Jordan Bardella sera-t-il un jour président de la République ?

  • il y a 8 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bouriachi, éditorialiste écolo, Madi Seydi, conseillère en communication d’influence, auteure de Française venue d’ailleurs publié chez Stock et William Thay, président du think tank Le Millénaire

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-01-02##

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Transcript
00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:05 Vous réagissez les auditeurs de Sud Radio, ça commence sur le compte XX Twitter.
00:12 Là la petite consultation que nous vous proposons #top50 #personnalitépolitique
00:18 Jordan Bardella sera-t-il un jour président de la République ?
00:21 Ça réagit, on vous dit tout dans un instant.
00:23 Les vraies voix ce soir sont Philippe Bourgiaki, éditorialiste écolo,
00:26 Madi Saidi, conseillère en communication d'influence,
00:30 William Taye, président du Syntank le Millénaire.
00:33 Attention, on y va, c'est le Grand Débat !
00:36 Les vraies voix Sud Radio, le Grand Débat du jour.
00:40 Il n'en reste plus qu'un seul dans le top 50.
00:44 Les Macron, Le Pen, Philippe, Mélenchon sont tous à la traîne.
00:48 Lui siège à la 30ème place du haut de ses 28 ans.
00:53 Jordan Bardella, président du RN, n'a pas de concurrent direct
00:58 issu du monde politique dans le très attendu top 50 des personnalités préférées des Français.
01:03 De quoi déclencher une rafale de supputations.
01:06 Et cette question, objet de notre Grand Débat, donc #top50 #personnalitépolitique.
01:12 Jordan Bardella sera-t-il un jour président de la République ?
01:15 Vous réagissez aux 0826 300 300
01:18 et vous continuez de nous donner votre point de vue sur XX Twitter.
01:23 Déjà un mot, les vraies voix.
01:26 William Taye, sur le fait qu'il soit jeune,
01:30 c'est assez rare qu'on donne qui tu s...
01:33 Alors, évidemment, il y a eu Giscard d'Estaing, il y a eu Macron,
01:37 mais à 28 ans, quelqu'un qu'on peut imaginer président de la République, c'est très rare.
01:42 - Euh... à 28 ans, oui, c'est quand même assez rare.
01:45 - C'est rare, c'est rare, parce que normalement, même en dessous de 30 ans,
01:48 c'est quand même assez rare qu'on soit ministre,
01:50 même si je crois qu'il y a eu Baroin et Gabriel Attal, je crois qui ont été...
01:53 - C'est lui, là. - Il sera moins de 30 ans.
01:54 Non, sur la question... - Oui, Baroin a bien voulu accepter quelque chose.
01:57 - Oui, c'est ça. - Il dit toujours non, mais là, il l'avait accepté, oui.
02:01 - Le point que vous posez, moi, que je trouve intéressant, c'est...
02:04 Il y a deux questions que vous posez.
02:05 C'est, un, est-ce que Bardella a une chance d'être un jour président de la République ?
02:08 Avec les changements du ARN, il faut pas l'exclure, c'est possible.
02:11 L'autre point qui est interroge, c'est que vous faites un lien
02:14 entre le classement des personnalités préférées des Français
02:16 et le fait qu'il soit président de la République.
02:18 Et là, malheureusement, il y a quand même une dissonance,
02:20 c'est-à-dire que dans tous les classements qu'on a eus,
02:22 c'est rarement la personnalité préférée des Français qui gagne l'élection présidentielle.
02:25 On se rappelle de Juppé, on se rappelle de différentes personnalités préférées
02:28 qui n'ont jamais... ou Balladur, ou Jacqueline,
02:30 qui n'ont jamais été présidentes de la République.
02:32 - Ou François Baroin, mais il veut vraiment toujours pas avoir...
02:35 Bon, salut, le maire de Troyes. Il est toujours maire de Troyes.
02:38 - Toujours maire de Troyes.
02:39 - Bon, et tenez-vous bien quand même, les vrais voix,
02:41 la consultation des auditeurs de Sud Radio sur le compte X,
02:45 c'est historique, on est à 50-50.
02:49 Bardella sera-t-il un jour président de la République ?
02:52 C'est 50-50 pile.
02:54 Vous continuez, vous essayez de faire pencher la balance.
02:57 Philippe Bourgiaki, sur cet aspect jeune,
03:00 c'est encore un peu tôt pour imaginer, non ?
03:03 - La France est un pays quand même assez conservateur
03:06 et il faut bien comprendre que les jeunes ne votent quasiment pas
03:10 et que les boomers, je ne veux pas leur manquer de respect, au contraire,
03:13 eux savent que c'est important d'aller voter et ils vont voter.
03:16 Donc est-ce que des boomers feraient confiance à un minot ?
03:19 Je ne suis pas si sûr.
03:20 Vous avez parlé de qui siège à la 30ème place,
03:23 ça serait bien qu'il siège au conseil régional où il est élu,
03:25 comme ça on pourra en discuter, donc ça montre une certaine assiduité.
03:28 - Un petit tas de... - Ouais, souvent,
03:31 avant les conseils régionaux, je lui mets sa photo et c'est la chanson de vieille...
03:35 - C'est le régional d'Ile-de-France, donc ? - C'est ça.
03:37 Oui, il a été tête de liste en Loubid,
03:40 avec un score pas terrible en région Ile-de-France, comme quoi.
03:43 Mais ce n'est pas la région Ile-de-France qui fait,
03:45 et encore heureusement, le président de la République.
03:48 Mais je rejoins William, ce n'est pas exclu,
03:50 il a une bonne tête, il a la tête d'un genre idéal,
03:53 il parle bien, il présente bien, il a des arguments assez percutants,
03:56 il met en déroute souvent ses contradicteurs,
03:59 mais parce qu'ils ne sont pas d'un grand niveau.
04:01 Et je pense que tant que Marine Le Pen sera là,
04:04 il ne pourra pas exister sur ce plan-là,
04:06 mais surtout par loyauté.
04:08 Parce qu'il a un attache particulier avec la famille Le Pen,
04:11 et donc par loyauté, il ne se mettra pas à dos la sainte patronne.
04:16 Alors, vous avez évoqué quelque chose,
04:18 et je veux faire réagir la professionnelle de la communication,
04:22 qui est Madis Haïdi, sur cet extrait que je vous ai choisi.
04:25 Voici un exemple de l'aisance du jeune président du RN.
04:29 Dans ce cas-là, il est face au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
04:33 lui aussi un dévoreur d'espace médiatique.
04:36 Jordan Bardella impose son rythme sur un plateau de télévision.
04:40 Ce que vous dites là, M. Darmanin, me choque.
04:42 Le ministre de l'Intérieur, qui est censé protéger les Français,
04:46 nous explique que ce n'est pas lui qui décide de la politique d'immigration,
04:50 et qui décide qui entre et qui sort du pays,
04:52 mais que ce sont les immigrés eux-mêmes.
04:54 Ce sont les gens qui arrivent dans notre pays,
04:56 qui décident eux-mêmes de ce qu'ils y font,
04:59 de quels socials y bénéficient, s'ils veulent partir,
05:01 s'ils veulent rester, ils peuvent commettre 70 vols,
05:03 de toute manière, il reste, il n'y a aucun problème.
05:05 - M. Bardella... - Je vais vous répondre.
05:07 - Est-ce que l'Afghan retourne au Taliban ? - C'est un échec majeur.
05:09 - Est-ce que l'Afghan homosexuel retourne dans... - Oui, non mais...
05:13 - Est-ce que l'Afghan homosexuel retourne chez les Talibans ?
05:15 - Mais quel Afghan homosexuel ?
05:17 - Il y a des hommes et des femmes... - D'accord, mais l'Afghanistan...
05:20 Est-ce que l'Afghanistan est un pays en guerre ?
05:22 Bon, alors, j'ai choisi cet extrait.
05:25 Alors, d'un point de vue communication,
05:27 on est bien d'accord qu'au moment de ce débat,
05:29 bien sûr, il y a des moments où Gérald Darmanin reprend le dessus.
05:32 Mais là, Madi Saïdi, vous êtes professionnel de la communication,
05:36 sur la manière de poser la voix, de mener le débat,
05:40 là, pardonnez-moi, mais il l'a bouffé.
05:42 - Incontestablement, Jordan Bardella est un très bon communicant.
05:45 D'ailleurs, on regarde son évolution, ses débuts et ce qu'il est aujourd'hui.
05:49 Il a pris du média training, il s'est formé, il a tout à fait raison de le faire.
05:53 Et effectivement, c'est un très bon communicant.
05:55 Et là, en l'occurrence, sur cette séquence en particulier,
05:58 je trouve qu'il a été particulièrement bon face au ministre de l'Intérieur,
06:01 qui n'a pas trouvé d'autre chose à lui rétorquer
06:04 que l'homosexuel afghan, est-ce qu'il retourne chez lui ?
06:07 C'était pas tellement la question du débat.
06:10 Mais concernant la possibilité, la capacité de Jordan Bardella
06:16 à être président de la République,
06:18 ben écoutez, moi, je pense que ça n'est pas possible.
06:22 Avant que Marine Le Pen soit en lice pour être présidente de la République,
06:27 ça sera impossible. Pourquoi ?
06:29 Parce que Jordan Bardella, comme beaucoup de gens qui montent anciennement au FN
06:33 et aujourd'hui au RN, ils doivent leur ascension politique à la famille Le Pen.
06:38 Donc tant que la famille Le Pen a droit de vie et de mort sur Jordan Bardella,
06:44 il ne pourra pas monter.
06:45 - Vous voulez dire, c'est l'effet baltrap, c'est-à-dire on les lance,
06:47 et puis après, boum, quand ils sont en plein vol, on explose ?
06:50 - Non. Et après, on n'est pas à la brique, dans 10 ans, dans 15 ans,
06:53 Marine Le Pen décide que c'est terminé et qu'effectivement...
06:56 En tout cas, moi, j'ai beaucoup de mal à imaginer qu'il peut être président incontestablement.
07:01 Le RN, c'est quelque part normalisé.
07:05 D'ailleurs, on le voit dans ce classement des personnalités préférées.
07:09 Après, il ne faut pas s'emballer non plus, il n'est pas cinquième, il est trentième.
07:13 C'est le premier politique.
07:15 - Ce qui est fou, c'est qu'il n'y en a aucun autre des politiciens dans le top 50.
07:18 C'est ça qui est fou.
07:19 C'est un garçon qui s'exprime plutôt bien, il est plutôt intelligent,
07:23 il fait bon genre aussi, donc il a beaucoup de qualités quand même
07:27 qui font qu'aujourd'hui, il est en bonne position.
07:30 Mais moi, je pense que tant que Marine Le Pen sera en lice
07:33 pour être présidente de la République, il sera l'éternel second couteau.
07:37 - Sauf Mahdi, et c'est là où je revendique un petit peu d'espièglerie,
07:40 pardonnez-moi en ayant choisi cette question.
07:43 Mais oui, c'est joli ça, c'est un peu d'astuce d'espièglerie, c'est la vie de Candi.
07:47 - Philippe Bourghiaki qui le dit sur Sud Radio à 17h37 en ce 2 janvier.
07:52 Je continue, oui, donc dans l'intitulé, je dis, sera-t-il un jour, président ?
07:57 - Qu'est-ce que c'est un jour ?
07:58 - Un jour, un jour, un jour.
08:01 Allons au 0826 300 300. Qu'en pense Luc ?
08:05 Vous pouvez aussi donner votre avis, les auditeurs de Sud Radio.
08:08 En plus, c'est Aude qui est au standard.
08:10 Et Aude, il n'y en a pas une personne sur terre qui vous répond aussi gentiment qu'elle.
08:14 Et je sais de quoi je parle.
08:16 Vous êtes avec nous depuis le PEREU. Vous vous en pensez quoi ?
08:19 Vous auriez répondu quoi à cette question ?
08:22 - Déjà, je suis tout à fait d'accord avec vous sur le qualificatif que vous donnez à Aude.
08:29 - Oui, bravo ! Luc, bravo, bravo !
08:34 - Et elle a une voix de velours.
08:36 - Oui, c'est vrai.
08:37 Alors, sur Jordan Bardelac, une autre voix, mais bon, allez-y.
08:42 - Je ne suis pas tout à fait d'accord avec votre invité qui vient de s'exprimer.
08:49 - Mahdi Saidi.
08:50 - Mahdi Saidi. Elle donne des qualités, je dirais, tout à fait bonhommes à M. Bardelac.
08:57 Il est propre sur lui.
09:00 Moi, je vois d'autres qualités.
09:02 Je pense que ce qui plaît aux gens, c'est tout simplement le fait qu'il voit chez lui une droiture, une rigueur,
09:10 qu'on n'avait pas vue depuis longtemps.
09:12 J'ai regretté le dégagisme à l'époque où M. Macron a été élu,
09:18 et où il nous a présenté sa dream team absolument fabuleuse,
09:22 des champions hors catégorie, avec Sibeth Ndiaye, M. Griveaux et consorts.
09:29 Mais là, je vois un homme nature.
09:31 Je vois quelqu'un qui est jeune, certes, mais qui montre une certaine rigueur,
09:37 qu'il parle franc, il parle vrai.
09:39 Et on sent qu'il a l'intention de prendre à bras le corps les vrais problèmes des gens.
09:45 - Bon, ça c'est l'impression que ça vous donne.
09:47 Je reviens vous voir, Luc, parce que justement, vous allez rentrer dans le débat,
09:50 comme les auditeurs de Sud Radio d'ailleurs, qui le désirent au 0800 26 300 300.
09:54 Mais ce que vous dites, ça corrobore l'une des conséquences,
09:59 enfin l'une des données tirées de ce top 50 des personnalités préférées des Français.
10:04 Jordan Bardela est le premier chez les sympathisants de droite.
10:07 Je n'ai pas dit d'extrême droite, j'ai dit de droite.
10:10 Sur ce que dit Luc William Thay, et sur ça,
10:14 il fédère beaucoup plus que dans le simple camp du rassemblement national.
10:20 - Oui, Bardela n'a pas le même profil que Marine Le Pen.
10:23 Marine Le Pen est plus populaire auprès de ce qu'on appelle les classes moyennes et les classes populaires,
10:27 parce qu'elle incarne en fait.
10:28 Quand vous voyez des photos de Marine Le Pen,
10:30 vous voyez des vidéos de Marine Le Pen sur les marchés,
10:32 dans le Nord Pas-de-Calais, dans les Hauts-de-France, etc.
10:34 Elle est très populaire.
10:35 Jordan Bardela a un profil de droite qui est beaucoup plus classique,
10:37 ce qu'on appelait à l'époque RPR, à l'ancienne, etc.
10:40 Ou comme, d'ailleurs, il met des références à Sarkozy, à Fillon, etc.
10:44 Donc il ne parle pas au même...
10:45 - Les pasquois pendreaux de l'époque, et tout ça.
10:47 - Il ne parle pas au même électorat que Marine Le Pen.
10:50 Moi je suis plutôt d'accord avec ce qu'a dit Luc,
10:52 en fait, quand vous faites ce qu'on appelle les sondages qualitatifs,
10:56 vous avez les sondages quantitatifs, c'est avec des chiffres,
10:58 les sondages qualitatifs, c'est avec des qualificatifs
11:00 sur qu'est-ce que vous pensez de Jordan Bardela.
11:02 En fait, ce qu'on montre auprès de Jordan Bardela,
11:04 c'est qu'il correspond aujourd'hui à des souhaits profonds de la société française.
11:09 C'est-à-dire que la société française veut aujourd'hui lutter contre l'impuissance publique.
11:12 On dit aujourd'hui qu'il faut lutter contre l'immigration,
11:14 on n'est pas foutu de renvoyer des gens qui sont victimes d'OQTF.
11:18 C'est-à-dire qu'il n'y a que 4% des gens qui subissent une OQTF
11:20 qui retournent effectivement chez eux.
11:22 - Vous voulez dire qu'il y a des problèmes d'apparence simples,
11:24 mais qui ne sont pas résolus de manière simple ?
11:26 - Exactement.
11:27 Et lui répond de manière claire et simple, avec des principes...
11:30 Vous êtes pour et contre, mais en tout cas, vous comprenez clairement
11:32 ce que lui veut faire si par cas il était au pouvoir.
11:34 Le deuxième point, je pense, qui est très important,
11:36 c'est que vous avez des zigzags qui sont permanents dans la vie politique.
11:39 C'est-à-dire que vous avez des gens qui changent d'avis tout le temps.
11:41 On peut reconnaître à peu près au RN de ne pas changer d'avis tout le temps
11:44 et de garder à peu près le même avis sur ce point.
11:46 - Une ligne directrice.
11:47 - C'est sur ces deux points majeurs que Bardela et Marine Le Pen sont plébiscités.
11:51 Le fait de lutter contre l'impuissance publique
11:53 et également le fait d'avoir des convictions qui sont à peu près claires.
11:55 Là où je mets une réponse qui est négative par contre,
11:59 c'est comme vous dites un jour, si aujourd'hui ce sont les préoccupations des Français,
12:02 est-ce que vous êtes sûr que ce ne sera pas le cas dans 10, 15, 20, 30 ans ?
12:06 - En cette année olympique, on pourrait parler de la belle incertitude du sport.
12:09 - En fait, il répond à un besoin qui est actuel.
12:12 Mais il n'est pas sûr que ce besoin soit présent dans 10, 15, 20 ans,
12:15 notamment si un gouvernement autre permettrait de répondre aux inquiétudes que vous avez évoquées.
12:19 - Alors, je suis en même temps vos réactions, les auditeurs de Sud Radio,
12:23 sur le compte xxtwitter.
12:25 Tout à l'heure, au moment où on a commencé le débat, c'était du 50/50.
12:29 Eh bien là, ça évolue un petit peu et ça vient juste encore d'évoluer.
12:32 C'est marrant, je suis ça en direct.
12:34 Vous êtes à 53% à dire "oui, il sera un jour président de la République".
12:41 À 53% contre 47%.
12:44 Continuez, donnez votre avis.
12:45 Yamach, là, sur Sud Radio ce soir.
12:47 On fonce à Perpignan.
12:49 Simon est avec nous. Bonsoir Simon.
12:52 - Bonsoir Sud Radio. Mes meilleurs voeux pour toute l'équipe de Sud Radio,
12:56 ainsi que tous les auditeurs.
12:58 - Merci, c'est super gentil.
13:00 Alors, bon, on est entre le boulou et le canet.
13:02 On fonce à Perpignan, on vous écoute.
13:04 Vous en pensez quoi ?
13:06 - Moi, si vous voulez, Jordan Bardena,
13:08 moi, j'occulterais à la limite le nom et l'idéologie politique.
13:13 Je prendrais plutôt la personnalité.
13:15 Et c'est vrai que ce que les gens veulent maintenant,
13:18 c'est quelqu'un qui soit, emprunt réellement de sincérité.
13:21 On a trop vécu, là, des mensonges les uns après les autres.
13:25 Mensonge par omission, mensonge, de toute façon, souvent chiffré.
13:30 Donc, on a envie un peu de sincérité, d'honnêteté,
13:34 et surtout de passion pour la nation française,
13:38 ainsi que les Français qui sont français.
13:42 Voilà, et donc, on a vraiment envie de retrouver un peu de souveraineté et d'honnêteté.
13:49 - En fait, ce que vous êtes aussi en train de dire, Simon,
13:53 pardonnez-moi, j'essaie toujours de faire une lecture au deuxième degré,
13:56 c'est mon côté psychologue, je n'ai jamais été, enfin bref.
13:58 C'est aussi de dire qu'en fait, il prend position,
14:02 et d'une certaine manière, il ose dire les choses.
14:05 Aujourd'hui, chez les politiques,
14:08 on sent certains qui sont en train de s'imposer de la jeune génération,
14:11 je pense à Gabriel Attal, vous, Philippe Bourgiaki,
14:16 est-ce que vous reconnaissez, on a bien compris que vous n'étiez pas pro-Jordan Bardella,
14:20 vous étiez plutôt contre, mais est-ce qu'il a cette capacité du politique
14:25 à se mouiller un peu ?
14:28 - Non, en fait, il ne se mouille pas.
14:30 Il prend une thématique simple, que tout le monde comprend,
14:34 tu l'as très bien dit tout à l'heure, William,
14:36 des mots qui sont accessibles à tout le monde.
14:39 Il n'entame pas un langage de technocrate qui use et qui saoule les gens.
14:45 Et j'ai envie de dire un truc très simple,
14:48 vous avez 3 millions de chômeurs, 3 millions d'émirés,
14:51 et quand tu fais ce ratio-là, tu diras "bah oui, c'est simple",
14:54 mais c'est efficace dans la tête des gens, sauf que ce n'est pas comme ça que ça se passe.
14:57 Le jour où il est aux manettes et qu'il est en face de responsabilité,
15:00 on l'a vu dans toutes les mairies qui ont été tenues par le Rassemblement national,
15:03 ça a été une catastrophe, une catastrophe,
15:05 parce qu'il y a des choses que tu ne peux pas appliquer,
15:07 de fait, parce qu'il y a beaucoup de contraintes,
15:10 et des choses qui ne sont pas du tout évidentes,
15:12 quand tu es pris par un sentiment et une réalité souvent occultés,
15:17 en tout cas par les forces de gauche,
15:20 et ils ont pris cette thématique de l'immigration et la sécurité à bras à corps,
15:23 et on voit d'ailleurs l'escort du Rassemblement national dans les corps de la police,
15:28 mais ce n'est pas pour autant qu'il faut dire qu'ils sont racistes,
15:31 sauf que quand ils se sentent délaissés, qu'on s'est foutus d'eux,
15:34 qu'ils sont entre le marteau et l'enclume,
15:36 et que certains leur disent "nous on vous aime",
15:38 et qu'ils n'ont pas peur de dire qu'on aime la police,
15:40 avant Darmanin, Castex le disait timidement,
15:43 et en l'inverse c'était Pascua,
15:45 mais personne ne disait "oui on aime nos flics, vous êtes nos anges gardiens etc."
15:49 Moi, quand j'étais à Europe Écologie Les Verts,
15:51 j'étais qualifié d'extrême droite,
15:53 parce que je faisais mes voeux à la police nationale,
15:55 - Vous étiez qualifié d'extrême droite par les gens d'Europe Écologie Les Verts ?
15:58 - Tout à fait, parce que je suis pour l'autorité, je suis pour la sécurité.
16:01 - Ce que vous dites, Philippe Bourgiaki,
16:04 vous mettez finalement en avant le côté populiste,
16:07 c'est-à-dire qu'on met en avant...
16:10 - Mais c'est surtout populaire, parce que je tiens à le dire,
16:13 c'est important, le physique, vous savez qu'il y a 40% des gens,
16:16 le jour d'une élection, ils ne savent pas pour qui ils vont voter,
16:19 ils s'arrêtent devant les affiches, ils se disent "bon celui-là il a une bonne bouille, il me plaît bien".
16:22 Et la bouille de Bardella, qui est des fois assez insolente,
16:25 et tu vois bien, s'il a présenté ses voeux, il a la chemise ouverte,
16:28 il n'a pas la cravate, ni quoi que ce soit,
16:30 donne un côté de proximité, de petit frère, de cousin, de grand-oncle,
16:34 pour les petits, et donc ça plaît.
16:36 - Sur le contenu de son discours, je retourne au 0826-300-300,
16:39 avec Luc, qui est notre auditeur fil rouge du PERE,
16:43 Luc, d'accord ou pas avec ce que dit Philippe Bourghiaki,
16:46 sur le côté "j'utilise un peu ce qu'on appelle maintenant les punchlines",
16:51 c'est-à-dire les formules faites pour séduire,
16:54 est-ce qu'il est dans la facilité du dialogue politique,
16:58 ou est-ce que vous avez entendu chez lui un fond de jeu, quelque part ?
17:02 - Écoutez, non, je ne suis pas tout à fait d'accord.
17:06 Je ne trouve pas que M. Bardella joue dans la facilité,
17:09 je pense qu'il joue la simplicité.
17:11 Il n'est pas du genre à... il ne semble pas être du genre à chouiner en permanence,
17:15 comme certains députés à gauche, pour dire aux gens "alala, vous êtes malheureux,
17:23 c'est pas bien, ceci, cela".
17:25 Non, non, il est direct, certains pourraient dire qu'il est rigide,
17:31 moi je ne pense pas, il a la stature, je dirais qu'il devrait avoir un homme d'Etat.
17:37 - Il joue sur les peurs, on ne peut pas...
17:39 Pardon, je suis vraiment désolé de vous couper,
17:42 mais ce que vous dites c'est super intéressant d'ailleurs, à propos,
17:44 mais il accentue sur les peurs, vous savez quand on dit "la fille s'est fait violer par nos QTF,
17:48 s'il avait été expulsé, elle ne serait pas fait violer",
17:50 c'est factuel, et c'est vrai que c'est 1 + 1 = 2,
17:53 mais s'il n'était pas né, ça ne serait jamais arrivé non plus.
17:56 Donc il joue aussi sur les peurs, et il accentue que les autres ont délaissé.
17:59 - Lucre répondez, oui.
18:01 - C'est spéciaux votre raisonnement, s'il n'était pas né, c'est sûr,
18:04 mais monsieur, vous passez...
18:07 Il ne joue pas sur les peurs, il joue sur la réalité, vous croyez que ça ?
18:10 Que les gens ne s'aperçoivent pas qu'il y a tous les jours que le bon Dieu fait,
18:14 nos filles, nos femmes, nos mères, nos grands-mères,
18:18 qui se font violer par des gens, pas sous QTF,
18:23 mais qui de toute façon viennent de l'autre côté du champ.
18:26 - L'un des plus horribles personnages, c'est Michel Fourniret, par exemple,
18:29 et il n'a rien de... - Non, il ne vient pas de l'autre côté de la maison.
18:32 - Allez-y, continuez Luc.
18:35 - Je suis d'accord avec vous, mais encore une fois, c'est spéciaux comme raisonnement,
18:38 toute civilisation assez bardo.
18:42 Il ne joue pas sur les peurs, les gens ne sont pas stupides,
18:46 ils voient ce qu'il se passe, ils voient qu'ils ont de plus en plus de mal à faire les fois,
18:50 ils voient tout un tas de choses.
18:52 Il ne s'arrête plus de considérer que les gens sont des benêts.
18:58 Et je trouve que Jordan Bardella, il amène les choses avec fermeté,
19:03 avec conviction, avec des solutions simples.
19:06 Il y en a d'autres, peut-être, qui vont se faire jour.
19:09 - Mais c'est très intéressant, effectivement Luc, j'ai bien noté ce mot de simplicité du discours,
19:14 ce qui ne veut pas dire facilité, simplicité, c'est permettre d'être entendu.
19:19 - Justement, je vous donne la parole Madi Saïdi, je voulais juste vous redonner l'évolution.
19:24 On reste à 52% maintenant, tout à l'heure c'était 53%, on a eu 50%,
19:29 là 52% de ceux qui répondent sur notre compte X, X Twitter, Sud Radio,
19:35 pensent que Jordan Bardella sera un jour président de la République.
19:39 Vous avez la conclusion Madi Saïdi, vous êtes spécialiste de communication,
19:42 voilà quelqu'un en tout cas qui commence sa carrière politique avec un vrai truc.
19:47 - C'est incontestable, je pense qu'il fera carrière politique,
19:50 quand on regarde même les rangs du RN aujourd'hui, il est très loin devant, c'est incontestable.
19:56 Et comme on le disait tout à l'heure, se faire élire, et d'ailleurs Macron a été l'exemple,
20:01 c'est aussi un instant T.
20:03 Aujourd'hui, peut-être que s'il était candidat aujourd'hui, en tout cas pour 2027,
20:07 peut-être qu'il pourrait accéder à quelque chose.
20:10 Sauf que 2027, a priori, ce n'est pas son tour, c'est le tour de Marine Le Pen.
20:15 - C'est un autre débat d'ailleurs.
20:17 Est-ce une bonne chose pour Marine Le Pen que Jordan Bardella ait ses résultats ?
20:23 - Ça à l'avenir nous dira.
20:25 La politique c'est aussi une question de circonstance.
20:28 Être un instant T au bon moment pour parler en français.
20:32 - Merci en tout cas à vous tous d'avoir répondu au 0826 300 300 sur le compte X,
20:39 on reste à 52 48, mais ça continue, on se fait plaisir, on voit un petit peu ce que vous en pensez.
20:44 - Je le disais, on se fait plaisir.
20:46 Justement, on va se faire plaisir puisque voici le grand quiz blind test de ces vacances.
20:51 Quel est le chanteur ?
20:53 Je vous ai à chaque fois trouvé un petit thème de circonstance.
20:56 On va parler de nos voeux de l'année 2024 à travers ces chansons.
21:01 Allez, on se retrouve.

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