahir-Emery va prendre la place de Rabiot, côté gauche, et tu vas prendre qui...
01:44:28 - Non, mais il ne prendra pas la place de Griezmann non plus. Je te rassure très tranquillement.
01:44:31 - Non mais s'il rentre, c'est à la place, à votre avis, de Rabiot, de Chouamini ou de Griezmann ?
01:44:34 - Bah, peut-être de Rabiot. - Bah, ça dépend du résultat.
01:44:37 Mais si tu as besoin de marquer un but, il ne va pas prendre la place de Griezmann.
01:44:40 - Si t'es mouillé, même si on est ultra favoris, c'est non, c'est Gliardès.
01:44:43 - Tu ne connais pas Zahir-Emery ? - Bah, gagnez-le !
01:44:46 - On a tout 2024 pour l'avoir.
01:44:49 - Tu ne vas pas sortir Griezmann pour... - Il y a la musique qui nous dit que...
01:44:52 C'est la fin ! C'est la fin, messieurs. C'était un grand plaisir, bah oui,
01:44:55 d'avoir partagé ces deux heures d'émission bilan avec vous tout au long de l'année 2023.
01:44:59 On en profite pour saluer tous les autres chroniqueurs qui ont apporté leur pierre à l'édifice.
01:45:03 Karine Galli, également, tout ce petit monde, que l'on retrouvera en 2024
01:45:07 avec toute l'équipe des sports de RTL. On refait le match, c'est également en podcast,
01:45:11 tous les jours, la quotidienne, animée brillamment par Florian Gazon,
01:45:14 qui est également là, régulièrement à nos côtés. On salue tout le monde,
01:45:17 on souhaite des bonnes fêtes à tous les auditeurs, à tous les amoureux du football
01:45:21 et on se retrouve en 2024. Salut à tous !
01:45:24 (Générique)
01:45:29 (Générique)
01:45:40 au cuisiment.
01:45:40 Merci à tous !