• il y a 11 mois
Élisabeth Borne a remis sa démission à Emmanuel Macron qui l’a acceptée. Le chef de l’État a remercié “de tout cœur” la cheffe du gouvernement pour son travail “exemplaire” au “service de la Nation”. Son successeur devrait être connu ce mardi matin. Alors que les noms de Julien Denormandie ou Sébastien Lecornu circulaient en coulisse, Gabriel Attal serait le favori pour entrer à Matignon

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Transcription
00:00 Maintenant Gabriel Attal, moi je ne vais pas faire un procès d'intention ou m'attaquer à un individu,
00:03 Gabriel Attal a un certain nombre de qualités, c'est le chouchou des médias, mais il y a deux choses.
00:08 D'abord c'est vraiment narcisse, quoi. Narcisse devant son miroir.
00:11 Emmanuel Macron voit en Gabriel Attal un peu les qualités qu'on lui prêtait,
00:15 et il ne sait pas faire autrement Emmanuel Macron.
00:17 On sait bien où il a un Premier ministre qui est un peu son double,
00:21 et qu'il peut utiliser, manipuler, et avec Gabriel Attal on voit bien que
00:24 Gabriel Attal ne va pas résister à Emmanuel Macron,
00:26 où il a un Premier ministre techno à qui il demande d'exécuter les bases...
00:30 Pourtant, si on fait le point sur le bilan de Gabriel Attal,
00:35 voilà, ces cinq ou six mois au ministère de l'Éducation, c'est faible, vraiment ?
00:39 Parce qu'avant l'éducation...
00:40 Vous trouvez que c'est faible ?
00:41 Avant l'éducation il y a eu le budget quand même.
00:43 Il faut quand même voir, Gabriel Attal en réalité quand on regarde son bilan,
00:46 les comptes publics, la lutte contre la fraude, la mise en carte de la carte vitale biométrique...
00:51 Mais attendez, et sur l'éducation ?
00:54 C'est le retour de la farmauté Gabriel Attal.
00:56 Avant l'éducation, d'abord il était ministre du budget.
00:58 On ne peut pas dire que ce soit très glorieux quand on regarde les comptes de la France.
01:01 Ensuite il est allé à l'éducation.
01:03 Au bout de six mois, est-ce qu'on peut parler d'un bilan ?
01:05 Il a ouvert quelques dossiers...
01:06 L'interdiction de la baïa, la lutte contre la harcèlement scolaire...
01:08 Je salue l'interdiction de la baïa et la lutte contre la harcèlement scolaire.
01:11 Est-ce que ça fait un projet pour l'éducation de notre pays ?
01:14 Est-ce qu'il avait une vision pour l'éducation de la France ?
01:16 Moi sincèrement, je pense qu'il a très bien compris les sujets d'actualité
01:20 sur lesquels il était nécessaire d'avoir des prises de position.
01:23 Et d'ailleurs, quand il s'est mis grosso modo à reprendre des propositions que nous, nous soutenons,
01:27 il n'est jamais allé jusqu'au bout parce qu'il a aussi soutenu le maintien du voile
01:32 dans les sorties scolaires pour les accompagnantes.
01:35 Donc vous voyez, sur la laïcité...
01:37 C'est-à-dire la loi telle qu'elle existe aujourd'hui.
01:39 Oui, et comment ?
01:40 Le maintien de la loi.
01:41 On ne va pas non plus en faire un superman, le type qui a tout réussi...
01:45 Non, mais c'est quand même le retour de la farmauté et j'aurais pensé que vous vous soutiendriez...
01:49 Attention, ce gars de Biazis !
01:51 C'est un profil qui vous mettrait un peu plus mal à l'aise qu'Elisabeth Borne, pardon...
01:55 Exactement, Azoulis le bordel !
01:56 C'est peut-être d'ailleurs ce qui vous inquiète, M. Chenu.
01:58 Il ose poser un diagnostic qui est peut-être proche sur certains points du vôtre
02:02 et qu'il a déjà fait des choses à l'éducation...
02:04 Mais sur le diagnostic, il ne vous a pas échappé qu'aujourd'hui,
02:07 80% de la classe politique finit par se ranger au diagnostic que le Rassemblement pose
02:11 sur l'ensemble des sujets de la société.
02:13 Je trouve ça plutôt réjouissant parce que s'ils ont besoin de...
02:16 Allez, 75% !
02:17 Non plus !
02:18 Ça dépend, en tous les cas, si, sur les sujets.
02:20 La loi sur l'immigration, par exemple, il y a, je crois, 72% des Français qui la soutenaient.
02:24 Donc, vous voyez, il y a beaucoup de Français qui soutiennent en tous les cas
02:27 les diagnostics que nous faisons.
02:29 Peut-être finiront-ils d'ailleurs par soutenir les solutions que nous proposons.
02:32 C'est exactement ce que je crois être le chemin que nous prenons.
02:35 Mais Gabriel Attal n'a aujourd'hui pas de bilan.
02:37 Il a ouvert quelques dossiers, il en a aussi laissé beaucoup en plan.
02:41 Alors, comment vous expliquez sa popularité ?
02:42 On avait Jérôme Fourquet, juste avant vous, politologue, qui travaille à l'Insomme,
02:47 qui, lui, nous disait que c'est le plus populaire.
02:50 Oui, mais justement parce qu'il a compris qu'il y avait des sujets qui posaient question dans la société
02:54 et qu'il fallait ouvrir ces dossiers-là,
02:56 sujets sur lesquels, d'ailleurs, on ne s'est pas opposé à lui.
02:59 Sur le harcèlement, on a soutenu.
03:00 Moi, j'ai déposé des propositions.
03:01 La baïa.
03:02 Voilà, sur la baïa, on l'a soutenue.
03:03 Mais est-ce que ça vous fait pour autant ?
03:05 Et un bilan, et un projet.
03:07 C'est déjà pas mal, en 5-6 mois.
03:08 Oui, c'est sûr, d'accord, oui, évidemment.
03:10 On peut tout relativiser.
03:11 C'est sûr qu'en 6 ans, le mandat d'Emmanuel Macron, on peut peut-être retenir ça.
03:14 Mais je reprends.
03:15 Comme dossier qui a été ouvert avec un petit peu plus d'audace que le reste.

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