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Transcription
00:00 Provoqué, driblé, c'est l'obsession de Jérémie Do.
00:04 Explosivité rare, appui déroutant.
00:14 Ce qu'on me demande de moi, c'est d'attendre la balle et faire des 1 contre 1.
00:17 Ça, je le fais déjà depuis que j'ai 6, 7, 8 ans.
00:21 L'éliet belge martyrise les défenses grâce à son dribble, sa marque de fabrique.
00:26 Une passion développée très tôt au sein du mythique club d'Anderlecht.
00:31 34 sacres nationaux, les plus grands noms du football belge, une référence.
00:36 Le natif d'Anvers arrive chez les Mauves à 10 ans.
00:38 Moi, je suis là et Jérémie est ici.
00:42 Jérémie Docou n'est alors qu'un enfant, mais ses formateurs décèlent en lui un potentiel inédit.
00:48 Il voulait toujours le ballon, il voulait toujours essayer, il voulait toujours jouer.
00:51 C'était une sorte d'enfant hyperactif.
00:55 Je me souviens, les premiers entraînements, je me suis dit, mais ce gamin, il n'est pas normal.
00:59 C'était vraiment ça, parce qu'il avait vraiment cette qualité extraordinaire.
01:03 Collé à son côté gauche, l'éliet attire très vite le regard des grands d'Angleterre.
01:08 Impressionnant par ses dribbles, moins par son efficacité.
01:11 Il dribblait un homme, il dribblait un deuxième.
01:14 Et puis, au lieu d'aller continuer, d'aller au but ou faire la passe,
01:17 il était capable de mettre le pied sur le ballon et de dire "les cocos, revenez".
01:21 Et retournant en arrière, nous comme coach, on disait "mais c'est pas possible, Jérémy".
01:25 En Derlecte, Jérémy Doku bénéficie d'un programme spécifique
01:29 pour allier études et entraînements supplémentaires le midi.
01:32 Essentiel pour perfectionner ses mouvements préférés.
01:36 Sur un match, cette action de dribble vers l'intérieur, il la faisait peut-être 20 fois sur le même match.
01:41 Et donc à force de la faire, elle était parfaite.
01:43 Il n'avait plus aucun déchet dans ce genre d'action.
01:45 Un talent qui lui ouvre les portes du monde professionnel à tout juste 16 ans.
01:49 Aux côtés de joueurs d'expérience, Vincent Compagny et Samir Nasri.
01:54 - Le premier jour quand je suis arrivé, c'était la première chose qu'on m'a dit.
01:59 "Regarde ce petit là, c'est un futur crack.
02:03 C'est un diamant brut qu'il fallait façonner."
02:06 - Travailler défensivement, faire les efforts.
02:10 Il avait une certaine endurance à force de jouer les matchs parce qu'il était titulaire évidemment.
02:14 Mais notamment dans les catégories plus hautes, à la 60ème, il était cuit.
02:18 Manque d'endurance, fragilité musculaire,
02:21 c'est la cune physique le suive et freine sa progression à Rennes.
02:24 40 matchs manqués en 2 ans, à l'été 2022, c'est le déclic.
02:29 Le Diable Rouge fait appel à Marc Raquel, ancien champion du monde du 400 mètres.
02:33 Objectif, travailler sa technique de course, apprendre le relâchement,
02:37 se bâtir un corps capable de mieux résister à la puissance qu'il développe.
02:41 Pari réussi, ascension express.
02:44 Le Belge rejoint le club qui a tout gagné en 2023
02:46 et devient le nouveau rouage fondamental du système Guardiola.
02:50 - On savait que l'on était un contre l'autre.
02:53 Mais surtout, il est très intelligent quand il doit prendre une décision sans dribbler.
02:57 Parfois, il attrape un ou deux joueurs.
03:01 Et sa décision de jouer un extra pas est vraiment bonne.
03:06 Dès sa première saison, le dragster d'Ocu s'impose comme le meilleur dribbler de Première Ligue.
03:11 - En Manchester City, pourquoi il brille ?
03:14 C'est parce que le collectif est huilé et il a un job à faire.
03:20 C'est ce qui fait de mieux.
03:21 C'est d'aller provoquer en permanence et de créer le décalage.
03:25 Un rendement encore perfectible, mais le Belge a déjà son geste signature pour l'amour du dribble.
03:31 ♪ ♪ ♪