• il y a 10 mois
Alors que la composition du gouvernement de Gabriel Attal devrait être révélée dans les prochaines heures, certains ministres sont déjà assurés de se maintenir. C’est notamment le cas de Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et Éric Dupond-Moretti. Prisca Thevenot, secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et du Service national Universel succède quant à elle à Olivier Véran comme porte-parole du gouvernement

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Transcription
00:00 Depuis quelques jours, on dit que Gabriel Attal, c'est peut-être l'arme anti-Jordan Bardella. C'est présenté ainsi. Vous le croyez vraiment ?
00:08 On peut voir les choses ainsi. Et peut-être est-ce la perspective que le président de la République a eue au moment de faire ce choix.
00:16 C'est probable. Il y a, c'est vrai, une similitude d'âge, de caractère très politique de l'homme, et non un technocrate comme on avait assez souvent,
00:25 même un technocrate aguerri. Ce n'est pas le cas. Mais je pense encore que nous n'ayons aucune indication, et c'est quand même une des caractéristiques
00:33 de la situation que nous vivons là, sur ce plateau et ailleurs, c'est que nous attendons un gouvernement dont nous n'avons aucune perspective qui a été donnée.
00:41 Le président ne s'est pas exprimé. Il n'a pas dit les raisons pour lesquelles il y changeait de Premier ministre. En général, c'est ainsi que cela se passe.
00:47 Et ensuite, on a un Premier ministre et un gouvernement. Là, on en est réduit à interpréter, à spéculer, à se demander les uns les autres
00:55 quelles sont les raisons, le sens, j'entendais le mot "le sens" de cette nomination.
00:58 Gabriel Attal, c'est du casting pour le moment, simplement ? Selon vous, c'est de l'affichage, c'est de la co-op ?
01:01 Non, justement. C'est à cela que je voulais en venir. Je ne crois pas – c'est une déduction, une interprétation – je ne crois pas que le choix
01:10 de Gabriel Attal corresponde seulement à un problème de casting. On a Bardella qui a 28 ans, donc on va mettre Attal qui en a 34.
01:18 Je pense que ce n'est pas ça. Je pense qu'il faut s'en tenir aux choses dont nous disposons. Et ce dont nous disposons, c'est la dernière
01:24 intervention du président de la République. Qu'a-t-il dit ?
01:26 Et qui s'exprimera la semaine prochaine, sûrement, d'ailleurs, le chef de l'État.
01:29 Et nous attendons cette expression. Et peut-être confirmera-t-il ce que je vais vous dire maintenant. Mais moi, je l'ai écouté attentivement, le président.
01:35 Et il a opéré un changement de pied qui se traduira peut-être maintenant par déjà un changement de Premier ministre et de gouvernement sur un certain
01:43 nombre de points très importants et qui, à mon avis, ont trait à la stratégie qu'il a l'intention de mettre en œuvre pour éviter l'arrivée – c'est le sens de l'ouvrage
01:52 que j'ai réécrit – de Marine Le Pen à l'Élysée en 2027.
01:56 Vous pensez à l'autorité, à la fierté, au réarmement ?
01:59 Non. Je pense à des objets politiques. Je pense à ce qu'il a dit sur l'immigration. Et il l'a dit de manière très verte.
02:05 Il a laissé quand même votre camarade Patrick Cohen à ses quoix, devant ses arguments. Il s'est défendu de manière extrêmement tonique et précise,
02:12 et argumentée et étayée. Je pense que cet axe-là est la désindustrialisation qu'il a évoquée. Et je pense aussi à la question européenne, qui sont d'ailleurs
02:21 les trois points que moi, je relève comme étant les composantes, les dimensions de la crise identitaire du pays depuis 40 ans, comme vous l'avez dit.
02:28 Moi, je pense que le président de la République va s'engager sur cette voie-là, et que le choix de Gabriel Attal correspond à cette nouvelle perspective
02:35 qu'il n'a peut-être pas encore indiquée ni nommée, mais dont je crois qu'elle est la sienne désormais.
02:40 – Donc c'est vraiment sur le fond et pas seulement sur un effet de commissation.
02:43 – Je le crois. Je pense que ce n'est pas un effet casting. Je pense qu'il y a un choix politique derrière. On saura bientôt.
02:48 – Oui, mais est-ce que Gabriel Attal aura la marge de manœuvre suffisante aussi pour imprimer sa patte, donner sa propre impulsion, justement ?
02:55 – On le saura vite, mais il a été choisi. J'imagine que le président a fait ce choix en connaissance de cause.
02:59 Il connaît l'homme, ses capacités, probablement aussi…
03:02 – Donc finalement, c'est la campagne pour les européennes qui démarre là aussi aujourd'hui.
03:06 – Elle est déjà démarrée. D'ailleurs, sur ce plateau, il y a bien une tête de liste.
03:10 – Voilà, c'est la dessin, bien sûr.
03:11 – Donc elle a déjà démarré, mais l'enjeu des européennes, ce n'est pas un enjeu politique, au sens où le Parlement européen n'a que peu de prérogatives.
03:20 Heureusement d'ailleurs, je ne suis pas de ceux qui sont pour l'Europe fédérale, mais ça sera un signal politique très fort.
03:26 Si, comme on nous l'indique, la liste du Rassemblement national, emmenée par Jordan Bardella, arrive à 30% ou davantage,
03:34 et que le candidat qui arrive en deuxième position, disons Renaissance par principe, est à 18 ou 20% des voix, ce sera un choc.
03:44 On l'imagine maintenant, mais nous sommes 6 mois avant, ce sera un choc et ça augurera.
03:48 – Les Français sont habitués au choc maintenant, parce que ça fait deux fois qu'il y a un candidat du RN au deuxième tour de l'élection présidentielle.
03:54 Donc ce n'est plus un choc.
03:55 – Il reste à savoir s'ils seront prêts à accepter le choc final, celui du 9 mai 2027.

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