Anthony Delon accuse sa sœur de ne pas l'avoir informé de l'état de santé de leur père, Alain Delon

  • il y a 8 mois


Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcript
00:00 - On va parler d'Alain Delon évidemment, vous le savez.
00:02 Je salue Luc Larriba qui est journaliste, auteur du livre "La Piscine"
00:06 qui dévoile les coulisses du film culte avec Alain Delon et Romy Schneider.
00:09 C'est vrai que nous partageons tous les deux, ce que je vous ai souvent reçu dans des émissions,
00:12 une passion, on le dit,
00:14 on est des fans, on a le droit d'être fan d'Alain Delon.
00:17 - On peut le dire, bonjour Pascal.
00:19 Oui, on peut dire qu'on partage cette fidélité,
00:24 je préfère plus que le mot passion, cette fidélité pour cet acteur
00:27 qui a traversé le siècle
00:29 et qui est encore là parmi nous, heureusement.
00:33 - Et on a vu ces photos dans Paris Match qui peuvent effectivement nous peiner,
00:37 d'ailleurs c'est des photos de la famille, on voit Alain Delon diminuer,
00:40 diminuer comme on l'est après un AVC.
00:42 Et ceux qui ont dans leur famille
00:45 un père ou une mère qui a eu un AVC,
00:47 qui a passé 80 ans, ont reconnu les stigmates de l'AVC.
00:52 On voit d'ailleurs une chaise roulante,
00:54 parce que sans doute a-t-il perdu de sa mobilité,
00:57 cette image d'ailleurs elle est terrible,
01:00 Alain Delon en chaise roulante, le samouraï en chaise roulante,
01:04 ça nous fait de la peine.
01:06 - Ça nous fait peut-être d'autant plus de peine qu'il a toujours dit
01:08 qu'il ne se montrerait jamais vieux,
01:12 moche, diminué, dans cet état.
01:14 Après, ça fait partie des choses de la vie,
01:17 comme disait un scénariste.
01:20 C'est comme ça, je pense qu'on ne peut pas non plus
01:24 blâmer ni montrer comment il est.
01:26 Faire des parallèles avec ce que vivent des gens d'accord,
01:30 après c'est un acteur, c'est aussi un homme avant tout,
01:33 donc le montrer comme ça,
01:35 je ne trouve pas ça si choquant que ça,
01:37 c'est toujours après l'interprétation qu'on fait des photos.
01:41 - Je ne dis pas que c'est choquant, je dis que ça m'a fait de la peine.
01:43 - Ça fait partie des choses de la vie bien sûr.
01:45 - Ce qui effectivement, on écoutera peut-être tout à l'heure.
01:47 - Regardez hier soir, il y avait plein soleil à la télé,
01:49 il suffit de regarder plein soleil
01:51 et tout de suite on a une autre image.
01:53 - Alors Jérôme Béglé qui est le directeur général de Paris Match
01:55 était ce matin dans Culture Média sur Europe 1.
01:57 Que reproche Anthony Delon à sa soeur ?
02:01 Écoutez Jérôme Béglé.
02:03 - Le reproche à sa soeur, lorsque Alain Delon
02:05 a quitté la Suisse pour s'installer
02:07 et vivre là où il est, donc à Douchy dans le Loiret,
02:09 il a donc changé de médecin-traitant.
02:11 Et le médecin-traitant français
02:13 s'est aperçu que dans le dossier médical
02:15 qui lui a été transféré,
02:17 il y a eu entre 2019 et 2022
02:19 cinq examens cognitifs
02:21 passés par Alain Delon
02:23 dans une clinique suisse
02:25 et que ces cinq examens cognitifs n'ont pas été
02:27 une franche réussite si je puis employer
02:29 une formule qui n'est pas du tout médicale.
02:31 Et les résultats de ces examens n'avaient pas
02:33 été transmis aux enfants, en l'occurrence
02:35 à Alain Fabien et à Anthony Delon.
02:37 Or, à chaque fois
02:39 pour accompagner Alain Delon dans ses
02:41 examens cognitifs, il y avait soit
02:43 Iromi Rollin dont je viens de parler à l'instant
02:45 - Qui était la compagne.
02:47 - La dame de compagnie
02:49 d'Alain Delon depuis des années
02:51 ou Anushka qui vit
02:53 en Suisse. Et donc Anthony
02:55 Delon estime qu'on lui a
02:57 caché à son frère et
02:59 à lui ces examens qui sont quand même
03:01 importants et qui montrent une dégradation
03:03 de l'état de santé, en tout cas d'un état
03:05 cognitif de son père.
03:07 - Alors ce que ne dit pas Jérôme Béglé, si j'ai bien
03:09 compris, bien sûr, Lucas Ribas, et vous connaissez
03:11 Alain Delon et le fonctionnement de la
03:13 famille, c'est qu'il y a un
03:15 mobile derrière ça. C'est-à-dire que
03:17 Anushka, elle est vice-présidente
03:19 de la société Alain Delon.
03:21 C'est-à-dire qu'elle prenait
03:23 toutes les décisions au nom de son père
03:25 ou avec son père. A partir du moment
03:27 où son père n'est plus
03:29 reconnu, capable
03:31 de signer, parce que sur le plan cognitif
03:33 il y a des soucis, etc., il faut
03:35 repenser la structure juridique
03:37 de la société. Et
03:39 Anushka Delon n'a plus les
03:41 mains aussi libres. Et on voit bien
03:43 que derrière cette main courante
03:45 de déposer, il y a un intérêt et que
03:47 cet intérêt, il peut être financié.
03:49 - Oui, peut-être.
03:51 Après, je ne suis pas si sûr. Je pense qu'il
03:53 faut faire le distinguo entre la fille
03:55 et la vice-présidente.
03:57 Comme Alain Delon faisait le distinguo
03:59 entre Alain Delon acteur et Alain Delon
04:01 producteur et Alain Delon réalisateur.
04:03 Je pense que c'est deux choses qui sont vraiment
04:05 différentes. Certes, elle a un statut, elle a
04:07 un fonction, elle a cette responsabilité-là
04:09 qu'elle a
04:11 choisi d'accepter parce que
04:13 son père, il me semble, lui a
04:15 proposé d'être vice-présidente de la société
04:17 Hadith. Mais je pense qu'il faut
04:19 vraiment distinguer les deux choses.
04:21 Effectivement, elle n'est pas dans une situation
04:23 avantageuse parce que c'est elle qui incombe
04:25 certaines responsabilités. Alain Delon ne s'est jamais caché.
04:27 Il a souvent dit dans la presse que
04:29 ça serait elle qui aurait les décisions
04:31 in fine, on va dire.
04:33 Par rapport à
04:35 l'asthmé médicale,
04:37 Anthony, je crois, le dit dans
04:39 son interview à Paris Match, il
04:41 semble qu'elle ait assisté qu'à deux
04:43 examens, je ne sais pas si c'est vrai pour vous, mais
04:45 qu'elle était au courant que de deux examens sur
04:47 cinq.
04:49 Je ne pense pas qu'elle ait
04:51 volontairement caché
04:53 la chose à ses frères.
04:55 Elle a vécu des choses aussi à ce moment-là.
04:57 Il faut faire un peu attention,
04:59 il y a une sorte de maestrome
05:01 qui s'est fait.
05:03 Je trouve qu'il faut y aller avec des pincettes.
05:05 Je ne suis pas sûr qu'il y ait une volonté
05:07 délibérée d'Anoushka
05:09 de masquer,
05:11 de récupérer une sorte d'héritage
05:13 quel qu'il soit.
05:15 - Il fait partie de nos vies, il est
05:17 le dernier géant du cinéma
05:19 français de cette
05:21 génération.
05:23 - Il y a encore Brigitte Bardot quand même.
05:25 - Chez les hommes, c'est ce que j'allais dire, avec Brigitte Bardot.
05:27 Brigitte Bardot a arrêté sa carrière en 1973,
05:29 donc forcément les choses sont différentes.
05:31 - Alain Delon aussi dans un sens.
05:33 - Ah non, là vous êtes sévère, là vous n'avez pas le droit.
05:35 - Ah non, alors là,
05:37 vous me dites que vous êtes un fan
05:39 à 73. - Non, après 73,
05:41 il a tourné Monsieur Klein, après 73,
05:43 il a tourné Mordun Pourri.
05:45 - Oui, tout à fait, il a fait des chefs d'oeuvre.
05:47 - Il a tourné... - Regardez les gens aujourd'hui,
05:49 Trois hommes à abattre, effectivement,
05:51 on peut même dire notre histoire, mais il y a quand même eu
05:53 une grande partie de sa
05:55 carrière flamboyante,
05:57 magnifique, qui s'est faite avant 73.
05:59 Maintenant, c'est vrai que dans les années
06:01 70, il fait 30 films en 10 ans,
06:03 il n'y a personne qui a fait ça. - Il y a le professeur
06:05 également des urnes. - 72.
06:07 - 73, c'est très important
06:09 parce que c'est la mort de Melville,
06:11 et ça, ce n'est pas rien.
06:13 - Le samouraï.
06:15 - En 76, c'est la mort de Gabin.
06:17 Il y a...
06:19 en 60...
06:21 J'ai un gros doute, excusez-moi.
06:23 76, c'est la mort de Visconti
06:25 aussi. Il y a des
06:27 choses qui perdent
06:29 aussi Alain Delon dans les années 70.
06:31 C'est pour ça que
06:33 sa carrière, elle continue
06:35 magnifiquement bien. Et peut-être
06:37 à la différence de son
06:39 comparse Belmondo, il a toujours essayé
06:41 de se renouveler, même quand il fait attention
06:43 "Les enfants regardent", qui est un film
06:45 méconnu, il va faire quelque chose d'assez remarquable,
06:47 d'assez exceptionnel. Mais c'est
06:49 vrai qu'on sent déjà qu'il y a une...
06:51 Je voulais dire, il y a peut-être un début de fin
06:53 dans cette boulimie des années
06:55 70. - Fasciné par la mort d'Alain Delon
06:57 et c'est "La chambre verte" d'Alain Delon,
06:59 un des chefs-d'oeuvre de François Truffaut que vous pouvez voir.
07:01 C'est cet homme qui a consacré sa vie
07:03 uniquement aux disparus. Et quand vous allez
07:05 à Douchy, il n'y a que des portraits de
07:07 morts. Et Delon, c'est "La chambre
07:09 verte", bien sûr,
07:11 puisqu'il aime ce passé, il aime
07:13 ses morts. On va marquer
07:15 ses morts, les siens aussi.
07:17 On va marquer une pause.
07:19 On reviendra peut-être, Fabrice,
07:21 avec la musique
07:23 du clan des
07:25 Siciliens, pourquoi pas, qui est une
07:27 musique exceptionnelle. - Bonne idée.
07:29 - Où il joue Sarté.
07:31 - Roger. - Roger Sarté. Il y a un jeu que
07:33 j'aime bien, c'est de trouver
07:35 le nom
07:37 des personnages que
07:39 jouent parfois les comédiens
07:41 dans les films. Par exemple, si je vous
07:43 dis M. Manalese.
07:45 - Vittorio Manalese.
07:47 - C'est Sarté que Olivier Marshall en a fait un clin d'œil
07:49 dans "36". - Exactement.
07:51 Roger Sarté. Et c'est toujours
07:53 drôle. Par exemple, comment s'appelle
07:55 Delon
07:57 dans "Le samouraï" ?
07:59 - Je le sais. - Jeff Costello.
08:01 - Jeff Costello, bien sûr.
08:03 - Alors qu'il ne s'appelle pas Jeff dans "Jeff". - Exactement.
08:05 - Il s'appelle comment, Pascal ? - Je ne sais pas.
08:07 - Ah. - Ah. - Bah voilà. - Comment il s'appelle ?
08:09 - Laurent.
08:11 - Donc ça, c'est un jeu que nous aimons bien.
08:13 Jeff Costello. Alors, M. Boubouk.
08:15 - Non, laissez-moi tranquille. - Vous avez vu des films de
08:17 Delon, j'espère ? - Oui, non, mais laissez-moi tranquille.
08:19 - Non, mais est-ce que vous en avez vu ? - Oui, oui, oui.
08:21 - Vous avez vu "Le jour et la nuit". - Forcément.
08:23 - Justement, il disait "Je suis très fort en prénom".
08:25 - Vous avez vu quel film d'Alain Delon ?
08:27 - Non, non, non, franchement, Pascal, là, comme ça, non, non, non.
08:29 - Vous avez vu "Zorro" quand il était petit ?
08:31 - Ah oui, je l'ai vu. - Dans "Zorro".
08:33 - Oui, si, je l'ai vu. - Quel est le nom de "Zorro" dans "Zorro" ?
08:35 - Ah, euh...
08:37 - Don Diego de la Bida ! - Ah, mais oui !
08:39 - Je le sais en plus, ça ! - Bon.
08:41 - Et quel est son nom dans "Trois hommes à abattre" ?
08:43 - Michel Gerfaut.
08:45 (rires)
08:47 - Exactement, c'est un film
08:49 formidable avec trois... - Pierre Dux.
08:51 - Avec Xavier Depra, et avec surtout,
08:53 surtout Michel Auclair.
08:55 - Mais qui a un rôle merveilleux, Michel. Mais on pourrait parler avec Luc
08:57 toute la soirée
08:59 des films... - Étant donné qu'il est 11h13, non,
09:01 mais voilà. - À tout de suite !
09:03 - À 13h. - Et on revient avec la musique du clan des Siciliens.
09:05 - 11h13, vous écoutez "Pascal Proévo"
09:07 et vous réagissez en composant son numéro.
09:09 - Appelez Pascal Proévo au 01 80 20 39 21.
09:13 - Europain. - Pascal Proévo.
09:15 (musique douce)
09:17 (musique douce)
09:19 - Et "Neo Morricone".
09:21 (musique douce)
09:23 - Film de 69,
09:25 c'est "Le clan des Siciliens",
09:27 un film de 69, vous vous rendez compte ?
09:29 C'est un film qui a quasiment 60 ans,
09:31 en tout cas qu'en a 55. - Est-ce qu'on en fera encore
09:33 des comme ça ? - Et qui n'a pas pris
09:35 une ride dans le rythme.
09:37 - Ventura, Gabin,
09:39 Delon. - Irina Demyc.
09:41 - Avec cette scène magnifique
09:43 du petit garçon.
09:45 - On dirait
09:47 tata Jeannette avec monsieur Sarté.
09:49 - On dirait tata Jeannette
09:51 avec monsieur Sarté. - C'est pas Jeannette.
09:53 - Bon, nous en prend
09:55 Cédric peut-être ?
09:57 Cédric sur cette affaire Delon.
09:59 Bonjour Cédric. - Bonjour Pascal.
10:01 - Votre sentiment, parce que nous sommes tous
10:03 des spectateurs de la famille Delon
10:05 comme de la famille Hallyday, est-ce que
10:07 c'est un rôle, si j'ose dire,
10:09 qui vous convient ?
10:11 - Alors, mon sentiment,
10:13 d'abord je me méfie
10:15 de l'interview de ce genre
10:17 de magazine, parce qu'ils ont souvent tendance à prendre
10:19 une phrase et à l'extrapoler.
10:21 Elle a sorti à la contexte, bien généralement.
10:23 - Non, elle a été relue là.
10:25 C'est marrant ce que vous dites, parce que le public
10:27 ne le sait pas toujours, mais quand on fait une interview
10:29 de ce type, c'est une sorte de deal
10:31 entre Paris Match forcément et
10:33 celui qui est interviewé.
10:35 C'est une interview dont on sait qu'elle va faire beaucoup de bruit.
10:37 Donc l'interviewé demande
10:39 toujours une relecture, parce qu'il
10:41 peut modifier ce qu'il a dit ou pas dit.
10:43 Donc en l'espèce, il n'y aura pas de mots
10:45 qui ne sont pas validés
10:47 par Anthony Delon.
10:49 - De toute façon, ça change à mon avis ce genre de magazine,
10:51 mais ça c'est un autre sujet.
10:53 - C'est un magazine sérieux Paris Match, c'est pas...
10:55 C'est un magazine...
10:57 Ce sont des journalistes qui écrivent dans Paris Match.
10:59 Je veux dire, il y a parfois une presse
11:01 people qui peut être
11:03 différente, mais Paris Match, ça a une légitimité,
11:05 ça a une histoire,
11:07 c'est un grand magazine,
11:09 c'est ce qu'on appelle un "pitcher magazine",
11:11 mais c'est un grand magazine d'information.
11:13 - Non, c'est pas Paris Match, c'est le problème de la désinformation
11:15 qui peut venir après. - Oui, là vous avez raison.
11:17 Mais Cédric, je vous ai coupé, donc
11:19 allez au bout. - Il n'y a pas de problème.
11:21 Donc moi, en fait, ce qui me dérange,
11:23 c'est ce lavage de
11:25 la salle publique.
11:27 Je pense que certaines choses doivent
11:29 rester en famille. Je pense aussi
11:31 que finalement,
11:33 Alain Delon, il a un certain âge,
11:35 il arrive forcément au bout de sa vie,
11:37 il est plus proche de la fenêtre,
11:39 enfin de la porte que de la fenêtre,
11:41 et franchement,
11:43 il a une carrière extraordinaire,
11:45 il a fait des films extraordinaires, c'est ce qu'on
11:47 appelle par exemple
11:49 les "monstres sacrés", et je trouve que
11:51 c'est écorner et abîmer son image.
11:53 Dans quelques temps,
11:55 la soeur, elle va faire
11:57 un public pour dire que ce n'est pas vrai,
11:59 qu'il n'a pas dit ça, et on va rentrer dans une espèce d'histoire
12:01 de famille qui ne regarde pas,
12:03 finalement, et de la même manière
12:05 que pour Johnny Hallyday,
12:07 comme toutes ses grands stars, à chaque fois,
12:09 il y a des problèmes de famille,
12:11 d'héritage, "tu m'as dit, tu m'as pas dit,
12:13 qu'est-ce que t'as fait, qu'est-ce que t'as pas fait ?"
12:15 Et je trouve ça franchement dommage, et c'est encore plus
12:17 dommage de le faire de son vivant.
12:19 C'est déjà terrible de le faire quand ils sont morts,
12:21 mais de le faire de son vivant, c'est encore pire,
12:23 parce que je ne sais pas comment lui doit le vivre.
12:25 Et moi, encore une fois, ça me dérange parce que
12:27 ça écorne son image,
12:29 ce lavage de l'un châle,
12:31 public, et puis ça ne nous regarde
12:33 pas en réalité.
12:35 - C'est pour ça que cette émission existe,
12:37 d'ailleurs, que ces paroles
12:39 que vous dites arrivent jusqu'à l'antenne.
12:41 Je pense qu'il y a pas mal de gens qui doivent
12:43 vous comprendre
12:45 et même partager votre sentiment, même si,
12:47 disons-le, il y a une forme de...
12:49 C'est aussi ambigu parce qu'en même temps, on lit !
12:51 - Oui, on est un personnage public.
12:53 - On lit, on regarde.
12:55 Je le connais un peu,
12:57 Anthony Delon, donc j'ai lu
12:59 forcément ce qu'il écrit,
13:01 et puis on est quand même intéressé, donc il y a une forme
13:03 d'ambivalence, peut-être, Luc Larribeau.
13:05 - C'est un homme public, et comme il le
13:07 disait dans sa chanson très autobiographique,
13:09 Alain Delon, il disait "le meilleur rôle
13:11 d'un homme public, c'est de ne jamais ressembler à ses critiques".
13:13 Et je pense
13:15 que l'interview d'Anthony
13:17 est surtout le ressenti
13:19 d'un homme mûr, d'un homme
13:21 mature, qui a aussi besoin
13:23 de s'exprimer.
13:25 Je pense que les positions
13:27 des enfants se comprennent totalement,
13:29 que ce soit celle d'Anoushka, celle d'Anthony,
13:31 celle d'Alain Fabien.
13:33 Après, je suis tout à fait d'accord avec
13:35 vous, Cédric, c'est qu'il faut
13:37 rester sur l'image de
13:39 l'homme, de l'acteur qu'il a été.
13:41 Malheureusement, aujourd'hui,
13:43 je ne vais pas aller faire de digression,
13:45 mais
13:47 on a un peu trop tendance
13:49 à confondre l'artiste et l'homme.
13:51 On voit qu'il y a un grand
13:53 acteur français qui, aujourd'hui, est un peu
13:55 blackboulé, parce que
13:57 soi-disant, il serait dans des affaires
13:59 et qu'il n'a plus le droit de citer
14:01 au cinéma ou à la télévision.
14:03 - D'ailleurs, pour reprendre ce que vous dites, ce n'est pas soi-disant, il est mis
14:05 en examen, pour être tout à fait clair.
14:07 Il est mis en examen, mais c'est à la justice
14:09 de le travailler.
14:11 - De là à ostraciser cet acteur, je trouve ça
14:13 très possible.
14:15 - Oui, mais là, pour le coup, de la personne dont vous parlez,
14:17 il s'est mis tout seul. Là, on parle d'Alain Delon,
14:19 c'est ses enfants qui en parlent.
14:21 Mais regardez
14:23 ce qui se passe. C'est que Johnny Hallyday,
14:25 par exemple, qui était une voix, un monstre
14:27 sacré de la chanson,
14:29 qui a fait des choses extraordinaires.
14:31 Qu'est-ce qu'on fait, aujourd'hui ? On parle de quoi, aujourd'hui ?
14:33 Des embrouilles de femmes, des héritages,
14:35 des machins. C'est terrible, au fait.
14:37 C'est ça, l'image qu'on garde d'un monstre sacré ?
14:39 Eh bien, c'est ce qui va se passer pour Alain Delon.
14:41 - Alors, je vous propose d'écouter
14:43 ce que disait Jérôme Béglé,
14:45 qui est le directeur général de Paris Match
14:47 sur Europe 1, tout à l'heure,
14:49 dans l'émission "Culture Média".
14:51 Je rappelle que l'interview a été faite par Caroline Mangès,
14:53 qui est directeur de la rédaction également
14:55 de Paris Match, et que
14:57 c'est un scoop,
14:59 disons-le, qu'elle a obtenu,
15:01 la parole d'Anthony.
15:03 Jérôme faisait un parallèle entre la famille
15:05 Delon et ce qui peut se passer dans les familles françaises.
15:07 - Ce qui se passe chez les Delon,
15:09 chez les Hallyday, etc.,
15:11 c'est mutatis, mutandis, ce qui peut se passer
15:13 dans toutes nos familles. Alors,
15:15 les histoires d'argent sont peut-être un petit peu moindres,
15:17 ça a évidemment, comment dirais-je,
15:19 un retentissement moindre, mais néanmoins,
15:21 ça peut nous arriver à nous tous.
15:23 C'est pour ça qu'il ne faut pas le voir uniquement
15:25 sous un prisme "people" ou sous un prisme
15:27 "gnagnagna", c'est-à-dire qu'il demande de l'argent.
15:29 - Jérôme Béglé,
15:31 toujours sur l'état
15:33 de santé, cette fois, d'Alain Delon,
15:35 il donnait des précisions.
15:37 - Alain Delon, il a 88 ans,
15:39 donc il se porte comme un homme
15:41 de 88 ans, un peu dépressif,
15:43 un peu perdu,
15:45 c'est dit dans l'entretien,
15:47 dans ses pensées, qui a du mal
15:49 à se déplacer, mais
15:51 qui n'est pas à l'article
15:53 de la mort. Il est, comme tous les hommes
15:55 de 88 ans, un peu affaibli.
15:57 Voilà, je suis
15:59 bien incapable de vous dire si c'est son dernier
16:01 Noël, comme le dit son fils. En tout cas, il n'en a
16:03 pas pour 20 ans devant lui. - Bon, Luc Laribas,
16:05 vous étiez souvent en contact
16:07 avec Alain Delon,
16:09 soit par SMS... - On ne se rappelait pas tous les jours, non plus.
16:11 - Non, mais régulièrement, j'ai envie de dire,
16:13 sur une année, vous pouviez échanger avec
16:15 lui en SMS, ou même l'avoir au téléphone,
16:17 puisque vous aviez écrit "La piscine",
16:19 et je crois qu'il avait
16:21 fait la préface de "La piscine". - Il avait fait la préface de "La piscine",
16:23 et c'est surtout avant, c'est qu'on avait,
16:25 une des dernières fois où on a longuement discuté,
16:27 c'est quand le "Chnock" sur Alain Delon
16:29 est sorti. - Alors, "Chnock", je le dis, c'est
16:31 un magazine trimestriel.
16:33 - Pop culture.
16:35 - Alors, pop culture qui est plutôt tourné
16:37 sur les années 70,
16:39 un peu nostalgique, et qu'on peut acheter
16:41 en librairie, d'ailleurs, ou chez
16:43 marchands de journaux. Tout le monde ne connaît pas "Chnock",
16:45 mais c'est tout à fait étonnant, et j'invite tout le monde
16:47 à acheter "Chnock". - Voilà, merci pour la pub.
16:49 Et quand on a fait un dossier
16:51 spécial sur Alain Delon, on avait beaucoup
16:53 travaillé dessus, et quand
16:55 il l'a reçu, c'est vrai qu'il m'a appelé,
16:57 et qu'il avait trouvé le numéro spécial.
16:59 Et d'ailleurs, je reviens sur ce que vous disiez tout à l'heure, parce que
17:01 vous parliez de "La chambre verte", j'avais fait une interview
17:03 de Nathalie Baye, qui avait tourné avec
17:05 Alain Delon dans "Notre histoire", et Alain Delon,
17:07 pendant le tournage de "Notre histoire",
17:09 l'avait invité chez lui, son appartement
17:11 qui est Kennedy, et
17:13 elle était rentrée dans
17:15 le bureau de Delon,
17:17 il y avait plein de photos, et effectivement,
17:19 elle lui a dit, parce qu'elle a joué
17:21 dans "La chambre verte" de Truffaut, elle lui a dit "Mais en fait,
17:23 c'est tout à fait ça".
17:25 C'est-à-dire que c'est le personnage de
17:27 "La chambre verte", Julien... - Julien Davène.
17:29 - Julien Ravène, merci. - Davène !
17:31 - Davène, pardon. - Julien Davène.
17:33 - C'est vrai que c'était un de ses films
17:35 préférés, et pour les
17:37 cinéphiles, les spectateurs,
17:39 les gens qui nous écoutent, si vous voulez,
17:41 il y a une lettre de Delon à François Truffaut
17:43 qui est conservé à la Cinémathèque, où il dit toute son
17:45 admiration pour ce film-là.
17:47 C'est assez touchant, parce que Delon Truffaut
17:49 demande deux univers,
17:51 et c'est
17:53 assez beau. Donc, tout ça pour revenir,
17:55 c'est vrai que pour "Schnock", on s'était eu
17:57 à un moment, et après... - Là, vous ne l'avez pas eu,
17:59 et puis... - Pour "La piscine" aussi. Après, oui, ça fait
18:01 depuis... Je ne compte pas les mois,
18:03 mais enfin, depuis un moment, mais...
18:05 Ça se défend, c'est... - Parce qu'en fait,
18:07 - Il se replie sur lui. - Oui, mais c'est très compliqué.
18:09 Un AVC, pour ceux qui ne
18:11 le savent pas, les gens
18:13 reviennent, mais ils sont parfois diminués,
18:15 ils sont parfois aussi diminués intellectuellement,
18:17 et c'est compliqué, ils ne s'expriment pas
18:19 de la même manière, ça peut être... Ils ont perdu
18:21 effectivement de la capacité intellectuelle. - Il a quand même fait, nous,
18:23 la préface après son AVC,
18:25 et je l'avais eu au téléphone, il était...
18:27 Il était bien. - Je vais dire
18:29 au revoir à Cédric, vraiment, je le remercie.
18:31 Cédric, on vous souhaite une belle année, Cédric !
18:33 - Mais merci, mais en vrai, c'est qu'il m'en
18:35 jete pas dit. Oh,
18:37 qu'est-ce qu'on... Bah, la santé, juste la santé,
18:39 voilà. - Bon, vous nous appelez d'où ? - Les gens qui
18:41 se battent, mais... C'est à côté
18:43 de Bourg-en-Bresse. - Bourg-en-Bresse.
18:45 Vous connaissez, par exemple, le film "La chambre
18:47 verte" de François Truffaut ?
18:49 - Alors, non, je n'ai jamais vu. - Regardez
18:51 ce film, "La chambre verte"
18:53 de François Truffaut,
18:55 où François Truffaut joue.
18:57 Il joue, en plus, François Truffaut, et
18:59 c'est vrai que c'est un comédien
19:01 particulier.
19:03 On peut aimer ou détester, comme Jean-Pierre
19:05 Léaud est un comédien particulier.
19:07 Moi, je suis très sensible aux jeux de
19:09 François Truffaut. Certains trouvaient
19:11 qu'il jouait faux. Vous, vous n'aimez pas ?
19:13 - Non, pas du tout, on a déjà eu ce débat
19:15 en entraine.
19:17 - Bon, moi, j'aime beaucoup. - Après, des acteurs
19:19 qui jouent faux, on en a quelques-uns en ce moment.
19:21 - Oui, mais bon, d'abord, la voix de François Truffaut
19:23 a été... - Maurice Pialat est,
19:25 en tant que réalisateur, meilleur acteur que
19:27 François Truffaut ne l'était.
19:29 - Maurice Pialat est excellent, effectivement,
19:31 comédien aussi. Bon, il est 11h26,
19:33 on pourra vous parler d'une chanson
19:35 de Delon, il en a fait deux, me semble-t-il,
19:37 dans sa carrière. - Non, il en a fait un peu plus.
19:39 - Il en a fait plus que... - Ah non, il en a fait un peu plus, Pascal,
19:41 il faut revoir vos petites fiches. - Ah bah, il y a
19:43 parole par ordre. - Il a fait "Laetitia",
19:45 il a fait "Les moulins de mon cœur", qui est l'adaptation
19:47 franco-française.
19:49 - Le spécialiste de Michel Legrand ? - Oui, il a fait...
19:51 - C'est vous le spécialiste de Michel Delon ?
19:53 - Non, non, non. - C'est vous ?
19:55 - Il a fait une chanson pour "La parole de flic",
19:57 non, non, il en a fait plusieurs.
19:59 - De José Pinero, "La parole de flic". - Il a fait un duo avec
20:01 François Zarandi, qui est très très beau.
20:03 - En tout cas, on écoutera "Comme au cinéma",
20:05 qui était une chanson de...
20:07 87, 88,
20:09 peut-être ? - 87.
20:11 - Et "La chambre verte",
20:13 c'est un film de quoi ? 77,
20:15 78, peut-être, "La chambre verte".
20:17 - On va regarder,
20:19 on va regarder pour être précis. - On est en retard, là,
20:21 monsieur Jeff ?
20:23 - Juste à l'heure ! - Monsieur Jeff ?
20:25 - Non, c'est... Dix-Huit Fab. - Mais pourquoi
20:27 monsieur Jeff ? - Mais parce que Jeff
20:29 Costello !
20:31 - D'accord. - Ecoutez, non, vous ne trompez pas
20:33 de prénom, là, par hasard ! - Non, pas du tout,
20:35 mais pas du tout ! - Non, c'est pas votre truc, ça.
20:37 - Je vais remettre une étiquette
20:39 avec mon prénom, Fabrice. - Monsieur Lafitte.
20:41 - Enchanté. - Il est 11h27,
20:43 la pause du revenant, 1978.
20:45 - La chambre verte.
20:47 - Mais regardez ce film de
20:49 Truchaut, c'est une merveille. A tout de suite.
20:51 - Vous écoutez Pascal Freuillevaux sur Europe 1,
20:53 de 11h à 13h, et vous réagissez au 018-
20:55 20-39-21. La page Facebook
20:57 existe aussi.
20:59 - Europe 1, Pascal Freuillevaux.
21:01 - Blanc et noir,
21:03 extérieur, nuisible sur la jacquoi.
21:07 Demain,
21:11 comme au cinéma.
21:13 ...
21:15 - Mis au point,
21:17 sur moi.
21:19 ...
21:21 - On est avec Luc Larriba, qui est un
21:23 spécialiste, journaliste,
21:25 auteur du livre "La Piscine", qui dévoile
21:27 les coulisses, d'ailleurs, du film culte.
21:29 "Tous les acteurs sont morts".
21:31 Paul Crochet, qui joue l'inspecteur Edmond,
21:35 évidemment. - Paul Crochet, John Birkin, Maurice Roney, oui, hélas.
21:37 - "Tous les acteurs sont morts", c'est un film de 68, "La Piscine".
21:39 - Tourné 68, sorti 69.
21:41 - De Jacques Deray.
21:43 - Avec un scénario de Jean-Claude Carrière, d'après un roman d'Alain Page.
21:45 - Film qu'on peut voir
21:47 et revoir.
21:49 On peut peut-être écouter Caroline
21:51 Mangès, qui est directrice de la rédaction de Paris Match.
21:53 Elle a réalisé l'interview d'Anthony
21:55 Delon, et elle nous parle
21:57 de l'état d'esprit d'Anthony Delon.
21:59 - C'est un coup de semence, une forme
22:01 de colère froide, parce que je l'ai eu au téléphone
22:03 plusieurs fois, et puis il est vraiment
22:05 assez avif, assez bouleversé
22:07 par ça. Enfin, on a tous été
22:09 confrontés, ou on le sera
22:11 en tout cas, à une fin de vie de parents.
22:13 C'est difficile, il faut trouver des nouveaux médecins,
22:15 il faut suivre les choses, et en général
22:17 effectivement, l'union sacrée est mieux
22:19 que les divisions
22:21 à la veille d'un départ.
22:23 - Un auditeur peut-être pour réagir. Lionel, bonjour.
22:25 - Oui, bonjour monsieur Pro.
22:27 Déjà, je vous souhaite une très bonne année.
22:29 - C'est gentil. Vous nous appelez d'où, Lionel ?
22:31 - Lille. - Lille ! Vous êtes un fan
22:33 de Delon ? - Ah, moi je suis
22:35 le plus grand fan de Delon. Pour moi, ça passe
22:37 au-dessus de Belmondo, au-dessus de tout.
22:39 Je veux dire, ça, oui, j'ai encore
22:41 regardé hier, "Plein soleil".
22:43 - Passez sur Arte, quel est
22:45 votre tiercé de films préférés de Delon ?
22:47 - "Plein soleil", il y avait un film
22:49 qu'on n'entend pas beaucoup parler,
22:51 mais bon, c'était "La Rolls Jaune".
22:53 - "La Rolls Jaune"...
22:55 Très bon sketch. - C'est vrai que
22:57 "La Rolls Jaune", ça je connais.
22:59 Je ne la connais pas, ce film. - C'est un film à sketch
23:01 de 65.
23:03 Il y a trois sketchs, il joue dans un des
23:05 trois, et il est très bien dedans.
23:07 Avec Charlie McLean.
23:09 - Oui, Charlie McLean, tout à fait.
23:11 Il y avait "Le Chien" aussi.
23:13 C'est des trucs pas connus.
23:15 - Et dans les films connus,
23:17 lesquels vous préférez ? - "Mordin pourri",
23:19 "Morgue Salino",
23:21 les traditionnels.
23:23 - Vous aimez "Le Professeur" ?
23:25 - "Le Professeur", non, pas vraiment.
23:29 - Ah, "Le Professeur"...
23:31 - C'est un film autobiographique, quand même.
23:33 - "Le Professeur", alors, vous,
23:35 parmi les films préférés que vous... - Non, je ne peux pas vous dire.
23:37 - "Monsieur Klein",
23:39 vous le mettez... - Non, je préfère "Le Professeur" à "Monsieur Klein".
23:41 - "Mordin pourri", il est formidable. - Oui, "Mordin pourri",
23:43 bien sûr.
23:45 "Le Chien" de François Chalet est très autobiographique aussi.
23:47 "La Veuve Coudère", il est splendide.
23:49 "L'Insoumis".
23:51 - "Le Toubib", dit Fabrice Laffitte,
23:55 mais vous le dites au second degré,
23:57 Fabrice.
23:59 - Oui, oui. - Parce que c'est pas...
24:01 - Vous avez fait un film avec Véronique Jeannot, non, "Le Toubib" ?
24:03 - Oui, "Pierre Gragne et Defer". - Oui, c'est très marrant.
24:05 - Bon, "Notre Histoire"
24:07 est un film intéressant parce qu'il est à contre-emploi.
24:09 - Oui, bien sûr.
24:11 Mais je vous parlais d'assez longtemps sur "Les Enfants
24:13 regardent", mais même quand il fait
24:15 des films comme "Dancing Matching",
24:17 qui est loin d'être un chef-d'oeuvre, il ose,
24:19 il essaye, et c'est ce qu'il a toujours utilisé.
24:21 - "Le Samouraï", bien sûr.
24:23 Moi, j'adore "Le Samouraï", que je peux voir,
24:25 revoir, et revoir encore. Et il y a un film
24:27 que j'adore aujourd'hui, qui n'était pas
24:29 parmi mes préférés aujourd'hui,
24:31 c'est "Un flic" de Melville.
24:33 Vraiment, c'est un film que je vois...
24:35 Parce qu'en fait, ce qu'on aime, c'est
24:37 revoir. Et les films que j'aime
24:39 voir, je les vois une fois par an,
24:41 en gros. Et "Un flic",
24:43 c'est un film
24:45 avec Catherine Deneuve, c'est un des rares films
24:47 avec Catherine Deneuve, il y a eu "Le Choc" et celui-là.
24:49 Et c'est un film
24:51 méconnu de Melville, c'est le dernier
24:53 film de Melville. Il a d'ailleurs été
24:55 très critiqué
24:57 à sa sortie,
24:59 c'était après "Le Cercle Rouge", et je trouve que c'est un film
25:01 formidable. Je ne sais pas ce que vous en pensez, Luc? - Non, c'est un film mystique
25:03 et puis... - Mystique ?
25:05 - Ah oui, qui est...
25:07 - Mystique ou mythique ? - Non, mystique.
25:09 Il y a vraiment quelque chose qui plane,
25:11 il y a une atmosphère qui est complètement
25:13 différente de toutes les autres Melville.
25:15 Il y a une atmosphère même qui a été reprise
25:17 par d'autres cinéastes, que ça soit
25:19 hongkongais ou américains, il y a
25:21 quelque chose de...
25:23 À l'époque où il est sorti, effectivement
25:25 le film a été très mal perçu,
25:27 aujourd'hui il revient un peu en odeur de
25:29 sainteté, après c'est juste que
25:31 il y a quand même eu une ou deux séquences
25:33 qui, sur le plan de la mise en scène, laissent à désirer.
25:37 Et c'est d'ailleurs pour ça que Melville
25:39 et Delon se sont fâchés ouvertement. - Mais vous pensez
25:41 à quelles séquences, par exemple ? - La scène avec
25:43 le petit train et l'hélicoptère, la maquette.
25:45 - La maquette, oui. - Ça, Delon a clairement dit
25:47 à Melville, ça passera pas sur le grand écran.
25:49 Et Melville lui a dit "mais si, ça va passer".
25:51 Et aujourd'hui, quand on regarde le film,
25:53 ça passe moyen. - Bon, alors
25:55 ceux qui n'ont pas vu ce film, là on est
25:57 en tresse tête de
25:59 Delon. Ça s'ouvre
26:01 avec un cambriolage,
26:03 un hold-up à Saint-Jean-de-Mont
26:05 et je trouve que le cambriolage
26:07 est absolument extraordinaire.
26:09 Et il y a cet acteur qui joue également dans
26:11 Borsalino, qui joue Volpone.
26:13 T'as perdu Volpone, et puis il le met...
26:15 - Il le met dans le four.
26:17 - Il le met dans la cheminée
26:19 de la locomotive dans Borsalino 2.
26:21 Donc c'est Delon, effectivement.
26:23 Et on est, je le disais,
26:25 un peu peiné de ce qui peut lui arriver
26:27 de le voir dans cet état-là.
26:29 Merci beaucoup Lionel, sauf si vous souhaitez ajouter quelque chose ?
26:31 - Bah oui, disons que
26:33 c'est justement pour ça que je me suis
26:35 permis de téléphoner. Disons que je ne pense
26:37 pas que ce sera une affaire de Alidé 2.
26:39 Je pense qu'ils sont un peu plus... Je pense qu'ils sont
26:41 plus intelligents que ça. Je veux dire, ils ont vu
26:43 que c'était l'affaire de Alidé 2.
26:45 Et puis, je pense que ce que
26:47 M. Anthony Delon a fait, je trouve que c'est pas correct.
26:49 Parce que quand on regarde bien les images,
26:51 c'est bien Anouchka qui s'occupe beaucoup plus
26:53 de son père que eux. Je veux dire,
26:55 et qu'est-ce qui prouve que c'est pas M. Delon
26:57 lui-même qui a pas voulu faire
26:59 prévenir ses deux fils ?
27:01 Je veux dire, je ne pense pas que
27:03 Mlle ou Mme Anouchka
27:05 Delon ait fait
27:07 quoi que ce soit pour nuire
27:09 son père, et surtout avec ses frères.
27:11 Je pense que peut-être c'est M.
27:13 Anlin Delon qui a dit de ne prévient surtout pas
27:15 les garçons.
27:17 Je pense qu'il faut tout aussi...
27:19 Vous savez, pas poter, pas poter.
27:21 Je veux dire,
27:23 on ne sait pas ce qui s'est réellement passé.
27:25 Et puis voilà, quoi.
27:27 Je ne pense pas que Mme Anouchka ait
27:29 fait quoi que ce soit pour nuire à son père,
27:31 ou même une question d'argent.
27:33 Peut-être qu'il y a de la jalousie,
27:35 je pense que oui, venant surtout
27:37 de l'aîné. Mais parce que
27:39 M. Alain Delon
27:41 a tout donné à Anouchka.
27:43 Voilà, mais je pense
27:45 pas que cette fille...
27:47 - Je ne suis pas sûr qu'elle ait tout donné à Anouchka.
27:49 - Je crois qu'il y a de la jalousie.
27:51 - Oui, on peut avoir une petite...
27:53 - Je ne crois pas. - Ça peut exister partout.
27:55 En tout cas Lionel, je vous remercie grandement.
27:57 Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter, vous Lionel, pour cette année
27:59 2024 qui commence ?
28:01 - La santé, la santé. Le reste,
28:03 j'ai ce qu'il faut.
28:05 - Bon ben...
28:07 - J'ai ce qu'il faut, voilà.
28:09 - Qu'est-ce que vous faites dans la vie, Lionel ? Vous êtes commercial ?
28:11 - Voilà, c'est ça. - Et vous vendez quoi ?
28:13 - Je suis dans la porte export
28:15 dans les fleurs et les plantes.
28:17 On en s'est déjà eu. - Ah oui, effectivement !
28:19 - Ça marche très bien ! - Mais bien sûr, on avait parlé de tulipes, non ?
28:21 - Oh, il y a longtemps !
28:23 Oui, oui, oui, ça fait la période, là.
28:25 - Ah ben comme la tulipe noire, exactement.
28:27 - Ah ben voilà, très bon, très bon.
28:29 - Comment ils s'appellent dedans ?
28:31 Ah non, ça je ne sais pas. Mais c'est vous,
28:33 le spécialiste !
28:35 - Guillaume et
28:37 Julien de Saint-Preux.
28:39 - Guillaume et Julien !
28:41 - Oui, ils sont deux, effectivement, dans la tulipe noire.
28:43 - Ah oui, Guillaume et Julien.
28:45 Mais vous êtes incollable sur
28:47 Delonge. - Je suis sûr qu'on peut arriver à me coller.
28:49 C'est pour ça, je ne prétends rien.
28:51 - Et par exemple, dans la flic, ils s'appellent comment ?
28:53 - Coleman.
28:55 - C'est génial !
28:57 Bon,
28:59 vraiment merci, Luc, c'est un plaisir,
29:01 parce que votre passion...
29:03 Merci beaucoup, Lionel, et
29:05 bonne journée à vous, et bonne année 2024.
29:07 Merci Luc Larriba. - Merci à vous, Pascal.
29:09 - On va écouter peut-être
29:11 quelques notes de musique.
29:13 - D'ailleurs, dans la flic, il joue au piano.
29:15 - Exactement.
29:17 Je me souviens, et je crois que Catherine Deneuve
29:19 est dans la scène, quand il joue au piano.
29:21 - Il joue un très joli
29:23 thème de Michel Colombier.
29:25 Et c'était...
29:27 Parce qu'il a fait du piano, quand même, Delonge,
29:29 il a fait de la trompette, il a fait du piano.
29:31 Et c'était un désir
29:33 aussi de lui. C'est pour ça, ce film
29:35 est à reconsidérer.
29:37 - Michel Colombier, qui était
29:39 musicien, compositeur,
29:41 et qui avait composé également
29:43 pour Philippe Labrault.
29:45 - L'héritier, l'alpagueur.
29:47 - Exactement, l'héritier, l'alpagueur.
29:49 Il y a M. Boubouk qui est là, qui dit "je suis avec
29:53 des boomers".
29:55 - Depuis tout à l'heure, j'ai mal à la tête.
29:57 - Qui parlent de choses !
29:59 Michel Colombier, l'alpagueur,
30:01 tout ça... - Ça fait 38 minutes que je comprends
30:03 rien, je vais lui dire la vérité.
30:05 - J'espère que les auditeurs
30:07 ne sont pas comme vous.
30:09 Notre discussion,
30:11 elle est assez générationnelle, disons-le.
30:13 - Il faut qu'elle ne soit pas générationnelle,
30:15 qu'elle soit intergénérationnelle.
30:17 - Oui, mais M. Boubouk, le monde
30:19 d'hier n'existe pas.
30:21 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
30:23 - On passe quoi là ? - Mais si, hier n'existe pas.
30:25 Il est symptomatique d'une génération.
30:27 C'est-à-dire que le passé n'existe pas.
30:29 - Il peut exister s'il regarde des films de l'autre
30:31 suite, par exemple.
30:33 - En DVD ! - Je ne suis pas aussi bon pour rigoler.
30:35 - Est-ce que demain existe, M. Boubouk ?
30:37 - Ah oui ! - Mais que demain n'existe pas,
30:39 c'est normal. Mais hier a existé.
30:41 Pardonnez-moi de vous le dire comme ça. C'est bien que
30:43 demain n'existe pas. - Il a tenté de me défendre.
30:45 Vous n'allez pas non plus. - Est-ce qu'on peut
30:47 écouter les paroles ? Parce que ça nous fait la transition.
30:49 Vous avez entendu la voix. - J'avais deux ou trois messages, mais je ne sais pas si ça vous intéresse.
30:51 - Donnez vos messages
30:53 avec votre jolie chemise bleue.
30:55 - Ah, ça me fait plaisir. - Parce que c'est une chemise bleue
30:57 qu'il a eue pour Noël. Il a eu la chemise blanche,
30:59 on l'a eue mardi. - Elle est pas mal, non ? - Et puis il l'a bien repassée.
31:01 - Oui, elle est bien repassée. - En fait, on la repasse par le nez.
31:03 - Et d'ailleurs, j'ai une question. Où est la chemise grise ?
31:05 - Où la tu m'aises ?
31:07 Où la tu m'aises ?
31:09 - Il est en bonne forme, Fabrice. - Tous les gens qui se demandent pourquoi Fabrice
31:11 arrive à 6h le matin, ce n'est pas très pareil.
31:13 Ce genre de séquence.
31:15 - Et puis vous avez pris une montre d'un célèbre
31:17 horloger suisse.
31:19 - Non, il n'y a pas d'horloger suisse.
31:21 - C'est juste à Noël. - Non, je vais mettre des gourmettes.
31:23 - Une gourmette, c'est bien.
31:25 - Antonio nous écrit, la famille d'Alain Delon
31:27 prend le même chemin que celle de Johnny
31:29 dans les égaux d'héritage en public.
31:31 On a aussi Joël
31:33 sur la page. Quand on voit les
31:35 familles de Belmondo ou d'Aisnevour
31:37 qui n'ont fait aucun bruit, on préfère largement
31:39 quand ça se passe comme ça.
31:41 - La musique
31:43 que vous allez entendre maintenant, la chanson nous fait
31:45 la transition parfaite. Vous avez entendu sans doute la voix
31:47 de Louis de Raguenel, qui est le chef du service
31:49 politique. - Bonjour Pascal. - Bonjour monsieur Raguenel.
31:51 - Et cette chanson d'Alain Delon
31:53 va faire la transition parfaite.
31:55 - Il lui ressemble, hein ? Vous ne trouvez pas ?
31:57 - Oui, il ressemble à Louis de Raguenel. - Je suis extrêmement flatté alors.
31:59 - Même classe, comme ça, avec la chemise.
32:01 Vous ne trouvez pas ? - Oui, bien sûr. - Parce que je ne porte pas de chemise bleue
32:03 et Alain Delon ne porte pas de chemise bleue.
32:05 - Vous vous ressemblez à Mireille D'Arc.
32:07 - Heureusement que je la connais. - Ça m'a rêvé.
32:09 Je pensais...
32:11 - Je pense qu'il pense que Mireille D'Arc
32:13 est la fille de Jeanne, peut-être.
32:15 - Du mec.
32:17 - Le mec le laissait pas.
32:19 - Monsieur Boubouk.
32:21 Écoutez la chanson et ça nous fait la transition avec la politique
32:23 avant de dire au revoir à Luc.
32:25 - C'est étrange, je ne sais pas ce qui m'arrive
32:27 ce soir. Je te regarde
32:29 comme pour la première fois.
32:31 - Encore des mots,
32:33 toujours des mots,
32:35 les mêmes mots.
32:37 - Je ne sais plus comment te dire.
32:39 - Rien que des mots.
32:41 - Mais tu as cette belle histoire
32:43 d'amour que je ne cesserai jamais de lire.
32:45 - Des mots faciles,
32:47 des mots fragiles,
32:49 c'était trop beau.
32:51 - Tu es d'hier et de demain.
32:53 - Bien trop beau.
32:55 - De toujours ma seule vérité.
32:57 - Et c'est fini,
32:59 le temps de rêve.
33:01 - C'est tellement merveilleux.
33:05 Cette chanson est tellement merveilleuse.
33:07 À chaque fois je dis qu'elle a...
33:09 Il y a eu deux prises, paraît-il.
33:11 - Très peu.
33:13 - Moi je connais un peu Orlando,
33:15 le frère de Dalida Bruno.
33:17 Et il m'a raconté, mais dix fois,
33:19 parce que je lui fais raconter à chaque fois,
33:21 il était dans le studio,
33:23 il était là, présent,
33:25 lorsqu'il y a eu cette prise de son,
33:27 où le studio,
33:29 ils ont baissé la musique,
33:31 pas baissé la musique,
33:33 baissé la lumière, tamisé la lumière.
33:35 Et paraît-il qu'il y a eu deux prises,
33:37 simplement, deux prises.
33:39 C'est ce que dit Orlando.
33:41 - C'est ce qu'il le dit.
33:43 - Luc, on vous remercie.
33:45 11h42, vraiment, on vous remercie.
33:47 C'était un plaisir.
33:49 On salue la jeune fille avec qui vous êtes venue, peut-être.
33:51 On lui dit bonjour, elle nous écoute en régie.
33:53 Elle a été très très sage. C'est votre fille.
33:55 Elle a été très très sage, donc on la félicite.
33:57 C'est la première fois qu'elle est venue avec papa.
33:59 - Là c'est les vacances.
34:01 - Merci beaucoup, merci Luc.
34:03 Il est 11h42.

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