Chaque jour, Roselyne Dubois répond à vos questions sur BFMTV.
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00:00 Comment c'est Carrefour ?
00:01 Exactement parce que ça bouge dans les rayons.
00:03 Ne soyez pas surpris si vous faites vos courses en grande surface.
00:06 Certaines marques vont disparaître chez System U.
00:09 Son patron l'a évoqué hier sur BFM TV.
00:11 Chez Carrefour également.
00:12 Et ça commence d'ailleurs dès aujourd'hui.
00:14 Une dizaine de marques très populaires ne seront plus vendues.
00:16 Chloé Giraud, on vous retrouve devant une grande surface
00:19 avec les clients qui sont accueillis dans les rayons par des affichettes.
00:23 Effectivement, ce sont de petites affichettes qui sont donc installées dans les rayons
00:29 et au niveau des produits concernés.
00:31 Alors il faut savoir qu'aujourd'hui, dans les magasins Carrefour,
00:34 vous pouvez encore trouver certains de ces produits
00:37 parce que les stocks n'ont pas encore été vidés.
00:39 Mais l'idée, c'est vraiment, petit à petit,
00:41 dès que ces produits vont disparaître, de ne plus les vendre
00:44 puisque le magasin Carrefour dénonce les prix pratiqués par ces marques-ci.
00:48 Alors du côté des clients, les réactions des clients, elles sont assez mitigées.
00:53 On a certains clients qui trouvent que c'est une très bonne initiative finalement
00:56 de sanctionner ces marques qui pratiquent des tarifs trop élevés
01:00 et d'autres clients sont plus mitigés, voire un petit peu réticents.
01:04 Ils pensent que c'est de la responsabilité de tout un chacun finalement de faire attention au prix
01:08 et que ce n'est pas au distributeur, au magasin, au supermarché
01:11 de retirer ces produits pour que les clients finalement
01:15 ne puissent pas avoir l'opportunité de les acheter.
01:17 Ce n'est pas la première fois que le magasin Carrefour se lance
01:20 dans une opération de "name and shame".
01:22 Il y avait déjà eu une première opération concernant la "shrinkflation" il y a quelques mois.
01:28 Là, on a encore passé un cap.
01:30 Cette fois-ci, on ne vend plus carrément certains produits dans les rayons.
01:34 Environ une petite dizaine de produits, vous l'aviez dit,
01:37 ça concerne les groupes PepsiCo, notamment les marques Pepsi, Lipton ou encore les chips Doritos.
01:44 - Chloé Giraud avec Antoine Corvert.
01:45 Tous ces produits, on les a en plateau, vous allez les reconnaître.
01:47 Ils font partie effectivement des plus populaires.
01:49 Gaëtan Mélin. - Je les reconnais.
01:51 - Vous en mangez ? Attention aux chips, au caca.
01:54 - Non mais à 11h33, là aussi ça va être un running gag.
01:55 Je ne sais pas si on peut tremper les Doritos dans le gazpacho.
01:58 - Oui, avec un petit peu de soda par-dessus, c'est recommandé.
02:00 Vous êtes un gastronome, Maxime. Il faut qu'on fasse connaissance.
02:03 - Ça, moi, je fais rêver.
02:03 - Plus sérieusement, Gaëtan Mélin, on est à trois semaines de la fin des négociations avec les industriels.
02:09 Carrefour, évidemment, tente un coup de pression.
02:11 - Exactement. Gros coup de pression, vous l'avez dit, à trois semaines maintenant
02:15 de la fin des négociations annuelles entre les distributeurs et les industriels.
02:20 Ce que l'on sait, c'est que PepsiCo aurait demandé à Carrefour des hausses en moyenne de 7 %,
02:26 inconcevable pour l'enseigne qui souhaite que le groupe PepsiCo revoie à la baisse ses prétentions.
02:32 Et pour y arriver, effectivement, le groupe Carrefour a décidé de déréférencer tous ses produits
02:40 de tous ses magasins Carrefour de France.
02:43 L'idée, c'est bien évidemment de dire que si vous persistez à vouloir augmenter vos prix de 7 %,
02:48 on ne les proposera plus en magasin.
02:51 Et ce qu'il faut savoir, c'est que la situation de PepsiCo en France aujourd'hui est un peu compliquée.
02:56 Après l'inflation, les consommateurs ont fait des arbitrages, ont délaissé certains de ses produits
03:02 pour des marques distributeurs, des marques premier prix.
03:05 Et donc, c'est un vrai risque pour le groupe PepsiCo.
03:09 - Des produits qui pourraient revenir, évidemment, ça dépend de ce que vont donner les négociations.
03:13 - C'est tout l'enjeu. Et d'ailleurs, on a un exemple frappant.
03:16 C'est en mars dernier, System U avait fait domaine sans en faire la publicité,
03:21 avait enlevé certains produits des rayonnages.
03:24 - Et ça avait fonctionné ? - Et ça avait fonctionné, puisqu'un mois après,
03:27 on les retrouvait à nouveau et PepsiCo, effectivement, était revenu vers System U
03:32 en revoyant à la baisse ses prétentions.
03:35 - Donc, c'est ça aussi, le fait de médiatiser l'opération, c'est évidemment le "nemenschem".
03:39 - Exactement. - C'est de dénoncer les marques.
03:42 - Et d'ailleurs, ce n'est pas une pratique nouvelle parce que des exemples, on en a un certain nombre,
03:45 notamment Andros avec Intermarché. En 2022, là aussi, il y avait une opération entre...
03:51 - Il y avait plus de compotes. - ...l'Elysée et les distributeurs, effectivement.
03:54 Alors, non seulement ça, Andros, c'est aussi des confitures.
03:58 Donc, il y avait un certain nombre de produits qui manquaient dans les magasins Intermarché.
04:02 Et puis, le dernier en date, et ça, c'est assez marrant, c'est Pernod Ricard.
04:07 Donc, c'était en juin dernier, Leclerc avait décidé de déréférencer le Pernod Ricard de ses magasins.
04:13 Attention, mécontentement de la clientèle. Et Leclerc était allé acheter en douce
04:21 dans d'autres magasins des bouteilles de Pernod Ricard pour pouvoir les proposer à ses clients
04:27 sans pour autant passer commande à l'industriel. Donc, il faut se dire une chose, c'est très important,
04:34 il y a des marques qui sont emblématiques. On pense donc au Pernod Ricard, à Nutella,
04:39 qu'on ne peut pas remplacer, ou bien encore le fameux Coca-Cola.
04:43 On estime aujourd'hui que tous ces produits concernés par Carrefour ont des substituts.
04:50 Et donc, le client ne devrait pas se sentir floué dans l'histoire.
04:54 Le bras de fer, distributeur industriel. Merci Gaëtan.