• il y a 11 mois
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Pierre-Louis Brière, habitant de Magny-les-Hameaux, répond aux questions de Dimitri Pavlenko.
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Transcription
00:00 7h, 9h, Europe 1 matin. Il est 7h12 sur Europe 1. Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin Pierre-Louis Brière.
00:07 Bonjour Pierre-Louis Brière.
00:08 Bonjour monsieur.
00:09 Bienvenue sur Europe 1. Dans quelques jours, ça fera un mois que vous avez fui avec votre épouse et vos enfants votre domicile de Manil et Amos et dans les Yvelines.
00:17 Il a fallu partir à cause des menaces de mort dont vous êtes la cible depuis que vous avez pris la tête d'un groupe d'habitants de la commune
00:23 qui en fait demande tout simplement à la mairie des explications, des éclaircissements sur un projet de construction d'une mosquée au cœur de votre quartier.
00:32 Alors aujourd'hui Pierre-Louis Brière, on va dire que vous vivez l'enfer. Est-ce que vous pouvez raconter votre histoire aux auditeurs d'Europe ?
00:38 Ma histoire elle est très simple. On était un groupe de citoyens de la ville qui avant créé donc un comité qui compte aujourd'hui plus de 350 membres.
00:46 Un comité de citoyens, c'est vraiment la base de la démocratie locale. L'idée c'est de pouvoir être en vigilance sur les sujets qui concernent notre commune.
00:54 Voilà, dans un but de préservation et d'amélioration de notre cadre de vie.
00:59 On a été saisi sur ce sujet de la mosquée par de très nombreux habitants. Pourquoi ? A cause de l'opacité du projet.
01:07 Le maire n'a jamais vraiment évoqué le sujet en disant, il parlait lui d'une salle, enfin pas d'une salle de prière mais d'un lieu de pratique musulman.
01:17 Alors voilà l'expression qui est employée en fait pour désigner ce qui est un projet de bâtisse sur un terrain, enfin un projet privé, donc sur un terrain communal si j'ai bien saisi la situation.
01:28 Oui, en fait c'est un terrain qui appartient à l'agglomération et la mairie souhaite l'acheter.
01:32 Et donc en fait nous ce qui nous pose question c'est déjà l'opacité et ensuite la mairie dit ce n'est pas une mosquée, c'est un centre cultuel et culturel.
01:41 Mais elle dit dans un second temps c'est l'association des musulmans de Manille qui présentera et conduira le projet.
01:47 Et donc nous on est allé chercher sur le site de l'association des musulmans de Manille qui elle parle d'un lieu de pratique du culte musulman.
01:53 Donc en fait nous notre question était simple, qu'il faut croire dans ce sujet ?
01:56 Est-ce qu'il faut croire la mairie qui dit que ça ne gèrera pas d'une mosquée et qui au contraire dit que c'est l'association qui portera le projet ou l'association qui selon la mairie portera le projet qui parle d'une mosquée ?
02:07 Alors là on est au mois de novembre, donc avec ce comité de quartier, ces 350 habitants que vous représentez, vous rédigez un tract, des postes sur internet, sur les réseaux sociaux, vous créez un groupe WhatsApp aussi.
02:20 Et à partir de là en fait ça va complètement dégénérer Pierre Loubrière, qu'est-ce qui va se passer ?
02:24 - Oui alors nous on n'a jamais été polémiques, on posait uniquement des questions, on n'était même pas pour ou contre le projet, parce qu'on ne sait pas ce que c'est le projet, c'est aussi simple que ça.
02:32 Donc on était uniquement dans une demande d'information.
02:34 Donc on a distribué ce tract qui posait des questions très simples, déjà c'est une information à la population parce que le projet était vraiment...
02:42 - Parce que le maire de la commune de Manille et Hamou, votre commune, le voyant sur la question il ne vous répond pas directement, il est très hésitant dans ses réponses.
02:52 - C'est ça, et c'est ça en fait notre réflexion c'est si c'est flou c'est qu'il y a un loup.
02:56 Donc nous on voulait uniquement de la transparence, en fait on a un maire qui revendique en permanence la démocratie locale, la transparence, la consultation citoyenne.
03:06 - Il est dit "vergauche", "encarté à génération" le mouvement de Benoît Hamon, il a parrainé Jean-Luc Mélenchon l'année présidentielle, etc.
03:12 Qu'est-ce qu'il vous dit donc quand vous lui demandez des informations ?
03:16 - Bah aucune réponse, aucune réponse justement, et en disant que c'est l'association qui présentera son projet.
03:21 Donc nous on était vraiment dans cette demande d'informations, dans vraiment un but d'intérêt local.
03:26 - Oui, alors on continue l'histoire, vous postez des messages sur les réseaux sociaux pour expliquer votre démarche, votre demande d'informations,
03:35 alors ça vous vaut très vite d'être taxé d'islamophobe, de raciste, de nazi, ça va quand même assez loin.
03:42 Certains des commentaires absolument odieux sont relayés, y compris par des élus municipaux.
03:47 Vous allez créer un groupe WhatsApp également, mais qui va se faire infiltrer par des gens qui défendent le projet de mosquée,
03:54 et c'est vrai que vous êtes un peu dépassé par les événements, parce que des gens vont intégrer ce groupe,
03:59 et vont tenir des propos qui pour le coup sont pas acceptables, des propos anti-musulmans très durs, que vous condamnez,
04:05 mais des captures d'écran vont être faites, balancées sur les réseaux sociaux,
04:09 et c'est à ce moment-là que vous vous retrouvez dans la ligne de mire de gens qui vous menacent de mort,
04:13 et c'est ça qui vous oblige à quitter votre domicile, il y a un mois, Pierre Loubrière.
04:17 - Oui, alors sur les propos du groupe WhatsApp, c'était des phrases comme "on n'est plus en France".
04:25 Voilà, moi je signalais quand même le deux poids deux mesures qui est fait par certains,
04:30 on parle d'un côté de menaces de mort, et de l'autre côté de "on n'est pas en France".
04:33 Voilà, je pense qu'il faut remettre les choses dans leur contexte,
04:35 j'ai lu dans certains médias qu'ils parlaient d'un déferlement de haine sur le groupe WhatsApp.
04:39 Les propos ont été condamnés, on a réaffirmé notre déontologie, les personnes ont quitté le groupe,
04:44 et tous les messages ont été supprimés.
04:46 Voilà, donc le comité en lui-même n'a tenu aucun propos, même polémique.
04:51 Et donc ce qui a provoqué les menaces de mort, c'est lorsqu'on a révélé, avec capture d'écran à l'appui,
04:59 le fait que l'association des musulmans avait modifié son site.
05:02 - Oui, parce qu'en réponse à ces messages que l'on vous reproche, vous recevez des commentaires
05:07 où l'on dit aussi "demain les Noirs et les Arabes vous remplaceront tous".
05:11 Et parmi des messages que vous saisissez également sur le site internet de l'association,
05:15 qui porte ce projet de "lieux de pratique musulmans", il est dit la chose suivante, vous en avez la preuve,
05:19 "aujourd'hui nous sommes 200 familles, demain grâce à votre aide nous serons 100 000".
05:23 Et ces propos-là ont été modifiés.
05:25 - C'est ça. Et en fait c'est le jour, enfin le soir, où justement pour pas qu'on nous taxe de malhonnêteté,
05:32 que je préviens qu'il y ait eu cette information-là, ce changement sur le site,
05:36 que les menaces ont commencé. Donc je pense que c'est ce qui a mis le feu aux poudres.
05:39 - Et le maire de la ville aujourd'hui, Bertrand Houillon, c'est son nom,
05:43 comment réagit-il à votre situation qui est absolument inacceptable ?
05:47 Est-ce que vous vous êtes protégé aussi ? On parlait de menaces de mort,
05:50 vous avez dû quitter votre domicile, votre situation à vous aujourd'hui, Pierre-Louis Brière ?
05:54 - Alors sur le maire, moi j'attendais vraiment de sa part de l'apaisement.
05:58 Suite à ce qui s'est passé, il a été informé le lendemain des menaces, il était au courant,
06:02 donc des menaces et du dépôt de plainte.
06:04 - Ça remonte au 8 décembre, ces menaces.
06:06 - Donc j'attendais vraiment de sa part de l'apaisement, c'est son rôle en tant que
06:10 pro-immatriculat de la ville et officier de police judiciaire.
06:13 Et au contraire, il a publié un tract, une semaine après, un tract qu'il aurait en fait
06:19 dû lui-même signaler à Farros, dans lequel il dénonce...
06:23 - Non, Farros c'est la plateforme de signalement des... comment ça s'appelle déjà ?
06:28 - Des messages haineux. - Des messages à caractère haineux, voilà.
06:31 - Dans lequel il dénonce les propos, le déferlement de haine, les propos racistes, xénophobes.
06:40 - Donc il vous condamne et tous les gens sont invités en tant que votre comité.
06:44 - C'est ça, en fait, sans nous citer explicitement, il nous colle clairement une cible dans le dos.
06:46 Donc il n'y a pas eu d'appel à l'apaisement.
06:49 Le maire qui est extrêmement présent sur les réseaux sociaux, donc voit tout ce qui se passe, ne dit rien.
06:55 Donc nous on se sent vraiment assécurisés par la mairie, par le maire, qui ne protège pas ses administrés.
07:02 En fait, ce qui est intéressant de savoir, c'est que c'est l'ancien maire de la commune,
07:05 qui s'appelle Jacques Lolliot, c'est celui qui a installé Bertrand Oillon comme son successeur,
07:09 qui aujourd'hui condamne une dérive vraiment LFiste, parle d'un certain clientélisme de la part du maire actuel,
07:17 qui met en danger ses propres administrés.
07:20 - Et vous en êtes la preuve vivante. Merci d'être venu témoigner sur Europe 1, Pierre Loubrière.
07:24 Merci à vous et on vous souhaite bon courage pour les jours et les semaines à venir,
07:28 en suivant votre affaire évidemment sur Europe 1. Bonne journée à vous.

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