Si les rendements de l’assurance-vie ont pu décevoir sur les dernières, il se pourrait bien que 2023 fasse basculer la balance…! Avec 1 900 milliards d’euros détenus dans les contrats d’assurance-vie en France, les taux n’étaient pourtant pas bien élevés en 2021 et 2022 avec respectivement 1,10, et 1,92 %. Pour 2023, ils pourraient atteindre les 2,5 %. Benoist Lombard, Président de Maison Laplace, fait l’état des lieux de ce placement en fin d’année.
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00:04 Et nous enchaînons à présent avec enjeu patrimoine. L'année 2023 vient tout juste de se terminer et nous allons tenter de dresser un premier bilan en matière d'assurance-vie.
00:12 Alors nous n'avons pas encore de chiffre officiel mais pour autant nous pouvons quand même nous poser la question de la stratégie que l'on peut avoir vis-à-vis de cet investissement
00:21 ou en tout cas de ce véhicule d'investissement. Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Benoît Lombard. Bonjour Benoît Lombard.
00:28 Bonjour Nicolas.
00:28 Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine. Vous êtes président de Maisons-la-Place. Alors beaucoup de questions sur l'assurance-vie, le niveau de collecte,
00:34 les bonus peut-être qui seront ou qui ont déjà été réalisés pour bonifier un petit peu les rendements de fin d'année. Mais peut-être avant d'aller sur des questions très investisseurs,
00:45 un mot sur l'assurance-vie au sens large et le cadre que cela offre lorsque l'on veut gérer son patrimoine ou préparer sa succession par exemple.
00:52 Mais c'est important de le rappeler parce que l'assurance-vie c'est un véhicule original de placement où vous confiez vos capitaux à l'assureur à charge pour lui de le fructifier selon
01:02 deux grandes orientations de gestion. Soit un fonds de l'euro, on va en reparler, soit des unités de compte qui sont elles-mêmes représentatives d'instruments financiers que sont
01:11 des CPI, des CICA, des OPC, du profit equity aussi aujourd'hui. Donc tout un tas d'instruments différents, des EMTM également. Donc tout ça pour rappeler le point fondamental,
01:20 c'est une créance que l'on détient contre un assureur. Je confie mon argent à un assureur à charge pour lui de le faire fructifier selon les orientations de gestion qu'on a définies.
01:30 Mais c'est bien une créance. C'est-à-dire que je me délaisse de capitaux entre les mains de l'assureur et s'il fait défaut, moi je ne perdrai mon argent sauf la garantie bien évidemment
01:38 qui est à mon sens un peu illusoire.
01:41 Est-ce qu'on peut parler d'un cadre protecteur ? On lit souvent dans la presse "cadre protecteur de l'assurance-vie". C'est pourquoi ? C'est d'un point de vue fiscal, d'un point de vue protection du patrimoine ?
01:49 C'est un point de vue qui est important. Donc c'est que l'assurance-vie est dérogatoire du droit commun, dérogatoire du droit commun en matière d'impôt sur le revenu.
01:56 A la fois parce que la fiscalité même s'il y a la flat tax, mais au bout de 8 ans il y a une petite carotte fiscale aujourd'hui, quel que soit le montant qu'on y affecte.
02:03 Dérogatoire en matière de transmission successorale, puisqu'on est en dehors du cadre de dévolution successorale légale. Il est hors la succession.
02:12 L'article 13 du code des assurances nous le précise bien. Dérogatoire aussi parce que les capitaux qui sont placés au sein de l'assurance-vie sont insaisissables en tant que tel.
02:22 Donc on voit qu'il y a un mécanisme original qui est, et je répète une nouvelle fois, dérogatoire du droit commun.
02:27 Quand vous dites que c'est une créance, ça veut dire qu'on ne peut pas perdre son argent quand on est dans une assurance-vie, quand on l'a placé dans une assurance-vie ?
02:32 Parce que de toute façon la compagnie d'assurance nous devra cet argent ou au moins le capital ?
02:35 Sauf si la compagnie d'assurance elle-même fait défaut. Donc dans quel cas, il y a une protection qui est offerte par l'ensemble des assureurs.
02:42 Donc il y a un fonds de garantie, mais ce fonds de garantie, l'assurance-vie, 1900 milliards d'encours, c'est énorme.
02:49 Mais dans 1900 milliards d'euros, il est évident que le fonds de garantie ne représente pas du tout ce montant-là.
02:54 Il ne représente peut-être même pas, je crois, 3-4 milliards d'euros. Donc ça fonctionne s'il y a une compagnie qui fait défaut.
03:00 Mais s'il y a un ensemble de compagnies qui fait défaut, il est évident que là nous sommes en risque systémique d'un éclatement.
03:05 Mais on n'est pas à ces niveaux-là. Donc puisqu'aujourd'hui les ratios de solvabilité qui sont notés, qui nous permettent de noter, de définir,
03:11 parce qu'à l'assurance-vie, on rappelle que Solvency 2 a augmenté le ratio de fonds propres nécessaires pour les assureurs.
03:17 Aujourd'hui, on est à 233% de ratio de solvabilité, c'est-à-dire qu'on a un peu plus de deux fois le capital nécessaire pour qu'on fasse aux engagements de l'assureur.
03:27 Donc il n'y a pas de risque zéro, mais c'est plutôt rassurant quand même sur la situation à l'heure actuelle.
03:31 Ce n'est pas le sujet du jour. Le sujet, c'est un petit peu de tenter de comprendre un petit peu ce qui se joue sur cette année 2023 en matière d'assurance-vie.
03:38 On a pu lire qu'il y avait des risques de décollecte. D'autres disent que non, ça continue à collecter. Qu'est-ce que vous constatez vous au quotidien ?
03:46 On n'a pas encore les chiffres définitifs. Je les ai pris chez France Assureur. Et chez France Assureur, on a une collecte positive, donc 127 milliards fin octobre.
03:55 Donc c'est le dernier chiffre qu'on a. 127 milliards de collecte et puis 125 milliards de prestations puisque c'est un véhicule qui a aujourd'hui déjà une dizaine d'années, une quarantaine d'années même.
04:05 Donc quant je dis des dizaines d'années. Et donc il y a des rachats. Il y a deux raisons pour lesquelles les capitaux partent de l'assurance-vie.
04:11 Rachat en cas de vie, vous décidez de retirer une partie de l'épargne car vous en avez besoin par ailleurs ou rachat en cas de décès, donc le bénéfice de l'assurance est octroyé au bénéficiaire que vous avez désigné.
04:22 Et donc il y a 125 milliards de sorties, 127 milliards de rentrées. Donc on voit qu'on a une petite collecte positive de l'ordre de 3 milliards.
04:28 Mais cette collecte, elle est inférieure à ce qu'on avait pu connaître. J'ai regardé en chiffre de 2022. On avait une collecte nette de 8,4 milliards.
04:35 Mais en 2021, on avait 18 milliards de collecte positive. Alors évidemment, il y a aussi le PER qui est arrivé.
04:41 Bien sûr, qui est concurrence quelque part.
04:43 Et qui fonctionne bien. Donc là, c'est hors véhicule du plan d'épargne-retraite qui sont émis par les assureurs. Et on sait qu'il y a un peu plus de 5 millions de nos concitoyens qui ont des PER,
04:52 formidables instruments pour compléter le besoin que l'on aura lorsqu'on partira à la retraite. Mais donc une collecte nette qui est positive.
05:01 Une collecte nette positive. Pour autant, les fonds en euros. Alors si on parle des fonds en euros, parce qu'il y a deux stratégies effectivement.
05:08 Il y a tout ce qu'on va mettre sur un fonds en euros avec l'idée que c'est du sans risque ou presque. Mais qu'on perdrait une partie de la rentabilité.
05:15 Je dis ça exprès parce que c'était l'idée qu'on a eue pendant des années. Et ensuite, l'unité de compte où on allait chercher de la performance.
05:21 Aujourd'hui, on voit des fonds en euros qui voient des taux bonifiés. Alors ça relève peut-être plus de la stratégie commerciale que d'un...
05:27 Non, mais c'est dans la réalité aussi. Donc il faut quand même comprendre que le fonds en euros, c'est un peu plus de 500 milliards dans les 1900 milliards qui en Assurance V.
05:33 Donc c'est quand même une dominant importante. Même si la part d'unité de compte augmente d'année en année et dilue relativement la part de fonds en euros.
05:41 Ça représente quand même des montants importants puisque c'est un peu plus de 1400 milliards sur les fonds en euros.
05:45 Et c'est quoi un fonds en euros ? Un fonds en euros, c'est un paquebot. C'est un paquebot qui est géré par l'assureur et qui prend des engagements de long terme.
05:50 L'Assurance V, c'est sur du long terme. Et donc l'assureur qui détient dans l'actif garantie.
05:56 Donc par la compagnie. Et je rappelle qu'on garantit le capital, on ne garantit pas niveau de performance. Donc l'actif qui est garanti détient à peu près 80% d'obligations,
06:07 dont un peu moins de la moitié, 45% en obligations corporettes et 55% en obligations souveraines.
06:13 Or, il s'avère que l'année dernière, en 2022, enfin on est en 2024, depuis une année. Donc en 2022, on a eu le plus fort krach obligataire depuis 1874.
06:24 Alors pourquoi ça peut y avoir eu d'incidence dans le fonds garantie ? Parce que l'assureur n'est pas en "Mark to Market", il en marque tout modèle.
06:32 Il n'a pas besoin de constater dans ses livres la dépréciation à l'instant T de l'obligation sous-jacente qui est inscrite dans cet actif garantie.
06:40 C'est la raison pour laquelle il n'a pas de contre-performance sur le marché obligataire puisque si jamais en 2022 on avait un -14, -15 sur le marché obligataire,
06:48 eh bien on devrait avec 80% d'obligations avoir un -10, un -11.
06:51 Parce qu'il a acheté des obligations avant 2022 qui auraient pu voir leur valorisation baisser mais comme effectivement elles ne sont pas arrivées à échéance,
06:58 il n'a pas besoin de le constater dans ses livres.
07:00 Il n'a pas besoin de constater la dépréciation à la valeur. Quand vous achetez, rappelez-vous, en 2013-2022, on a mis 9 ans pour passer de 3% à 0.
07:05 Bien sûr.
07:06 Et puis en 2022, depuis avril 2022, et si on ne raisonne que sur la période 2022, on a mis 9 mois pour passer de 0 à 3%.
07:13 Bien sûr.
07:13 Et on voit une asymétrie parfaite entre la baisse des taux lentes et la forte progression du marché obligataire qui a amené le krach que nous avons connu.
07:22 L'assureur, lui, s'il devait vendre son obligation, il se verrait dans l'obligation de constater la perte.
07:30 Bien sûr.
07:31 Mais si jamais il ne l'a pas fait, c'est parce qu'il est un modèle qui permet de constater, de calculer sans prendre en considération la dépréciation de la valeur à l'instant T.
07:40 C'est-à-dire qu'on est en valeur historique et pas en valeur de marché.
07:43 Ça, c'est le premier point.
07:45 Le deuxième point, c'est qu'il y a des matelas protecteurs.
07:46 Il y a des participations pour bénéfices.
07:48 Et je rappelle que les participations pour bénéfices, c'est une réserve qui est mise, ça représente à peu près 5% aujourd'hui du gisement de 1 900 milliards.
07:55 5% ! Enfin, 1 400 milliards parce qu'on est sur le fonds en euros.
07:57 Bien sûr.
07:58 5% qui sont constitués de participations pour bénéfices.
08:03 Ces participations pour bénéfices, on a 8 ans pour l'assureur, 8 ans pour la distribuer.
08:07 Il y a des réserves de capitalisation aussi, qui sont un peu moins de 2%.
08:09 Et puis, il y a des plus-values.
08:11 Des plus-values latentes.
08:12 Des plus-values latentes sur le marché obligataire.
08:13 On parlait de 80%.
08:15 Puisqu'ils sont quand même, les assureurs, depuis le temps qu'ils détiennent ces obligations, légèrement en gain.
08:20 Et heureusement.
08:21 Et puis, il y a des plus-values latentes sur l'immobilier, des plus-values latentes sur les actifs pro-éthique et actifs.
08:26 Et c'est ce qui vient alimenter les bonus qu'on peut voir aujourd'hui proposés par certains assureurs.
08:29 Non, ça ne vient pas de là ?
08:30 Non.
08:31 Qu'est-ce qui fait que les assureurs aujourd'hui, ils ont envie de collecter ?
08:34 Ils ont envie de collecter parce qu'ils ont envie d'acheter des obligations au prix de marché aujourd'hui.
08:37 Parce que les rendements sont plus élevés.
08:40 L'OAT, 10 ans, il se ferait en 10 ans, il est à 3,30.
08:42 Le marché même monétaire, aujourd'hui, il est à des niveaux qui sont forts.
08:46 Rappelons-nous, on est à 4% de taux directeur sur la BCE.
08:48 Ça veut donc dire qu'on a du 3,5, 3,70 sur le marché monétaire, sur une bonne 6 caves monétaire.
08:55 Et donc, l'assureur veut capter des lapins, capter des liquidités pour pouvoir acheter ces obligations.
09:01 Et l'on sait qu'on va avoir des baisses de taux qui devraient arriver.
09:05 On anticipe, lorsqu'on est marché, cette baisse de taux des taux directeurs de la BCE de la Fed,
09:09 à horizon 2024, 2025, plutôt 2026 même.
09:12 Pour bien comprendre ceux qui nous écoutent là, on est sur un niveau de taux, effectivement, entre 3 et 4%.
09:17 Si jamais des assureurs, aujourd'hui, achètent des obligations souveraines,
09:21 qui venaient, que les taux venaient à rebaisser demain, la valorisation de ces obligations augmenterait mécaniquement.
09:27 Et donc, du coup, les assureurs ont tout intérêt à les acheter aujourd'hui.
09:30 Ils ont intérêt à cristalliser, mais comme les particuliers.
09:32 Les obligations souveraines et les obligations corporettes.
09:34 Si on anticipe une baisse des taux, c'est-à-dire que les taux directeurs vont passer de 4 à peut-être 2,5 dans 18 mois.
09:41 C'est un consensus.
09:43 Donc, cristalliser aujourd'hui, sur une période qui est longue, 3 ans, 4 ans, 5 ans, des taux à 4,
09:48 permet d'anticiper la baisse du taux directeur.
09:52 Et donc, c'est très simple, le particulier doit se poser la question suivante.
09:55 Je préfère avoir du 3% ou du 2% ?
09:57 Je préfère avoir du 3%.
09:59 C'est la raison pour laquelle, quand...
10:01 - Un risque équivalent ? - Un risque équivalent, puisque bien sûr, il y a le risque d'émetteur.
10:04 Et puis, il y a la durée aussi. Donc, la durée pour laquelle l'obligation a été mise.
10:08 Si je préfère avoir du 3%, donc plutôt que du 2%, qui va acheter mon obligat 2% ?
10:12 Bah, mécaniquement, la valeur faciale de l'obligation va descendre.
10:15 - Bien sûr. - Quand il y a une hausse des taux,
10:17 donc, il y a une baisse de la valeur des actifs obligataires qui ont été émis avant la hausse des taux.
10:22 - Et quand il y a une baisse des taux, il y a une hausse de la valeur de l'obligation qui a été achetée. - Exactement.
10:27 Raison pour laquelle les assureurs, aujourd'hui, veulent se constituer, à bon compte,
10:30 des paniers obligataires qui vont permettre de redorer un peu leur blason et reconstituer des réserves.
10:34 - Donc, les taux bonifiés, c'est un moyen de se créer des liquidités, de collecter des liquidités
10:38 pour aller acheter, effectivement, ces obligations qui vont offrir le rendement de demain, par exemple.
10:42 - Exactement. Et de permettre à l'actif garantie d'avoir une rentabilité qui soit un peu supérieure à celle qu'on a aujourd'hui.
10:50 Mais je crois que sur le marché obligataire, après nos analyses, on a un peu plus, sur les obligations,
10:55 on a un peu plus de 3% de rentabilité encore. - Mais alors, pour que tous ceux qui nous écoutent comprennent bien,
11:00 on n'a pas de boule de cristal, Benoît Lombard, mais on a vu des fonds euros qui rémunéraient très peu.
11:04 On était sur du 0, 0,5, 1%. Si, aujourd'hui, on achète des obligations dans un contexte de taux élevés
11:13 et que, demain, les taux baissent, est-ce qu'on va revenir sur des fonds euros qui ne rémunèrent plus
11:18 ou est-ce qu'il faut se dire que, sur les 10 prochaines années, si les assureurs collectent suffisamment aujourd'hui,
11:22 on aura des fonds euros qui rémunèrera ? - Mais tout dépend des taux futurs.
11:25 - D'accord. - Ce qui est certain, c'est qu'on a connu une hante érosion de la performance des fonds euros,
11:29 à tel point que ça ne couvre pas de l'inflation. On a vu, en 2022, une forte baisse de rentabilité des fonds euros
11:38 versus l'inflation, même si, jamais, il y a eu une hausse de la rentabilité, puisqu'on était en dessous de 2,1, 92 de mémoire,
11:44 tandis qu'on était bien en deçà en 2021. En 2023, on va voir ce qu'il va se passer.
11:48 Qu'est-ce qu'on va faire, les assureurs ? Les assureurs, ils vont puiser dans leurs réserves. Les réserves globales.
11:53 Participation pour excédent, participation pour bénéfice, plus-value d'attente, réserve de capitalisation,
11:57 c'était à peu près 14% fin 2021. Fin 2022, on était à un peu plus de 11.
12:02 - Bien sûr, oui. - Donc, une baisse de 22% du stock des réserves.
12:06 Qu'est-ce qui va se passer en 2023 ? On attend le résultat des assureurs pour essayer de juguler la baisse relative de leur portefeuille.
12:14 Ils vont puiser dans leurs réserves pour avoir un taux de fonds euros compétitif. Mais ils ne pourront pas le faire encore pendant 4-5 ans
12:19 parce qu'il n'y aura plus de réserve après. Donc, ils ont besoin de reconstituer, aujourd'hui, un gisant de réserve,
12:24 raison pour laquelle ils offrent un bonus. - Rapidement, sur les unités de compte, est-ce qu'il y a des stratégies particulières,
12:28 aujourd'hui, sur l'assurance-vie, où ça dépend vraiment de son profil de risque ou son profil d'investisseur ?
12:32 - Pour moi, mieux qu'un fonds en euros, constituez un panier d'obligation corporelle. Vous allez avoir la rentabilité que vous ne voulez pas vous donner
12:38 de fonds euros pour le même niveau de risque, voire même un risque inférieur. - D'accord.
12:42 - Là, ce n'est pas garanti par l'assureur, mais c'est bel et bien le gérant de l'unité de compte qui doit essayer d'être un peu plus malin
12:48 que l'assureur dans le cadre de son fonds euro, qui est, sur un horizon long terme. Constituez-vous un panier d'obligation corporelle,
12:53 vous allez avoir une rentabilité sur des "investment grade" autour de 4,5/5, sur du "high yield", 6,5/7.
13:00 - C'est plus risqué, le "high yield", oui. - Un peu plus risqué, 6,5/7, sur un panier diversifié. Et là, on va avoir une rentabilité qui n'a rien à voir avec celle du fonds en euros.
13:05 On peut aussi regarder les immobiliers, puisqu'il y a une forte baisse. Et là, les ECP n'ont pas descendu, n'ont pas eu la dégringolade la plus élevée,
13:15 en tout cas pas celle qui est en phase avec le marché. Les ECP sont très bien comportés. On va regarder aussi bien sûr le marché d'action sur du long terme.
13:21 Et puis le "private equity", toujours qu'on peut loger au sein du véhicule assurantiel, qui s'y prête bien, puisque c'est un investissement par hypothèse et par définition sur du long terme.
13:29 - Là, pour le coup, oui, c'est ça, c'est ce que j'allais dire. On est quand même sur du long terme, sur des investissements de long terme. Il faut l'avoir en tête,
13:33 même si, effectivement, on peut faire des retraites sur son assurance vie. Si on va vers du "private equity" ou autre, il faut garder sur le long terme ce type d'investissement.
13:39 - Mais on peut, sur des contrats d'assurance vie moderne, choisir, sélectionner le fonds qu'on va désinvestir dès l'instant où on a besoin de liquidité.
13:44 Si on a besoin de 100%, il est évident que c'est ce qu'ils ne s'en supposent pas. Si on a besoin de 10%, mettez vos 10% sur du fonds en euros ou une cigarette monétaire.
13:50 Une cigarette monétaire, ce n'est pas idiot. Une cigarette monétaire, ça donne une rentabilité qui est supérieure à celle qu'on devrait avoir sur la moyenne des fonds garantis au titre de 2023.
13:58 Une cigarette monétaire, ça va faire un bon rendement aujourd'hui. Ce n'est peut-être pas idiot, mais on ne cristallise pas le tour, là.
14:02 - Merci beaucoup, Benoît Lombard, de nous avoir accompagné dans ce Marte Patrimoine. Je rappelle que vous êtes président de Maison Laplace. Merci beaucoup.
14:07 Et quant à nous, on se retrouve dans l'œil du CGP.