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Bruno Le Maire annonce 10 milliards d'économies supplémentaires pour faire face à une croissance moins forte que prévue. Le gouvernement espérait 1,4% et ce sera sans doute 1% au mieux. Il faut donc faire des économies supplémentaires pour tenir le budget et rassurer les agences de notation qui nous surveillent.
Est-ce que c'est beaucoup ? Est-ce que c'est atteignable ? Et est-ce que ça va avoir des conséquences sur nous, les contribuables ?
Regardez L'éco & You du 19 février 2024 avec Martial You.

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00:02 L'EcoAnew donc Martial, Bruno Le Maire annonce 10 milliards d'économies supplémentaires pour faire face à une croissance moins forte que prévu.
00:10 Alors est-ce que c'est beaucoup ? Est-ce que c'est atteignable ? Est-ce que ça va avoir des conséquences sur nous les contribuables ?
00:17 D'abord est-ce que l'effort est important ?
00:19 - Oui c'est vraiment une cure, il faut se rendre compte qu'une telle révision des prévisions de croissance c'est rarissime.
00:25 Il faut remonter à 2012, gouvernement Fillon pour voir un tel changement de cap. Fin janvier 2012 donc,
00:31 le Premier ministre avait reconnu à l'époque que la croissance ne serait pas de 1% mais de 0,5%.
00:36 D'habitude, allez on corrige à 0,1, 0,2%.
00:39 Il faut savoir que 0,1 point de PIB c'est à peu près 2,5 milliards.
00:44 Donc le compte est bon, quand on passe de 1,4 à 1% de croissance, bah on doit trouver 2,5 fois 4, 10 milliards d'euros sinon on creuse le déficit.
00:54 - Alors où va-t-on chercher les économies ?
00:56 - Alors vous avez 5 milliards en faisant des économies de fonctionnement comme on dit.
00:59 Ça, ça veut dire pour l'État réduire la facture d'électricité, vendre certains biens immobiles et repousser des achats de matériel,
01:06 ça va des trombones aux véhicules. Bref, couper dans certaines dépenses qui avaient été programmées.
01:11 - Tous les ministères soumis à contrition ?
01:13 - Oui, même des ministères prioritaires comme on dit, qui avaient une loi de programmation des dépenses sur plusieurs années
01:18 comme la défense, la sécurité, l'enseignement.
01:20 Tout le monde ne fera pas 10% d'économies sur son budget mais tout le monde participera à l'effort.
01:25 Il faut tenir compte, donner au compte précisément et rassurer les agences de notation qui nous surveillent.
01:29 - Alors quelles économies par exemple ?
01:31 - Alors il y a 5 milliards à trouver en plus.
01:34 Vous avez l'audiovisuel public par exemple qui va devoir faire des efforts,
01:37 moins d'achats ou des programmes moins coûteux pour France Télévisions ou Radio France.
01:41 Économie aussi pour le CNES, le Centre d'études spatiales, tout ça, ça va faire 1 milliard à la fin, c'est ce qu'on appelle les opérateurs de l'État.
01:47 Ça veut dire également que le dispositif MaPrimeRéneuve qui devait bénéficier d'un budget de 5 milliards n'aura droit qu'à 4 milliards.
01:54 Donc là il faut espérer que la simplification qui est annoncée va permettre de faire des économies.
01:59 L'aide publique au développement qui accorde des crédits à des pays pauvres aura un budget amputé d'un milliard
02:04 mais l'enveloppe restera supérieure à celle de 2020 quand même.
02:07 - Ça veut donc dire que le contribuable ne sera pas sollicité, autant dit pas de hausse d'impôt.
02:11 - Voilà, dans l'immédiat il n'y a pas d'augmentation de taxes, pas d'augmentation d'impôt au programme.
02:15 Les mesures ne touchent pas la santé ni les collectivités locales.
02:18 Mais on peut subir évidemment quelques conséquences de ces économies à l'échelle de l'État
02:22 en constatant par exemple la dégradation de certains services publics
02:25 ou en ayant des programmes d'aménagement urbain, de développement culturel, d'infrastructures de transport
02:30 qui n'ont plus les crédits promis parce qu'il y avait une part de financement de l'État qui a été supprimée.
02:34 - Et 10 milliards, ça va suffire ?
02:36 - Alors si on tient la croissance à 1% sans doute, mais on a fini l'année 2023 avec une croissance proche de zéro au dernier trimestre.
02:43 Pour l'instant, on tient un discours responsable vis-à-vis des agences de notation
02:46 et on passe les économies par décret pour éviter un nouveau budget rectificatif
02:51 et le risque d'un 49-3 qui aurait été un peu risqué avant les européennes.
02:53 - Votre plus, le gouvernement ne va pas toucher à la rupture conventionnelle ?
02:57 - Démenti sans ambiguïté de la ministre du Travail Catherine Vautrin hier au Grand Jury,
03:01 c'est un mécanisme qui a fait ses preuves, dit-elle.
03:03 Une rumeur avait laissé entendre ces derniers jours que le gouvernement pourrait revenir sur le dispositif
03:07 qui permet de négocier un départ avec son entreprise en touchant des anonymités.
03:11 - Votre note 80/20 à OpenAI ?
03:15 - OpenAI, l'entreprise qui a lancé ChatGPT, bien sûr.
03:22 La valeur de l'entreprise est estimée à 80 milliards de dollars.
03:25 ChatGPT a juste un peu plus d'un an d'existence, je vous rappelle.
03:29 Méta avec Facebook, Instagram, Messenger, WhatsApp vaut 135 milliards,
03:33 moins du double au bout de 20 ans d'existence.
03:35 - Merci, merci Alio.
03:36 à bientôt.
03:37 Au revoir.
03:37 [SILENCE]

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