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Remaniement : les hésitations d'Emmanuel Macron

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Transcription
00:00 Romain, on le soupçonne d'aimer jouer avec les nerfs de tout le monde,
00:03 mais c'est-il seulement où il va, le président de la République ?
00:07 On est dans une sorte d'improvisation permanente.
00:09 Vous l'avez dit, Elisabeth Borne était reçue hier à l'Élysée
00:13 pour évoquer les dossiers prioritaires, la vague de froid, les inondations.
00:18 Rien de plus à signaler, dit son entourage,
00:21 comme si les rumeurs de Romain Niman n'existaient pas.
00:24 Alimenté, je le rappelle, par le président lui-même,
00:26 qui a décidé d'annuler le Conseil des ministres de la semaine dernière,
00:29 qui devait être le fameux Conseil des ministres de rentrée,
00:32 qui est traditionnel, on prend le petit-déj, place Beauvau,
00:36 on marche tous ensemble derrière le ou la première ministre jusqu'à l'Élysée.
00:39 C'est annulé.
00:40 Le prochain Conseil des ministres, celui de rentrée, est donc mercredi.
00:45 Emmanuel Macron doit donc prendre une décision, doit donc trancher avant mercredi.
00:49 Ça laisse moins de 48 heures au président de la République,
00:52 le temps de faire les passations de pouvoir, etc.
00:54 Alors, il y a trois scénarios privilégiés.
00:57 Voilà, et à travers ces scénarios,
00:58 on comprend bien effectivement les hésitations du président de la République.
01:01 Premier scénario, celui qui tenait la corde toute la semaine dernière,
01:05 Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
01:07 Sauf que problème, ce scénario ne plaît pas à François Bérou,
01:10 qui reste malgré tout un poids lourd de ce gouvernement,
01:13 avec ses plus de 50 députés à l'Assemblée nationale.
01:16 François Bérou, il voit la main de Nicolas Sarkozy.
01:19 Le favori de François Bérou, c'est Julien Denormandie,
01:21 qui est aussi, ça tombe bien, un proche d'Emmanuel Macron.
01:24 Depuis la première heure, il a quitté Bercy avec lui
01:27 pour aller fonder En Marche.
01:29 Il était le directeur adjoint de son cabinet
01:31 quand il était ministre de l'Economie.
01:32 Ça a été son ministre de la Ville, son ministre de l'Agriculture.
01:36 Et puis, dernier scénario, Elisabeth Borne,
01:39 qui pourrait une nouvelle fois se maintenir,
01:41 comme après le 49-3 et le fameux épisode sur la réforme des retraites.
01:46 Alors, ce moment de flottement, d'hésitation du président de la République,
01:49 ce n'est pas le premier de son second quinquennat.
01:51 C'est même devenu la règle, Romain.
01:53 Rappelez-vous, l'ancienne députée LR, Catherine Vautrin,
01:56 devait être la nouvelle première ministre,
01:59 à la suite de Jean Castex, d'Emmanuel Macron.
02:02 Problème, François Bérou, déjà lui,
02:05 s'est opposé à la nomination de Catherine Vautrin,
02:07 puisque c'était une ancienne députée LR
02:09 qui avait voté notamment contre le mariage pour tous.
02:13 Ce n'était pas le seul, François Bérou,
02:14 à s'être opposé à la nomination de Catherine Vautrin.
02:16 Également Alexis Collère, qui aujourd'hui
02:18 minite pour le maintien d'Elisabeth Borne.
02:21 Alexis Collère, c'est le secrétaire général de l'Elysée.
02:23 C'est le premier collaborateur d'Emmanuel Macron,
02:25 très proche lui aussi.
02:27 Donc, ça avait déjà créé ce moment de flottement.
02:30 Ensuite, au moment du 49-3, sur les retraites,
02:33 Elisabeth Borne était déjà en sursis.
02:35 Le remaniement arrivera finalement au début de l'été, à minima.
02:39 Là aussi, une relative improvisation,
02:42 une secrétaire d'État changera trois fois
02:44 de portefeuille ministériel en une seule journée.
02:47 Donc, vous voyez que ce n'est pas une première,
02:49 vraiment ce quinquennat qui n'arrive pas à s'élancer.
02:52 On dit toujours qu'il y a une malédiction du deuxième mandat
02:55 quand on est président de la République.
02:57 Eh bien, ça semble se répéter.
02:59 Sous-titrage Société Radio-Canada
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