Le premier numéro de l'année de Territoire Eco, l'émission qui retranscrit l'actualité économique du territoire, met à l'honneur Jean-Pierre Blanc, le patron de l'entreprise Malongo à Carros. Vous découvrirez qu'avec ses équipes, ils vont bien au-delà de la simple fabrication d'un bon café.
Nous irons également dans les coulisses de Mod'Verre, une entreprise installée à Grasse depuis 30 ans et spécialisée dans la verrerie scientifique.
L'émission s'achèvera avec l'exercice du pitch, rondement mené par Laetitia Pierazzi fondatrice de Mycélium TechnolVous découvrirez qu'avec ses équipes, ils vont bien au-delà de la simple fabrication d'un bon café.
Nous irons également dans les coulisses de Mod'Verre, une entreprise installée à Grasse depuis 30 ans et spécialisée dans la verrerie scientifique.
L'émission s'achèvera avec l'exercice du pitch, rondement mené par Laetitia Pierazzi fondatrice de Mycélium TechnolVous découvrirez qu'avec ses équipes, ils vont bien au-delà de la simple fabrication d'un bon café.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:12 Bonjour à tous et bienvenue dans notre studio vidéo du groupe Nice Matin
00:16 pour ce premier numéro de l'année 2024 de Territoire Éco.
00:20 Territoire Éco, vous le savez, c'est notre émission dédiée à l'écosystème azuréen
00:24 que nous organisons et présentons chaque mois en partenariat avec l'UPE 06
00:28 notre confrère de la Tribune Côte d'Azur.
00:30 Pour m'accompagner cette année et pour cette première émission,
00:33 j'ai le plaisir d'accueillir à côté de moi Agnès Farruggia. Bonjour.
00:36 C'est la grande première d'Agnès. Agnès est notre journaliste du service économique.
00:39 On ne vous la présente plus. Elle remplace la chef Karine Wenger
00:42 qui est en ce moment au CES de Las Vegas avec les nombreuses entreprises azuréennes
00:46 et varoises qui représentent notre beau territoire dans ce grand salon
00:49 de la start-up aux Etats-Unis. Et puis bien sûr, on ne la présente plus,
00:52 Isabelle Ozias, rédactrice en chef de la Tribune Côte d'Azur
00:56 qui nous accompagne tous les mois dans cette belle aventure.
00:59 Pour commencer cette émission, comme d'habitude,
01:01 retour à la tradition de la grande interview.
01:04 Si l'on vous dit "Malongo, mesdames", vous allez nous répondre "Café".
01:14 On nous répond "Café". On ne présente plus cette entreprise de carrosse
01:17 créée en 1992 et dont la renommée a depuis longtemps largement dépassé
01:21 les frontières de la Côte d'Azur. Pas nécessaire non plus de présenter
01:24 son président, Jean-Pierre Blanc. Bonjour.
01:26 Bonjour.
01:27 Bienvenue sur notre plateau et merci d'avoir accepté notre invitation.
01:30 Merci à vous.
01:31 1934, rue Les Pentes à Nice, pas 1992, création de Malongo.
01:36 Oui, pardon.
01:37 Et à partir de 1992, on s'est engagé à fond dans toute l'activité du commerce
01:43 équitable, de l'agriculture bio et du développement durable.
01:46 Vous avez déjà anticipé sur la première question que j'allais vous poser.
01:48 Racontez-nous un peu l'origine de cette belle entreprise
01:51 et votre propre passion pour le café. Qu'est-ce qui vous a amené à développer
01:54 à ce point Malongo ?
01:56 Alors, moi je suis rentré, je suis tombé dedans il y a 30 ans.
01:59 Donc, je suis rentré dans l'entreprise il y a 30 ans.
02:01 Et Malongo est une petite, c'est démarré à rue Les Pentes, une petite réfaction
02:06 et a commencé à être connu avec une émission célèbre sur une émission radio
02:11 à l'époque, après la guerre, qui s'appelait "Le Pastrouille de Tante Victorine".
02:15 Bien connu aussi des amateurs du théâtre de Francis Cagues à Nice.
02:20 Voilà, donc on a grandi, grandit jusqu'à arriver aujourd'hui à une entreprise
02:25 qui fait 400 salariés, 120 millions d'euros de chiffre d'affaires.
02:30 On est présent sur tous les segments d'activité, la restauration, l'hôtellerie,
02:34 la grande distribution, l'exportation parce qu'on exporte aussi.
02:38 Et voilà, et surtout on s'est engagé très fortement auprès des petits producteurs
02:42 puisqu'on fait vivre à peu près 6000 familles dans les trois continents.
02:46 Alors on va reparler de tout ça en détail avec Agnès et Isabelle.
02:50 Isabelle, première question de spécialiste on va dire à Jean-Pierre Blanc.
02:53 Alors justement, il y a un créneau que vous avez adressé, c'est celui de la fabrication
02:56 de machines à café avec des machines à café fabriquées en France.
03:00 C'est un choix audacieux, pourquoi ?
03:03 Mais pourquoi ? Parce que c'est la suite logique de notre activité café,
03:07 puisqu'on est dans le café, donc de la cueillette, le suce de café,
03:11 donc sur la petite plantation de café jusqu'à la tasse.
03:15 Et l'élément dernier qui manquait, c'était cette machine à café.
03:19 Et depuis longtemps, je m'étais interrogé sur le fait de pouvoir fabriquer une machine
03:26 à un prix équivalent à celui de la Chine, tout en restant dans un écosystème régional.
03:33 Donc on a travaillé avec nos équipes de recherche et développement,
03:36 on a quatre ingénieurs qui sont à la gaude ici, qui développent.
03:40 Et voilà, on a décidé de se lancer dans le bain,
03:44 puisqu'un de nos sous-traitants qui était en Vendée nous a lâchés à un moment donné.
03:48 En 24 heures, on a décidé, on a foncé, et aujourd'hui,
03:52 on fabrique ces machines à café à la Roche-sur-Yon,
03:56 avec tous nos partenaires qui sont dans un rayon de 80 km à peu près de la Roche-sur-Yon.
04:01 Et on fabrique une machine à un prix extrêmement raisonnable,
04:05 et qui est très simple, qui fait un très bon espresso,
04:08 avec notre système à dose exclusif qu'on a développé,
04:11 des doses en papier naturel, très écologiques,
04:14 qui sont non pas leaders du marché, mais qui sont très présents sur l'ensemble du marché.
04:18 Le Made in France, important ?
04:20 Le Made in France, pour moi, c'est important,
04:22 parce que c'est la continuité de notre action que nous avons emmenée avec les petits producteurs.
04:26 Et je pense que malgré les difficultés,
04:29 parce que ça a l'air facile comme ça, mais c'est assez complexe,
04:32 parce qu'il faut beaucoup de volonté, il faut s'assurer que l'on a raison.
04:36 Ensuite, il faut les vendre, les machines, ce qui est compliqué,
04:38 parce qu'il faut les mettre en magasin, il faut avoir les équipes commerciales,
04:41 il faut faire un peu de communication.
04:43 Et donc, ces machines-là, pour moi, c'est extrêmement important,
04:46 c'est de démontrer qu'avec une PME ETI, puisqu'on est une ETI,
04:51 on est capable de faire de grandes choses,
04:53 de décider très rapidement, d'investir,
04:56 et puis de démontrer que tout est possible.
04:58 Le commerce quittable, ce n'était pas possible,
05:00 parce que c'était des prix minimum garantis, quels que soient les cours du marché,
05:03 c'était des choses qui étaient très compliquées à l'époque,
05:06 on a démarré ça en 1992, aujourd'hui c'est devenu presque standard,
05:09 on voit les problèmes qu'on a avec l'agriculture, même française,
05:12 donc il faut des prix minimum, il faut des prix rémunérateurs pour les producteurs,
05:16 et il faut organiser après la productivité,
05:19 pour que le consommateur ne paye pas trop cher son produit,
05:22 et que ce soit un produit d'excellente qualité.
05:24 Agnès ?
05:25 Oui, alors moi je voudrais revenir un petit peu sur les coopératives,
05:28 M. Blanc, je suis fascinée par votre engagement auprès des petits producteurs
05:32 que vous allez chercher un peu dans le monde entier,
05:34 est-ce que vous pourriez nous parler de ce système de valeur-travail
05:37 que vous redonnez à certains peuples ?
05:40 Oui, c'est-à-dire, généralement ce sont des petits producteurs
05:43 qui ont un hectare, un hectare et demi de café,
05:46 donc c'est très petite plantation,
05:48 que l'on regroupe en coopérative, donc en système coopératif simple,
05:53 avec une organisation bien établie,
05:56 et puis on assure sur un contrat à long terme,
06:01 l'approvisionnement de ces cafés,
06:03 avec nos ingénieurs agro,
06:05 on va aider à mettre en place les processus de qualité sur place,
06:09 et du coup on crée avec un prix minimum garanti,
06:13 même si les cours de la bourse sont extrêmement bas,
06:16 on ajoute à ça une prime de développement économique,
06:19 ou prime de développement social de Vincent Slalivre,
06:23 et ensuite une prime d'agriculture bio.
06:25 Donc actuellement, l'année dernière,
06:28 nous avons à peu près redistribué 3 millions de dollars
06:32 entre la prime bio et la prime de développement économique,
06:35 sur l'ensemble de ces petits producteurs,
06:37 et je peux vous dire que ce sont des pays
06:39 où le niveau de vie est extrêmement bas,
06:41 ce sont des montants importants qui permettent de faire des écoles,
06:45 de faire de l'éducation,
06:47 voilà, on a beaucoup, beaucoup de projets dans tous les pays,
06:49 en fait de l'Asie, que ce soit le Laos, la Birmanie,
06:53 l'Afrique, le Congo, le Burundi, l'Amérique centrale,
06:57 la Colombie, le Mexique, voilà,
07:00 on est dans tous ces pays-là, qui sont des pays défavorisés,
07:03 en ce qui concerne les zones d'altitude avec les petits producteurs.
07:07 Vous parlez d'international, on va parler export,
07:11 vous l'avez souligné tout à l'heure,
07:13 vous voulez faire des efforts en ce sens, où, quand, comment ?
07:16 On se développe à l'export, soit directement avec nos propres filiales,
07:20 on a une filiale en Suisse qui s'occupe de toute la partie
07:24 hôtellerie-restauration en Suisse romande,
07:27 et on a une filiale en Espagne,
07:29 et ensuite on travaille avec des partenaires privilégiés
07:33 qui sont de gros exportateurs,
07:36 comme par exemple en Nouvelle-Calédonie,
07:38 où on vend aux Etats-Unis, voilà, un petit peu partout dans le monde,
07:41 on choisit nos cibles sur les Émirats aussi,
07:44 et donc voilà, on a une équipe dédiée qui fait ça,
07:47 qui vend les produits, à la fois des produits qui sont torréfiés,
07:50 évidemment, à carrosse, là, vous sentez la bonne odeur
07:53 sur la plaine du Var, et puis tous nos produits d'os
07:56 qu'on fabrique aussi à carrosse, avec notre système
07:59 de machines à café, à la fois pour le ménage,
08:02 pour les chambres d'hôtel aussi, qui vont très bien,
08:05 et les machines professionnelles aussi, que l'on développe
08:08 avec nos équipes qui sont situées à La Gaude,
08:11 avec une équipe dédiée de techniciens à La Gaude.
08:13 Vos prochaines cibles sur l'export ?
08:15 Alors, les prochaines cibles sur l'export, c'est de développer
08:18 ce que nous avons déjà entamé, c'est-à-dire d'accroître
08:21 le développement, de se concentrer là-dessus,
08:24 et puis je pense que ça fait déjà beaucoup de travail
08:27 et beaucoup de développement.
08:29 Toujours avec l'international, lors d'une précédente interview,
08:32 on avait parlé d'un partenariat avec l'ONU,
08:35 où vous alliez planter du café à la place des graines de pavot.
08:38 Alors, c'est un programme qu'on a initié maintenant
08:41 il y a 6 ans, c'était bien avant le Covid.
08:45 Le premier programme qu'on a déployé avec l'UNODC,
08:49 donc c'est l'organisme filial de l'ONU qui s'occupe
08:52 de la lutte contre la drogue et la criminalité,
08:55 et un programme sur à peu près 600 hectares de café
08:58 en Birmanie, sur le territoire shan,
09:01 où il y avait du pavot.
09:03 Le pavot, c'est une jolie plante,
09:06 qui a l'air sympathique comme ça, mais qui était
09:09 destructrice à la fois pour les pays consommateurs
09:12 et à la fois pour les pays producteurs, puisqu'il faut
09:14 beaucoup d'engrais, beaucoup de pesticides,
09:16 de déforestation, donc il y a un programme qui a été
09:19 mis en place, et nous on a assuré le suivi,
09:22 les achats, la mise en place d'un service de qualité,
09:25 d'une torréfaction sur place aussi, pour qu'il puisse
09:28 vendre localement sur place, etc.
09:30 Donc tout un écosystème qui permet à ces coopératifs
09:33 de s'en sortir. Du coup, comme ça marchait bien,
09:36 on a redéployé avec l'UNODC un programme
09:39 au Laos du Nord, donc le lendemain il y a aussi
09:42 un très beau programme contre le pavot.
09:44 Et il y a maintenant 3 ans, un programme en Bolivie,
09:48 dans la zone de Asunta, donc qui est aussi un très joli
09:51 pays, la Bolivie, mais avec des zones défavorisées,
09:54 où les paysans, quand c'est très reculé, qu'il n'y a pas
09:57 de route, qu'il n'y a pas d'accès, qu'est-ce qu'ils font ?
09:59 Le plus simple c'est de faire de la coca ou de faire du pavot.
10:02 Donc là il y a un programme aussi qui est en route,
10:04 et là je vais ouvrir un nouveau programme en Colombie,
10:07 puisque je pars la semaine prochaine en Colombie,
10:11 dans la région de Cauca, et puis dans le Nord après,
10:15 justement pour un nouveau programme organisé par l'UNODC,
10:18 donc de lutte contre la drogue,
10:24 et avec une organisation de plantation de café,
10:28 et surtout une exportation à destination
10:31 des consommateurs français.
10:33 Et Jean-Pierre Blanc, ces efforts sont bien compris
10:34 par les populations dont on sait qu'elles sont souvent
10:36 un peu pieds et mains liées au cartel ?
10:39 Oui, alors le paysan lui, il cultive, on ne lui donne
10:44 pas d'autres possibilités, à partir du moment où il a
10:46 une autre possibilité, il a un prix rémunérateur
10:49 de la culture qui fait du café, ça se passe plutôt bien,
10:54 parce qu'il y a du coup de l'organisation, il y a du social,
10:57 et puis ce qu'on a vu aussi en Birmanie,
11:01 et qui est également présent dans les autres coopératives,
11:04 c'est surtout la partie organique, c'est-à-dire biologique,
11:08 à partir du moment où on dit "on ne veut plus d'engrais,
11:11 plus de pesticides", donc on passe en zone de transition,
11:14 et les plus belles remarques, les plus belles histoires
11:18 qu'on nous a racontées, quand j'étais sur place,
11:20 c'est de dire "vous nous avez sauvé des villages,
11:23 parce qu'il y avait beaucoup de maladies,
11:25 tous les puits étaient pollués, et depuis qu'on fait
11:27 une agriculture bio sans rien, ça se passe très bien".
11:30 Donc il y a vraiment une action qui est faite
11:32 et qui est reconnue par les populations.
11:34 Dans ce mix commerce équitable business,
11:38 comment va évoluer votre business model ?
11:41 C'est plus de filiales, plus de volumes produits ?
11:45 Alors on ne fait pas la course au volume,
11:47 on fait la course d'une part à l'organisation,
11:51 à la productivité, et on essaie d'apporter
11:56 aux consommateurs le meilleur produit au meilleur prix.
11:58 D'ailleurs vous verrez, si vous allez dans les rayons
12:01 de supermarchés, notre boîte de petits producteurs
12:03 est iconique, elle est à un prix très largement,
12:06 même inférieur à certains produits de grandes sociétés
12:09 qui ne sont pas commerce équitable ni agriculture bio.
12:12 Donc voilà, c'est vraiment la productivité,
12:15 essayer de partager en commun avec les équipes,
12:17 parce que je ne suis pas seul, là vous m'invitez,
12:20 je suis tout seul, mais j'ai des équipes derrière
12:23 qui foncent, qui travaillent, et qui font en fait
12:26 le job pour que ça se passe bien, et surtout
12:29 qu'on soit bien dans notre organisation
12:32 pour avoir évidemment une entreprise qui soit rentable,
12:34 parce que si vous n'êtes pas rentable, vous n'existez plus.
12:36 - Combien de salariés chez Malongo ?
12:38 - 400 salariés maintenant, répartis sur l'ensemble
12:40 du territoire, à peu près la moitié des effectifs
12:43 sur la côte d'Azur.
12:44 - Bien, ça me permet d'enchaîner sur une question
12:47 sur la marque employeur, on parle beaucoup
12:49 de la marque employeur, est-ce que ça a vraiment
12:51 un impact ? Comment Malongo travaille cette marque
12:53 pour qu'elle soit reconnue ?
12:55 - Le mot marque employeur ça me plaît pas tellement
12:59 parce que tout est marketé, ça devient un peu
13:02 compliqué, et effectivement quand on fait passer
13:10 une annonce, il y a beaucoup de gens qui répondent
13:12 parce que c'est la marque qui a des valeurs, etc.
13:14 - C'est un label Malongo quand même aujourd'hui.
13:16 - C'est un label, mais de dire, on n'en fait pas
13:19 une marque employeur, c'est notre marque,
13:22 et on essaie de, quand on embauche, donc on est
13:25 très content qu'il y ait des gens qui viennent
13:27 parce qu'ils aimeraient travailler avec nous,
13:30 on les embauche aussi pour leur propre capacité
13:33 et de leur capacité à s'intégrer dans l'entreprise
13:36 avec l'ensemble des autres salariés.
13:39 - Et justement vous avez des problèmes de recrutement
13:41 actuellement, on sait qu'il y en a énormément.
13:43 - Alors il y a toujours des problèmes de recrutement
13:45 parce que, disons, depuis le Covid comme tout le monde,
13:48 il y a eu un certain nombre de turnovers qui a été acté,
13:52 mais bon, oui, il y a des postes toujours qui sont ouverts,
13:55 mais disons, l'un dans l'autre, on finit par trouver
13:58 parce qu'on est assez exigeants aussi,
14:00 donc on veut la bonne personne, donc on essaie
14:03 de faire au mieux pour compléter les effectifs,
14:06 mais on ne le fait pas à tout prix non plus.
14:09 - Alors vous nous avez amené ce matin à une belle panoplie
14:11 de vos très bons cafés, lequel de ces quatre cafés
14:14 présents sur notre studio, il faut vous conseiller
14:17 à Agnès et Isabelle pour bien se réveiller le matin ?
14:19 Là on a de la chance, il est midi et demi,
14:21 donc elles sont en super forme, si on avait fait
14:23 l'émission à 8h, je pense qu'un petit coup de pouce
14:25 de Balongo aurait été bienvenue.
14:26 - Oui, mais vous pouvez le voir à midi,
14:27 midi et demi, l'après-midi, ce sont tous des cafés Arabica,
14:31 d'exception, donc vous avez la boîte iconique
14:35 des petits producteurs, donc ça pour la petite histoire,
14:39 c'est une photo que j'avais prise, et le marketing à l'époque,
14:43 c'était, j'avais dit, on met une boîte blanche
14:45 avec ma photo dessus et c'est resté,
14:47 donc on n'a pas touché depuis l'origine.
14:50 - Depuis combien de temps ?
14:51 - C'est depuis 97, donc tout le monde voulait me la faire changer,
14:55 mais j'ai résisté.
14:57 Ensuite on a une boîte aussi Présidence de la République
15:00 avec un mélange spécial sur un programme avec l'Élysée.
15:04 On a ici une boîte Côte d'Azur, vous voyez,
15:09 il y a une petite image qui ressemble fortement
15:11 au creux de cagnes, donc vraiment intégré dans la région,
15:14 avec des petits arbres, des fleurs de bigaradiers,
15:17 donc on a fait un mélange légèrement acidulé,
15:20 qui rappelle un peu cette histoire du bigaradier de la Côte d'Azur,
15:23 donc c'est intéressant, c'est vendu dans les boutiques et par internet.
15:26 - C'est en partenariat avec le CRT Côte d'Azur France.
15:29 - Voilà, c'est ça, c'est ça.
15:31 Et le dernier qui vient de sortir et sur lequel je vais me rendre
15:35 la semaine prochaine, c'est le Colombie-Cauca,
15:39 qui sont un Arabica aussi d'exception.
15:42 Là on est sur des notes assez florales,
15:46 avec de la longueur en bouche, quelque chose de très élégant.
15:50 Voilà, et puis on a ici des blindes, c'est tout des blindes,
15:53 parce que ça permet d'équilibrer en début de récolte
15:56 et en fin de récolte le mélange, puisque le café,
15:59 c'est un produit naturel, et donc forcément
16:03 il a un pic optimum pour ses arômes sur 12 mois,
16:07 et donc on essaie d'équilibrer pour que le consommateur
16:09 retrouve toujours le même goût dans la tasse qu'il boit.
16:13 - Lequel se vend le mieux de ces 4 cafés ?
16:15 - Le Colombien, il est récent.
16:17 - Le Leader, ça ce sont des produits un peu iconiques, disons.
16:20 - L'original.
16:22 - Celui-là, on est numéro 1 du marché commerce quittable en France,
16:27 on est numéro 2 en fond de rayon sur l'ensemble du marché
16:33 de la grande distribution sur ce produit,
16:35 café des petits producteurs, qui fait vraiment d'unanimité.
16:38 - Alors vous multipliez les gammes,
16:40 est-ce que les murs ne vont pas devenir un petit peu trop étroits sur Carross ?
16:44 On sait que vous avez eu plusieurs projets de déménagement,
16:46 c'est un peu un serpent de mer, vous en êtes où ?
16:49 - Vous nous taquinez, c'est bien.
16:51 - Toujours, vous stationnez ?
16:53 - Aujourd'hui, les programmes qui étaient prévus,
16:57 comme vous le savez, n'ont pas pu aboutir,
17:00 on travaille sur d'autres sujets, c'est pas intérêt,
17:05 c'est du travail à long terme, aujourd'hui on a 3 sites
17:08 sur la côte d'Azur, puisqu'on a donc la Gaude,
17:11 où on a toutes nos équipes, services techniques, développement,
17:15 on a la logistique qui est à Carross à la 2ème rue,
17:19 et la production à la 9ème rue, plus nos boutiques, bien sûr,
17:22 Cap 3000, Jean-Médecin et Allibération,
17:26 donc voilà, on est bien implantés, et on travaille pour le futur,
17:31 on prépare le futur, mais ça prendra du temps.
17:33 - Pour de la production, de la logistique ?
17:35 - Voilà, pour un ensemble bien intégré dans le paysage,
17:39 et qui permette aussi de garder les effectifs sur la côte d'Azur.
17:44 - Agnès, une dernière question ?
17:46 - Oui, moi j'avais envie de, si vous vouliez conclure par nous parler
17:49 d'une belle réussite professionnelle, personnelle,
17:51 autour du café, de l'histoire de l'entreprise.
17:54 - Une réussite personnelle ? Je voudrais pas mettre...
17:58 - Votre plus grande fierté, dans votre activité.
18:00 - Alors, ma plus grande fierté, c'est peut-être d'avoir réussi
18:05 à porter le commerce équitable et l'agriculture bio à un niveau élevé,
18:11 c'est-à-dire une prise de conscience du consommateur,
18:14 qui ne juge pas ça comme un don qui serait fait,
18:20 mais comme un partage, à la fois de valeurs,
18:24 et qui peut s'inscrire dans une dynamique du futur,
18:28 parce qu'aujourd'hui, on se rend bien compte que le mode de consommation
18:31 est complètement débridé, ça risque de ne pas aller très loin,
18:35 et que quand le consommateur peut retrouver des valeurs profondes,
18:39 je pense qu'il nous suit, et c'est ma plus grande réussite,
18:42 c'est quand un consommateur nous écrit, et de temps en temps on en a,
18:45 ça fait plaisir, "Ah, c'est génial, votre café, c'est fantastique",
18:49 ou "Votre machine à café, on en a beaucoup qui nous l'ont écrit",
18:52 enfin une machine toute petite pour la cuisine,
18:55 qui fait un excellent café expresso, et qui tient compte des valeurs
18:59 nécessaires pour le futur, donc voilà, c'est la plus grande fierté,
19:03 c'est le consommateur qui nous écrit.
19:05 - Qu'est-ce qu'on vous... - Peut-être signaler, Christian,
19:08 que ces valeurs, on les retrouve dans votre livre ?
19:11 - Montrez-nous ce livre, Jean-Pierre. - Alors, ce livre qui...
19:14 - On va le soulever un petit peu pour qu'il soit... Voilà, on le voit bien, là.
19:17 - Qui est "Voyage au pays du café", qui était aux éditions Eric Bonnier,
19:21 qu'on vend, bien sûr, dans l'omnibus et par Internet,
19:24 et qui raconte, avec une préface de Ruffin,
19:29 qui a vraiment saisi tout notre...
19:33 tout ce que nous voulions faire, qui est vraiment
19:36 quelqu'un d'important et d'intéressant,
19:39 et là, ça raconte à la fois en images et en textes,
19:42 pour ne pas être trop pénible,
19:45 toutes les coopératives avec lesquelles on travaille,
19:47 les succès, les échecs aussi, parce qu'on a eu des échecs aussi,
19:51 voilà, tout cet écosystème autour du café
19:55 que l'on a bâti et qui représente aujourd'hui pas loin de 80% de notre activité.
19:59 - Qu'est-ce qu'on vous souhaite pour 2024, Jean-Pierre Blanc ?
20:02 - Ben, la poursuite !
20:04 Et de continuer les beaux programmes, parce que, finalement,
20:07 sinon, on s'ennuie, et il faut garder cette dynamique
20:10 de faire les choses avec plaisir.
20:12 - Merci infiniment pour cette visite parmi nous.
20:15 Merci, mesdames, pour cette belle interview.
20:17 Et nous passons à la rubrique suivante, le journal de l'écho.
20:19 [Générique]
20:26 Alors, Agnès, Isabelle, vous allez maintenant nous décrypter
20:29 l'actualité économique du mois, la vie des entreprises, bien sûr.
20:32 Est-ce que, d'ailleurs, nos entreprises étaient en vacances,
20:34 elles aussi, ces dernières semaines ?
20:36 - On a des bonnes nouvelles à vous annoncer.
20:38 On peut parler de Mediantechnologie, la sophie politaine,
20:41 qui a obtenu un prêt de 8,5 millions d'euros
20:46 auprès de la Banque européenne d'investissement.
20:48 Et ce, pour lui permettre de développer ses solutions
20:51 de diagnostic précoce des cancers importants.
20:55 On parle aussi de la niçoise Inalf, qui a levé au mois de décembre
20:58 2 millions d'euros. La niçoise Inalf, qui compte
21:01 tous nous nourrir à grands coups de micro-algues marines.
21:04 Micro-algues, Christian, ne vous inquiétez pas, c'est bon.
21:07 C'est riche en nutriments. - J'en doute pas.
21:09 - Et en protéines. Et ça permet de relever de nombreux enjeux
21:12 planétaires, comme une nourriture saine,
21:14 une captation conséquente en CO2.
21:17 C'est bouclé aussi pour Funbot, la niçoise spécialisée
21:21 dans les processus digitaux de financement.
21:23 Elle a réussi sa propre levée de fonds, donc c'est plutôt bon signe
21:26 et c'est plutôt une belle preuve de concept.
21:28 C'est le fonds british Oryx qui s'est montré intéressé
21:31 à hauteur de 1,4 millions. L'objectif maintenant pour la start-up,
21:34 ça va être d'élargir ses marchés, en visant notamment
21:38 la région du Moyen-Orient. Et puis c'est bouclé enfin
21:41 pour EarthWake, la spécialiste de la transformation
21:44 des déchets plastiques en carburant qui est basée à Puget-Tigny.
21:47 Elle avait déjà levé 2 millions d'euros en mars 2023.
21:50 Elle a récidivé au mois de décembre en ajoutant
21:54 750 000 euros de fonds participatifs à sa cagnotte.
21:57 Alors pour info, ce sont plus de 500 contributeurs
22:00 qui ont participé à cette opération.
22:03 - Et ça doit ravir un des actionnaires principaux d'EarthWake,
22:06 en la personne de Samuel Lebihan. - Tout à fait.
22:08 - Et de notre ami Georges Fritsch aussi. - Et Georges Fritsch surtout.
22:11 - Surtout. - Un local. - Absolument. Agnès.
22:13 - Oui, une petite info sur le pôle de compétitivité
22:16 des technologies du numérique de la région sud qui se rapproche
22:19 du pôle Optitech depuis le 1er janvier 2024, c'est officiel.
22:23 Alors qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que le pôle SCS
22:26 ajoute un nouvel axe technologique à sa stratégie,
22:29 celui de la photonique et de l'imagerie.
22:32 La photonique, Christian, ça vous dit quelque chose ?
22:34 - Je compte sur vous pour me raconter ce que c'est.
22:36 - Alors c'est tout ce qui concerne la conversion des signaux optiques
22:39 en technologie, donc c'est assez important.
22:41 Et ça permet au pôle SCS qui regroupe déjà 300 acteurs privés
22:44 et publics dans la région sud de développer de nouveaux concepts innovants
22:49 et ainsi aussi d'élargir son territoire à l'Occitanie.
22:52 - Autre rapprochement, celui d'Exact-Cure qui peaufine son concept
22:55 de jumeau numérique pour tester les effets médicamenteux
22:58 sur son cloud virtuel et non sur soi directement
23:01 pour éviter les surdoses par exemple.
23:03 On annonce pour le 2e semestre 2024, 10e trimestre, pardon,
23:07 une fusion avec la parisienne Quantum Genomics,
23:11 autre pépite émergente dans le Medoc.
23:14 Avec l'arrivée de la niceoise, la France hylienne deviendrait
23:17 l'une des premières sociétés spécialisées en santé numérique
23:20 cotées sur Ornext.
23:21 Ornext, c'est la principale place boursière de la zone euro.
23:25 - Absolument. Agnès, les nouvelles du village Païs-Céa ?
23:30 - Oui, au village, 4 nouveaux villageois sont arrivés,
23:33 4 start-up qui ont été sélectionnés.
23:36 On parle de Job Pack, de Vot' Etada,
23:40 et on voudrait s'arrêter un peu sur Evolutive Agronomie
23:43 qui est une petite start-up qui cultive des acariens
23:46 prédateurs du sol, qui vont venir lutter contre un ver
23:49 qui grignote les plantes.
23:50 - Vous aimez les petites bestioles ?
23:52 - Voilà, j'aime les petites bestioles.
23:53 Surtout les acariens du sol, donc rien à voir avec
23:55 les allergènes qu'on peut voir ailleurs sur vos oreillers, etc.
23:59 Donc c'est vraiment une petite bête qui existe déjà,
24:02 une techno qui existe déjà, mais elle est faite
24:04 de façon assez novatrice, et je pense qu'on entendra
24:07 parler d'Evolutive Agronomie bientôt.
24:09 - Prochainement. Isabelle, d'autres start-up ?
24:12 - Si vous cherchez les start-up championnes de 2024,
24:14 rendez-vous avec Karine Wenger au CES.
24:17 - Bonjour Karine !
24:18 - Bonjour Karine !
24:19 - Bonjour Karine !
24:20 - Bonjour ! Le grand rendez-vous mondial de la tech,
24:22 c'est actuellement du 9 au 12 janvier à Las Vegas.
24:26 Toute petite échappée azuréenne cette année,
24:29 d'habitude elles sont plus nombreuses, elles ne sont que 4
24:31 à exposer sur le stand de la région Sud.
24:34 Alors nous avons Tidy Up Technologies,
24:37 de la gestion de documents numériques,
24:39 Wheelout et son système de paiement cashless,
24:42 Pulse Audition, ce sont des lunettes auditives
24:45 boostées à l'intelligence artificielle,
24:47 et enfin AkiDaya et son contrôle d'accès sécurisé.
24:50 Elles sont bien arrivées au pays des machines à sous.
24:53 - Et pourquoi sont-elles si peu nombreuses, Isabelle, cette année ?
24:56 - C'est la sélection, c'est ainsi.
24:58 Mais il y a d'autres startups, du VAR notamment,
25:01 et des bouches du Rhône qui sont aussi sur la sélection de la région Sud.
25:04 - Nous parlerons sûrement dans notre émission Territoire Éco,
25:06 VAR qui va reprendre, et aussi menée de main de maître
25:09 par Marie-Cécile Béranger.
25:10 - A chacun ses startups.
25:11 - A chacun ses startups.
25:12 - Alors les premières nouvelles du front,
25:14 elles sont plutôt bonnes, il y a beaucoup de monde sur le salon,
25:16 et les azuréennes ont déjà placé quelques touches.
25:19 - Super ! Agnès ?
25:21 - Oui, on peut parler de l'application Mobilyfem,
25:23 une nouvelle application qui a été créée par l'association
25:26 Les Agents Immobiliers ont du Cœur,
25:28 une association purement niçoise.
25:30 Alors qu'est-ce que c'est comme idée ?
25:31 Les agents immobiliers qui visitent des appartements
25:34 qui sont à la vente ou à la location,
25:36 et qui ont des meubles dedans,
25:38 vont prendre des photos de ces meubles en accord avec les propriétaires,
25:41 et les positionner sur l'application.
25:44 Et ces meubles, tous mobiliers,
25:46 vont être récupérés par d'autres associations
25:48 qui luttent contre les violences faites aux femmes.
25:51 Donc les meubles vont venir être récupérés par les associations,
25:55 et placés dans les logements qui sont encore vides pour ces femmes-là.
25:59 - Très belle initiative.
26:01 Alors d'autres infos croustillantes, mesdames. Isabelle ?
26:03 - Plus lumineuse que croustillante,
26:05 on va parler achat avec une azuréenne qu'on connaît bien,
26:07 la maison Rani, qui est allée chercher sa nouvelle croissance externe en Allemagne.
26:11 Alors industriellement, c'est un magnifique symbole.
26:14 L'affaire s'est bouclée en décembre.
26:16 Comme Rani, elle est spécialisée dans l'éclairage public,
26:19 S-Lighting, c'est son nom,
26:21 devrait ouvrir en grand la porte des marchés germanophones
26:24 au groupe K-Nua.
26:26 - Absolument. Et on part dans le métaverse, c'est ça ?
26:29 - On part dans le métaverse. Je vous amène dans un univers virtuel, Christian,
26:32 mais avec des applications bien concrètes.
26:35 On part à Vercity.
26:37 C'est une start-up qui a été créée en 2019
26:40 par ceux qui ont fondé les agences de Papa.
26:43 Frédéric Ibanez et Nicolas Frattini.
26:47 Vercity, c'est le monde de l'immobilier virtuel.
26:50 Donc on est encore dans l'immobilier.
26:52 On arrive dans l'immobilier,
26:54 dans n'importe quelle ville,
26:56 ils ont fait Nice, Paris, New York.
26:58 On rentre en mode virtuel dans cette ville.
27:01 On peut rentrer dans les appartements que l'on visite.
27:03 On peut faire des propositions d'achat,
27:05 on peut déposer son dossier en quelques clics.
27:07 Donc les Niçois vont sûrement s'installer à Monaco,
27:11 ils vont présenter la société bientôt.
27:13 Et il se dit qu'elle serait valorisée déjà à 100 millions d'euros, Vercity.
27:16 - On n'arrête pas le progrès,
27:18 pour l'immobilier, en l'occurrence.
27:20 Cap sur le feuilleton de l'été, Isabelle.
27:23 - En tout cas celui de l'été dernier.
27:26 - Oui, peut-être celui de l'été prochain.
27:28 - Shakespeare aurait parlé de beaucoup de bruit pour rien.
27:30 Et revoilà le projet Canua Island,
27:32 au cœur de l'actu.
27:34 Alors souvenez-vous, c'est cette barge qui ambitionne
27:36 de faire du cabotage événementiel.
27:38 C'est assez innovant.
27:40 Elle est de nouveau attendue cet été,
27:43 sur nos côtes, avec un petit mais quand même.
27:46 Pour rappel, elle attend depuis plus d'un an
27:48 l'organisation administrative pour pouvoir naviguer
27:50 avec passagers et personnel embarqué.
27:53 L'administration a clairement traîné des pieds.
27:56 Les ministères s'en sont mêlés.
27:58 Les politiques locaux aussi.
28:00 Et bien toute la patrouille a été rattrapée
28:02 par le tribunal administratif de Nice.
28:04 Qui par défaut a donné raison aux entrepreneurs
28:07 qui attendent de pied ferme avec le soutien
28:09 de leurs financeurs qui sont restés, c'est important,
28:11 et désormais de la loi.
28:13 Et bien l'arrivée de leurs deux permis obligatoires,
28:15 le permis de navigation et le permis d'armement.
28:18 On a beaucoup parlé de vendetta politicienne
28:20 autour de cette affaire.
28:22 Peut-être que cette fois-ci, l'entreprise a marqué
28:24 un point décisif contre la posture.
28:26 A suivre.
28:28 A mon avis l'histoire n'est pas finie,
28:30 parce que les associations écologiques sont vraiment
28:32 vende-boue contre ce projet.
28:34 Agnès, vous ce n'est pas un coup de gueule
28:36 que vous allez pousser, mais une mauvaise nouvelle
28:38 que vous allez nous avancer.
28:40 Deux.
28:42 Deux liquidations judiciaires,
28:44 une entreprise qu'on connaissait bien,
28:46 My Data Models, qui était à Sofia Antipolis,
28:48 une entreprise fondée en 2018,
28:50 spécialisée dans l'analyse du small data,
28:52 toutes ces petites données qu'on peut recueillir
28:54 dans les entreprises, fichiers Excel,
28:56 comptes rendus, etc., et qui permettent,
28:58 avec une belle analyse,
29:00 d'augmenter la productivité d'une entreprise.
29:02 Donc My Data Models, spécialisé là-dedans,
29:04 liquidations judiciaires prononcées,
29:06 pourtant de belles levées de fonds,
29:08 au total 5,5 millions d'euros.
29:10 C'était assez...
29:12 C'était assez prometteur
29:14 comme entreprise,
29:16 liquidations judiciaires.
29:18 Peut-être parce que, bon, déjà le cofondateur
29:20 est décédé l'année dernière,
29:22 ils ont tenté une grosse levée de fonds
29:24 en début d'année, ça n'a pas fonctionné,
29:26 et les investisseurs sont quand même
29:28 beaucoup tournés vers l'IA...
29:30 - Les planètes n'étaient pas alignées, on va dire.
29:32 - Les planètes n'étaient pas alignées, voilà.
29:34 - Et puis, Kitty. - Et Kitty.
29:36 Voilà, une entreprise qui s'occupe
29:38 de l'assurance santé des expatriés,
29:40 donc des employés qui se sont envoyés à l'international.
29:42 Pareil, deux levées de fonds,
29:44 l'année dernière,
29:46 cette année encore, et pourtant,
29:48 liquidations judiciaires prononcées,
29:50 la Deep Tech...
29:52 Labelliser Deep Tech par BPI France,
29:54 ça n'a pas fonctionné. Les planètes
29:56 ne sont pas alignées non plus, il n'y avait quand même qu'un salarié
29:58 chez Kitty. - Oui, c'est ça qui est embêtant,
30:00 c'est que malheureusement, ces faillites de startups,
30:02 eh bien, ça concerne souvent aussi pas mal de jeunes salariés
30:04 qui étaient motivés,
30:06 l'idée de booster ces jolies petites entreprises.
30:08 On leur souhaite de pouvoir se
30:10 recaser, c'est un peu vulgaire,
30:12 le plus rapidement et le mieux possible.
30:14 Isabelle, on va conclure peut-être par une bonne nouvelle, quand même.
30:16 - Oui, d'abord, je finis la nécro,
30:18 on va dire aussi adieu à
30:20 Datamove et à Motion,
30:22 qui, elles non plus, n'auront pas passé le cap de 2024.
30:24 Et puis, on va finir par une bonne nouvelle,
30:26 effectivement, après ce flot de flops,
30:28 on va conclure par
30:30 la victoire de LegaPass, la spécialiste
30:32 de l'héritage numérique sécurisé,
30:34 qui a reçu cette semaine le label
30:36 "éthique", qui est décerné par le Conseil supérieur
30:38 du Notaria. C'est un label
30:40 rare, convoité, très exigeant,
30:42 qui ouvre à la startup niceoise
30:44 un pont d'or sur le créneau de
30:46 la succession numérique,
30:48 avec une sacrée step d'avance sur sa concurrence.
30:50 - Alors, pour le coup, LegaPass, eux, tous les feux
30:52 sont au vert, et on ose dire
30:54 avec fierté que peut-être le trophée qu'on leur a remis
30:56 et leur présence sur notre plateau
30:58 pour le pitch de l'année avec
31:00 Jean-Charles Gemain, eh bien, leur est utile,
31:02 en tout cas, c'était une juste reconnaissance,
31:04 et c'est vous, Isabelle, qui lui avez remis le trophée.
31:06 Bravo. - Merci, Christian.
31:08 - Merci beaucoup, mesdames, pour ce journal très complet,
31:10 qui nous permet d'en savoir plus sur l'actualité économique
31:12 du territoire chaque mois.
31:14 Place, maintenant, à notre rubrique "En coulisses".
31:16 [Musique]
31:23 - Et nous partons maintenant, comme il est de coutume,
31:25 dans les coulisses d'une entreprise
31:27 locale. Je suis sûr que vous ne saviez pas
31:29 que ce savoir-faire était
31:31 tout près de chez nous. Eh bien,
31:33 on va à Grasse visiter les locaux de Motte-Vert,
31:35 où le seul souffleur de verre
31:37 scientifique de la région est installé.
31:39 Alors, les souffleurs de verre de Biote, on les connaît bien pour le grand public,
31:41 mais les verres, le souffleur de verre,
31:43 au profit du monde scientifique,
31:45 c'est plus étonnant.
31:47 Vous allez voir le reportage signé Franck Fernandez,
31:49 qui est accompagné par Agnès Faroudjian.
31:51 - Nous ne fabriquons essentiellement
31:53 que des appareils à distiller
31:55 les plantes à parfum.
31:57 Nous sommes deux sociétés en Europe
31:59 susceptibles de pouvoir fabriquer cet appareil-là.
32:01 - On utilise différentes techniques.
32:03 Tout est fait à la main.
32:05 Donc, c'est un savoir-faire
32:07 vraiment artisanal.
32:09 - La société Motte-Vert
32:11 a été créée en mai 1993.
32:13 Initialement,
32:15 l'activité de la société,
32:17 c'était du soufflage de verre
32:19 à destination des métiers de la chimie
32:21 et de la recherche et développement
32:23 autour des plantes à parfum.
32:25 Rapidement, nous avons émis le souhait
32:27 de développer notre offre
32:29 et donc de proposer tout ce qui tournait
32:31 finalement autour du verre.
32:33 Donc, appareil scientifique, mais également consommable.
32:35 Aujourd'hui, Motte-Vert, c'est 2500 clients.
32:37 C'est 6 collaborateurs.
32:39 C'est 35 livraisons au jour.
32:41 C'est un chiffre d'affaires
32:43 qui a été multiplié par 7
32:45 depuis les 20 dernières années.
32:47 La vitrine de Motte-Vert,
32:49 aujourd'hui, reste le soufflage de verre
32:51 de chimie, tout ce qui est appareil à distiller.
32:53 Nous avons la chance
32:55 d'avoir un souffleur de verre
32:57 dans nos ateliers, qui a donc créé
32:59 cet appareil de distillation moléculaire
33:01 qui est vraiment un appareil
33:03 relativement spécifique puisque nous sommes
33:05 essentiellement deux sociétés en Europe
33:07 susceptibles de pouvoir fabriquer
33:09 cet appareil-là,
33:11 mais nous sommes aussi susceptibles de fournir
33:13 l'unité complète, avec les bains chauffants,
33:15 les pompes à vide, finalement
33:17 tous les accessoires qui permettront
33:19 à l'utilisateur final d'utiliser
33:21 notre appareil clé en main.
33:23 [Musique]
33:27 Nos clients travaillent principalement
33:29 dans le domaine de la distillation
33:31 aussi bien pour la parfumerie que pour l'aromatique.
33:33 Pour eux, on va fabriquer
33:35 des pièces neuves, mais aussi des réparations.
33:37 [Musique]
33:39 Ici, on utilise
33:41 un verre un peu particulier,
33:43 c'est un verre borosilicate,
33:45 c'est un verre identique au verre Pyrex
33:47 que tout le monde a chez soi, que vous mettez au four.
33:49 Il a la particularité
33:51 de mieux résister aux contraintes
33:53 de température. C'est ce dont on a besoin
33:55 à nos clients lors de leur expérience,
33:57 ils vont utiliser de gros bains maris, de l'eau froide
33:59 aussi pour refroidir leur produit.
34:01 [Musique]
34:03 On utilise différentes techniques,
34:05 tout est fait à la main, c'est un savoir-faire
34:07 vraiment artisanal. On est formé
34:09 pendant de longues années, il faut à peu près une dizaine
34:11 d'années. Il y a des techniques un peu générales,
34:13 et ensuite on va se spécialiser dans
34:15 la verrerie scientifique ou bien la verrerie
34:17 artistique.
34:19 On est tous un petit peu cousins, mais on a nos propres
34:21 combines, comme on dit dans le métier,
34:23 nos propres techniques. La particularité
34:25 de notre domaine, c'est que les verriers
34:27 scientifiques sont assez peu nombreux.
34:29 Par exemple, ici dans la région, je suis le seul.
34:31 [Musique]
34:33 Aujourd'hui, nous avons à cœur de poursuivre
34:35 notre belle histoire et notre développement.
34:37 Nous avons l'ambition
34:39 de nous développer à l'export,
34:41 pour développer la marque et proposer
34:43 notre savoir-faire une fois de plus
34:45 dans la distillation
34:47 des plantes à parfum et dans, finalement,
34:49 le cœur de notre métier qui est le soufflage de verre.
34:51 [Musique]
34:53 Merci à Franck Fernandez pour ces belles images.
34:55 Et puis on retrouvera votre reportage à Nièce dans le
34:57 supplément économique de Nice Matin de lundi prochain,
34:59 comme d'habitude.
35:01 Et puis c'est déjà l'heure de la dernière séquence
35:03 de ce Territoire Éco
35:05 numéro 1 de 2024,
35:07 avec notre séquence Le Pitch.
35:09 [Musique]
35:11 [Musique]
35:13 [Musique]
35:15 [Musique]
35:17 Alors nous avons tous bien festoyé pendant ces vacances
35:19 de Noël et ces réveillons du Nouvel An
35:21 avec beaucoup de déjeuner et de dîner
35:23 opulents. Et il paraît,
35:25 visiblement en France et dans le monde, nous mangeons
35:27 trop de viande. Et ce n'est pas
35:29 bon pour la planète, pas plus que pour la santé,
35:31 nous dit-on. Pour remédier à cette fatalité,
35:33 la jeune pousse Mycelium Technologies
35:35 va nous pitcher sa solution.
35:37 Je spoil un peu, peut-être que racines
35:39 et champignons au prochain menu, à voir.
35:41 Laetitia Pierazzi, bonjour,
35:43 bienvenue parmi nous, merci d'avoir accepté notre invitation.
35:45 - Merci à vous. - Vous allez être donc notre
35:47 première pitcheuse de 2024, on vous souhaite
35:49 tout le bonheur du monde et qui sait, c'est
35:51 à vous qu'on remettra le trophée du meilleur pitch de l'année
35:53 lors de notre soirée des trophées
35:55 annuelles, en fin d'année.
35:57 Et je vais vous laisser le soin de tout nous dire en très peu de temps,
35:59 de nous convaincre
36:01 des biens fondés de votre jeune société.
36:03 Vous avez 90 secondes,
36:05 vous allez avoir un petit chronomètre qui va s'afficher face à vous.
36:07 Vous regardez la caméra,
36:09 attention, c'est parti.
36:11 - 10 milliards de personnes à nourrir
36:13 à l'horizon 2050.
36:15 Est l'élevage intensif la première
36:17 cause du réchauffement climatique ?
36:19 Il faudrait une protéine suffisamment
36:21 convaincante pour révolutionner
36:23 nos habitudes alimentaires.
36:25 Chez Mycélium Technologies, nous avons
36:27 développé une solution technologique innovante
36:29 pour optimiser la culture
36:31 et la croissance du mycélium,
36:33 ces filaments blancs qui sont aux prémices
36:35 du développement des champignons.
36:37 Notre ambition, proposer
36:39 au grand groupe de l'agro-industrie et de la nutrition
36:41 et santé des produits phares.
36:43 D'une part, des filets de mycélium
36:45 en tant qu'alternative savoureuse
36:47 aux viandes, mais également
36:49 de la poudre enrichie en mycélium
36:51 à réincorporer à des préparations nutritionnelles
36:53 adaptées pour des publics spécifiques
36:55 comme les personnes âgées, les personnes immunodéprimées
36:57 ou les sportifs,
36:59 et également des alternatives laitières
37:01 à base de mycélium.
37:03 Nous sommes actuellement à la phase laboratoire
37:05 et nous allons développer le pilote de notre
37:07 technologie pour ensuite
37:09 amorcer la phase pré-industrielle
37:11 dès fin 2024.
37:13 Pourquoi le mycélium ? Le mycélium,
37:15 c'est un aliment qui est 100% naturel.
37:17 Ce sont les prémices
37:19 des champignons, des mini-champignons
37:21 si on peut dire, très riches en fer
37:23 avec tous les acides aminés essentiels,
37:25 très riches en vitamines, antioxydants,
37:27 minéraux, avec zéro impact
37:29 négatif pour la planète étant donné que
37:31 nous réemployons les résidus
37:33 et coproduits de l'agro-industrie.
37:35 Également, c'est un aliment délicieux à manger,
37:37 très riche en saveurs
37:39 et naturellement fibreux, donc une alternative
37:41 la plus convaincante aux viandes,
37:43 100% naturelle.
37:45 Merci beaucoup Laetitia,
37:47 vous mettez la barre très haut pour ce premier pitch de l'année,
37:49 sincèrement, et j'ai hâte
37:51 de goûter un filet de mycélium.
37:53 On a hâte de pouvoir vous le proposer,
37:55 le déguster ensemble en tout cas.
37:57 Merci beaucoup.
37:59 Je rappelle vraiment les saveurs du poulet,
38:01 de la viande, diversité de saveurs
38:03 car diversité d'espèces de champignons.
38:05 Merci infiniment, c'est avec vous
38:07 Laetitia Pierazzi que se termine cette première
38:09 émission de 2024 de Territoire Éco.
38:11 Vous allez pouvoir la voir et la revoir
38:13 sur nos sites internet,
38:15 nos pages Facebook, la chaîne Youtube du groupe Nismatin
38:17 et bien sûr, le site internet
38:19 de notre partenaire à la Tribune Côte d'Azur
38:21 qui s'appelle Tribuca.net.
38:23 Merci à tous de nous avoir suivis,
38:25 merci à Philippe Bertigny,
38:27 Sophie Doncet, pour la réalisation
38:29 de cette belle émission.
38:31 Merci Agnès pour cette belle première.
38:33 On ne vous a pas visité mais ça ne saurait tarder.
38:35 Isabelle, on se revoit très vite.
38:37 Et à tous une excellente journée
38:39 et encore bonne année.
38:41 Merci.
38:43 [Musique]
38:53 [Musique]