• l’année dernière
La directrice du collectif Némésis, Alice Cordier, a évoqué les émeutiers et le fait de sanctionner leurs parents : «On nous a dit : ‘’C’était des Mathéo et des Thomas’’. Non, c’était souvent des jeunes gens qui viennent de quartiers où le trafic de drogue prospère».

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Transcription
00:00 Je pense qu'il faut être assez transparent et reconnaître ce qu'on nous a dit, oui c'était des Matteo et des Thomas,
00:05 non, c'est très souvent des jeunes gens qui sont liés en effet, qui viennent de quartiers où le trafic de drogue prospère.
00:10 On l'a vu au moment où les grands frères ont expliqué qu'il fallait arrêter, ça s'est arrêté aussi,
00:16 il y a eu aussi, il y a une réalité là-dessus qu'il fallait reprendre le trafic tranquillement.
00:22 Donc je pense qu'il faut en parler de façon assez décontractée et trouver des solutions plutôt qu'essayer de chercher
00:27 à ne pas froisser certaines personnalités parce qu'en fait, les véritables victimes c'est les populations qui habitent
00:35 au contact de ces jeunes gens, de ces jeunes gens qui ont été privés de rentrée scolaire dans certains,
00:40 on a dû trouver des solutions pour l'école, pour le gymnase, le centre social, qui a été brûlé.
00:46 Et qui voient tout ça brûlé, je me souviens de scènes pendant les émeutes où on voyait des écoles en effet flambées
00:50 et des mères de famille qui venaient protéger l'école.
00:53 Des images fortes.
00:54 Des images très fortes. Donc il faut vraiment penser aux populations qui habitent dans ces quartiers-là,
00:58 qui ne demandent qu'une chose, c'est qu'on pointe du doigt les responsables et qu'on trouve de véritables solutions.
01:03 Il y a des solutions en effet au niveau de l'éducation, au niveau de la répression, parce qu'il faut que les deux marchent ensemble.
01:08 Et je pense qu'il faut le dire sans avoir peur de froisser parce que là encore il y a des victimes, il ne faut surtout pas les oublier.
01:16 Et juste pour terminer sur ce que vous disiez, en effet, il y a aujourd'hui 240 000 personnes, c'est le nombre de policiers en France à peu près,
01:22 240 000 personnes qui vivent directement ou indirectement du trafic de drogue.
01:26 Le jour où vous supprimez cela, vous êtes face à des familles terrorisées, qui sont hétérorisées par leurs enfants,
01:31 mais aussi terrorisées à l'idée de ne pas pouvoir payer le loyer à la fin du mois.
01:34 Donc ils sont pieds et mains liés au sein de cette situation. Il faut prendre ça avec beaucoup de sérieux et trouver des solutions.
01:40 [Musique]
01:44 [SILENCE]

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