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Une dizaine d'étrangers en situation irrégulière exerçant le métier de livreur de repas a été arrêtée par la police à Grenoble et dans d'autres villes iséroises le 27 décembre. Éric Piolle et d'autres élus de gauche ont dénoncé cette opération, évoquant plus largement la loi immigration.

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Transcription
00:00 On en revient à cette passe d'armes entre Gérald Darmanin et le maire de Grenoble
00:05 après l'interpellation d'une dizaine de livreurs de repas, des livreurs étrangers.
00:10 Ils étaient en situation irrégulière.
00:12 "Quelle indignité de s'en prendre à ceux qui travaillent dans le froid pour nous servir",
00:15 lance Éric Piolle au ministre de l'Intérieur, qui lui répond.
00:18 Monsieur le procureur de la République de Grenoble lui-même a communiqué
00:21 pour dire que c'était à la demande de la justice que ces contrôles de policiers ont été faits.
00:25 Et c'est une très bonne chose.
00:27 Il y a une loi de l'ordre dans ce pays, avant même que la nouvelle loi soit promulguée
00:31 par le président de la République après le travail que fera le Conseil constitutionnel.
00:34 Il y a une loi actuelle.
00:35 On n'a pas le droit de travailler irrégulièrement sur le territoire national.
00:38 Et on ne peut pas laisser les employeurs utiliser irrégulièrement des personnes en les exploitant.
00:43 Donc j'invite monsieur le maire de Grenoble à aimer les policiers et à soutenir la loi de la République.
00:47 C'est ce que je faisais quand j'étais maire.
00:48 On rejoue un petit peu la loi immigration. Anne-Sara Dubon va en parler avec vous.
00:52 En tous les cas, un élément particulier, c'est celui des métiers en tension.
00:55 Absolument, parce que souvenez-vous, il y a encore quelques jours,
00:58 le débat a fait rage, notamment entre la droite et le gouvernement sur le projet de loi immigration
01:03 qui contenait notamment un article qui était celui des métiers en tension,
01:07 les régularisations pour les personnes travaillant dans les métiers en tension.
01:11 Et ce sujet n'a pas vraiment été tranché.
01:14 Par contre, du point de vue du droit, ce qui s'est passé à Grenoble,
01:17 il n'y a pas grand-chose à dire.
01:19 Le droit a été respecté, ces personnes étaient en situation d'irrégularité.
01:22 Elles ont été arrêtées et pour certaines, on leur a délivré une obligation de quitter le territoire français.
01:27 Mais du point de vue politique, effectivement, on rentre dans ce qui était un point d'achoppement,
01:34 encore une fois, entre la droite et le gouvernement.
01:36 Et en réalité, effectivement, ça n'a pas vraiment été tranché.
01:38 C'est-à-dire que la loi qui a été votée, qui n'est toujours pas promulguée à l'heure actuelle,
01:43 qu'il le sera si le Conseil constitutionnel la valide,
01:45 permet aux personnes qui travaillent depuis un certain temps en France de demander une régularisation.
01:50 Mais depuis combien de temps doivent-elles travailler en France pour pouvoir demander cette régularisation ?
01:55 Avec quelles pièces justificatives ?
01:57 Rien n'a été vraiment tranché.
01:59 Il y a même un point encore plus compliqué, c'est que les métiers en tension,
02:03 la fameuse liste des métiers en tension, n'a pas été remise au goût du jour,
02:08 réactualisée depuis un certain nombre d'années,
02:10 et elle ne contient toujours pas la restauration.
02:12 Et ce que dit le maire de Grenoble est une réalité, c'est vrai,
02:16 c'est que ces personnes font aussi des métiers que les Français ne veulent pas faire.
02:21 Et donc c'est la difficulté de cette loi immigration.
02:23 Gérald Darmanin pensait que, peut-être sans doute parce que la loi avait été votée la gauche,
02:27 qui était très anti-loi immigration, allait le lâcher sur ce sujet.
02:31 C'en est une nouvelle illustration en effet.
02:33 Et tant qu'il y aura un flou sur ce point particulier de la loi immigration,
02:37 c'est-à-dire sur les métiers en tension,
02:39 le débat continuera de faire rage entre le gouvernement et les oppositions.

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