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L'expert en politique publique, Michaël Sadoun, sur le conflit au Proche-Orient : «Parfois, on demande un peu l'impossible à Israël. On leur demande de savoir éliminer le Hamas, tout en ne touchant absolument pas à des populations civiles dont ils sont l'émanation»

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Transcription
00:00 Déjà, ça réveille le déchirement de l'opinion israélienne
00:02 entre la nécessité de libérer des otages qui sont dans des conditions terribles
00:05 et la nécessité de détruire le Hamas, qui est une nécessité vitale pour Israël.
00:09 On le voit encore à la lumière de la polémique qui s'est réveillée,
00:13 par exemple avec l'Iran, qui rappelle que l'Iran est un ennemi mortel pour Israël,
00:17 qui a revendiqué le 7 octobre, même si ça a été démenti par la suite par le Hamas.
00:21 Ensuite, on voit dans ce témoignage, comme l'a dit Emmanuel Macron,
00:27 au début d'ailleurs des événements au Proche-Orient,
00:30 qu'il y a une intrication entre la population à Gaza et le Hamas.
00:35 On a parfois tendance à faire une séparation qui est un peu artificielle
00:38 entre la population de Gaza et le Hamas.
00:41 Je ne les confonds pas, évidemment, dans leur action, dans leur activité,
00:44 mais évidemment que le Hamas est une émanation politique de la population à Gaza.
00:50 Évidemment qu'il y a une intrication entre des réseaux financiers,
00:54 opérationnels, énergétiques de la population et ceux du Hamas.
00:58 Donc c'est très difficile pour Israël de faire la distinction dans son action.
01:03 Je sais qu'Olivier Dardigolle ne manquera pas de rebondir sur ce que j'ai dit,
01:06 mais parfois on demande un petit peu l'impossible à Israël.
01:09 C'est-à-dire on leur demande de savoir éliminer le Hamas,
01:12 tout en ne touchant absolument pas à des populations civiles
01:15 dont ils sont l'émanation et auxquelles ils sont liés en permanence.
01:18 [Musique]
01:22 [SILENCE]

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