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00:00 - On passe à cette question, les autorités ont-elles permis, malgré elles, l'installation de gangs guadeloupéens en métropole ?
00:06 - Leurs noms, les chiens larrys de bémao ou encore les sections criminelles de pointe-à-pitre, leur spécialité,
00:12 le trafic de stupéfiants, d'armes et l'ultra-violence.
00:16 Et cette information, Europe 1, que vous nous révélez ce matin, William Molinier,
00:19 ces organisations criminelles s'implantent dans les grandes villes de métropole à cause d'une décision de l'administration pénitentiaire.
00:26 - Oui, Bordeaux, Toulouse, Montpellier ou encore Paris, les gangs guadeloupéens étant de leur influence dans l'hexagone,
00:31 selon le renseignement, et s'ils ont pu tisser leur toile, c'est grâce à la politique de transfert des détenus ultramarins vers la métropole.
00:38 En clair, l'administration pénitentiaire a envoyé les cadres de ces gangs dans des prisons de l'autre côté de l'Atlantique.
00:44 L'objectif au départ louable était de couper les liens entre les différents clans et d'éviter les règlements de compte derrière les barreaux.
00:51 Sauf que cela a permis aux gangsters guadeloupéens de nouer des liens avec les narcotrafiquants incarcérés.
00:56 Si bien qu'une fois libérés, plutôt que de retourner aux Antilles, ils se sont implantés dans les banlieues des grandes villes
01:02 et font désormais le lien pour acheminer la drogue et les armes en provenance de l'arc caribéen jusqu'aux pieds des cités.
01:08 Un nouveau business qui leur permet d'échapper à la pression policière et de retourner dans une forme de clandestinité
01:14 tout en développant les activités criminelles du gang pour les rendre encore plus lucratives.
01:19 William Molinier pour Europe 1.