Burkina Faso : Ablassé Ouédraogo, ancien ministre des Affaires étrangères, "porté disparu"

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Transcription
00:00 En Burkina Faso, un parti politique s'indigne depuis dimanche.
00:04 Le Faso Autrement a réagi à l'interpellation le 24 décembre d'Ablasé Ouedraogo.
00:11 L'ancien ministre des Affaires étrangères s'était montré très critique
00:14 vis-à-vis des autorités de transition qui gouvernent le pays.
00:16 Son parti réclame sa libération immédiate.
00:20 On écoute les précisions de notre correspondant régional depuis Abidjan.
00:23 François Hume Ferkataji.
00:25 Le parti Le Faso Autrement, dont Ablasé Ouedraogo est président,
00:29 donne des précisions sur la disparition de son leader.
00:32 Il indique que des individus disant appartenir à la police nationale
00:36 ont enlevé dimanche l'ancien ministre des Affaires étrangères.
00:38 Depuis, le parti assure n'avoir aucune nouvelle de son président,
00:42 ne pas avoir pu lui parler et de ne pas savoir où il se trouve.
00:45 L'ONG Amnesty International, que nous avons contacté,
00:47 utilise aussi ce terme d'enlèvement
00:49 puisque aucun motif d'arrestation n'a été donné par le régime de transition.
00:54 Aucun ordre de réquisition non plus n'a été publié.
00:57 Le nom d'Ablasé Ouedraogo, qui est âgé de 70 ans,
01:00 figurait sur une liste de 12 personnalités sujettes à des réquisitions.
01:03 En effet, depuis le mois d'avril dernier,
01:05 les autorités militaires peuvent désormais réquisitionner des civils
01:08 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, contre les groupes terroristes.
01:12 Mais les mouvements de défense des droits humains estiment que cette mesure
01:14 permet surtout de faire taire les voix dissidentes,
01:17 d'éradiquer toute contestation du régime.
01:19 Le champ des libertés individuelles s'est considérablement rétréci au Burkina.
01:24 Et l'enlèvement d'Ablasé Ouedraogo n'est pas l'unique incident du genre.
01:27 Un homme d'affaires ainsi qu'un défenseur des droits humains, Daouda Diallo,
01:31 ont également subi le même type d'arrestation, sans motif officiel.
01:35 Ousmane Diallo, chercheur à Amnesty International,
01:38 dénonce l'autoritarisme grandissant du régime
01:41 et un climat d'intimidation où toutes les voix indépendantes
01:44 sont traquées, menacées ou envoyées au front.

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